Important recul des troupes russes dans la région de Kherson
- Une carte militaire montrée mardi par le ministère russe de la Défense lors de son briefing quotidien fait état d'un recul important des forces russes dans le nord la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine. La carte indique également un retrait dans la région de Kharkiv.
- Les Etats membres de l'Union européenne se sont mis d'accord mercredi sur une nouvelle série de sanctions contre la Russie après l'annexion de quatre régions ukrainiennes, a annoncé la présidence tchèque de l'Union européenne
- Plus de 200'000 personnes ont été mobilisées dans l'armée russe depuis l'annonce d'une mobilisation "partielle" le 21 septembre pour l'offensive en Ukraine, a indiqué mardi le ministre de la Défense, au moment où les forces de Moscou sont en difficulté.
Un commandant du régiment ukrainien Azov interpelle l'ONU et le CICR à Genève
Le commandant adjoint du régiment d'Azov, groupe qui avait résisté pendant plusieurs mois à l'armée russe à Marioupol, est venu à Genève demander davantage d'efforts de la part de l'ONU et du CICR. Il appelle à poursuivre "la pression" pour faire libérer les prisonniers de guerre.
"Nous continuons notre travail", a affirmé mardi soir sur la Place des Nations Sergueï Yuriyovich devant quelques dizaines de manifestants, dont les conseillers nationaux Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE) et Nicolas Walder (Verts/GE). "Je vous demande de continuer à mettre la pression sur les organisations internationales".
Selon les proches des détenus évacués du complexe industriel de Marioupol et retenus en Russie, environ 800 Ukrainiens seraient toujours prisonniers. Les manifestants ont dénoncé les abus et les conditions "inhumaines" dont ils font l'objet. Quelque 2500 combattants ukrainiens avaient résisté jusqu'à mi-mai avant de se rendre. Selon Kiev, Marioupol est à 90% détruite et au moins 20'000 personnes y ont péri.
Utiliser l'arme atomique ferait perdre ses alliés à la Russie, estime l'expert Lionel Fatton
L'utilisation d'une arme nucléaire par la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine est "assez peu probable", selon Lionel Fatton, invité dans le 19h30. Le professeur en relations internationales estime que cela ferait perdre à la Russie le soutien de la Chine et de l'Inde.
Professeur adjoint à l'Université Webster de Genève, Lionel Fatton rappelle qu'une frappe nucléaire "est un scénario possible, on ne peut pas l'écarter, et ce serait inconscient de le faire".
Mais selon lui, les probabilités sont minces. "On n'est pas ici dans un contexte de dissuasion nucléaire, avec des lignes rouges tracées clairement. Dans les deux discours de Vladimir Poutine, les lignes rouges sont tracées de manière extrêmement floue."
"Si la Russie était amenée à utiliser l'arme nucléaire, on verrait une désolidarisation de pays qui la soutenaient - sur certains points - jusqu'à présent, comme la Chine et l'Inde. Et les Européens et les Américains seront en porte-à-faux derrière et soutiendront cela", estime encore l'expert.
Comme la Chine et l'Inde sont des puissances nucléaires, cela les mettrait dans une situation où elles auraient de la peine à justifier leur soutien à la Russie, explique Lionel Fatton. "Ce serait extrêmement compliqué, parce que ça casserait un tabou sur la non-utilisation du nucléaire. Ce serait alors très difficile pour New Dehli et Pékin de continuer à supporter la Russie."
22h00
Volodymyr Zelensky revendique des avancées "puissantes" dans le Sud
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a revendiqué mardi des avancées "rapides et puissantes" de son armée dans le Sud, faisant état de "dizaines" de localités reprises "cette semaine" aux Russes dans cette région et dans l'Est, lors de son adresse quotidienne publiée sur les réseaux sociaux.
"Des dizaines de localités ont été libérées rien que cette semaine" dans les quatre régions annexées en fin de semaine dernière par la Russie, s'est-il félicité.
Il a notamment cité huit localités reprises par les forces de Kiev dans la région de Kherson (sud), où l'armée russe a reculé selon des cartes présentées mardi par le ministère russe de la Défense.
21h00
Réunion d'urgence de l'Assemblée générale de l'ONU sur les annexions lundi
Après les annexions de quatre régions d'Ukraine par la Russie, l'Assemblée générale de l'ONU se réunira lundi pour une nouvelle réunion d'urgence sur la situation en Ukraine, a annoncé la porte-parole de l'Assemblée générale.
Selon plusieurs sources diplomatiques, les 193 Etats membres de l'ONU devraient examiner, lors de cette session sans date de fin, une résolution actuellement en préparation concernant les annexions, après le veto russe lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur cette question.
19h50
Les violations des droits humains encore exacerbées par les annexions, dit un rapport de l'ONU
L'annexion de territoires ukrainiens par la Russie ne fera qu'exacerber les violations des droits de l'homme commises par Moscou, et ajouter aux "souffrances et à la dévastation indicibles" infligées aux Ukrainiens, a dénoncé l'ONU mardi.
Christian Salazar Volkmann, qui présentait un rapport sur la situation des droits de l'homme en Ukraine au Conseil des droits de l'homme à Genève, a souligné que le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme avait les preuves d'"une série de violations des droits à la vie, à la liberté et à la sécurité".
"Souffrances et destruction indicibles"
L'invasion de l'Ukraine par les forces armées russes "a entraîné une situation désastreuse des droits de l'homme dans toute l'Ukraine", a noté le responsable des opérations du Haut commissariat sur le terrain.
"Le peuple ukrainien a connu des souffrances et une destruction indicibles, car le conflit armé a entraîné un large éventail de violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire affectant à la fois les civils et les combattants", a-t-il insisté.
19h45
Le président de la banque centrale ukrainienne annonce sa démission
Le président de la banque centrale ukrainienne, Kyrylo Chevtchenko, a annoncé mardi sur Facebook sa démission pour des raisons de "santé", plus de sept mois après le début de l'invasion russe en Ukraine.
"J'ai adressé au président (ukrainien Volodymyr Zelensky, NDLR) la demande d'accepter ma démission", a-t-il écrit, en précisant que c'était une "décision difficile" prise pour des "raisons liées à (sa) santé".
Tout remaniement à la tête de la banque centrale ukrainienne est généralement suivi de près par des bailleurs de fonds occidentaux, dont l'aide financière est cruciale pour maintenir à flot l'économie ukrainienne lourdement frappée par la guerre.
19h00
"Aucun risque" à Zaporijjia selon l'AIEA après l'expulsion du patron de la centrale
Le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a indiqué mardi qu'il n'y avait "aucun risque" sécuritaire pour la centrale de Zaporijjia en Ukraine au lendemain de l'expulsion du site de son directeur par les Russes.
"Il n'y aucun risque du tout", a affirmé à l'AFP M. Grossi, en marge d'un déplacement à Erevan en Arménie.
Détention plus de deux jours
Il était interrogé sur un éventuel risque sécuritaire pour la plus grande centrale nucléaire d'Europe après l'expulsion lundi d'Igor Mourachov, le patron du site, qui faisait suite à sa détention pendant plus de deux jours par les Russes.
"Le plus important concernant M. Mourachov, c'est qu'il ait été libéré (...) et est de nouveau aux côtés de sa famille", a ajouté M. Grossi.
Lundi, le directeur de la centrale nucléaire de Zaporijjia avait été libéré en territoire contrôlé par Kiev, après avoir été interpellé par une "patrouille russe" alors qu'il se rendait depuis la centrale vers la ville d'Ernogodar, sous contrôle russe.
18h15
Après l'invasion de l'Ukraine, la Finlande dit "Good bye, Lenin"
La dernière statue publique de Lénine en Finlande a été déboulonnée mardi dans une ville du sud-est du pays. Les retraits de monuments liés à l'URSS se sont multipliés dans le pays nordique depuis l'invasion russe de l'Ukraine et la demande d'adhésion à l'OTAN.
Des dizaines de personnes étaient venues assister à cet évènement dans la ville de Kotka, certaines avec du champagne. La statue en bronze de Vladimir Ilitch Oulianov, la dernière exposée en public dans le pays frontalier de la Russie, a été hissée par une grue puis déchargée dans un camion, a constaté un journaliste de l'AFP.
Un homme seul assis sur un banc a lui manifesté son opposition en apportant un drapeau soviétique.
18h00
Important recul russe dans la région de Kherson, selon des cartes de l'armée russe
Une carte militaire montrée mardi par le ministère russe de la Défense lors de son briefing quotidien fait état d'un recul important des forces russes dans le nord la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine.
Cette carte, comparée à celle de la veille, montre que les forces russes ont quitté un grand nombre de localités, dont Doudtchany, sur la rive occidentale du fleuve Dnipro, alors que l'armée ukrainienne mène dans cette région une contre-offensive.
Aussi dans la région de Kharkiv
Par ailleurs, la carte montrant la région de Kharkiv, au nord-est du pays, montre aussi que les Russes ont quitté la quasi-totalité de la rive orientale de la rivière Oskil, dernière zone de la région qu'ils contrôlaient encore, les troupes de Moscou ayant été défaites là aussi par une contre-offensive ukrainienne menée depuis plusieurs semaines.
L'armée russe n'a pas pour autant annoncé de retrait, ni commenté ce recul visible sur les cartes.
17h00
Le PIB de l'Ukraine s'effondre de 35% sous l'effet de la guerre
L'économie ukrainienne souffre énormément des effets de la guerre avec la Russie, avec une contraction de son PIB de 35% attendue pour 2022, a estimé mardi la Banque mondiale (BM).
Un effet dévastateur qui devrait durer du fait "de la destruction de la capacité industrielle, des dommages sur les terres agricoles et de la baisse de la main-d'oeuvre alors que plus de 14 millions de personnes ont été déplacées", détaille la BM dans un communiqué.
Selon une estimation de l'institution, réalisée début septembre, les besoins pour la reconstruction et la reprise économique atteignent pour l'instant près de 350 milliards de dollars, "ce qui représente plus de 1,5 fois la taille de l'économie ukrainienne avant la guerre" et cette somme est en constante augmentation.
16h45
Drones signalés près de champs gaziers en mer du Nord
Après le sabotage présumé des gazoducs Nordstream en mer Baltique, la police danoise a annoncé mardi avoir reçu des signalements de vols de drones non autorisés près de champs gaziers en mer du Nord, suivant des incidents similaires côté norvégien.
"Nous avons eu au cours du week-end des signalements de drones en mer du Nord", a indiqué un porte-parole de la police à l'AFP.
Deuxième fois en une semaine
Selon la publication spécialisée Danish Offshore Industry, des drones ont été observés près du champ gazier Roar, opéré par le groupe français TotalEnergies, à plus de 200 km des côtes à l'ouest du Danemark.
C'est la deuxième fois en une semaine que de tels incidents sont rapportés.
Jeudi, le quotidien Ekstra Bladet faisait état d'une activité "non autorisée" de drones au-dessus du champ Halfdan B, également exploité par le géant français.
16h30
Zelensky aux militaires russes: "Vous serez dégagés l'un après l'autre" tant que Poutine sera là"
Vous serez dégagés l'un après l'autre" tant que le "problème" Vladimir Poutine ne sera pas réglé, a lancé samedi le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky aux militaires russes, et en particulier aux généraux.
"Tant que vous tous n'aurez pas résolu le problème de celui qui a tout commencé, qui a déclenché cette guerre insensée contre l'Ukraine, vous serez dégagés l'un après l'autre, devenant des boucs émissaires, parce que vous n'admettez pas que cette guerre est une erreur historique pour la Russie", a déclaré Volodymyr Zelensky lors de son allocution quotidienne.
14h45
Des premières images des destructions à Lyman
En Ukraine, les habitants de Lyman, dans l'est du pays, retrouvent la liberté après des mois de guerre. Les premières images de la ville, reconquise par les troupes ukrainiennes ce week-end, témoignent de la violence des combats.
14h00
Miss Crimée condamnée pour une chanson patriotique ukrainienne
La justice russe a condamné à une amende la gagnante d'un concours de beauté pour femmes mariées en Crimée pour avoir diffusé une vidéo où elle interprète une chanson patriotique ukrainienne, a indiqué mardi la police de cette péninsule annexée.
Dans la vidéo diffusée en septembre sur les réseaux sociaux, deux jeunes femmes, dont la Miss Crimée 2022, Olga Valeeva, 34 ans, chantent a capella la chanson "Tchervona Kalina", considérée par les autorités russes comme l'hymne des nationalistes ukrainiens.
Effacée depuis, la vidéo a cependant fait l'objet d'une enquête.
"L'hymne d'une organisation extrémiste"
Le "ministère de l'Intérieur" de la Crimée a annoncé mardi avoir interpellé "deux jeunes femmes qui exécutent l'hymne d'une organisation extrémiste dans une vidéo".
Il a publié une vidéo où deux jeunes femmes, visages floutés, présentent leurs excuses.
13h20
La contre-offensive ukrainienne gagne du terrain dans le Sud
Les forces russes sont en difficulté dans le nord de la région ukrainienne de Kherson. L'armée de Kiev y mène une contre-offensive depuis plusieurs semaines, selon des représentants de l'occupation et des blogueurs spécialisés suivant les mouvements militaires russes.
Le chef de l'occupation russe de Kherson (sud), Vladimir Saldo, a le premier admis une "percée" ukrainienne et notamment la perte du village de Doudtchany, avant d'assurer que l'aviation russe avait "stoppé" l'avancée ukrainienne, selon un entretien lundi après-midi publié mardi sur la page Telegram de l'intéressé.
La chaîne Telegram russe Rybar qui suit les mouvements des forces russes a, elle, relevé que les Ukrainiens progressaient dans les zones d'Arkhanguelské et Doudtchany afin de "couper les approvisionnements du groupement russe se trouvant sur la rive droite du Dniepr".
Silence radio de la part de l'Ukraine
De leur côté, les forces ukrainiennes gardent le silence sur leurs avancées dans le sud du pays. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est borné à dire dans son adresse du soir lundi que "de nouvelles localités ont été libérées dans plusieurs régions".
Dans le sud, les avancées des forces ukrainiennes ont jusqu'ici été plus modestes, mais depuis plusieurs jours des vidéos de soldats ukrainiens hissant leur drapeau dans des villages du nord de la région de Kherson se sont multipliées en ligne.
12h35
Plus de 200'000 personnes mobilisées en 2 semaines en Russie
Plus de 200'000 personnes ont été mobilisées dans l'armée russe depuis l'annonce d'une mobilisation militaire "partielle" dans le pays le 21 septembre pour combattre en Ukraine, a indiqué mardi le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou.
Officiellement, cette mobilisation, ordonnée par le président Vladimir Poutine, doit permettre de recruter 300'000 réservistes ayant une expérience militaire ou des compétences utiles, alors que l'armée russe est en difficulté sur le front ukrainien.
"L'entraînement du personnel des (nouvelles) unités formées est réalisé sur 80 terrains militaires et dans six centres de formation", a indiqué Sergeï Choïgou, lors d'une réunion gouvernementale, en assurant que ces recrues seront envoyées au front avec d'autres unités ayant déjà combattu en Ukraine.
Selon lui, "un nombre important" de personnes se sont présentées volontairement dans des commissariats militaires du pays, avant d'avoir reçu un ordre de mobilisation officiel. Il n'a toutefois pas donné leur nombre.
10h10
La chambre haute du Parlement russe approuve les annexions
Le Conseil des fédérations, la chambre haute du Parlement russe, a approuvé mardi à l'unanimité le rattachement à la Russie des quatre régions ukrainiennes dont le président Vladimir Poutine avait validé vendredi l'annexion.
La Douma d'Etat, la chambre basse du Parlement, avait elle aussi entériné à l'unanimité lundi l'annexion des régions de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia.
Il ne reste plus à Vladimir Poutine qu'à ratifier les textes prévoyant cette annexion d'environ 18% du territoire ukrainien, bien que le Kremlin ait reconnu lundi que leurs frontières ne sont pas clairement établies en raison de la poursuite des hostilités.
Moscou justifie ces annexions par les référendums organisés par les autorités prorusses des parties occupées de ces régions la semaine dernière, dont les résultats n'ont pas été reconnus par la communauté internationale.
09h15
La Grande-Bretagne aux côtés de l'Ukraine "jusqu'à la victoire"
La Grande-Bretagne a l'endurance nécessaire pour être aux côtés de l'Ukraine "jusqu'à la victoire", promet son ministre des Affaires étrangères James Cleverly dans un discours qu'il doit prononcer mardi devant la conférence annuelle du Parti conservateur.
James Cleverly a également prévu dans son intervention de réaffirmer le soutien indéfectible de Londres aux efforts de l'Ukraine pour repousser les forces russes et de ne jamais reconnaître l'annexion de territoires ukrainiens par la Russie, selon des extraits de ce discours.
"Nous ne sommes pas des commentateurs. Nous sommes des acteurs sur le terrain, nous faisons la différence en défendant nos valeurs (...)", affirme le ministre selon ces extraits.
La Grande-Bretagne a fourni une aide militaire importante à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
07h55
Enquête après les explosions de gazoduc en mer Baltique
Alors que les fuites de gaz sur les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 ont cessé ce week-end, l'enquête sur les responsabilités du sabotage présumé peut commencer.
La Suède et le Danemark, dont les eaux territoriales sont concernées, ont les deux déjà envoyé un navire. L'Allemagne et la Pologne, aux intérêts énergétiques menacés, souhaitent également participer. Beaucoup de monde donc sur le terrain, pour une opération délicate…
Pour examiner des conduites de gaz à huitante mètres de profondeur, il faut du matériel de pointe. Précisément, un mini sous-marin, ou un mini drone, capable non seulement de filmer la taille du trou provoqué par l'explosion, mais aussi de prélever sur une superficie équivalente à trois terrains de football des échantillons de sable dans lesquels on pourrait retrouver des fragments de bombes, afin qu'ils soient analysés.
Problème, parmi les acteurs concernés, seule la Russie possède ce type d'équipement et pourrait donc faire valoir que c'est à elle de mener les opérations.
Or, au vu des soupçons quant à la responsabilité des Russes dans le sabotage des gazoducs, les Danois et les Suédois préféreront probablement emprunter du matériel aux Américains, eux-même accusés par Moscou d'être impliqués dans les sabotages.
La crainte, c'est que des preuves pouvant incriminer les uns ou les autres ne soient détruites, ou que, par manque de coordination, les réponses se révèlent contradictoires.
07h45
Ramzan Kadyrov est-il en roue libre?
Ramzan Kadyrov est-il en roue libre? Ce week-end, le chef de la Tchétchénie avait fortement critiqué l'état-major russe pour la perte de la ville ukrainienne de Lyman, allant jusqu'à suggérer l'emploi d'armes nucléaires de faible puissance. Mais après que le Kremlin lui a demandé de ne pas céder à l'émotion, il a décidé d'envoyer trois de ses fils sur le front.
Agés de 14, 15 et 16 ans, les fils de Ramzan Kadyrov suivent une formation militaire depuis leur plus jeune âge. Ce qui, d'après leur père, les rend aptes à combattre en Ukraine. Une énième provocation du chef de la Tchétchénie envers l'état-major russe sur lequel il déverse un flot de critiques acerbes depuis plusieurs semains. Incapacité, népotisme, incompétence…
A tel point qu'il semble avoir pris le rôle du défunt Vladimir Jirinovsky, l'ex-leader charismatique du Parti libéral démocratique. S'il se montrait souvent critique du pouvoir, il savait exactement jusqu'où ne pas aller trop loin.
Une façon de donner aux autorités des signaux, notamment sur le pouls des ultra-nationalistes, dont Ramzan Kadyrov semble s'inspirer. En tant que garant de la sécurité en Tchétchénie et de son maintien au sein de la Fédération de Russie depuis la fin de la guerre, il dispose d'un poids important au sein de l'appareil d'Etat. Un point fort qu'il sait monnayer, en envoyant notamment plusieurs milliers de ses soldats en Ukraine.
07h40
Roscosmos dit "espérer" une participation à l'ISS après 2024
Sur fond de fortes tensions russo-occidentales liées à la guerre en Ukraine, le patron de Roscomos Iouri Borissov avait annoncé que la Russie quitterait l'ISS "après 2024" et construirait sa propre station orbitale. Mais il n'avait pas fixé de date précise pour le retrait.
"Nous commençons à discuter de l'extension de notre participation au programme de l'ISS avec notre gouvernement et espérons obtenir la permission de continuer cette année", a déclaré lundi le directeur des vols habités chez Roscosmos, Sergueï Krikaliov.
"Nous commençons à réfléchir à la conception et à la construction d'une nouvelle station, mais nous savons que cela ne va pas arriver très rapidement", a-t-il également dit. "Nous allons probablement continuer à voler jusqu'à ce que nous ayons une nouvelle infrastructure qui nous permette d'avoir une présence humaine permanente en orbite basse au moins", a ajouté cet ancien cosmonaute.
06h00
Pyongyang soutient l'annexion russe de territoires ukrainiens
La Corée du Nord, alliée de Moscou, a exprimé son soutien à l'annexion par la Russie de territoires ukrainiens occupés par ses troupes. Pyongyang a également dénoncé les démarches auprès de l'ONU initiées contre Moscou par les Etats-Unis et leurs alliés.
La semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que Moscou avait annexé quatre régions de l'Ukraine, qui ont tenu des "référendums" organisés par le Kremlin sur des terres occupées par l'armée russe. Les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux ont qualifié ces référendums de simulacres organisés sous la menace des armes et ont promis de ne jamais reconnaître l'annexion.
Selon le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Jo Chol-su, ces référendums sont parfaitement légitimes et "organisés conformément à la charte des Nations unies établissant les principes de l'égalité des peuples", a indiqué l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.
Jo Chol-su a déclaré que les États-Unis s'immisçaient dans les affaires intérieures de pays indépendants et "abusaient" du Conseil de sécurité. "Les jours ne reviendront jamais où les Etats-Unis pourront utiliser le Conseil de sécurité comme bouclier et moyen d'agression pour maintenir leur suprématie", a affirmé le ministre nord-coréen.