"Combats intenses" dans "la quasi totalité" de la région de Kherson
- Des "combats intenses" entre les forces ukrainiennes et l'armée russe se déroulent dans la "quasi totalité" de la région occupée de Kherson (sud), où les troupes de Kiev ont lancé une contre-offensive, a annoncé mardi la présidence ukrainienne.
- Les armes à sous-munitions, massivement utilisées dans la guerre en Ukraine, font l'objet d'une importante conférence, qui s'ouvre mardi à Genève.
- L'armée russe a du mal à recruter en plein conflit avec l'Ukraine, allant chercher des volontaires jusque dans les prisons, au point que les nouveaux enrôlés sont souvent "vieux, mal en point et peu entraînés", a affirmé lundi une haute responsable du Pentagone.
Alexandre Vautravers: "Le dernier moment pour lancer une offensive"
De violents combats ont éclaté mardi dans le sud de l'Ukraine. Les troupes de Kiev auraient lancé une contre-offensive pour reprendre la ville de Kherson, aux mains des forces russes depuis le début du conflit.
"C'est un moment important", confirme Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse. Selon lui, les deux camps n'ont plus beaucoup de temps pour améliorer leur position.
"Les états-majors ukrainien et russe savent qu'il reste entre quatre et six semaines de beau temps pour des opérations mobiles et dynamiques. Pour lancer une offensive, c'est le dernier moment. Ensuite, petit à petit, le front va se solidifier, se stabiliser pendant l'hiver", explique le spécialiste mardi dans Forum.
Celui-ci ajoute que Moscou et Kiev seraient même déjà en train de planifier les offensives pour le printemps et l'été prochains.
"Les forces russes qui se trouvent autour de Kherson sont dans un terrain assez difficile, compartimenté. C'est précisément ce que les Ukrainiens font depuis plusieurs semaines: couper les ponts, couper l'approvisionnement logistique de ces forces qui sont en train de s'éroder, de s'affaiblir semaine après semaine. On attend une offensive ukrainienne d'un moment à l'autre", relève Alexandre Vautravers.
17h40
Volodymyr Zelensky rencontre la mission de l'AIEA à Kiev
Le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a reçu à Kiev une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) arrivée en Ukraine pour visiter la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée par les troupes russes, a indiqué la présidence.
"Nous voulons que la mission de l'AIEA dirigée par le directeur (général Rafael) Grossi trouve un chemin à travers (...) des couloirs de sécurité pour atteindre la centrale et faire le maximum afin d'éviter les dangers" d'une catastrophe nucléaire, a déclaré Volodymyr Zelensky lors de cette rencontre, selon la vidéo publiée par la présidence.
17h15
Bruxelles examine un plan de formation pour l'armée ukrainienne
Les ministres de la Défense de l'Union européenne ont convenu mardi, lors d'une réunion informelle à Prague, d'entamer les travaux préparatoires d'un plan de formation des soldats ukrainiens par l'UE.
"Il ne s'agit pas seulement de la guerre, mais aussi de la façon dont elle est menée, de la formation des soldats", a déclaré Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l'UE, après les discussions.
"Il existe de nombreuses initiatives de formation, mais les besoins sont énormes. Nous devons assurer la cohérence de ces efforts", a-t-il ajouté.
Peu de détails ont été divulgués mais, selon Josep Borrell, des soldats ukrainiens qui luttent contre l'invasion russe depuis le 24 février, pourraient être formés dans les Etats membres de l'UE.
16h45
Odessa bientôt au patrimoine mondial?
L'Ukraine va demander l'inscription sur la liste du patrimoine mondial du centre historique d'Odessa, réputé pour son architecture, mais qui a déjà été "touché par des bombardements" et n'est "situé qu'à quelques dizaines de kilomètres de la ligne de front" avec l'armée russe, selon un communiqué de l'Unesco.
Le ministre de la Culture et de l'Information ukrainien, Oleksandre Tkachenko, a été reçu mardi par la directrice générale de l'Unesco Audrey Azoulay au siège de l'organisation à Paris.
La ville portuaire de la Mer Noire, célèbre notamment pour ses escaliers monumentaux, est un point stratégique dans le conflit et elle a été bombardée plusieurs fois par les forces russes.
"Le 24 juillet 2022, une partie de la grande verrière et des fenêtres du musée des Beaux-arts, inauguré en 1899, a été détruite", a souligné l'Unesco.
16h30
Un navire de blé ukrainien est arrivé à Djibouti
Un navire affrété par l'ONU transportant 23'000 tonnes de blé ukrainien destinés à des millions de personnes souffrant de la faim en Ethiopie est arrivé mardi matin au port de Djibouti, a annoncé le Programme alimentaire mondial (PAM).
Le Brave Commander avait quitté le port ukrainien de Pivdenny le 16 août, après un accord signé en juillet par Kiev et Moscou, sous l'égide de la Turquie et de l'ONU, permettant l'exportation des céréales ukrainiennes bloquées à cause de la guerre entre les deux pays.
"La nourriture du Brave Commander nourrira 1,5 million de personnes pendant un mois en Ethiopie", a déclaré le directeur régional du PAM pour l'Afrique de l'Est, Michael Dunford: "Cela a donc un impact très important pour les personnes qui n'ont rien actuellement. Et maintenant, le PAM sera en mesure de subvenir à leurs besoins de base".
Selon le PAM, 22 millions de personnes sont menacées de famine à travers la région, notamment en Somalie, en Ethiopie et au Kenya.
14h30
Faute d'exportation, la Russie brûle chaque jour des quantités importantes de gaz
Alors que les prix de l’énergie explosent en Europe, la Russie, elle, brûle des quantités importantes de gaz naturel. Ainsi, une centrale située proche de la frontière avec la Finlande voit partir en fumée, tous les jours, l’équivalent de près de dix millions de francs de gaz.
A l'origine, ces stocks étaient destinés à l'Allemagne. Les premiers rejets par combustion de gaz ont été observés par des voisins finlandais de la centrale de Portovaya, au nord-est de Saint-Pétersbourg. Ces derniers ont aperçu une gigantesque flamme à l’horizon cet été. Dès le mois de juin, des chercheurs ont quant à eux identifié une hausse anormale de la température aux abords de l’installation.
Quantité de gaz brûlé anormale, selon les experts
Si les centrales à gaz brûlent parfois une petite partie de leurs stocks pour des raisons techniques de maintenance ou par mesure de sécurité, l’ampleur des flambées russes surprend les experts.
La Russie brûle son gaz car elle ne veut pas l'exporter ou tout simplement parce qu'elle ne peut pas le garder, faute de capacité de stockage.
14h00
Le parachutiste russe qui avait dénoncé la guerre demande l'asile en France
Le parachutiste russe de 34 ans, qui avait publié un texte de 141 pages dénonçant l'état des troupes russes et la guerre en Ukraine, est arrivé dimanche à Roissy via la Tunisie et a demandé l'asile politique en France.
Pavel Filatiev a appris que "le commandement demandait à ce que je sois condamné à quinze ans de prison pour informations mensongères (contre l'armée russe, ndlr), j'ai compris que je n'arriverais à rien ici et que mes avocats ne pourraient rien pour moi en Russie."
Son texte, intitulé "ZOV" - qui signifie "appel" en russe et rappelle dans le même temps les lettres peintes sur les blindés russes en Ukraine - critique l'offensive lancée le 24 février.
"Nous n'avions pas le droit moral d'attaquer un autre pays, qui plus est le peuple qui nous est le plus proche", écrit dans ce récit le soldat, lui-même fils d'un militaire qui avait servi dans ce même 56e régiment.
Il y dépeint une armée russe en lambeaux, à peine équipée et manquant de formation, "dans le même état que ce qu'est devenue la Russie ces dernières années".
12h50
Moscou prêt à réagir en cas de suspensions des visas pour les Russes
La Russie prendra des mesures de rétorsion si l'Union européenne décide de suspendre ses visas pour les Russes en réponse à l'offensive de Moscou en Ukraine, a mis en garde mardi le Kremlin.
Cet avertissement intervient alors que certains pays veulent interdire l'Europe aux touristes russes, quand d'autres préfèrent une mesure plus symbolique comme la suspension d'un accord prévoyant des facilités pour la délivrance de visas à certaines catégories de Russes.
"Une telle décision ne saurait rester sans réponse"
Ce débat sera au coeur des discussions entre les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'UE qui se réunissent mardi et mercredi à Prague.
"Nous savons qu'il y a des points de vue différents parmi les Européens, nous suivrons cela de près. C'est une décision très grave qui pourrait être prise contre nos citoyens et une telle décision ne saurait rester sans réponse", a déclaré le porte-parole eu Kremlin, Dmitri Peskov.
10h30
Les armes à sous-munitions ont déjà fait 700 victimes depuis le début de la guerre
Les armes à sous-munitions, massivement utilisées dans la guerre en Ukraine, font l’objet d’une importante conférence, qui s'ouvre mardi à Genève.
Si des progrès ont été faits en 2021 pour diminuer leur utilisation, leur emploi a bondi en 2022, en raison de la guerre en Ukraine. Larguées par voie aérienne ou par voie terrestre, les armes à sous-munitions se présentent comme un conteneur, rempli de mini-bombes explosives, appelées "sous-munitions".
"Ce conteneur peut être un obus, une roquette ou un missile", a expliqué Daniel Suda Lang, directeur de Handicap international suisse, mardi dans La Matinale. Le fait que ces bombes soient larguées sans prévision et sur une large surface les rend particulièrement meurtrières.
Les civils, premières victimes
Selon le dernier rapport de l’Observatoire, le nombre de personnes tuées par ces armes a bondi pendant la guerre en Ukraine. Elles ont fait déjà 700 victimes cette année. Si elles sont utilisées massivement par les forces russes, elles sont également utilisées du côté ukrainien.
Ces armes, interdites depuis 2006 par la Convention d'Oslo, représentent une menace immédiate pour les civils. Et pour cause: 40% de ces armes n'explosent pas, rappelle le directeur de l’ONG. "Pendant des décennies, le sol reste contaminé. La plupart du temps se sont les civils, dont des enfants qui jouent dehors, qui en sont les premières victimes".
10h15
Au moins cinq morts dans la région de Kharkiv
Au moins cinq personnes ont été tuées et sept autres blessées mardi dans des bombardements russes ayant visé le centre de Kharkiv (nord-est), la deuxième ville d'Ukraine, ont annoncé le maire et le gouverneur régional.
"Les occupants russes ont bombardé les quartiers du centre de Kharkiv. Il y a des dégâts", a indiqué sur Telegram le gouverneur régional, Oleg Synegoubov, évoquant un premier bilan de quatre morts et quatre blessés et appelant les habitants à se mettre à l'abri.
Le maire de Kharkiv, Igor Terekhov, a ensuite fait état sur Telegram d'un bilan de cinq morts et sept blessés.
Deuxième plus grande ville d'Ukraine avec près de 1,4 million d'habitants avant la guerre, Kharkiv est régulièrement bombardée par les forces russes, qui n'ont cependant jamais réussi à s'en emparer.
09h25
Gazprom réduit ses livraisons vers la France
L'énergéticien français Engie a annoncé mardi que le géant russe Gazprom l'avait informé de réductions supplémentaires et immédiates de ses livraisons de gaz auprès de lui "en raison d'un désaccord entre les parties sur l'application de contrats".
Les livraisons de gaz russe à Engie avaient déjà considérablement diminué depuis le début du conflit en Ukraine, passant récemment à seulement 1,5 TWh par mois, a précisé Engie dans un bref communiqué.
09h05
"Combats intenses" dans toute la région de Kherson
Des "combats intenses" entre les forces ukrainiennes et l'armée russe se déroulent dans la "quasi totalité" de la région occupée de Kherson (sud), où les troupes de Kiev ont lancé une contre-offensive, a annoncé mardi la présidence ukrainienne.
"De puissantes explosions ont eu lieu toute la journée (lundi) et toute la nuit dans la région de Kherson. De violents combats se déroulent sur la quasi-totalité du territoire de la région", a indiqué la présidence dans son briefing matinal, ajoutant que les troupes ukrainiennes "ont lancé des actions offensives dans diverses directions".
Les forces armées ukrainiennes affirment avoir détruit "un certain nombre de dépôts de munitions" et "tous les grands ponts" permettant aux véhicules de traverser le fleuve Dniepr.
Contre-offensive lancée lundi
Les autorités ukrainiennes avaient annoncé lundi avoir lancé une contre-offensive dans cette région du sud du pays, occupée par la Russie depuis le début du conflit en février, pour reprendre le contrôle de la ville de Kherson, qui comptait 280'000 habitants avant la guerre.
Essentielle pour l'agriculture ukrainienne, cette région est aussi stratégique car limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en mars 2014 et utilisée comme base arrière pour l'invasion.
Moscou avait cependant assuré dans la soirée lundi avoir fait "lamentablement échouer" les offensives ukrainiennes dans les régions de Kherson et celle limitrophe de Mykolaïv.
Les affirmations russes comme ukrainiennes étaient invérifiables de source indépendante dans l'immédiat.
07h30
Chine et Russie vont mener des exercices militaires conjoints en septembre
Moscou et Pékin vont mener dès jeudi une série d’exercices militaires conjoints dans l’Extrême-Orient russe, signe des liens étroits qui unissent les deux pays. Ils auront lieu du 1er au 7 septembre dans l'Extrême-Orient russe. La Chine, l'Inde, la Biélorussie et la Syrie seront aussi de la partie.
Par ces manœuvres armées symboliques, le président russe Vladimir Poutine et son homologue Xi Jinping tentent une démonstration de force face à l’Occident.
06h30
Les forces armées ukrainiennes ont lancé leur offensive dans le sud du pays
En Ukraine, Kiev a annoncé avoir démarré une contre-offensive sur le front sud du pays. Les forces armées ont ainsi accéléré ces derniers jours leurs attaques sur la défense anti-aérienne russe, sur les postes de commandement et sur les dépôts de munitions. Des ponts ont également été bombardés.
La contre-attaque ukrainienne vise pour l'essentiel à reprendre Kherson, ville de 280’000 habitants avant le conflit, tombée aux mains des Russes dès le commencement de la guerre le 24 février dernier, ont annoncé des responsables locaux.
06h00
Le Kremlin a du mal à renforcer les effectifs de l'armée russe, selon Washington
L'armée russe a du mal à recruter en plein conflit avec l'Ukraine, allant chercher des volontaires jusque dans les prisons, au point que les nouveaux enrôlés sont souvent "vieux, mal en point et peu entraînés", a affirmé lundi une haute responsable du Pentagone.
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné la semaine dernière d'augmenter les effectifs de l'armée russe de 10%, soit quelque 137'000 soldats d'ici janvier 2023.
Mais "il est peu probable que cet effort soit couronné de succès", a déclaré à la presse cette responsable ayant requis l'anonymat, expliquant que l'armée russe a historiquement du mal à atteindre ses objectifs de recrutement.
Les Etats-Unis estiment que les effectifs de l'armée russe étaient inférieurs de 150'000 à l'objectif affiché d'un million d'hommes en février 2022, avant l'invasion de l'Ukraine.