Washington annonce une nouvelle aide militaire de 270 millions de dollars à l'Ukraine
- Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle tranche d'aide militaire à l'Ukraine à hauteur de 270 millions de dollars, comprenant notamment quatre nouveaux systèmes d'artillerie de précision Himars.
- Le gouvernement d'Olaf Scholz va injecter des milliards d'euros pour sauver l'un des géants allemands de l'énergie, Uniper, asphyxié par les coupures de gaz russe. Il promet un bouclier tarifaire aux ménages frappés par la crise énergétique.
- La Russie et l'Ukraine ont signé avec la Turquie et l'ONU deux accords séparés, mais identiques, sur la reprise des exportations de céréales et de produits agricoles via la mer Noire. Kiev ne voulait en effet pas signer le texte directement avec Moscou.
- Les autorités des deux territoires séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont vendredi annoncé avoir bloqué le moteur de recherche Google, l'accusant de "promouvoir" la violence contre les Russes.
- L'armée russe se livre à la torture, aux détentions illégales et aux disparitions forcées de civils dans les zones sous leur contrôle dans le sud de l'Ukraine en guerre, accuse l'ONG Human Rights Watch.
La crise céréalière en Ukraine, un "signal d'alarme" pour l'Afrique
La crise ukrainienne est un "signal d'alarme" qui devrait inciter l'Afrique à devenir autonome dans la production de céréales et d'engrais, a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
"Voulons-nous continuer pendant des années à dépendre de cette partie du monde pour nos céréales et nos engrais?" a demandé le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à Pretoria lors d'une visite officielle du président ivoirien Alassane Ouattara.
"Ou devrions-nous dire que ce conflit est un signal d'alarme comme le Covid est devenu un signal d'alarme pour beaucoup d'entre nous sur le continent africain pour commencer à produire nos propres vaccins?", a-t-il ajouté, insistant sur le fait que les pays africains doivent accélérer leur production agroalimentaire afin de réduire les importations.
20h05
Washington annonce une nouvelle aide militaire de 270 millions de dollars à l'Ukraine
Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle tranche d'aide militaire à l'Ukraine à hauteur de 270 millions de dollars, comprenant notamment quatre nouveaux systèmes d'artillerie de précision Himars.
Washington aura ainsi fourni à Kiev un total de 20 unités de ces lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers après cette nouvelle livraison, qui inclura aussi jusqu'à 500 drones kamikazes Phoenix Ghost, a précisé John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche sur les questions stratégiques.
19h00
Les prix mondiaux du blé devraient diminuer
L’accord sur la reprise des exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire va "impulser une certaine confiance", explique dans Forum Thierry Pouch, le responsable des études économiques du réseau des Chambres d'agriculture de France. Selon lui, il faut s’attendre à voir le prix du blé diminuer dans les prochains jours ou prochaines semaines. Un repli des tarifs avait toutefois déjà été amorcé, en raison d’une offre meilleure que prévu et d’une demande "qui commençait à plafonner, du fait du coût que cela représentait pour un certain nombre de pays". Ainsi, le prix "était passé de 400-420 euros la tonne à 360 aujourd’hui", précise-t-il.
Capacités navales en berne?
Il note également que "l’application de cet accord va prendre du temps, pour des raisons logistiques et opérationnelles". En effet, "le port d’Odessa peut accueillir des navires de grande envergure pouvant charger 65'000 tonnes", décrit Thierry Pouch. "La question se pose de savoir si l’Ukraine en dispose. A-t-elle suffisamment de navires pour pouvoir exporter les 20-25 millions de tonnes de grains qu’elle avait stockés depuis le début du conflit?", se demande-t-il.
Gros exportateur
Thierry Pouch rappelle que l’Ukraine compte pour 10% des exportations mondiales de blé et exportait avant la guerre essentiellement vers le Liban, la Tunisie, un peu la Turquie, l’Egypte et certains pays d’Afrique sub-saharienne, comme la Somalie, à hauteur de 70% de l’approvisionnement de ce pays. L’accord est donc "une ouverture qui va permettre de desserrer les contraintes d’approvisionnement qui pesaient sur ces pays jusqu’à présent", affirme-t-il.
17h55
La Pologne va acquérir des chars et avions sud-coréens
La Pologne signera la semaine prochaine un contrat d'acquisition à la Corée du Sud de 180 chars de combat K2, d'un nombre indéfini d'obusiers K9 et de 48 avions de chasse FA-50.
"Nous sommes conscients des défis de la Pologne soulevés par la guerre en Ukraine et la politique agressive de Poutine (...). Notre but est d'effrayer l'agresseur et de renforcer l'armée polonaise autant que possible", a expliqué le ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak.
"Nous soutenons l'Ukraine, car elle combat pour nous, mais nous devons également renforcer nos propres capacités de défense", a-t-il ajouté.
17h00
L'Allemagne vole au secours de son géant gazier
Le gouvernement d'Olaf Scholz va injecter des milliards d'euros pour sauver l'un des géants allemands de l'énergie, Uniper, asphyxié par les coupures de gaz russe, et promet un bouclier tarifaire aux ménages frappés par la crise énergétique.
"Uniper est une entreprise d'une importance capitale" pour le pays, a déclaré le chancelier pour justifier cette nouvelle intervention massive de l'Etat qui va débourser jusqu'à 15 milliards d'euros.
Principales mesures du plan de sauvetage: l'entrée de l'État au capital du groupe à hauteur de 30% et une émission d'obligations convertibles en actions pour un montant pouvant atteindre 7,7 milliards d'euros.
Pour éviter la faillite, en attendant que ces fonds soient disponibles, Uniper voit sa facilité de crédit passer de 2 à 9 milliards d'euros via la banque publique KfW.
16h20
Conclusion de l'accord sur la reprise des exportations de céréales
L'Ukraine et la Russie ont fini par signer, avec la Turquie et l'ONU, l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes en mer Noire, lors d'une cérémonie inédite entre pays en guerre.
Kiev et Moscou ont signé deux textes identiques mais séparés, à la demande de l'Ukraine qui refusait de parapher tout document avec la Russie.
Les quatre délégations se sont retrouvées dans l'enceinte du palais de Dolmabahçe, sur le Bosphore, à Istanbul, en présence du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, du président turc Recep Tayyip Erdogan ainsi que des ministres turc et russe de la Défense et du ministre ukrainien des Infrastructures.
La cérémonie s'est déroulée sous les drapeaux des protagonistes, ceux de la Russie et de l'Ukraine soigneusement séparés par les bannières bleue de l'ONU et rouge de la Turquie, qui s'offre en médiatrice depuis le début de l'invasion russe, le 24 février.
Des "couloirs sécurisés"
Cet accord, âprement négocié depuis avril sous l'impulsion d'Antonio Guterres, arrivé d'urgence à Istanbul jeudi soir, va soulager les pays dépendants des marchés russe et ukrainien - 30% du commerce mondial du blé à eux deux.
Aux termes de cet accord, des "couloirs sécurisés" permettront la circulation des navires marchands en mer Noire, que "les deux parties se sont engagées à ne pas attaquer", a précisé un responsable des Nations unies ayant requis l'anonymat.
Les négociateurs ont renoncé à nettoyer la mer Noire des mines - principalement posées par les Ukrainiens pour protéger leurs côtes: "Déminer aurait pris trop de temps", a justifié l'ONU, qui a précisé que des "pilotes ukrainiens" ouvriraient la voie aux cargos dans les eaux territoriales.
Valable 120 jours
L'Ukraine a suggéré que ses exportations commencent à partir de trois ports - Odessa, Pivdenny et Tchornomorsk - et espère pouvoir accroître leur nombre à l'avenir.
L'accord sera valable pendant "120 jours", soit quatre mois, le temps de sortir les quelque 25 millions de tonnes entassées dans les silos d'Ukraine alors qu'une nouvelle récolte approche.
14h50
Une élue russe poursuivie pour un tweet sur les soldats tués en Ukraine
Les autorités russes ont ouvert une enquête contre une élue d'opposition en Sibérie, Khelga Pirogova, accusée de "diffusion de fausses informations" après avoir critiqué l'organisation de funérailles opulentes pour des soldats tués en Ukraine.
Dans un communiqué, le Comité d'enquête russe, chargé des principales affaires criminelles, a indiqué qu'elle était poursuivie pour "diffusion publique d'informations fausses sur l'utilisation des forces armées".
Selon l'article du code pénal invoqué, elle risque trois ans de prison. Elle a été brièvement détenue et interrogée jeudi au commissariat central de Novossibirsk.
Le 15 juillet, la jeune opposante avait réagi sur Twitter à un article du média indépendant Mediazona évoquant des funérailles fastueuses organisées pour des volontaires russes tués lors du conflit en Ukraine.
"Ces funérailles luxueuses sont organisées pour rien", avait-elle écrit, ajoutant vouloir "ressusciter" ces volontaires tués, "les baffer et les renvoyer dans leurs tombes".
Face au scandale suscité par ces déclarations, reprises dans des médias pro-Kremlin qui ont appelé à la punir, Khelga Pirogova a depuis effacé ce tweet. Dans un message sur Facebook, elle a reconnu que sa réaction avait été "trop émotive". Elle dit avoir été choquée que les autorités cherchent à compenser la douleur des proches de soldats tués, qui vivent "dans la pauvreté", avec de grandes funérailles.
14h15
Credit Suisse condamné à rembourser près de 10 millions en Russie
Un tribunal arbitral de Moscou a condamné Credit Suisse à rembourser la somme de 10 millions d'euros (9,7 millions de francs) à un institut financier. Conséquence probable des sanctions frappant la Russie après l'invasion de l'Ukraine, le numéro deux bancaire helvétique ne s'était pas acquitté dans les temps du montant dû.
Le tribunal a par ailleurs également interdit à l'établissement d'éventuelles ventes de ses sociétés russes.
13h20
Un accord séparé sur les céréales ukrainiennes à Istanbul
L'Ukraine ne signera l'accord très attendu sur le déblocage des exportations de céréales qu'avec l'ONU et la Turquie, a annoncé un conseiller de la présidence ukrainienne. La Russie devrait signer un accord distinct.
"L'Ukraine ne signe aucun document avec la Russie. Nous signons un accord avec la Turquie et l'ONU et prenons des engagements envers eux. La Russie signe un accord miroir avec la Turquie et l'ONU", a indiqué sur Twitter Mikhaïlo Podoliak.
L'Ukraine et la Russie sont parvenues à s'entendre sur l'exportation de céréales ukrainiennes. L'accord doit être signé à 15h30 (heure suisse) à Istanbul, dans l'ancien palais des sultans de Dolmabahçe, en présence du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, des ministres turc et russe de la Défense et du ministre ukrainien chargé des Infrastructures.
A quelques heures de la cérémonie, le Kremlin a jugé "très important" de permettre l'exportation des céréales bloquées dans les ports ukrainiens.
12h25
Le taux directeur de la banque centrale russe en forte baisse
La banque centrale russe a fortement abaissé son taux directeur, le ramenant de 9,5% à 8%. L'établissement justifie cette réduction, plus importante que prévue par les marchés, par le ralentissement de l'inflation.
Après cette réduction de 150 points de base, le taux directeur de la banque centrale russe est désormais inférieur à ce qu'il était avant le lancement de l'offensive de Moscou contre l'Ukraine, fin février.
11h30
Concerts de compositeurs ukrainiens à Moudon, Berne et Lucerne
Le Latenz ensemble organise une série de concerts en faveur de l’Ukraine à 19h à la Caserne de Moudon vendredi, ainsi que samedi à Berne et dimanche à Lucerne. En création mondiale, l'ensemble spécialisé dans la musique contemporaine et expérimentale a commandé des pièces nouvelles à des artistes ukrainiens.
Cette série de concerts à but caritatif permettra de lever des fonds pour l'Ukrainian Classical Musicians Support Fund.
Les territoires séparatistes prorusses bloquent Google
Les autorités des deux territoires séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont annoncé avoir bloqué le moteur de recherche Google, l'accusant de "promouvoir" la violence contre les Russes.
Google "fait la promotion du terrorisme et de la violence contre tous les Russes, en particulier la population du Donbass (...) Nous avons décidé de bloquer Google sur le territoire" de la région de Donetsk, a déclaré le dirigeant séparatiste Denis Pouchiline.
"Si Google cesse de poursuivre sa politique criminelle et se conforme de nouveau à la loi, à la morale et au bon sens, alors il n'y aura aucun obstacle à ses opérations", a-t-il ajouté.
La veille, le dirigeant de la région séparatiste de Lougansk, Leonid Passetchnik, avait annoncé avoir pris cette même mesure.
"La guerre, ce ne sont pas seulement des missiles qui pleuvent sur nos villes, mais aussi une nuée de fausses informations que l'Ukraine nous envoie. Hélas, Google est devenu leur arme principale", avait-il accusé.
"Nous pouvons nous passer de Google. S'ils s'améliorent, s'ils commencent à respecter les gens, alors nous envisagerons de rétablir" le moteur de recherche, avait-il ajouté.
10h05
HRW accuse Moscou de tortures dans le sud de l'Ukraine
L'armée russe se livre à la torture, aux détentions illégales et aux disparitions forcées de civils dans les zones sous leur contrôle dans le sud de l'Ukraine en guerre, accuse l'ONG Human Rights Watch.
"Les forces russes ont transformé les zones occupées du sud de l'Ukraine en un abîme de peur et d'anarchie sauvage", affirme Ioulia Gorbounova, citée dans un communiqué de l'organisation.
Cette chercheuse sur l'Ukraine chez HRW dénonce "la torture, les traitements inhumains, ainsi que les détentions arbitraires et la séquestration de civils" dans les régions de Kherson et de Zaporijjia, partiellement contrôlées par l'armée russe, tout en exhortant les autorités russes à "mettre fin immédiatement à ces abus".
L'ONG précise avoir interrogé plus de 70 Ukrainiens ayant décrit plus de 40 cas d'abus et documenté la torture de trois membres de la défense territoriale ukrainienne, qui ont été fait prisonniers de guerre et dont deux sont morts.
07h35
Espagne et Portugal vent debout contre les objectifs énergétiques de l'UE
L'Espagne, le Portugal et la Grèce s'opposent aux objectifs de réduction de la consommation de gaz de 15% annoncées mercredi par la Commission européenne.
Madrid et Lisbonne, qui dépendent très peu du gaz russe, estiment avoir déjà fait leur part. Les deux pays ont par ailleurs beaucoup investi dans les énergies renouvelables, qui produisent plus de 40% de leur électricité.
Et la ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, n’a pas mâché ses mots: pas question que la population subisse des coupures de gaz ou d’électricité, a-t-elle dit. Le gouvernement espagnol estime que les mesures proposées ne sont ni justes ni efficaces.
06h50
Pourquoi l'UE va peiner à remplir ses cuves de gaz avant l'hiver
Alors que le gazoduc Nord Stream I a été remis en service, l'Union européenne envisage de remplir à ras bord les 170 cuves souterraines de gaz dont elle dispose avant l'hiver prochain.
Mais pour le géoéconomiste des énergies Laurent Horvath (fondateur du site 2000watts.org), c'est une fausse bonne idée.
"Il faut savoir que les cuves de gaz sont un peu comme un bidon avec un grand trou au fond: il faut sans arrêt le remplir sinon il se vide", a-t-il expliqué dans La Matinale de la RTS. "Et durant l'hiver, il se vide en deux ou trois mois. Cela veut dire que, même si les stocks sont pleins au mois de novembre, il faudra les remplir d'ici le mois de janvier".
06h30
Sergueï Lavrov attendu au Caire après le sommet de Téhéran
Le ministre russe des Affaires étrangères s'adressera dimanche à la Ligue arabe au Caire, a annoncé l'organisation. Cette visite fait suite à un sommet entre dirigeants russe, turc et iranien à Téhéran.
Dans la capitale égyptienne, Sergueï Lavrov rencontrera Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, ainsi que les représentants des 22 Etats membres.