Situation compliquée pour les forces ukrainiennes dans le Donbass
- Les forces russes ont progressé vers le centre de Severodonetsk, ville dans l'est de l'Ukraine, où se déroulent désormais des combats de rue, a annoncé lundi le gouverneur de la région. De son côté, l'Ukraine affirme reprendre du terrain vers Kherson, au sud.
- Le président ukrainien a rendu visite dimanche à ses troupes dans la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays. Il a promis que les habitations détruites seraient reconstruites et que "la vie reviendrait" dans la région.
- Dans le Donbass, les forces russes ont continué leur progression ce week-end en direction des villes clefs de Severodonetsk, pilonnée sans relâche, et Lyssytchansk, sa ville jumelle.
Suivi assuré par la rédaction RTSinfo
00h00
L'Otan estime pouvoir déployer ses forces en Europe orientale
Le chef adjoint de l'Otan Mircea Geoana a estimé dimanche que dans le contexte de l'invasion russe en Ukraine, l'Alliance atlantique n'était plus tenue par ses anciens engagements envers Moscou de ne pas déployer ses forces en Europe orientale.
L'Acte fondateur sur les relations entre l'Otan et la Russie, signé il y a 25 ans, prévoyait entre autres des mesures visant à "prévenir toute concentration de forces conventionnelles", notamment en Europe centrale et orientale.
Mais en attaquant l'Ukraine et en rompant tout dialogue avec l'Alliance, la Russie a elle-même "invalidé le contenu de cet Acte fondateur", a souligné Mircea Geoana dans une interview.
Les Russes "s'étaient engagés à ne pas agresser les voisins, c'est ce qu'ils sont en train de faire, et à tenir des consultations régulières avec l'Otan, ce qu'ils ne font pas", a précisé Mircea Geoana. L'Acte fondateur "ne fonctionne simplement pas, à cause de la Russie", a-t-il encore estimé.
22h30
Les 27 étudient l'exemption d'un oléoduc clé pour Budapest
Les représentants des Vingt-Sept ont examiné dimanche une nouvelle proposition qui exempterait temporairement un oléoduc clé pour la Hongrie d'un embargo progressif de l'UE sur le pétrole russe, afin de tenter de lever le blocage sur leur 6e paquet de sanctions contre Moscou, à la veille d'un sommet européen à Bruxelles.
Cette proposition avancée par les institutions européennes et la France, qui exerce le présidence tournante de l'UE, prévoit un embargo sur le pétrole russe livré par bateaux d'ici la fin de l'année, en excluant "pour le moment" celui acheminé via l'oléoduc Droujba, qui approvisionne notamment la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque, a-t-on indiqué dans l'entourage de la Commission.
La Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer, qui dépend pour 65% de sa consommation du pétrole acheminé de Russie par Droujba, est opposée à un embargo sur cet oléoduc et a rejeté la première offre d'une dérogation de deux années qui lui a été offerte. Budapest a réclamé au moins quatre ans et près de 800 millions d'euros en financements européens pour adapter ses raffineries.
21h25
Zelensky limoge le chef de la sécurité de Kharkiv
Volodymyr Zelensky a déclaré qu'il avait limogé le chef des services de sécurité de la région de Kharkiv, "parce qu'il ne travaillait pas à la défense de la ville depuis les premiers jours de cette guerre, mais ne pensait qu'à lui-même".
Il a fait cette annonce dans son message vidéo quotidien, après sa première visite dans l'est du pays depuis le début de l'invasion russe.
20h40
Pas d'accord européen sur un embargo sur le pétrole russe
Les ambassadeurs des Etats membres de l'Union européenne ne sont pas parvenus à un accord sur un embargo sur le pétrole russe, mais poursuivront les négociations lundi matin dans l'espoir de parvenir à boucler les préparatifs à temps en vue du sommet prévu dans l'après-midi, a déclaré un responsable de l'UE.
Les pays de l'UE discutent d'une proposition qui prévoit une interdiction des livraisons de pétrole russe par voie maritime d'ici la fin de l'année. Une exemption concernant le pétrole livré via l'oléoduc Droujba, qui alimente la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque, est toutefois prévue.
Ces nouvelles sanctions sont bloquées par la Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer, qui dépend du pétrole acheminé de Russie par l'oléoduc Droujba qui lui fournit 65% de sa consommation.
La Hongrie juge insuffisante la proposition d'une dérogation de deux années qui lui a été offerte, et a réclamé au moins quatre ans et près de 800 millions d'euros en financements européens pour adapter ses raffineries.
19h30
Point de situation à la fin du week-end
La pression russe s'est encore intensifiée en Ukraine durant le week-end. Les frappes sur le Donbass se sont multipliées et la ville de Sevrodonetsk est pilonnée sans relâche.
La situation est "très compliquée", selon Volodymyr Zelensky, qui a effectué une visite officielle dans l'est du pays, pour la première fois depuis le début du conflit.
18h30
La situation s'est aggravée à Lyssytchansk
Dimanche, les forces russes, qui se sont repliées de la région de Kharkiv et ont été redéployées vers le sud, ont progressé en direction des villes clefs de Severodonetsk, pilonnée sans relâche, et Lyssytchansk, sa ville jumelle, dans le Donbass.
La situation à Lyssytchansk s'est "largement aggravée", a assuré sur Telegram le gouverneur de la région de Lougansk, qui forme le Donbass avec celle de Donetsk.
"Un obus russe est tombé sur un immeuble d'habitation, une fille est morte sur place et quatre personnes ont été hospitalisées", a-t-il dit.
A Severodonetsk, "l'ennemi a mené des opérations d'assaut", selon un rapport de l'état-major de l'armée ukrainienne. L'assaut se poursuit dans la ville avec des combats de rue.
15h35
Volodymyr Zelensky visite ses troupes à Kharkiv
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rendu visite dimanche à des troupes ukrainiennes dans la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays, a annoncé le bureau du président.
Il s'agit de la première apparition officielle du dirigeant ukrainien en dehors de la région de Kiev depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
"2229 maisons détruites à Kharkiv et dans la région. Nous restaurerons, reconstruirons et ferons revenir la vie. À Kharkiv et dans toutes les autres villes et villages où le mal est venu", a-t-il déclaré sur Telegram, accompagnant son message d'une vidéo de sa visite.
Les photos diffusées par la présidence le montrent inspectant les destructions et des véhicules détruits sur le bord de la route, vêtu d'une tenue kaki et d'un gilet pare-balle, accompagné de collaborateurs et de soldats armés.
"Vous risquez votre vie pour nous tous et pour notre pays", a-t-il déclaré aux soldats, selon le site internet de la présidence, qui précise que Volodymyr Zelensky a félicité les militaires et leur a distribué des cadeaux.
Bombardée quasi-quotidiennement depuis le début de l'invasion russe le 24 février, Kharkiv, la deuxième ville du pays, connaît un répit depuis quelques semaines avec le départ des troupes russes dans d'autres directions à l'est et au sud. La partie orientale de la ville reste néanmoins parfois ciblée.
14h50
La Serbie prolonge un accord pour recevoir du gaz russe à bas prix
La Serbie a signé avec Moscou une extension pour trois ans de son accord d'approvisionnement en gaz russe à bas prix, a annoncé le président Aleksandar Vucic.
C'est "de loin le meilleur deal en Europe", a affirmé Aleksandar Vucic, après un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine.
La Serbie, qui est candidate pour rejoindre l'Union européen, est restée proche du Kremlin depuis l'invasion de l'Ukraine. Si Belgrade a condamné l'agression russe à l'ONU, elle s'est ainsi refusée à s'aligner sur les sanctions européennes contre Moscou qui continue à lui fournir du gaz à prix d'ami.
Avec ce nouvel accord, la quasi totale dépendance de la Serbie à l'égard de la Russie est réaffirmée et ce d'autant plus que Moscou détient une part majoritaire dans la compagnie nationale serbe de pétrole et de gaz.
14h05
Les Lituaniens collectent 5 millions pour offrir un drone à Kiev
Les Lituaniens ont collecté plus de 5 millions d'euros lors d'une quête publique destinée à acheter un drone militaire pour l'Ukraine.
L'argent nécessaire à l'achat d'un drone de combat turc Bayraktar TB2 a été réuni en trois jours et demi, lors d'une collecte de fonds terminée samedi soir tard.
"C'est probablement la première fois de l'histoire que les citoyens d'un Etat peuvent acheter et donner des armes aussi lourdes à un autre Etat", a déclaré Andrius Tapinas, fondateur de la chaîne locale de télévision en ligne Laisves TV, à l'origine de l'initiative.
Laisves TV a indiqué qu'elle allait transférer l'argent collecté au ministère lituanien de la Défense qui se chargera à son tour de l'achat du drone et des munitions nécessaires.
12h20
Le patriarche russe Kirill "comprend" la décision de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine
Le patriarche russe Kirill a assuré "comprendre" la décision de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine qui a annoncé cette semaine rompre avec la Russie en raison de l'offensive russe chez son voisin ukrainien.
"Nous comprenons entièrement les souffrances actuelles de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine, nous comprenons que Sa Béatitude, le métropolite Onuphre (chef de cette Eglise, ndlr) et son épiscopat doivent agir de la manière la plus sage possible pour ne pas compliquer la vie de leur peuple croyant", a déclaré le patriarche Kirill, lors de la liturgie dans la Cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.
Patriarche de Moscou et de toute la Russie, il a dit toutefois prier pour qu'aucun obstacle "temporaire" ne puisse "détruire l'unité spirituelle" des peuples russe et ukrainien.
La branche moscovite de l'Eglise orthodoxe ukrainienne a annoncé vendredi rompre avec la Russie en raison de l'offensive russe en Ukraine, déclarant "sa pleine indépendance" des autorités spirituelles russes, une initiative historique.
11h30
Des lance-roquettes américains envoyés à Kiev?
Des médias américains ont affirmé que Washington préparait la livraison de systèmes de lance-roquettes multiples (MLRS) à longue portée à Kiev, qui les réclame désespérément pour contrer le déluge de feu russe.
Mais le porte-parole du Pentagone John Kirby n'a pas confirmé l'envoi des MLRS M270, des véhicules modernes très mobiles d'une portée de tir de 300 km, comme évoqué par la presse.
10h30
Un important arsenal ukrainien détruit, selon Moscou
Le ministère russe de la Défense a assuré dans un communiqué que l'armée russe a détruit "avec des missiles de haute précision de longue portée un important arsenal des forces armées ukrainiennes", dans la région de Dnipropetrovsk (sud-est).
Ces missiles ont également visé au cours des dernières 24 heures un système de défense antiaérienne ukrainien près de Mykolaïevka, dans la région de Donetsk, une station radar dans la région de Kharkiv et cinq dépôts de munitions notamment près de Severodonetsk, selon le même communiqué.
09h00
Course contre la montre technologique pour "mémoriser" les bâtiments historiques
Obus et missiles pleuvent sur les villes ukrainiennes depuis le début de la guerre, prenant des vies mais endommageant également des immeuble historiques. Les services culturels cherchent à conserver leur mémoire avec de la technologie de pointe et des scans en 3D.
L'ingénieur français Emmanuel Durand, spécialiste de l'acquisition de données en 3D, franchit un enchevêtrement de poutres, marche sur d'innombrables gravats pour aller planter son scanner-laser, une sorte de trépied avec une tête pivotante, à un coin stratégique de la caserne de pompiers. Celle-ci a été très endommagée par les frappes russes.
Construit en 1887, l'édifice en briques rouges avec sa tour de surveillance est emblématique de la révolution industrielle de Kharkiv à la fin du 19e siècle.
Avec son appareil, Emmanuel Durand "enregistre" le bâtiment sous toutes ses coutures. "Le scanner prend 500'000 points à la seconde. Sur cette station, on va avoir 10 millions de points. Ensuite, on va changer de station et faire tout le tour du bâtiment, extérieur comme intérieur. Un milliard de points...", explique-t-il.
"Comme des pièces de puzzle"
Le soir, Emmanuel Durand rassemble sur un ordinateur toutes les données, "comme des pièces de puzzle", pour reconstruire virtuellement le bâtiment. Le résultat fini est une reproduction parfaite à 5 millimètres, qu'on peut ensuite tourner dans tous les sens, ou couper en tranches. On peut aussi voir les cratères des explosions dont le souffle a ébranlé la structure.
"Ca permet de fixer dans l'histoire la situation physique du bâtiment. Ca peut servir pour voir ce qui a bougé pour la sécurité. Pour aider à voir ce qu'on peut restaurer ou non, mais aussi pour des aspects muséographiques" ou historiques, poursuit-il. "On a la vraie scène du dommage provoqué par le missile et une réplique exacte de ce qu'était le bâtiment".
Bénévole, Emmanuel Durand se déplace avec son scanner accompagné d'architectes, d'ingénieurs, de spécialistes de bâtiments historiques et d'un directeur de musée, se rendant à Kiev, Lviv, Tcherniguiv, et à Kharkiv.
07h00
L'étau russe dans le bassin minier du Donbass se resserre
L'étau russe dans le bassin minier du Donbass se resserre, notamment autour de Severodonetsk. "La Russie a engagé tous ses moyens pour s'emparer de Severodonetsk ou empêcher toute communication entre la région et l'Ukraine", a affirmé samedi soir sur son compte Telegram Sergii Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk. "La semaine prochaine sera très dure", a-t-il admis, en considérant toutefois que les forces russes "ne seront pas en mesure de réussir tout ce qu'elles planifient dans un avenir proche".
"Les Russes ont amené beaucoup de moyens pour prendre la ville d'assaut mais ne peuvent pas encore le faire", a assuré de son côté le maire de Severodonetsk, Olexander Stryuk. Mais "nous pensons que la ville résistera", a-t-il ajouté.
Il a alerté sur l'aggravation de la situation sanitaire dans cette ville de 100'000 habitants avant la guerre.
Les "bombardements constants" compliquent beaucoup l'approvisionnement - notamment en eau potable - de la cité, privée d'électricité depuis plus de deux semaines, a-t-il écrit samedi soir sur son compte Telegram. L'activité du "centre d'aide humanitaire" de la ville a été suspendue, a-t-il précisé.
"Lourdes pertes"
"L'armée (russe) détruit tout simplement la ville", avait auparavant affirmé Serguiï Gaïdaï. Selon lui, l'armée russe est entrée dans les faubourgs de la ville où elle a subi "de lourdes pertes", tandis que les forces ukrainiennes tentaient de déloger les Russes d'un hôtel.
Il répondait à un responsable policier de la république séparatiste prorusse de Lougansk, cité par l'agence Ria Novosti, qui affirmait vendredi que "la ville de Severodonetsk est actuellement encerclée", et que les troupes ukrainiennes y étaient piégées. Le dirigeant de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a revendiqué quant à lui samedi soir sur Telegram que "Severodonetsk est sous notre contrôle total (...) La ville a été libérée".
SA 18h25
Le Sri Lanka se fait livrer du pétrole russe
Le Sri Lanka, frappé par la pire crise économique de son histoire, a pris livraison samedi de pétrole brut russe pour relancer son unique raffinerie, a déclaré le ministre de l'Energie.
Le brut russe attendait depuis plus d'un mois au large du port de Colombo, la capitale, car le pays n'était pas en mesure de réunir 75 millions de dollars pour payer la livraison, a précisé le ministre.
Colombo mène actuellement des pourparlers avec Moscou pour organiser des livraisons directes de brut, de charbon, de diesel et d'essence, malgré les sanctions imposées aux banques russes et le tollé diplomatique provoqué par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Les dirigeants de l'Union européenne se réunissent lundi pour tenter de négocier une nouvelle série de sanctions contre la Russie, notamment un embargo sur le pétrole. Le pétrole russe fait déjà l'objet d'un embargo américain.
SA 17h45
L'Espagne va envoyer des missiles antiaériens en Lettonie
L'Espagne va envoyer une batterie de missiles de défense antiaérienne en Lettonie, ainsi qu'une centaine de militaires, pour renforcer sa participation à la mission de l'Otan dans ce pays balte, a fait savoir le journal El Pais.
Ces missiles sol-air NASAMS feront partie du renforcement prévu par l'Otan dans les pays limitrophes de la Russie suite à l'entrée en Ukraine des troupes russes, précise le quotidien.
Interrogée sur ce point par la télévision d'Etat, la ministre espagnole de la Défense Margarita Robles s'est contentée de redire "l'engagement total" de l'Espagne dans l'Otan.
Depuis le début du conflit en Ukraine, Madrid a également envoyé du matériel militaire à l'Ukraine, et la ministre a rappelé le "soutien total" de l'Espagne à ce pays attaqué par les forces russes.
SA 17h10
L'Eglise orthodoxe d'Ukraine ne pouvait plus rester silencieuse
La branche moscovite de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine ne pouvait plus rester silencieuse face aux compromissions du patriarche russe avec le Kremlin, en pleine invasion du pays. C'est ainsi qu'elle a expliqué samedi sa rupture avec la Russie, annoncée vendredi.
Cette rupture intervient après des siècles d'histoire commune, en raison d'un profond désaccord avec son patriarche sur la guerre en Ukraine.
Peu après l'invasion russe, le chef de l'Eglise russe avait repris les arguments du président Vladimir Poutine à son compte, en évoquant un combat contre les forces du mal opposées à l'unité historique entre la Russie et l'Ukraine.
SA 16h00
Intenses combats à Severodonetsk
Le ministère de la Défense ukrainien a affirmé sur Telegram que "(l'ennemi) a mené des opérations d'assaut dans les zones des districts de Severodonetsk, Oskolonivka, Toshkivka, en vain. Il a subi des pertes et s'est replié sur des positions précédemment occupées".
A Severodonetsk, "les bombardements continuent (...) l'armée détruit tout simplement la ville", a assuré de son côté le gouverneur de la région de Lougansk. Selon lui, l'armée russe est entrée dans les faubourgs de la ville où elle a subi "de lourdes pertes", tandis que les forces ukrainiennes tentaient de déloger les Russes d'un hôtel.
D'après les autorités locales, 12 à 13'000 habitants sont restés dans la ville, sur 100'000 avant la guerre.
SA 14h40
Scholz et Macron appellent Poutine à négocier avec Zelensky
Olaf Scholz et Emmanuel Macron ont demandé à Moscou des "négociations directes sérieuses" avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et "une solution diplomatique du conflit", selon un communiqué de la chancellerie allemande.
Les deux dirigeants "ont insisté sur un cessez-le-feu immédiat et un retrait des troupes russes". Ils ont également demandé à Vladimir Poutine de libérer 2500 combattants de l'aciérie Azovstal à Marioupol, qui ont été faits prisonniers par les Russes.
SA 14h30
La Russie "ouverte au dialogue"
Lors de son entretien avec Emmanuel Macron et Olaf Scholz, Vladimir Poutine a aussi dénoncé le "caractère dangereux" des livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine, et mis en garde contre une "déstabilisation" ultérieure de la situation et d'une aggravation de la crise humanitaire".
Le président russe a enfin confirmé que la Russie restait "ouverte à une reprise du dialogue" avec Kiev pour régler le conflit armé, alors que les négociations de paix avec l'Ukraine sont au point mort depuis mars, selon la même source.
SA 14h20
La Russie "prête" à aider pour l'exportation des céréales de l'Ukraine
La Russie est "prête" à aider une exportation "sans entraves" des céréales de l'Ukraine, a assuré le président russe Vladimir Poutine, lors d'un entretien téléphonique de 80 minutes avec son homologue français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz.
"La Russie est prête à aider à trouver des options pour une exportation sans entraves des céréales, y compris des céréales ukrainiennes en provenance des ports situés sur la mer Noire", a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
Selon Vladimir Poutine, les difficultés liées aux livraisons alimentaires ont été provoquées par "une politique économique et financière erronée des pays occidentaux, ainsi que par les sanctions antirusses" imposées par ces pays.
Une augmentation des livraisons des engrais et des produits agricoles russes pourrait faire baisser les tensions sur le marché agricole international "ce qui nécessitera bien évidemment la levée des sanctions appropriées" visant Moscou, souligne-t-il.
L'Ukraine, gros exportateur de céréales, notamment de maïs et de blé, voit sa production bloquée du fait des combats.
L'armée russe confirme la conquête de la localité clé de Lyman
L'armée russe a confirmé la conquête de la localité clé de Lyman, dans l'est de l'Ukraine, un carrefour qui ouvre la route vers les grandes villes de Sloviansk et Kramatorsk.
"A l'issue des actions communes des unités de la milice de la République populaire de Donetsk et des forces armées russes, la ville de Lyman a été entièrement libérée des nationalistes ukrainiens", a déclaré dans un communiqué le ministère russe de la Défense, en confirmant ainsi une annonce faite la veille par les séparatistes prorusses de l'Est ukrainien.
Lyman est un important noeud ferroviaire situé au nord-est de la ville symbole de Sloviansk, reprise aux séparatistes prorusses par Kiev en 2014, et de Kramatorsk, la capitale de la partie de la région de Donetsk (est) sous contrôle ukrainien.
La prise de Lyman permettrait de lever un obstacle vers Sloviansk, puis Kramatorsk, tout en marquant un progrès dans la tentative d'encercler Severodonetsk et Lyssytchansk, deux autres importantes villes ukrainiennes situées plus à l'est.
SA 10h45
L'ex-président Porochenko dit s'être vu refuser de sortir du pays
L'ex-président ukrainien Petro Porochenko, un rival du dirigeant actuel Volodymyr Zelensky, a annoncé s'être vu refuser de sortir du pays pour un voyage en Lituanie, fustigeant une décisions qui brise le "cessez-le-feu politique" en pleine invasion russe.
Petro Porochenko, président de 2014 à 2019 de l'Ukraine, se trouve aujourd'hui à la tête du parti Solidarité Européenne, la deuxième plus grande formation du Parlement et dans l'opposition.
Selon son service de presse, Petro Porochenko "s'est vu refuser de franchir la frontière de l'Ukraine" alors qu'il devait prendre part à l'assemblée parlementaire de l'Otan à Vilnius et avait reçu "toutes les permissions formelles pour quitter le pays" en tant que membre permanent de la délégation ukrainienne.
L'ancien président devait également s'entretenir à Vilnius avec le président lituanien Gitanas Nauseda et un groupe de parlementaires lituaniens et européens. Il devait ensuite se rendre à Rotterdam aux Pays-Bas pour un sommet rassemblant des partis européens.
"Il y a un risque que par cette décision, les autorités ont rompu le cessez-le-feu politique en place en temps de guerre avec les forces de l'opposition, qui est l'un des piliers de l'unité nationale face à l'agression russe", a encore indiqué son service de presse.
SA 10h15
La Russie annonce un nouveau tir réussi de missile hypersonique
L'armée russe a annoncé avoir effectué avec succès un nouveau tir d'essai du missile de croisière hypersonique Zircon. Celui-ci a été tiré depuis la frégate Amiral Gorchkov, en mer de Barents, vers une cible dans les eaux de la mer Blanche, dans l'Arctique, a indiqué le ministère russe de la Défense.
La cible située à un millier de kilomètres "a été visée avec succès", selon la même source. Le tir a été effectué dans le cadre des "essais de nouvelles armes" russes, ajoute le communiqué.
Le premier tir officiel d'un Zircon remonte à octobre 2020, le président Vladimir Poutine ayant alors salué un "grand évènement".
SA 09h45
Moscou intensifie son offensive
Après l'offensive infructueuse sur Kiev et Kharkiv (nord-est) au début de la guerre lancée par la Russie le 24 février, les forces russes sont concentrées dans l'est de l'Ukraine, avec l'objectif affiché de prendre le contrôle total du bassin minier du Donbass, partiellement contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses soutenus par Moscou.
Les forces russes ont massé 30 chars T-62 ainsi que d'autres blindés et des systèmes de missiles Grad dans la région de Kherson (sud), pilonnée par des hélicoptères Mi-8, a indiqué le Commandement Sud de l'armée ukrainienne sur Facebook.
Un responsable policier de la république séparatiste prorusse de Lougansk, cité par l'agence Ria Novosti, a par ailleurs affirmé que "la ville de Severodonetsk est actuellement encerclée", et que les troupes ukrainiennes y sont piégées.
Faux, a rétorqué le gouverneur de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, jugeant même erroné de dire que la région va tomber sous le "contrôle entier de l'ennemi" russe dans "un, deux ou trois jours".
SA 08h30
S&P abaisse la notation de l'Ukraine, avec perspective négative
L'agence de notation financière S&P a annoncé vendredi avoir abaissé à CCC+/C sa note sur la dette de l'Ukraine libellée en devises étrangères, "en raison des retombées plus importantes de l'attaque militaire russe".
Elle a assorti cette note d'une "perspective négative" dans la mesure où elle s'attend "à ce que le conflit militaire russo-ukrainien se prolonge", a-t-elle expliqué dans un communiqué.
En revanche, elle souligne avoir confirmé ses notations B-/B "en devise locale", estimant que "la dette publique ukrainienne libellée en hryvnia est moins vulnérable au défaut de paiement".
07h30
La situation dans le Donbass reste "très difficile", selon Volodymyr Zelensky
Kiev s'est engagé à "tout faire" pour défendre le Donbass, où l'armée russe a intensifié son offensive. Cela pousse les forces ukrainiennes à envisager un retrait stratégique sur certaines lignes de front dans cette région de l'est du pays afin d'éviter un encerclement.
"La situation dans le Donbass est très, très difficile", a déclaré vendredi soir le président Volodymyr Zelensky dans une adresse vidéo. "Nous protégeons notre terre et faisons tout pour renforcer" la défense de cette région, a-t-il assuré.
La défense territoriale de l'autoproclamée "république" séparatiste prorusse de Donetsk (est) a indiqué sur Telegram avoir "pris le contrôle complet" de la localité-clé de Lyman, avec "l'appui" des forces russes.
Ni l'armée russe, ni l'armée ukrainienne n'ont immédiatement commenté cette information, que l'AFP n'a pu vérifier de source indépendante. Mais le président Zelensky a rétorqué: "Si les occupants pensent que Lyman et Severodonetsk seront les leurs, ils se trompent. Le Donbass sera ukrainien."