Le suivi de la situation en Ukraine.
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Le chef de l'AIEA a "vu ce qu'il avait besoin de voir" à la centrale de Zaporijjia

- L'équipe de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) a pu se rendre jeudi à la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les troupes russes. Son directeur général Rafael Grossi a indiqué avoir vu ce qu'il avait besoin de voir lors de cette inspection et avoir pu rassembler beaucoup d'informations. Il a aussi déploré le fait que "l'intégrité physique" de la centrale ait été "violée" à plusieurs reprises.

- Un réacteur nucléaire de la centrale a été arrêté en raison de bombardements russes, a indiqué l'opérateur ukrainien des centrales atomiques Energoatom.

- La Russie a lancé des manoeuvres militaires de grande envergure auxquels participent plusieurs pays alliés, dont la Chine, signe du rapprochement croissant entre Moscou et Pékin en pleines tensions avec les Etats-Unis.

- Le président russe Vladimir Poutine a effectué une visite dans l'enclave russe de Kaliningrad, coincée entre la Pologne et la Lituanie, pays membres de l'Otan. Ce déplacement intervient dans un contexte de vives tensions autour de cette zone située au bord de la mer Baltique, alors que la guerre fait rage en Ukraine.

- Ce jeudi marque la rentrée scolaire en Ukraine. Seules les écoles disposant d'un abri anti-bombes pourront accueillir des élèves. Par ailleurs, les parents peuvent choisir s'ils envoient leurs enfants à l'école.

Suivi assuré par RTSinfo

20h45

Rentrée des classes pour la moitié des élèves seulement en Ukraine

La rentrée des classes avait lieu jeudi en Ukraine, mais pour une partie seulement des élèves et uniquement dans des bunkers. Seules les écoles équipées d’un abri ont pu en accueillir, soit une sur deux, selon le ministère de l'Education.

Depuis le début de l’invasion russe, tous les enfants ukrainiens ont dû étudier en ligne, parfois avec en arrière-fond le bruit des bombes. Et désormais, à chaque fois que les sirènes retentiront, enseignants et élèves devront descendre dans les sous-sols protégés.

Les responsables d'écoles ont dû totalement repenser le fonctionnement de leur établissement. Les autorités, elles, laissent le choix aux parents: y emmener leurs enfants ou préférer l’enseignement en ligne pour limiter les risques.

>> Le reportage du 19h30 :

Les écoliers ukrainiens reprennent le chemin des classes sous le bruit des bombes
Les écoliers ukrainiens reprennent le chemin des classes sous le bruit des bombes / 19h30 / 2 min. / le 1 septembre 2022

19h55

"L'intégrité physique" de la centrale de Zaporijjia "a été violée"

Après avoir inspecté la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia à la tête d'une équipe de spécialistes, le directeur de l'Agence internationale pour l'énergie atomique a indiqué que "l'intégrité physique" de l'installation avait été "violée" à plusieurs reprises.

Rafael Grossi s'est adressé aux médias à son retour à Kiev en fin de journée. "Nous n'avons pas d'éléments pour évaluer cela", mais "c'est quelque chose qui ne peut pas continuer à se produire", a-t-il ajouté.

Plusieurs membres de la mission vont rester jusqu'à "dimanche ou lundi" pour étudier profondément la situation dans la centrale, la plus grande d'Europe et dont le site a été bombardé à plusieurs reprises faisant craindre une catastrophe nucléaire, a précisé le chef de l'AIEA. "Nous avons beaucoup de travail ici pour analyser certains aspects techniques".

18h00

Une coupure totale du gaz russe pourrait amputer d'un point la croissance française

En cas de coupure totale des approvisionnements de gaz en provenance de la Russie, la croissance française pourrait perdre "jusqu'à un point" de produit intérieur brut (PIB), a estimé le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire.

Le président russe "Vladimir Poutine peut décider demain de couper totalement le gaz à destination de l'Europe, auquel cas nous aurons un impact sur la croissance française", a averti le numéro 2 du gouvernement français.

Concernant l'ampleur de cet impact, "j'ai donné le chiffre de 0,5%" ces derniers jours, a-t-il rappelé.

Mais "en fonction de l'impact" qu'un arrêt complet des livraisons de gaz russe aura sur l'Allemagne, "et de la possibilité d'avoir une récession en Allemagne, on peut avoir un impact qui irait jusqu'à un point de PIB", a estimé Bruno Le Maire.

16h55

Le chef de l'AIEA a "vu ce qu'il avait besoin de voir" à la centrale de Zaporijjia

Rafael Grossi s'est exprimé avant de quitter la centrale. [Anadolu Agency/AFP - Metin Aktas]
Rafael Grossi s'est exprimé avant de quitter la centrale. [Anadolu Agency/AFP - Metin Aktas]

A l'issue de sa visite à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia à la tête d'un groupe d'inspecteurs, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré avoir vu ce qu'il avait besoin de voir lors de cette inspection.

"Nous avons pu, pendant ces quelques heures, rassembler beaucoup d'informations. J'ai vu les principales choses que j'avais besoin de voir", a déclaré Rafael Grossi aux médias russes qui accompagnaient la délégation d'experts.

Le dirigeant de l'AIEA a ajouté que des membres de l'organisation allaient "rester" à la centrale, sans préciser combien de personnes resteraient, ni pour combien de temps.

Selon l'AIEA et l'énergéticien public ukrainien Energoatom, le convoi a été retardé pendant trois heures jeudi matin à une vingtaine de kilomètres de la centrale, au niveau d'un point de contrôle encore tenu par les Ukrainiens, le temps que la situation redevienne sûre après les nouveaux bombardements intervenus dans la matinée aux abords du site.

La centrale du sud de l'Ukraine, occupée par les forces russes, a été régulièrement bombardée depuis des semaines.

>> Le récit du 19h30 :

Les experts de l’Agence internationale de l'énergie atomique ont pu inspecter jeudi la centrale de Zaporijjia, en Ukraine
Les experts de l’Agence internationale de l'énergie atomique ont pu inspecter jeudi la centrale de Zaporijjia, en Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 1 septembre 2022

16h35

Vladimir Poutine en visite dans l'enclave russe de Kaliningrad

Le président russe a effectué une visite dans l'enclave russe de Kaliningrad, coincée entre la Pologne et la Lituanie, pays membres de l'Otan. Ce déplacement intervient dans un contexte de vives tensions autour de cette zone située au bord de la mer Baltique, alors que la guerre fait rage en Ukraine.

Vladimir Poutine a rencontré des élèves faisant leur rentrée des classes, selon les images retransmises en direct à la télévision russe. Répondant à des questions, il a notamment affirmé que les habitants du Donbass ukrainien, région où vivent de nombreux russophones, "considèrent qu'ils font partie de l'espace (...) culturel et linguistique" russe.

Moscou a annoncé le mois dernier le déploiement, à Kaliningrad, de missiles hypersoniques dernier cri.

15h15

Début de vastes exercices militaires entre Russes et alliés

La Russie a lancé des manoeuvres militaires de grande envergure auxquels participent des militaires de plusieurs pays frontaliers ou alliés, comme la Biélorussie, la Syrie, l'Inde, mais surtout la Chine.

Ces exercices, baptisés Vostok-2022 (Orient-2022), doivent se dérouler jusqu'au 7 septembre dans l'Extrême-Orient russe.

Ils interviennent alors que la guerre fait rage en Ukraine et que la Chine traverse une crise diplomatique avec les Etats-Unis à propos de Taïwan.

Selon Moscou, plus de 50'000 militaires et plus de 5000 pièces d'armement et d'équipements militaires, dont 140 aéronefs et 60 navires de guerre et de soutien sont mobilisés.

14h40

Un centre médical européen pour les blessés ukrainiens

L'Union européenne a ouvert en Pologne un centre médical destiné à accueillir les blessés et malades d'Ukraine avant leur évacuation vers d'autres pays européens par voie aérienne, a annoncé la Commission.

Le commissaire européen chargé de la gestion des crises, Janez Lenarcic, a inauguré avec les ministres polonais et ukrainien de la Santé ce centre Medevac, situé à côté de l'aéroport de Rzeszow (sud-est de la Pologne, à quelque 80 km de la frontière avec l'Ukraine).

Les patients, civils ou militaires, peuvent y recevoir des soins, se faire vacciner, bénéficier d'un dépistage de maladies et d'un soutien psychologique. Deux vols hebdomadaires sont assurés par la Norvège pour les évacuer vers les hôpitaux d'autres pays européens, et alléger la pression sur la Pologne, la Moldavie et la Slovaquie, voisins de l'Ukraine.

"Le centre médical d'évacuation jouera un rôle essentiel dans le transfert rapide des patients vers les hôpitaux d'Europe", a-t-il souligné.

14h20

La mission de l'AIEA est arrivée à la centrale de Zaporijjia

Des inspecteurs de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) sont arrivés à la centrale nucléaire de Zaporijjia pour une mission aussi risquée qu'attendue, ont rapporté les agences de presse russes.

"La mission de l'AIEA est arrivée" à la centrale, a indiqué un porte-parole de l'organisation qui fait partie de l'équipe.

L'agence Ria-Novosti a publié une vidéo de leur convoi, constitué notamment de véhicules portant le sigle de l'ONU, arrivant à cette centrale qui est contrôlée par les forces russes et a été la cible de plusieurs bombardements ces dernières semaines.

Le experts immédiatement au travail

Le chef de l'Agence internationale pour l'énergie atomique Rafael Grossi, qui conduit l'équipe de 14 personnes, avait précédemment indiqué que les experts allaient commencer leur travail dès leur arrivée.

"Nous allons commencer immédiatement l'évaluation de la situation sécuritaire à la centrale", avait-il dit.

L'AIEA souhaite établir une présence "permanente" dans cette centrale du sud de l'Ukraine pour éviter un éventuel accident nucléaire.

>> Voir aussi le 12h45 :

Mission en Ukraine de l'AIEA pour inspecter la centrale nucléaire de Zaporijjia
Mission en Ukraine de l'AIEA pour inspecter la centrale nucléaire de Zaporijjia / 12h45 / 1 min. / le 1 septembre 2022

13h30

Vladimir Poutine n'ira pas aux obsèques de Mikhaïl Gorbatchev

Le président russe Vladimir Poutine n'assistera pas aux funérailles samedi du dernier dirigeant de l'URSS, Mikhaïl Gorbatchev, mort à l'âge de 91 ans, et dont l'héritage est controversé et source de rancoeur en Russie.

>> Lire aussi : Décès de Mikhaïl Gorbatchev, dernier dirigeant de l'URSS, à l'âge de 91 ans

"Nous savons que la cérémonie principale sera le 3 septembre, ainsi que les funérailles, mais l'emploi du temps du président ne lui permettra pas d'être là", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe.

Selon des images diffusées à la télévision, Vladimir Poutine s'est déjà rendu jeudi à l'Hôpital central clinique de Moscou, où est décédé Mikhaïl Gorbatchev, pour lui rendre hommage.

Le président russe a déposé un bouquet de roses rouges près du cercueil ouvert de l'ultime chef de l'URSS. Il a marqué un moment de recueillement de quelques secondes, en regardant la dépouille, puis il a incliné la tête en signe de déférence. Il a ensuite touché le cercueil, fait un signe de croix de la main et s'est éloigné.

Le détail de l'agenda de Vladimir Poutine n'a pas été précisé, mais la gestion de la guerre en Ukraine y occupe une grande place. Le chef d'Etat était attendu dans la journée pour une visite officielle dans l'enclave de Kaliningrad.

>> Les précisions d'Antoine Silacci sur l'importance de l'héritage de Mikhaïl Gorbatchev :

Antoine Silacci commente l'importance de l'héritage de Mikhaïl Gorbatchev
Antoine Silacci commente l'importance de l'héritage de Mikhaïl Gorbatchev / 19h30 / 1 min. / le 31 août 2022

12h15

Emmanuel Macron "assume" de poursuivre le dialogue avec la Russie

Le président français Emmanuel Macron a prôné la poursuite du dialogue avec la Russie, estimant qu'"il faut "assumer de pouvoir toujours continuer à parler à tout le monde", "surtout ceux avec qui nous ne sommes pas d'accord".

"Qui a envie que la Turquie soit la seule puissance du monde qui continue à parler à la Russie?", a lancé le président devant les ambassadeurs français réunis à l'Elysée.

"Parler à tout le monde"

"Il ne faut céder à aucune forme de fausse morale qui nous 'impuissanterait'", a poursuivi Emmanuel Macron, répétant que "le métier de diplomate c'est bien de parler à tout le monde et surtout aux gens avec qui nous ne sommes pas d'accord".

"Et donc nous continuerons de le faire", "en cohérence avec nos alliés", a-t-il ajouté, rappelant que "la division de l'Europe" était "un des buts de guerre de la Russie".

Le président français est l'un des rares dirigeants européens à s'être entretenu avec le président russe Vladimir Poutine après l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, une stratégie qui a été critiquée.

11h35

Un réacteur nucléaire arrêté après un bombardement à Zaporijjia

Un réacteur nucléaire à la centrale nucléaire de Zaporijjia a été arrêté en raison de bombardements russes, a indiqué l'opérateur ukrainien des centrales atomiques Energoatom alors qu'une inspection de l'AIEA est attendue sur le site.

A 01h57 GMT, à la suite d'"un bombardement à l'aide de mortier sur le site de la centrale de Zaporijjia, le système d'urgence a été activé et l'unité numéro 5, arrêtée", a détaillé Energoatom.

Un des réacteurs continue à fonctionner

Une ligne électrique de secours a par ailleurs été endommagée, a précisé le groupe tout en ajoutant qu'un des six réacteurs de la centrale, la plus grande d'Europe, continuait de fonctionner.

>> Les précisions du 12h30 :

Le directeur de l'AIEA Rafael Grossi quitte son hôtel à Zaporijjia pour aller mener une mission d'inspection à la centrale du même nom. [Keystone/AP Photo - Andriy Andriyenko]Keystone/AP Photo - Andriy Andriyenko
L'AIEA maintient sa visite de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine malgré les combats / Le 12h30 / 1 min. / le 1 septembre 2022

11h25

Un haut dirigeant de Loukoïl décède "après une grave maladie"

Le président du conseil d'administration du groupe pétrolier privé russe Loukoïl, Ravil Maganov, est mort des suites d'une "grave maladie", a annoncé l'entreprise dans un communiqué, sans fournir plus de détails.

Plus tôt dans la journée, plusieurs médias et agences de presse russes, citant des sources anonymes, avaient affirmé que Ravil Maganov était décédé à l'Hôpital clinique central de Moscou. Certaines de ces sources affirmaient qu'il était tombé d'une fenêtre.

Pour l'heure, la police n'a pas donné officiellement d'informations sur le drame.

Une des rares entreprises russes à demander l'arrêt de la guerre

Ravil Maganov, né en 1954, était l'un des dirigeants historiques du groupe, fondé en novembre 1991. Selon Loukoïl, il avait imaginé et proposé le nom de l'entreprise.

En mars, Loukoïl a été l'une des très rares entreprises russes à appeler à arrêter l'offensive russe en Ukraine, qui a été suivie d'une avalanche de sanctions occidentales contre les grands groupes et haut responsables russes.

Fin avril, le milliardaire Vaguit Alekperov, alors président du groupe, avait démissionné une semaine après avoir été placé sur la liste des personnalités russes sanctionnées par le Royaume-Uni.

10h30

Le CICR demande "d'arrêter de jouer avec le feu" à Zaporijjia

Le Comité International de la Croix Rouge a appelé à l'arrêt de toutes les opérations militaires autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, tenue par l'armée russe en Ukraine, prévenant qu'une attaque serait "catastrophique".

"Il est grand temps d'arrêter de jouer avec le feu et de prendre plutôt des mesures concrètes" pour portéger ce site, a affirmé aux journalistes à Kiev le directeur général du CICR, Robert Mardini. "La moindre erreur de calcul pourrait provoquer des ravages que nous regretterions pendant des décennies".

08h45

Une ONG dénonce des transferts forcés de civils vers la Russie

Un rapport de Human Rights Watch publié jeudi dénonce des transferts forcés de civils ukrainiens vers la Russie. Certains d'entre eux fuyaient la localité de Marioupol lorsque des soldats russes les auraient embarqués de force dans des bus vers la Russie.

Ces faits sont étayés par une cinquantaine de témoignages. Ces récits racontent également un procédé systématique, dit de "filtration". Les civils doivent passer un contrôle de sécurité et se voient délivrer un certificat. Dans l'attente de celui-ci, les réfugiés sont retenus dans des camps dans l'est de l'Ukraine.

"La plupart d'entre eux sont forcés de se soumettre à ce filtrage de sécurité", explique Belkis Wille, coauteure du rapport. "Ils doivent fournir des informations détaillées sur eux, leur famille, leur travail précédent, mais aussi sur leurs opinions politiques. Les officiers fouillent leur téléphone. Certains copient même des données depuis leurs portables et ils collectent leurs données biométriques."

Sans certificat, la prison

Selon l'ONG, les civils proches de l'armée ukrainienne ne passeraient pas la dite "filtration". Ils seraient alors emprisonnés, notamment à Olenivka. Une explosion dans cette prison du Donetsk avait fait 50 morts fin juillet.

Et la finalité de ces contrôles inquiète les défenseurs des droits de l'homme: "Avec la filtration, le but semble vraiment être une collection massive des données. Ils collectent des informations, y compris depuis les portables, de personnes qui n'ont pas de lien avéré avec l'armée."

La Russie recense 2.8 millions d'Ukrainiens arrivés dans le pays depuis le début de la guerre, sans faire état de transferts forcés.

>> Les précisions de La Matinale :

Des civils lors de leur évacuation de Marioupol et de l'aciérie Azovstal (image d'illustration). [Keystone/EPA - Roman Pilipey]Keystone/EPA - Roman Pilipey
Une ONG dénonce des transferts forcés de civils ukrainiens vers la Russie / La Matinale / 1 min. / le 1 septembre 2022

08h30

La Russie dénonce la présence de "saboteurs" ukrainiens à Zaporijjia

L'armée russe a accusé des troupes ukrainiennes d'avoir envoyé une équipe de "saboteurs" près de la centrale nucléaire de Zaporijjia, le jour de la visite d'une mission de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA).

"Vers 6h00 heures, deux groupes de saboteurs de l'armée ukrainienne, jusqu'à une soixantaine de personnes, ont débarqué à bord de sept embarcations (...) à trois kilomètres au nord-est de la centrale nucléaire de Zaporijjia", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, disant avoir pris "des mesures pour anéantir l'ennemi".

08h05

L'AIEA maintient sa visite malgré les bombardements

L'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) maintient en Ukraine la visite de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les troupes russes, malgré des informations faisant état de bombardements sur la route, a déclaré son directeur général Rafael Grossi.

"Il y a des activités militaires, y compris ce matin, il y a quelque minutes" mais "nous ne arrêtons pas, nous bougeons", a-t-il déclaré à la presse dans la ville de Zaporijjia, située à environ 120 kilomètres de la centrale avant le départ du cortège vers cette installation. "Nous allons commencer immédiatement l'évaluation de la situation sécuritaire à la centrale", a-t-il ajouté.

07h55

Les élèves ukrainiens de retour à l'école

Un abri préparé pour accueillir des élèves dans une école de Kiev. [Keystone - Sergey Dolzhenko]
Un abri préparé pour accueillir des élèves dans une école de Kiev. [Keystone - Sergey Dolzhenko]

En Ukraine, ce jeudi 1er septembre marque la rentrée scolaire. En temps normal, c'est un jour de fête, mais cette année.. c'est une rentrée en temps de guerre.

Un petit Ukrainien sur deux ne pourra pas retrouver son école, car seuls les établissements qui disposent d'un abri totalement équipé pourront rouvrir.

Par ailleurs, les parents pourront choisir s'ils envoient leurs enfants à l'école ou s'ils continuent à les scolariser à la maison. Selon un récent sondage, à cause de la guerre, 50 à 60 % des parents ont choisi l'apprentissage à distance pour leurs enfants.

>> Le reportage à Kiev de notre correspondante sur place, Maurine Mercier, qui a accompagné parents et enfants qui visitaient une école cette semaine :

Un abri préparé pour accueillir des élèves dans une école de Kiev. [Keystone - Sergey Dolzhenko]Keystone - Sergey Dolzhenko
Rentrée scolaire ukrainienne impactée par la guerre / La Matinale / 4 min. / le 1 septembre 2022

07h40

Nouvelles accusations de bombardement sur Energodar

Les autorités ukrainiennes ont accusé jeudi la Russie d'effectuer des frappes d'artillerie sur Energodar, ville près de laquelle se trouve la centrale nucléaire de Zaporijjia le jour où une mission de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) doit s'y rendre.

"Les Russes effectuent des frappes d'artillerie sur l'itinéraire par lequel la mission de l'AIEA doit aller vers la centrale de Zaporijjia" occupée par les Russes, a accusé sur Telegram le maire de cette ville en exil Dmytro Orlov affirmant que la délégation ne pouvait pas "continuer sa voie" vers la centrale "pour des raisons de sécurité".

Mission de l'AIEA attendue jeudi

Une mission de l'AIEA doit se rendre jeudi dans cette centrale, la plus grande d'Europe, qui se trouve en occupation russe et dont le site a été bombardé à plusieurs reprises faisant craindre une catastrophe nucléaire.

"Nous exigeons de la Russie d'arrêter ses provocations et de donner à l'AIEA l'accès à cette installation nucléaire ukrainienne", a poursuivi Dmytro Orlov.

Mortiers, armes automatiques, roquettes

Dès le petit matin, les Russes "tirent sur Energodar à l'aide de mortiers, armes automatique et bombardent à l'aide de roquettes", a-t-il accusé plus tôt dans la matinée dans un message séparé sur Telegram publiant des photos d'immeubles endommagés et de panaches de fumée noire.

Les Ukrainiens ont déjà accusé la veille les Russes, qui contrôlent Energodar et la centrale, d'avoir bombardé la ville avec l'intention d'en rejeter la responsabilité sur les forces ukrainiennes.

06h15

L'Union européenne renonce à interdire totalement les visas pour les Russes

Les ministres des Affaires étrangères des 27 pays membres de l'Union européenne ont décidé de suspendre l'accord sur l'assouplissement du régime des visas avec la Russie, mais ont renoncé à une interdiction de visa plus large, comme le demandaient certains États membres.

>> Les précisions d'Alain Franco :

Les ministres européens des Affaires étrangères lors de leur réunion à Prague. [AFP - Michal Cizek]AFP - Michal Cizek
L'UE suspend l'accord sur l'assouplissement du régime des visas avec la Russie / La Matinale / 1 min. / le 1 septembre 2022

04h30

L'armée russe fait face à une pénurie de personnel, selon Washington

S'exprimant sous couvert d'anonymat à propos de renseignements déclassifiés, un représentant américain a déclaré que "l'armée russe souffre d'une importante pénurie de personnel en Ukraine", ajoutant que des éléments indiquaient que Moscou cherchait à recruter, sans exclure de recourir notamment à des soldats blessés et des compagnies de sécurité privée.

Washington dispose par ailleurs d'éléments "crédibles" laissant penser que le ministère russe de la Défense "devrait vraisemblablement commencer aussi à recruter des criminels condamnés" en échange d'un pardon et d'une compensation financière, a-t-il ajouté.

Le président russe Vladimir Poutine a signé la semaine dernière un décret qui prévoit de renforcer les effectifs de l'armée, de 1,9 million de soldats à 2,04 millions, alors que la guerre en Ukraine est entrée dans son septième mois.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie