Le suivi de la situation en Ukraine du 26 juillet. [Keystone]
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La Russie tente de trouver des débouchés vers l'Asie pour exporter son gaz

- Pour faire face à la diminution progressive de la dépendance de l'Europe à son gaz, la Russie cherche de nouveaux débouchés vers l'Asie. Moscou envisage notamment de construire un nouveau gazoduc reliant la Chine, via la Mongolie.

- Les États membres de l'Union européenne ont approuvé mardi un plan de réduction coordonnée de leur consommation de gaz pour diminuer leur dépendance envers Moscou et approvisionner l'Allemagne.

- La Russie va arrêter de participer à la Station spatiale internationale "après 2024", a annoncé mardi le nouveau patron de l'Agence spatiale russe Yuri Borissov. Le gouverment américain a pris acte dans la soirée de ce "développement regrettable" et déploré la perte programmée du "travail scientifique essentiel" réalisé à bord de l'ISS, ainsi que de la "précieuse collaboration professionnelle" que les agences spatiales américaines et russes "ont entretenu à travers les années".

- Une contre-offensive de l’Ukraine dans la région de Kherson (sud) serait prévue pour le mois d’août. Les premiers signes montrent que cette bataille a peut-être même déjà commencé.

Suivi assuré par RTSinfo

13h30

Les ports ukrainiens ont "repris le travail"

Les trois ports ukrainiens désignés pour les exportations de céréales ont "repris le travail", même s'il reste des efforts à faire pour assurer la sécurité des convois, a annoncé mercredi la marine ukrainienne.

"Dans le cadre de la signature d'un accord sur le déblocage des ports ukrainiens pour l'exportation de céréales, les ports d'Odessa, de Tchornomorsk et de Ioujny (Pivdenny, ndlr) ont repris le travail", a-t-elle indiqué sur Telegram.

Un nouveau centre

Le Centre de coordination conjointe (CCC) chargé du contrôle des exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire a été officiellement inauguré mercredi à Istanbul, conformément aux accords signés le 22 juillet.

En vertu de ces accords, validés pour quatre mois entre la Russie, l'Ukraine, la Turquie et les Nations unies, le CCC sera chargé de conduire les inspections de navires au départ et à l'arrivée à Istanbul afin de garantir qu'ils ne transportent rien d'autre que des céréales.

12h15

La justice européenne confirme la suspension du média russe RT France

La justice européenne a rejeté mercredi la demande de la chaîne d'information RT France (ex-Russia Today) d'annuler la suspension de sa diffusion décidée dans le cadre des sanctions de l'UE contre Moscou.

La justice européenne confirme la suspension du média russe RT France [AFP - Ludovic Marin]
La justice européenne confirme la suspension du média russe RT France [AFP - Ludovic Marin]

Dans sa décision, contre laquelle le média d'Etat russe a annoncé faire appel, le tribunal de l'UE argumente notamment que cette "interdiction temporaire" ne remet "pas en cause" la liberté d'expression "en tant que telle", contrairement à ce qu'affirmait le média d'Etat russe, sanctionné après l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

De son côté, la Russie a annoncé vouloir entraver le "travail des médias occidentaux" sur son territoire, en représailles à cette décision. "Nous allons prendre des mesures de pression similaires visant les médias occidentaux qui travaillent chez nous dans le pays", a réagi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

Accusés d'être des instruments de "désinformation" du Kremlin, les médias Sputnik et RT ont été interdits de diffusion dans l'UE à partir du 2 mars, à la télévision comme sur internet, suite à un accord des 27 peu après le début de la guerre. La situation française est particulière car, depuis la suspension de RT en Allemagne fin 2021, la France était le seul Etat membre de l'UE à héberger une filiale de RT sur son sol.

11h10

La Russie a mis a exécution sa menace de réduire la capacité du gazoduc Nord Stream

Les livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream ont, comme annoncé en début de semaine par la Russie, baissé mercredi matin à environ 20% du total de sa capacité, selon les données de l'opérateur de gaz allemand Gascade.

Quelque 17,3 GWh sont arrivés en Allemagne depuis la Russie entre 8h et 9h du matin, contre près de 29 GWh par heure en moyenne ces derniers jours.

Même constat en Italie

Le groupe italien Eni a en parallèle annoncé avoir été informé par Gazprom que les livraisons de gaz seraient limitées à 27 millions de mètres cube mercredi, contre 34 millions auparavant.

Avant la guerre en Ukraine, Nord Stream transportait quelque 73 GWh par heure, approvisionnant l'Allemagne - particulièrement dépendante du gaz russe - mais aussi d'autres pays européens via la liaison passant sous la mer Baltique.

L'approvisionnement avait déjà été réduit à 40% de la normale mi-juin, avant un arrêt complet pendant 10 jours pour une maintenance annuelle entre le 11 et le 21 juillet.

10h05

L'Ukraine frappe un important pont de la ville occupée de Kherson

Des frappes ukrainiennes ont partiellement détruit un important pont de Kherson, ville occupée par les forces russes, ont annoncé mercredi les autorités d'occupation, à l'heure d'une contre-offensive ukrainienne dans cette région du sud du pays.

Natalia Goumeniouk, porte-parole du commandement sud des forces armées ukrainiennes, a également confirmé aux médias ukrainiens les frappes sur le pont Antonovski. Ce dernier est stratégique et clé pour le ravitaillement, car il est le seul reliant la ville à la rive sud du Dniepr et au reste de la région de Kherson.

"Ceux qui ont tiré sur le pont ont juste rendu la vie un peu plus difficile à la population", a réagi Kirill Stremooussov, représentant des autorités d'occupation russes, minimisant l'impact de sa fermeture. "Cela n'aura aucune influence sur l'issue des combats", a-t-il ajouté, sans pour autant préciser l'étendue des dégâts.

Une région essentielle pour l'agriculture

Kherson, capitale de la région éponyme, est située à quelques kilomètres à peine du front où les forces ukrainiennes ont lancé une contre-offensive afin de reconquérir ces territoires perdus dans les tous premiers jours de l'offensive russe contre l'Ukraine.

Essentielle pour l'agriculture ukrainienne, la région est aussi stratégique, car limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014. En l'occupant, la Russie a pu constituer un pont terrestre pour relier la Crimée au territoire russe et aux autres régions ukrainiennes qu'elle occupe.

Les autorités d'occupation prévoient d'ailleurs un référendum d'annexion de Kherson et de la région voisine de Zaporijjia.

09h20

L'Allemagne veut prolonger la durée de vie de ses centrales nucléaires

Alors que les trois dernières centrales nucléaires ne représentent que 6% de la production nette d'électricité en Allemagne, le parti conservateur CDU a multiplié les appels à les laisser en activité jusqu'au printemps 2024.

Les Verts, qui étaient jusqu'à présent contre, voient désormais la prolongation de la durée de vie des centrales comme une option, a déclaré la vice-présidente, Verte, du Bundestag.

Le gouvernement allemand tranchera dans les prochaines semaines, en fonction des conclusions d'une nouvelle expertise actuellement en cours. Il pourrait présenter la décision de prolonger ses trois dernières centrales comme un geste de solidarité à l'égard des autres pays européens.

>> Les explications de Blandine Milcent dans La Matinale :

La centrale nucléaire de Gundremmingen, en Allemagne, fermera le 31 décembre 2021. [Keystone/DPA - Karl-Josef Hildenbrand]Keystone/DPA - Karl-Josef Hildenbrand
La crise du gaz relance le débat sur la fermeture des dernières centrales nucléaires en Allemagne / La Matinale / 1 min. / le 27 juillet 2022

08h45

Moins de moyens en Russie pour lutter contre les incendies cet été

Des feux de forêts font rage en Russie, notamment en Sibérie et en Extrême-Orient. L’état d'urgence est en vigueur dans plusieurs régions. Même si les incendies sont moins intenses que l'année précédente, ils sont plus précoces.

En outre, à cause de la guerre en Ukraine, la Russie pourrait disposer de moins de moyens pour les éteindre. Une partie des avions et des hélicoptères militaires sont mobilisés ailleurs, en Ukraine, et les troupes au sol manquent pour lutter contre les feux.

>> Les explications détaillées dans La Matinale :

La Russie lutte aussi contre des feux de forêt en Sibérie et dans l'Extrême-Orient [AFP - Alexey Malgavko]AFP - Alexey Malgavko
La Russie lutte aussi contre des feux de forêt en Sibérie et dans l'Extrême-Orient / La Matinale / 1 min. / le 27 juillet 2022

08h10

La Russie se prépare à livrer son gaz en Asie

En réduisant drastiquement ses importations de gaz russe, l’Union européenne, principal client de la Russie, cherche à priver Moscou d’une bonne partie de sa rente gazière. Si pour l’instant la Russie en profite, car elle vend moins de gaz mais à un prix plus élevé, elle devra à terme trouver de nouveaux débouchés.

Pour Moscou, la seule alternative est d’écouler son gaz en Asie. Il y a quelques semaines, le pays annonçait la construction d’un nouveau gazoduc reliant la Chine via la Mongolie, d’une capacité équivalente à celle de NordStream 2. Celui-ci devrait être opérationnel en 2025.

>> Les explications dans La Matinale :

Réduction des livraisons de gaz russe. [KEYSTONE - Jens Büttner]KEYSTONE - Jens Büttner
Gaz: Moscou devra trouver de nouveaux débouchés vers l'Asie / La Matinale / 1 min. / le 27 juillet 2022

MERCREDI 27 JUILLET

La France dit ne pas pouvoir, techniquement, exporter 15% de son gaz vers l'Allemagne

L'accord adopté mardi par les Etats-membres de l’Union européenne prévoit une entraide spécifiquement pensée pour répondre aux besoins de l'Allemagne, très dépendante de Moscou en matière d’énergie. L'idée: chaque pays devra faire "tout son possible" pour réduire, entre août 2022 et mars 2023, sa consommation d'au moins 15% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, avec pour objectif de renvoyer ce gaz économisé vers Berlin.

La France, en particulier, s'est toutefois opposée à une réduction mécanique de 15% de la consommation de gaz de chaque pays, et a obtenu que le texte soit largement amendé. La version finalement adoptée se veut plus souple dans son application et devra tenir compte des capacités d’exportation des Etats.

Gazoducs insuffisants pour redistribuer le gaz

Paris a notamment expliqué ne pas posséder les moyens techniques pour exporter 15% de son gaz vers l’Allemagne, en raison des insuffisances des canalisations existantes. Son argument principal: il serait absurde d’économiser du gaz qu'on ne peut pas, ensuite, matériellement exporter. Chacun devra donc faire selon ses possibilités.

Parallèlement, la France projette de construire un grand terminal methanier flottant au large Havre pour importer du gaz américian. Il pourrait à l'avenir aussi servir de plateforme de redistribution en Europe.

>> Les explications du correspondant de la RTS à Paris dans La Matinale :

Le gaz russe va se faire toujours plus rare en direction de l'Europe. [AFP - Joe Klamar]AFP - Joe Klamar
La France dit ne pas avoir les moyens de réexporter du gaz vers l'Allemagne / La Matinale / 1 min. / le 27 juillet 2022

22h50

L'économie russe se sort mieux que prévu des sanctions, selon le FMI

L'économie russe devrait, cette année, être moins pénalisée par les sanctions internationales que ce qui était attendu, a souligné mardi le Fonds Monétaire International (FMI), précisant que les pays européens, en revanche, en souffrent plus que prévu.

Le Produit intérieur brut (PIB) de la Russie devrait se contracter de 6,0% en 2022, anticipe le FMI, soit bien moins que le plongeon de 8,5% sur lequel il tablait lors de ses précédentes prévisions publiées en avril.

"Cela reste une forte récession pour la Russie en 2022", a nuancé le chef économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, lors d'un entretien avec l'Agence France Presse.

21h45

Washington juge "regrettable" le retrait des Russes de l'ISS

Les Etats-Unis ne voient pas d'un bon oeil le retrait "surprise" des Russes de la Station spatiale internationale (ISS) après 2024.

"C'est un développement regrettable, étant donné le travail scientifique essentiel réalisé à bord de l'ISS, la précieuse collaboration professionnelle que nos agences spatiales ont entretenu à travers les années, et en particulier au vu de notre accord renouvelé de coopération en matière de vols spatiaux", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Ned Price lors d'un point-presse.

21h15

Un train de ciment russe arrive à Kaliningrad via la Lituanie

Un premier train, chargé de ciment, est arrivé mardi à Kaliningrad, enclave russe sur la mer Baltique, après la demande de Bruxelles à la Lituanie d'autoriser le transit par rail de biens russes, a annoncé le gouverneur régional Anton Alikhanov.

Il s'agit d'un "succès assez important", a-t-il souligné. Coincé entre la Pologne et la Lituanie, le territoire de Kaliningrad est largement approvisionné par voie ferroviaire à partir de la Russie continentale.

La Commission européenne a estimé le 13 juillet qu'il ne devait exister "aucune interdiction" du transit par rail entre Kaliningrad et le reste de la Russie, hors matériel militaire, tout en appelant à des contrôles "ciblés et proportionnés".

21h10

La Bourse de Moscou va s'ouvrir aux résidents des pays "amis"

La Bourse de Moscou a annoncé mardi que les non-résidents issus des pays qui n'ont pas imposé de sanctions à la Russie seraient autorisés à négocier sur ses marchés boursiers et dérivés à partir du 8 août.

L'accès à ces marchés sera également accordé aux non-résidents qui opèrent pour des entités ou des personnes russes à partir de la même date, a-t-elle ajouté dans un communiqué.

21h05

Emmanuel Macron veut "tordre le cou" aux "contrevérités" russes

Le président français Emmanuel Macron a dit mardi à Yaoundé (Cameroun) vouloir "tordre le cou à beaucoup de contrevérités" russes sur les raisons de la crise alimentaire mondiale. Ces allégations connaissent, selon l'homme d'Etat, "un certain succès dans les opinions publiques africaines".

"Ce ne sont pas les sanctions qui ont créé la situation, mais bien la guerre décidée par la Russie. C'est quand même la responsabilité de la Russie, la situation dans laquelle nous sommes", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une réunion consacrée à la sécurité alimentaire et au rôle du secteur privé, organisée à la résidence de l'ambassade de France à Yaoundé.

21h00

Le maire de Kramatorsk s'attend à un hiver "très difficile" faute de gaz

Le maire de la dernière grande ville du Donbass encore sous contrôle ukrainien, Kramatorsk, s'est inquiété mardi auprès de l'Agence France Presse d'un hiver qui sera "très difficile" faute de pouvoir "réparer les gazoducs endommagés" et donc chauffer les quelque 60'000 personnes y vivant encore.

Située à une quarantaine de kilomètres des zones de combats, Kramatorsk, qui comptait 150'000 habitants avant la guerre, est le dernier centre administratif encore sous contrôle ukrainien dans l'est. Cible des forces russes, cette ville est régulièrement en proie à des bombardements.

20h35

L'Ukraine face aux explosifs abandonnés après les combats

Roquettes, grenades, obus, bombes, mines. Tout un arsenal qui n'explose pas toujours. Depuis le début de la guerre en Ukraine, des centaines de milliers d'engins explosifs ont déjà été trouvés et désarmés. Selon les autorités ukrainiennes, la moitié du territoire serait contaminé par cette menace dormante, soit 300'000 km2. Pour s'en débarrasser, un travail de longue haleine attend les Ukrainiens.

Ceux-ci n'ont pas attendu la fin du conflit pour se mettre à la tâche. Par exemple, l'organisation caritative Halo Trust forme les habitants au déminage, une traque centimètre par centimètre, où la vie ne tient qu'à un fil.

>> Voir le sujet du 19h30 à Makariv :

Loin de la ligne de front, les engins explosifs abandonnés et les mines enterrées dans le sol terrorisent les Ukrainiens
Loin de la ligne de front, les engins explosifs abandonnés et les mines enterrées dans le sol terrorisent les Ukrainiens / 19h30 / 1 min. / le 26 juillet 2022

Mines de dernière génération

Les deux camps utilisent des mines anti-véhicules. Contrairement à l'Ukraine, la Russie n'a pas ratifié la Convention sur les mines antipersonnel, qui les interdit. Selon l'ONG Human Rights Watch, les forces russes ont recours à ces engins de mort, notamment les Pom-3. Appelées également "médaillons", ces armes modernes (elles sont fabriquées depuis 2021) se déclenchent avant même que leurs victimes aient marché dessus. Elles bondissent alors à 1,5 mètre au-dessus du sol et explosent en se fragmentant dans un périmètre de 16 mètres. Leurs principales victimes sont des civils, tués après que les combats ont cessé.

>> Les explications de Stephen Mossaz dans le 19h30 :

Stephen Mossaz: 300'000 km2 du territoire ukrainien serait contaminé par des engins explosifs.
Stephen Mossaz: 300'000 km2 du territoire ukrainien serait contaminé par des engins explosifs. / 19h30 / 1 min. / le 26 juillet 2022

L'Ukraine a devant elle de longues années de déminage. Des décennies, même. En Allemagne, plus de 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la chasse aux explosifs ensevelis dure toujours.

>> Voir le reportage du 19h30 à Oranienburg (nord-est de l'Allemagne) sur l'impact des mines de la Seconde Guerre mondiale :

La Seconde Guerre mondiale a laissé de nombreuses mines en Allemagne. Reportage à Oranienburg, une ville encore aujourd'hui en déminage.
La Seconde Guerre mondiale a laissé de nombreuses mines en Allemagne. Reportage à Oranienburg, une ville encore aujourd'hui en déminage. / 19h30 / 2 min. / le 26 juillet 2022

17h20

La Hongrie juge "inapplicable" l'accord de l'UE sur la consommation de gaz

La Hongrie a dénoncé un accord "inapplicable" après une réunion à Bruxelles des ministres de l'Énergie de l'Union européenne, qui se sont entendus pour réduire leur consommation de gaz de façon coordonnée face à une nouvelle baisse drastique des livraisons russes.

>> Lire à ce sujet : Les pays de l'UE s'accordent pour réduire leur consommation de gaz russe

"C'est une proposition inutile et nuisible qui ignore complètement les intérêts nationaux", a déclaré à la presse le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto.

Seul Budapest s'est opposé au texte

Parmi les 27, seul Budapest s'est opposé au texte, adopté à la majorité qualifiée. Le plan avait fait ces derniers jours l'objet de vives critiques de la part de plusieurs États, notamment d'Europe du Sud. S'ils ont finalement voté pour le compromis trouvé, la Hongrie, habituée des bras de fer avec Bruxelles, ne décolère pas.

Peter Szijjarto a jugé "la base légale douteuse", affirmant que la sécurité de l'approvisionnement énergétique relevait de "la responsabilité des gouvernements nationaux".

16h40

La Russie va quitter l'ISS "après 2024"

"Nous allons sans doute remplir toutes nos obligations à l'égard de nos partenaires" de l'ISS, a déclaré le nouveau patron de l'Agence spatiale russe (Roscosmos), Iouri Borissov, lors d'une rencontre télévisée avec le président russe Vladimir Poutine, "mais la décision de quitter cette station après 2024 a été prise".

"Je pense que d'ici là, nous commencerons à créer la station orbitale russe", qui sera "la principale priorité" du programme spatial national, a-t-il ajouté.

"L'avenir des vols habités russes doit se baser avant tout sur un programme scientifique systémique et équilibré pour que chaque vol nous enrichisse en connaissances dans le domaine spatial", a-t-il précisé.

>> Plus de détails dans notre article : Claude Nicollier sera "soulagé" si les Russes quittent la station spatiale ISS

La NASA pas prévenue

De son côté, la NASA a déclaré n'avoir reçu aucune notification "officielle" de la volonté des Russes de quitter l'ISS.

Interrogée pour savoir si les Etats-Unis souhaitaient voir la Russie se retirer de l'ISS, Robyn Gatens, directrice de la station à l'agence spatiale américaine, a répondu que les Russes ont été au contraire de "bons partenaires".

"Nous voulons continuer ensemble, en tant que partenariat, à opérer la station spatiale durant la décennie", a aussi déclaré Robyn Gatens.

>> Les explications dans Forum :

Moscou annonce le retrait de la Russie de la Station spatiale internationale dès 2025
Moscou annonce le retrait de la Russie de la Station spatiale internationale dès 2025 / Forum / 2 min. / le 26 juillet 2022

16h30

Le Kremlin appelle à "ne pas politiser" la situation autour de l'Agence juive

Le Kremlin a appelé mardi à "ne pas politiser" la situation autour de l'Agence juive, qui s'occupe notamment de l'émigration vers Israël, dont la dissolution en Russie a été demandée par le ministère russe de la Justice.

Le ministère a déposé cette demande la semaine dernière auprès d'un tribunal russe, en invoquant des infractions à la loi de la part de l'organisation à but non lucratif "Soutien des liens avec la diaspora juive, Agence juive Sokhnout", en pleines tensions autour du conflit en Ukraine. La première audience doit avoir lieu cette semaine.

15h30

Prochaine rencontre entre Erdogan et Poutine en août

Le président turc Recep Tayyip Erdogan rencontrera son homologue russe Vladimir Poutine le 5 août à Sotchi, en Russie, a annoncé la présidence turque. Les deux dirigeants se sont rencontrés pour la dernière fois le 19 juillet à Téhéran.

Leurs pays viennent de s'accorder avec l'Ukraine et les Nations unies pour permettre la reprise du commerce des céréales ukrainiennes via la mer Noire, bloqué depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Un centre de coordination chargé de superviser le transport des céréales conformément à l'accord signé le 22 juillet va par ailleurs ouvrir mercredi à Istanbul, a indiqué le ministère turc de la Défense. Il sera chargé de conduire les inspections de navires au départ et au retour de la Mer noire, comme l'exigeait Moscou.

14h45

Le Royaume-Uni impose de nouvelles sanctions à la Russie

Le Royaume-Uni a annoncé cibler le ministre russe de la Justice et des oligarques russes aux importants intérêts financiers sur son sol, dans le cadre d'une nouvelle vague de sanctions en représailles à l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

Parmi la quarantaine de personnes visées figurent le ministre russe de la Justice Konstantin Tchouïtchenko et son adjoint Oleg Sviridenko, accusés "de renforcer leur pouvoir pour réprimer la liberté d'expression des Russes", détaille la diplomatie britannique dans un communiqué.

Outre 29 gouverneurs régionaux de Russie, Londres a étendu ses sanctions à Vitali Khotsenko et Vladislav Kouznetsov, nommés par Moscou à des postes à responsabilité dans les régions ukrainiennes séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk.

12h45

Les pays de l'UE s'accordent sur un plan de réduction de gaz

Réunis à Bruxelles pour un conseil extraordinaire, les ministres européens de l'Energie ont approuvé un accord prévoyant que les Etats réduiront, sur une base volontaire, de 15% leur consommation de gaz entre août et mars.

Ces réductions pourraient être rendues obligatoires en cas d'urgence, mais les Etats sont convenus d'exempter de nombreux pays et industries, après que certains gouvernements se sont opposés à la proposition initiale de Bruxelles qui visait à imposer une réduction obligatoire de la consommation de 15% à tous les pays.

Selon deux responsables européens, la Hongrie est le seul Etat à s'être opposé à l'accord.

Les pays de l'UE s'accordent sur un plan de réduction de gaz [Reuters - Dado Ruvic]
Les pays de l'UE s'accordent sur un plan de réduction de gaz [Reuters - Dado Ruvic]

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Les ministres européens de l'énergie se réunissent pour discuter des alternatives au gaz russe. [Keystone - AP Photo/Virginia Mayo]Keystone - AP Photo/Virginia Mayo
Les ministres européens se réunissent pour discuter des alternatives au gaz russe / Le 12h30 / 2 min. / le 26 juillet 2022

12h00

Le prix du gaz naturel s'envole

Les prix du gaz européen poursuivaient leur envol, atteignant un plus haut depuis le record historique de mars, après l'annonce la veille de nouvelles coupes drastiques des livraisons via le gazoduc Nord Stream annoncées par le géant gazier russe Gazprom.

Vers 11h15, le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, évoluait à 192,00 euros le mégawattheure (MWh) renouant ainsi avec ses niveaux du début de l'invasion russe de l'Ukraine et entraînant dans son sillage les cours du pétrole.

Le gaz britannique évoluait quant à lui à 356,99 pence par thermie (une unité de quantité de chaleur), après un pic à plus de 357 pence, également un plus haut depuis son record historique de mars.

11h00

A-t-on évité le pire dans la crise alimentaire mondiale?

L'accord sur l’exportation de céréales entre la Russie et l'Ukraine permettra-t-il d'éviter une crise alimentaire mondiale? Il est difficile de le dire pour le moment, estime dans l'émission Tout un monde de la RTS Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains et l’extrême pauvreté.

"Il est encore un peu tôt pour se prononcer sur l'effectivité de l'accord. Il permet en principe de libérer plus de 20 millions de tonnes de blé qui sont bloquées dans les ports de la mer Noire. Mais dans la foulée, la Russie a bombardé le port d'Odessa et a détruit des infrastructures de stockage de céréales."

"Message positif aux marchés"

Olivier de Schutter rappelle toutefois que l'accord est important. "Il envoie un message positif aux marchés des produits agricoles, qui étaient en train de paniquer. Une partie importante de la hausse considérable du prix des céréales est liée à la spéculation, qui est elle-même fortement perturbée par l'incertitude sur l'avenir. Dans la foulée de l'accord, les marchés ont immédiatement enregistré une baisse des cours des céréales."

>> Ecouter l'interview d'Olivier de Schutter :

Le Belge Olivier De Schutter. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
A-t-on évité le pire dans la crise alimentaire mondiale? Interview d’Olivier De Schutter / Tout un monde / 7 min. / le 26 juillet 2022

08h55

Bombardement russe sur une infrastructure portuaire à Mykolaïv

Les forces russes ont bombardé une infrastructure portuaire dans la région de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a déclaré le maire de la ville, Oleksandr Senkevitch.

"Une frappe massive de missile a été déclenchée contre le sud de l'Ukraine en provenance de la mer Noire et avec l'utilisation de l'aviation", a-t-il dit à la télévision publique ukrainienne, sans fournir de précisions sur les conséquences de ce bombardement.

La Russie a déjà bombardé samedi le port d'Odessa, également dans le sud de l'Ukraine, suscitant des doutes sur la mise en oeuvre de l'accord signé la veille entre les deux pays pour permettre la reprise en toute sécurité des exportations de céréales via les ports de la mer Noire.

08h30

La région de Kherson, prochaine grande bataille de la guerre

Si la situation sur le front du Donbass semble s’être quelque peu rééquilibrée au bénéfice de l'Ukraine, on observe ces derniers jours des mouvements plus importants dans le sud du pays, en particulier dans la région de Kherson, qui devrait être le théâtre de la prochaine grande bataille de la guerre.

Une contre-offensive de l’Ukraine serait en effet prévue pour le mois d’août. Les premiers signes montrent que cette bataille a peut-être même déjà commencé.

"L'intensité des combats devient de plus en plus forte dans la région de Kherson", explique dans La Matinale le correspondant de la RTS en Ukraine Stéphane Siohan. "Toutes les heures, on a des informations sur des mouvements de telle ou telle unité dans tel ou tel village."

"Isoler les troupes russes"

Le journaliste poursuit: "Pour la première fois depuis le début de la guerre, les Ukrainiens sont dans une situation stratégique particulière. Au nord de Kherson, ils ont quasiment entouré un village dans lequel se trouve un millier de soldats russes, qui sont isolés de l'arrière et ne peuvent pas être ravitaillés."

Stéphane Siohan estime que l'Ukraine va répéter la même opération, mais à plus large échelle, pour la ville de Kherson. "Il y a des attaques ukrainiennes très régulières sur les trois ponts qui traversent le Dniepr. La stratégie de Kiev semble donc de vouloir isoler 30'000 soldats russes sur la rive droite du Dniepr."

>> Les précision de La Matinale :

La ville de Kherson pourrait être le théâtre de la prochaine grande bataille de la guerre. [AP Photo]AP Photo
L'Ukraine prépare une contre-attaque de la ville de Kherson dans le sud / La Matinale / 2 min. / le 26 juillet 2022

05h00

La coupure du gaz "est une farce", estime le ministre allemand de l'économie

A partir de mercredi matin, Gazprom ne livrera plus que 20% de ses capacités de gaz à l'Europe, contre 40% jusqu'à présent. Le groupe russe justifie cette réduction par des opérations de maintenance sur une turbine.

Le ministre allemand de l'économie, Robert Habeck, réfute le problème technique invoqué par les Russes et dénonce une décision "politique".

"Il est toujours agaçant que Gazprom ne cesse d'invoquer d'autres raisons pour se justifier, que les Russes n'aient même pas le courage de dire: 'on est dans un conflit guerrier économique avec vous'. Au lieu de cela, ils inventent une grosse farce sur cette histoire de turbine. Ce n'est tout simplement pas vrai".

>> Le sujet de La Matinale :

Le ministre allemand de l'économie Robert Habeck. [APA - Tobias Steinmaurer]APA - Tobias Steinmaurer
Gazprom va encore réduire ses livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream / La Matinale / 1 min. / le 26 juillet 2022

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie