Banner Ukraine du 12 septembre 2022.
Publié Modifié

Volodymyr Zelensky se rend à Izioum reconquise par les Ukrainiens

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu mercredi à Izioum, ville stratégique reconquise dans la région de Kharkiv (est).

- L'armée russe a affirmé mardi mener des "frappes massives" contre les forces ukrainiennes sur tous les fronts, en réaction à leur percée annoncée dans le nord-est et leur avancée dans le sud.

- Les forces ukrainiennes, "très motivées" et obéissant à une planification opérationnelle minutieuse, poursuivent leur progression dans la région de Kharkiv (nord-est) en dépit de combats nourris, selon Kiev.

- L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) fait état de signaux positifs dans les consultations menées avec Kiev et Moscou pour l'établissement d'une zone de sécurité autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia. Le sixième et dernier réacteur de la centrale avait été mis à l'arrêt dimanche.

- Les deux grandes entités du Mouvement de la Croix-Rouge s'unissent pour demander aux Etats d'éviter des famines à court et long terme. La guerre en Ukraine ne "fait que compliquer le problème", dit son président Peter Maurer qui veut une accélération des exportations de céréales.

Suivi assuré par RTSinfo

21h45

La ville de Kryvyï Rig en Ukraine menacée d'inondations après une frappe russe

La ville de Kryvyï Rig, dans le centre de l'Ukraine, est menacée d'inondations après une frappe russe. Celle-ci a endommagé des infrastructures hydrauliques et provoqué la crue d'une rivière, a affirmé mercredi la présidence ukrainienne.

Selon le chef adjoint de l'administration présidentielle Kyrylo Tymochenko, le centre et un autre quartier de cette cité de 600'000 habitants sont "sous le risque d'inondations". "C'est un défi pour nous tous, mais la situation est sous contrôle.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, originaire de Kryvyï Rig, avait précédemment annoncé une frappe russe y ayant visé des "infrastructures hydrauliques", sans faire de victimes. Une "tentative d'inonder Kryvyï Rig", selon lui.

Le gouverneur de la région, Valentin Reznitchenko, a de son côté évoqué sept missiles russes Kh-22 tirés d'un avion, qui ont "gravement endommagées" ces infrastructures.

18h30

Poutine ne considère pas la guerre comme une "erreur"

Vladimir Poutine ne considère pas la guerre en Ukraine comme une "erreur", a affirmé le chancelier allemand Olaf Scholz, mercredi lors d'une conférence de presse où il était questionné sur son entretien la veille avec le président russe.

"Malheureusement, je ne peux pas vous dire qu'il y a maintenant une prise de conscience croissante que c'était une erreur de commencer cette guerre", a dit Olaf Scholz, à Berlin.

Et selon lui, l'opinion de Poutine n'est pas près de changer: "Rien ne laisse à penser qu'une nouvelle position est en train d'émerger là-bas", a affirmé le chancelier allemand qui a eu une conversation téléphonique de 90 minutes avec le président russe mardi.

"Juste" de se parler

Olaf Scholz a estimé qu'il était "juste" de se parler et de dire ce que l'on avait à se dire. "Car je suis fermement convaincu que la Russie doit se retirer, que ses troupes doivent se retirer, afin que la paix ait une chance dans cette région", a-t-il martelé.

"Et chaque jour, il devient de plus en plus clair que c'est la seule perspective" possible, a-t-il poursuivi. Et d'ajouter: "Il faut en parler".

Mardi, Olaf Scholz avait exhorté Vladimir Poutine à ordonner le "retrait complet" hors d'Ukraine des forces russes, en difficulté face à une contre-offensive.

17h00

La Russie poursuit ses bombardements

L'armée russe, dont des frappes ont provoqué ces derniers jours de vastes coupures d'électricité dans plusieurs régions ukrainiennes, a indiqué mercredi pilonner les forces ukrainiennes à travers le pays, notamment dans la région de Kharkiv.

"Des frappes massives ont été menées dans les régions des localités de Dvoritchna, Balakliïa et Koupiansk", a indiqué le ministère russe de la Défense. De nombreuses autres villes et régions ont également été visées.

A Mykolaïv (Sud), deux immeubles ont été touchés et deux personnes sont mortes, selon les autorités locales. A Bakhmout, ville de la région de Donetsk que Moscou tente de conquérir depuis des mois, cinq civils ont été tués mardi, selon le gouverneur régional.

Dans la région de Donetsk, le gouverneur Pavlo Kyrylenko a rapporté des bombardements "sur toute la ligne de front". Celui de la région voisine de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, a annoncé que les forces russes avaient repris le contrôle de la ville de Kreminna.

14h00

En Ukraine, la faillite de l'anticipation russe

Défaut des services de renseignements, aveuglement de la hiérarchie, incapacité de la machine militaire à anticiper des événements prévisibles: la Russie a été manifestement prise de court par la contre-offensive ukrainienne.

En l'espace de quelques jours, les forces de Kiev ont repris l'initiative dans une guerre qui semblait engluée sur une ligne de front quasiment immobile depuis le début de l'été. Elles ont aujourd'hui repris plusieurs villes et des milliers de kilomètres carrés.

Que Moscou ne l'ait pas vu venir "est un échec colossal du renseignement militaire", estime Michael Kofman, de l'institut américain CNA. Ils "ont complètement raté ça". La "Russie n'a pas su anticiper", selon Pierre Grasser, historien des relations internationales et chercheur au laboratoire Sirice à Paris.

13h30

Les familles des combattants ukrainiens se préparent à un long combat

En Ukraine, Kiev reprend la main face à l'armée russe. Une avancée que tout le monde espérait sans imaginer qu’elle prendrait une telle ampleur.

Les Ukrainiens restés sur place accueillent la nouvelle sans grand entrain. En effet, les familles des combattants se préparent à un long combat. L’heure n’est donc pas aux célébrations, mais à l’anxiété.

>> Le reportage de Maurine Mercier dans le 12h30 :

Un soldat ukrainien avec des chats dans la ville d'Izium à Kharkiv, une région libérée du Nord-Est du pays. [Keystone/AP Photo - Kostiantyn Liberov]Keystone/AP Photo - Kostiantyn Liberov
L’armée ukrainienne poursuit sa reprise du territoire dans la région de Kharkiv / Le 12h30 / 1 min. / le 14 septembre 2022

13h00

Prudence face à la contre-offensive ukrainienne

L'inspecteur de l'armée allemande, le général Eberhard Zorn, appelle mercredi à la prudence au sujet de la contre-offensive ukrainienne, insuffisante selon lui pour faire "reculer la Russie sur un large front".

Les forces ukrainiennes mènent actuellement des "contre-attaques qui permettent de reconquérir des lieux ou certaines parties du front, mais pas de faire reculer la Russie sur un large front", estime le haut-gradé dans l'hebdomadaire Focus.

Kiev agit toutefois selon lui "intelligemment (...) et mène les opérations de manière souveraine et très mobile".

"Il y a encore deux semaines, j'aurais dit que l'ensemble du Donbass serait aux mains des Russes dans six mois. Aujourd'hui, je dis qu'ils n'y arriveront pas", prévient le général Zorn.

12h45

Volodymyr Zelensky à Izioum

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu à Izioum, reprise par les forces de son pays. [Keystone/AP Photo - Leo Correa]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu à Izioum, reprise par les forces de son pays. [Keystone/AP Photo - Leo Correa]

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis mercredi "la victoire" depuis la ville stratégique d'Izioum, reprise aux Russes ce mois-ci.

Volodymyr Zelensky a "participé" à la cérémonie de la levée du drapeau ukrainien, a indiqué sur Facebook la 25e brigade aéroportée en publiant des photos du chef de l'Etat sur place. "Notre drapeau bleu et jaune flotte déjà au-dessus d'Izioum", a dit le président ukrainien sur son compte Telegram, un message accompagné de photo de lui avec des militaires dans cette ville.

Il s'agit du premier déplacement du chef de l'Etat ukrainien dans la région de Kharkiv depuis la libération de la zone ce mois-ci, presque entièrement reconquise par ses forces en quinze jours.

Izioum, cité de près de 50'000 habitants avant la guerre, avait fait l'objet de combats meurtriers au printemps avant d'être prise par les Russes qui en ont fait un noeud stratégique pour le ravitaillement de leurs troupes. Sa reconquête par Kiev constitue donc un revers pour l'armée russe.

10h00

Ursula von der Leyen à Kiev pour discuter de l'aide européenne

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors de son discours sur l'Ukraine devant le Parlement européen. [Keystone/AP Photo - Jean-Francois Badias]
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors de son discours sur l'Ukraine devant le Parlement européen. [Keystone/AP Photo - Jean-Francois Badias]

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé mercredi qu'elle se rendrait à Kiev dans la journée pour rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont la femme était présente au Parlement européen à Strasbourg.

"Je vais me rendre aujourd'hui à Kiev pour rencontrer le président Zelensky", afin de discuter "en détail" de la poursuite de l'aide européenne, a-t-elle annoncé dans son discours sur l'Etat de l'UE devant les eurodéputés.

Ursula von der Leyen, qui s'est déjà rendue à deux reprises à Kiev depuis le début de la guerre lancée par la Russie, a proposé d'accorder à l'Ukraine "un accès aisé au marché unique européen" et de l'intégrer à la zone d'itinérance (roaming) gratuite de l'UE.

Elle a également annoncé un financement de 100 millions d''euros pour "oeuvrer à la réhabilitation des écoles avec la Première dame" ukrainienne.

Arrivée mardi soir à Strasbourg pour suivre l'intervention de la présidente de la Commission, Olena Zelenska, très émue, a été ovationnée par les élus européens. Elle rentrera à Kiev avec Ursula von der Leyen.

L'Union européenne a fourni un appui militaire et plus de 19 milliards d'euros d'aide financière à l'Ukraine depuis le début du conflit et a infligé de lourdes sanctions économiques à la Russie.

"Les sanctions ne sont pas près d'être levées"

"Les sanctions ne sont pas près d'être levées", a averti la présidente de l'exécutif européen. "L'heure est à la détermination, pas à l'apaisement".

"Nous serons mis à rude épreuve par ceux qui veulent tirer parti de la moindre division entre nous", a-t-elle reconnu.

"Il s'agit d'une guerre contre notre sécurité énergétique, contre notre économie, contre nos valeurs et contre notre avenir, une guerre de l'autocratie contre la démocratie", a-elle affirmé.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors de son discours sur l'Ukraine devant le Parlement européen. [Keystone/AP Photo - Jean-Francois Badias]Keystone/AP Photo - Jean-Francois Badias
Discours d’Ursula von der Leyen sur l’Ukraine devant le Parlement européen / Le 12h30 / 2 min. / le 14 septembre 2022

MERCREDI 14 SEPTEMBRE

Comment les combattants ukrainiens se sentent-ils après plus de six mois de guerre?

L'armée ukrainienne poursuit sa progression dans la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays. Elle a annoncé lundi avoir repris "plus de 20 localités" en 24 heures. C'est la première fois depuis le début de l'invasion russe que Kiev reprend ainsi la main.

Mais comment les combattant Ukrainiens accueillent-ils la nouvelle? Maurine Mercier, correspondante en Ukraine pour la RTS, a recueilli les confidences rares d'un soldat de Mykolaïev, une des villes les plus bombardées par l'armée russe.

>> Ecouter son témoignage dans La Matinale :

Après six mois de combats, un soldat ukrainien témoigne de sa réalité sur le front. [RTS - Maurine Mercier]RTS - Maurine Mercier
Un soldat ukrainien témoigne de l'épuisement moral de six mois de guerre contre la Russie / La Matinale / 4 min. / le 14 septembre 2022

21h45

Washington remarque "un changement d'élan" et évoque de nouvelles aides militaires

Les Etats-Unis constatent "un changement d'élan de la part des forces armées ukrainiennes", engagées dans une contre-offensive fulgurante, et vont annoncer une nouvelle aide militaire "dans les prochains jours", a fait savoir John Kirby, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale rattaché au président Joe Biden.

"Je laisse le président Zelensky (...) décider s'il a l'impression d'avoir atteint un tournant sur le plan militaire, mais clairement, au moins dans le Donbass, il y a un élan", a-t-il par ailleurs déclaré.

"De nombreux équipements que nous avons livrés ces dernières semaines et ces derniers mois se sont révélés importants et efficaces dans la capacité des Ukrainiens à passer à l'offensive", a également affirmé John Kirby.

21h10

L'Ukraine reprend ses territoires occupés dans l'est de l'Ukraine

Les retrouvailles sont intenses. Après six mois de séparation, le maire du district de Dergatchi retrouve enfin sa mère, qui habite un des villages libérés de la région de Kharkiv, la deuxième ville la plus peuplée du pays.

"Je t’ai attendu, je savais que tu allais venir nous libérer, j’ai gardé toutes tes affaires", s'exclame-t-elle, en l'enlaçant. "Maman, on va prendre ton sac et t'emmener en lieu sûr", lui répond son fils.

Au 202e jour de guerre, l'Ukraine continue sur sa lancée et poursuit sa contre-offensive dans l'est. À mesure qu'ils avancent, les soldats brûlent les drapeaux russes qu'ils trouvent sur leur chemin.

"Depuis le début du mois de septembre, nos soldats ont libéré 6000 kilomètres carrés de territoire dans l'est et dans le sud", a déclaré lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "Nous continuons d'avancer", a-t-il ajouté.

Bombardements russes

Toutefois, la Russie riposte et affirme augmenter ses frappes. "Les forces aériennes balistiques et l'artillerie russes effectuent des frappes massives contre les unités des forces armées ukrainiennes dans toutes les zones opérationnelles", a annoncé Igor Konashenkov, le porte-parole du ministère russe de la Défense.

Selon les autorités ukrainiennes, les bombardements russes ont fait huit morts et 19 blessés au cours des dernières 24 heures dans les régions de Kharkiv et de Donetsk.

>> Voir le sujet du 19h30 :

En Ukraine, la contre-offensive se poursuit alors que l'armée russe promet des frappes massive sur tous les fronts
En Ukraine, la contre-offensive se poursuit alors que l'armée russe promet des frappes massive sur tous les fronts / 19h30 / 1 min. / le 13 septembre 2022

20h40

La Russie a financé massivement des partis étrangers, selon Washington

La Russie a discrètement envoyé au moins 300 millions de dollars au total à des partis politiques et des candidats dans plus d'une vingtaine de pays depuis 2014 afin d'exercer son influence, selon une estimation des renseignements américains.

Les Etats-Unis "considèrent qu'il s'agit là d'estimations minimales et que la Russie a probablement et secrètement transféré davantage de fonds qui n'ont pas été repérés", a fait savoir un haut responsable américain, sans préciser les pays concernés.

Selon ce haut responsable, un ambassadeur russe en poste dans un pays asiatique non spécifié a par exemple donné des millions de dollars à un candidat à l'élection présidentielle.

L'administration de Joe Biden avait demandé une telle estimation à ses services dans la foulée de l'invasion de l'Ukraine.

>> Plus de détails : Les renseignements américains accusent la Russie d'ingérence dans des élections étrangères

20h25

La Russie et la Biélorussie pas conviées aux obsèques d'Elisabeth II

La Russie et la Biélorussie, tout comme la Birmanie et la Corée du Nord, n'ont pas été invités aux funérailles de la reine Elizabeth II lundi prochain en présence de plus de 100 têtes couronnées, chefs d'Etat et autres personnalités, a annoncé une source gouvernementale.

20h05

Tallin et Vilnius appellent Paris à augmenter l'aide militaire à l'Ukraine

La Première ministre estonienne et le président lituanien ont appelé mardi Emmanuel Macron à accroître son aide militaire à l'Ukraine, lors d'une conversation téléphonique tenue à l'initiative du président français.

La cheffe du gouvernement estonien Kaja Kallas a remercié sur Twitter Emmanuel Macron d'avoir discuté avec elle du soutien à l'Ukraine.

"L'Ukraine montre comment la force d'un bon moral et celle du leadership peuvent être aussi cruciales que la pure puissance militaire. Nous devons maintenant nous concentrer sur une aide militaire accrue et rapide - cela rapproche l'Ukraine de la victoire", a écrit Kaja Kallas.

Dans un message similaire, le président lituanien Gitanas Nauseda a indiqué avoir "souligné que l'Ukraine avait besoin d'armes pour avancer dans sa lutte contre l'agression russe. Le soutien occidental doit être renforcé", a-t-il insisté.

La présidence française s'est félicitée de son côté de l'esprit d'unité, salué par tous les trois interlocuteurs, qui prévaut au sein de l'Union européenne depuis le lancement de l'agression russe.

19h20

Le Danemark va entraîner des soldats ukrainiens sur son sol

Le Danemark va entraîner des soldats ukrainiens sur son sol, a annoncé mardi le ministre danois de la Défense, à l'image de ce que fait déjà le Royaume-Uni pour soutenir l'Ukraine envahie par la Russie.

"Je ne peux pas donner plus de détails, mais il y aura des entraînements de l'armée ukrainienne au Danemark", a déclaré depuis Kiev le ministre Morten Bødskov à l'agence danoise Ritzau. Jusqu'ici, Copenhague avait dépêché des instructeurs au Royaume-Uni, qui a pris la tête en matière de formation de combattants de l'armée ukrainienne sur son sol.

Mais l'organisation d'entraînements sur son sol marque une augmentation de l'implication du pays scandinave, membre de l'Union européenne et de l'Otan. Ce dernier a organisé le mois dernier une conférence de donateurs pour l'Ukraine, dont l'annonce de mardi est le prolongement.

Au terme d'un référendum organisé début juin à la suite de l'invasion de l'Ukraine, Copenhague a également rejoint la politique de défense commune de l'UE, dont il se tenait à l'écart depuis près de trente ans.

19h05

L'ONU "poursuit ses efforts" pour faciliter les exportations

L'ONU "poursuit ses efforts" pour permettre les exportations russes d'ammoniac, servant à fabriquer des engrais azotés, et d'autres engrais, a assuré mardi Rebeca Grynspan, responsable onusienne engagée dans des négociations avec Moscou.

Deux accords ont été signés le 22 juillet sous l'égide de l'ONU pour permettre d'un côté les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et de l'autre les exportations de nourriture et d'engrais russes, malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux à la Russie.

Le premier accord a permis de faire sortir 129 bateaux chargés de 2,8 millions de tonnes de nourriture des ports ukrainiens, selon le Centre de coordination conjoint basé à Istanbul, entraînant une baisse des prix des céréales au niveau mondial.

Des exportations russes bloquées?

Mais la Russie affirme que ses propres exportations de denrées alimentaires et d'engrais continuent de pâtir des sanctions occidentales visant Moscou pour son intervention militaire.

"Nous allons continuer à essayer de trouver une solution pour résoudre ce problème", a déclaré mardi lors d'une conférence de presse par vidéo depuis Genève Rebeca Grynspan, à la tête de l'agence onusienne sur le commerce et le développement (Cnuced), assurant que "des exportations sont sorties des ports russes".

Elle a assuré que des progrès avaient été faits grâce à des "clarifications" fournies par les Etats-Unis et les Européens sur les sanctions contre Moscou qui, quand la marchandise transportée est de la nourriture et des engrais, ne concernent ni les banques ni les assureurs des navires ni les ports de destination en Europe.

19h00

Berlin demande à Moscou le "retrait complet" des forces russes

Le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé mardi Vladimir Poutine à ordonner le "retrait complet" hors d'Ukraine des forces russes, en difficulté face à une contre-offensive.

Lors d'un entretien téléphonique de 90 minutes, le dirigeant allemand a "insisté auprès du président russe pour qu'une solution diplomatique soit trouvée le plus rapidement possible, basée sur un cessez-le-feu, un retrait complet des troupes russes et le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine", selon un communiqué de la chancellerie.

Face aux difficultés rencontrées sur le terrain par l'armée russe, le chancelier allemand a par ailleurs "souligné que d'éventuelles nouvelles mesures d'annexion russes ne resteraient pas sans réponse et ne seraient en aucun cas reconnues".

17h45

Le chef de la diplomatie européenne propose une nouvelle aide

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell va proposer aux Etats membres d'accorder un nouveau financement pour la fourniture d'armements à l'Ukraine, a-t-il annoncé au Parlement européen.

"Je vais proposer prochainement aux Etats membres l'octroi d'une sixième tranche d'aide de la Facilité européenne pour la paix pour poursuivre l'aide militaire à l'Ukraine", a déclaré Josep Borrell, sans préciser de montant.

Les pays de l'UE ont déjà alloué 2,5 milliards d'euros de cette Facilité en 5 tranches de 500 millions d'euros et la proposition devrait porter également sur un montant de 500 millions, ont indiqué ses services.

"L'armée russe bat en retraite. Ce n'est pas le moment de baisser les bras. Nous devons continuer notre aide militaire et redoubler d'efforts", a-t-il plaidé.

17h00

Le Kremlin agacé par les critiques

"Troublant", "trahison", "déprimant": les déboires des militaires russes dans l'est de l'Ukraine ces derniers jours ont suscité un choc parmi certains faucons à Moscou, qui s'interrogent publiquement sur la stratégie du Kremlin.

Signe d'agacement? Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a appelé ceux qui expriment des critiques à "faire très attention" de rester "dans le cadre de la loi", qui punit sévèrement ceux qui "discréditent" l'armée.

Cette mise au point est à la hauteur de l'avalanche de réactions, parfois virulentes, qui accompagnent en Russie le retrait des forces russes de la région de Kharkiv, dans le bord-est, face à la contre-offensive de Kiev.

Le ministère de la Défense a démenti toute débâcle, évoquant plutôt un "regroupement" des forces. Mais même les chaînes de télévision étatiques, des relais fidèles du Kremlin, n'ont pu cacher leur trouble.

>> Lire aussi : La stratégie de Vladimir Poutine en Ukraine critiquée jusqu'en Russie

15h45

Kiev met la pression sur Berlin

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a reproché à Berlin de ne pas lui livrer de blindés, accroissant la pression sur le chancelier Olaf Scholz opposé à une initiative isolée de l'Allemagne en la matière.

"Des signaux décevants en provenance d'Allemagne alors que l'Ukraine a besoin maintenant de chars Leopard et Marder pour libérer notre peuple et le sauver du génocide", a déploré le ministre sur Twitter.

"Il n'y a pas un seul argument rationnel qui justifie pourquoi ces armes ne peuvent pas être livrées, seulement des craintes abstraites et des excuses. Que craint Berlin que Kiev ne craint pas?", a-t-il martelé.

Lundi, le chancelier Scholz mais aussi sa ministre de la Défense, Christine Lambrecht, tout deux membres du parti social-démocrate, sont restés évasifs quand ils ont été interrogés sur de potentielles livraisons de blindés.

Pourtant, la pression monte sur Olaf Scholz au moment où l'Ukraine se targue de nouveaux succès militaires contre l'armée russe. Au sein de la coalition au pouvoir en Allemagne, composée des sociaux-démocrates, des Libéraux et des Verts, des dissensions apparaissent.

14h55

Pékin réaffirme son soutien à Moscou

Les succès annoncés par l'armée ukrainienne et les sanctions occidentales constituent certes un coup dur pour la Russie, mais le président Vladimir Poutine peut encore compter sur un allié de poids: la Chine, qui vient de réaffirmer son soutien.

Lors de son premier déplacement à l'étranger depuis le début de la pandémie, le dirigeant chinois Xi Jinping rencontrera cette semaine son homologue russe lors d'un sommet régional en Ouzbékistan, une démonstration d'unité qui vient contrecarrer les plans américains pour isoler Moscou.

Si Pékin n'a jamais soutenu explicitement l'invasion russe, elle ne l'a pas condamnée et a en revanche dénoncé les sanctions occidentales et les ventes d'armes à Kiev.

13h35

Genève demande le soutien des familles d’accueil pour héberger les réfugiés ukrainiens

Le canton de Genève tire la sonnette d'alarme: il n'y aura bientôt plus assez de lits à proposer aux réfugiés ukrainiens.

Pour faire face à cette situation, l'Etat, l'Hospice général et Caritas ont annoncé le lancement d'un appel aux familles d'accueil. Et pour cause: l'afflux de réfugiés venant d'Ukraine ne se tarit pas. Il en arrive une dizaine par jour rien qu'à Genève. D'ici la fin de l'année, le canton prévoit d'héberger quelque 5000 personnes, contre 3000 aujourd'hui.

>> Le reportage du 12h45 :

Le canton de Genève ne compte plus assez de familles d’accueil pour absorber le flux de réfugiés ukrainiens et lance un appel à la solidarité
Le canton de Genève ne compte plus assez de familles d’accueil pour absorber le flux de réfugiés ukrainiens et lance un appel à la solidarité / 12h45 / 1 min. / le 13 septembre 2022

Genève est confrontée à un moment critique où les solutions d'hébergement s'épuisent rapidement, selon le conseiller d'Etat Thierry Apothéloz. Les centres affichent complet et les transformations de locaux administratifs et de salles polyvalentes s'avèrent difficiles à réaliser. Seules 230 seront aménagées au lieu des 1000 prévues.

A Palexpo, la capacité d'accueil a elle augmenté de 400 à 700 lits, mais il n'est pas question d'aller plus loin. Reste donc les familles d'accueil où plus de 2000 réfugiés ukrainiens vivent déjà. Mais les nouveaux volontaires manquent. D'ici un mois, il pourrait ne plus y avoir assez de lits disponibles.

>> Les précisions du 12h30 :

L'Organisation suisse d'aide aux réfugiés veut un nouveau statut de protection. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Genève demande le soutien des familles d’accueil pour héberger les réfugiés ukrainiens / Le 12h30 / 2 min. / le 13 septembre 2022

13h00

Appel commun de la Croix-Rouge pour éviter des famines

Les deux grandes entités du Mouvement de la Croix-Rouge s'unissent pour demander aux Etats d'éviter des famines à court et long terme. La guerre en Ukraine ne "fait que compliquer le problème", dit Peter Maurer qui veut une accélération des exportations de céréales.

"Nous appelons les Etats membres à oeuvrer maintenant", a affirmé mardi à la presse le président de la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), Francesco Rocca. De nombreuses personnes peuvent être sauvées, même si la situation devrait se détériorer en 2023.

En cause, le climat, le conflit ukrainien et l'augmentation du prix des denrées. Pour autant, le problème existait avant "la guerre en Ukraine", fait remarquer le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), à quelques jours de son départ après dix ans à la tête de l'organisation.

12h30

Sergeï Lavrov a obtenu son visa pour se rendre à l'Assemblée générale de l'ONU

Le chef de la diplomatie russe et d'autres représentants de sa délégation ont reçu des Etats-Unis leur visa pour se rendre à l'Assemblée générale de l'ONU à New York, a annoncé mardi le ministère russe des Affaires étrangères.

"Nous attendons la délivrance des visas au reste des membres de la délégation, ainsi que la résolution rapide des problèmes logistiques, compte tenu des sanctions illégales imposées par les Etats-Unis" dans la foulée de l'intervention militaire russe en Ukraine, a toutefois indiqué la diplomatie russe.

Les débats de l'Assemblée générale de l'ONU, grand rendez-vous diplomatique mondiale, sont prévus du 20 au 26 septembre prochain à New York.

12h15

L'armée russe dit mener des "frappes massives" sur tous les fronts

L'armée russe a affirmé mener des "frappes massives" contre les forces ukrainiennes sur tous les fronts, en réaction à leur percée annoncée dans le nord-est du pays et leur avancée dans le sud.

"Les forces aériennes, balistiques et l'artillerie russes effectuent des frappes massives contre les unités des forces armées ukrainiennes dans toutes les zones opérationnelles", a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien.

Il a notamment évoqué des bombardements près de Sloviansk, Konstantinivka et Bakhmout dans l'est de l'Ukraine, ainsi que dans les régions méridionales de Mykolaïv et de Zaporijjia et dans celle de Kharkiv, d'où les soldats russes se sont presque totalement retirés face aux avancées ukrainiennes.

11h00

Le Kremlin accuse les forces ukrainiennes de torturer des civils dans les zones reconquises

Le Kremlin a accusé les forces ukrainiennes de commettre des actes de "torture" et des "actions punitives" contre des habitants dans les zones reprises ces derniers jours à l'armée russe dans l'est de l'Ukraine.

"Selon nos informations, il y a de nombreuses actions punitives contre les habitants de la région de Kharkiv, des gens sont torturés, maltraités", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoutant: "c'est révoltant". Kiev n'a pas encore réagi à ces accusations.

06h30

La stratégie de Vladimir Poutine en Ukraine critiquée jusqu'en Russie

Malgré la censure féroce, de plus en plus de doutes surgissent en Russie sur la stratégie militaire du Kremlin en Ukraine. Paradoxalement, ils proviennent tant des opposants supposés à la guerre que de ses partisans.

Un talk-show politique a pris une tournure inattendue vendredi à la télévision russe lorsqu'un des participants a dressé un bilan sombre des chances de Moscou en Ukraine, où l'armée russe a reculé ces derniers jours.

"Nous sommes dans une situation où nous devons comprendre qu'il est impossible de battre l'Ukraine en utilisant ces ressources et ces méthodes de guerre coloniale", a déclaré l'homme politique russe Boris Nadezhdin sur la troisième chaîne du pays, NTV.

Après avoir pointé du doigt les conseillers du président russe Vladimir Poutine, l'ancien vice-président de la Douma, le Parlement russe, a souligné que le rapport de force n'était pas en faveur de la Russie. "Il y a une armée forte face aux troupes russes, soutenue économiquement et technologiquement par les pays les plus puissants au sens économique et technologique", a-t-il insisté.

>> L'éclairage du 19h30 :

Des critiques et des doutes sur la situation en Ukraine se font entendre dans les médias russes
Des critiques et des doutes sur la situation en Ukraine se font entendre dans les médias russes / 19h30 / 2 min. / le 12 septembre 2022

>> Plus de détails : La stratégie de Vladimir Poutine en Ukraine critiquée jusqu'en Russie

00h00

Le suivi des événements de mardi

>> Suivez en détails les événements de la journée de mardi : Moscou annonce des "frappes massives" face aux percées ukrainiennes

15h35

L'AIEA voit des signes positifs pour la centrale de Zaporijjia

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) fait état de signaux positifs dans les consultations menées avec Kiev et Moscou pour l'établissement d'une zone de sécurité autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia.

"J'ai vu des signes montrant qu'ils sont intéressés par un tel accord", a déclaré le directeur général Rafael Grossi. "Nous discutons des différentes caractéristiques techniques", comme le périmètre de cette zone ou le travail des deux experts de l'AIEA présents sur place. "J'observe que les deux parties coopèrent avec nous et posent des questions, beaucoup de questions", a-t-il poursuivi.

Un véhicule militaire russe parqué devant la centrale de Zaporijjia. [Reuters - Alexander Ermochenko]
Un véhicule militaire russe parqué devant la centrale de Zaporijjia. [Reuters - Alexander Ermochenko]

Dans un rapport publié la semaine dernière peu après une mission sur place, l'AIEA avait préconisé l'introduction d'une zone de protection du site.

Située dans le sud de l'Ukraine et occupée depuis le 4 mars par les forces russes, cette centrale, la plus grande d'Europe, a été plusieurs fois bombardée ces dernières semaines, Moscou et Kiev s'accusant mutuellement de ces frappes.

Si Kiev préconise pour sa part une zone démilitarisée, Rafel Grossi a appelé à "garder les choses simples". "Il faut que l'Ukraine et la Russie se mettent d'accord sur le principe très simple de ne pas attaquer ou bombarder la centrale (....), il faut l'engagement qu'aucune action militaire ne visera la centrale et ses environs", a-t-il expliqué.

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Le déroulé de la journée de vendredi

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