Banniere Ukraine du 28 septembre [Keystone]
Publié Modifié

Le directeur de la centrale de Zaporijjia arrêté par des soldats russes

- Le directeur de la centrale nucléaire de Zaporijjia, située en territoire ukrainien mais occupée par des troupes russes, a été arrêté par une patrouille russe, a déclaré samedi l'entreprise publique chargée de l'exploitation du site.

- Vladimir Poutine a signé vendredi l'annexion des régions ukrainiennes de Lougansk (est), Donetsk (est), Kherson (sud) et Zaporijjia (sud) lors d'une cérémonie au Kremlin en présence des dirigeants de ces territoires contrôlés en totalité ou en partie par Moscou. Il a assuré que leurs habitants seront "nos citoyens pour toujours" et a appelé l'Ukraine à "cesser immédiatement les hostilités" et à négocier.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rétorqué qu'il ne négociera pas avec la Russie tant que Vladimir Poutine est au pouvoir. Il a également annoncé que l'Ukraine allait signer une demande d'adhésion accélérée à l'Otan, quelques minutes après que la Russie a formalisé l'annexion des quatre régions ukrainiennes.

- Sans grande surprise, la Russie a utilisé vendredi soir son droit de veto pour empêcher l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité condamnant les annexions de quatre régions ukrainiennes, tandis que la Chine et trois autres Etats membres se sont abstenus.

- Les forces russes sont "partiellement encerclées" dans la ville de Lyman, important noeud ferroviaire dans l'est de l'Ukraine, a reconnu vendredi un haut responsable séparatiste, le jour de l'annexion par Moscou de quatre régions ukrainiennes.

Suivi assuré par RTSinfo

13h40

La France s'apprête à fournir à l'Ukraine 6 à 12 canons supplémentaires

La France s'apprête à fournir à l'Ukraine 6 à 12 canons Caesar supplémentaires, prélevés sur une commande initialement destinée au Danemark, a révélé samedi le quotidien français Le Monde. Le ministère des Armées n'a pas souhaiter commenter ces informations, préférant rappeler que "la France est un soutien fiable, crédible et solidaire de l'Ukraine" mais que "le détail de ce soutien n'a pas vocation à être communiqué".

Selon Le Monde, "si les discussions techniques sont en cours de finalisation, la manoeuvre fait l'objet d'un accord politique de principe entre les trois gouvernements". Le journal explique que le président Emmanuel Macron a eu ces dernières semaines des échanges sur ce dossier avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et la Première ministre danoise Mette Frederiksen.

Emmanuel Macron pourrait annoncer l'accord lundi lors d'une rencontre à Berlin avec le chancelier allemand Olaf Scholz, précise l'article. Paris a déjà livré à Kiev 18 exemplaires du Caesar, fabriqués par le groupe français Nexter, prélevés sur les réserves de l'armée de terre française.

Un canon Caesar photographié à Paris en 2022 lors de la parade du 14 Juillet. [AFP - Arnaud Paillard]
Un canon Caesar photographié à Paris en 2022 lors de la parade du 14 Juillet. [AFP - Arnaud Paillard]

13h30

Ursula von der Leyen salue le lancement d'un gazoduc entre la Grèce et la Bulgarie

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué samedi à Sofia le lancement des opérations commerciales d'un gazoduc gréco-bulgare. Cette installation est la clé selon elle pour s'émanciper de l'énergie russe.

Ce gazoduc, "synonyme de liberté, d'émancipation du gaz russe, (...) change la donne, pour la Bulgarie et la sécurité énergétique de l'Europe", a-t-elle déclaré lors d'une cérémonie en présence de nombreux dirigeants de la région.

L'interconnexion dite IGB, longue de 182 km, avait été inaugurée en juillet, mais ce n'est que samedi que la mise en exploitation a débuté, a précisé le Premier ministre bulgare intérimaire Galab Donev. Elle permet à la Bulgarie, qui ne reçoit plus depuis avril de gaz du géant russe Gazprom, de diversifier ses sources et d'"être moins vulnérable".

Gaz acheminé depuis l'Azerbaïdjan

Ce pays des Balkans, très dépendant énergétiquement de Moscou avant le conflit en Ukraine, est désormais raccordé au gazoduc Tanap/Tap destiné à acheminer vers l'ouest de l'Europe du gaz azéri de la mer Caspienne. Sofia doit recevoir 1 milliard de m3 par an de ce gaz, pour une capacité totale d'IGB de 3 milliards de m3.

"Il pourrait couvrir l'ensemble de la consommation de gaz de la Bulgarie", s'est félicitée la cheffe de la Commission européenne. "C'est une excellente nouvelle en des temps très difficiles (...). Grâce à de tels projets, l'Europe aura assez de gaz pour l'hiver".

Les travaux du nouveau gazoduc dit "IGB" entre la Grèce et la Bulgarie en mars 2022. [Keystone/EPA - Dimitris Tosidis]
Les travaux du nouveau gazoduc dit "IGB" entre la Grèce et la Bulgarie en mars 2022. [Keystone/EPA - Dimitris Tosidis]

10h50

L'encerclement des troupes russes se poursuit à Lyman

L'encerclement des troupes russes par l'armée ukrainienne autour d'un bastion considéré comme critique pour Moscou près de la ville de Lyman, dans l'est de l'Ukraine, se poursuit samedi, a déclaré un porte-parole côté ukrainien.

Les forces russes à Lyman représentent entre 5000 et 5500 soldats, mais les troupes encerclées pourraient être moins nombreuses en raison des pertes subies et des tentatives de fuite, a-t-il précisé.

Vendredi, un haut responsable séparatiste prorusse avait indiqué que les Russes combattaient à Lyman "à bout de force" face à une situation jugée "difficile".

Depuis plusieurs semaines, l'armée ukrainienne a réalisé d'importants gains territoriaux dans la région de Kharkiv, au nord-ouest de celle de Donetsk, où se trouve Lyman.

10h45

La Russie a réduit ses exportations de gaz vers la Moldavie

Le géant public russe Gazprom a réduit samedi de 30% environ ses livraisons de gaz naturel à la Moldavie, a déclaré le directeur de la compagnie Moldovagaz Vadim Ceban. Vendredi, le vice-Premier ministre moldave Andreï Spinu avait déclaré que le pays avait été averti par Gazprom d'une prochaine diminution de ses livraisons en raison de problèmes techniques.

"La raison de la réduction de l'approvisionnement en gaz (...) a été expliquée trop tard par Gazprom", a-t-il dit lors d'une conférence de presse, ajoutant que des problèmes techniques ne pouvaient pas être considérés comme "une raison objective".

La Moldavie, a précisé le vice-Premier ministre, peut compter sur environ 53,5 millions de mètres cubes de gaz stockés sous terre en Ukraine et en Roumanie et prévoit de réduire ses besoins en gaz naturel en recourant au fioul pour alimenter certaines unités de production d'électricité.

10h35

La Turquie rejette les annexions russes

La Turquie "rejette" l'annexion de nouveaux territoires ukrainiens par la Russie, tout comme elle a refusé de reconnaître l'annexion de la Crimée en 2014, a indiqué samedi son ministère des Affaires étrangères.

"La Turquie (...) a toujours exprimé son ferme soutien à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, à son indépendance et à sa souveraineté", insiste le ministère dans un communiqué publié dans la nuit, après la célébration en grande pompe à Moscou des annexions. "Cette décision, qui constitue une grave violation des principes du droit international, ne peut être acceptée".

Ankara s'éloigne de Moscou

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui ne s'est pas directement exprimé sur le sujet, tente depuis le début du conflit de maintenir des relations avec Kiev et avec Moscou et a offert sa médiation pour ouvrir des pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, à laquelle Ankara fournit des drones de combat.

Mais après avoir à plusieurs reprises rencontré son homologue Vladimir Poutine et passé des accords notamment sur des livraisons de gaz, payables en partie en roubles, il semble désormais prendre plus nettement ses distances, appelant à la tribune de l'ONU à une "sortie digne pour tous" de la guerre.

Sous la pression américaine et par craintes de représailles, les banques turques qui l'acceptaient se sont progressivement cette semaine retirées du système de paiement russe Mir qui permettait aux ressortissants russes de continuer de retirer de l'argent en Turquie.

10h15

Le directeur de la centrale de Zaporijjia arrêté par des soldats russes

Le directeur de la centrale nucléaire de Zaporijjia, située en territoire ukrainien mais occupée par des troupes russes, a été arrêté par une patrouille russe, a déclaré samedi l'entreprise publique chargée de l'exploitation du site.

Le directeur de la centrale nucléaire de Zaporijjia a été arrêté vendredi par la Russie (image d'illustration). [Reuters - Alexander Ermochenko]
Le directeur de la centrale nucléaire de Zaporijjia a été arrêté vendredi par la Russie (image d'illustration). [Reuters - Alexander Ermochenko]

Igor Mourachov a été interpellé alors qu'il se rendait à Enerhodar vendredi vers 16h (15h en Suisse), a précisé le président du groupe Petro Kotine dans un communiqué. "Il a été sorti de la voiture, on lui a bandé les yeux et il a été emmené en voiture pour une destination inconnue", a-t-il poursuivi, ajoutant n'avoir dans l'immédiat aucune information sur son sort.

Sûreté des activités compromise

Igor Mourachov "assume la responsabilité exclusive de la sûreté nucléaire et radioactive" du site et son arrestation "compromet la sûreté des activités de la plus grande centrale nucléaire d'Ukraine et d'Europe", a souligné Petro Kotine. Il a appelé les troupes russes à "cesser immédiatement les actes de terrorisme nucléaire visant la direction et le personnel" du site et à relâcher Igor Mourachov.

La centrale de Zaporijjia est devenue l'un des enjeux clés du conflit en Ukraine, Kiev et Moscou s'accusant mutuellement de bombarder le site au risque de déclencher une catastrophe nucléaire.

SAMEDI 1er OCTOBRE

La Banque mondiale accorde à l'Ukraine 530 millions de dollars supplémentaires

La Banque mondiale (BM) a annoncé vendredi accorder 530 millions de dollars supplémentaires de soutien à l'Ukraine afin de lui permettre de "faire face aux besoins urgents engendrés par l'invasion russe".

Ce soutien, qui prend la forme d'un nouveau prêt via la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), est garanti par le Royaume-Uni à hauteur de 500 millions de dollars et par le Danemark pour 30 millions, a précisé l'institution dans son communiqué.

"Le bilan des destructions et dommages en Ukraine et impressionnant et continue d'augmenter. Le soutien de la communauté internationale a jusqu'ici été impressionnant (...). Le peuple ukrainien fait face à un long chemin en vue de la reconstruction et les partenaires poursuivront leur soutien", a déclaré la vice-présidente de la BM pour l'Europe et l'Asie centrale Anna Bjerde, citée dans le communiqué.

Selon les estimations réalisées par l'institution, "les coûts à long terme de la reconstruction sont énormes et dépassent largement les 100 milliards de dollars sur les trois prochaines années", a ajouté Anna Bjerde.

23h00

La façade du consulat de Russie à New York vandalisée à la peinture rouge

La façade du consulat de Russie à New York a été vandalisée à la peinture rouge, a annoncé la police vendredi, dans ce qui semble être un geste de protestation au moment où la Russie a annexé quatre régions ukrainiennes.

Vendredi à la mi-journée, de larges taches et bandes de peinture rouge recouvraient plusieurs mètres en hauteur et en largeur, de la façade du consulat, un bâtiment de style Renaissance situé dans le quartier de l'Upper East Side, à Manhattan, a constaté un photographe de l'AFP.

"Motivé par l'hostilité"

Le portail d'entrée a aussi été recouvert de peinture rouge.

La police a été prévenue vers 01H30 du matin, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police de New York.

"Il n'y a pas eu d'arrestation et l'enquête est en cours", a ajouté ce responsable, précisant que l'incident était considéré comme "possiblement motivé par de l'hostilité".

21h55

Washington ne craint pas l'usage de l'arme nucléaire dans l'immédiat

Le risque d'utilisation de l'arme nucléaire par le président russe Vladimir Poutine existe mais il ne semble pas "imminent", a déclaré vendredi un haut responsable américain.

"Il y a un risque, étant donné la légèreté et l'attitude guerrière avec laquelle Poutine en parle, qu'il envisage cela, et de la même manière nous avons été très clairs sur ce que seraient les conséquences", a dit à la presse le conseiller pour la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan. "Nous ne voyons présentement pas d'indications d'un usage imminent d'armes nucléaires", a-t-il toutefois ajouté.

21h50

De nouvelles armes américaines pour l'Ukraine la semaine prochaine

Les Etats-Unis annonceront l'envoi "immédiat" de nouvelles armes pour l'Ukraine la semaine prochaine, a indiqué vendredi le conseiller pour la sécurité nationale à la Maison Blanche, Jake Sullivan.

Il y aura "une annonce la semaine prochaine d'une assistance sécuritaire immédiate" en faveur de l'Ukraine, a affirmé à la presse le conseiller, en rappelant que les Etats-Unis ont déjà promis une aide militaire massive dans la durée, dont 18 systèmes d'artillerie Himars qui doivent d'abord être fabriqués.

21h45

Veto de la Russie au Conseil de Sécurité

La Russie a sans surprise utilisé son veto vendredi pour empêcher l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant ses annexions de quatre régions ukrainiennes, un texte qui va désormais être soumis à l'Assemblée générale où tous les Etats membres sont représentés.

En dehors du veto russe, la résolution a recueilli 10 voix en sa faveur et quatre pays se sont abstenus, la Chine, l'Inde, le Brésil et le Gabon.

Le projet de texte vu par l'AFP, rédigé avant la signature vendredi par le président russe Vladimir Poutine des documents d'annexion des régions de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson, voulait "condamner" l'organisation par la Russie de "soi-disant référendums illégaux" dans ces régions et souligner qu'ils ne peuvent avoir "aucune validité" ni "servir de base à une altération du statut de ces régions", "y compris toute pseudo-annexion" par la Russie.

La Russie a utilisé son veto vendredi pour empêcher l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité sur l'annexion de territoires ukrainiens. Ici, une photo du ministre des Affaires étrangères Sergeï Lavrov, le 22 septembre dernier. [Keystone - Justin Lane]
La Russie a utilisé son veto vendredi pour empêcher l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité sur l'annexion de territoires ukrainiens. Ici, une photo du ministre des Affaires étrangères Sergeï Lavrov, le 22 septembre dernier. [Keystone - Justin Lane]

21h40

Le Congrès américain vote une nouvelle aide de 12 milliards de dollars à l'Ukraine

Le Congrès américain a approuvé vendredi une nouvelle aide à destination de l'Ukraine de 12,3 milliards de dollars dans le cadre d'un vote qui vient valider le budget pour la fin de l'année et éviter un arrêt des services fédéraux.

Ce nouveau paquet d'aide autorise notamment le président américain Joe Biden à ordonner au Pentagone un transfert de 3,7 milliards de dollars d'équipements militaires vers l'Ukraine.

Le bugdet dit "provisoire", qui permet à l'Etat fédéral d'assumer ses dépenses dépassant le plafond voté au budget initial, a été validé par 230 représentants, dont 10 républicains, avec 201 voix contre.

Il prévoit également 4,5 milliards de dollars devant permettre à Kiev d'éviter un dérapage budgétaire.

21h25

Ottawa et Washington favorables à une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Otan

Les Etats-Unis et le Canada se sont déclarés favorables vendredi à une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Otan, sans pour autant entériner une procédure accélérée.

"Nous soutenons fermement l'entrée dans l'Otan de pays qui souhaitent y adhérer et qui peuvent y apporter leurs capacités", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, ajoutant que les Etats-Unis restaient fidèles à la politique de la "porte ouverte" de l'Otan.

Mais, a-t-il ajouté, "il existe un processus pour cela et les pays continueront à suivre ce processus".

21h20

Nord Stream: la police allemande mobilise toutes ses forces

La police allemande patrouille la mer du Nord et la mer Baltique avec "toutes les forces disponibles" après les explosions qui ont endommagé les gazoducs sous-marins Nord Stream provenant de Russie, a assuré vendredi la ministre de l'Intérieur.

"Nous prenons les menaces actuelles au sérieux et nous nous protégeons", a déclaré Nancy Faeser au journal Sueddeutsche Zeitung.

21h05

Volodymyr Zelensky se félicite des avancées sur le front Est

Le président Volodymyr Zelensky s'est félicité vendredi des "résultats significatifs" de la contre-offensive ukrainienne dans l'est du pays, au moment où la ville stratégique de Lyman, contrôlé par les Russes, est partiellement encerclée par les troupes de Kiev.

"Nous avons des résultats significatifs dans l'est du pays (...) Tout le monde a entendu ce qui se passe à Lyman, dans la région de Donetsk. Ce sont des étapes qui comptent beaucoup pour nous", s'est-il réjoui dans son allocution quotidienne publiée sur les réseaux sociaux.

20h40

Au nord-est de Kharkiv, les troupes ukrainiennes continuent de gagner du terrain

Au début du mois de septembre, les forces ukrainiennes ont pu lancer une contre-offensive surprise dans la région de Kharkiv, dans l'est du pays.

Dès le 11 septembre, Kiev a revendiqué la reconquête de la petite ville stratégique de Koupiansk, noeud ferroviaire important et plaque tournante pour la logistique russe.

>> Le reportage sur place du 19h30 :

Au nord-est de Kharkiv, les troupes ukrainiennes continuent de gagner du terrain
Au nord-est de Kharkiv, les troupes ukrainiennes continuent de gagner du terrain / 19h30 / 2 min. / le 30 septembre 2022

20h30

Analyses du discours de Vladimir Poutine

Vendredi après-midi, le maître du Kremlin ne s'est pas contenté de souhaiter la "bienvenue" aux nouvelles régions ukrainiennes annexées à la Russie.

C'est tout un discours anti-occidental que Vladimir Poutine a prononcé, mêlant critiques de l'impérialisme et insinuations sur l'Europe et les Etats-Unis, qui auraient selon lui tenté de vassaliser la Russie au cours de l'histoire

Sur "l'opération militaire spéciale" en cours, le président russe s'est par contre montré discret, n'évoquant rien de concret pour la suite du conflit.

>> Revoir le reportage du 19h30 :

Poutine entérine au Kremlin l'annexion illégale de quatre territoires ukrainiens
Poutine entérine au Kremlin l'annexion illégale de quatre territoires ukrainiens / 19h30 / 2 min. / le 30 septembre 2022

>> Et les analyses de Jean-Didier Revoin et d'Annabelle Durand :

Jean-Didier Revoin, correspondant à Moscou, et Annabelle Durand, correspondante à Kharkiv, commentent les déclarations de Vladimir Poutine
Jean-Didier Revoin, correspondant à Moscou, et Annabelle Durand, correspondante à Kharkiv, commentent les déclarations de Vladimir Poutine / 19h30 / 2 min. / le 30 septembre 2022

20h25

Joe Biden: "Nous ne nous laisserons pas intimider"

Le président américain Joe Biden a affirmé vendredi que les Etats-Unis et leurs alliés ne se laisseraient pas "intimider" par son homologue russe Vladimir Poutine, promettant que l'OTAN défendrait "chaque centimètre" de son territoire.

"L'Amérique et ses alliés ne se laisseront pas intimider" et sont "prêts (...) à défendre chaque centimètre du territoire de l'OTAN", a-t-il affirmé lors d'un discours à la Maison Blanche.

Le président américaine Joe Biden s'est exprimé vendredi depuis la Maison Blanche. [reuters - Jonathan Ernst]
Le président américaine Joe Biden s'est exprimé vendredi depuis la Maison Blanche. [reuters - Jonathan Ernst]

Le président américain Joe Biden a également promis l'envoi de moyens sous-marins sur le site des explosions des gazoducs Nord Stream 1 et 2, "pour déterminer ce qui s'est exactement passé", après ce qu'il a qualifié d'"acte de sabotage délibéré".

"Nous allons travailler avec nos alliés pour faire toute la lumière là-dessus", a assuré Joe Biden. "J'ai déjà commencé à aider nos alliés à renforcer la protection de ces infrastructures cruciales", a-t-il ajouté.

20h20

Frappe à Zaporijjia: le bilan monte à 30 morts et 88 blessés

La frappe sur une colonne de voitures de civils à la limite entre la zone ukrainienne et la zone occupée par les Russes de la région de Zaporijjia (sud de l'Ukraine) a fait au moins 30 morts et 88 blessés, selon un nouveau bilan communiqué vendredi par la police ukrainienne.

"30 morts et 88 blessés à la suite d'un autre crime de guerre russe à Zaporijjia", a indiqué sur Facebook le chef de la police ukrainienne, Igor Klimenko. Le précédent bilan faisait état de 25 morts.

19h40

Le Canada annonce de nouvelles sanctions contre la Russie

Le Canada va imposer de nouvelles sanctions contre la Russie a annoncé vendredi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, après des "simulacres de référendums" et "la tentative d'annexion" de territoires ukrainiens par Moscou.

19h30

Les soldats russes à Lyman combattent "à bout de force", selon un responsable séparatiste

Les soldats russes partiellement encerclés dans la ville stratégique de Lyman, dans l'est de l'Ukraine, combattent "à bout de force" et la situation y est "difficile", a dit vendredi un haut responsable séparatiste prorusse, Denis Pouchiline.

"Les gars tiennent à bout de force", a-t-il affirmé à un média local cité par les agences russes, en marge d'un rassemblement dans le centre-ville de Moscou célébrant l'annexion de quatre régions ukrainiennes par la Russie. "Presque toutes les routes logistiques (autour de Lyman) sont sous contrôle" de Kiev, a affirmé de son côté l'armée ukrainienne dans un communiqué.

19h15

La Pologne distribue des comprimés antiradiation à ses pompiers

Les autorités polonaises ont annoncé vendredi avoir distribué des comprimés antiradiation aux services d'incendie à travers le pays, en cas d'exposition déclenchée par la guerre en Ukraine voisine, tout en niant qu'il y ait lieu de s'alarmer.

Cette mesure a été prise en réaction aux combats autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, qui ont fait craindre une catastrophe nucléaire.

"Nous avons décidé, à titre préventif, de commencer à distribuer des comprimés d'iodure de potassium aux services d'incendie des districts", a déclaré aux journalistes le vice-ministre de l'Intérieur, Blazej Pobozy.

19h10

Trois pays européens vont aider Oslo à sécuriser son secteur gazier

La Norvège, devenue le premier fournisseur de gaz naturel de l'Europe, a accepté des contributions militaires française, allemande et britannique pour sécuriser son secteur pétrogazier, a annoncé son premier ministre vendredi après le sabotage présumé des gazoducs Nord Stream en mer Baltique voisine.

"Nous sommes en discussion avec nos alliés pour augmenter la présence (militaire, ndlr) dans les eaux norvégiennes et avons accepté des contributions allemande, française et britannique", a déclaré le premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, lors d'une conférence de presse.

Cette annonce survient quelques jours après la détection de quatre fuites, précédées d'explosions, sur les gazoducs Nord Stream qui relient la Russie à l'Allemagne sous la mer Baltique, un incident généralement considéré comme un acte de sabotage.

19h05

Nord Stream: des explosions équivalant "à des centaines de kilos" de TNT

Les quatre fuites touchant les gazoducs Nord Stream en mer Baltique sont dues à des explosions sous-marines équivalant "à des centaines de kilos" de TNT, a indiqué vendredi un rapport officiel de la Suède et du Danemark remis aux Nations unies.

"La magnitude des explosions a été mesurée respectivement à 2,3 et 2,1 sur l'échelle de Richter, soit probablement l'équivalent d'une charge explosive de centaines de kilos", indiquent les deux pays scandinaves dans une communication au Conseil de sécurité de l'ONU.

Celui-ci se réunit sur le sujet vendredi à New York à la demande de la Russie.

19h00

Berne condamne l'annexion russe des régions ukrainiennes

Le Conseil fédéral a condamné vendredi l'annexion de territoires ukrainiens par la Russie. Il a dénoncé "une grave violation du droit international" qui porte notamment atteinte à l'intégrité territoriale et à la souveraineté nationale de l'Ukraine.

La Suisse ne reconnaît pas l'intégration des territoires ukrainiens dans la Fédération de Russie, souligne le gouvernement dans un communiqué. A ses yeux, ces régions font toujours partie du territoire ukrainien.

Appel à la désescalade

Le Conseil fédéral appelle Moscou à la désescalade ainsi qu'au retrait complet de ses forces des régions ukrainiennes concernées. Il souligne également qu'en tant que puissance occupante, la Russie est tenue de respecter le droit international humanitaire et les droits de l’homme ainsi que l’ordre juridique ukrainien.

La Suisse appelle à ce que l'accès rapide et sans entrave de l'aide humanitaire soit garanti sur l'ensemble du territoire ukrainien et dans les zones occupées par la Russie. A l'approche de l'hiver, il est en effet vital de pouvoir acheminer l'aide humanitaire à la population, affirme-t-il.

18h40

Des civils trouvés tués par balles dans l'Est de l'Ukraine

Au moins onze civils ont été trouvés morts sur une route, tués par balles, après le retrait des troupes russes d'une grande partie de la région de Kharkiv, a constaté une équipe de l'AFP vendredi.

Selon les militaires ukrainiens qui ont découvert les voitures des civils et certains corps carbonisés, les Russes ont attaqué un convoi de civils.

L'AFP n'était pas en mesure de confirmer cette affirmation de manière indépendante.

Un responsable séparatiste prorusse avait accusé jeudi depuis Moscou l'armée ukrainienne d'avoir tiré sur un convoi de civils dans la région, faisant selon lui trente morts, sans toutefois apporter plus de précisions.

18h30

Paris condamne à son tour l'annexion des territoires ukrainiens

Le président français, Emmanuel Macron, a condamné vendredi l'annexion de quatre régions ukrainiennes par la Russie, "une grave violation du droit international comme de la souveraineté ukrainienne", déclare l'Elysée.

"La France s’y oppose et se tient aux côtés de l’Ukraine pour faire face à l’agression de la Russie et recouvrer sa pleine souveraineté sur l’ensemble de son territoire", ajoute la présidence.

18h25

L'Otan dénonce une annexion "illégale"

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a dénoncé vendredi l'annexion "illégale et illégitime" par la Russie de quatre régions d'Ukraine, ajoutant que les Alliés ne reconnaîtront jamais ces territoires comme faisant partie de la Russie.

"L'Ukraine a le droit de reprendre ces territoires désormais occupés par la force et nous la soutiendrons pour qu'elle continue de libérer ces territoires", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse après la signature par le président Vladimir Poutine de l'annexion des régions

18h20

Célébrations sur la Place Rouge de Moscou

Vladimir Poutine a assuré vendredi que la Russie remportera "la victoire" dans son conflit avec l'Ukraine. Il s'exprimait en marge d'un concert sur la Place Rouge dans le centre de Moscou pour célébrer l'annexion de quatre territoires ukrainiens.

>> Les précisions dans Forum :

La Russie revendique et fête l'annexion des territoires occupés
La Russie revendique et fête l'annexion des territoires occupés / Forum / 2 min. / le 30 septembre 2022

"La victoire sera à nous"! a lancé le président russe sous les applaudissements d'une foule de plusieurs milliers de personnes. "Bienvenue à la maison!", a-t-il déclaré à l'adresse des habitants des territoires ukrainiens annexés, estimant qu'ils étaient "revenus dans leur patrie historique".

"La Russie n'ouvre pas seulement les portes de sa maison pour ces personnes, elle ouvre son coeur", a-t-il encore affirmé depuis une scène spécialement installée sur l'emblématique place au pied du mur du Kremlin.

>> L'analyse du discours de revendication de Vladimir Poutine dans Forum :

Analyse du discours de revendication de Vladimir Poutine: interview de Jean-François Fayet
Analyse du discours de revendication de Vladimir Poutine: interview de Jean-François Fayet / Forum / 6 min. / le 30 septembre 2022

17h45

Le G7 ne reconnaîtra "jamais" les annexions

Les pays du forum du G7 "ne reconnaîtront jamais les prétendues annexions" des territoires ukrainiens par la Russie, ont affirmé vendredi leurs ministres des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Nous condamnons unanimement et fermement la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine et la violation continue par la Russie de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance de l'Ukraine", ont-ils ajouté.

17h25

Pas de visite de Poutine dans les territoires ukrainiens occupés

Le président russe Vladimir Poutine ne prévoit pas pour l'heure de se rendre dans les quatre régions ukrainiennes annexées par Moscou, en plein conflit militaire avec Kiev, a indiqué vendredi le porte-parole du Kremlin.

"Pour l'heure, non, car pour l'heure il y a beaucoup de travail à venir, mais cela aura certainement lieu d'ici quelque temps", a indiqué Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes et interrogé sur la possibilité d'une telle visite.

17h20

Dmytro Kouleba: "L'Ukraine continuera à libérer ses terres"

L'Ukraine va continuer de "libérer ses terres et son peuple", après l'annexion de quatre régions ukrainiennes par la Russie, a promis vendredi le ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba.

"Rien ne change pour l'Ukraine: nous continuons à libérer nos terres et notre peuple, en restaurant notre intégrité territoriale", a-t-il affirmé sur Twitter, fustigeant le président russe Vladimir Poutine qui "tente de s'emparer de territoires qu'il ne contrôle même pas physiquement".

17h10

Bruxelles durcit les conditions d'entrée pour les Russes

La Commission européenne a invité vendredi les Etats membres à être plus restrictifs dans l'octroi des visas aux Russes et dans les contrôles aux frontières, au moment où des milliers d'entre eux fuient la mobilisation.

"Avoir un visa valide ne suffira plus pour entrer dans l'UE. Les garde-frontières devront effectuer des contrôles de sécurité supplémentaires", a annoncé vendredi la commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson.

Elle a précisé que ces nouvelles orientations pour une approche plus ferme avaient été demandées par les Etats membres.

17h05

Washington annonce de nouvelles sanctions

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi imposer de nouvelles et "sévères" sanctions contre la Russie condamnant les annexions "frauduleuses" de territoires en Ukraine.

Les nouvelles sanctions annoncées visent principalement des responsables russes et l'industrie de la défense, selon des communiqués de la Maison Blanche, du département d'Etat et du Trésor américain.

"Les Etats-Unis condamnent aujourd'hui la tentative frauduleuse par la Russie d'annexer des parties de territoires en Ukraine", a affirmé le président américain Joe Biden dans un communiqué, parlant d'une "violation du droit international qui piétine la charte des Nations unies".

Le président américain assure encore que les Etats-Unis "continueront à appuyer les efforts de l'Ukraine pour regagner le contrôle de son territoire"

17h00

Le Conseil de l'Europe condamne les annexions

Les dirigeants du Conseil de l'Europe, organisation garante des droits de l'homme sur le continent à laquelle la Russie n'appartient plus, ont condamné vendredi "l'annexion illégale des territoires occupés en Ukraine" par Moscou.

"Le Conseil de l'Europe condamne fermement la décision de la Fédération de Russie de procéder à l'annexion illégale des territoires qu'elle occupe actuellement en Ukraine", ont déclaré dans un communiqué commun le président du Comité des ministres du Conseil, Simon Coveney, la secrétaire générale de l'organisation européenne, Marija Pejcinovic Buric, ainsi que le président de l'Assemblée parlementaire (APCE), Tiny Kox.

16h45

Nationalité russe facilité pour les étrangers qui s'engage dans l'armée

Moscou va faciliter l'accès à la nationalité russe aux étrangers signant un contrat dans l'armée et leurs familles, en plein conflit en Ukraine, selon un décret signé vendredi par le président Vladimir Poutine.

"Les citoyens étrangers ou apatrides signant un contrat pour servir dans les forces armées russes (...) pour au moins un an et prenant part (ou ayant pris part) aux opérations militaires pendant au moins six mois" bénéficieront de la procédure simplifiée pour obtenir un passeport russe, selon ce décret.

Le texte, publié sur le portail des documents officiels, précise que la mesure s'appliquera aussi à ceux ayant servi moins de six mois, s'ils ont reçu une blessure au combat leur permettant d'être démobilisés pour "raison de santé".

Pour les familles également

Enfin, les conjoints, les enfants et les parents des étrangers signant un contrat avec l'armée pourront également profiter d'un accès simplifié à la nationalité russe, toujours selon le décret.

Cette mesure semble s'adresser en particulier aux immigrés issus des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, qui occupent dans les grandes agglomérations, comme la capitale Moscou, les métiers les plus pénibles.

16h15

Kiev va signer sa demande d'adhésion accélérée à l'OTAN

Le président Volodymyr Zelensky a annoncé vendredi que l'Ukraine allait signer une demande d'adhésion accélérée à l'Otan, quelques minutes après que la Russie a formalisé l'annexion de quatre régions ukrainiennes.

"Nous adoptons une mesure décisive en signant la candidature de l'Ukraine en vue d'une adhésion accélérée à l'Otan", a-t-il dit dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

"Pas de négociation"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a aussi martelé vendredi qu'il ne négociera pas avec la Russie tant que Vladimir Poutine est au pouvoir.

"Nous négocierons avec le nouveau président", a-t-il dit, dans sa vidéo diffusée en ligne.

16h00

Nord Stream: Poutine accuse les "Anglo-Saxons"

Le président russe Vladimir Poutine a accusé vendredi les Occidentaux d'être à l'origine des "explosions" qui ont provoqué des fuites importantes dans les gazoducs Nord Stream 1 et 2, construits pour acheminer le gaz russe en Europe.

"En organisant des explosions sur les gazoducs internationaux qui longent le fond de la mer Baltique, ils ont en réalité commencé à détruire l'infrastructure énergétique européenne", a fustigé Vladimir Poutine lors d'un discours au Kremlin. Il a imputé ce "sabotage" aux "Anglo-Saxons".

Selon le président russe, les Etats-Unis "font pression" sur les pays européens pour qu'ils coupent complètement leur approvisionnement en gaz russe "afin de s'emparer (eux-mêmes) du marché européen".

15h45

Giorgia Meloni: une annexion qui n'a "aucune valeur juridique"

Giorgia Meloni, cheffe pressentie du futur gouvernement italien, a estimé vendredi que l'annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes n'avait "aucune valeur juridique ou politique" et démontrait que Vladimir Poutine "menace" la sécurité européenne.

"La déclaration d'annexion à la Fédération de Russie de quatre régions ukrainiennes après les simulacres de référendum qui se sont déroulés sous une violente occupation militaire, n'a aucune valeur juridique ou politique", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Vladimir "Poutine démontre encore une fois sa vision néo-impérialiste de caractère soviétique qui menace la sécurité du continent européen tout entier", poursuit la cheffe du parti post-fasciste Fratelli d'Italia (FdI) qui a remporté avec ses alliés les législatives de dimanche.

15h15

Vladimir Poutine signe le décret d'annexion de quatre régions ukrainiennes

Vladimir Poutine a signé vendredi l'annexion de quatre régions d'Ukraine lors d'une cérémonie au Kremlin en présence des dirigeants de ces territoires contrôlés en totalité ou en partie par Moscou. Il a assuré que leurs habitants seront "nos citoyens pour toujours".

Les quatre dirigeants prorusses et Vladimir Poutine ont signé tour à tour les documents d'annexion devant un public composé de membres du gouvernement, de députés et de sénateurs, et d'autres membres de l'élite politique russe avant de se prendre par les mains et de scander "Russie!" à l'unisson avec la salle.

"Les gens ont voté pour notre avenir commun", avait lancé Vladimir Poutine un peu plus tôt dans un discours. "Les habitants de Lougansk et Donetsk, Kherson et Zaporijjia deviennent nos citoyens pour toujours", avait-il affirmé, tout en assurant que la Russie "n'aspire pas" à la restauration de l'URSS.

>> Lire à ce sujet : Vladimir Poutine officialise l'annexion de quatre régions ukrainiennes

14h50

La Russie "n'aspire pas" à la restauration de l'URSS, assure Vladimir Poutine

Le président russe Vladimir Poutine a assuré vendredi que son pays "n'aspire pas" à restaurer l'URSS, malgré l'offensive en Ukraine et l'annexion de quatre régions ukrainiennes à la suite de "référendums" dénoncés par Kiev et les Occidentaux.

"L'URSS a disparu, le passé ne peut être ramené. Et la Russie n'a pas besoin de cela aujourd'hui, nous n'y aspirons pas", a déclaré Vladimir Poutine lors d'un discours au Kremlin.

14h45

Vladimir Poutine appelle l'Ukraine à "cesser immédiatement les hostilités"

Le président russe Vladimir Poutine a appelé vendredi l'Ukraine à "cesser immédiatement les hostilités" et à négocier, alors qu'il s'apprêtait à annexer quatre de ses régions, après des "référendums" dénoncés par Kiev et les Occidentaux.

"Nous appelons le régime de Kiev à cesser immédiatement les tirs, toutes les hostilités et à revenir à la table des négociations", a déclaré Vladimir Poutine lors d'un discours au Kremlin devant le gouvernement, les députés et sénateurs, et d'autres représentants de l'Etat russe.

Il a également accusé vendredi l'Occident de vouloir faire de la Russie une "colonie". "L'Occident est prêt à tout pour préserver le système néocolonial qui lui permet de parasiter et, en réalité, de piller le monde entier", a dénoncé le président russe devant l'élite politique. "Ils veulent nous voir comme une colonie", a-t-il fustigé.

14h30

Nord Stream: l'Otan dénonce des actes de sabotage "irresponsables"

L'Otan a dénoncé jeudi des actes de sabotage "délibérés, inconsidérés et irresponsables" commis contre les gazoducs Nord Stream en mer Baltique.

"Nous sommes engagés à assurer la dissuasion, à nous prémunir et à nous défendre face à l'utilisation, à des fins coercitives, du levier de l'énergie ou de tout autre procédé hybride par des acteurs étatiques ou non étatiques", ont affirmé les 30 membres de l'Alliance dans une déclaration.

"Toute attaque délibérée contre les infrastructures critiques de pays de l'Alliance se verrait opposer une réponse unie et déterminée", ont-ils mis en garde.

"Les dommages subis par les gazoducs Nordstream 1 et Nordstream 2 dans les eaux internationales de la mer Baltique sont particulièrement préoccupants", ont souligné les alliés, évoquant "un danger pour la navigation" et "un grave préjudice environnemental".

14h20

Condamnation européenne

L'Union européenne condamne "dans les termes les plus forts" l'attaque "odieuse de la Russie" contre une colonne de véhicules civils qui a fait 25 morts vendredi dans le sud de l'Ukraine, a indiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Une autre attaque odieuse de la Russie contre des civils, cette fois contre un convoi humanitaire acheminant de l'aide essentielle aux populations vivant dans la partie non-contrôlée par le gouvernement de la région de Zaporijjia", a tweeté Josep Borrell. "Les responsables devront rendre des comptes", a-t-il ajouté.

12h45

Le Kremlin annonce qu'il doit encore "clarifier" les frontières de deux régions qu'il annexe

Le Kremlin a indiqué vendredi devoir encore "clarifier" si la Russie annexait la totalité des régions ukrainiennes de Kherson et de Zaporijjia ou uniquement les parties qu'elle occupe.

"En ce qui concerne (les frontières) des régions de Kherson et Zaporijjia, je dois clarifier", a dit aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à deux heures de la cérémonie à l'issue de laquelle Vladimir Poutine doit formaliser l'annexion de quatre régions d'Ukraine.

Les deux autres régions de Donetsk et Lougansk seront elles annexées dans leur totalité, Moscou ayant reconnu la souveraineté de régimes séparatistes prorusses fin février, juste avant l'assaut russe contre l'Ukraine.

Selon le groupe de réflexion américain ISW (Institute for the Study of War), Moscou contrôle 72% de la superficie de la région de Zaporijjia.

11h15

Volodymyr Zelensky traite la Russie de "terroristes" et de "racaille sanguinaire" après la frappe à Zaporijjia

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est emporté vendredi contre la Russie, traitant ses dirigeants de "terroristes" et de "racaille sanguinaire" après une frappe sur une colonne de civils à Zaporijjia, qui a fait au moins 25 morts et 50 blessés.

"Seuls des terroristes complets peuvent faire ça et ne devraient pas avoir leur place dans le monde civilisé", a indiqué Volodymyr Zelensky sur Telegram, avant de lancer: "Racaille sanguinaire! Vous répondrez certainement pour chaque vie ukrainienne perdue!". Les autorités prorusses accusent en retour Kiev pour cette frappe meurtrière.

11h00

Les forces russes "partiellement encerclées" à Lyman

Les forces russes sont "partiellement encerclées" dans la ville de Lyman, important noeud ferroviaire dans l'Est de l'Ukraine, a reconnu vendredi un haut responsable séparatiste, le jour de l'annexion prévue par Moscou de quatre régions ukrainiennes.

"A l'heure actuelle, Lyman est partiellement encerclée. La route de Svatové est sous notre contrôle, mais sous le feu périodiquement", a indiqué sur Telegram Denis Pouchiline, à la tête du bastion séparatiste de Donetsk.

Il a reconnu que les villages de Iampil et Drobychevé, proches de Lyman, "ne sont pas sous le contrôle total" de Moscou, qualifiant la situation "d'inquiétante".

10h00

L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement d'avoir tué 25 civils dans une frappe

L'Ukraine et les forces russes se sont accusées vendredi d'une frappe sur une colonne de voitures de civils à un point de passage entre la zone ukrainienne et la zone occupée de la région de Zaporijjia, dans le sud du pays, qui a fait 25 morts.

"L'ennemi a lancé une attaque à la roquette contre un convoi humanitaire de civils, les gens faisaient la queue pour se rendre dans la zone temporairement occupée, aller à la rencontre de proches, recevoir de l'aide", a indiqué sur Telegram le gouverneur régional ukrainien, Oleksandre Staroukh. "Il y a 23 morts et 28 blessés, tous des civils, des locaux, brûlez en enfer maudits Russes", a-t-il lancé.

Démenti russe

Un représentant de l'occupation russe a lui accusé les forces ukrainiennes d'avoir tiré sur ces véhicules pour empêcher ces civils de rejoindre la zone occupée.

Les forces ukrainiennes "ont frappé nos gens, qui faisaient la queue", a accusé sur Telegram un responsable de l'occupation régionale, Vladimir Rogov, faisant également état de 23 morts.

08h30

Le défi du recrutement en Ukraine

En Russie, la mobilisation partielle décrétée par Vladimir Poutine a fait entrer la guerre de plain-pied dans les foyers du pays. Mais côté ukrainien aussi, il a fallu faire des choix face à l'invasion, et recruter de nombreux jeunes qui ne souhaitaient surtout pas s'enrôler.

Depuis le début de l'offensive russe, les autorités ukrainiennes ont souhaité donner une image bien différente de celle des forces russes, en disant notamment faire tout leur possible pour limiter les pertes humaines au sein de leur armée.

Mais face au déséquilibre démographique de départ, et au nombre de soldats professionnels mobilisables, il a fallu faire des choix drastiques. Dès le premier jour du conflit, la mobilisation générale a ainsi été décrétée, avec interdiction pour les hommes âgés de 18 à 60 ans de quitter le territoire national.

Au début de la guerre, des milliers d'Ukrainiens se sont portés volontaires, mais ce n'est toujours pas suffisant et Kiev continue à manquer de bras pour prendre les armes.

>> Le reportage de Maurine Mercier en Ukraine :

Des recrues ukrainiennes participent à un entraînement en Angleterre le 15 août 2022. [Keystone - AP Photo/Frank Augstein]Keystone - AP Photo/Frank Augstein
Face au manque de soldats, l’Ukraine mobilise des jeunes qui ne veulent pas se battre / La Matinale / 5 min. / le 30 septembre 2022

>> Lire aussi : En Ukraine, l'armée recrute jusque dans les supermarchés

06h30

Le Conseil de sécurité de l'ONU votera sur une résolution condamnant les "référendums"

Le Conseil de sécurité de l'ONU votera ce vendredi sur une résolution condamnant les "référendums" d'annexion de plusieurs régions ukrainiennes. Le texte n'a aucune chance d'être adopté en raison du droit de veto russe.

La réunion doit avoir lieu à 15h00 (21h00 en Suisse), avant une autre discussion prévue sur les fuites découvertes sur les gazoducs Nord Stream en mer Baltique, a précisé la présidence française du Conseil. Mardi, lors d'une première réunion du Conseil sur ces "référendums" dénoncés comme des "parodies" par l'Occident, les Etats-Unis avaient annoncé qu'ils allaient mettre sur la table, avec l'Albanie, une telle résolution.

Le but de la démarche est de "condamner les simulacres de référendums, appeler les Etats membres à ne pas reconnaître tout statut modifié de l'Ukraine et obliger la Russie à retirer ses troupes d'Ukraine", avait déclaré l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield. Et si la Russie utilise son droit de veto "pour se protéger", "alors nous nous tournerons vers l'Assemblée générale pour envoyer un message sans ambiguïté à Moscou", avait-elle ajouté.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie