Banner Ukraine du 24 octobre 2022.
Publié Modifié

Moscou réitère ses accusations de "bombe sale" à l'encontre de Kiev

- La Russie a affirmé lundi que l'Ukraine était entrée "dans la phase finale" de la fabrication de sa "bombe sale", une affirmation que Moscou brandit depuis dimanche et qui est fermement rejetée par Kiev et ses alliés occidentaux.

- "Personne ne serait dupe" si Moscou faisait escalader le conflit en Ukraine en prenant prétexte de l'emploi par Kiev d'une telle "bombe sale" évoqué par le gouvernement russe, ont de leur côté réagi la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

- L'armée ukrainienne a annoncé avoir chassé les forces russes de quatre villages dans le nord-est du pays, où une contre-offensive lui avait déjà permis de reprendre des milliers de kilomètres carrés de territoire en septembre.

- Le gouvernement installé par Moscou dans la région ukrainienne de Kherson a annoncé la création d'une milice locale, ajoutant que tous les hommes restés dans la ville pouvaient s'y joindre.

- L'Iran a rejeté de son côté les allégations des Etats-Unis selon lesquelles des militaires iraniens étaient déployés en Crimée pour aider la Russie à mener des attaques de drones en Ukraine. Le chef de la diplomatie iranienne a par ailleurs affirmé que son pays ne resterait pas "indifférent" s'il était prouvé que ses drones ont été utilisés par la Russie.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de mardi

>> Suivez dans le détail les événements de la journée de mardi : Reconstruire l'Ukraine est la "mission d'une génération, qui doit commencer maintenant"

23h40

Accusation de bombe sale: l'AIEA viendra sur place

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a annoncé lundi avoir échangé avec le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, au sujet de la "bombe sale" que Kiev voudrait utiliser selon Moscou.

Il a "officiellement invité l'AIEA à envoyer d'urgence des experts" dans ces structures où la Russie "prétend trompeusement" que l'Ukraine développe une "bombe sale". Rafael Grossi "a accepté", selon Dmytro Kouleba.

23h00

Kiev accuse Moscou de retarder 165 navires transportant des céréales

L'Ukraine a accusé lundi la Russie de retarder délibérément plus de 165 navires destinés au transport de céréales en prolongeant les inspections menées conformément à un accord conclu sur ces livraisons cruciales pour de nombreux pays d'Afrique et d'Asie.

"Depuis le 14 octobre 2022, les inspecteurs russes assignés au Centre de coordination conjoint d'Istanbul prolongent significativement l'inspection des navires se dirigeant vers les ports ukrainiens pour recevoir des céréales ou qui ont déjà été chargés et qui sont en route pour leur destination finale", a déploré le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué.

"En conséquence, plus de 165 navires sont bloqués dans une file d'attente près du détroit du Bosphore, et ce nombre continue d'augmenter chaque jour", a-t-il ajouté, dénonçant des retards "politiquement motivés".

22h30

Les Etats-Unis avertissent la Russie sur le recours à une "bombe sale"

L'utilisation d'une "bombe sale" ou de toute arme nucléaire dans le cadre du conflit en Ukraine exposerait la Russie à des "conséquences", a déclaré lundi le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price.

Les Etats-Unis et leurs alliés accusent le président russe Vladimir Poutine de préparer les esprits à une nouvelle aggravation de la guerre en Ukraine en avançant comme prétexte que Kiev serait sur le point de recourir à une "bombe sale", une arme composée d'explosifs conventionnels et de matériaux radioactifs.

Pas d'ajustement de la posture nucléaire américaine

Ned Price n'a pas précisé quelles seraient les "conséquences", ni si elles changeraient de nature en fonction de l'arme utilisée par la Russie.

Le porte-parole du département d'Etat a déclaré que les Etats-Unis ne disposaient d'aucune indication montrant que la Russie se préparerait à utiliser une arme nucléaire, mais que les propos des responsables russes accusant l'Ukraine de vouloir recourir à une "bombe sale" suscitaient l'inquiétude.

Les Etats-Unis ne voient cependant aucune raison d'ajuster leur propre posture nucléaire, a-t-il dit.

21h50

L'Iran ne restera pas "indifférent" si Moscou utilise ses drones

Le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a affirmé que son pays ne resterait pas "indifférent" s'il était prouvé que la Russie utilise des drones de fabrication iranienne en Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que la Russie avait commandé "environ 2000 Shaheds iraniens", des drones kamikazes.

Livraison de drones démentie

"Dans la guerre en Ukraine (...) nous sommes contre armer aussi bien la Russie que l'Ukraine", a indiqué Hossein Amir-Abdollahian dans des déclarations vidéo publiées par les médias locaux.

"Nous n'avons fourni à la Russie ni armes ni drones à utiliser dans la guerre contre l'Ukraine", a-t-il ajouté répétant de précédents démentis, tout en reconnaissant une coopération de défense entre Téhéran et Moscou.

Un membre du Corps des gardiens de la révolution islamique pose devant un drone Shahed-171, lors du jubilé des 40 ans de la révolution, à Téhéran, en février 2019. [AFP - Morteza Nikoubazl/NurPhoto]
Un membre du Corps des gardiens de la révolution islamique pose devant un drone Shahed-171, lors du jubilé des 40 ans de la révolution, à Téhéran, en février 2019. [AFP - Morteza Nikoubazl/NurPhoto]

Demande de pourparlers

Le ministre iranien a réaffirmé la volonté de son pays de tenir des pourparlers directs avec l'Ukraine à ce sujet, soulignant avoir transmis un message en ce sens au chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell.

"J'ai dit à M. Borrell que s'il devenait clair pour nous que la Russie a utilisé des drones iraniens contre l'Ukraine, nous ne serons certainement pas indifférents à cette question", a-t-il affirmé.

21h40

Les Ukrainiens se mobilisent pour contrer les drones russes

Les forces armées russes utilisent de plus en plus de drones, notamment des Shahed de fabrication iranienne. Moins puissants que des missiles, leur effet est avant tout psychologique: terroriser la population. Mais les Ukrainiens ne restent pas les bras croisés face à cette arme.

Dans un lieu tenu secret d’Odessa, port majeur du sud de l'Ukraine, des ingénieurs de la société civile ont travaillé de concert avec l'armée au développement d'une application pour anticiper les attaques aériennes.

"Si je vois un drone ou un missile voler, je prends mon téléphone, je le pointe dans sa direction et j’appuie sur ce bouton", explique Gennady Suldin, coordinateur des volontaires de Technary. "Il suffit ensuite de quelques secondes pour que la défense aérienne reçoive l’information. Elle pourra alors déclencher immédiatement une riposte."

Disponible depuis quelques jours, l’application a déjà été téléchargée par plus de 120'000 personnes. L’état-major ukrainien espère que les utilisateurs se compteront en millions.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Depuis un mois, l’armée russe multiplie ses attaques de drones. Pour y faire face la société ukrainienne se mobilise.
Depuis un mois, l’armée russe multiplie ses attaques de drones. Pour y faire face la société ukrainienne se mobilise. / 19h30 / 2 min. / le 24 octobre 2022

Le drone comme moyen d'offensive

Les soldats ukrainiens se préparent également à contre-attaquer avec ces engins. "On apprend à nos étudiants comment faire voler des drones commerciaux en période de guerre, comment les utiliser pour corriger des tirs d’artillerie par exemple, parce qu’avant tout, le drone est un espion", indique Sergiy Cheznoivanenko, un ancien formateur de pilotes de drones civils qui instruit désormais des militaires. Il leur apprend aussi à utiliser ces appareils pour larguer des bombes.

>> Écouter aussi les explications d'Antoine Silacci dans le 19h30 :

Frappes de drones en Ukraine : les explications d'Antoine Silacci
Frappes de drones en Ukraine : les explications d'Antoine Silacci / 19h30 / 1 min. / le 24 octobre 2022

19h50

L'Otan rejette les "fausses allégations" russes à propos de la "bombe sale"

L'Otan rejette "les fausses allégations" de la Russie qui accuse l'Ukraine de préparer le recours à une "bombe sale", a déclaré sur Twitter le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg, soulignant que Moscou ne devait pas utiliser ce "prétexte" pour une "escalade".

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg. [REUTERS - Yves Herman]
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg. [REUTERS - Yves Herman]

Jens Stoltenberg a fait cette déclaration après s'être entretenu avec le chef du Pentagone Lloyd Austin et le ministre britannique de la Défense Ben Wallace.

18h45

Washington n'a "aucune indication" que la Russie ait décidé d'user d'armes nucléaires

Les Etats-Unis n'ont "toujours aucune indication" que la Russie ait décidé de faire usage d'armes "nucléaires, chimiques ou biologiques", a déclaré sous couvert d'anonymat un haut responsable militaire américain.

A la question de savoir si cela incluait la décision de faire usage d'une "bombe sale", le haut responsable militaire a répondu "oui".

"Bien sûr, nous continuons à surveiller de près et nous laissons les lignes de communication ouvertes avec nos alliés et partenaires, les Ukrainiens et les Russes", a-t-il poursuivi.

18h30

L'Afrique n'est "pas contre l'Ukraine", assure le président de l'Union africaine

Le président de l'Union africaine Macky Sall a assuré que l'Afrique n'était "pas contre l'Ukraine", pays "agressé". Il a expliqué le refus de nombreux pays africains de prendre parti dans la crise comme une réaction à l'indifférence internationale face aux agressions visant le continent.

Le président du Sénégal et de l'Union africaine Macky Sall en juillet 2022. [REUTERS - FRANCIS KOKOROKO]
Le président du Sénégal et de l'Union africaine Macky Sall en juillet 2022. [REUTERS - FRANCIS KOKOROKO]

"Il ne faut pas qu'on ait l'impression que les Africains sont insensibles à la situation de l'Ukraine. Ce n'est pas ça du tout", a déclaré le chef de l'Etat sénégalais lors de la 8 édition du Forum international de Dakar, une conférence de dirigeants et d'experts sur la sécurité en Afrique.

"Mais les Africains disent qu'au même moment où l'Ukraine est en guerre, est envahie, est agressée, l'Afrique est agressée en permanence par le terrorisme", a-t-il dit. Il a aussi cité l'absence de solidarité internationale face à la crise économique qui éprouve le continent et face aux maladies.

>> Lire aussi : Pourquoi l'Afrique a de la peine à se positionner face à la guerre en Europe

18h25

L'Ukraine annonce une avancée dans quatre villages du nord-est

L'armée ukrainienne a annoncé avoir chassé les forces russes de quatre villages dans le nord-est du pays, où une contre-offensive lui avait déjà permis de reprendre des milliers de kilomètres carrés de territoire en septembre.

"Grâce à des opération réussies, nos troupes ont repoussé l'ennemi hors des localités de Karmazynivka, Myasojarivka et Nevské dans la région de Lougansk et de Novosadové dans la région de Donetsk", des localités situées à proximité les unes des autres, a indiqué sur Facebook l'état-major ukrainien.

18h20

Le chef de l'état-major russe parle à ses homologues américain et britannique

Le chef de l'état-major de l'armée russe Valéri Guerassimov s'est entretenu lundi avec ses homologues américain, le général Mark Milley, et britannique, l'amiral Tony Radakin, au sujet de la "bombe sale".

Les généraux Guerassimov et Milley ont eu "une conversation téléphonique" au cours de laquelle ils ont évoqué "l'utilisation éventuelle d'une 'bombe sale' par l'Ukraine", a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

C'est la première fois que les chefs d'état-major des armées russe et américaine ont discuté du conflit en Ukraine depuis le 19 mai.

Échange russo-britannique

Plus tôt lundi, Valéri Guerassimov s'était entretenu avec son homologue britannique, l'amiral Tony Radakin, là aussi dans un rare échange entre les deux hommes.

Le ministère russe de la Défense a diffusé dans la foulée un bref communiqué, expliquant aussi que les deux chefs d'état-major avaient évoqué la "bombe sale". Selon le ministère britannique de la Défense, la conversation a eu lieu "à la demande" de la partie russe.

Rejet des accusations russes

Au cours de cet entretien, Tony Radakin "a rejeté les allégations de la Russie selon lesquelles l'Ukraine prévoyait des actions pour aggraver le conflit", a-t-on assuré de même source.

Les deux hommes "ont convenu de l'importance de maintenir des canaux de communication ouverts entre le Royaume-Uni et la Russie pour gérer le risque d'erreur de calcul et faciliter la désescalade", a toutefois noté le ministère britannique de la Défense.

17h20

La "bombe sale", un engin qui dissémine poussières radioactives et peur

La "bombe sale" que Moscou accuse l'Ukraine de vouloir faire exploser sur son propre sol n'est pas une bombe nucléaire. Il s'agit d'une bombe conventionnelle entourée de matériaux radioactifs destinés à être disséminés sous forme de poussière au moment de l'explosion.

Ce type d'engin n'est pas considéré comme une arme atomique, dont l'explosion résulte de la fission (bombe A) ou de la fusion (bombe H) nucléaires et provoque d'immenses destructions dans un vaste rayon.

Beaucoup moins complexe à confectionner, la "bombe sale" n'est pas une arme de destruction massive mais une "arme de perturbation massive qui vise principalement à contaminer et faire peur", résume la Commission de régulation nucléaire américaine (U.S NRC).

>> Lire : La "bombe sale", un engin qui dissémine poussières radioactives et peur

17h15

La Finlande pourrait interdire les transactions immobilières russes

Antti Kaikkonen, le ministre finlandais de la Défense, a expliqué lundi que son pays étudiait "la nécessité et la possibilité" de "l'interdiction totale" des transactions immobilières russes, dans un contexte de tensions croissantes après l'invasion de l'Ukraine.

Le gouvernement finlandais avait déjà proposé la semaine dernière un projet de loi visant à restreindre les transactions immobilières pour les étrangers qui pourraient menacer la "sécurité nationale".

Les médias finlandais ont évoqué la semaine dernière une transaction dans laquelle un citoyen russe cherchait à acheter une vieille maison de retraite avec une centaine de chambres à proximité de la garnison de Niinisalo dans le sud-ouest du pays.

Les services de sécurité et de renseignement finlandais (Supo) ont averti que des propriétaires agissant pour le compte d'un État étranger pourraient permettre que leurs biens soient utilisés pour abriter des troupes étrangères.

17h00

Volodymyr Zelensky blâme la neutralité d'Israël

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a critiqué lundi la neutralité observée par Israël depuis l'invasion de son pays par la Russie. Cette posture a permis selon lui une "alliance" entre Moscou et Téhéran avec notamment la livraison de drones iraniens à l'armée russe.

"Cette alliance n'aurait tout simplement pas existé si vos politiciens avaient pris une décision à l'époque. La décision que nous demandions", a déclaré Volodymyr Zelensky dans une intervention lors d'une conférence organisée par le quotidien israélien Haaretz, en référence au soutien d'Israël face à la Russie, que Kiev a demandé à plusieurs reprises.

Selon lui, le rapprochement entre Moscou et Téhéran a été possible suite à "la décision (israélienne) de ne pas déranger le Kremlin" dès 2014 après l'annexion de la Crimée par la Russie, de façon selon lui à préserver les bonnes relations diplomatiques entre les deux pays.

16h25

Pourquoi l'Afrique a de la peine à se positionner

Depuis l'invasion de l'Ukraine en février dernier, de nombreux pays africains se sont refusés à prendre parti pour l'un des deux camps. Cette prudence, parfois interprétée comme un soutien à la Russie, s'explique notamment par le passé colonial et une grande désillusion vis-à-vis de l'Occident.

Face à la guerre en Europe, certains pays ont choisi une forme de neutralité en attendant de voir l’évolution de la situation. C’est le cas notamment de beaucoup d'Etats africains.

"La position des Etats africains traduit une sourde colère, une grande désillusion, à l'encontre de l'Occident", explique Jean-François Bayart dans l'émission Tout un monde. "Le sentiment général, tant chez les gouvernements que dans les opinions publiques africaines, est que les Européens pratiquent un 'deux poids, deux mesures' et qu'ils sont étrangement silencieux devant des conflits et éventuellement des guerres d'occupation en Afrique", poursuit ce professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève.

>> L'éclairage de Tout un monde :

Manifestation de soutien à la Russie à Bamako, au Mali, le 22.09.2022. [EPA/Keystone - hadama Diakité]EPA/Keystone - hadama Diakité
L'opportunité géopolitique de la guerre en Ukraine pour des pays d'Afrique / Tout un monde / 7 min. / le 24 octobre 2022

>> Plus de détails : Pourquoi l'Afrique a de la peine à se positionner face à la guerre en Europe

16h10

Une responsable de l'Onu demande des mesures urgentes sur les exportations ukrainiennes

Une porte-parole de l'Onu a déclaré lundi que des mesures "urgentes" étaient nécessaires pour permettre le passage de plus de 150 navires concernés par l'accord sur les exportations ukraniennes depuis les ports de la mer Noire, afin de rattraper le retard accumulé ces derniers mois.

Ces propos ont été tenus alors même que Kiev accuse la Russie de bloquer l'application complète de l'accord, négocié en juillet par les Nations unies et la Turquie, et qui doit être renouvelé le mois prochain. La Russie, qui a aussi fait état de ses propres griefs, a menacé de se retirer de l'accord.

Les navires transportant des céréales et d'autres denrées alimentaires à destination et en provenance des ports ukrainiens doivent être inspectés en Turquie par des équipes relevant d'un Centre commun de coordination (CCC) quadripartite.

La Russie retarde des cargos, accuse Kiev

L'Ukraine a, pour sa part, accusé lundi la Russie de retarder délibérément plus de 165 navires destinés au transport de céréales en prolongeant les inspections menées conformément à l'accord.

"Depuis le 14 octobre 2022, les inspecteurs russes assignés au Centre de coordination conjoint d'Istanbul prolongent significativement l'inspection des navires se dirigeant vers les ports ukrainiens pour recevoir des céréales ou qui ont déjà été chargés et qui sont en route pour leur destination finale", a déploré le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué.

14h00

L'UE assure que l'Ukraine ne fera pas dérailler sa trajectoire climatique

Plusieurs responsables européens ont affirmé que la guerre en Ukraine, qui a entraîné un recours accru au charbon et au gaz naturel liquéfié, ne ferait pas dérailler la trajectoire climatique de l'UE, en pleines négociations en amont de la COP27.

Les ministres de l'Environnement des Vingt-Sept sont réunis lundi pour décider d'un mandat unique de l'UE pour la COP27, à l'heure où la réduction drastique des livraisons de gaz russe a amené le continent à gonfler ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL), à décider de nouveaux projets d'infrastructures gazières (terminaux...), tout en recourant davantage au charbon.

"Flexibilité à court terme"

"Il faut une certaine flexibilité à court terme: certains pays augmentent à nouveau leur consommation de charbon et de gaz, c'est absolument temporaire et pour des raisons de sécurité énergétique", a plaidé la ministre espagnole de l'Energie Teresa Ribera à son arrivée au Luxembourg.

Dans le même temps, "nous accélérons notre conversion vers une Europe décarbonée, précisément pour gagner en sécurité et en stabilité", en réduisant la dépendance de l'UE aux hydrocarbures importés, a-t-elle fait valoir.

13h50

Moscou affirme que l'Ukraine est entrée "dans la phase finale" pour la fabrication de sa "bombe sale"

La Russie a affirmé que l'Ukraine était entrée "dans la phase finale" de la fabrication de sa "bombe sale", une affirmation que Moscou brandit depuis dimanche et qui est fermement rejetée par Kiev et ses alliés occidentaux.

"Selon les informations dont nous disposons, deux organisations ukrainiennes ont des instructions spécifiques pour fabriquer la soi-disant 'bombe sale'. Leur travail est entré dans la phase finale", a déclaré dans un communiqué le lieutenant-général Igor Kirillov, en charge au sein de l'armée russe des substances radioactives, des produits chimiques et biologiques.

"Provocation"

Selon lui, "le but de cette provocation est d'accuser la Russie d'utiliser des armes de destruction massive en Ukraine et de lancer ainsi une puissante campagne antirusse dans le monde", a-t-il accusé, estimant que Kiev voulait notamment "intimider la population locale et augmenter le flux de réfugiés à travers l'Europe".

"La détonation d'un engin explosif radioactif entraîner(ait) inévitablement la contamination de la zone sur une superficie pouvant atteindre plusieurs milliers de mètres carrés", a-t-il mis en garde.

Igor Kirillov a également accusé le Royaume-Uni d'entretenir "des contacts" avec Kiev "sur la question de l'obtention éventuelle des technologies (nécessaires) à la production d'armes nucléaires" par l'Ukraine.

12h30

Téhéran dément avoir déployé des militaires en Crimée

L'Iran a rejeté les allégations des Etats-Unis selon lesquelles des militaires iraniens étaient déployés en Crimée pour aider la Russie à mener des attaques de drones en Ukraine.

"Nous condamnons fermement ces allégations (...) qui visent à détourner l'attention de l'opinion publique sur le rôle destructif (des Etats-Unis) dans la guerre en Ukraine (...) en exportant massivement des armes et des équipements" vers Kiev, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Téhéran est accusé depuis plusieurs jours par les Occidentaux de fournir des drones kamikazes à la Russie, et la Maison Blanche a affirmé jeudi que des militaires iraniens se trouvaient en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014, pour aider les Russes au maniement de ces engins lancés contre des infrastructures énergétiques et des villes en Ukraine.

12h10

"Aucune envie" de Paris et Berlin de participer à une médiation, selon le Kremlin

Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ne manifestent "aucune envie" de participer à une médiation dans les négociations de paix sur le conflit en Ukraine, a dénoncé le Kremlin.

"En ce qui concerne messieurs Macron et Scholz, ces derniers temps, ils ne manifestent aucune envie d'être à l'écoute de la position de la partie russe et de participer à des efforts quelconques liés à la médiation", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Il a en même temps fait l'éloge de la "position d'Ankara, bien différente de celles de Paris et de Berlin".

"Ankara manifeste sa volonté de poursuivre les efforts de médiation" qui ont été "hautement appréciés" par le président russe Vladimir Poutine, a souligné Dmitri Peskov.

11h30

Un présentateur russe démis de ses fonctions pour avoir appelé à "brûler" des enfants ukrainiens

Un présentateur de la chaîne télévisée RT en Russie, Anton Krassovski, a été démis de ses fonctions pour avoir appelé ce week-end à "brûler" les enfants ukrainiens qui considéraient Moscou comme un occupant au temps de l'URSS.

Anton Krassovski, 47 ans, avait exhorté à "jeter" ces enfants "directement dans une rivière avec un courant fort" ou les "brûler dans une hutte".

Il répondait à une anecdote d'un invité sur son plateau qui lui racontait son voyage en Ukraine du temps de l'URSS dans les années 1980 et le sentiment de certains jeunes Ukrainiens de "souffrir de l'occupation" russe.

La patronne de RT en Russie, Margarita Simonian, a rapidement condamné ces propos dans la nuit de dimanche à lundi, les jugeant "sauvages" et "dégoûtants".

08h00

Les autorités russes à Kherson créent une milice locale

Le gouvernement installé par Moscou dans la région ukrainienne de Kherson a annoncé lundi la création d'une milice locale, ajoutant que tous les hommes restés dans la ville pouvaient s'y joindre.

Les autorités russes ont ordonné la semaine dernière l'évacuation des civils de Kherson, l'une des quatre régions ukrainiennes que la Russie a déclaré avoir annexées le mois dernier, alors même que les forces de Kiev ont réalisé d'importants progrès militaires.

07h00

"Personne ne serait dupe" en cas de "bombe sale" en Ukraine

"Personne ne serait dupe" si Moscou faisait escalader le conflit en Ukraine en prenant prétexte de l'emploi par Kiev d'une "bombe sale" évoqué par le gouvernement russe, ont affirmé lundi Paris, Londres et Washington.

Dans une déclaration conjointe, les trois ministres des Affaires étrangères "rejettent les allégations, à l'évidence fausses, de la Russie selon lesquelles l'Ukraine se prépare à utiliser une bombe sale sur son propre territoire. Personne ne serait dupe d'une tentative d'utiliser cette allégation comme prétexte à une escalade".

Dans des entretiens téléphoniques avec plusieurs de ses homologues, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, s'est entretenu dimanche avec ses homologues américain, français, britannique et turc du conflit en Ukraine.

Au cours de ces échanges d'une intensité inédite en un seul jour pour Sergueï Choïgou depuis le début de l'offensive russe en Ukraine le 24 février, il a fait part à la plupart de ses interlocuteurs de "ses préoccupations liées à d'éventuelles provocations de la part de l'Ukraine avec recours à une 'bombe sale'", selon son ministère.

Des soldats ukrainiens tirent sur des positions russes, le 23 octobre 2022 dans la région de Donetsk. [AP/Keystone]
Des soldats ukrainiens tirent sur des positions russes, le 23 octobre 2022 dans la région de Donetsk. [AP/Keystone]

Les Ukrainiens et les Occidentaux y voient la menace des préparatifs d'une attaque sous faux drapeau, suspectant la Russie d'être prête à faire exploser elle-même une "bombe sale" pour justifier une escalade militaire, par exemple en employant une arme nucléaire tactique en représailles.

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a également "parlé cette nuit au ministre ukrainien des Affaires étrangères des allégations de la Russie", a-t-elle tweeté.

"Nous restons déterminés à poursuivre notre soutien aux efforts de l'Ukraine pour défendre son territoire aussi longtemps qu'il le faudra", ont ajouté les trois capitales dans leur déclaration conjointe.

00h05

Moscou prévient d'un risque "d'escalade incontrôlée" du conflit

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a déclaré que la situation en Ukraine se dégradait rapidement et prévenu d'un risque "d'escalade incontrôlée" lors d'un entretien téléphonique avec son homologue français Sébastien Lecornu.

Sergueï Choïgou a dit à Sébastien Lecornu que Moscou redoutait l'usage par l'Ukraine d'une "bombe sale" dans le conflit, sans toutefois apporter des preuves pour étayer ses affirmations. Une bombe dite "sale" utilise des explosifs conventionnels chargés de matériaux radioactifs.

Sébastien Lecornu a rappelé que la France refusait toute forme d'escalade, singulièrement nucléaire, dans le conflit en Ukraine. "La France appelle la Russie à mettre un terme à sa guerre d'agression contre l'Ukraine et à tout mettre en oeuvre pour contribuer à la désescalade", indique le ministre dans un communiqué.

Sergueï Choïgou s'est aussi entretenu avec ses homologues britannique Ben Wallace et turc Hulusi Akar.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie