Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
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L'Ukraine affirme avoir fait reculer les forces russes dans Severodonetsk

- Alors que le conflit est entré vendredi dans sa 100e journée, l'offensive russe sur le Donbass se poursuit inexorablement. Les combats sont particulièrement acharnés dans la ville stratégique de Severodonetsk. Vendredi, Kiev a annoncé avoir réussi à faire reculer les forces russes.

- "La victoire sera nôtre", a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Son Premier ministre Denys Chmygal a ajouté que "l'Ukraine gagnera sans aucun doute" la guerre face au voisin russe.

- Le Kremlin a pour sa part estimé avoir rempli "certains" de ses objectifs, jugeant que de "nombreuses localités" avaient été "libérées", permettant aux populations un retour à "une vie pacifique".

- La guerre en Ukraine "n'aura pas de vainqueur" a de son côté jugé le coordinateur de l'ONU dans le pays Amin Awad. "Nous avons besoin de paix. La guerre doit cesser", a-t-il exhorté.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

05h20

Kiev dit avoir fait reculer l'armée russe à Severodonetsk

L'Ukraine affirme avoir fait reculer les forces russes dans Severodonetsk, en dépit d'un déluge de feu qui s'abat sur cette ville clé du Donbass. Après 100 jours de guerre, Moscou concentre désormais son offensive dans cette région de l'Est ukrainien.

Les soldats russes ont été contraints de reculer dans la ville de Severodonetsk, a affirmé vendredi Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk. "Ils ne l'ont pas entièrement capturée. Et si auparavant, on avait une situation difficile avec environ 70% [de la ville, ndlr] capturée, actuellement, ils ont été repoussés de 20%", a-t-il dit.

"Ils bombardent nos positions pendant des heures, puis ils envoient une compagnie de soldats fraîchement mobilisés. Ils meurent. Ils comprennent alors qu'il y a encore des foyers de résistance et ils recommencent à bombarder. C'est ce qui est en train de se passer au quatrième mois" de guerre, a expliqué Serguiï Gaïdaï.

A l'instar du président ukrainien, il réclame des armes lourdes pour, dit-il, faire reculer l'artillerie russe loin des positions ukrainiennes et éviter ce qui s'est produit à Marioupol. Ce port stratégique sur la mer d'Azov (sud-est), conquis le 20 mai, a été dévasté par les bombardements.

21h05

Cent jours de guerre: le regard du 19h30

Le conflit dure depuis 100 jours. Plusieurs milliers de civils ont été tués. Des dizaines de milliers de soldats sont morts au combat. Après la prise de la cité portuaire de Marioupol, l'offensive russe s'intensifie dans le Donbass, dans l'est de l'Ukraine. La Russie occupe désormais 20% du territoire ukrainien.

En ce jour symbolique, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que son pays sortirait vainqueur de la guerre contre la Russie. L'ONU redoute, elle, une crise humanitaire qui pourrait affecter des millions de civils ukrainiens. Depuis le début du conflit, plus de 5 millions de personnes ont pris la fuite.

>> Voir le sujet du 19h30 :

100 jours de combats en Ukraine. L'armée russe occupe désormais 20% du territoire.
100 jours de combats en Ukraine. L'armée russe occupe désormais 20% du territoire. / 19h30 / 1 min. / le 3 juin 2022

20h30

Poutine a fait une "erreur historique et fondamentale", selon Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron a estimé vendredi que son homologue russe Vladimir Poutine avait commis "une erreur historique et fondamentale" en attaquant l'Ukraine.

"Je pense qu'il s'est isolé. S'enfermer dans l'isolement est une chose, savoir en sortir est un chemin difficile", a également souligné Emmanuel Macron devant des journalistes français.

Le président de la République a répété qu'il ne fallait "pas humilier la Russie" - des propos très mal perçus dans l'est de l'Europe - "pour que le jour où les combats cesseront, nous puissions bâtir un chemin de sortie par les voies diplomatiques".

Pressé de se rendre à Kiev, alors que nombre de ses homologues européens s'y sont déjà rendus, il a répondu: "Aujourd'hui, je n'exclus rien".

"Nous voulons accroître le soutien financier et militaire à l'Ukraine. Et enfin, tout faire pour sortir les céréales d'Ukraine", a-t-il ajouté, contredisant Vladimir Poutine pour qui l'exportation de ces céréales n'est "pas un problème."

20h25

L'exportation des céréales d'Ukraine n'est "pas un problème", dit Vladimir Poutine

L'exportation des céréales d'Ukraine n'est "pas un problème", a assuré vendredi le président russe Vladimir Poutine, au moment où l'offensive russe en Ukraine fait craindre une crise alimentaire mondiale.

Vladimir Poutine a affirmé que les Occidentaux faisaient du "bluff" en accusant Moscou d'empêcher les exportations de céréales d'Ukraine.

Il a mentionné la possibilité d'exporter via les ports ukrainiens de Marioupol et Berdiansk, situés sur la mer d'Azov, qui donne accès à la mer Noire, et conquis par Moscou lors de son offensive.

Il a aussi évoqué une exportation via les ports de la mer Noire toujours sous contrôle ukrainien, notamment celui d'Odessa. Pour cela, il a une fois encore exigé que les eaux de ces ports soient "déminées" par Kiev, assurant qu'en échange la Russie permettra un passage sécurisé des navires.

19h55

Les Etats-Unis, "gagnants" de la guerre?

Cela fait cent jours que la Russie mène son offensive en Ukraine. Les Occidentaux y font face en réagissant à coups de dénonciations, sanctions et en fournissant des armes. Les Américains semblent particulièrement bien tirer leur épingle du jeu: vente de gaz à l'Europe, Otan resoudée, livraisons d’armements.

Sont-ils les grands gagnants de la guerre, aux dépens, peut-être, des Européens? Trois personnes en ont débattu dans Forum: Mercedes Bresso, ancienne députée européenne, Brett Bruen, ancien diplomate américain, en poste à la Maison Blanche sous Barack Obama, et Alexandre Vautravers, expert en sécurité militaire à l'Université de Genève.

>> Tout le débat dans Forum :

Le débat - 100 jours de guerre en Ukraine, les Etats-Unis principaux gagnants?
Le débat - 100 jours de guerre en Ukraine, les Etats-Unis principaux gagnants? / Forum / 20 min. / le 3 juin 2022

19h00

Un combattant français tué en Ukraine

Un Français a été tué "dans des combats" en Ukraine, a annoncé vendredi le ministère français des Affaires étrangères, 100 jours après le début de l'invasion russe. Selon une source sécuritaire interrogée par l'AFP, l'homme était "un combattant parti comme volontaire".

L'identité de cet homme n'a pas été communiquée, ni le lieu où il a péri. La radio française Europe 1 avait fait état jeudi d'un "premier combattant français" tué en Ukraine, "mortellement blessé par des tirs d'artillerie" dans la région de Kharkiv (nord-est).

18h45

Kiev met en garde contre une pénurie de pièces détachées dans la centrale nucléaire de Zaporijjia

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par l'armée russe depuis mars, est confrontée à une grave pénurie de pièces détachées, ce qui menace la sécurité de ses opérations, a déclaré vendredi l'agence de renseignement militaire ukrainienne.

La centrale nucléaire de Zaporijjia. [AP/Keystone]
La centrale nucléaire de Zaporijjia. [AP/Keystone]

La centrale, située dans le sud-est de l'Ukraine, est toujours exploitée par des techniciens ukrainiens malgré son occupation par les troupes russes.

18h10

Le chef d'état-major américain en Finlande pour soutenir son adhésion à l'Otan

Le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, a rencontré vendredi à Helsinki le président finlandais Sauli Niinistö, pour témoigner du soutien des Etats-Unis à l'adhésion de la Finlande et la Suède à l'Otan, pour le moment bloquée par la Turquie.

"Il est clair que, d'un point de vue militaire, la Finlande et la Suède, si leurs candidatures sont approuvées, renforceront nettement les capacités militaires de l'Otan", a déclaré le général Milley.

Le plus haut gradé américain a précisé être venu "discuter de la voie à suivre pour leur adhésion à l'Otan et des opérations, activités, exercices, etc. que nous, Etats-Unis, en tant que pays-membre de l'Otan, pouvons effectuer pour les soutenir afin d'améliorer notre niveau de préparation et notre interopérabilité".

17h50

La chambre basse du Parlement allemand accorde 100 milliards d'euros à l'armée

Le Bundestag, chambre basse du Parlement, a approuvé vendredi une modification de la constitution pour la mise en place d'un fonds exceptionnel de 100 milliards d'euros visant à moderniser l'armée allemande face à la menace russe.

Cette adoption à une majorité des deux-tiers par les députés doit permettre de remplir la promesse faite par le chancelier social-démocrate Olaf Scholz fin février après le déclenchement de l'invasion russe en Ukraine: réarmer le pays au cours des prochaines années et moderniser la Bundeswehr, dont les équipements sont vétustes. Le Bundesrat, la Chambre haute du Parlement, devra encore valider la décision.

Pour la première économie européenne, il s'agit d'assurer la défense de son territoire et de remplir ses engagements envers l'Alliance atlantique, en atteignant l'objectif de consacrer 2% du PIB national par an à la défense.

17h30

La Russie interdit l'entrée sur son sol à 41 Canadiens

La Russie a interdit vendredi l'entrée sur son territoire à 41 personnalités canadiennes supplémentaires.

Cette mesure concerne des "dirigeants d'organisations soutenant les forces ultranationalistes en Ukraine ainsi que de hauts responsables militaires". Elle a été prise "en réponse aux nouvelles sanctions antirusses annoncées par Ottawa le 8 mai concernant la direction du ministère russe de la Défense, des dirigeants militaires et des représentants des milieux d'affaires", a expliqué la diplomatie russe dans un communiqué.

Plusieurs de ces personnes sont membres d'organisations liées à l'Ukraine, telles que le Congrès ukrainien canadien, qui dit représenter la communauté ukrainienne du Canada auprès du gouvernement. Plus de 600 Canadiens avaient déjà été interdits d'entrée en Russie depuis le début de son offensive en Ukraine.

17h20

Démission du PDG sanctionné de Yandex, géant russe du web

Le cofondateur et PDG de Yandex, Arkadi Voloj, a démissionné vendredi de la direction du groupe, géant de l'internet et des services en Russie, après avoir été sanctionné le jour-même par l'Union européenne en lien avec l'Ukraine.

L'entreprise, surnommée le "Google russe", est enregistrée aux Pays-Bas et dispose de filiales européennes, britanniques et américaines, mais l'essentiel de ses activités est en Russie et dans les pays russophones.

17h10

Le président de l'Union africaine "rassuré" après sa rencontre avec Poutine sur les céréales

Le président du Sénégal et de l'Union africaine (UA) Macky Sall a affirmé vendredi être sorti "rassuré" de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, avec qui il a évoqué les craintes de crise alimentaire du fait de l'offensive russe en Ukraine.

"Nous sortons d'ici très rassurés et très heureux de nos échanges", a déclaré Macky Sall aux journalistes à l'issue de cette rencontre à Sotchi (sud de la Russie), ajoutant avoir trouvé Vladimir Poutine "engagé et conscient que la crise et les sanctions créent de sérieux problèmes aux économies faibles, comme les économies africaines".

17h00

Des personnes et entités biélorusses visées par les sanctions européennes

L'UE a ajouté vendredi à sa liste noire 12 individus et 8 entités de Biélorussie, dont le plus gros producteur de potasse du pays, pour leur implication dans des "violations continues" des droits humains et "atteintes graves à la démocratie et à l'État de droit".

Belaruskali, le principal producteur de potasse du pays (un composant d'engrais, une ressource cruciale du pays), et sa filiale d'exportation, Belarusian Potash Co., sont visées, ainsi que la télévision d'État Belteleradio, des entreprises du secteur du tabac et des sociétés de transport en commun, selon le texte publié dans le journal officiel de l'UE.

Sont également ciblés de hauts fonctionnaires de l'Etat, des hommes d'affaires et leur famille, et des responsables de la diffusion de désinformation et d'appels à la violence.

16h30

Après 100 jours de guerre, des habitants de Kiev témoignent

Au centième jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les habitants de Kiev parlent de l'impact émotionnel du conflit et expriment l'espoir que d'autres pays continueront à fournir des armes et de l'aide.

"De toute façon, cette guerre n'est pas éternelle. La vérité est de notre côté, ce qui signifie que nous aurons la victoire. C'est une question de temps", témoigne un jeune habitant sur la place Mykhailivska.

>> Voir les témoignages :

Après 100 jours de guerre, les habitants de Kiev témoignent
Après 100 jours de guerre, les habitants de Kiev témoignent / L'actu en vidéo / 55 sec. / le 3 juin 2022

16h25

Un ex-patron de la pétrochimie russe porte plainte contre l'UE

L'homme d'affaires russe Dmitri Konov, qui a dirigé pendant plus d'une décennie le groupe russe Sibur, actif dans la pétrochimie, a porté plainte auprès de la Cour de justice européenne pour contester les sanctions le frappant.

Devenu PDG de Sibur en 2006, il s'est retiré de toutes ses fonctions au sein du groupe après son ajout aux listes de sanctions européennes et britanniques au mois de mars. Il reste un des actionnaires minoritaires du groupe.

Dmitri Konov rejoint ainsi le nombre croissant de Russes contestant légalement leur inclusion dans la liste des sanctions européennes, comme Piotr Aven et Mikhaïl Fridman d'Alfa Bank ou Roman Abramovitch.

15h50

Un responsable de l'ONU inquiet pour la situation durant l'hiver

L'ONU estime qu'il faudra pouvoir aider jusqu'à 25 millions de personnes en Ukraine jusqu'à la fin de l'année si la guerre se poursuit. Vendredi, l'un de ses responsables a exprimé son inquiétude face à la situation qui pourrait être observée en hiver.

Il faudra prévoir "un financement" en conséquence, a affirmé depuis Kiev à la presse réunie à Genève Amin Awad, qui est en charge de la réponse de l'ONU en Ukraine. Si les violences se terminent, cet argent pourra être utilisé pour accompagner les déplacés qui reviennent dans leurs habitations ou pour le rétablissement des infrastructures ou des maisons.

Mais, dans une déclaration auparavant, Amin Awad avait estimé que la guerre en Ukraine "ne fera aucun vainqueur", relevant une situation humanitaire "sans précédent". Il appelle le G7 et les différents acteurs à accélérer les approvisionnements pour être certains que les importations requises arrivent à temps pour la période hivernale.

15h25

L'Union européenne bannit la majeure partie du pétrole russe dans les six mois

L'Union européenne (UE) a banni la majeure partie des importations de pétrole russe avec un embargo dans les six mois, dans son 6e paquet de sanctions contre Moscou. Le but est de tarir le financement de la guerre contre l'Ukraine. Les négociations ont été ardues en raison de la pression de la Hongrie.

L'UE élargit aussi sa liste noire à une soixantaine de personnalités, dont l'ex-gymnaste russe Alina Kabaeva, selon les sanctions publiées vendredi dans le journal officiel de l'UE. Visée pour son rôle dans "la propagande" du Kremlin, des médias lui prêtent une relation avec le président russe Vladimir Poutine, que ce dernier a démentie.

Le chef de l'Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill, que Bruxelles voulait sanctionner pour son soutien à la guerre, a en revanche été épargné, en raison du refus du Premier ministre hongrois Viktor Orban au nom de la défense de la "liberté religieuse".

L'exclusion de la principale banque russe du système Swift, rouage essentiel des échanges bancaires internationaux, est également actée.

15h05

L'Afrique est "victime" du conflit en Ukraine, affirme Macky Sall

Macky Sall a rencontré Vladimir Poutine à Sotchi. [AFP - Mikhail Klimentyev]
Macky Sall a rencontré Vladimir Poutine à Sotchi. [AFP - Mikhail Klimentyev]

Le président du Sénégal et de l'Union africaine Macky Sall a demandé vendredi à Vladimir Poutine de "prendre conscience" que l'Afrique était victime de son conflit en Ukraine, du fait du danger d'une crise alimentaire mondiale.

"Je suis venu vous voir pour vous demander de prendre conscience que nos pays sont des victimes de cette crise au plan économique", a-t-il déclaré à Sotchi (sud de la Russie) au début de leur rencontre.

L'ONU craint "un ouragan de famines", essentiellement dans des pays africains qui importaient plus de la moitié de leur blé d'Ukraine ou de Russie, d'autant que plus aucun navire ne peut sortir des ports d'Ukraine en raison du conflit.

Macky Sall a souligné que les Etats du continent pâtissaient des conséquences de l'offensive russe contre l'Ukraine alors que "la majorité des pays africains a évité de condamner la Russie" lors de deux votes de l'ONU, et qu'avec "l'Asie, le Moyen-Orient ainsi que l'Amérique latine, une bonne partie de l'humanité" a préféré se tenir à l'écart du conflit.

Le président sénégalais a également relevé que les tensions alimentaires provoquées par le conflit ont été aggravées par les sanctions occidentales qui affectent la chaîne logistique, commerciale et financière de la Russie.

14h45

Intenses négociations pour rouvrir les ports de la mer Noire

Les Nations unies mènent d'intenses et discrètes négociations pour libérer des dizaines de millions de tonnes de céréales ukrainiennes et empêcher une crise alimentaire mondiale, a confirmé le coordinateur de l'ONU en Ukraine, faisant part d'un optimisme très prudent.

La Russie bloque les ports ukrainiens de la mer Noire et empêche donc l'exportation de ces céréales, qui ont nourri 400 millions de personnes l'année dernière. Une situation d'autant plus urgente que la prochaine récolte va bientôt arriver.

>> Lire également : Blocus de la mer Noire, le compte à rebours pour les céréales d'Ukraine a commencé

Ces négociations sont menées notamment par le Britannique Martin Griffith, secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires, et la costaricienne Rebeca Grynspan, à la tête de la Cnuced, organe des Nations unies chargé du commerce et du développement, a révélé Amin Awad, aux journalistes à Genève, lors d'un point de presse régulier en ligne.

L'ONU est jusqu'à présent restée extrêmement discrète sur ces efforts.

"Il y a beaucoup de navettes entre Moscou et d'autres pays qui sont inquiets, mais je ne pense pas qu'il y ait une solution qui émerge très clairement pour le moment", a-t-il dit.

14h00

La Commission d'enquête en Ukraine la semaine prochaine

La Commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU sur l'Ukraine se rendra dans le pays mardi prochain pour une dizaine de jours. Ses membres doivent évaluer les violations des droits humains lors de dialogues avec des victimes, des témoins et des déplacés internes à Kiev, Kharkiv, Lviv et Soumy.

Le président de la Commission Erik Møse et ses collègues vont aussi rencontrer des représentants du gouvernement de la société civile et des agences onusiennes, a dit vendredi à Genève l'entité.

La Commission avait été lancée en mars dernier par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU pour mener des investigations sur les violations observées dans ce pays. En mai dernier, elle avait aussi été mandatée pour une investigation spéciale sur les exactions dans les régions de Kiev, Tcherniguiv (nord), Kharkiv et Soumy (nord-est).

La Commission rendra un rapport à l'Assemblée générale de l'ONU en octobre prochain, avant d'en relayer un cinq mois plus tard environ au Conseil des droits de l'homme à Genève.

13h30

Quel bilan en 100 jours de conflit?

Cent jours après le début du conflit, il demeure difficile de tirer des bilans chiffrés, en premier lieu sur le nombre de victimes civiles. Les agences des Nations unies qui ont la tâche de compter les morts n’ont, en effet, pas toujours accès aux endroits où les gens ont été tués.

Jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé qu'au moins des dizaines de milliers de civils avaient été tués. Rien qu’à Marioupol, les autorités avaient compté plus de 21'000 morts parmi ceux qui ne combattaient pas.

>> Voir le sujet du 12h45 :

100 jours d'une guerre dévastatrice en Ukraine
100 jours d'une guerre dévastatrice en Ukraine / 12h45 / 1 min. / le 3 juin 2022

De sources occidentales, on estime aussi qu'environ 15'000 soldats russes ont été tués. Le bilan est sans doute moins élevé du côté ukrainien, dont ne sort aucune estimation crédible, même si le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé mercredi perdre "de 60 à 100 soldats par jour".

Selon un recensement établi par le blog Oryxspioenkop, les Russes ont perdu 739 chars, 428 blindés, 813 véhicules de combat d'infanterie, une trentaine d'avions de chasse, 43 hélicoptères, 75 drones et neuf navires, dont leur bateau-amiral en mer Noire, le Moskva. Côté ukrainien, on ne parle que de 185 chars, 93 blindés, 22 avions de combat, 11 hélicoptères et 18 navires.

Trois mois après le début de l'invasion, les forces russes contrôlent actuellement "environ 20%" du territoire ukrainien, soit près de 125'000 km2, selon Volodymyr Zelensky.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Un tank ukrainien dans la région de Donetsk. [Keystone - AP Photo/Francisco Seco]Keystone - AP Photo/Francisco Seco
Il y a 100 jours, la guerre en Ukraine éclatait / Le 12h30 / 1 min. / le 3 juin 2022

13h10

Emmanuel Macron sous pression pour aller en Ukraine

Les Premiers ministres britannique, canadien, portugais, le chef de la diplomatie américaine, le président polonais et ceux des pays baltes... Tous ont visité l'Ukraine mais pas Emmanuel Macron, pourtant à la tête de l'Union européenne, qui, malgré la pression, dit ne vouloir s'y rendre qu'"en temps utile".

Le chef de l'Etat français était encore questionné récemment sur le sujet. "J'ai toujours eu la même réponse", a-t-il réagi. "En temps utile, dans les conditions utiles, je ferai ce déplacement."

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba lui faisait un appel du pied appuyé: "Il est le bienvenu, peu importe quand." Et d'ajouter : "Il serait bon qu'Emmanuel Macron vienne pendant la présidence française de l'UE", qui s'arrête le 30 juin.

12h45

Le Kremlin estime avoir rempli "certains" objectifs

Le Kremlin a estimé avoir rempli "certains" de ses objectifs après 100 jours d'offensive contre l'Ukraine, jugeant que de "nombreuses localités" avaient été "libérées", permettant aux populations un retour à "une vie pacifique".

"Ce travail va se poursuivre jusqu'à ce que tous les objectifs de l'opération militaire spéciale soient remplis", a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

12h25

Volodymyr Zelensky: "La victoire sera nôtre"

"La victoire sera nôtre", a affirmé vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une courte vidéo diffusée sur Instagram.

"Les représentants de l'Etat sont ici, défendant l'Ukraine depuis cent jours", déclare-t-il dans cette séquence, se filmant devant le bâtiment de l'administration présidentielle à Kiev aux côtés notamment de son Premier ministre Denys Chmygal et du chef du parti présidentiel David Arakhamia.

Volodymyr Zelensky s'est exprimé dans un message vidéo au 100e jour de la guerre en Ukraine. [Instagram - Volodymyr Zelensky]
Volodymyr Zelensky s'est exprimé dans un message vidéo au 100e jour de la guerre en Ukraine. [Instagram - Volodymyr Zelensky]

12h15

Kiev "avance" vers "la famille européenne", selon le Premier ministre

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal. [AFP - Hennadii Minchenko]
Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal. [AFP - Hennadii Minchenko]

L'Ukraine "avance" vers "la famille européenne", a estimé son Premier ministre Denys Chmygal. "Notre destin n'est que la liberté", a-t-il ajouté dans un message sur Telegram, affirmant que "l'Ukraine gagnera sans aucun doute" la guerre face au voisin russe.

"L'Ukraine avance avec confiance vers son objectif: vivre dans un pays démocratique, libre, au sein de la famille européenne", a-t-il assuré. La Russie, elle, "se rapproche de la vie derrière le rideau de fer et de l'isolement du monde développé", a-t-il fustigé.

Kiev espère obtenir d'ici fin juin le statut officiel de candidat à une adhésion à l'UE, même si les Vingt-Sept sont divisés sur cette question. Emmanuel Macron, président en exercice de l'UE, a estimé début mai qu'une adhésion de l'Ukraine prendrait "des décennies". Il a proposé dans l'intervalle la création d'une "communauté politique européenne" pour arrimer plus vite l'Ukraine à l'Europe.

11h10

Comment la population russe se positionne-t-elle face à la guerre en Ukraine?

"La plupart des Russes pensent que les soldats sont accueillis en libérateurs en Ukraine. Et ils voient les Ukrainiens comme une population opprimée", a expliqué dans La Matinale Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés post-soviétiques. Elle rappelle que les informations et les images qui parviennent dans le pays ne sont pas les mêmes que celles auxquelles nous avons accès.

La résistance russe existe toutefois bel et bien. Elle prend une forme très discrète. Il y a, par exemple, le symbole du ruban vert pour signifier une adhésion à la paix. "Il y a aussi la stratégie de l’évitement, qui se traduit, notamment, par un non-engagement dans l’armée". La deuxième forme de résistance est celle des élites qui essayent de temporiser pour s'en tirer à moindre coût.

>> Plus d’informations dans notre article : Comment la population russe se positionne face à la guerre en Ukraine?

Impact des sanctions sur l'opinion publique

Les sanctions européennes pourraient-elle faire plier Vladimir Poutine? Leur impact sur l'économie russe ne fait pas de doute, répond la spécialiste.

Reste à savoir si cela suffira à déclencher le retournement de la population russe contre le pouvoir. Pour Anna Colin Lebedev, la réaction peut être à double tranchant. Face à la dégradation de la situation économique, la population pourrait avoir envie de se "solidariser" encore plus autour du pouvoir face à cet "immense ennemi" qui les "affame". "Finalement, tout dépendra du succès de la Russie à imposer sa lecture de ce qui est en train de se passer", conclut-elle.

>> L'interview d'Anna Colin Lebedev dans La Matinale :

100 jours de guerre en Ukraine: interview d’Anna Colin Lebedev
100 jours de guerre en Ukraine: interview d’Anna Colin Lebedev / La Matinale / 6 min. / le 3 juin 2022

11h00

La guerre en Ukraine "n'aura pas de vainqueur", juge l'ONU

La guerre en Ukraine "n'aura pas de vainqueur" a jugé vendredi le coordinateur de l'ONU dans le pays, Amin Awad.

"Nous avons besoin de paix. La guerre doit cesser", a-t-il exhorté, alors que les négociations entre Kiev et Moscou sont au point mort depuis plusieurs semaines.

L'invasion russe lancée le 24 février "a fait payer un lourd tribut à la population civile", s'alarme Amin Awad, parlant "des destructions, des dévastations dans des villes et villages" ainsi que des "vies, des maisons, des emplois et des perspectives perdues".

Depuis plusieurs semaines, les armées ukrainienne et russe s'affrontent dans l'est du pays, dans le bassin minier du Donbass, désormais cible prioritaire de Moscou, comme dans le Sud, où des responsables russes ont évoqué une possible annexion des territoires occupés.

"En un peu plus de trois mois, près de 14 millions d'Ukrainiens ont été contraints de fuir leur foyer, la majorité étant des femmes et des enfants", poursuit Amin Awad, qualifiant ce phénomène de "sans précédent dans l'histoire".

10h00

Six moments clés depuis le 24 février

24 février: le président russe Vladimir Poutine annonce une "opération militaire spéciale" pour défendre les "républiques" séparatistes du Donbass, dans l'est ukrainien, dont il vient de reconnaître l'indépendance. Les forces terrestres russes pénètrent sur le territoire ukrainien.

26 février: l'Union européenne annonce la livraison d'armes à l'Ukraine, une première. Les Occidentaux infligent à la Russie des sanctions économiques, qui vont être durcies au fil du temps. Les Etats-Unis décréteront ensuite un embargo sur le gaz et le pétrole russe.

2 mars: des troupes russes parviennent à Kharkiv, deuxième ville du pays, au nord-est. Au sud, Kherson, proche de la Crimée, tombe aux mains des Russes.

2 avril: l'Ukraine annonce avoir repris le contrôle de la région de Kiev après le retrait des forces russes qui convergent vers l'est et le sud du pays. Dans plusieurs localités près de Kiev, dont Boutcha, la découverte de dizaines de cadavres provoque de vives réactions internationales. Moscou dit désormais se concentrer sur la région du Donbass.

20 mai: Moscou contrôle complètement la ville de Marioupol, qui est détruite à 90%. Les derniers militaires retranchés dans l'usine Azovstal se sont rendus. L'Union européenne a fait état d'un "crime de guerre majeur" dans cette ville, où un théâtre et une maternité ont notamment été bombardés.

23 mai: les forces russes intensifient leur offensive sur le Donbass, jusqu'à la prise de la localité clé de Lyman. Moscou contrôle aussi plus de la moitié d'une autre ville importante, Severodonetsk.

08h20

La livraison d'armes suisses fait débat

Faut-il autoriser l'Allemagne et le Danemark à livrer des armes suisses à l'Ukraine? Le Conseil fédéral devrait aborder cette question vendredi. Guy Parmelin, en charge du dossier, souhaite une discussion sur ce sujet. Le Vaudois défend le statu quo, soit une interdiction d'exportation, au nom de la neutralité et de la loi sur le matériel de guerre.

Selon la Constitution, la Suisse ne peut pas exporter de matériel de guerre vers un pays en conflit armé. Sur cette base, le Secrétariat d’Etat à l’économie a interdit au Danemark de fournir des chars helvétiques à l’Ukraine. L'Allemagne ne peut pas non plus envoyer des munitions fabriquées en Suisse.

Le conseiller national Fabien Fivaz (NE/Verts) défend cette décision. "La Suisse doit trouver d'autres voies pour participer à la résolution du conflit, à travers la diplomatie, l'aide humanitaire ou la conférence de Lugano sur la reconstruction de l'Ukraine. Les bons offices sont la voie traditionnelle de la Suisse dans le cadre des conflits internationaux, pas l'exportation de matériel de guerre", indique-t-il dans La Matinale.

>> La position de Fabien Fivaz :

Fabien Fivaz. [Keystone - Peter Klaunzer]Keystone - Peter Klaunzer
La livraison d'armes en Ukraine fait débat en Suisse: interview de Fabien Fivaz / La Matinale / 58 sec. / le 3 juin 2022

De son côté, le conseiller national Philipp Matthias Bregy (VS/Le Centre) plaide pour un assouplissement de la loi: "La pression internationale sur la Suisse est extrême. Je suis pour qu'on donne la permission à d'autres pays de livrer des armes suisses à l'Ukraine. A mon avis, on a une marche de manoeuvre dans la loi. Dans cette situation extraordinaire et très difficile pour l'Europe, on doit parler avec le Conseil fédéral pour prendre une décision dans ce sens."

>> La position de Philipp Matthias Bregy :

Le conseiller national haut-valaisan Philipp Matthias Bregy devient le nouveau chef du groupe du Centre au Parlement fédéral. [Keystone - Alessandro della Valle]Keystone - Alessandro della Valle
La livraison d'armes en Ukraine fait débat en Suisse: interview de Philipp Matthias Bregy / La Matinale / 58 sec. / le 3 juin 2022

07h40

"Comment pourrais-je tourner le dos?": le témoignage d'un médecin volontaire en Ukraine

Kevin, un médecin volontaire américain, a participé à quatre évacuations humanitaires dans le Donbass. Il a sauvé 183 civils dans cette région pilonnée en permanence par l'armée russe.

Dans La Matinale, il raconte comment il a cru vivre sa dernière heure. "On attendait le chargement des civils et des obus sont tombés. J'ai senti la pluie des débris. Ces frappes n'étaient clairement pas aléatoires, ça me révolte", livre le médecin.

Ce volontaire américain a pris deux mois de congé pour partir en Ukraine. "Vladimir Poutine se trompe. Pour moi, me battre contre lui, c'est défendre mon pays. Je suis soignant et ex-militaire, comment pourrais-je tourner le dos face à cette horreur?"

>> Le témoignage de Kevin dans La Matinale :

Un tank ukrainien à Severodonetsk. [AFP - Yasuyoshi Chiba]AFP - Yasuyoshi Chiba
Témoignage d'un médecin volontaire américain en Ukraine, 100 jours après le début de la guerre / La Matinale / 1 min. / le 3 juin 2022

07h20

La guerre éclair définitivement oubliée

Ce vendredi marque le 100e jour de la guerre en Ukraine. Selon le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, l'offensive rapide voulue initialement par la Russie est un échec.

"Le président Vladimir Poutine et l'armée russe ont perdu la guerre mais sont en train de gagner la bataille du Donbass. Moscou a descendu d'un cran ses prétentions. A l'origine, cela devait être une guerre éclair avec des moyens asymétriques, l'utilisation de parachutistes très rapidement sur le sud de Kiev et le renversement du gouvernement ukrainien. Tout ceci a échoué et on en est revenu à une guerre beaucoup plus conventionnelle, comme ça l'est aujourd'hui dans le Donbass avec l'utilisation de l'artillerie en masse", explique l'expert dans La Matinale.

>> L'interview de Dominique Trinquand dans La Matinale :

Une scène de guerre à Kharkiv. [afp - Sergey Bobok]afp - Sergey Bobok
L'offensive russe est ratée, estime le général Dominique Trinquand / La Matinale / 54 sec. / le 3 juin 2022

07h00

Des jeux vidéo inspirés de la guerre

L'invasion russe en Ukraine a inspiré plusieurs jeux vidéo. Dans "Farmers Stealing Tanks" par exemple, "Des paysans voleurs de tanks" en français, l'objectif est de remorquer des chars russes abandonnés et de les amener dans un hangar.

Dans le menu principal, les joueurs ont la possibilité de faire des dons à des organisations ukrainiennes. D'autres jeux du genre ont été développés depuis le début de la guerre. Des outils qui permettent de transmettre des idées, car une guerre ne se joue pas seulement sur le plan militaire, politique ou économique, rappelle Julien Lalu, spécialiste de l'histoire culturelle et politique du jeu vidéo.

"Il y a aussi tout un pan du conflit qui tourne autour des médias, de la communication et du soft power. C'est-à-dire autour de l'influence qu'a un pays via sa culture, ses modèles sociaux. Le jeu vidéo rentre parfaitement là-dedans. Non pas seulement pour critiquer la guerre, mais en partie pour humilier l'ennemi, avec cette ambivalence du tracteur contre le char", explique le spécialiste dans La Matinale.

>> Les précisions de La Matinale :

Le jeu vidéo "Farmers Stealing Tanks". ["Farmers Stealing Tanks"]"Farmers Stealing Tanks"
La guerre en Ukraine inspire les créateurs de jeux vidéos / La Matinale / 1 min. / le 3 juin 2022

>> Lire aussi : La guerre en Ukraine inspire les créateurs de jeux vidéo

06h00

Le conflit entre dans son 100e jour

L'invasion de l'Ukraine par la Russie atteint vendredi son 100e jour. L'offensive a permis à Moscou de s'emparer de 20% du territoire ukrainien et se concentre sur la région du Donbass (est) et sa ville stratégique de Severodonetsk.

Des volontaires étrangers combattant dans l'armée ukrainienne se déplacent dans la région de Luhansk (est) le 2 juin 2022. [Reuters - Serhii Nuzhnenko]
Des volontaires étrangers combattant dans l'armée ukrainienne se déplacent dans la région de Luhansk (est) le 2 juin 2022. [Reuters - Serhii Nuzhnenko]

"Nous avons rencontré quelques succès dans la bataille pour Severodonetsk. Mais il est encore trop tôt. C'est la zone la plus difficile actuellement", a indiqué jeudi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky, évoquant une situation similaire aux alentours notamment à Lyssytchansk et à Bakhmout.

Severodonetsk, capitale administrative de la région, est "occupée à 80%" par les forces russes et les combats font rage dans les rues, selon le gouverneur de la région de Lougansk Serguiï Gaïdaï.

La pression russe reste également importante sur Donetsk, l'autre région du Donbass, notamment Sloviansk, à quelque 80 km à l'ouest de Severodonetsk. Les habitants de la région manquent notamment de gaz, d'eau et d'électricité, selon Kiev.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie