Une frappe a visé un train dans la ville de Chaplyne, faisant au moins 25 morts
- Six mois après le lancement de l'offensive russe en Ukraine, Kiev fête les 31 ans de son indépendance. Les festivités sont en partie interdites dans la crainte d'une attaque russe d'ampleur contre le pays.
- L'Ukraine se battra "jusqu'au bout" sans "aucune concession ni compromis" avec la Russie, a lancé mercredi le président Volodymyr Zelensky dans un discours à la Nation.
- Dans la soirée, le président Volodymyr Zelensky a annoncé qu'une frappe russe ayant touché un train dans la ville de Chaplyne, à 145 kilomètres à l'ouest de Donetsk, avait fait 25 morts et une cinquantaine de blessés.
- Le président américain Joe Biden a annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine de près de trois milliards de dollars. Il s'agit de la plus grosse enveloppe d'aide militaire américaine depuis le début de la guerre en Ukraine.
- La Chaîne du Bonheur a jusqu'à présent aidé plus de 660'000 personnes en Ukraine depuis le début de la guerre déclenchée par la Russie.
Suivi assuré par RTSinfo
00h00
La suite des actualités autour de la guerre en Ukraine
Six mois après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, blé et maïs se rapprochent de leurs prix d'avant-guerre, dans un marché qui retrouve un point d'équilibre. Le scénario du pire, avec ses "ouragans de famine" redoutés par l'ONU, a été évité. Les prix restent toutefois élevés et l'inflation menace, ont souligné mercredi les analystes du marché.
Les cours du blé s'étaient envolés à près de 440 euros la tonne (434 francs suisses) sur le marché européen mi-mai - le double de l'été dernier - alors que le trafic marchand était presque au point mort sur la mer Noire. Mais ils sont redescendus autour de 330 euros en août.
Détente amorcée début juin
"Les marchés ont appris à vivre avec la crise. La détente s'est amorcée fin mai-début juin, avec de premières estimations de production rassurantes en Europe et la reprise des exportations d'Ukraine, d'abord par la route et le rail, puis par la mer", explique Gautier Le Molgat, analyste chez Agritel.
L'Ukraine est "en voie d'exporter presque 4 millions de tonnes de produits agricoles en août", toutes voies confondues, se rapprochant de ses plus de 5 millions mensuels d'avant-guerre, avait annoncé mardi un haut responsable du département d'État américain.
21h20
Une frappe russe fait au moins 22 morts dans l'est de l'Ukraine
Au moins 22 personnes ont été tuées mercredi dans une frappe russe ayant touché une gare ferroviaire dans le centre de l'Ukraine, a annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il s'exprimait devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
Plus tôt dans la journée, il avait annoncé un bilan d'au moins 15 morts et 50 blessés, au début de son discours.
"Je viens de recevoir une information sur une frappe de missile russe sur une gare dans la région de Dnipropetrovsk, en plein sur les wagons à la gare de Tchaplino. Quatre wagons passagers sont en feu", avait-il déclaré.
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Cette frappe intervient alors que l'Ukraine célèbre le jour de l'Indépendance, qui commémore sa séparation de l'URSS en 1991. Elle vient aussi alors que le pays entre dans son septième mois de la guerre contre la Russie, lancée le 24 février.
Volodymyr Zelensky avait assuré plus tôt mercredi que l'Ukraine se battrait "jusqu'au bout".
Si l'essentiel des combats se déroule aujourd'hui dans l'est et dans le sud de l'Ukraine, où aucun des deux camps ne semble progresser, la Russie frappe régulièrement les villes ukrainiennes avec des missiles à longue portée, selon Kiev.
Les centres d’accueil éducatifs genevois connaissent un grand succès auprès des Ukrainiens
En Suisse, la conséquence la plus visible de cette guerre est l'arrivée de milliers de réfugiés ukrainiens. Ils sont plus de 63'000 a avoir trouvé refuge en Suisse depuis six mois.
A Genève, les réfugiés ukrainiens se retrouvent entre eux dans un centre d’accueil éducatif ouvert il y a quatre mois, avec un tel succès qu'un deuxième centre a ouvert ses portes ce mercredi.
"Bien sûr, la société suisse apporte toujours beaucoup de soutien. Mais (...) les gens se sentent plus à l'aise quand ils parlent leur langue maternelle", explique la directrice de ce "hub" éducatif Mariia Vashchuk. La volonté, ici, est de garder un lien avec la culture et la langue ukrainienne.
21h05
Un match de football dure 4h30 à cause d'incessantes alertes aériennes
Un match de la 1ère division ukrainienne de football entre le Rukh Lviv et le Metalist Kharkiv a duré 4h27 au lieu de 90 minutes, hors mi-temps et arrêts de jeu éventuels.
Interrompue trois fois par les sirènes d'alarme, la rencontre qui avait commencé à 15h00 s'est terminée à 19h27. Les deux équipes ont au total passé 145 minutes dans un abri.
La ville de Lviv, située dans l'ouest de l'Ukraine et terre d'accueil de nombreux réfugiés depuis le début de l'invasion russe le 24 février, a subi de violentes attaques aériennes ces derniers mois.
20h55
A Moscou, la guerre en Ukraine est devenue comme un bruit de fond
A Moscou, loin des bombes qui s'abattent sur l'Ukraine, la population semble coupée du conflit. "On a l'impression que le conflit en Ukraine est devenu une sorte de bruit de fond", raconte le correspondant de la RTS à Moscou Julian Colling dans le 19h30.
Il décrit un désintérêt assez palpable, une population qui s'est un peu faite à l'idée de cette guerre. "Par un réflexe de protection mentale, les gens essaient de se détourner de l'information pour ne pas être déprimés. 'Il faut bien continuer à vivre sa vie', disent-ils souvent quand on les interroge".
18h30
A nouveau menacés, les habitants de Kiev retrouvent leurs réflexes de guerre
Alors que la journée de fête nationale se termine en Ukraine, la tension reste vive dans les rues de la capitale Kiev. Depuis plusieurs jours, les autorités alertent sur le danger de tirs de missiles russes. Les Etats-Unis ont eux évoqué un risque de frappe sur des cibles civiles et sur des bâtiments officiels.
Les sirènes ont déjà retenti à six reprises, pour des alertes qui durent souvent une heure, a décrit dans l’émission Forum la correspondante de la RTS en Ukraine Maurine Mercier.
S'abriter dans les passages sous-voie
Au centre-ville, des gens déambulent tout de même, drapeaux ukrainiens en main. Mais la foule reste clairsemée. Lorsque les sirènes se mettent en action, les kiosques ferment. La majorité des gens – pas tous – se réfugient dans les passages sous-voie. "Tout à l’heure, tout le personnel d’une grande chaîne de restauration rapide s’est retrouvé sous terre, dans leur tenue de service, pour attendre la fin de l’alerte", raconte-t-elle.
Les habitants disent retrouver leurs vieux réflexes, ceux qu'ils avaient dû adopter à la fin de l’hiver dernier, quand les chars russes étaient à proximité de la capitale. Ils se remettent à préparer de petits sacs de survie, avec de l’eau, de la nourriture, des couvertures, leurs documents officiels...
Une guerre qui unit les Ukrainiens
Nous souffrons tous aujourd'hui, a témoigné à la correspondante de la RTS une Ukrainienne qui vit à Kiev après avoir dû quitter sa ville, Kharkiv, quotidiennement sous les bombes.
Elle confie que, lorsque la guerre a démarré en 2014, elle ne comprenait pas les Ukrainiens qui vivaient à Donetsk et pensait: "Restez chez vous, il ne s’agit que d’une petite guerre!" Aujourd'hui, se désole-t-elle, "nous savons tous ce qu'est l'invasion russe".
Beaucoup d’Ukrainiens le disent: si Vladimir Poutine avait voulu les unir, il ne s’y serait pas pris autrement.
18h15
Le prix du gaz naturel à son plus haut niveau depuis mars
Le prix du gaz naturel a dépassé mercredi les 300 euros (289 CHF) le mégawattheure (MWh), un niveau plus vu depuis le record historique enregistré début mars, au début de l'invasion russe de l'Ukraine.
Vers 17h50 (heure suisse), le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen du gaz naturel, s'échangeait à 300,165 euros le MWh, en hausse de plus de 11%, poussé depuis plusieurs séances par l'annonce d'une suspension complète de l'approvisionnement en gaz russe via Nord Stream 1 pour une période de trois jours.
16h30
Antonio Guterres: "Un jalon triste et tragique"
Le secrétaire général de l'ONU a dénoncé mercredi devant le Conseil de sécurité la guerre menée par la Russie en Ukraine, six mois jour pour jour après l'invasion du pays par la Russie le 24 février dernier.
"Aujourd'hui marque un jalon triste et tragique", a déclaré Antonio Guterres, déplorant les conséquences de cette "guerre absurde bien au-delà de l'Ukraine".
Il a notamment répété "sa profonde inquiétude" concernant les activités militaires autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia. "Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l'autodestruction", a-t-il averti.
16h10
Boris Johnson en visite surprise à Kiev
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a effectué une visite surprise en Ukraine, qui célèbre son jour de l'Indépendance.
"C'est la troisième fois que Boris Johnson est en Ukraine depuis le début de l'invasion russe. Tous les pays n'ont pas la chance d'avoir un tel ami", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky en le recevant.
Il a remis à Boris Johnson l'Ordre de la Liberté, la plus haute décoration ukrainienne pouvant être délivrée à un étranger.
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"Il y a une forte volonté des Ukrainiens de résister. Et c'est ce que (Vladimir) Poutine n'a pas compris", a déclaré Boris Johnson devant les journalistes.
"Vous défendez votre droit de vivre en paix et dans la liberté, et c'est pourquoi l'Ukraine gagnera", a-t-il poursuivi en promettant une nouvelle aide militaire à Kiev de 54 millions de livres.
"Ce qui se passe en Ukraine nous concerne tous. C'est pourquoi je suis à Kiev aujourd'hui. C'est pourquoi le Royaume-Uni continuera de se tenir aux côtés de nos amis ukrainiens", a encore écrit sur Twitter Boris Johnson, qui va quitter son poste dans moins de deux semaines.
15h05
Le Royaume-Uni n'importe plus aucun carburant russe
Les importations russes au Royaume-Uni se sont effondrées depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, en raison des sanctions commerciales. Pour la première fois, aucun achat de combustibles et carburants n'a eu lieu en juin.
"Les importations de biens de Russie ont baissé de 33 millions de livres en juin", en chute de 97% comparé à la moyenne mensuelle avant février 2022. Elles sont "au plus bas" depuis le début des statistiques de balance commerciale en 1997, indique mercredi l'Office national des statistiques.
Avant la guerre, le pétrole russe comptait pour 8% du total de la demande britannique, 4% pour le gaz naturel, selon le gouvernement. Elles ont désormais été complètement éliminées.
Si les exportations ont pour leur part légèrement augmenté en juin comparé à mai, leur niveau a chuté de 67%, soit 168 millions de livres, comparé à la moyenne mensuelle avant la guerre. Les machines et équipements de transport sont particulièrement touchés. Enfin, les ventes de produits chimiques ont progressé vers la Russie en juin, notamment les produits médicaux et pharmaceutiques, exempts de sanctions.
14h15
Le point sur la fête nationale ukrainienne à la mi-journée
Le visage de la ville de Kiev a changé en six mois de guerre. Mercredi, plusieurs alertes aériennes ont déjà retenti dans la capitale. Les autorités ont interdit toute célébration pour éviter tout rassemblement. Seule une longue colonne de chars russes endommagés, certains calcinés, sur le Krechiatik, l’avenue principale de la ville, font office de parade militaire fantôme.
13h50
Nouvelle aide américaine de 3 milliards de dollars
Le président américain Joe Biden a annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine de près de trois milliards de dollars. Il s'agit de la plus grosse enveloppe d'aide militaire américaine depuis le début de la guerre.
"Les Etats-Unis d'Amérique sont déterminés à soutenir le peuple ukrainien au moment où il continue la lutte pour défendre sa souveraineté. Dans le cadre de cet engagement, je suis fier d'annoncer notre plus grande tranche d'assistance sécuritaire à ce jour: environ 2,98 milliards de dollars d'armes et d'équipement", a déclaré Joe Biden dans un communiqué.
L'argent provient d'un fonds du Pentagone qui peut être utilisé pour des opérations immédiates ou pour l'acquisition d'armements. Cette enveloppe est différente d'un autre fonds qui permet au président américain Joe Biden d'ordonner le transfert immédiat à l'Ukraine d'armes, matériel et équipements à partir des stocks existants.
Cette aide-là "permettra à l'Ukraine d'acquérir des systèmes de défense aérienne, des systèmes d'artillerie et des munitions (...) et des radars", a ajouté le président américain.
13h25
Kiev promet de continuer à oeuvrer à Genève contre la Russie
L'Ukraine va continuer d'oeuvrer dans la Genève internationale pour faire condamner les violations du droit international par la Russie. Plus de 20 résolutions et décisions ont été approuvées en six mois depuis le début de l'offensive de Moscou.
"Nous n'allons pas arrêter", a affirmé mercredi l'ambassadrice ukrainienne à l'ONU à Genève Yevheniia Filipenko. "Nous allons continuer à oeuvrer dans chaque organisation pour garantir que ces violations soient abordées", a-t-elle dit aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève.
Elle a rappelé que des dizaines de décisions ont été prises dans les différentes organisations internationales ces derniers mois. Celles-ci ont été portées aussi bien au Conseil des droits de l'Homme qu'à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), à l'Organisation internationale du travail (OIT) et l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
"Nous ne voyons pas une diminution du soutien international, au contraire", qu'il soit militaire, économique ou politique, a insisté Yevheniia Filipenko. "L'isolement de la Russie permettra de mettre un terme à cette guerre plus rapidement", selon elle.
À Neuchâtel, une start-up favorise l'apprentissage du français pour les enfants
La start-up neuchâteloise "Kokoro lingua", qui crée du contenu pédagogique pour l'apprentissage des langues depuis plusieurs années, a récemment mis en ligne deux nouvelles vidéos tournées dans un collège de Cortaillod, dans lesquelles des enfants romands apprennent le français à des enfants ukrainiens.
L'entreprise mise sur un apprentissage en binôme, tant du français que de la langue étrangère. Des versions en allemand et en anglais sont aussi disponibles, pour proposer ces vidéos au-delà des frontières romandes.
À Genève, un centre d’accueil éducatif géré par et pour les Ukrainiens a été mis en place dès le mois d'avril. Les moments de partage qu'il propose permettent aux nombreuses femmes réfugiées de trouver un peu de soutien au quotidien, et une forme d’échappatoire. Son succès est tel qu'un deuxième lieu ouvre ses portes.
12h35
Bientôt une mission à Zaporijjia
L'envoi d'experts internationaux pour des investigations à la centrale nucléaire de Zaporijjia pourrait avoir lieu "très bientôt", selon Kiev. Le gouvernement ukrainien souhaite que ceux-ci puissent "mener efficacement leur mission".
Des explosions ont à nouveau été entendues mercredi dans la ville qui accueille la centrale nucléaire contrôlée par les forces russes. Malgré tout, "des efforts ont été faits pour garantir que cette mission ait accès au site", a affirmé aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU) l'ambassadrice ukrainienne à l'ONU à Genève Yevheniia Filipenko.
Ces derniers jours, plusieurs pays occidentaux ont appelé au déploiement rapide d'experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Mais Kiev et Moscou se sont accusées à plusieurs reprises de mettre en péril la centrale nucléaire de Zaporijjia. Le secrétariat général de l'ONU Antonio Guterres a lui appelé à cesser toute activité militaire autour de ce site.
12h10
Le pape appelle à "écarter le risque d'un désastre nucléaire"
Le pape François a appelé à "écarter le risque d'un désastre nucléaire à Zaporijjia" en Ukraine, dénonçant une nouvelle fois l'horreur et la "folie de la guerre". Il a appelé à des mesures concrètes pour mettre fin au conflit.
"Je pense à toute cette cruauté, à tous ces innocents qui paient la folie de toutes les parties, car la guerre est une folie", a déclaré le souverain pontife argentin à l'issue de son audience générale hebdomadaire au Vatican.
Plusieurs pays ont exprimé leurs craintes d'une catastrophe dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe, occupée depuis début mars par l'armée russe.
12h00
La Suisse prête à accueillir des personnes malades
Deux demandes d'admission de civils ukrainiens malades sont actuellement en cours en Suisse. L'une concerne des malades aigus, l'autre des enfants souffrant parfois de graves handicaps.
En principe, la Suisse est prête à accueillir un certain nombre de civils pour les soigner, a indiqué mercredi la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS). L'ambassadeur ukrainien en Suisse Artem Rybchenko avait évoqué mardi ces demandes devant la presse, parlant d'environ 150 enfants nécessitant un traitement.
Selon la CDS, les questions relatives au transport, au statut de protection et au financement sont en principe réglées. L'engagement s'inscrit dans le cadre de la tradition humanitaire.
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a toutefois rejeté l'idée d'accueillir des blessés en provenance d'Ukraine, bien que les cantons aient été disposés à faire le pas. Des raisons liées au droit de la neutralité ont fait pencher la balance. La Suisse ne peut en effet pas admettre de patients militaires.
11h15
Le président Volodymyr Zelensky promet de reprendre l'Ukraine "toute entière" dans son discours
L'Ukraine se battra "jusqu'au bout" sans "aucune concession ni compromis" avec la Russie, a lancé mercredi le président Volodymyr Zelensky dans un discours à la Nation le Jour de l'indépendance de son pays, qui marque aussi six mois d'invasion russe.
"Pour nous, l'Ukraine c'est l'Ukraine toute entière. Toutes les 25 régions, sans aucune concession ni compromis", a-t-il poursuivi promettant notamment de reprendre le bassin du Donbass (est), aux mains des séparatistes soutenus par Moscou depuis 2014, et la Crimée, annexée par la Russie la même année.
Kiev ne prônait depuis des années que la voie diplomatique pour la restauration de son contrôle sur les territoires.
L'Ukraine et ses alliés occidentaux ont mis en garde contre une intensification possible des bombardements russes de villes ukrainiennes, y compris Kiev, à l'occasion du Jour de l'indépendance.
Les autorités ukrainiennes ont interdit tout rassemblement public dans la capitale mercredi craignant des frappes russes. A Kiev, deux sirènes ont déjà retenti dans la matinée.
11h00
La Chaîne du Bonheur a aidé plus de 660'000 personnes
La Chaîne du Bonheur a jusqu'à présent aidé plus de 660'000 personnes en Ukraine depuis le début de la guerre déclenchée par la Russie, il y a six mois. D'ici fin septembre, la fondation aura financé 54 projets à hauteur d'environ 30 millions de francs par le biais d'organisations partenaires suisses.
L'action de la Chaîne du Bonheur s'est étendue à l'est de l'Ukraine au cours de la guerre. Elle soutient aussi des projets en Pologne, en Moldavie et en Roumanie. Les trois quarts de l'aide sont destinés à l'Ukraine, a fait savoir la fondation mercredi.
Plus de 127 millions de dons, un record
Depuis le début de la guerre, l'organisation a reçu, avec le soutien de la SSR et de radios privées, la somme record de 127'490'512 francs de dons. Il s'agit de la deuxième plus grande collecte en 76 ans d'histoire de la fondation.
Immédiatement après le début de la guerre, le 24 février, l'organisation a fourni à la population des biens de première nécessité comme de la nourriture, des médicaments et des abris d'urgence. Entretemps, des projets à plus long terme ont été financés.
10h45
"Un enthousiasme romantique ne sert à rien"
L'ancien conseiller d'Etat vaudois et ancien conseiller national Claude Ruey fait partie de celles et ceux qui se sont investis le printemps dernier pour l'accueil des réfugiés ukrainiens en Suisse. Il en héberge lui-même, mais il a surtout mis sur pied un réseau de soutien en Valais, le groupe Troistorrents-Morgins-Ukraine.
Invité de La Matinale de la RTS, le libéral souligne d'emblée que la guerre a bousculé sa vie, mais surtout celle des Ukrainiens. "Tout le monde est arrivé très rapidement, l'administration était un peu débordée, donc heureusement qu'il y a eu des bénévoles, des familles pour accueillir les gens", dit-il.
"La solidarité doit être professionnelle"
Après six mois de guerre, celui qui est aussi ancien président de l'Entraide protestante suisse jette un regard lucide sur la situation. "Il ne faut surtout pas être naïf", dit-il. "Quand on accueille des gens pour longtemps, ce n'est pas si simple que ça. Il faut s'adapter, les usages ne sont pas les mêmes (…) Vivre les uns avec les autres quand on est trois semaines en vacances, ça va. Mais quand ça dure, c'est différent".
Et "un enthousiasme romantique ne sert à rien", ajoute Claude Ruey. "La solidarité doit être professionnelle (…) Le romantisme du début doit être remplacé par le réalisme, ce qui n'enlève ni la solidarité ni le partage d'amitié. Il y a un équilibre à trouver".
10h25
Ignazio Cassis félicite l'Ukraine à l'occasion du Jour de l'indépendance
"Mes voeux les plus chaleureux à l'Ukraine en son Jour de l'indépendance", a tweeté le président de la Confédération en anglais. Ignazio Cassis a réaffirmé par la même occasion la "pleine solidarité" de la Suisse.
"Que le futur amène paix et prospérité" aux "Ukrainiens qui montrent une résistance extraordinaire et un grand courage pour préserver leur indépendance", a encore écrit le conseiller fédéral.
10h00
Félicitations internationales à l'occasion de la fête nationale ukrainienne
Le chancelier allemand Olaf Scholz a assuré mercredi Kiev du soutien de son pays "aussi longtemps" que nécessaire face à l'invasion russe, dans un message à l'occasion de la fête nationale de l'Ukraine.
"L'Allemagne se tient fermement aux côtés de l'Ukraine, aujourd'hui et aussi longtemps que l'Ukraine aura besoin de notre soutien", a-t-il affirmé, dans un message vidéo publié sur son compte Twitter.
"Nous continuerons à livrer des armes (...) et former les soldats ukrainiens au matériel européen de pointe", a ajouté le chancelier, faisant référence aux nouvelles livraisons d'armes annoncées mardi par Berlin.
Félicitations biélorusses
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko, principal allié de la Russie qui mène une offensive en Ukraine depuis six mois, a adressé mercredi un message de félicitations au peuple ukrainien à l'occasion du Jour de l'Indépendance, a annoncé son service de presse.
"Je suis convaincu que les divergences actuelles ne pourront pas détruire la base multiséculaire des relations sincères de bon voisinage entre les peuples des deux pays", a affirmé dans ce message Alexandre Loukachenko.
La Biélorussie va continuer de se prononcer pour "le renforcement des contacts amicaux basés sur le respect mutuel à tous les niveaux" avec Kiev, a-t-il assuré.
08h20
L'opposant Evguéni Roïzman arrêté
L'opposant russe Evguéni Roïzman, ancien maire d'Ekaterinbourg, dans l'Oural, et l'une des dernières figures de l'opposition encore en liberté, a été arrêté mercredi, ont rapporté les agences de presse russes.
"Une enquête a été ouverte à son encontre pour discréditation de l'armée russe", un délit passible des peines allant jusqu'à 10 ans de prison, selon la même source.
Une opposition décimée
Selon une source policière citée par TASS, l'enquête a été ouverte en raison d'une vidéo dénonçant l'offensive russe en Ukraine, qui a été publiée par l'opposant sur sa chaîne sur Youtube.
Evguéni Roïzman a déjà récemment été condamné à trois amendes pour avoir condamné l'offensive en Ukraine.
Laminée par les précédentes vagues de répression, l'opposition russe a été décimée depuis l'assaut en Ukraine. Les derniers grands détracteurs de Vladimir Poutine ont émigré ou été jetés en prison.
08h15
L'intégration de l'immigration ukrainienne se passe bien en Suisse
Six mois après le début de l'invasion russe, la Suisse enregistre 58'300 réfugiés ukrainiens, selon les derniers chiffres communiqués mardi par le Secrétariat d'Etat aux migrations. Alors qu'actuellement le nombre d'arrivées reste relativement bas, il pourrait fortement augmenter dès cet automne et pousser la Confédération à chercher des alternatives d'hébergement.
Par ailleurs, quelque 11% des personnes titulaires d'un permis S ont trouvé du travail, soit un taux presque deux fois plus élevé que les autres catégories de réfugiés sur sol helvétique. La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter s'est félicitée mardi de cette intégration sur le marché du travail. Particulièrement attentifs aux risques de sous-enchères salariales, les syndicats se disent eux aussi plutôt satisfaits.
08h00
Deux témoignages à Kiev, qui vit la boule au ventre en ce 24 août
Cette journée du 24 août est doublement symbolique pour le peuple ukrainien, et à hauts risques pour celles et ceux restés sur place. De nombreuses personnes réfugiées à Kiev redoutent de vivre à nouveau des bombardements. Après avoir fuit Kharkiv pour la capitale, Nadyïa, mère d’un petit garçon de 5 ans, affronte cette journée la peur au ventre.
Correspondante en Ukraine pour la RTS, la journaliste Maurine Mercier a également rencontré pour l'occasion Olesia Ostrovska-Liuta, directrice du Mystetskyi Arsenal, l'un des plus grands musées d’art et de culture d'Europe situé à Kiev.
Malgré la guerre, elle avait réussi à mettre en place une exposition. Une manière de se sentir utile, de protéger sa société, confie-t-elle. "C’est une manière de dire: nous comptons encore, en tant qu'êtres humains, même au beau milieu de cette tragédie." Mais cette semaine, elle a été contrainte de fermer le musée par sécurité.
07h45
Six mois de guerre sur fond de fête d'indépendance
Il y a 31 ans, jour pour jour, le soviet suprême proclamait l'indépendance de l’Ukraine, quelque mois avant la dislocation de l'Union soviétique le 26 décembre 1991.
L'an dernier encore, les blindés paradaient sur la place Maïdan et des centaines d'avions de chasse survolaient Kiev, dans une démonstration de force sans précédent sur fond de tensions avec la Russie et de guerre civile qui poursuivait son cours dans le Donbass. Six mois plus tard, Vladimir Poutine proclamait l'indépendance des républiques du Donbass et lançait son invasion.
Cette année, l'Ukraine craint de nouvelles attaques à la roquette, au cœur de la capitale. Les autorités de Kiev ont donc pris la décision radicale d'interdire tout événement public lié à la fête nationale, tandis que le président Volodymyr Zelensky a averti que Moscou pourrait faire "quelque chose de particulièrement répugnant et particulièrement violent".
Selon le porte-parole du commandement de l'armée de l'air ukrainienne, les renseignements montraient la semaine dernière que la Russie était en train de renforcer sa capacité militaire sur le territoire biélorusse, sans doute en préparation d’attaques ce 24 août.
07h15
Nouvelles accusations à l'ONU sur la centrale de Zaporijjia
La Russie et l'Ukraine se sont à nouveau mutuellement accusées mardi, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, de mettre en péril la centrale nucléaire de Zaporijjia. Le secrétariat général de l'ONU a appelé à cesser toute activité militaire autour du site.
L'ambassadeur russe Vassily Nebenzia, qui avait réclamé cette réunion du Conseil, a également appelé les Occidentaux à "arrêter de couvrir leur protégé ukrainien". "Nous avons l'impression que nos collègues vivent dans une réalité parallèle dans laquelle l'armée russe bombarde elle-même le site qu'elle protège", a-t-il lancé.
"Personne ne peut imaginer que l'Ukraine viserait une centrale nucléaire en créant un risque énorme de catastrophe nucléaire sur son propre territoire", a répondu l'ambassadeur ukrainien Sergiy Kyslytsya, accusant la Russie de "convoquer une réunion du Conseil de sécurité pour discuter de ses propres provocations".
07h00
Retour sur six mois de guerre
Le 24 février dernier, soit il y a exactement six mois, Vladimir Poutine lançait une opération militaire contre l'Ukraine. De l'échec de l'assaut sur Kiev à la bataille pour le contrôle du Donbass, de nombreuses batailles de très haute intensité ont meurtri le pays et entraîné la mort de dizaines de milliers de civils et militaires.