Bannière du suivi Ukraine [Keystone]
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Nouveaux bombardements près de la centrale nucléaire de Zaporijjia

- De nouveaux bombardements ont frappé samedi la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les troupes russes. Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'en être à l'origine. L'opérateur public ukrainien a de son côté indiqué que l'infrastructure de la centrale a été endommagée et qu'il existe un risque de "pulvérisation de substances radioactives". La centrale avait été rebranchée au réseau électrique vendredi après avoir été arrêtée jeudi.

- Le président russe Vladimir Poutine a signé un décret qui simplifie le séjour et le travail des centaines de milliers de personnes ayant quitté l'Ukraine pour la Russie depuis l'intervention militaire du Kremlin.

Suivi assuré par RTSinfo

23h25

Josep Borrell s'oppose à l'interdiction de visas pour les Russes

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, qui se réuniront cette semaine à Prague, ne parviendront probablement pas à l'unanimité sur la question d'une interdiction de visa à tous les ressortissants russes, a estimé dimanche le porte-parole de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Interrogé par la chaîne de télévision autrichienne ORF TV, le Haut Représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, qui préside les réunions des ministres européens des Affaires étrangères, dont celle de mardi et mercredi, s'est dit personnellement opposé à cette idée, défendue notamment par la Pologne et les pays baltes.

"Je ne crois pas que couper les liens avec la population civile russe sera utile, et je ne crois pas que cette idée obtiendra l'unanimité requise", a-t-il dit. "Je crois que nous devons revoir la manière dont certains Russes obtiennent un visa. Nous devons être plus sélectifs. Mais je ne suis pas favorable à l'arrêt de délivrance des visas pour tous les Russes."

21h00

Le remplissage des cuves de gaz "plus rapide que prévu" en Allemagne

Les réserves de gaz se remplissent "plus vite que prévu" en Allemagne, malgré les baisses drastiques des livraisons russes, s'est félicité le gouvernement. Ce dernier s'attend à remplir son objectif d'octobre dès septembre.

"Malgré les circonstances difficiles (...) les réservoirs se remplissent plus vite que prévu", a déclaré le ministre de l'Économie et du Climat Robert Habeck, dans un communiqué. L'objectif de stockage fixé par le gouvernement pour octobre, à 85%, "devrait être atteint dès le début du mois de septembre", a détaillé son ministère. Les réserves de gaz se situent actuellement à 82% de leur capacité, a-t-il ajouté.

Mi-août, encore, l'Agence des réseaux, le régulateur de l'énergie, se montrait sceptique sur la capacité du pays à atteindre ces objectifs. Mais "les mesures de précaution"-notamment d'économies d'énergie- prises par Berlin ces dernières semaines, et "l'achat massif de gaz" auprès d'autres fournisseurs, ont permis des "avancées significatives", selon le gouvernement.

18h20

Marioupol se prépare au procès des soldats du régiment d'Azov

En Ukraine, la ville de Marioupol se prépare à un procès aussi symbolique que controversé, celui des soldats ukrainiens du régiment Azov. Aucune confirmation officielle n'est tombée, mais il pourrait s'ouvrir dans les prochains jours, voire les prochaines semaines.

La Russie, qui contrôle désormais la ville, est à la manoeuvre et voit déjà dans ce procès un nouveau "Nuremberg". L'ambassade russe aux Etats-Unis a ainsi déclaré cette semaine que "le tribunal international de Marioupol aura pour vocation de mettre en lumière la vraie nature du régime de Kiev et de rétablir la justice quant aux criminels de guerre nazis coupables d'actes inhumains et de meurtres de civils".

Organisé par les autorités séparatistes de Donetsk, le procès se tiendra dans la philharmonie de Marioupol, qui a été reconfiguré pour l'occasion. Il y a quelques semaines, des images ont soulevé certaines inquiétudes: on y voit de rudimentaires cages de fer prêtes à accueillir les premiers accusés ukrainiens. Les familles redoutent que la peine de mort soit décidée pour les prisonniers.

>> Les précisions de Julian Colling, correspondant de la RTS en Russie :

Russie: le régiment Azov jugé à Marioupol
Russie: le régiment Azov jugé à Marioupol / Forum / 3 min. / le 28 août 2022

15h45

Nouveaux bombardements près de la centrale nucléaire de Zaporijjia

L'artillerie russe a bombardé dans la nuit des villes situées de l'autre côté de la rivière où se trouve la centrale de Zaporijjia en Ukraine, selon les autorités locales, alimentant ainsi une nouvelle fois les craintes de catastrophe nucléaire.

Le ministère russe de la Défense a déclaré que les bombardements ukrainiens autour de la centrale s'étaient intensifiés au cours des dernières 24 heures, un jour seulement après que Moscou et Kiev se soient accusés mutuellement de viser la plus grande centrale nucléaire d'Europe, suscitant ainsi une vive inquiétude de la communauté internationale.

La compagnie nucléaire ukrainienne Energoatom a déclaré ne pas disposer de nouvelles informations concernant des attaques contre la centrale.

14h00

La culture comme un champ de bataille

Elzara Oiseau expose ses oeuvres à Grandson (VD). [RTS - Manuela Salvi]
Elzara Oiseau expose ses oeuvres à Grandson (VD). [RTS - Manuela Salvi]

Six mois de guerre et des artistes qui continuent de créer, qui continuent de crier leur message au monde et vendent leurs oeuvres pour soutenir leur pays. Elzara Oiseau a fui Irpin, puis Kiev. Elle vit aujourd'hui en Suisse.

En 2014, c’est la Crimée qu’elle quittait, berceau de sa famille, annexée par la Russie. Son art est un dialogue. Une voix qui hurle ou un monologue. Une lettre écrite à l'autre.

Rencontre avec une artiste ukrainienne  qui veut défendre sa culture. Son art, elle l’a présenté à la Galerie philosophique à Grandson (VD) du 9 au 25 août. Ses œuvres, des dessins, de la peinture et de la calligraphie, qu’elle a sauvés de la guerre ont été exposées sans cadre. Comme une trace du drame que traverse l’Ukraine.

>> Ecouter la rubrique A Voix Haute dans le 12h30 :

Elzara Oiseau. [RTS - Manuela Salvi]RTS - Manuela Salvi
A Voix Haute - En Ukraine, la culture comme champ de bataille / A voix haute, le rendez-vous de Manuela Salvi / 15 min. / le 28 août 2022

06h00

Le calvaire des Russes et Biélorusses d'Ukraine

Des dizaines de milliers de citoyens russes et biélorusses vivent en Ukraine. La plupart d'entre eux soutiennent sans réserve leur pays d'accueil face à l'invasion de la Russie, mais certains voient les obstacles administratifs s'accumuler au point de compromettre leur futur.

Le 9 février, Karyna Patsiomkina s'est dit que ses ennuis étaient enfin derrière elle: six semaines après avoir fui la Biélorussie, où ses amis croupissent en prison et elle-même risquait l'arrestation pour des publications anti-pouvoir, cette jeune femme de 31 ans emménageait dans un refuge loué par une compatriote à Boutcha. Mais deux semaines après, l'armée russe envahissait l'Ukraine en arrivant notamment de Biélorussie, alliée de Moscou.

La ville de Boutcha est occupée après de violents combats. Le 8 mars, Karyna décide de partir, "car il n'y avait plus de gaz ni d'électricité". La route étant déjà coupée, elle met 48 heures pour rejoindre Kiev, puis Lviv, dans l'ouest.

Quand la ville de Boutcha est libérée au début avril et qu'émergent les premiers signes des massacres, elle revient s'enrôler comme volontaire, dans une cellule d'aide psychologique puis auprès de la Croix-Rouge. A la fin juin, la jeune femme est honorée par la municipalité de Boutcha.

Mais quand elle se présente au début juillet au service des migrations pour faire prolonger son permis de séjour, son passeport lui est confisqué 48 heures, puis rendu avec un tampon: elle a 10 jours pour quitter l'Ukraine, sous peine d'expulsion.

Une maison de Boutcha, en Ukraine. [RTS - Maurine Mercier]
Une maison de Boutcha, en Ukraine. [RTS - Maurine Mercier]

Depuis le mois de mai et la reprise progressive du travail dans les administrations ukrainiennes, les exemples du genre se sont multipliés. Le Free Belarus Center, une ONG basée à Kiev venant en aide aux réfugiés politiques biélorusses, a publié en août avec d'autres organisations une lettre ouverte aux autorités ukrainiennes dénonçant "des refus massifs" d'accorder ou de prolonger des permis de séjour aux Biélorusses.

Ces refus sont d'autant plus incompréhensibles, écrivent les ONG, que Kiev assure officiellement n'avoir pas changé de politique migratoire envers les citoyens biélorusses et que beaucoup de ces derniers se sont massivement engagés en défense de l'Ukraine.

Les Russes d'Ukraine - qui sont 175'000 à y bénéficier d'un titre de séjour selon les chiffres officiels - disent vivre la même situation. Andreï Sidorkine, 41 ans, habite depuis 17 ans en Ukraine, dont il était sur le point d'obtenir la nationalité quand la guerre a éclaté. A la fin février, ses papiers sont volés, mais quand il demande un nouveau permis de séjour à la réouverture des administrations, la réponse est négative.

Revenir en Russie? "Hors de question! Je n'ai plus rien là-bas. Je risque d'y passer 15-20 ans" en prison, poursuit-il, expliquant avoir postulé pour l'armée ukrainienne au début de la guerre mais n'avoir pas été pris car étranger, puis avoir aidé à faire des cocktails Molotov et évacué des oeuvres d'art des musées de Kiev.

DIMANCHE 28 AOUT

L'Allemagne prépare une possible nationalisation de Gazprom Germania

Le gouvernement allemand a créé une holding en vue d'une possible nationalisation de Gazprom Germania, filière énergétique allemande de Gazprom, dont le géant gazier public russe s'est retiré au mois d'avril, rapporte le journal allemand Welt am Sonntag.

La Bundesnetzagentur (BNetzA) a annoncé en avril qu'elle prendrait le contrôle des opérations de Gazprom Germania dans l'intérêt de l'Allemagne et de l'Europe.

La holding créée par Berlin, appelée Securing Energy for Europe Holding GmbH (SEEHG), est chargée des investissements de l'entreprise, indique le Welt am Sonntag, citant un document gouvernemental.

23h05

Dell met fin à toutes ses activités en Russie

Dell Technologies Inc. a annoncé samedi mettre un terme à toutes ses activités en Russie et avoir fermé ses bureaux à la mi-août.

La société informatique américaine, qui fournit notamment des serveurs à la Russie, avait déjà suspendu ses ventes en Ukraine et en Russie en février, déclarant qu'elle examinait la situation avant de décider de la suite.

"À la mi-août, nous avons fermé nos bureaux et cessé toutes les opérations en Russie", a déclaré Mike Siemienas, porte-parole de Dell.

21h10

La Pologne et la République tchèque vont protéger l'espace aérien slovaque

La République tchèque et la Pologne garderont l'espace aérien de la Slovaquie voisine, alors que ce pays membre de l'Otan fait ses adieux à ses MiG-29 de fabrication russe, a annoncé samedi le ministère slovaque de la Défense.

Un accord sur la protection de l'espace aérien slovaque par les forces aériennes tchèques et polonaises a été signé par le ministre slovaque de la Défense Jaroslav Nad, avec ses homologues tchèque Jana Cernochova et polonais Mariusz Blaszczak.

"L'accord entrera en vigueur le 1er septembre, lorsque les avions de chasse MiG-29 slovaques seront immobilisés", a déclaré la porte-parole du ministère de la Défense.

Plus tôt, le ministère a annoncé qu'il mettrait hors service les MiG car leur maintenance était devenue très coûteuse et que le personnel russe quittait progressivement la Slovaquie.

19h30

Les Russes "pas conscients des conséquences de leurs actions"

Alors que les tensions ne faiblissent pas autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe avec ses six réacteurs, SRF a recueilli le témoignage d'Andrej Tuz, un ancien employé du site.

Il se dit dubitatif sur les propos que tient Moscou sur la centrale. "Lorsque les troupes russes sont arrivées, nous leur avons demandé pourquoi elles tiraient sur l'usine? Elles n'en avaient pas la moindre idée. Les Russes qui exécutaient les ordres n'étaient manifestement même pas conscients des conséquences de leurs actions."

Et Andrej Tuz de se montrer inquiet: "J'ai eu très peur jeudi quand j'ai vu ce qui se passait à l'usine. Quelque chose comme ça n'a jamais existé ici auparavant."

Alors que les Nations unies demandent la création d'une zone démilitarisée autour de la centrale, une délégation de l'Agence internationale de l'énergie atomique doit se rendre à Zaporijjia dans les prochains jours.

>> Le sujet du 19h30 :

Kiev met en garde contre les risques de radiation à la centrale nucléaire de Zaporijia à la suite de bombardements
Kiev met en garde contre les risques de radiation à la centrale nucléaire de Zaporijia à la suite de bombardements / 19h30 / 2 min. / le 27 août 2022

16h55

Vladimir Poutine signe un décret facilitant le séjour des Ukrainiens et Ukrainiennes

Le président russe Vladimir Poutine a signé un décret qui simplifie le séjour et le travail des centaines de milliers de personnes ayant quitté l'Ukraine pour la Russie depuis l'intervention militaire du Kremlin.

Selon ces nouvelles "mesures temporaires", publiées samedi, les détenteurs d'un passeport ukrainien, ainsi que les habitants des territoires séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk, dans le sud-est de l'Ukraine, pourront rester en Russie "sans limitation de délais".

Plusieurs conditions

Jusqu'à présent, ils ne pouvaient séjourner officiellement en Russie que 90 jours par période de 180 jours. Pour des séjours plus longs, il fallait obtenir un permis de travail ou une autorisation spéciale. Les personnes concernées ont désormais "le droit de mener une activité professionnelle en Russie sans permis de travail", précise le décret.

Toutefois, pour profiter de cette mesure, elles devront se soumettre à un relevé d'empreintes digitales, à une prise de photo d'identité et à des dépistages de drogues et de maladies infectieuses.

Le texte interdit également l'expulsion de Russie de citoyens ukrainiens, hormis les personnes libérées de prison ou jugées menaçantes pour la sécurité de la Russie.

13h30

Les Ukrainiens ne redoutent pas un accident nucléaire

Au centre de l'attention depuis plusieurs semaines, la centrale nucléaire de Zaporijjia cristallise les tensions entre Kiev et Moscou et inquiète la communauté internationale.

Interrogée dans le 12h30, Olga, directrice de l'association Forum nucléaire ukrainien, estime que des risques existent, mais pas un risque d'explosion atomique. Les Russes ne sont pas assez stupides pour jouer les apprentis sorciers, parce qu'ils feraient partie des premières victimes en cas de catastrophe, résume cette experte.

"L'objectif des Russes est de faire du chantage. Ils n'avancent pas sur le front et ont été attaqués en Crimée, ils veulent forcer les partenaires occidentaux et nous les Ukrainiens à s'asseoir à la table des négociations", relève encore Olga.

Tamara, jeune habitante de Kiev, n'est pas pour autant rassurée et scrute sans cesse les nouvelles. Elle est d'autant plus concernée qu'elle et sa famille ont des problèmes à la thyroïde à cause de Tchernobyl et elle-même ne pourra pas avoir d'enfants à cause de cela.

>> Le reportage à Kiev dans le 12h30 :

Vladimir Poutine a autorisé l'envoi d'une mission de l'AIEA à Zaporijjia, selon l'Elysée [Keystone]Keystone
Les sentiments de la population ukrainienne face au danger lié à la centrale nucléaire de Zaporijia / Le 12h30 / 1 min. / le 27 août 2022

12h00

Risque radioactif à la centrale de Zaporijjia après de nouveaux bombardements

Il existe un risque de "pulvérisation de substances radioactives" à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les troupes russes, a averti l'opérateur public ukrainien.

Selon Energoatom, les troupes russes ont bombardé le site "à plusieurs reprises au cours de la dernière journée".

"Conséquence des bombardements périodiques, l'infrastructure de la centrale a été endommagée et il existe des risques de fuite d'hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives", a indiqué la compagnie ukrainienne de production d'énergie nucléaire sur Telegram, ajoutant qu'il existait "un risque d'incendie élevé".

Selon l'opérateur, depuis samedi midi, la centrale "fonctionne avec le risque de violer les normes de sécurité en matière de radiations et d'incendie".

La Russie, de son côté, a également accusé l'Ukraine de bombardements sur Zaporijjia au cours des dernières 24 heures. Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a assuré que l'artillerie ukrainienne avait tiré 17 obus sur l'enceinte de la centrale, la plus grande d'Europe.

"Quatre (obus) sont tombés sur le toit du bâtiment spécial N°1, où se trouvent 168 assemblages de combustible nucléaire américain de la firme WestingHouse", a-t-il précisé, ajoutant que les obus restants s'étaient écrasés à 30 mètres d'un dépôt de combustible usagé et près d'un autre contenant du "combustible frais".

Selon l'armée russe, l'armée ukrainienne procède à ces tirs depuis les alentours de la ville de Marhanet, qui fait face à la centrale, sur la rive opposée du fleuve Dniepr toujours contrôlée par Kiev.

11h00

Londres va livrer des drones sous-marins à l'Ukraine

Le Royaume-Uni va offrir à l'Ukraine six drones sous-marins afin de l'aider à détecter les mines le long de ses côtes et de sécuriser ses livraisons de céréales, a annoncé le ministère de la Défense britannique.

Londres assurera également la formation de la marine ukrainienne à l'utilisation de ces drones chasseurs de mines.

04h10

La Russie empêche un texte à l'ONU sur le désarmement nucléaire

La Russie a empêché l'adoption d'une déclaration commune à l'issue des quatre semaines de la conférence d'examen à l'ONU du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Elle a dénoncé l'absence d'équilibre et des termes "politiques".

Selon des sources proches des négociations, la Russie s'est particulièrement opposée aux paragraphes concernant la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les militaires russes.

Le dernier texte sur la table soulignait une "grande inquiétude" concernant les activités militaires autour des centrales ukrainiennes, notamment Zaporijjia, la "perte de contrôle" par l'Ukraine de ces sites et "l'impact important sur la sécurité".

Lors de la dernière conférence d'examen en 2015, les parties n'avaient pas non plus pu parvenir à un accord sur les questions de fond.

Vasily Nebenzya, ambassadeur russe à l'ONU. [Keystone - AP/Mary Altaffer]
Vasily Nebenzya, ambassadeur russe à l'ONU. [Keystone - AP/Mary Altaffer]

SAMEDI 27 AOUT

La militarisation russe de l'Arctique, un "défi stratégique" pour l'Otan

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a souligné lors d'une visite au Canada la nécessité de renforcer la sécurité sur le flanc nord de l'alliance militaire pour contrer la Russie.

"Le Grand Nord est stratégiquement important pour la sécurité euro-atlantique", a-t-il déclaré sur une base aérienne de Cold Lake (Alberta) dans l'ouest du pays, notant qu'avec l'adhésion de la Finlande et de la Suède, sept des huit Etats arctiques seraient bientôt membres de l'Otan.

>> Relire : Les Etats-Unis ratifient l'adhésion de la Finlande et la Suède à l'Otan

"Le chemin le plus court vers l'Amérique du Nord pour les missiles et les bombardiers russes serait le pôle Nord", a-t-il également averti. "Cela rend le rôle du NORAD vital pour l'Amérique du Nord et donc pour l'Otan", a-t-il ajouté, en référence au commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord, une organisation américano-canadienne.

22h40

L'Ukraine a exporté par la mer un million de tonnes de céréales depuis la reprise des exportations

L'Ukraine a exporté un million de tonnes de céréales par voie maritime depuis l'accord conclu sous l'égide de la Turquie et des Nations unies pour mettre fin au blocus russe, a déclaré vendredi soir Volodymyr Zelensky.

Depuis que l'accord a été signé à Istanbul le 22 juillet, 44 bateaux ont quitté le port d'Odessa, sur la mer Noire, pour livrer leurs cargaisons à 15 pays, a précisé le président ukrainien.

L'Ukraine a reçu des demandes de chargement pour 70 autres bateaux, a-t-il ajouté, répétant son objectif de trois millions de tonnes exportées par mois.

18h50

La centrale nucléaire de Zaporijjia cristallise les tensions du conflit

Le monde a les yeux rivés sur la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine. Jeudi, la tension est montée de quelques crans: après un incendie, la centrale a été totalement déconnectée du réseau pendant plusieurs heures, avant d'être reconnectée vendredi.

Experte en énergie nucléaire, Olga Kocharna dirige l'association Forum nucléaire ukrainien. Selon elle, un accident majeur nucléaire n'est pour l’heure pas à craindre, même s’il faut rester extrêmement attentif. "Les Russes ne sont pas assez stupides pour provoquer une catastrophe nucléaire… pourquoi? Parce qu’ils compteraient parmi les premières victimes", explique-t-elle. A proximité de la centrale, il y a des champs de blé russes, destinés à l’exportation. Or, impossible d’exporter du blé contaminé. Mais selon l'experte, le risque zéro n’existe pas. Des bombes qui tombent à proximité de la centrale sont absolument à éviter.

La spécialiste en veut à la Russie, mais également aux autorités ukrainiennes. Selon elle, il aurait fallu prendre des mesures dès le début de la guerre pour mettre la centrale hors fonction, avant qu’elle ne tombe en mains russe. Et pour éviter justement la situation dans laquelle on se retrouve aujourd'hui.

>> Les précisions de Maurine Mercier dans Forum :

Zaporijia, une centrale nucléaire au cœur de la guerre en Ukraine
Zaporijia, une centrale nucléaire au cœur de la guerre en Ukraine / Forum / 3 min. / le 26 août 2022

15h50

TotalEnergies vend sa participation dans un champ gazier russe

Le géant français TotalEnergies a annoncé vendredi dans un communiqué s'être accordé avec son partenaire russe Novatek pour lui céder sa participation de 49% dans la société Terneftegaz, qui exploite le champ gazier de Termokarstovoïe en Russie.

Selon le journal Le Monde, qui se fonde sur plusieurs documents et une enquête de l'ONG Global Witness, ce champ gazier russe a fourni du condensat de gaz à une raffinerie russe, qui en a fait du kérosène, lequel aurait ensuite été expédié pour alimenter des avions russes engagés dans le conflit en Ukraine.

TotalEnergies a fermement démenti cette utilisation, précisant vendredi que le kérosène dérivé des condensats de gaz issus du champ de Termokarstovoïe était "exclusivement exporté hors de Russie".

15h25

Hausse vertigineuse du prix de l'électricité en France et en Allemagne

Les prix de gros de l'électricité pour 2023 en Allemagne et en France ont battu vendredi de nouveaux records à respectivement 850 euros et plus de 1000 euros le mégawattheure (MWh). Il y a un an, les prix étaient pour ces deux pays d'environ 85 euros/MWh.

Plusieurs causes sont à l'origine de l'explosion des cours, à commencer par le tarissement des flux de gaz russe vers l'Europe depuis le début de la guerre en Ukraine: nombre de centrales thermiques utilisent du gaz pour générer de l'électricité. Le gaz se faisant plus rare, son prix est également à des niveaux records.

La moitié des réacteurs nucléaires à l'arrêt en France

En France, seuls 24 des 56 réacteurs nucléaires d'EDF fonctionnent en ce moment, notamment en raison d'un problème de corrosion, ce qui réduit la production électrique française à un niveau historiquement bas et fait mécaniquement augmenter les prix. Pour décembre prochain spécifiquement, le mégawattheure d'électricité s'échange déjà à plus de 1600 euros, un niveau extraordinairement élevé.

L'Union européenne (UE) et les Etats membres sont en train de mettre en place des plans d'économies d'énergie et de sobriété, sachant qu'à l'approche de l'hiver, le risque de pénuries et de coupures de courant augmente.

>> Plus de détails dans notre article : Prix record de l'électricité en France et en Allemagne et réunion d'urgence de l'UE prévue

15h00

L'UE va organiser une réunion d'urgence sur la crise énergétique

La présidence tchèque de l'Union européenne va convoquer une réunion d'urgence pour faire face à la crise énergétique liée à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Cette décision a été approuvée par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Prague "convoquera une réunion d'urgence des ministres de l'Energie afin de discuter de mesures d'urgence spécifiques pour faire face à la situation énergétique", a déclaré le Premier ministre Petr Fiala dans un tweet.

Cette décision intervient alors que les 27 Etats membres de l'UE tentent de réduire leur dépendance en matière d'approvisionnement en pétrole et en gaz à l'égard de la Russie.

13h55

La centrale nucléaire de Zaporijjia raccordée au réseau

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia a été rebranchée au réseau électrique après une déconnexion mercredi, a annoncé l'opérateur ukrainien Energoatom.

"Un des réacteurs de la centrale de Zaporijjia arrêtés la veille a été reconnecté au réseau électrique aujourd'hui", a annoncé Energoatom sur Telegram, tout en assurant que ses systèmes de sécurité fonctionnaient normalement.

Le réacteur rebranché "produit de l'électricité pour les besoins de l'Ukraine", a ajouté l'opérateur. "L'augmentation de (sa) puissance est en cours".

L'Ukraine a annoncé jeudi que la centrale de Zaporijjia qui se trouve dans la région éponyme dans le sud du pays avait été "totalement déconnectée" du réseau électrique, "pour la première fois dans son histoire", après l'endommagement de lignes électriques.

Comptant six réacteurs d'une capacité de 1000 mégawatts chacun, cette centrale est tombée aux mains des troupes russes en mars.

Depuis des semaines, Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de plusieurs bombardements qui ont visé le site de cette centrale, faisant craindre une catastrophe nucléaire.

>> Voir le sujet du 12h45 sur la situation à la centrale :

Une catastrophe a été évitée de peu à la centrale nucléaire de Zaporijjia, selon Kiev
Une catastrophe a été évitée de peu à la centrale nucléaire de Zaporijjia, selon Kiev / 12h45 / 1 min. / le 26 août 2022

12h35

Appel d'Emmanuel Macron concernant Zaporijjia

Emmanuel Macron a appelé vendredi à ce que le "nucléaire civil" ne soit pas "un instrument de guerre", après les bombardements qui ont endommagé la gigantesque centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine.

"La guerre en aucun cas ne doit porter atteinte à la sûreté nucléaire du pays, de la sous-région et de nous tous. Le nucléaire civil doit être totalement protégé", a insisté le président français lors de déclarations à la presse en marge d'un déplacement à Alger.

11h05

L'ONU n'a pu aider que moins d'1 million de civils dans l'est contrôlé par Moscou

L'ONU n'a pu aider que moins d'un million de personnes dans les territoires contrôlés par l'armée russe et les forces qui la soutiennent sur la ligne de contact en Ukraine. "Les besoins humanitaires sont graves" selon les indications obtenues, a affirmé vendredi sa responsable humanitaire dans ce pays, Denise Brown.

"Nous avons du personnel" dans la région, a-t-elle dit depuis l'Ukraine à la presse à Genève, sans vouloir ajouter combien ils sont. Mais les bombardements "empêchent l'ONU d'avoir une présence permanente", insiste Denise Brown.

Ses collaborateurs tentent de franchir la ligne de contact au moins une fois par semaine, mais ils n'ont pas réussi "de manière significative" depuis le début de la guerre il y a six mois. Vendredi, un convoi devait s'approcher de 5 km du front.

Il faut négocier un accès en permanence avec les autorités qui contrôlent les territoires, ajoute également Denise Brown. Au total dans le pays, plus de 12 millions de personnes ont pu en revanche être assistées en termes de liquidités, d'abri ou encore d'accès à l'eau potable.

10h45

L'Ukraine prépare la reconnexion au réseau de la centrale de Zaporijjia

L'Ukraine a annoncé vendredi préparer le raccordement au réseau électrique de sa gigantesque centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), débranchée la veille alors qu'elle se trouve sous occupation russe et que son site a subi des bombardements.

"Des travaux préparatoires sont en cours pour rebrancher au réseau deux unités de la centrale de Zaporijjia", la plus grande d'Europe, a indiqué sur Telegram Energoatom, opérateur ukrainien public des quatre centrales atomiques du pays.

Selon Energoatom, une ligne livrant de l'électricité produite par la centrale vers le réseau énergétique ukrainien "a été réparée".

10h30

Les services russes auraient espionné la formation de soldats ukrainiens en Allemagne

Les services russes auraient espionné la formation de soldats ukrainiens à l'utilisation de nouveaux armements sur des bases militaires, dont une américaine, situées en Allemagne, affirme vendredi l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.

Deux sites auraient en particulier fait l'objet de surveillance, la base d'Idar-Oberstein (Rhénanie-Palatinat) et celle de Grafenwöhr (Bavière), gérée par l'armée américaine. Le contre-espionnage allemand fait notamment état de la présence de véhicules à proximité de l'entrée de ces camps.

Selon le MAD, les terrains d'entraînement ont également été survolés à plusieurs reprises par de petits drones.

Les services allemands soupçonnent en outre la Russie d'avoir tenté d'espionner les téléphones mobiles des Ukrainiens en cours de formation en Allemagne.

Le MAD redoute en outre que les services russes tentent d'éliminer des opposants qui auraient fui la Russie pour se réfugier en Allemagne, ou d'éventuels déserteurs et transfuges des forces de sécurité.

09h00

L'ONU avertit sur la flambée à venir des prix de l'alimentation

Les prix de l'alimentation risquent de flamber d'ici quelques mois, aggravant par la même occasion la faim dans le monde. La faute, notamment, à l'envolée des prix des engrais de base dont la Russie est un gros pourvoyeur, ont alerté jeudi industriels et analystes du marché des engrais, à l'unisson de l'ONU.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Les prix de l'alimentation explosent et la faim menace les plus fragiles
L'ONU avertit sur la flambée à venir des prix de l'alimentation / La Matinale / 1 min. / le 26 août 2022

06h30

Une catastrophe nucléaire évitée de peu à Zaporijjia, selon Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien a déclaré jeudi soir que le monde avait évité de peu une catastrophe radiologique avec l'interruption pendant plusieurs heures de l'alimentation en électricité de la centrale nucléaire de Zaporijjia, contrôlée par la Russie dans le cadre de son offensive en Ukraine.

Selon Volodymyr Zelensky, cette interruption a été provoquée par des bombardements russes ayant incendié les abords d'une centrale à charbon située à proximité de la centrale nucléaire de Zaporijjia et alimentant celle-ci en électricité.

Des groupes électrogènes de secours fonctionnant au diesel ont assuré l'alimentation en électricité de la centrale nucléaire et préservé la sécurité de celle-ci, a ajouté le président ukrainien.

"Si notre personnel de la station n'avait pas réagi après l'interruption, nous aurions été contraints de faire face aux conséquences d'une catastrophe nucléaire", a-t-il dit dans une allocution. "La Russie a mis l'Ukraine et tous les Européens aux portes d'un désastre radiologique".

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie