Des missiles en provenance de Biélorussie frappent la région frontalière de Tcherniguiv

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Après des semaines d’affrontements acharnés entre artilleurs russes et ukrainiens, Kiev a demandé ce vendredi à ses troupes d'abandonner la résistance à Severodonetsk. Ce verrou stratégique venant de sauter, Moscou peut poursuivre son plan de conquête de la totalité du Donbass.

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La diplomatie russe a dénoncé vendredi la décision des Vingt-Sept d'octroyer à l'Ukraine et à la Moldavie le statut de candidates à l'Union européenne, y voyant une manoeuvre géopolitique contre Moscou.

Cette décision "confirme qu'un accaparement géopolitique de l'espace de la CEI (la Communauté des Etats indépendants, qui rassemble plusieurs pays d'ex-URSS, ndlr) se poursuit activement afin de contenir la Russie", a indiqué la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

Selon Maria Zakharova, l'UE a pour objectif "de fixer avec les régions de son voisinage des relations reposant sur le principe maître-esclave".

Elle a affirmé que Bruxelles use de "méthodes de chantage politique et économique" et fait pression sur les Etats candidats pour qu'ils prennent des "sanctions illégitimes" contre Moscou.

"Cette approche agressive de l'Union européenne a la potentiel de créer de nouveaux schismes et de nouvelles crises bien plus profondes en Europe", a-t-elle poursuivi.

L'Italie a réussi à réduire sa dépendance au gaz importé de Russie à désormais 25% contre 40% l'an dernier, grâce aux efforts de diversification des fournisseurs entamés après l'invasion de l'Ukraine, a indiqué vendredi le chef du gouvernement Mario Draghi.

"Les mesures mises en place par le gouvernement depuis le début de la guerre commencent à porter leurs fruits. D'autres fournisseurs de gaz commencent à remplacer le gaz russe", a précisé Mario Draghi devant la presse italienne à Bruxelles, à l'issue du sommet européen.

"Pas de crise" cet hiver

Pour réduire sa dépendance à la Russie, l'Italie a signé en avril un important accord avec l'Algérie sur des fournitures accrues de gaz. Des discussions ont été menées aussi avec le Qatar, l'Angola, le Congo et le Mozambique.

En outre, "nous nous préparons pour l'hiver bien sûr" et "le stockage se passe très bien", a assuré Mario Draghi. Les mesures prévues par l'Italie "garantissent qu'il n'y aura pas de crise" de gaz "pendant l'hiver".

Moscou resserre drastiquement les robinets de gaz, qui pourrait manquer cet hiver. L’entièreté de cette source d’énergie consommée en Suisse est importée, les deux tiers environ depuis l’Union européenne, qui elle-même dépendait à hauteur de 45% de la Russie.

Une course contre la montre pour trouver des solutions est donc enclenchée. Le Conseil fédéral exige de l’industrie gazière qu’elle remplisse ses stocks pour couvrir 15% de la consommation annuelle et exerce une option d’achat de 20% supplémentaires en cas de besoin cet hiver.

La Suisse dépend de l’étranger pour l’approvisionnement, mais aussi pour le stockage, en particulier de la France, avec qui l’égalité de traitement est garantie par un contrat inter-étatique. Il faudra donc se mettre d’accord ces prochaines années avec les Européens pour trouver des "solutions satisfaisantes pour tout le monde", indique dans Forum René Bautz, le directeur général de Gaznat, l’entreprise chargée d’importer et de stocker le gaz en Suisse romande. Le dirigeant rappelle par ailleurs que la Suisse est un lieu de transit du gaz, en raison de sa position au centre du continent.

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Remise au goût du jour

La crise actuelle pourrait faire avancer certains projets. Gaznat veut ainsi creuser un immense réservoir de gaz naturel à Oberwald (VS). Il s’agit d’un projet titanesque, de longue durée et qui coûterait environ 400 millions de francs. Autre solution envisageable: utiliser le sous-sol helvétique. Du gaz naturel avait été trouvé il y a une dizaine d’année à Noville (VD), son exploitation avait néanmoins été interdite.

Mais Gaznat a été approchée en haut lieu, à Lausanne mais aussi à Berne, pour réactiver le projet. "Nous y travaillons", a indiqué vendredi en conférence de presse Philippe Petitpierre, le président du conseil d'administration de Gaznat, à l'occasion l'assemblée générale de la société.

La campagne d'exploration de 2010 avait permis d'estimer les réserves de gaz naturel à l'équivalent de 25 années de la consommation de la Suisse, ou 75 ans de celle de la Suisse romande, a-t-il souligné.

Planification européenne en juillet

De leur côté, les dirigeants de l'UE vont aussi se pencher sur des solutions. Réunis en sommet à Bruxelles, ils se sont engagés vendredi à intensifier leurs efforts pour réduire leur dépendance énergétique envers Moscou.

"Nous avons passé en revue tous les plans d'urgence nationaux pour s'assurer que chacun était prêt à affronter de nouvelles perturbations et nous travaillons à un plan d'urgence de réduction de la demande d'énergie avec l'industrie et les 27 Etats membres", a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à l'issue d'une réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, largement consacrée à la crise énergétique. La cheffe de l'exécutif européen a précisé qu'elle présenterait ce plan "en juillet".

Le président russe Vladimir Poutine a défendu vendredi la position de Moscou dans la crise alimentaire, en rejetant une nouvelle fois la faute sur l'Occident "cynique" devant une quinzaine de dirigeants d'Afrique et d'Asie.

"Le marché de l'alimentation est déséquilibré de la manière la plus grave", a déclaré Vladimir Poutine, lors d'un sommet virtuel des "Brics Plus" réunissant les dirigeants du Brésil, de Russie, d'Inde, de Chine, d'Afrique du Sud, ceux d'Algérie, d'Egypte, du Sénégal, d'Indonésie, du Cambodge, ainsi que d'Argentine.

Rôle de Moscou démenti

Il a dénoncé les pays occidentaux, notamment des Etats-Unis, en les accusant de "déstabiliser la production agricole mondiale" avec des restrictions imposées aux livraisons des engrais russes et bélarusses et des "entraves" à l'exportation du blé russe.

"La hausse des prix sur les produits agricoles de base comme le blé a surtout frappé les pays en développement, les marchés en développement où le pain et la farine sont un moyen de survie pour la majorité de la population", a souligné Vladimir Poutine.

Il a de nouveau démenti tout rôle de Moscou dans cette crise alimentaire, imputée par l'Occident à l'offensive russe en Ukraine.

Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont accusé vendredi dans une déclaration commune la Russie d'exacerber l'insécurité alimentaire mondiale en imposant un blocus des ports ukrainiens et en bombardant les infrastructures du pays.

Les ministres appellent Moscou à "cesser ses attaques et ses actions menaçantes et à débloquer les ports ukrainiens de la mer Noire pour les exportations alimentaires".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky en a appelé vendredi aux festivaliers réunis à Glastonbury, en Angleterre, pour leur demander leur soutien face à l'invasion russe, qui empêche les Ukrainiens de "profiter de la liberté et de ce merveilleux été".

Quelque 200'000 personnes sont attendues pour le retour du mythique festival organisé ce week-end dans le sud-ouest de l'Angleterre, après deux éditions annulées à cause du Covid-19.

"Propagez la vérité"

"Nous aussi en Ukraine nous aimerions vivre comme avant et profiter de la liberté et de ce merveilleux été. Mais nous ne pouvons pas le faire parce qu'un événement terrible est arrivé: la Russie nous a volé la paix", a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo diffusée sur écran géant avant un concert du groupe The Libertines.

"Propagez la vérité sur la guerre de la Russie, aidez les Ukrainiens qui sont forcés de fuir leurs maisons à cause de la guerre, [...] et faites pression sur tous les responsables politiques que vous connaissez pour restaurer la paix en Ukraine", a ajouté le dirigeant ukrainien, qui s'est déjà exprimé devant les Parlements du monde entier ou lors d'événements culturels comme le festival de Cannes pour mobiliser la communauté internationale.

Le Kremlin a qualifié d'"affaire intérieure à l'Europe" la décision des Vingt-Sept d'accorder à l'Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l'UE, en pleine offensive russe chez son voisin ukrainien.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a toutefois souligné qu'il est "important" pour Moscou que "tous ces processus n'apportent pas davantage de problèmes à la Russie et [...] dans les relations de ces pays avec la Russie".

Il a également dit souhaiter que cette décision n'aboutisse pas à une détérioration des relations entre Moscou et Bruxelles, actuellement à un niveau si bas "qu'il est très difficile de les dégrader davantage".

Dmitri Peskov a par ailleurs dénoncé la volonté de la Moldavie "de devenir plus européenne que les Européens eux-mêmes" et a rappelé que la Turquie, candidate à l'UE depuis une vingtaine d'années, "n'a jamais pu avancer plus loin". "Mais en même temps, elle est devenue un pays souverain et indépendant", a-t-il ajouté.

La banque de développement du Conseil de l'Europe (CEB) a accordé à la Pologne un prêt de 450 millions d'euros, un montant qualifié de "record" pour l'institution, afin d'aider Varsovie à prendre en charge les personnes fuyant la guerre en Ukraine.

La vigie des droits humains sur le continent européen, installée à Strasbourg, explique que la priorité de ce prêt "sera de couvrir le coût des allocations exceptionnelles de subsistance, des indemnités forfaitaires d'hébergement et des allocations mensuelles pour enfant à charge".

"Notre prêt a été conçu pour répondre aux besoins fluctuants des personnes déplacées et de leurs communautés d'accueil, en mobilisant à la fois les institutions du gouvernement et la société civile", a souligné le gouverneur de la CEB Carlo Monticelli.

Plus d'arrivants que de rentrants

Selon le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) de l'ONU, à la date du 21 juin, plus de 8 millions de personnes avaient franchi les frontières de l'Ukraine sans retour depuis le début de l'invasion russe.

En Pologne, le nombre d'Ukrainiens et d'Ukrainiennes qui arrivent dépasse cette semaine celui des retours, renversant la tendance observée depuis plus d'un mois, selon les gardes-frontières polonais.

Ainsi, 27'500 personnes sont arrivées d'Ukraine en Pologne jeudi et 24'400 ont traversé la frontière dans l'autre sens, ont-ils indiqué sur Twitter. Cette tendance est confirmée par les gardes-frontières ukrainiens.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept discuteront vendredi de la manière dont l'Union européenne (UE) pourrait se passer du gaz russe, alors que le fournisseur Gazprom a réduit la semaine dernière les flux vers l'UE. Selon l'Allemagne, cette décision pourrait contraindre certaines industries à fermer cet hiver.

Le deuxième jour de sommet européen à Bruxelles devrait ainsi se concentrer sur l'impact économique de la guerre, au lendemain de la décision d'accorder à l'Ukraine le statut de candidat à l'adhésion à l'UE.

Jusqu'à présent, une dizaine de pays du bloc ont connu des réductions de livraisons de gaz en provenance de Russie à la suite des sanctions occidentales, entraînant une course aux approvisionnements alternatifs dans l'ensemble de l'Union.

Selon l'Unicef, deux enfants meurent chaque jour depuis le début de l'invasion russe, alors que ceux qui survivent aux bombardements resteront affectés à vie.

Le journaliste Omar Ouahmane, envoyé spécial de Radio France, s'est rendu en Ukraine, près de Kiev, dans un centre accueillant des enfants déplacés témoins des horreurs de la guerre.

Les bruits des explosions sont gravés dans leur tête. "Ils ne devraient même pas savoir ce qu'est la guerre. Désormais, ils sont marqués psychologiquement. Ils pleurent, ils ont des angoisses. En fait, ils sont traumatisés", explique la fondatrice du centre qui mêle activités ludiques et soutien psychologique.

>> Ecouter le reportage d'Omar Ouahmane dans La Matinale :

KEYSTONE - NATACHA PISARENKO

Environ trois tonnes d'or originaires de Russie ont été importées au mois de mai en Suisse depuis le Royaume-Uni, pour une valeur de 194 millions de francs, confirme l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF). Pour des raisons légales, aucune information sur les importateurs d'or ne peut toutefois être donnée.

Cette importation avait été révélée jeudi par l'agence Bloomberg. L'Association suisse des producteurs et commerçants de métaux précieux (ASFCMP), qui représente les raffineries, a affirmé dans un communiqué qu'aucun de ses membres "n'était responsable de ces importations".

>> Relire aussi : Un achat d'or russe en Suisse entouré de mystères

L'OFDF examine en permanence la situation relative aux importations d'or en provenance de Russie, écrit-il dans un communiqué. Il rappelle toutefois que l'importation d'or de Russie n'est pas interdite par l'ordonnance instituant des mesures en lien avec la guerre en Ukraine. En revanche, l'exportation vers ce pays est interdite par le régime de sanctions en vigueur.

Tous les lingots fabriqués par des raffineries russes depuis le 7 mars dernier ne peuvent plus être négociés en Suisse. Ceux fabriqués avant cette date peuvent en principe continuer à l'être. Il n'existe en outre pas de restrictions commerciales pour l'or sous d'autres formes, comme les bijoux et les pièces d'or.

Un fonctionnaire de l'administration d'occupation installée par la Russie à Kherson, dans le sud de l'Ukraine, a été tué vendredi dans un attentat "ciblé", ont indiqué les autorités.

La victime, Dmitri Savloutchenko, était en charge des sports et de la jeunesse dans la région de Kherson. Il est mort dans l'explosion de sa voiture.

Ces dernières semaines, les forces ukrainiennes sont repassées à l'offensive dans le sud du pays pour tenter de reprendre les territoires perdus sous contrôle russe. Parallèlement, les attaques visant des responsables de l'occupation se sont multipliées.

Alors que l'Ukraine et la Moldavie ont obtenu l'aval du Conseil européen sur leur statut de pays candidat à l'Union européenne (UE), la Géorgie va devoir quant à elle d'abord réaliser des réformes avant de pouvoir jouir du même accord.

Il y a un an, la république caucasienne de 3,7 millions d'habitants faisait pourtant partie des pays effectuant le plus d'efforts pour se rapprocher de l'Europe parmi les six membres du Partenariat Oriental, une politique de voisinage de l'ancien espace soviétique avec l'UE.

Les Géorgiennes et Géorgiens sont nombreux à accuser leur gouvernement d'avoir tout fait pour saper les liens avec l'Europe. Depuis quelques années, le Rêve géorgien, parti au pouvoir de l'oligarque Bidzina Ivanichvili, multiplie les décisions qui endommagent les relations avec l'Union. Bidzina Ivanichvili, qui a fait fortune en Russie dans les années 1990, est notamment soupçonné par plusieurs observateurs et opposants d'imposer une politique prorusse au gouvernement.

Alors que 70'000 personnes se sont rassemblées lundi à Tbilissi en faveur d'une adhésion de la Géorgie à l'UE, la population pourrait à nouveau se réunir dans la capitale dès vendredi pour exprimer sa colère à l'encontre du gouvernement.

>> Les précisions

dans La Matinale

du correspondant à Tbilissi:

AFP - Vano Shlamov

Validée par le Conseil européen jeudi, la candidature de l'Ukraine à l'Union européenne (UE) et sa possible adhésion à terme représente un défi important à relever pour le pays. Il va en effet devoir se réformer en profondeur.

La candidature, déposée en un temps record, va suivre un très long et lent processus d'adhésion qui pourrait prendre plusieurs dizaines d’années.

Selon la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen, Kiev a déjà adopté 70% des règles et standards européens. L'Ukraine est aujourd'hui considérée comme une démocratie solide, mais l'adhésion à l'UE est impossible tant que le pays est en guerre avec des frontières qui ne sont pas reconnues.

>> Les explications de La Matinale :

Keystone - AP Photo/Natacha Pisarenko

L'Ukraine devra en outre respecter les critères de Copenhague. "Il faut qu'un pays membre soit au niveau d'un point de vue démocratique, d'Etat de droit et de la protection des droits humains", a précisé René Schwok, professeur à l'Université de Genève, vendredi dans La Matinale.

"L'Ukraine a fait beaucoup de progrès, mais elle a tout de même des problèmes de corruption endémiques qui rendent difficile son adhésion", a-t-il ajouté.

L'armée ukrainienne a reçu l'ordre de se retirer de la ville stratégique de Severodonetsk, dans l'est du pays, théâtre d'âpres combats avec les forces russes, a annoncé vendredi sur Telegram le gouverneur régional Serguiï Gaïdaï.

La conquête de Severodonetsk est une étape cruciale dans le plan de conquête russe du bassin industriel du Donbass, déjà en partie tenu par des séparatistes prorusses depuis 2014.

"Cela ne fait plus aucun sens de rester sur des positions qui ont été constamment bombardées depuis des mois", a ajouté le gouverneur de Lougansk.

Selon lui, la ville a été "presque réduite en ruines" par les bombardements continuels. "Toutes les infrastructures essentielles ont été détruites. De plus, 90% de la ville est endommagée, 80% des maisons devront être détruites", a-t-il estimé.

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En réduisant drastiquement ses livraisons de gaz à plus d’une dizaine de pays européens au moment où les opérateurs cherchent à faire des réserves pour l’hiver, Moscou affine progressivement sa riposte aux sanctions qui touchent la Russie. Cette stratégie est possible grâce à l’immense appétit de la Chine et de l’Inde pour ses hydrocarbures.

En un an, les importations chinoises de pétrole russe ont progressé de 55%. Le mois dernier, elles ont même dépassé celles de l’Arabie saoudite, premier fournisseur traditionnel de Pékin. Les importations de gaz naturel liquéfié ont augmenté de 54% sur un an. En Inde, les importations de brut russe ont elles aussi fortement augmenté depuis février, grâce à une ristourne de 30% sur le prix du baril.

Cela permet à Moscou de pallier en partie la réduction drastique des importations européennes et d’engranger des milliards grâce à la forte hausse du prix des hydrocarbures. Vilipendée, critiquée et sanctionnée par l’Occident, la Russie n’a d’autre choix que de se tourner vers l’est pour trouver de nouveaux partenaires économiques et commerciaux.

>> Les précisions de La Matinale :

KEYSTONE - MICHAEL SOHN

L'Allemagne a activé le "niveau d'alerte" du plan visant à garantir son approvisionnement en gaz qui rapproche le pays de mesures de rationnement, dans le sillage de la baisse de 60% des livraisons de Moscou via le gazoduc Nord Stream.

"Nous sommes dans une crise gazière. Le gaz est désormais une ressource rare", a déclaré le ministre de l'Économie Robert Habeck lors d'une conférence de presse.

Le gouvernement pourra dans ce cadre "soutenir" les acteurs du marché pour faire face aux prix élevés.

Il s'agit de la deuxième étape du dispositif sur l'approvisionnement en gaz allemand, activé en mars dernier, suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

La troisième et dernière étape de ce plan basé sur un modèle de l'Union Européenne, le "niveau d'urgence", permettrait à l'État d'organiser un rationnement afin répartir les volumes entre particuliers, administrations, industrie

>> Le sujet de La Matinale :

AP Photo/Keystone - Martin Meissner