La fille d'un idéologue russe proche du Kremlin tuée dans l'explosion d'une voiture à Moscou
- La fille d'un idéologue russe proche du Kremlin, Alexandre Douguine, a été tuée samedi soir dans l'explosion de sa voiture dans la région de Moscou. Les enquêteurs parlent d'une bombe.
- La justice suisse devra se prononcer sur l'ouverture d'une enquête après l'attaque subie par un photojournaliste genevois en mars dernier. Au volant de son véhicule, pourtant balisé "press", le reporter avait essuyé des tirs et avait été blessé. "Chasseurs de vérité", une ONG ukrainienne, a porté plainte mercredi dernier devant le Ministère public de la Confédération.
- Le président Vladimir Poutine a donné son accord pour l'envoi d'une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia lors d'un entretien téléphonique avec Emmanuel Macron, rapporte vendredi l'Elysée.
- Alors que l'Ukraine appelle les Européens à bannir les touristes russes pour punir Moscou de la guerre en Ukraine, cette mesure est loin de faire consensus au niveau des 27, qui vont tenter de trouver une ligne commune.
Suivi assuré par RTSinfo
22h20
Appel à la retenue autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia
Les dirigeants américain, français, allemand et britannique ont appelé dimanche à la "retenue" autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par l'armée russe.
Les présidents Joe Biden et Emmanuel Macron ainsi que le chancelier Olaf Scholz et le Premier ministre Boris Johnson, qui se sont entretenus au téléphone, ont aussi demandé l'envoi "rapide" sur place d'une mission des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), selon le porte-parole d'Olaf Scholz.
La recrudescence des combats autour de cette centrale nucléaire du sud de l'Ukraine - les deux belligérants se rejetant mutuellement la responsabilité des attaques - a fait resurgir le spectre d'une catastrophe pire que celle de Tchernobyl.
22h00
La Crimée dans le viseur des forces ukrainiennes
Kiev intensifie sa pression sur la Crimée. L'armée ukrainienne multiplie les attaques et tente de saper le moral des Russes dans ce territoire annexé en 2014.
Après avoir été visé par un drone il y a trois semaines, le quartier général de la marine de Moscou pour la péninsule, situé à Sébastopol, a été la cible hier d'un assaut du même genre, qui a été intercepté sans faire de blessés, selon des officiels russes. Mardi, au nord du territoire, c'était un dépôt de munition qui partait en fumée, un acte qui n'a pas été revendiqué. Enfin, des avions ont été détruits en nombre lors d'une attaque de la base de Saky le 9 août.
Il ne s'agit toutefois pas d'une contre-offensive. L'Ukraine n'en a pas les moyens et doit ménager ses forces, qui se battent sur plusieurs fronts. Le but des manœuvres est plutôt de répandre la peur et d'affaiblir le sentiment de sécurité, après huit ans d'occupation.
"Ce matin, en prenant le petit-déjeuner, nous avons entendu un boom. Il y en a eu deux autres aussi hier soir lorsque nous marchions sur le front de mer. C'était les mêmes bruits. On ne sait pas d'où ça vient, mais ça rend nerveux d'entendre des choses comme ça", témoigne une habitante de Sébastopol après l'attaque de ce weekend.
18h00
La fille d'un proche de Vladimir Poutine tuée dans une explosion
La journaliste et politologue Daria Douguina, fille de l'influent philosophe russe Alexandre Douguine, a été tuée samedi soir dans l'explosion de sa voiture près de Moscou. L'idéologue ultranationaliste, qui a assisté à l'explosion, devait se trouver dans cette voiture avant d'en prendre une autre, précise la presse locale.
Selon les enquêteurs, un engin explosif a été placé dans le véhicule et tout porte à croire que "le crime a été planifié à l'avance et commandité", souligne leur communiqué. Une enquête pour homicide a été ouverte, ajoute le comité chargé des principales investigations criminelles dans le pays.
"Terrorisme d'Etat" ukrainien dénoncé
Le dirigeant de la République populaire autoproclamée de Donetsk Denis Pouchiline a accusé dimanche les forces ukrainiennes d'être derrière l'assassinat de Daria Douguina. "Les terroristes du régime ukrainien ont tenté de liquider Alexandre Douguine, mais ont fait exploser sa fille", a-t-il affirmé sur Telegram.
"Si la piste ukrainienne se confirme (...) et elle doit être vérifiée par les autorités compétentes, il s'agira de terrorisme d'Etat mis en place par le régime de Kiev", a pour sa part réagi sur Telegram la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.
Kiev réfute toute implication
Mikhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence ukrainienne, a lui démenti toute implication ukrainienne dans cet attentat. "L'Ukraine n'a sans aucun doute rien à voir avec l'explosion d'hier, parce que nous ne sommes pas un Etat criminel", a-t-il affirmé lors d'une intervention télévisée.
Cible de sanctions américaines depuis 2014, Alexandre Douguine plaide de longue date pour l'annexion par Moscou des territoires dans lesquels vivent des populations russophones. Il a été surnommé "Raspoutine" en raison de l'influence qu'on lui prête sur le président russe.
15h20
Volodymyr Zelensky redoute une provocation russe lors du Jour de l'indépendance
La Russie pourrait "faire quelque chose de particulièrement dégoûtant" et "cruel" la semaine prochaine en Ukraine, a averti samedi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le pays fêtera alors son Jour de l'indépendance. "Un des objectifs clefs de l'ennemi est de nous humilier", de "semer l'abattement, la peur et des conflits", mais "nous devons être suffisamment forts pour résister à toute provocation" et "faire payer les occupants pour leur terreur", a-t-il poursuivi.
Un conseiller de la présidence Mykhaïlo Podoliak a estimé que la Russie pourrait intensifier ses bombardements de villes ukrainiennes pendant les 23 et 24 août. "La Russie est un Etat archaïque qui lie ses actions à certaines dates, c'est une sorte d'obsession. Ils nous détestent et tenteront d'augmenter (...) le nombre de bombardements de nos villes, dont Kiev, avec des missiles de croisière", a-t-il avancé, selon l'agence Interfax-Ukraine.
L'Ukraine fêtera le 24 août son indépendance de l'URSS en 1991. Cette année, cette date marquera aussi les six mois de l'invasion russe, qui a fait des dizaines de milliers de morts et causé des destructions massives dans le pays.
Couvre-feu prévu à Kharkiv
Dans ce contexte, les autorités de Kiev ont annoncé dimanche l'interdiction de tout rassemblement public du 22 au 25 août dans la capitale. Le gouverneur de la région de Kharkiv (centre-est) a de son côté annoncé samedi un long couvre-feu prévu du soir du 23 août au matin du 25 août.
"Ne permettons aucune provocation à l'ennemi. Soyons le plus vigilants possible pendant la fête de notre indépendance", a argué le gouverneur Oleg Synegoubov sur Telegram.
13h15
La majorité du soutien financier suisse à l'Ukraine a déjà été investie
La Suisse avait promis en mai dernier une aide humanitaire de 80 millions de francs à l'Ukraine, auxquels s'ajoutent 20 millions de coopération économique. Et la plus grande partie de cet argent a déjà été investie sur le terrain.
Une bonne part a été versée à des institutions extérieures, comme l'ONU ou le Comité international de la Croix-Rouge. Mais la Suisse gère elle-même 25 millions. Elle a envoyé 70 personnes du Corps suisse d'aide humanitaire (CSA), qui ont notamment reconstruit une station de pompage. Elle soutient aussi de petites organisations locales qui travaillent dans la protection des civils.
12h25
Moscou dit avoir utilisé trois fois son missile hypersonique
La Russie a utilisé à trois reprises son missile hypersonique Kinjal depuis février dernier, a déclaré le ministre de la Défense.
"Nous les avons utilisés trois fois", a déclaré Sergueï Choïgou dans une interview diffusée par la télévision d'Etat Rossiya 1. "Et les trois fois, il a démontré des caractéristiques brillantes."
Le missile Kh-47M2 Kinjal ("poignard", en russe) fait partie des armes modernes présentées en 2018 par le président Vladimir Poutine pendant un discours belliqueux lors duquel il avait assuré qu'il pouvait frapper n'importe quelle cible dans le monde en déjouant les défenses antimissiles américaines.
DIMANCHE 21 AOUT
Un chef du service de sécurité ukrainien retrouvé mort chez lui
Le chef de l'antenne régionale du service de sécurité ukrainien (SBU) de la région de Kirovograd (centre) a été retrouvé mort à son domicile, a indiqué le parquet général.
Tard samedi soir, son épouse a entendu le son d'un tir dans leur appartement à Kropyvnytsky avant de découvrir le corps atteint par balle dans l'une des pièces, a précisé le parquet sur Telegram.
La police a ouvert une enquête pour établir la cause de la mort, a ajouté le parquet sans faire aucun commentaire sur les thèses examinées par les enquêteurs.
21h50
Le village jurassien d'Alle face au défi de l'intégration des réfugiés
Quelque 60'000 Ukrainiens et Ukrainiennes ont trouvé refuge en Suisse. Dans le village jurassien d'Alle, les réfugiés et réfugiées étaient arrivés par cars entiers. Six mois plus tard, l'heure est au bilan, alors que, ce weekend, la fête du village bat son plein. Certaines personnes ont rapidement trouvé du travail. Pour d'autres, l'intégration est plus compliquée.
21h30
Tentative d'assassinat contre le nouveau maire de Marioupol, selon des sources russes
Samedi, Konstantin Ivachtchenko, nommé par les forces pro-russes maire de la ville portuaire de Marioupol (sud-est de l'Ukraine), conquise par la Russie après un siège de plusieurs mois, a été victime d'une tentative d'assassinat, selon les agences de presse russes.
Une explosion s'est produite sur le chemin de sa voiture alors qu'elle passait devant le zoo municipal, a affirmé l'agence de presse RIA Novosti, citant une source policière. Konstantin Ivachtchenko "n'a pas été blessé", a assuré cette source.
21h25
La justice suisse est compétente pour investiguer sur des crimes de guerre
La justice suisse doit se prononcer sur l'ouverture d'une enquête après l'attaque qu'a subie un photojournaliste genevois. Au volant de son véhicule, pourtant balisé "press", le reporter avait essuyé des tirs et avait été blessé. "Chasseurs de vérité", une ONG ukrainienne, a porté plainte mercredi dernier devant le Ministère public de la Confédération.
Civitas Maxima, une ONG spécialisée dans la justice internationale, soutient cette action et a aidé au dépôt de la plainte pénale sur le sol helvétique. Sa directrice adjointe Emmanuelle Marchand a expliqué samedi dans l'émission Forum de la RTS que l'action en justice sur territoire suisse se justifie en raison de la nationalité du photographe.
Compétence passive
"Au titre de ce qu'on appelle la compétence passive, la Suisse est compétente pour connaître des crimes commis à l'étranger par des étrangers, mais sur ses nationaux", explique la juriste. Elle ajoute que la Suisse exerce également la compétence universelle. Elle peut ainsi intenter des procédures pour des crimes "commis à l'étranger, par des étrangers, sur des étrangers, si l'auteur de ces crimes se trouve sur le territoire suisse au moment de l'ouverture de l'enquête".
Ne serait-ce toutefois pas à la justice ukrainienne de se saisir de l'affaire? "Il y a tellement de crimes commis sur le territoire ukrainien que les autorités nationales ne peuvent pas connaître l'ensemble de ces enquêtes", note Emmanuelle Marchand. "Il y a un appel aux différents Etats qui auraient des titres de compétences extraterritoriales de les exercer pour aider à lutter contre l'impunité des crimes commis en Ukraine." Ainsi, le Ministère public de la Confédération a créé un groupe de travail spécialisé sur cette guerre.
17h05
Douze civils blessés par une frappe russe près de Mykolaïv
Douze Ukrainiens, dont trois enfants, ont été blessés samedi dans un bombardement russe de la ville de Voznesensk, selon un nouveau bilan du parquet général ukrainien. Cette cité de la région de Mykolaïv, au sud du pays, est située non loin d'une centrale nucléaire. La frappe a touché un immeuble résidentiel et des maisons.
Plus tôt dans la journée, le gouverneur régional Vitaly Kim a fait état de neuf blessés, dont quatre enfants âgés de trois à 17 ans et se trouvant, selon lui, "tous dans un état grave".
16h15
Antonio Guterres plaide pour le retour des céréales et engrais russes
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé samedi gouvernements et entreprises privées à trouver les moyens de permettre le retour des céréales et engrais russes ainsi que des céréales ukrainiennes sur les marchés mondiaux, conformément à un accord conclu le mois dernier.
"Il est crucial de faire sortir plus de nourriture et d'engrais d'Ukraine et de Russie pour calmer davantage les marchés des matières premières et faire baisser les prix pour les consommateurs", a déclaré le secrétaire général des Nations unies au lendemain d'un déplacement à Odessa, port du sud de l'Ukraine d'où les exportations de céréales ont récemment repris après une médiation turque.
14h40
Ignazio Cassis: La guerre en Ukraine "a accéléré le changement d'époque"
Samedi à Lugano, le président de la Confédération Ignazio Cassis a placé la démocratie et les périls qui la menacent au coeur de son discours lors du congrès des Suisses de l'étranger. Il a évoque le "changement d'époque" causé par "la guerre d'agression brutale menée par une puissance disposant du droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU contre un pays souverain" et la fin d'une période de stabilité.
Les puissances émergentes se détournent de l'Occident et propagent des modèles alternatifs de société et de développement, s'est inquiété Ignazio Cassis. "Je pense bien sûr avant tout à la Chine", a précisé le Tessinois, décrivant un pays qui connaît un développement économique sans précédent mais qui ne repose ni sur la démocratie ni sur une économie de marché libérale.
Pour le chef du DFAE, les prochaines années seront marquées par la lutte entre les démocraties et les autocraties, et le Conseil fédéral devra en tenir compte dans sa prochaine stratégie de politique extérieure pour les années 2024 à 2027, qui sera adoptée l'année prochaine.
La flotte russe visée par une attaque de drone à Sébastopol
Une attaque au drone a visé l'état-major de la Flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, a indiqué le gouverneur de cette ville de la péninsule de Crimée annexée par la Russie.
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
AccepterPlus d'info
"Le drone a été abattu juste au-dessus de l'état-major de la Flotte, il est tombé sur le toit et a pris feu", a écrit Mikhaïl Razvojaïev sur Telegram. L'incident n'a fait ni graves dégâts ni blessés, a-t-il précisé en rejetant la responsabilité de l'attaque sur les forces ukrainiennes.
Il s'agit de la deuxième attaque au drone contre l'état-major de la Flotte russe de la mer Noire à Sébastopol en moins d'un mois.
SAMEDI 20 AOÛT
Une commission des Etats ne veut pas de sanctions autonomes suisses
La Suisse ne doit pas prendre de sanctions autonomes contre des personnes impliquées dans des violations graves du droit international humanitaire ou des droits de l'homme. La commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats est unanimement opposée à cette idée ajoutée en juin par le National à la loi sur les embargos.
Actuellement, la Suisse peut uniquement reprendre des sanctions décrétées par d'autres instances internationales, comme c'est le cas contre la Russie. Et pour le conseiller aux Etats Charles Juillard (Le Centre/JU), le changement proposé n'aurait que peu d'effet.
"Sur le plan juridique, ce serait quelque chose d'extrêmement compliqué à mettre en oeuvre", explique-t-il en relevant le risque de décisions judiciaires qui rendraient ces sanctions caduques. "Il ne sert à rien de vouloir donner une espèce de signal politique qui serait un faux espoir".
22h05
Huit maires de villes européennes en déplacement à Kiev
Les maires des villes de Marseille, Lyon, Athènes, Florence, Helsinki, Oslo, Riga et Tirana se sont rendus vendredi à Kiev et ont ratifié un protocole d'accord "en présence" de Volodymyr Zelensky "pour une reconstruction durable des villes ukrainiennes", selon un communiqué.
Dans ce communiqué de la ville de Marseille (sud-est de la France), son maire Benoît Payan explique que ce texte "entend mettre sur pied des actions conjointes et réaffirme l'ambition de permettre, dès le rétablissement de la paix, une réhabilitation rapide, écologique" et "respectueuse de l'Etat de droit, ainsi que des droits civiques et sociaux des populations".
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
AccepterPlus d'info
22h00
Emmanuel Macron dénonce Moscou
Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "l'attaque brutale" de la Russie en Ukraine et a appelé les Français à "accepter de payer le prix de la liberté", alors que le conflit risque d'avoir de lourdes conséquences économiques notamment en Europe.
"Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs", a lancé le chef de l'État lors d'une cérémonie pour le 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var) le 17 août 1944.
21h45
Un déserteur de l'armée russe témoigne publiquement
C’est un témoignage inédit depuis le début de la guerre en Ukraine.
Pavel Filatiev est un soldat russe qui a combattu sur le front sud, notamment dans la région de Kherson.
Blessé, puis évacué, il a décidé de quitter le pays pour dénoncer publiquement la désorganisation et la brutalité qui caractérisent l'offensive de l'armée russe.
Vladimir Poutine a accepté qu'une mission de l'AIEA à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine et cible de bombardements récurrents, passe par l'Ukraine et non la Russie, a annoncé l'Elysée vendredi.
Le président Poutine a accepté de "revoir l'exigence" initiale de Moscou qu'une telle mission passe par la Russie, a indiqué la présidence française à l'issue d'un entretien téléphonique d'Emmanuel Macron avec le président russe, leur premier depuis le 28 mai.
"Il a accepté qu'elle s'y rende dans le respect de la souveraineté ukrainienne et donc en passant par l'Ukraine sous contrôle gouvernemental", a ajouté l'Elysée, en soulignant que c'était une exigence de Kiev comme de Paris.
"C'est tout à fait nécessaire, légitime, indispensable pour des raisons de souveraineté ukrainienne", a martelé la présidence française.
18h10
Nord Stream: les livraisons de gaz suspendues du 31 août au 2 septembre pour "maintenance"
Les livraisons de gaz russe à l'Europe par le gazoduc Nord Stream 1 seront interrompues pendant trois jours, du 31 août au 2 septembre, pour des raisons de "maintenance", a annoncé vendredi le géant gazier russe Gazprom.
"Il est nécessaire de procéder à une maintenance toutes les 1000 heures" de fonctionnement, a justifié Gazprom dans un communiqué. Cette décision risque de raviver les craintes de pénurie en Europe, où Moscou est accusé de chantage énergétique.
18h00
Le Pentagone annonce une nouvelle aide militaire à l'Ukraine
Le Pentagone a annoncé vendredi une nouvelle tranche d'aide militaire à l'Ukraine, pour un montant de 775 millions de dollars, qui comprend notamment des missiles supplémentaires pour les systèmes américains d'artillerie de précision Himars.
Cette nouvelle tranche d'aide prévoit aussi l'envoi de systèmes de canons mobiles et des obus supplémentaires compatibles avec des armements fournis par le Royaume Uni, a indiqué à la presse une haute responsable du ministère américain de la Défense.
16h15
Zaporijjia: Poutine accepte une mission de l'AIEA
Le président Vladimir Poutine a donné son accord pour l'envoi d'une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia lors d'un entretien téléphonique avec Emmanuel Macron, rapporte vendredi l'Elysée.
La présidence française précise que les deux dirigeants se reparleront dans les prochains jours avant le déploiement de cette mission dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe, théâtre de bombardements réguliers dont Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité.
De son côté, Antonio Guterres, Secrétaire général de l'ONU appelle à la démilitarisation du périmètre de la plus grande centrale nucléaire d'Europe.
15h00
Le prix du gaz européen continue de s'envoler
Le prix européen du gaz poursuit sa hausse inexorable, dopé par la difficulté de l'Union européenne à amasser des réserves suffisantes pour pouvoir se passer des exportations russes pendant l'hiver sans créer de pénurie.
Le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du gaz naturel en Europe, s'échangeait pour 249,00 euros (239,54 francs) le mégawattheure (MWh) vendredi à la mi-journée, un niveau qui n'a plus été observé en séance depuis les premières journées extrêmement volatiles de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Jeudi, il a même fini à un plus haut historique en clôture à 241 euros le mégawattheure. C'est encore loin toutefois du sommet historique en séance atteint le 7 mars à 345 euros.
Le régulateur allemand de l'énergie a signalé que le pays risque de manquer son objectif de remplissage de ses réservoirs fixé par le gouvernement d'Olaf Scholz. Le chef du régulateur Klaus Müller a averti que des pénuries étaient à attendre dans certaines régions durant l'hiver et qu'il ne s'agissait "pas d'un hiver mais d'au moins deux, et le deuxième hiver pourrait être encore plus difficile".
14h10
L'électricité produite à Zaporijjia appartient à l'Ukraine, selon l'ONU
L'électricité produite par la centrale nucléaire de Zaporijjia appartient à l'Ukraine, a souligné le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres en demandant à Moscou, dont l'armée occupe la centrale, de respecter ce principe.
Alors que la Russie ne cache pas son intention de connecter la centrale au réseau électrique russe pour alimenter la Crimée, qu'elle a annexée en 2014, Antonio Guterres lui a demandé lors d'une visite à Odessa de renoncer à ce projet.
"Il est évident que l'électricité produite à Zaporijjia est de l'électricité ukrainienne et elle est indispensable au peuple ukrainien, en particulier l'hiver. Et ce principe doit être pleinement respecté", a déclaré le secrétaire général des Nations unies.
Antonio Guterres a par ailleurs lancé un nouvel appel à une démilitarisation du périmètre de la centrale nucléaire, théâtre régulier de bombardements dont Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité, pour éviter une catastrophe comparable à celle de Tchernobyl en 1986. La Russie a rejeté cette idée.
13h15
Les exportations ukrainiennes de céréales ont baissé de plus de 50%
Les exportations de céréales de l'Ukraine ont baissé de 51,6% depuis le début de la saison 2022-2023 par rapport à la précédente, pour tomber à 2,99 millions de tonnes, a annoncé vendredi son ministère de l'Agriculture. Ces volumes incluent les 1,29 million de tonnes exportées depuis le début du mois d'août, depuis que les navires céréaliers peuvent à nouveau quitter l'Ukraine.
Sur la saison 2021-2022, qui s'est achevée le 30 juin dernier, les exportations ont représenté 48,5 millions de tonnes, un volume en hausse de 8,5%, mais cette augmentation s'est concentrée sur la période qui a précédé l'invasion du pays par la Russie le 24 février.
Passage sous contrôle russe d'une partie des terres cultivables
Les livraisons de céréales ukrainiennes ont chuté depuis le déclenchement de la guerre, qui a conduit à l'arrêt de l'activité des ports de la mer Noire. Trois de ces ports ont néanmoins rouvert fin juillet après un accord entre Moscou et Kiev sous l'égide des Nations unies et de la Turquie.
Le gouvernement ukrainien a déclaré s'attendre à des récoltes moindres cette année en raison de la diminution des rendements et du passage sous contrôle russe d'une partie des terres cultivables.
La fédération de courtiers en blé UGA a précisé de son côté que la récolte de blé 2022 était achevée à 91% et qu'elle représentait 17,4 millions de tonnes.
12h50
Stars Coffee remplace Starbucks en Russie
Stars Coffee, une chaîne russe venue remplacer le géant américain des cafés Starbucks en Russie après son départ en raison du conflit ukrainien, a ouvert vendredi pour le grand public son premier restaurant à Moscou avec le slogan "Bucks est parti, les stars sont restées".
Après une fermeture temporaire fin février, Starbucks avait annoncé fin mai avoir pris la décision de quitter définitivement le pays.
Du brun est venu s'ajouter dans le logo aux couleurs traditionnelles - vert et blanc - des 130 succursales de la chaîne américaine en Russie et la sirène a été remplacée par une fille en "kokochnik", coiffe traditionnelle russe.
A la différence des "McDonald's russes" lancés en juin en grande pompe, Stars Coffee n'a pas fait de grosse campagne publicitaire pour l'ouverture de son premier restaurant sur la rue Novy Arbat, en plein centre de la capitale russe. Environ 80% des quelque 2000 employés ayant travaillé pour Starbucks ont accepté de rester au sein de la nouvelle chaîne, selon l'entreprise.
Grandes entreprises occidentales sous pression
Après le début de l'offensive russe sur l'Ukraine et l'imposition de sanctions économiques, les grandes entreprises occidentales se sont retrouvées sous forte pression pour prendre leurs distances avec Moscou, pour des raisons éthiques ou des difficultés à mener leurs activités.
Après plus de 30 ans de présence en Russie, près de 850 restaurants et 62'000 employés, McDonald's a ainsi annoncé mi-mai son départ définitif du pays et revendu ses activités à un homme d'affaires russe. Le 12 juin, les "McDonald's russes" ont rouvert leurs portes sous le nom de "Vkousno i totchka" (Délicieux. Point).
Le constructeur automobile français Renault, leader dans le pays avec la marque Lada qu'il avait redressée, a pour sa part cédé ses actifs à l'État russe.
Plainte déposée en Suisse après l'attaque d'un photojournaliste genevois en Ukraine
Truth Hounds, une ONG ukrainienne, a déposé mercredi 17 août une plainte pénale auprès du Ministère public de la Confédération. En mars dernier, sur une route au sud de l'Ukraine, un photojournaliste genevois au volant de son 4x4 avait essuyé des tirs, probablement russes.
Pourtant, son véhicule affichait clairement à plusieurs endroits le mot "presse". L'homme s'en sort avec des blessures au bras et à la tête. S'il n'a lui-même pas voulu porter plainte en Suisse, Truth Hounds a pour sa part estimé nécessaire de le faire.
07h55
La pression monte sur le nucléaire en Allemagne
La pression monte en Allemagne pour ne pas débrancher les trois dernières centrales nucléaires. La sortie totale du nucléaire était en principe prévue pour la fin de cette année. Mais le conflit en Ukraine et la crise du gaz relancent une nouvelle fois le débat sur l'atome.
Selon le Wall Street Journal, le gouvernement allemand s'apprêterait à prolonger la durée de vie des trois dernières centrales. Mais le ministère de l'Economie, tenu par l'écologiste Robert Habeck, a rapidement démenti pour dire que rien n'était encore décidé et qu'il fallait attendre les résultats d'une étude toujours en cours.
Si ce rapport d'experts conclut à un risque de pénurie d'électricité au niveau local, on pourrait alors envisager de prolonger temporairement l'activité de ces trois dernières centrales, qui fournissent actuellement 6% de l'électricité du pays.
Au-delà des libéraux et des conservateurs, qui souhaitent revenir au nucléaire, les militants écologistes eux-mêmes ont évolué, guerre du gaz oblige: ils souhaitent à 44% qu'on prolonge la vie de ces centrales. Et il n'y a plus que 17% des Allemandes et Allemands à approuver la fermeture des centrales comme prévu à la fin de l'année.
Dans un pays habituellement très hostile au nucléaire, le ministre Vert de l'économie essaie aussi d'expliquer depuis des mois que prolonger l'activité de ces trois centrales est techniquement assez compliqué, mais Robert Habeck est de moins en moins entendu.
06h30
Les Européens en ordre dispersé sur la question des visas russes
Alors que l'Ukraine appelle les Européens à bannir les touristes russes pour punir Moscou de la guerre en Ukraine, cette mesure est loin de faire consensus et contredirait la ligne suivie jusqu'à présent par les Vingt-Sept en matière de sanctions. Elle sera discutée lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE fin août à Prague.
"Les Russes soutiennent massivement la guerre, applaudissent les frappes de missiles sur les villes ukrainiennes et les meurtres d'Ukrainiens. Laissons donc les touristes russes profiter de la Russie", a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba.
Le président Volodymyr Zelensky a réclamé aux Occidentaux la fermeture de leurs frontières aux Russes qui doivent "vivre dans leur propre monde jusqu'à ce qu'ils changent de philosophie", dans un entretien le 8 août au Washington Post. Un appel jugé "irrationnel" par le Kremlin.
Plusieurs pays ont pris les devants mais souhaitent une position unifiée de l'UE. Frontalière de la Russie, la Finlande, qui traite quelque 1000 demandes de visas par jour, a décidé de réduire à 10% le nombre de visas délivrés aux touristes russes à compter du 1er septembre.
Depuis la fermeture de l'espace aérien européen en réaction à la guerre, les Russes sont de plus en plus nombreux à se rendre dans ce pays pour transiter vers d'autres Etats de l'UE grâce à des visas Schengen de court séjour (90 jours par période de 180 jours).
Pour la Première ministre finlandaise, Sanna Marin, il "n'est pas juste que les citoyens russes puissent entrer en Europe, dans l'espace Schengen, faire du tourisme (...) pendant que la Russie tue des gens en Ukraine".
"En cette période d'agression russe, que le Kremlin ne cesse d'intensifier, il ne peut être question de tourisme comme à l'ordinaire pour les citoyens russes", a soutenu le ministre tchèque des Affaires étrangères tchèque Jan Lipavsky, dont le pays ne délivre plus de visas aux simples ressortissants.
A l'instar de Prague, les Pays baltes et la Pologne ont durci depuis le début de l'offensive leur régime de visas pour les Russes (arrêt total ou pour les seuls touristes), avec des exceptions (humanitaires, études, travail).
Pour le chancelier allemand, Olaf Scholz, une limitation des visas touristiques pénaliserait "tous les gens qui fuient la Russie parce qu'ils sont en désaccord avec le régime russe". Les sanctions doivent d'abord viser à "pénaliser la machine de guerre russe et non le peuple russe", abonde le Portugal.
Une fermeture de l'espace européen aux Russes serait inédite. Si elle "a peu de chance d'être adoptée par l'UE, elle devrait séduire une bonne partie des opinions publiques, au-delà des pays historiquement méfiants envers la Russie", estime Cyrille Bret, de l'institut Jacques-Delors.
04h30
Xi et Poutine participeront au sommet du G20 à Bali
Les présidents chinois et russe Xi Jinping et Vladimir Poutine participeront au sommet du G20 prévu à Bali en novembre, a déclaré le président indonésien Joko Widodo à l'agence Bloomberg, indiquant que le chef du Kremlin l'avait informé directement de sa présence. Moscou et Pékin n'ont toutefois pas encore confirmé cette information officiellement.
Cette annonce intervient alors que les Occidentaux font pression sur l'Indonésie pour qu'elle retire son invitation à Vladimir Poutine du fait de l'offensive lancée par la Russie en Ukraine.
Joko Widodo cherche à occuper le rôle de médiateur entre Moscou et Kiev. Il s'est rendu à la fois en Russie et en Ukraine depuis le début de la guerre, mettant cette semaine en avant le fait que les deux pays ont selon lui accepté l'Indonésie comme "pont de paix".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a aussi été invité à participer au sommet, pour lequel est notamment attendu le président américain Joe Biden.
01h00
Endommager la centrale de Zaporijjia serait "un suicide", avertit l'ONU
Le secrétaire général de l'ONU a averti que tout dégât à la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine serait un "suicide", alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan a dit craindre un "nouveau Tchernobyl", lors d'une rencontre à Lviv avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Nous devons dire les choses telles qu'elles sont: tout dégât potentiel à Zaporijjia serait un suicide", a déclaré Antonio Guterres, appelant une nouvelle fois à "démilitariser" la centrale, occupée par l'armée russe.
Se disant "gravement préoccupé" par la situation dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe, le secrétaire général a appelé à ne pas l'utiliser "pour quelque opération militaire que ce soit".
"Alors qu'on poursuit nos efforts pour une solution, nous avons été et continuons d'être du côté de nos amis ukrainiens", a de son côté affirmé Recep Tayyip Erdogan avant d'ajouter qu'il ne veut pas d'un "nouveau Tchernobyl".
Le président Zelensky a pour sa part estimé que la visite à Lviv de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan était un "message puissant de soutien" pour son pays. Il a aussi exclu toute négociation de paix avec Moscou sans le retrait préalable des troupes russes du territoire de l'Ukraine.
"Des gens qui tuent, violent, frappent nos villes civiles avec des missiles de croisière chaque jour ne peuvent pas vouloir la paix. Ils devraient d'abord quitter notre territoire, ensuite on verra", a déclaré Volodymyr Zelensky, disant "ne pas faire confiance à la Russie".