Le G7 ne "reconnaîtra jamais" les frontières que la Russie veut imposer par la force en Ukraine
- Le G7 ne "reconnaîtra jamais" les frontières que la Russie veut imposer par la force en Ukraine, ont affirmé samedi les chefs de la diplomatie du groupe des sept grandes puissances. Ceux-ci entendent viser les secteurs vitaux russes, alors que les combats font rage.
- Des combats particulièrement intenses sévissent dans la région du Donbass (est de l'Ukraine), sur laquelle Moscou se concentre sans avancée significative.
- Les forces ukrainiennes ont lancé une contre-offensive près de la ville d'Izioum, tenue par les Russes, a déclaré le gouverneur de la région de Kharkiv. Elles frappent ainsi un axe clé de l'assaut russe dans l'est de l'Ukraine.
Des diplomates russes à Washington seraient menacés de violence, selon l'ambassadeur en poste cité par l'agence Tass. Anatoli Antonov a déclaré à la télévision russe que la représentation était désormais "comme une forteresse assiégée".
"Fondamentalement, notre ambassade opère dans un environnement hostile (...) Les employés de l'ambassade reçoivent des menaces, y compris des menaces de violence physique", a-t-il dit selon l'agence de presse russe.
"Des agents des services de sécurité américains traînent devant l'ambassade de Russie, distribuant des numéros de téléphone de la CIA et du FBI, qui peuvent être appelés pour établir un contact", a-t-il ajouté.
22h15
Des sénateurs américains en visite à Kiev
La présidence ukrainienne a fait savoir que Volodymyr Zelensky a accueilli à Kiev une délégation de parlementaires américains menée par le chef de la minorité républicaine au Sénat Mitch McConnell.
"J'attends avec impatience le soutien américain à de nouvelles sanctions. En outre, nous estimons que la Russie devrait être officiellement reconnue comme un Etat sponsor du terrorisme", a déclaré le président ukrainien durant la rencontre, selon un communiqué.
Volodymyr Zelensky a également remercié "les Etats-Unis pour leur leadership dans le soutien à l'Ukraine", estimant qu'ils ne protégeaient pas seulement son pays "mais aussi les valeurs et libertés démocratiques, le droit des nations à choisir librement leur futur".
20h20
La Turquie prête à discuter avec la Finlande et la Suède
Selon le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, son pays est prêt à discuter avec la Finlande et la Suède de leur candidature à l'Otan et des motifs qui suscitent l'hostilité d'Ankara vis-à-vis de cet élargissement.
"La grande majorité du peuple turc est contre l'adhésion de ces pays qui soutiennent l'organisation terroriste PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] et ils nous demandent de bloquer cette adhésion", a affirmé le ministre avant une rencontre de l'Otan à Berlin à laquelle participent ses homologues finlandais et suédois.
"Mais ce sont des questions dont nous devons parler bien sûr avec nos alliés de l'Otan ainsi qu'avec les pays" concernés, a-t-il ajouté.
19h25
La vente d'un manoir d'Abramovich bloquée au Portugal
Le Portugal a bloqué la vente d'un manoir de 10 millions d'euros (environ 10,5 millions de francs) appartenant au milliardaire russe Roman Abramovich, selon le journal portugais Publico.
L'ancien propriétaire du club de football de Chelsea, affirme le quotidien, a tenté de vendre la propriété 15 jours avant le début de l'invasion russe de l'Ukraine par l'intermédiaire de la société qui gère ses actifs.
Roman Abramovich a été sanctionné par le gouvernement britannique et l'Union européenne pour ses liens avec le président russe Vladimir Poutine. Le milliardaire a obtenu la nationalité portugaise en avril 2021, sur la base d'une loi offrant la naturalisation aux descendants de juifs séfarades expulsés de la péninsule ibérique lors de l'Inquisition médiévale.
18h35
Manifestation d'opposants à l'Otan à Stockholm
La possible adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan ne suscite pas l'unanimité dans les deux pays. Entre 100 et 200 personnes ont manifesté à Stockholm contre ce scénario.
Il s'agissait d'un mélange entre pacifistes de longue date et jeunes représentant des mouvements d’extrême gauche. Tous estiment que la neutralité de la Suède lui a permis d'éviter une implication dans les deux guerres mondiales. Ils pensent également que l’Otan n’est pas une alliance de défense mais un moyen pour les Etats-Unis d’attaquer d’autres pays.
18h20
Les deux risques d'une adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan
La Finlande devrait officialiser sa candidature à l'Otan dimanche et la Suède devrait lui emboîter le pas. Le président du Conseil européen, Charles Michel, estime que cela contribuera grandement "à la sécurité européenne" et que ce sera "un puissant signal de dissuasion face à la Russie".
Mais il faut mesurer les risques et les contradictions d'une telle démarche, a averti Bertrand Badie, professeur émérite à Science Po Paris, dans l'émission Forum. Est-ce véritablement nécessaire à la sécurité de la Finlande et de la Suède?", s'est-il interrogé.
Il y a surtout deux risques majeurs, a ajouté ce spécialiste des relations internationales: "On va renforcer la perception qu'on a de la situation au Kremlin (…) Et il y a l'absence d'un régime de sécurité européenne, qu'il faudra bien définir un jour mais qui ne passe pas par une adhésion systématique des pays européens à cette alliance qui date de la Guerre froide".
La population finlandaise inquiète de la menace russe
Les Finlandais qui vivent à proximité de la longue frontière commune avec la Russie ont appris à vivre avec leur voisin, mais ils estiment qu'aujourd'hui des ajustements sont nécessaires.
17h20
Contre-offensive ukrainienne près d'Izioum (est)
Les forces ukrainiennes ont lancé une contre-offensive près de la ville d'Izioum, tenue par les Russes, a déclaré le gouverneur de la région de Kharkiv. Elles frappent ainsi un axe clé de l'assaut russe dans l'est de l'Ukraine.
"Le point le plus chaud reste la direction d'Izioum", selon les propos d'Oleh Sinegoubov diffusés sur les médias sociaux. "Nos forces armées sont passées à une contre-offensive là-bas. L'ennemi recule sur certains fronts et c'est la marque de la force de caractère de nos forces armées", a-t-il ajouté.
Le succès d'une telle opération constituerait un sérieux revers pour Moscou dans la bataille pour le Donbass, région de l'est de l'Ukraine que la Russie a déclaré vouloir conquérir intégralement.
16h20
Sergueï Lavrov: "L'Occident a déclaré une guerre hybride totale"
Dans un discours prononcé au 80e jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le ministre russe des Affaires étrangères a dénoncé les multiples sanctions imposées par l'Occident contre Moscou et s'est efforcé de présenter la Russie comme la cible, et non l'auteur de l'agression.
"Collectivement, l'Occident a déclaré une guerre hybride totale contre nous et il est difficile de prédire combien de temps tout cela va durer, mais il est clair que les conséquences seront ressenties par tout le monde, sans exception", a déclaré Sergueï Lavrov dans un discours.
"Nous avons tout fait pour éviter un affrontement direct. Mais maintenant que le défi a été lancé, nous l'acceptons bien sûr (...) Les efforts de l'Occident pour isoler la Russie sont voués à l'échec", a-t-il encore prévenu.
16h10
Kiev rebaptise un monument soviétique emblématique
L'Arche de l'Amitié des Peuples, monument soviétique emblématique du centre-ville de Kiev, a été rebaptisé samedi l'Arche de la Liberté du Peuple ukrainien, suite à une décision en ce sens du conseil municipal.
"Aujourd'hui, le conseil municipal a décidé de 'décommuniser' le nom de l'arche de l'Amitié des Peuples. Ce sera désormais l'Arche de la Liberté du Peuple ukrainien", a annoncé sur la messagerie Telegram le maire de la capitale, Vitali Klitschko.
Le monument est une imposante arche métallique d'une hauteur de 35 mètres érigée dans un parc du centre-ville en 1982. Elle faisait partie du même complexe que la sculpture des deux travailleurs russe et ukrainien démontée le mois dernier.
15h45
Le parti de la Première ministre finlandaise dit oui à l'Otan
Le parti social-démocrate de la Première ministre finlandaise Sanna Marin a annoncé son soutien à une très large majorité à une candidature du pays nordique à l'Otan, qui doit être officialisée dimanche.
Sur les 60 membres de la direction du parti, 53 ont voté pour, 5 contre et deux se sont abstenus, selon le résultat du vote annoncé lors d'une conférence de presse à Helsinki.
14h05
Des proches de combattants d'Azovstal appellent la Chine à l'aide
Des proches de combattants ukrainiens piégés dans l'aciérie d'Azovstal, dernière poche de résistance aux forces russes dans le port stratégique de Marioupol, ont lancé samedi un appel à l'aide au président chinois Xi Jinping. Ils lui demandent d'aider à leur évacuation.
"Il y a dans le monde une personne à laquelle Poutine aurait du mal à dire non. Nous sommes confiants que la Chine, forte et noble, peut prendre des décisions difficiles pour une bonne cause", a lancé, lors d'une conférence de presse à Kiev l'épouse d'un combattant.
"Nous appelons son Excellence, le président chinois Xi Jinping, à faire preuve (...) d'une grande sagesse orientale et à oeuvrer pour sauver les défenseurs de Marioupol", a-t-elle ajouté, dans une salle où avait été accroché un portrait du dirigeant chinois.
14h00
Le président de la Finlande a appelé Poutine sur le projet d'adhésion à l'Otan
Le président finlandais Sauli Niinistö a appelé samedi son homologue russe Vladimir Poutine au sujet de la candidature imminente du pays nordique à l'Otan dénoncée par Moscou, a annoncé Helsinki.
"La conversation a été directe et sans détour et s'est passée sans contrariété. Eviter les tensions a été considéré comme important", a affirmé le chef de l'Etat finlandais dans un communiqué de la présidence.
Le pays nordique "veut s'occuper des questions pratiques liées au fait d'être un pays voisin de la Russie de façon correcte et professionnelle", a assuré Helsinki.
Le président et la Première ministre finlandaise Sanna Marin ont annoncé jeudi vouloir rejoindre "sans délai" l'alliance militaire menée par les Etats-Uni. Sauli Niinistö et Sanna Marin doivent officialiser dimanche la décision de la Finlande d'être candidate à l'Otan, avec une réunion du Parlement prévue lundi.
Pour Poutine, la fin de la neutralité militaire finlandaise serait une "erreur"
La Suède doit elle aussi annoncer dans les prochains jours sa candidature à l'Otan.
13h25
Les interprètes, un maillon indispensable dans l'intégration des ukrainiens
Au total, six millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le 24 février, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), dont 49'062 réfugiés de ce pays se sont enregistrés en Suisse. Il s’agit d’un enjeu d'intégration majeur pour les Etats, comme à Genève où des interprètes aident les réfugiés ukrainiens.
Vivant en Suisse depuis 5 ans, Maryna Shevshuk travaille comme interprète communautaire, principalement pour des traductions. Mais les réfugiés la sollicitent aussi fréquemment pour obtenir de l’aide, pour savoir par exemple comment obtenir une carte des TPG ou d’autres démarches administratives.
12h50
La Russie piétine, selon Washington
Un responsable américain de la Défense, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, a confirmé que l'activité russe la plus importante actuellement se déroulait dans le Donbass. "Et, en gros, nous continuons de voir que les Russes ne font pas de prise significative" dans cette région, a-t-il indiqué.
"L'artillerie ukrainienne contrecarre les efforts russes pour gagner du terrain, y compris leurs efforts pour franchir la rivière Donest (...) ce qui affecte leur capacité à envoyer des renforts importants dans le nord du Donbass", a poursuivi cette source.
Le ministère britannique de la Défense (MoD) a précisé vendredi que les forces ukrainiennes avaient repoussé "avec succès" une tentative russe pour traverser ce cours d'eau près de Severodonetsk, occasionnant aux troupes de Moscou de lourdes pertes.
Cette opération illustre "la pression sous laquelle se trouvent les commandants russes pour progresser dans l'est de l'Ukraine", a estimé le MoD, soulignant que l'armée russe n'était "pas parvenue à faire des avancées importantes bien qu'elle y ait concentré ses forces après" avoir renoncé à s'imposer à Kiev.
12h45
Le G7 ne reconnaîtra jamais des frontières modifiées par la force
Le G7 ne "reconnaîtra jamais" les frontières que la Russie veut imposer par la force en Ukraine, ont affirmé samedi les chefs de la diplomatie du groupe des sept grandes puissances. Ceux-ci entendent viser les secteurs vitaux russes, alors que les combats font rage.
Cette déclaration des chefs de la diplomatie a été diffusée à l'issue d'une réunion de trois jours à Wangels, au nord de l'Allemagne, dans laquelle ils appellent de nouveau la Biélorussie à "cesser de faciliter l'intervention de la Russie et à respecter ses engagements internationaux".
Les ministres du G7 ont aussi promis "d'élargir les sanctions" économiques visant Moscou pour son invasion de l'Ukraine à "des secteurs dont la Russie est particulièrement dépendante" tout en exhortant la Chine à "ne pas saper" ces mesures.
Les sept grandes puissances économiques veulent "accélérer les efforts" pour "mettre un terme à la dépendance à l'énergie russe", selon le communiqué publié.
11h15
La Russie a cessé de fournir de l'électricité à la Finlande
Les exportations d'électricité de Russie vers la Finlande ont cessé durant la nuit de vendredi à samedi.
L'entreprise responsable des ventes d'électricité russe à la Finlande, RAO Nordic, avait annoncé vendredi son intention de cesser ses livraisons à minuit, invoquant des impayés, au moment où la Finlande s'apprête à annoncer sa candidature à l'Otan.
Le réseau est à l'équilibre grâce à des importations de Suède, selon la carte en temps réel de Fingrid, qui avait dit vendredi pouvoir se passer "sans difficulté" de l'électricité russe. La Finlande importait jusqu'ici environ 10% de sa consommation électrique totale depuis son grand voisin russe.
11h10
Le chef du renseignement militaire ukrainien prédit une victoire de son pays "avant la fin de l'année"
La guerre en Ukraine connaîtra un "tournant" en août et la Russie sera défaite "avant la fin de l'année", a prédit le chef du renseignement militaire ukrainien, assurant que Kiev parviendra à reconquérir l'ensemble de son territoire.
"Le tournant aura lieu dans la deuxième partie d'août" et "la plupart des opérations militaires seront terminées d'ici la fin de l'année", prédit-il.
A l'issue de cette guerre, "nous rétablirons le pouvoir ukrainien dans tous les territoires que nous avons perdus, y compris le Donbass et la Crimée", a-t-il assuré.
Ces déclarations interviennent alors que des combats particulièrement violents sévissent dans la région du Donbass (est), en partie contrôlée depuis 2014 par des séparatistes prorusses, et sur laquelle Moscou se concentre depuis des semaines sans faire d'avancées significatives.
Selon lui encore, l'armée russe "subit de lourdes pertes en hommes et en armements", notamment car l'Ukraine connaît "tout" d'elle, y compris ses plans militaires.
10h10
La Russie ne restera pas silencieuse si l'Otan se rapproche de ses frontières
Moscou prendra des mesures si l'Otan déploie des forces et des dispositifs nucléaires près de sa frontière, rapportent samedi plusieurs agences de presse russes qui citent le vice-ministre des Affaires étrangères Alexandre Grouchko.
"Il sera nécessaire de répondre (...) en prenant les mesures de précaution adéquates qui garantiraient la viabilité de la dissuasion", écrit Interfax citant le vice-ministre.
Moscou ne nourrit aucune hostilité à l'égard de la Finlande et de la Suède et ne voit pas de véritable justification pour que ces deux pays rejoignent l'alliance de l'Otan, a ajouté Alexandre Grouchko.
Il a également réitéré la position du Kremlin selon laquelle la réponse de Moscou à l'éventuelle expansion de l'Otan dépendra de la proximité des moyens militaires de l'alliance avec la Russie et des infrastructures qu'elle déploiera.
08h30
Vers une annexion prochaine?
Un porte-parole de l'état-major ukrainien a relevé samedi au petit matin que les Russes n'avaient "pas interrompu leur offensive dans la zone opérationnelle est. L'ennemi continue ses frappes de missiles sur des infrastructures industrielles et ses tirs sur des cibles civiles dans toute l'Ukraine".
L'état-major lui-même, dans son communiqué matinal quotidien, a rapporté que dans la région de Donetsk et de Tavriya, l'armée russe avait utilisé "mortiers, artillerie, lance-grenades et moyens aériens pour infliger un maximum de dégâts à l'armée ukrainienne", visant le personnel, des fortifications et des bâtiments". Dix attaques russes ont été repoussées en 24h autour de Donetsk et Lougansk, a-t-il indiqué.
Selon l'Institut américain d'étude de la guerre (ISW), Vladimir Poutine "entend probablement annexer le sud et l'est de l'Ukraine à la Fédération de Russie dans les prochains mois". "L'Ukraine et ses partenaires occidentaux ne disposent probablement que d'une fenêtre d'opportunité réduite pour appuyer une contre-offensive dans les territoires occupés avant" leur annexion, selon cet organisme.
07h00
Des négociations "très difficiles" sur le sort des derniers défenseurs de Marioupol
Un millier de combattants ukrainiens restent retranchés dans un labyrinthe de tunnels datant de l'ère soviétique sous l'usine sidérurgique Azovstal à Marioupol.
La vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk a évoqué des "négociations avec l'ennemi (qui) sont très difficiles". "Nous négocions actuellement (l'exfiltration) de 38 combattants gravement blessés. Nous avançons pas à pas. (...) Il n'y a pas de discussions en ce moment pour la libération de 500 à 600 personnes".
L'état-major ukrainien a précisé samedi dans son communiqué matinal quotidien, que l'armée russe avait continué "le blocus de nos unités près de l'usine Azovstal. Il a mené des frappes d'artillerie et aériennes de grande envergure".
Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov, une des formations ukrainiennes luttant à Azovstal, a lancé un appel à l'aide aux Etats-Unis "pour évacuer nos blessés et (qu'ils) mobilisent tous les efforts pour aider à l'extraction de notre régiment" de cet encerclement
"Il y a près de 600 blessés sur Azovstal, les Russes continuent de bombarder l'hôpital militaire", a-t-il témoigné depuis l'usine. "Nous allons résister tant que nous pourrons (...), si on ne l'avait pas fait, cette horde irait plus loin".
Mais "il ne faut pas exagérer le pouvoir des dirigeants mondiaux" face à la détermination de Moscou, a réagi Iryna Verechtchouk. Les efforts internationaux se sont révélés infructueux jusqu'à présent pour sauver ces soldats ukrainiens défendant cette ville à 90% détruite par les bombardements russes.
04h50
Le point de situation militaire
Des combats particulièrement intenses sévissent dans la région du Donbass (est de l'Ukraine), sur laquelle Moscou se concentre sans avancée significative.
"Il y a des combats nourris à la frontière avec la région de Donetsk, près de Popasna", a commenté vendredi soir sur Facebook Serguiï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, faisant état de nombreuses pertes en matériel et en personnel du côté russe.
Un responsable américain de la Défense, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a confirmé que l'activité russe la plus importante actuellement se déroulait dans le Donbass. "Et, en gros, nous continuons de voir que les Russes ne font pas de prise significative" dans cette région, a-t-il indiqué.
Des Russes repoussés à Kharkiv
La situation s'est semble-t-il déjà renversée à Kharkiv, pourtant l'une des cibles prioritaires pour les Russes.
"La libération progressive de la région de Kharkiv prouve que nous ne laisserons personne à l'ennemi", a relevé vendredi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son message quotidien, annonçant que la reprise de territoires tombés aux mains des Russes se poursuivait.
"A la date d'aujourd'hui, 1015 localités ont été libérées, soit six de plus dans les dernières 24 heures", a-t-il fait savoir.
Eau, électricité, communications, transports et services publics y ont été rétablis, a-t-il précisé, confiant garder à l'esprit les villes et territoires encore sous occupation russe.