La Russie accuse l'Ukraine d'avoir exécuté dix militaires qui avaient déposé les armes
- La Russie a accusé vendredi l'Ukraine d'avoir exécuté "brutalement" plus de dix de ses militaires qui avaient déposé les armes, dénonçant un "crime de guerre".
- Moscou a annoncé qu'elle effectuait des travaux de fortification dans la péninsule de Crimée annexée, après le repli de ses soldats dans la région ukrainienne voisine de Kherson face à une contre-offensive de Kiev.
- "Près de la moitié de notre système énergétique a été mis hors d'état de fonctionner", a déclaré le Premier ministre ukrainien Denys Chmyga. Plus de dix millions d'Ukrainiennes et d'Ukrainiens sont toujours privés d'électricité vendredi, au lendemain de nouvelles frappes russes dans plusieurs villes, dont Kiev, survenues durant les premières neiges.
- Les explosions qui ont touché en septembre les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, construits pour acheminer le gaz russe en Europe, relèvent du sabotage, a annoncé vendredi le procureur en charge de l'enquête préliminaire menée en Suède.
Suivi assuré par RTSinfo
19h30
Washington ne fera pas pression sur l'Ukraine pour négocier
La Maison Blanche a réitéré vendredi que seul le président ukrainien Volodymyr Zelensky était en mesure d'approuver l'ouverture de négociations entre l'Ukraine et la Russie, rejetant toute notion de pressions américaines sur Kiev.
"Nous sommes tous d'accord qu'une solution diplomatique négociée est la meilleure des issues possibles, excepté une décision par (le président russe Vladimir) Poutine de retirer ses troupes" d'Ukraine, a déclaré vendredi à des journalistes le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby.
Des médias américains ont récemment rapporté que certains hauts responsables commençaient à encourager l'Ukraine à envisager des pourparlers, ce que le président Zelensky a refusé jusqu'ici.
Au G20 mardi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait jugé "irréalistes" les conditions ukrainiennes pour entamer des pourparlers pour mettre fin à la guerre.
L'Ukraine réclame le retrait des troupes russes de son territoire et le retour de son intégrité territoriale, alors que Moscou a revendiqué l'annexion de quatre régions ukrainiennes fin septembre, en plus de la péninsule de Crimée annexée en 2014.
19h00
Risque de coupure totale d'électricité à Kiev
Les autorités de Kiev ont averti vendredi du risque d'une "coupure totale" du réseau électrique de la ville frappée par les missiles russes.
Le Premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, a quant à lui déclaré que près de la moitié des systèmes énergétiques de l'Ukraine était hors service en raison des attaques de Moscou.
"Nous nous préparons à différents scénarios, y compris celui d'une coupure totale", a déclaré à la télévision ukrainienne Mikola Povoroznyk, le chef adjoint de l'administration municipale.
Face aux fréquentes coupures de courant, les autorités ont exhorté les Ukrainiens à économiser de l'énergie en réduisant l'utilisation d'appareils électriques domestiques.
17h30
Les travaux de déminage ont tout juste commencé à Kherson
Dans les régions dont les Russes se sont retirés, comme Kherson, les démineurs mettent leur vie en danger pour nettoyer des zones entières.
Les mines russes sont largement répandues et tuent des personnes presque quotidiennement. L'équipe de démineurs travaille pour débarrasser les zones des mines mortelles et des munitions non explosées, par exemple le long des routes qui mènent aux villages. Ils s'efforcent de rétablir la sécurité des citoyens des villes et des campagnes qui ont passé des mois sous occupation russe.
17h20
Accusations d'exactions des deux côtés
L'accusation de la part de Moscou d'exécutions de prisonniers de guerre russes par des soldats ukrainiens intervient alors que le chargé ukrainien au Parlement des droits de l'homme, Dmytro Loubynets, a indiqué jeudi que "l'ampleur" des cas de torture à Kherson, ville du sud libérée il y a une semaine, était "horrible".
Depuis le lancement de l'offensive russe contre l'Ukraine, fin février, les deux camps se sont plusieurs fois accusés d'infliger de mauvais traitements aux prisonniers de guerre.
Dans un rapport publié mardi, l'ONU avait affirmé que de nombreux prisonniers de guerre capturés par les deux parties étaient soumis à la torture et aux mauvais traitements.
17h05
Moscou accuse Kiev d'avoir exécuté plus de 10 prisonniers
La Russie a accusé l'Ukraine d'avoir exécuté "brutalement" plus de dix de ses militaires qui avaient déposé les armes, dénonçant un "crime de guerre".
"Personne ne pourra présenter le meurtre délibéré et méthodique de plus de 10 soldats russes qui étaient immobilisés (...), avec des tirs directs dans la tête, comme une 'exception tragique'", a déclaré le ministère russe de la Défense.
Vidéos mises en ligne
Cette accusation intervient après la publication sur les réseaux sociaux de deux vidéos d'une trentaine de secondes chacune, présentées comme montrant l'exécution de militaires russes qui venaient de se rendre.
Sur la première vidéo, on voit un groupe d'hommes en uniforme militaire sortir d'une maison les mains en l'air, puis s'allonger ventre à terre dans un jardin parsemé de débris, pendant que des soldats portant un brassard jaune pointent leurs armes sur eux. Une rafale de coups de feu retentit et la vidéo s'interrompt.
La deuxième vidéo, prise depuis une hauteur, peut-être avec un drone, montre une douzaine de corps gisant au milieu de flaques de sang. Il semble qu'il s'agisse du même lieu dans les deux vidéos, mais il n'est pas possible de savoir dans l'immédiat où, quand, par qui et dans quelles circonstances ces images ont été prises.
Dans la région de Donetsk
Le Conseil des droits de l'homme auprès du Kremlin, un organe consultatif rattaché à la présidence russe, a affirmé que ces exécutions présumées avaient été commises à Makiïvka, localité de la région de Donetsk (est).
"Nous allons demander une réaction de la communauté internationale et une enquête", a déclaré le dirigeant de cet organe.
Pour le ministère russe de la Défense, ces vidéos sont une "preuve du massacre" commis selon lui "par les militaires ukrainiens contre des prisonniers de guerre russes désarmés". Et ce n'est pas le premier commis par les Ukrainiens, selon lui.
Kiev n'avait en fin d'après-midi pas encore réagi à ces accusations.
16h35
La Pologne refuse l'entrée d'une délégation russe pour une réunion de l'OSCE
La Pologne a refusé à la délégation russe l'entrée sur son sol pour une réunion ministérielle de l'OSCE prévue début décembre à Lodz, a indiqué le ministère polonais des Affaires étrangères.
Interrogé explicitement par l'AFP sur la question de savoir si Varsovie a refusé l'entrée à la délégation russe, le porte-parole du ministère a répondu par un "oui" sec, exprimé par texto.
16h10
Le G7 s'inquiète de la montée des "menaces hybrides"
Les ministres de l'Intérieur du G7 se sont dit déterminés à lutter contre les "menaces hybrides" sur la sécurité, accrues par la guerre en Ukraine, qu'il s'agisse des risques d'atteinte aux infrastructures critiques ou de la manipulation de l'information.
La guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine "a eu un impact significatif sur la sécurité intérieure des pays du G7", selon la déclaration finale adoptée par les ministres de l'Intérieur du groupe.
Le conflit a envenimé ce que le G7 qualifie de "menaces hybrides" provenant "d'acteurs étatiques et non étatiques" visant à semer "l'insécurité" et la "division" chez "les partenaires et alliés de la communauté internationale", selon la déclaration.
Ces menaces visent notamment les infrastructures critiques qu'il convient de "protéger", écrit le G7 évoquant le sabotage présumé fin septembre, des gazoducs Nord Stream en mer Baltique.
15h35
"Près de la moitié" du système énergétique est "hors d'état de fonctionner"
"Près de la moitié de notre système énergétique a été mis hors d'état de fonctionner", a déclaré le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal lors d'une conférence de presse à Kiev avec le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis. Il a ainsi réclamé "un soutien supplémentaire" de l'UE pour faire face à cette situation.
15h00
Des experts ukrainiens examinent le site de l'explosion en Pologne
Des experts ukrainiens sont déjà au travail dans le village polonais où l'explosion d'un missile a fait deux morts mardi, a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmitro Kouleba.
"Je suis reconnaissant à la partie polonaise d'avoir accordé l'accès. Nous poursuivrons notre coopération de manière ouverte et constructive, comme le font les
amis les plus proches", a écrit le ministre sur Twitter.
Varsovie et l'Otan ont estimé mercredi que l'explosion survenue proche de la frontière entre la Pologne et l'Ukraine était vraisemblablement due à un tir de missile de la défense antiaérienne ukrainienne, rien n'indiquant qu'il s'agissait d'une attaque délibérée.
Mais l'Ukraine réfute cette théorie, affirmant disposer de preuves d'une "trace russe" du missile.
Loukachenko se moque de McDonald's qui quitte son pays
A partir du 22 novembre, les McDonald's de Biélorussie vont opérer sous le nom de Vkousno i Totchka (Délicieux. Point), la chaîne russe qui a repris les restaurants du groupe américain en Russie.
Aucune explication supplémentaire n'a été donnée, mais le président biélorusse Alexandre Loukachenko s'en est moqué lors d'une rencontre avec des employés du secteur agroalimentaire: "Nous aussi, on sait couper le pain en deux et mettre dedans un morceau de viande, des frites et de la salade."
13h55
Une nouvelle cargaison d'engrais va partir vers l'Afrique
Une deuxième cargaison d'engrais russes devrait être acheminée depuis l'UE vers l'Afrique de l'Ouest après que l'ONU a réussi à surmonter les obstacles liés aux sanctions qui frappent la Russie, a indiqué une haute responsable onusienne très impliquée dans les discussions.
"Maintenant nous avons un modèle qui fonctionne. Il s'agit d'une activité humanitaire. Le Programme alimentaire mondial (PAM) est chargé d'acheminer les engrais des ports vers les pays qui en ont besoin", a déclaré la responsable de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement.
Dans le cadre de la mise en oeuvre des deux accords signés le 22 juillet à Istanbul pour garantir l'accès sans entrave à la nourriture et aux engrais en provenance d'Ukraine et de Russie, le PAM a annoncé il y a quelques jours qu'il allait faciliter le don de 260'000 tonnes d'engrais par la société russe d'engrais Uralchem-Uralkali aux pays les plus nécessiteux en Afrique, avec pour première destination le Malawi.
13h20
Les sanctions de l'UE, "un pas vers la guerre", selon Viktor Orban
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a qualifié les sanctions de l'UE contre la Russie de "pas vers la guerre", intensifiant ses critiques contre une stratégie bruxelloise jugée "dangereuse".
"Quiconque intervient économiquement dans un conflit militaire prend position", a déclaré le dirigeant nationaliste lors de sa traditionnelle interview à une radio proche du pouvoir.
"Petit à petit, nous glissons vers la guerre", a-t-il insisté, s'inquiétant de l'accumulation de mesures prises pour sanctionner l'offensive russe en Ukraine.
Viktor Orban s'oppose également à la proposition de la Commission européenne d'accorder à l'Ukraine une aide de 18 milliards d'euros pour 2023, sous forme de prêts dont les intérêts seraient pris en charge par les Etats membres.
"La Hongrie ne va pas accepter que les membres de l'UE contractent ensemble des prêts pour aider l'Ukraine", a-t-il déclaré lors d'une conférence, selon des propos rapportés par l'agence de presse MTI.
13h00
"Certains torturaient pour le plaisir"
Libérée il y a une semaine, la ville de Kherson reprend vie, "comme si l'air était plus léger", confie un habitant interrogé par la RTS. Mais les témoignages sur les mauvais traitements infligés à la population se succèdent.
Si, après des semaines de combats, l'armée ukrainienne a pu récupérer la ville, c'est aussi parce qu'à l’intérieur, des résistants l'ont aidée à progresser et à se défaire des occupants. La RTS a pu recueillir le témoignage de l'un d'eux, un homme d'une trentaine d'années qui préfère rester anonyme.
Durant des mois, lui et ses collègues ont traqué les collaborateurs et ont fait exploser les voitures des Ukrainiens qui avaient fait alliance avec les Russes. Il estime qu'ils ont tué une centaine de Russes au total. Ils ont aussi envoyé des informations à l'armée ukrainienne, surtout des coordonnées GPS.
"Moi, ils ont fini par m'attraper. Ils m'ont emprisonné pendant 75 jours", avoue le résistant.
Il dit avoir été torturé avec de l'électricité et des matraques: "Parmi ceux qui nous surveillaient, certains étaient sadiques et torturaient pour le plaisir. Ils disaient que nos cris étaient de la musique pour leurs oreilles."
L'homme ajoute avoir été privé de nourriture pendant six jours: "Ça a vraiment été le plus dur, tu cries de douleur. Tu ne parviens pas à dormir à cause de la faim."
L'Ukraine annonce la réouverture de la ligne de train Kiev-Kherson, une semaine après le retrait russe
L'Ukraine a annoncé vendredi la réouverture de la ligne de train entre la capitale Kiev et Kherson, une semaine jour pour jour après le retrait de l'armée russe de cette importante ville du sud du pays.
"Le premier trajet aura lieu aujourd'hui à 22h14 (21h14 en Suisse) depuis la capitale, et arrivera demain autour de 09h00 (08h00) à Kherson", a indiqué sur Facebook un responsable local, Serguiï Khlan, précisant qu'"environ 200 passagers (...) voyageront à bord" du train.
11h30
Nomination d'une nouvelle ambassadrice d'Ukraine en Suisse
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé jeudi le décret désignant sa nouvelle ambassadrice en Suisse, l'ancienne procureure générale Iryna Venediktova. Elle remplacera l'ambassadeur Artem Rybchenko, rappelé à Kiev.
La nomination s'est faite par le décret 786/2022 publié sur le site présidentiel, rapporte l'agence de presse publique ukrainienne Ukrinfo. L'information a été révélée en Suisse par le site watson.ch.
Volodymyr Zelensky a décidé "de nommer Iryna Valentynivna Venediktova en tant qu'ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire de l'Ukraine auprès de la Confédération suisse", indique le document.
A la demande du président, le parlement ukrainien a démis en juillet dernier l'ex-procureure de ses fonctions à la surprise générale. Le chef du service de renseignement intérieur Ivan Bakanov avait également été démis de ses fonctions.
Volodymr Zelensky leur avait reproché des efforts insuffisants en matière de lutte contre les espions et collaborateurs de Moscou. Les autorités ukrainiennes enquêtaient alors sur plus de 650 cas de potentielle trahison par des responsables locaux. Après son licenciement, la quadragénaire Iryna Venediktova avait indiqué sur Twitter qu'elle souhaitait continuer à servir son pays.
10h30
La Russie mène des travaux de fortification en Crimée
La Russie a annoncé vendredi qu'elle effectuait des travaux de fortification dans la péninsule de Crimée annexée, après le repli de ses soldats dans la région ukrainienne voisine de Kherson face à une contre-offensive de Kiev.
"Des travaux de fortification sont menés sous mon contrôle sur le territoire de la Crimée afin de garantir la sécurité des Criméens", a déclaré Sergueï Aksionov, le gouverneur installé par Moscou après l'annexion de cette péninsule ukrainienne en 2014.
Il a toutefois souligné que la sécurité de la Crimée passait "principalement par des mesures à mettre en oeuvre sur le territoire de la région de Kherson", qui jouxte la péninsule, dans le sud de l'Ukraine.
Les forces de Kiev se rapprochent
Cette annonce intervient alors que les forces russes ont effectué la semaine dernière un humiliant retrait dans cette région, après avoir échoué à contenir une contre-attaque des soldats ukrainiens.
Le repli des militaires russes, qui ont notamment abandonné la capitale régionale qui porte le même nom, a permis aux forces de Kiev de rapprocher leurs canons de la Crimée, plusieurs fois ciblée ces derniers mois.
10h10
La Suède confirme un sabotage des gazoducs Nord Stream
Les explosions qui ont touché en septembre les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, construits pour acheminer le gaz russe en Europe, relèvent du sabotage, a annoncé vendredi le procureur en charge de l'enquête préliminaire menée en Suède.
"Les analyses qui ont été réalisées montrent des restes d'explosifs sur plusieurs des objets étrangers découverts", a déclaré dans un communiqué le procureur Mats Ljungqvist, chargé de l'enquête préliminaire ouverte après la découverte fin septembre de quatre énormes fuites de gaz sur les gazoducs reliant la Russie à l'Allemagne.
La défense antiaérienne joue un rôle essentiel et très efficace dans la réponse de l'Ukraine à l'invasion russe, mais elle est mise à rude épreuve par l'intensification des frappes de Moscou. En difficulté au sol, la Russie multiplie depuis octobre les bombardements sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes.
Si la défense ukrainienne a jusqu'ici empêché Moscou de prendre le contrôle de l'espace aérien, les alliés de Kiev sont conscients qu'il faudra la renforcer pour qu'elle tienne face à ce déluge de feu.
Alors qu'ils proposent d'envoyer à la fois des armes modernes et anciennes, en soulignant qu'elles ne seront pas immédiatement disponibles, l'Ukraine juge qu'il est temps de lui livrer des batteries sophistiquées de style Patriot.
"L'Ukraine continue à se battre et ses capacités de défense aérienne seront essentielles pour qu'elle l'emporte", a reconnu mercredi le chef d'état-major américain, le général Mark Milley. "Un système de défense aérienne et anti-missile intégré sera nécessaire pour repousser les attaques aériennes russes", a-t-il ajouté.
Supériorité aérienne
Quand la Russie a envahi l'Ukraine en février, la défense aérienne ukrainienne reposait essentiellement sur des avions soviétiques et des systèmes anti-missiles, qui ont été utilisés efficacement pour empêcher Moscou de contrôler l'espace aérien. Cette réponse a affecté "à peu près tous les aspects de la puissance aérienne russe", explique Karl Mueller, spécialiste de questions sécuritaires et militaires à la Rand Corporation.
Selon lui, les systèmes ukrainiens de longue et moyenne portée ont forcé les avions russes à puiser dans des stocks de missiles limités, puisqu'il leur fallait tirer de loin afin de ne pas être détruits. Et les systèmes de courte portée ont "réellement limité la capacité des Russes à utiliser leurs hélicoptères d'attaque et leurs avions bombardiers sur le champ de bataille", poursuit l'analyste.
Pour lui, plusieurs facteurs expliquent le succès ukrainien, notamment le fait que le pays "avait beaucoup de systèmes de missiles sol-air" qui ont été bien utilisés. Ses défenses étaient également très mobiles, ce qui a permis de les disperser pour échapper aux frappes russes.
Enfin, "les forces aériennes russes ne sont pas très bonnes pour attaquer les défenses antiaériennes", n'ayant pas, contrairement aux Etats-Unis, d'unités spécialisées pour remplir cette mission, ajoute Karl Mueller.
07h30
Plus de dix millions de personnes sans électricité après les frappes russes
Plus dix millions d'Ukrainiennes et d'Ukrainiens étaient privés d'électricité vendredi, au lendemain de nouvelles frappes russes dans plusieurs villes, dont Kiev, survenues durant les premières neiges, alors que le mercure pourrait descendre jusqu'à -10 degrés dans les prochains jours.
Ces bombardements répétitifs visent depuis octobre les infrastructures énergétiques de l'Ukraine, privant régulièrement de courant mais aussi d'eau des millions d'habitants.
"A l'heure actuelle, plus de dix millions d'Ukrainiens sont sans électricité", notamment dans la région de Kiev, a précisé jeudi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de son adresse télévisée quotidienne.
Le président ukrainien, dont le pays va entrer le 24 novembre dans son dixième mois de guerre, a dénoncé "une autre attaque terroriste russe".
"Des sites civils sont la cible principale. La Russie fait la guerre contre l'électricité et le chauffage destinés aux gens en faisant exploser des centrales électriques et d'autres installations énergétiques", a-t-il affirmé.
La Russie rejette la faute
Le Kremlin a rétorqué jeudi que les souffrances des civils en Ukraine étaient imputables au refus de Kiev de négocier.
"C'est la conséquence du manque de volonté de la partie ukrainienne de régler le problème, d'entamer des négociations, de son refus de chercher un terrain d'entente", a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.
06h30
"Cette guerre est aussi votre problème", affirme Emmanuel Macron au sommet de l'APEC
Le président français Emmanuel Macron a appelé vendredi les pays d'Asie-Pacifique à se joindre au "consensus croissant" contre la guerre en Ukraine, en soulignant que cette guerre était aussi "leur problème".
"La priorité numéro un de la France est de contribuer à la paix en Ukraine et d'essayer d'avoir une dynamique mondiale pour mettre la pression sur la Russie", a-t-il lancé au sommet des dirigeants économiques de l'Apec.
"La France ne se concentre pas seulement sur le soutien à l'Ukraine et nous continuerons à la soutenir", a-t-il dit dans un discours en anglais.
Elle veut aussi "travailler très étroitement avec différents pays comme la Chine, l'Inde, toute la région, le Moyen-Orient, l'Afrique, l'Amérique latine, pour créer un consensus croissant et dire 'cette guerre est aussi votre problème parce qu'elle va créer beaucoup de déstabilisation'".
"Aidez-nous à faire passer ce message à la Russie: 'arrêtez la guerre, respectez l'ordre international, revenez à la table (des négociations)'", a-t-il martelé.
Dans le sud du pays, la ville de Kherson reprend son souffle. La ville a été reprise il y a une semaine par les forces ukrainienne après neuf mois d’occupation russe.
Dans les villages autour de Kherson, presque toutes les maisons sont détruites.
Pour des raisons de sécurité, les accès pour les journalistes sont restreints. Le long des routes, des quantités de mines jonchent le sol. Les autorités ukrainiennes craignent aussi que des soldats russes en civil se cachent encore en ville de Kherson.
A Kherson même
La ville semble elle en revanche plutôt épargnée par les bombardements. La Russie s'en est en effet emparée très rapidemment.
Sur l'emblématique place de la Liberté, en plein centre de Kherson, des centaines d'Ukrainiens sont rassemblés. Les habitants viennent chercher de l'aide humanitaire, des cartons de nourriture, des couvertures de laine. Ils manquent de tout: eau, électricité, essence. Les commerces et les cafés sont fermés.
La ville est dépeuplée. Énormément de gens ont fui l'occupation, mais d'autres sont aussi partis côté russe.