Les visites parlementaires sont "très importantes" pour l'Ukraine
- L'armée ukrainienne a reconnu mercredi une avancée des forces russes dans l'est du pays, avec la prise de plusieurs petites localités dans la région de Kharkiv et dans le Donbass.
- L'armée russe a de son côté affirmé avoir détruit une "grande quantité" d'armes livrées à Kiev par les Etats-Unis et des pays européens, lors d'une frappe de missiles dans le sud-est de l'Ukraine.
- Les ministres européens en charge de l'énergie se réuniront lundi 2 mai en "session extraordinaire" pour répondre à la suspension des livraisons de gaz à la Pologne et à la Bulgarie de la part de la Russie. Bruxelles accuse Moscou de "chantage au gaz".
- Quatre parlementaires suisses se sont rendus mercredi en Ukraine pour une visite officielle à l'initiative du président du Parlement ukrainien auprès de son homologue suisse, l’Argovienne et présidente du Conseil national, Irène Kälin.
La Bulgarie et la Pologne approvisionnées par leurs voisins de l'UE
La Bulgarie et la Pologne sont désormais approvisionnées en gaz "par leurs voisins de l'UE", après la suspension des livraisons du russe Gazprom, a affirmé mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
"Nous ferons en sorte que la décision de Gazprom ait le moins d'effet possible sur les consommateurs européens", a assuré la cheffe de l'exécutif bruxellois dans une brève allocution à la presse.
"La mesure prise par la Russie affecte la Russie elle-même. Le Kremlin fait mal à l'économie russe car ils se privent eux-mêmes de revenus importants", a-t-elle estimé.
21h30
Réunion extraordinaire des ministres européens de l'Energie prévue lundi
Les ministres européens en charge de l'énergie se réuniront lundi 2 mai en "session extraordinaire", a annoncé mercredi soir la ministre française en charge de la Transition écologique, Barbara Pompili.
"A la suite de l'arrêt des livraisons de gaz russe à la Pologne et à la Bulgarie, les Européens restent unis et solidaires", a déclaré sur son compte Twitter Barbara Pompili mercredi, qui "réunira lundi après-midi (ses) homologues pour une session extraordinaire du Conseil des ministres en charge de l'énergie".
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21h00
L'alternative au gaz russe viendra-t-elle de l'Adriatique?
Dans le contexte de guerre, l'heure est à la recherche d'alternatives au gaz russe pour l'Europe. Et l'une d'elles est peut-être dans les fonds de la Mer adriatique, entre l'Italie et la Croatie, qui recèlent d'importants gisements de gaz encore largement inexploités.
19h30
Témoignage d'une Ukrainienne qui souhaite rentrer à Kiev
Alors que près de 35'000 réfugiés et réfugiées d'Ukraine ont obtenu le statut de protection "S" en Suisse, certains se mettent déjà à repartir en Ukraine. Mais le retour peut se révéler difficile et douloureux, entre les embûches administratives et logistiques, et la situation sur le terrain en Ukraine qui reste particulièrement tendue.
C’est le cas d'Hannah, 40 ans, qui est repartie tôt ce matin de Neuchâtel en direction de Kiev avec son petit garçon, dans la précipitation, après avoir appris le décès soudain de son père resté en Ukraine. Interrogée dans Forum, elle tient à raconter comment il a été confronté aux horreurs de la ville de Borodyanka.
19h00
L'énergie au coeur des préoccupations de l'Europe et de la Suisse
Le géant russe de l'énergie Gazprom a interrompu mercredi ses livraisons de gaz à la Pologne et à la Bulgarie, en réaction au refus de ces pays de payer leur approvisionnement en roubles (voir traitement de 09h00).
Cette décision a déclenché une réaction au niveau de l’Union européenne toute entière. Elle a rapidement mis en place une réunion de ses experts en énergie, pour faire le point sur les implications juridiques, politiques et logistiques pour la Pologne et la Bulgarie. Au sortir de cette réunion, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dénoncé "une nouvelle provocation du Kremlin" et annoncé une "réponse immédiate, unie, et coordonnée".
La France, qui préside le Conseil de l’Union, devrait réunir rapidement les ministres de l'Énergie pour envisager une suite qui pourrait se matérialiser par un embargo sur le pétrole russe. Embargo qui se heurtait jusqu'à présent aux réticences de trois pays: l’Allemagne, l’Autriche et la Hongrie. Berlin a levé son veto mardi soir.
Dans ce contexte, les spéculations commencent sur les prochaines conséquences du conflit sur les pays du continent, et le cours de référence européen du gaz a encore augmenté ces deux derniers jours. En ce qui concerne la Suisse, si elle n'achète pas de gaz directement à la Russie, elle en achète à des pays de l'UE, qui l'achètent eux-mêmes à la Russie.
Ainsi, pour le directeur du cabinet lausannois de conseils en énergie E-CUBE Nicolas Charton, si la Russie venait à couper ses livraisons, il est probable qu'il y ait une coordination complète entre les pays d'Europe impliquant in fine une réduction de l'approvisionnement de la Suisse.
Néanmoins, selon lui, les ménages ne devraient pas être les premiers concernés. "Les plans évoqués concernent d'abord les industriels, en priorité ceux qui peuvent utiliser du mazout en remplacement. Il est probable que pour les particuliers, cela s'exprime plutôt par des incitations et de la communication", estime-t-il.
18h30
Les visites parlementaires sont "très importantes" pour l'Ukraine
Une délégation du Parlement suisse est arrivée en Ukraine mercredi, dans le cadre d'une visite destinée à exprimer la solidarité de la Suisse avec l'Ukraine (voir traitement de 14h00).
La présidente du Conseil national Irène Kälin a notamment été reçue au siège du Parlement ukrainien, en compagnie de trois députés. Parmi eux, le président du groupe socialiste Roger Nordmann, qui raconte dans Forum sa visite de plusieurs sites de guerre. Et notamment de la localité d'Irpin, "où les Russes ont cherché à établir un avant-poste" avec Kiev en ligne de mire.
"Il y a eu trois semaines de combats terribles. La brigade territoriale nous a expliqué que les Russes sont arrivés complètement insouciants, puis il y a eu peu à peu de la résistance, et sur la fin il y a eu trois jours absolument terribles. Une maison sur deux est fortement abîmée ou détruite. C'est très impressionnant!", raconte-t-il.
Les visites parlementaires sont très importantes pour les députés ukrainiens, estime-t-il. "Ils ont beaucoup apprécié, d'autant que nous étions les premières délégations parlementaires après la visite de la présidente du Parlement européen. Pour eux, c'est très précieux", note-t-il. "Et ce qu'ils ont apprécié de la part de la Suisse, c'est qu'elle n'ait pas fait des micro-sanctions comme en 2014, mais qu'elle ait pris clairement position en reprenant les sanctions européennes."
Interrogé sur le sujet, Roger Nordmann juge en outre que ce type de visites ne contrevient pas au "noyau juridique" de la neutralité suisse. "Ce qu'on fait ici, c'est de la politique de neutralité. Et pour un pays comme la Suisse, le plus important, c'est le respect du droit international. Et c'est une immense violation de ce droit international d'envahir son voisin", rappelle-t-il.
17h30
Poutine menace de riposter "avec ses armes les plus modernes" en cas d'intervention
S'exprimant devant le Parlement, le président russe Vladimir Poutine a mis en garde mercredi contre toute intervention extérieure dans le conflit en Ukraine, promettant qu'elle rencontrerait une riposte "rapide et foudroyante". Selon lui, la Russie n'hésitera pas à utiliser ses armes les plus modernes.
"Nous avons tous ces outils dont personne d'autre ne peut se vanter actuellement. Nous allons les utiliser s'il le faut. Et j'aimerais que tout le monde le sache", a souligné le président russe. "Toutes les décisions là-dessus ont été déjà prises", a-t-il ajouté.
17h00
Huit diplomates japonais expulsés de Russie
La Russie a annoncé mercredi l'expulsion de huit diplomates japonais en représailles à une décision similaire de Tokyo récemment prise à l'encontre des diplomates russes. Depuis le 24 février, "Tokyo a pris un cap antirusse ouvertement hostile", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Il accuse les autorités japonaises d'inciter à "une hystérie antirusse" dans leur pays, dont "l'apothéose a été l'expulsion de huit diplomates russes" début avril. "Compte tenu du principe de réciprocité, la partie russe a demandé que huit collaborateurs diplomatiques japonais quittent notre pays d'ici au 10 mai", est-il précisé.
Dès le déclenchement de l'opération russe en Ukraine, le Japon s'est associé à de lourdes sanctions occidentales contre Moscou.
15h45
Approvisionnement énergétique de la Suisse sous pression
La guerre en Ukraine menace l'approvisionnement énergétique de la Suisse, estime le groupe gestionnaire du réseau électrique suisse Swissgrid. Face aux médias convoqués en ligne mercredi depuis le siège d'Aarau, son directeur général Yves Zumwald a appelé la Suisse à rester liée à l'Europe.
Pour garantir la stabilité du réseau, Swissgrid appelle à davantage de pragmatisme politique entre la Confédération et l'Union européenne, en l'absence d'un accord bilatéral sur l'électricité. "Au final, c'est une question de volonté", a-t-il souligné.
Dans un contexte où la guerre en Ukraine pèse sur l'approvisionnement énergétique, la qualité de ce dernier risque d'être remis en cause au-delà de 2025, souligne Swissgrid. Mais il ajoute que des solutions techniques sont possible même en l'absence d'un accord énergétique.
15h00
Menace européenne sur les entreprises qui paieraient du gaz russe en roubles
Les entreprises européennes acceptant de payer le gaz russe en roubles, comme l'exige Moscou, violent les sanctions de l'Union européenne, et s'exposent donc à un risque juridique "élevé", a averti mercredi la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
"Environ 97% des contrats prévoient des paiement en euros ou dollars", a-t-elle précisé. "Les entreprises avec de tels contrats ne doivent pas céder à l'exigence de la Russie", a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, la dirigeante européenne a annoncé que la Bulgarie et la Pologne étaient désormais approvisionnées en gaz "par leurs voisins de l'Union européenne", après la suspension par Gazprom des livraisons russes. "Nous ferons en sorte que la décision de Gazprom ait le moins d'effet possible sur les consommateurs européens", a-t-elle assuré.
14h30
Bombardements ukrainiens sur la fameuse île aux Serpents
L'armée ukrainienne a affirmé avoir bombardé les positions russes sur l'île aux Serpents, en mer Noire, devenue un symbole de la résistance ukrainienne depuis le début de l'invasion des forces russes le 24 février.
"Les pertes des Russes sont en train d'être clarifiées", a indiqué mardi soir le commandement Sud de l'armée ukrainienne, affirmant avoir touché un "poste de contrôle" et détruit un système antiaérien. La Russie n'a pas confirmé que des tirs avaient touché l'île.
Cette petite île en mer Noire est devenue un symbole en Ukraine depuis un échange radio au premier jour du conflit, lors duquel des gardes-frontières ukrainiens avaient insulté le croiseur russe Moskva qui leur intimait de se rendre. Ils avaient été faits prisonniers dans la foulée, puis libérés à la faveur d'un échange de prisonniers, selon Kiev.
14h15
Kiev démolit un monument historique dédié à l'amitié ukraino-russe
La mairie de Kiev a démoli mardi un monument historique d'époque soviétique célébrant l'amitié entre l'Ukraine et la Russie, après l'invasion du pays par Moscou lancée il y a deux mois.
Les journalistes de l'AFP ont vu s'effondrer la tête de l'une des deux figures de cette statue représentant un travailleur russe et un travailleur ukrainien qui tiennent ensemble dans les mains un symbole soviétique avec l'inscription "Amitié entre les peuples", qu'une grue tentait de démonter en plein centre de Kiev.
"Huit mètres de métal de la soi-disant +amitié des deux peuples+ démantelés. Et ce qui est symbolique (...) la tête de l'ouvrier russe est tombée", a déclaré sur Telegram le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko.
Faute d'avoir réussi à arracher le monument avec la grue, les ouvriers ont ensuite scié les jambes de la statue pour la démonter de son socle.
14h00
Une délégation du Conseil national est arrivée en Ukraine
La présidente du Conseil national Irène Kälin et trois autres parlementaires sont arrivés mercredi à Kiev pour une visite officielle, ont indiqué les Services du Parlement sur Twitter. Ils doivent notamment être reçus au siège du Parlement ukrainien.
La délégation, composée d'Irène Kälin (Verts/AG), Roger Nordmann (PS/VD), Nik Gugger (PEV/ZH) et Yves Nidegger (UDC/GE) est accompagnée par l'ambassadeur de Suisse à Kiev, Claude Wild, et son homologue ukrainien à Berne, Artem Rybchenko.
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La délégation répond à une invitation du président du Parlement ukrainien Ruslan Stefanchuk. Avec cette visite, elle entend exprimer la solidarité de la Suisse avec la population ukrainienne, ainsi qu'avec la Verkhovna Rada (le Parlement monocaméral ukrainien), avaient indiqué mardi les Services du Parlement. Elle veut aussi s'informer sur la situation dans le pays en guerre.
Il est prévu que la présidente du Conseil national s'exprime devant le Parlement ukrainien. La délégation devrait en outre pouvoir se rendre dans les villes de Boutcha et d'Irpin. Kiev accuse les forces russes d'avoir commis des atrocités contre des civils dans ces localités, récemment libérées.
13h45
Il vaut mieux négocier des pauses humanitaires que des corridors, estime une ONG
La meilleure façon d'aider les personnes prises au piège en Ukraine est de négocier des "pauses humanitaires" dans les combats plutôt que des corridors, trop difficiles à mettre en oeuvre, a estimé mercredi le patron d'une importante ONG.
Auparavant à la tête du groupe de travail humanitaire de l'ONU sur la Syrie, Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), a expliqué aux journalistes qu'il fallait privilégier les "pauses humanitaires".
C'est pourtant l'option des couloirs humanitaires que le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a mise en avant mardi à Moscou pour évacuer les civils des zones bombardées en Ukraine, où la Russie mène une offensive militaire.
13h40
Bruxelles propose de suspendre tous les droits de douane de l'UE pour les produits ukrainiens
La Commission européenne a proposé mercredi de suspendre pendant un an tous les droits de douane sur les produits ukrainiens importés dans l'UE afin de soutenir l'économie du pays attaqué par la Russie.
Cette proposition, qui doit encore être approuvée par le Parlement européen et les 27 pays membres, est "un geste sans précédent de soutien à un pays en guerre", a déclaré l'exécutif européen dans un communiqué. Le Royaume-Uni avait déjà annoncé lundi la suppression de ses droits de douane sur les produits importés d'Ukraine.
Discussions avec Volodymyr Zelensky
La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a expliqué avoir initié cette mesure après des discussions avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Nous sommes tous deux d'accord sur l'importance cruciale d'une suspension des droits de douane pour soutenir l'économie de l'Ukraine", a-t-elle déclaré, citée dans le communiqué.
13h30
La Suisse a enregistré 687 Ukrainiens ces dernières 24 heures
Un peu plus de deux mois après le début de la guerre en Ukraine, 42'246 réfugiés de ce pays se sont enregistrés en Suisse. Ils sont 34'949 à avoir obtenu le statut de protection S, a indiqué mercredi sur Twitter le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).
Depuis mardi, 687 personnes supplémentaires en provenance d'Ukraine ont été enregistrées en Suisse. Le nombre de personnes bénéficiant du statut de protection S s'est lui accru de 974.
Au total, 5,3 millions d'Ukrainiens ont déjà fui leur pays. Et 7,7 millions sont déplacés à l'întérieur de l'Ukraine.
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13h10
Moscou dit avoir détruit des armes livrées à Kiev
La Russie a affirmé mercredi avoir détruit une grande quantité d'armes livrées à Kiev par l'Occident. Moscou a également coupé ses livraisons de gaz à la Pologne et la Bulgarie, deux pays membres de l'OTAN et de l'UE très dépendants de l'"or bleu" russe.
Au moment où les Occidentaux intensifient leurs efforts pour armer l'Ukraine face à Moscou, le ministère russe de la Défense a affirmé que "des hangars avec une grande quantité d'armes et munitions étrangères, livrées aux forces ukrainiennes par les Etats-Unis et des pays européens, ont été détruits avec des missiles Kalibr tirés depuis la mer sur l'usine d'aluminium de Zaporijia", dans le sud de l'Ukraine.
Les forces russes bombardent ponts et voies ferrées pour ralentir les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine, avait indiqué mardi un conseiller du ministre de l'Intérieur ukrainien, après la destruction d'une voie stratégique reliant le pays à la Roumanie.
13h00
La suspension des livraisons de gaz russe est une réponse à "des actes inamicaux" contre la Russie
La suspension des livraisons de gaz russe à la Bulgarie et à la Pologne, pour n'avoir pas payé en roubles comme exigé, est la conséquence d'actes hostiles inédits contre la Russie, a affirmé mercredi le Kremlin.
"Les conditions qui ont été fixées font partie d'une nouvelle méthode de paiement élaborée après des actes inamicaux sans précédent dans le domaine économique et financier" après l'offensive russe en Ukraine, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Il a assuré que la Russie avait dû élaborer un nouveau mode de paiement après le "vol" d'une "partie significative" des réserves russes, une référence au gel des réserves de devises étrangères russes détenues à l'étranger.
12h50
Le point à la mi-journée
La Russie a affirmé mercredi avoir détruit une grande quantité d'armes livrées à Kiev par l'Occident et avoir coupé ses livraisons de gaz à la Pologne et la Bulgarie, deux pays membres de l'Otan et de l'UE très dépendants de l'"or bleu" russe.
Au moment où les Occidentaux intensifient leurs efforts pour armer l'Ukraine face à Moscou, le ministère russe de la Défense a affirmé que "des hangars avec une grande quantité d'armes et munitions étrangères, livrées aux forces ukrainiennes par les Etats-Unis et des pays européens, ont été détruits avec des missiles Kalibr tirés depuis la mer sur l'usine d'aluminium de Zaporijia", dans le sud de l'Ukraine.
Les forces russes bombardent ponts et voies ferrées pour ralentir les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine, avait indiqué mardi un conseiller du ministre de l'Intérieur ukrainien, après la destruction d'une voie stratégique reliant le pays à la Roumanie.
Pour la première fois mardi, une quarantaine de pays s'étaient réunis en Allemagne à l'invitation des Etats-Unis afin de coordonner une accélération des livraisons d'équipements militaires que l'Ukraine réclame pour repousser l'invasion russe.
12h40
La Russie interdit d'entrée 287 parlementaires britanniques
La Russie a interdit mercredi à 287 membres de la Chambre basse du Parlement britannique d'entrer dans le pays, en représailles à une mesure similaire de Londres contre des députés russes ayant soutenu l'offensive en Ukraine.
"Les personnalités visées, dont l'entrée en Russie a été interdite, ont participé le plus activement à l'instauration de sanctions anti-russes par Londres", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué accompagné de la liste des parlementaires concernés, 287 sur les 650 membres de la Chambre.
12h35
Suspension des livraisons de gaz russe: la Bulgarie dénonce un "chantage"
Le Premier ministre bulgare a dénoncé mercredi un "chantage inacceptable" après la suspension par le groupe russe Gazprom de toutes ses livraisons de gaz vers ce pays des Balkans ainsi que vers la Pologne.
Cette interruption, décidée au motif du non-paiement en roubles comme exigé par la Russie en riposte aux sanctions occidentales, "constitue une grave violation du contrat", a déclaré Kiril Petkov devant la presse.
"Nous ne céderons pas à un tel racket", a-t-il insisté. "Cet acte unilatéral de chantage est inacceptable".
Le chef du gouvernement a ajouté que la Bulgarie allait "passer désormais en revue l'ensemble de ses contrats avec Gazprom, y compris celui concernant le transit" vers des pays tiers dont la Hongrie.
12h30
Le fabricant de drones chinois DJI interrompt ses ventes en Russie et en Ukraine
Le fabricant de drones chinois DJI Technology a annoncé la suspension temporaire de ses ventes en Russie et en Ukraine afin de s'assurer que ses produits ne sont pas utilisés dans les combats, devenant la première grande entreprise chinoise à invoquer le conflit pour interrompre ses ventes en Russie.
Des responsables et des citoyens ukrainiens ont accusé récemment DJI de divulguer à la Russie des données sur l'armée ukrainienne, des allégations que le plus grand fabricant mondial de drones grand public et industriels a qualifiées die "totalement fausses".
12h15
La Russie se retire de l'Organisation mondiale du tourisme
La Russie a décidé mercredi de se retirer de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), prenant les devants alors que son exclusion devait être soumise au vote des Etats membres, a annoncé sur Twitter cette agence de l'ONU basée à Madrid.
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"La Russie a annoncé son intention de se retirer de l'OMT" lors de son assemblée générale à Madrid, a écrit l'agence onusienne. Sa suspension est "effective immédiatement", ajoute l'OMT qui avait annoncé début mars vouloir suspendre la Russie de ses instances en raison de l'invasion de l'Ukraine.
L'agence onusienne, chargée de promouvoir le tourisme dans le monde, avait annoncé début mars vouloir suspendre la Russie de ses instances en raison de l'invasion de l'Ukraine.
11h35
Le gazier polonais PGNiG confirme l'arrêt des livraisons du gaz russe par Gazprom
Le gazier polonais PGNiG a confirmé mercredi "l'arrêt complet de l'approvisionnement en gaz naturel fourni par Gazprom dans le cadre du contrat Yamal".
"La situation n'affecte pas les approvisionnements courants des clients de PGNiG qui reçoivent le carburant conformément à leur demande", a indiqué le groupe dans un communiqué.
Selon PGNiG, l'arrêt de l'approvisionnement "est une violation du contrat Yamal" et la société se réservait "le droit de demander des dédommagements".
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a indiqué mercredi que son pays ne cédera pas "à ce chantage", grâce à ses réserves en gaz suffisantes.
11h30
La Turquie mise toujours sur le système de défense anti-missile russe
La Turquie compte poursuivre l'acquisition du système de défense anti-missile russe S-400, malgré son appartenance à l'Otan et en dépit de la guerre menée par Moscou en Ukraine, selon un haut responsable.
C'est ce qu'a indiqué mardi soir à la télévision nationale Ismail Demir, le président de l'agence gouvernementale chargée des industries de défense turques (SSB), précisant qu'Ankara doit encore recevoir deux des batteries commandées.
"Nous continuons de mettre en oeuvre la décision initiale", a déclaré Ismail Demir à la télévision TRT. "Ca a toujours été un projet unique. Nous ne cherchons pas à en susciter d'autres", a-t-il insisté tout en faisant valoir les efforts d'Ankara pour garder le lien avec Moscou.
11h15
En Serbie, les réfugiés russes face au soutien gênant d'une population pro-Poutine
Depuis l’invasion de l'Ukraine, des milliers de Russes fuient le régime de Vladimir Poutine vers la Serbie, l'un des seuls pays d'Europe à ne pas avoir coupé ses liaisons avec Moscou. Mais l'adaptation est parfois difficile dans un pays aux fortes tendances prorusses.
L'UE dit s'être "préparée" à la suspension du gaz russe
L'UE s'était "préparée" à une interruption du gaz russe. Elle prépare "une réponse coordonnée", a déclaré mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, après la suspension par Gazprom des livraisons à la Bulgarie et la Pologne.
"L'annonce de Gazprom est une nouvelle tentative de la Russie de nous faire du chantage au gaz. Nous sommes préparés à ce scénario. Les Européens peuvent être sûrs que nous sommes unis et solidaires avec les Etats membres touchés", a-t-elle réagi sur Twitter.
Le groupe russe Gazprom a annoncé mercredi avoir suspendu toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne. Il affirme que ces deux pays membres de l'Otan et de l'Union européenne n'avaient pas effectué de paiement en roubles.
Dépendance au gaz russe
Le président russe Vladimir Poutine avait déclaré le mois dernier que la Russie n'accepterait le paiement des livraisons de gaz que dans sa monnaie nationale, en réaction aux sanctions prises pour punir l'offensive du Kremlin en Ukraine.
La guerre en Ukraine a révélé la dépendance de l'UE au gaz russe qui représente globalement 45% de ses importations. La Bulgarie et la Pologne se disent toutefois préparées à obtenir le gaz manquant par d'autres sources.
10h45
Varsovie interpelle deux personnes accusées d'espionnage pour le compte de la Russie
Un ressortissant russe et un Biélorusse ont été interpellés en Pologne pour espionnage pour le compte de la Russie, ont annoncé mercredi les services spéciaux.
Sur la base des documents rassemblés par les services de renseignement militaires polonais SKW, "les suspects ont été interpellés par la police militaire", a indiqué le porte-parole des services spéciaux polonais Stanislaw Zaryn, dans un communiqué.
"Tous deux ont été inculpés" et "placés en détention provisoire pour trois mois", a-t-il précisé.
10h30
Philippe Migault: "Un conflit nucléaire limité géographiquement n'est pas exclu"
La récente mise en garde de la part de la Russie contre le risque "réel" d'une troisième guerre mondiale agite les esprits. Invité mercredi dans La Matinale, Philippe Migault, directeur du CES, le centre européen d'analyses stratégiques, a livré son analyse sur la portée de cette déclaration et les risques qu'une telle menace se concrétise.
Pour le spécialiste, ces propos traduisent d'abord une volonté russe de limiter une escalade du conflit en Ukraine. Et non pas, comme cela a beaucoup été évoqué, une menace implicite.
Arme nucléaire de faible puissance
Du côté américain, les déclarations se font de plus en plus belliqueuses et de moins en moins ambiguës vis-à-vis de la Russie. "Les Etats-Unis tombent le masque et ne cachent plus qu’ils sont désormais de plus en plus parties au conflit", a-t-il souligné mercredi dans La Matinale.
Craindre un conflit nucléaire à large échelle reviendrait à entrer dans une logique de scénario catastrophique, poursuit le spécialiste. Si cette hypothèse est très peu probable, il n'y a pas de quoi être rassurés pour autant. "On ne peut pas exclure un conflit nucléaire limité géographiquement au territoire ukrainien".
La Transnistrie évoque des tirs contre un village en provenance d'Ukraine
Les autorités prorusses de Transnistrie, région séparatiste de Moldavie, ont fait état mercredi de tirs en provenance du territoire ukrainien au cours de la nuit en direction d'un village abritant un important dépôt de munitions.
Le ministère de l'Intérieur de Transnistrie a aussi déclaré avoir repéré des drones lancés depuis l'Ukraine.
09h00
Gazprom suspend ses livraisons de gaz à la Pologne et la Bulgarie
Le groupe russe Gazprom a annoncé mercredi avoir suspendu toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne, ces deux pays membres de l'Union européenne n'ayant pas effectué de paiement en roubles.
Dans un communiqué, Gazprom a indiqué avoir notifié la société bulgare Bulgargaz et la société polonaise PGNiG de la "suspension des livraisons de gaz à partir du 27 avril et jusqu'à ce que le paiement soit effectué" en roubles. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le mois dernier que la Russie n'accepterait le paiement des livraisons de gaz que dans sa monnaie nationale.
08h30
Plusieurs localités prises par les forces russes dans l'est de l'Ukraine
L'armée ukrainienne a reconnu mercredi une avancée des forces russes dans l'est du pays, avec la prise de plusieurs petites localités dans la région de Kharkiv et dans le Donbass.
Les forces russes progressent depuis Izioum, déjà sous leur contrôle, en direction de Lyman et près de Severodonetsk, l'une des grandes villes d'importance de la région: elles ont pris les localités de Velyka Komychouvakha et Zavody, dans la région de Kharkiv, et celles de Zaritchné et Novotochkivské, dans la région de Donetsk, a indiqué le ministère de la Défense ukrainien dans son rapport matinal.
07h40
"S'exprimer": des stars russes en concert pour aider les réfugiés
Star du rap russe, Noize MC surgit des coulisses et déboule sur scène, acclamé par des centaines de fans originaires d'Ukraine, de Russie et de Biélorussie. Ils sont venus à Varsovie pour assister à son concert contre la guerre.
Quelques mots émouvants pour dénoncer l'opération militaire russe en Ukraine puis il forme le signe de la paix: "Je ferai ce signe jusqu'à ce que mes mains soient attachées dans le dos", lance-t-il.
Une référence aux exactions, attribuées par l'Ukraine et les pays occidentaux à l'armée russe, commises dans des villes comme Boutcha, où des dizaines de corps d'Ukrainiens ont été retrouvés, certains les mains liées derrière le dos.
Noize MC - de son vrai nom Ivan Alexeïev, 37 ans - est l'une des deux pop-stars russes qui se produisent en Europe pour récolter des fonds destinés aux Ukrainiens forcés de fuir l'offensive militaire du Kremlin. Avec l'icône de la pop russe Monetotchka, ils ont déjà levé plus de 200'000 euros pour une ONG polonaise d'aide aux réfugiés, grâce à leur tournée "Voices of Peace".
07h30
L'Ukraine reçoit mercredi la visite de quatre parlementaires suisses
Quatre parlementaires suisses devraient arriver mercredi en Ukraine pour une visite officielle à l'initiative du président du Parlement ukrainien auprès de son homologue suisse, l’Argovienne et présidente du Conseil national, Irène Kälin.
Elle sera notamment accompagnée du socialiste vaudois Roger Nordmann et de l'UDC genevois Yves Nidegger. L'objectif: exprimer la solidarité de la Suisse envers l'Ukraine, a expliqué Irène Kälin, mercredi dans La Matinale.
La délégation parlementaire suisse devrait également se rendre dans les villes de Boutcha et d'Irpin.
07h15
Des explosions en Transnistrie font craindre un débordement du conflit ukrainien en Moldavie
Les explosions qui se sont produites lundi et mardi en Transnistrie, région séparatiste de la Moldavie, font craindre un débordement de la guerre en Ukraine dans le pays voisin.
La présidente de la Moldavie, Maia Sandu, a convoqué mardi son Conseil de sécurité après ces explosions qui n’ont pas été revendiquées et n'ont pas fait de blessés. La tension était déjà montée d’un cran la semaine dernière après la déclaration d'un général russe faisant état de la volonté de Moscou de s'emparer du sud de l'Ukraine pour avoir un accès direct à la Transnistrie.
La Moldavie est, par ailleurs, en première ligne pour l’accueil des réfugiés ukrainiens. Pays neutre, elle n’est pas membre de l’Otan, et n’a pas déclaré de sanctions contre la Russie. Elle défend toutefois l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Antonio Guterres préoccupé par les atteintes au droit humanitaire en Ukraine
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a rencontré mardi le président russe Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Serguei Lavrov, lors de sa visite à Moscou. Il ne s’était plus rendu dans le pays depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février dernier.
Lors de sa visite, il a appelé l’Ukraine et la Russie à travailler en coordination avec l’ONU et a plaidé pour l'ouverture de couloirs humanitaires qu’il a qualifié "d’urgents". Antonio Guterres s’est dit également préoccupé par les atteintes aux droits humanitaires perpétrés sur le terrain. "Ils nécessitent une enquête indépendante pour une responsabilisation efficace", a-t-il notamment souligné.
05h00
Explosions dans la ville russe de Belgorod
Une série d'explosions a été entendue aux premières heures de mercredi dans la ville russe de Belgorod, proche de la frontière ukrainienne, a annoncé le gouverneur de la région Viatcheslav Gladkov, ajoutant qu'un incendie s'était déclaré dans un dépôt de munitions.
Aucun civil n'a été blessé dans l'incendie, selon Viatcheslav Gladkov.
La Russie a accusé l'Ukraine plus tôt ce mois-ci d'avoir attaqué un dépôt de carburant avec des hélicoptères et d'avoir ouvert le feu sur plusieurs villages de la région.
01h30
L'ONU impose l'obligation de justifier tout veto, sur fond de blocage russe sur l'Ukraine
L'Assemblée générale des Nations unies a adopté mardi par consensus une résolution obligeant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité à justifier leur recours au veto, une réforme rare qui a été relancée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Ciblant directement les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France et le Royaume-Uni, seuls détenteurs du veto, la mesure initiée par le Liechtenstein a vocation à leur "faire payer un prix politique plus élevé" lorsqu'ils y auront recours, résume un ambassadeur d'un pays n'en disposant pas et demandant à garder l'anonymat.
La réforme poussera-t-elle les cinq membres permanents à moins utiliser le veto prévu par la Charte des Nations unies? Ou aura-t-elle un effet incitatif à en provoquer sciemment davantage contre des textes d'emblée inacceptables?
L'avenir le dira. Certains pays pourraient pousser les Etats-Unis à utiliser leur veto sur des textes liés à Israël. De son côté, Washington pourrait mettre au vote au Conseil de sécurité un projet de résolution renforçant les sanctions contre la Corée du Nord, en discussion maintenant depuis plusieurs semaines, en sachant pertinemment que Moscou et Pékin y mettraient leur veto.
La Russie, première utilisatrice du veto
Interrogé sur la réforme lors de son premier déplacement en Russie depuis l'invasion de l'Ukraine, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a souligné être "très favorable à un usage modéré du droit de veto".
"Le veto a probablement été utilisé trop de fois. Dans de nombreuses circonstances, il est utilisé sans que les intérêts vitaux d'un pays n'existent", a-t-il ajouté.
Depuis le premier veto jamais utilisé (par l'Union soviétique en 1946 sur le dossier syrien et libanais), la Russie y a recouru 143 fois, loin devant les Etats-Unis (86 fois), le Royaume-Uni (30 fois), la Chine et la France (18 fois chacune).