Le suivi de la situation en Ukraine le week-end de Noël. [Keystone]
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Vladimir Poutine se dit sûr "à 100%" de détruire les missiles Patriot américains

- Trois employés de l'armée russe ont été tués par les débris d'un drone ukrainien ayant atterri sur la base aérienne de Saratov, située à des centaines de kilomètres de la ligne de front.

- Le président russe Vladimir Poutine a déclaré dimanche que l'Occident cherche à "diviser" la Russie en Ukraine. Il a aussi estimé que son armée serait en mesure de détruire le système de défense antiaérienne Patriot, envoyé par Washington.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé samedi un acte de "terreur" russe pour "intimider" les Ukrainiens, après une frappe sur le centre-ville de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, qui a fait au moins sept morts et 58 blessés.

- Les sanctions de l'Union européenne contre la Russie sur le pétrole ont atteint leur objectif. Le volume des exportations d'or noir russe a globalement baissé de 11%. Pour les exportations par la mer, la diminution est même de 50%.

- Des camions transportant du matériel humanitaire sont partis vendredi depuis la Suisse à destination de l'Ukraine. La livraison est composée de quarante chauffages et autant de générateurs en faveur de la population ukrainienne.

Suivi assuré par RTSinfo

12h45

Le FSB dit avoir éliminé un "groupe de saboteurs" ukrainiens

Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé lundi avoir tué la veille quatre "saboteurs" ukrainiens alors qu'ils tentaient, selon cette source, de pénétrer dans la région russe de Briansk, frontalière de l'Ukraine.

"A l'issue d'affrontements armés le 25 décembre, quatre saboteurs ont été éliminés lors d'une tentative de pénétrer sur le territoire de la région de Briansk depuis l'Ukraine", a indiqué le FSB, cité par les agences de presse russes. Une vidéo, diffusée par ces médias et attribuée au FSB, montre quatre cadavres ensanglantés, entourés d'armes et vêtus de tenues de camouflage hivernal.

07h45

L'Ukraine veut l'exclusion de la Russie du Conseil de sécurité de l'ONU

L'Ukraine prévoit d'appeler lundi à l'exclusion de la Russie en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, a déclaré dimanche le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba.

"Nous exprimerons officiellement notre position. Nous avons une question très simple: la Russie a-t-elle le droit de rester membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU et d'être à l'ONU?" a-t-il dit, s'exprimant tard dans la nuit de Noël lors d'un marathon télévisé national.

07h20

Trois morts sur la base de Saratov

Trois employés de l'armée russe ont été tués par les débris d'un drone ukrainien qui s'est introduit sur la base aérienne de Saratov, vers laquelle l'appareil s'était approché à basse altitude, a annoncé lundi le ministère russe de la Défense, cité par les agences de presse locales.

Aucun équipement de l'aviation russe n'a été endommagé, a indiqué le ministère.

Des médias ukrainien et russe ont rapporté tôt lundi matin des explosions sur la base de Saratov, qui se trouve à des centaines de kilomètres des lignes de front en Ukraine.

05h00

Explosions signalées sur la base aérienne russe de Saratov

Une enquête a été ouverte après un "incident" sur la base aérienne russe de Saratov, a déclaré lundi le gouverneur local, après que des médias ukrainien et russe ont rapporté des explosions sur la base qui se trouve à des centaines de kilomètres des lignes de front en Ukraine.

Via la messagerie Telegram, Roman Boussargine a indiqué qu'il n'y avait aucune situation d'urgence sur place et qu'aucune infrastructure civile n'avait été endommagée.

D'après l'agence de presse RBC-Ukraine, deux explosions se sont produites. Le média russe Baza, citant des habitants, a rapporté que les sirènes d'alerte ont retenti après qu'un explosion est survenue.

La base de Saratov a déjà été ciblée le 5 décembre par ce que Moscou a dénoncé comme des attaques au drone menées par Kiev, qui n'a pas revendiqué la responsabilité des attaques, mais a évoqué le "karma" de la Russie.

04h50

Les systèmes de missiles russes déployés en Biélorussie opérationnels, selon Minsk

Les systèmes de missiles tactiques Iskander et les systèmes de défense antiaérienne S-400 que la Russie a déployés en Biélorussie sont pleinement opérationnels, a fait savoir dimanche un haut représentant du ministère de la Défense biélorusse.

"Nos troupes ont fini leur formation dans les centres d'entraînement au combat conjoint des forces de la Fédération russe et de la République de Biélorussie", a dit Leonid Kasinsky dans une vidéo publiée via la messagerie Telegram. "Ces types d'armement sont pleinement prêts à réaliser les tâches pour lesquelles ils sont conçus", a-t-il ajouté.

Nombre encore inconnu

On ne sait pas précisément combien de systèmes Iskander - qui sont capables de transporter des armes nucléaires - ont été déployés en Biélorussie depuis que le président russe Vladimir Poutine a annoncé en juin dernier que Moscou allait fournir à Minsk ces systèmes, ainsi que des S-400.

Les commentaires du représentant biélorusse interviennent sur fond de pression croissante de la Russie pour que son alliée contribue à son offensive en Ukraine, qui s'étire depuis février dernier sans que Moscou n'ait atteint ses objectifs.

03h25

La Russie se dit prête à reprendre les livraisons de gaz vers l'Europe via le gazoduc Yamal

La Russie est prête à reprendre les livraisons de gaz vers l'Europe via le gazoduc Yamal, a déclaré le Premier ministre adjoint Alexander Novak, cité dimanche par l'agence de presse officielle TASS, indiquant que le marché européen restait "pertinent".

"Alors que la pénurie de gaz persiste, nous avons la pleine opportunité de reprendre les livraisons", a-t-il dit, ajoutant que le gazoduc Yamal, "arrêté pour raisons politiques", était resté inutilisé.

Flux inversés

Traditionnellement utilisé pour alimenter l'Europe occidentale via l'Est, le gazoduc Yamal a vu ses flux être majoritairement inversés alors que la Pologne s'est détournée des livraisons russes pour solliciter l'Allemagne.

Alexander Novak a de nouveau déclaré que Moscou étudiait de possibles livraisons de gaz supplémentaires via la Turquie, tout en soulignant que la Russie s'attendait à avoir livré en 2022 quelque 21 milliards de mètres cube de gaz naturel liquéfié (GNL), un total en hausse par rapport à l'année précédente.

15h30

A Kiev, des orthodoxes fêtent Noël dimanche pour défier Moscou

Les cloches des églises ont retenti, les chants religieux se sont élevés dans le ciel: dimanche, des chrétiens orthodoxes ont fêté Noël dans la capitale ukrainienne, un signe de défiance envers les autorités religieuses russes, qui célébreront la naissance de Jésus-Christ dans deux semaines.

Dans une église remplie près du célèbre monastère Saint-Michel-au-Dôme-d'Or dans le centre-ville, près du fleuve Dniepr, les fidèles allument les uns après les autres des bougies. Certains font la queue avant de se confesser. Des icônes dorées ornent les murs.

L'Ukraine, dont la population est en majorité orthodoxe, est en effet divisée entre une Eglise dépendant du Patriarcat de Moscou, qui a annoncé rompre ses liens avec la Russie fin mai du fait de l'offensive russe, et une Eglise indépendante de la tutelle russe.

Créée fin 2018, cette dernière a prêté allégeance au Patriarcat oecuménique de Constantinople, qui a son siège à Istanbul.

Selon un sondage Interfax-Ukraine réalisé en novembre, 44% des Ukrainiens disaient approuver l'idée de fêter Noël le 25 décembre plutôt que le 7 janvier, date du Noël orthodoxe.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Certains Ukrainiens fêtent Noël le 25 décembre pour s'éloigner des pratiques russes
Certains Ukrainiens fêtent Noël le 25 décembre pour s'éloigner des pratiques russes / 19h30 / 2 min. / le 25 décembre 2022

>> Voir aussi l'intervention du théologien Pierre Gisel :

Le théologien Pierre Gisel s'exprime sur le rôle de la religion dans la guerre en Ukraine
Le théologien Pierre Gisel s'exprime sur le rôle de la religion dans la guerre en Ukraine / 19h30 / 3 min. / le 25 décembre 2022

12h30

Le pape François condamne une "guerre insensée"

Le pape François a appelé dimanche à "faire taire les armes" en Ukraine, en proie à une "guerre insensée", lors de son traditionnel message de Noël place Saint-Pierre à Rome.

>> Lire aussi : Le pape François appelle à "faire taire les armes" dans son message de Noël

"Que le Seigneur nous rende prêts à des gestes concrets de solidarité pour aider ceux qui souffrent, et qu'il éclaire l'esprit de ceux qui ont le pouvoir de faire taire les armes et de mettre fin immédiatement à cette guerre insensée !", a déclaré le souverain pontife.

Le pape François en pensée avec l'Ukraine en ce premier Noël depuis le début de la guerre

12h00

L'Occident cherche à "diviser" la Russie, fustige Poutine

L'Occident cherche à "diviser" la Russie en Ukraine, a fustigé le président russe Vladimir Poutine, après plus de dix mois d'offensive militaire du Kremlin chez son voisin.

"Tout est basé sur la politique de nos adversaires géopolitiques, qui visent à diviser la Russie, la Russie historique", a-t-il dénoncé dans un entretien dont un court extrait a été diffusé à la télévision publique russe.

"'Diviser pour mieux régner': ils ont toujours essayé de le faire, ils essaient de le faire maintenant, mais notre objectif est tout autre: unir le peuple russe", a-t-il affirmé.

Le président russe avait déjà justifié à plusieurs reprises l'intervention militaire en Ukraine par le besoin de rassembler Ukrainiens et Russes, qui ne formeraient qu'un seul et même peuple, à ses yeux.

"Nous protégeons nos intérêts nationaux"

Selon Vladimir Poutine, l'armée russe "agit dans la bonne direction" en Ukraine. "Nous protégeons nos intérêts nationaux, les intérêts de nos citoyens, de notre peuple", a-t-il assuré, alors que l'offensive militaire russe dure depuis plus de dix mois en Ukraine.

Vladimir Poutine a une nouvelle fois dénoncé la position de Kiev et de ses alliés occidentaux qui "refusent des pourparlers", lui se réaffirmant "prêt à négocier avec tous les participants à ce processus pour (obtenir) des résultats acceptables".

"Sûr" de détruire le système Patriot

Interrogé sur la livraison prochaine d'un système de défense antiaérienne Patriot de Washington à Kiev, à la suite de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis, le président russe s'est dit sûr "à 100%" que l'armée russe "détruira" cet équipement que l'armée ukrainienne réclamait à son allié américain depuis plusieurs mois.

11h00

Le ministre français des Armées en Ukraine le 28 décembre

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu se rendra en Ukraine mercredi pour témoigner du soutien continu de la France, a-t-on appris dimanche auprès du ministère français des Armées.

"Il rendra notamment hommage aux morts au monument des Héros à Kiev et rencontrera son homologue ukrainien, Oleksiy Reznikov", a-t-on indiqué de même source sans plus de détails sur le programme pour des raisons de sécurité.

Il s'agit du premier déplacement du ministre français en Ukraine depuis le lancement de l'offensive russe le 24 février, a-t-on également ajouté.

07h55

Le pape célèbre Noël, en pensée avec l'Ukraine

Des milliers de personnes sont attendues dimanche sur la place Saint-Pierre à Rome pour voir le pape François délivrer son message de Noël. Celui-ci devrait accorder une large place à l'Ukraine en guerre.

Le chef spirituel de l'Eglise catholique s'adressera aux fidèles depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre au Vatican, où il se livre traditionnellement à un tour d'horizon des conflits dans le monde, avant de prononcer la bénédiction "Urbi et Orbi" ("à la ville et au monde").

Lors de cette prise de parole retransmise en direct dans le monde entier, le pape devrait s'attarder sur le conflit en Ukraine, pour le premier Noël depuis l'invasion du pays par Moscou en février.

Si le jésuite argentin plaide inlassablement pour la paix, il a aussi tenté de maintenir un délicat dialogue avec Moscou, ce qui lui a valu certaines critiques pour ne pas avoir pris position plus clairement contre la politique du président russe Vladimir Poutine.

>> Lire aussi : Le pape invite à penser aux blessés de guerre et aux pauvres pour Noël

DIMANCHE 25 DÉCEMBRE

Trois membres des services d'urgence tués lors d'une opération de déminage

Trois membres des services d'urgence ukrainiens ont été tués samedi dans l'explosion d'une mine alors qu'ils participaient à des opérations de déminage dans la région de Kherson, ont annoncé les services régionaux pour lesquels ils travaillaient.

"Tous trois travaillaient avec abnégation pour les services d'urgence de la région de Jytomyr et déminaient les territoires libérés dans la région de Kherson", ont indiqué les services d'urgence de la région de Jytomyr sur leur page Facebook.

20h20

Une famille ukrainienne réunie brièvement en Suisse pour Noël

Une famille ukrainienne séparée par la guerre a pu vivre des retrouvailles émouvantes à l'occasion des fêtes de Noël.

Oleksandr a pu rejoindre sa femme et ses filles réfugiées en Suisse romande. Ce chanteur a obtenu la permission de quitter provisoirement l'Ukraine pour donner deux concerts caritatifs en faveur de son pays en guerre.

Ces retrouvailles ont été possibles grâce à l'association fribourgeoise Cholidéro chin Frontêre (Solidaire sans frontière), qui a apporté du matériel hivernal en Ukraine et a pu emmener Oleksandr au retour.

>> Le reportage de Juliette Jeannet dans le 19h30 :

Un couple de chanteurs ukrainiens réuni pour Noël
Un couple de chanteurs ukrainiens réuni pour Noël / 19h30 / 2 min. / le 24 décembre 2022

17h30

"Ayez une pensée pour l'Ukraine qui combat le mal en ce moment"

Plusieurs hauts responsables ukrainiens ont condamné les frappes russes sur Kherson, qui ont fait au moins sept morts et 58 blessés.

"Alors que des familles en Europe, en Amérique du Nord et au-delà préparent des dîners festifs, ayez une pensée pour l'Ukraine qui combat le mal en ce moment", a imploré sur Twitter le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba.

Pour son homologue de la Défense, Oleskiï Reznikov, la frappe sur Kherson est "une vengeance sur ses habitants qui ont résisté à l'occupation" russe. Kherson a été libérée le 11 novembre par l'armée ukrainienne après huit mois d'occupation russe.

"Le matin, le samedi, à la veille de Noël, dans le centre-ville. Ce ne sont pas des installations militaires. Ce n'est pas une guerre selon les règles définies. C'est la terreur, c'est tuer pour intimider et (prendre) du plaisir", avait auparavant fustigé le président Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux.

16h15

Un peu de lumière suisse réchauffe les coeurs à Kiev pour Noël

Le musée national d'histoire de Kiev illuminé par Gerry Hofstetter, 23.12.2022. [Hofstetter marketing/Keystone - Michael Kessler]
Le musée national d'histoire de Kiev illuminé par Gerry Hofstetter, 23.12.2022. [Hofstetter marketing/Keystone - Michael Kessler]

Des portraits de personnes mortes durant la guerre, des colombes de la paix sur la façade de l'église Saint-André ou des épis de blé sur le Musée national: l'artiste lumière Gerry Hofstetter illumine différents bâtiments et monuments de Kiev, pour une quinzaine de minutes chaque fois.

Le Suisse de 60 ans se déplace avec une équipe de quatre personnes et son propre générateur électrique. Pour des raisons de sécurité, l'itinéraire n'a pas été communiqué. Les projections de motifs de Noël et d'autres images sont visibles du coucher du soleil jusqu'au couvre-feu. L'action se poursuit jusqu'au soir de Noël, dimanche.

>> Lire : L'artiste suisse Gerry Hofstetter fait briller Kiev pour Noël

13h40

Ankara estime que la guerre en Ukraine "ne finira pas facilement"

Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a estimé que la guerre en Ukraine "ne semble pas près de se terminer facilement".

"Il ne serait pas faux de dire, qu'en dépit de toute notre bonne volonté et appel à un cessez-le-feu, la guerre risque de se poursuivre en 2023", a déclaré Hulusi Akar, dont le pays, membre de l'Otan, s'est positionné comme un acteur neutre et médiateur dans le conflit entre ses deux voisins qui bordent la mer Noire.

11h10

Cinq morts et vingt blessés dans un bombardement russe au centre-ville de Kherson

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé samedi un acte de "terreur" russe, après une frappe dans le centre de Kherson qui a fait au moins sept morts et 58 blessés, dix mois jour pour jour après le début de l'invasion des troupes de Moscou.

"Le matin, le samedi, à la veille de Noël, dans le centre-ville. Ce ne sont pas des installations militaires. Ce n'est pas une guerre selon les règles définies. C'est la terreur, c'est tuer pour intimider et (prendre) du plaisir", a-t-il fustigé sur les réseaux sociaux.

Selon la présidence ukrainienne et le gouverneur régional Iaroslav Ianouchevitch, "l'attaque (russe) a coûté la vie à 7 personnes et 58 habitants ont été blessés, dont 18 sont dans un état grave", a-t-il affirmé sur Telegram.

Un précédent bilan du parquet ukrainien faisait état de cinq morts et 17 blessés.

Une femme blessée après un bombardement à Kherson le 24 décembre. [AFP - Dimitar Dilkoff]
Une femme blessée après un bombardement à Kherson le 24 décembre. [AFP - Dimitar Dilkoff]

10h45

Des camions d'aide ont quitté la Suisse pour l'Ukraine

Des camions transportant du matériel humanitaire sont partis vendredi depuis la Suisse à destination de l'Ukraine. La livraison est composée de quarante chauffages et autant de générateurs en faveur de la population ukrainienne.

L’hiver aggrave la situation de millions d'Ukrainiennes et d'Ukrainiens déjà éprouvés par dix mois de guerre, rappelle le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.

Les attaques ciblées et répétées de l'armée russe sur les infrastructures énergétiques privent de nombreux ménages d'électricité, d’eau et d’autres services de base. Beaucoup redoutent de ne pas pouvoir passer l’hiver au chaud.

Aider la population face à l'hiver

La Suisse a déjà livré trente générateurs la semaine passée en Ukraine. Les équipements seront remis à la protection civile ukrainienne. Ils pourront être utilisés dans des tentes ou dans de grandes salles où les habitants peuvent venir se réchauffer. L’envoi de matériel de secours supplémentaire est à l’étude.

Ces livraisons font partie d’un plan d’action plus vaste pour aider la population ukrainienne à faire face à l’hiver. Annoncé par le président de la Confédération Ignazio Cassis lors de la conférence de Paris du 13 décembre, ce plan prévoit le financement de projets pour remettre rapidement en état les infrastructures énergétiques et les habitats en Ukraine.

23h15

Washington appelle Poutine à "reconnaître la réalité" de la guerre

Les Etats-Unis ont appelé, avec une pointe d'ironie, le président russe Vladimir Poutine à reconnaître la réalité du conflit en Ukraine et à retirer ses troupes. Cela après son utilisation du mot "guerre", proscrit en Russie, lors d'une conférence de presse.

Déclenchée le 24 février, l'intervention russe en Ukraine est officiellement appelée "opération militaire spéciale" en Russie. Les autorités russes ont introduit une loi prévoyant de lourdes peines de prison pour toute publication d'information sur l'armée russe jugée "fausse", et plusieurs personnes ont été condamnées, notamment après avoir publiquement qualifié ce conflit de "guerre".

Pourtant, lors d'une conférence de presse jeudi, Vladimir Poutine a utilisé ce mot en assurant vouloir que le conflit en Ukraine se termine "le plus tôt" possible.

"Depuis le 24 février, les Etats-Unis et le reste du monde savaient que "l'opération militaire spéciale" était une guerre non provoquée et injustifiée contre l'Ukraine", a assuré un porte-parole du département d'Etat américain. "Au final, après 300 jours, Poutine a appelé la guerre par son nom", a-t-il ajouté.

20h00

Les sanctions européennes sur le pétrole russe portent leurs fruits

Le 5 décembre, l'Union européenne (UE) a imposé un embargo sur le pétrole russe acheminé par navire, doublé d'un plafonnement à 60 dollars le baril pour les pays du G7 et l'Australie. L'UE a également interdit aux assurances et réassurances (un marché essentiellement britannique et européen) de couvrir un navire transportant du pétrole russe.

Ces sanctions ont atteint leur objectif. Ainsi, le volume des exportations d'or noir russe a globalement baissé de 11%. Pour les exportations par la mer, la diminution est même de 50%.

Selon des experts, la Russie peine à trouver des tankers. En outre, d'après les informations de l'agence Bloomberg, les groupes pétroliers Exxon Mobil et Shell éviteraient même de recourir à des navires qui ont un lien quelconque avec la Russie. Quant aux exportations par voie terrestre à destination de l'Europe, la Russie est également prise à la gorge, la Pologne et l'Allemagne ayant déjà volontairement renoncé à tout achat.

>> Écouter l’intégralité de l’analyse de Katja Schaer dans Forum :

Conséquence des sanctions, les exportations de pétrole russe chutent
Conséquence des sanctions, les exportations de pétrole russe chutent / Forum / 2 min. / le 23 décembre 2022

Autres débouchés

Le marché européen est donc désormais presque fermé à la Russie. Il reste toutefois d'autres débouchés. L'Inde, par exemple. Aujourd'hui, 12% du pétrole importé par ce pays provient de Russie, contre 2% seulement au début de l'année. L'Inde fait donc partie des nouveaux clients asiatiques vers lesquels la Russie s'est tournée pour écouler son pétrole. Elle fait aussi partie des pays qui achètent ce pétrole en dessous du prix imposé par le plafond du G7. La Russie dispose donc toujours de revenus pétroliers, même si la manne a diminué.

Ces sanctions pourraient faire flancher la Russie, mais pas la faire basculer. Il faut maintenant attendre la réplique du Kremlin, qui a évoqué vendredi encore une fois une possible réduction de sa production (voir la première nouvelle de la journée de vendredi). Cette menace, qui augmenterait la tension sur l'offre, a d'ailleurs déjà fait son effet, avec une augmentation des prix du pétrole.

16h45

Un hiver entre accalmies et combats très intenses

Plus de 1000 kilomètres de front et 300 jours de combats: le conflit ukrainien ne semble pas près de s'arrêter. Invité de l'émission Tout un monde vendredi, Alexandre Vautravers juge par ailleurs que l'hiver ne gèle pas la guerre, mais tout au plus facilite certaines pauses pour reconstituer les forces.

"L'Ukraine est un énorme pays. Géographiquement, il faut quand même faire la différence entre le climat du sud, qui est très tempéré et celui du nord qui est très continental et où on va bien sûr au devant de grands froids", rappelle Alexandre Vautravers.

>> Lire aussi : Alexandre Vautravers: "Cet hiver en Ukraine, on va alterner entre accalmies et moments de combat très intenses"

"C'est vrai qu'il y une accalmie, une accalmie saisonnière d'une part, mais qui est aussi due aux pertes considérables. Beaucoup d'unités ont été retirées du front pour pouvoir être reconstituées avec du matériel nouveau et de nouvelles recrues (...) on va donc alterner entre des accalmies pour reconstituer les forces et des moments de combat très intenses", ajoute le rédacteur en chef de la Revue militaire suisse.

>> Ecouter l'entretien complet avec Alexandre Vautravers :

Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse (RMS), analyse l’avancée russe en Ukraine
Le point sur les stratégies militaires en Ukraine: interview d'Alexandre Vautravers / Tout un monde / 10 min. / le 23 décembre 2022

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie