Banner Ukraine du 28 novembre 2022 [Keystone]
Publié Modifié

L'UE va sanctionner le contournement des restrictions contre la Russie

- L'Union européenne s'est donné lundi la capacité de sanctionner le contournement des mesures restrictives adoptées contre la Russie, a annoncé la présidence tchèque du Conseil de l'UE. Elle entend ainsi garantir leur mise en oeuvre.

- La centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, est toujours sous contrôle des forces russes et le restera, a déclaré le porte-parole du Kremlin, au lendemain de propos du président d'Energoatom évoquant des signes suggérant des préparatifs d'un retrait russe.

- Les responsables ukrainiens ont dit s'attendre à une nouvelle vague de bombardements russes cette semaine, les précédentes salves ayant visé des infrastructures critiques et provoqué des coupures massives d'eau et d'électricité, notamment dans la capitale Kiev.

- L'Ukraine engrangeait samedi les promesses de soutien face à Moscou, au 90e anniversaire de l'Holodomor, la famine provoquée volontairement par le régime stalinien dans les années 1930.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de mardi

23h40

Une rencontre russo-américaine sur le désarmement nucléaire reportée sine die

La réunion prévue entre Russes et Américains pour discuter de la possible reprise de leurs inspections dans le cadre du traité New Start, un accord clé de désarmement nucléaire, a été reporté sine die (sans date), a annoncé lundi la diplomatie russe.

Selon Washington, Moscou n'a pas justifié le report de cette réunion. "Nous n'avons pas reçu de véritable réponse des Russes expliquant pourquoi ils l'ont reportée", a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

En annonçant la réunion début novembre, Washington avait dit espérer une rencontre "constructive", soulignant l'importance du dialogue malgré le conflit en Ukraine, afin de "réduire les risques".

Le traité New Start

La Russie avait annoncé début août suspendre les inspections américaines prévues sur ses sites militaires dans le cadre du traité New Start, assurant agir en réponse aux entraves américaines aux inspections russes similaires aux Etats-Unis.

Le traité New Start est le dernier accord bilatéral du genre liant les deux principales puissances nucléaires mondiales.

Signé en 2010, il limite les arsenaux des deux pays à un maximum de 1550 ogives déployées de part et d'autre, soit une réduction de près de 30% par rapport à la limite précédente fixée en 2002. Il limite aussi le nombre de lanceurs et bombardiers lourds à 800.

16h45

Moscou convoque l'ambassadeur norvégien après l'arrestation de Russes

L'ambassadeur norvégien à Moscou a été convoqué lundi au ministère russe des Affaires étrangères en signe de protestation après l'arrestation de plusieurs Russes en Norvège, accusés d'avoir fait voler des drones.

Robert Kvile s'est vu signifier le caractère "inacceptable" de ces arrestations, que Moscou a dénoncé comme "politiquement motivées" et n'ayant "rien à voir avec les principes d'une justice équitable et impartiale", a précisé le ministère russe dans un communiqué.

Moscou a appelé les autorités norvégiennes à "mettre fin à ces actions russophobes et à la persécution des citoyens russes sur la base de leur nationalité".

16h30

Les violences sexuelles font partie de "l'arsenal" russe, estime Olena Zelenska

La Première dame d'Ukraine Olena Zelenska a affirmé lundi lors d'une conférence à Londres que "violences et crimes sexuels" faisaient partie de "l'arsenal" russe pour "humilier les Ukrainiens". Elle a appelé à une "réponse globale" des dirigeants dans le monde.

Depuis l'invasion russe le 24 février, "les opportunités des occupants se sont élargies pour humilier les Ukrainiens et malheureusement, les violences sexuelles et les crimes sexuels font partie de leur arsenal", a affirmé Olena Zelenska.

La Russie a recours à la violence sexuelle "systématiquement et ouvertement", a-t-elle souligné.

16h15

L'UE va sanctionner le contournement des restrictions contre la Russie

L'Union européenne s'est donné lundi la capacité de sanctionner le contournement des mesures restrictives adoptées contre la Russie, a annoncé la présidence tchèque du Conseil de l'UE. Elle entend ainsi garantir leur mise en oeuvre.

Les gouvernements européens ont adopté "à l'unanimité" la décision de considérer comme "un crime" la violation des sanctions européennes, a précisé le communiqué de la présidence. Concrètement, cette décision va permettre de sanctionner des pays tiers et leurs ressortissants ou leurs entités coupables de contourner les sanctions adoptées par l'UE contre la Russie.

Une vue de la raffinerie de pétrole russe Gazpromneft à Moscou. [EPA/Keystone - Maxim Shipenkov]
Une vue de la raffinerie de pétrole russe Gazpromneft à Moscou. [EPA/Keystone - Maxim Shipenkov]

"L'UE a répondu avec détermination à la guerre non provoquée et injustifiée de la Russie contre l'Ukraine. Elle a adopté un nombre sans précédent de sanctions pour cibler l'économie de la Russie et contrecarrer sa capacité à poursuivre cette agression", a expliqué le ministre tchèque de la Justice Pavel Blazek.

"Pour réussir, leur mise en oeuvre nécessite un effort conjoint, et la décision d'aujourd'hui est un outil essentiel pour garantir que toute tentative de contournement de ces mesures sera stoppée", a-t-il ajouté.

Turquie pointée du doigt

Les Européens ont adopté huit trains de sanctions, notamment un arrêt de leurs achats de pétrole et de charbon, afin de priver Moscou de ses sources de financements pour la guerre en Ukraine.

La Turquie est régulièrement accusée de contourner les sanctions européennes et de mettre en place une route détournée pour acheminer du pétrole russe dans les pays de l'UE malgré l'embargo européen.

14h00

"Réconciliation" entre les présidents russe et kazakh

Le président russe et son homologue kazakh ont affiché leur unité lors d'une rencontre au Kremlin, après des désaccords sur le conflit en Ukraine.

"Pour le Kazakhstan, la Russie a toujours été et reste le principal partenaire stratégique", a déclaré Kassym-Jomart Tokaïev. Vladimir Poutine, de son côté, a fait l'éloge du "caractère spécial" des relations entre la Russie et le Kazakhstan.

En juin, le président kazakh avait publiquement critiqué son homologue russe lors d'un forum à Saint-Pétersbourg, où il s'était prononcé contre la reconnaissance des territoires séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine.

Le Kazakhstan a également accueilli des dizaines de milliers de Russes qui ont fui pour échapper à la mobilisation partielle décrétée fin septembre.

12h45

La Russie dément préparer un retrait de la centrale de Zaporijjia

La centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, est toujours sous contrôle des forces russes et le restera, a déclaré le porte-parole du Kremlin, au lendemain de propos du président d'Energoatom évoquant des signes suggérant des préparatifs d'un retrait russe.

"Pas besoin de chercher des signes quand il n'y en a aucun et qu'il ne peut y en avoir aucun", a dit Dmitri Peskov lors d'une conférence téléphonique.

Petro Kotine, le président de l'énergéticien public

La centrale nucléaire de Zaporijjia est la cible de bombardements. [Keystone/AP Photo - Leo Correa]
La centrale nucléaire de Zaporijjia est la cible de bombardements. [Keystone/AP Photo - Leo Correa]

ukrainien Energoatom, a déclaré dimanche que différents signes suggéraient que les troupes russes pourraient se préparer à quitter la centrale de Zaporijjia, sous leur contrôle depuis le mois de mars.

Mykhailo Podolyak, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, s'est lui aussi dit persuadé que les forces russes allaient quitter la centrale, où des techniciens ukrainiens d'Energoatom continuent de travailler.

"La ligne de front est en train de reculer vers les frontières de la Fédération de Russie", a-t-il déclaré, en assurant que les forces ukrainiennes reprendraient le contrôle de la centrale.

La centrale de Zaporijjia - la plus grande d'Europe - a été la cible ces derniers mois de bombardements répétés dont Moscou et Kiev se sont rejeté la responsabilité.

11h30

L'Ukraine dit s'attendre à de nouvelles attaques russes cette semaine

Les responsables ukrainiens ont dit s'attendre à une nouvelle vague de bombardements russes cette semaine, les précédentes salves ayant visé des infrastructures critiques et provoqué des coupures massives d'eau et d'électricité, notamment dans la capitale Kiev.

"Il est fort probable que le début de la semaine soit marqué par une telle attaque", a déclaré la porte-parole du commandement Sud de l'armée ukrainienne, soulignant qu'un navire russe porteur de missiles était apparu en mer Noire.

"C'est un porte-missiles de surface qui embarque huit missiles de type Kalibr. Cela indique que des préparatifs sont en cours", a-t-elle ajouté à la télévision ukrainienne.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui averti que "la semaine qui commence peut être aussi difficile que la semaine passée", marquée par des bombardements russes qui ont provoqué des pannes de courant massives alors que les températures hivernales s'installent.

"Nos forces de défense se préparent. Tout l'Etat se prépare. Nous élaborons tous les scénarios, y compris avec des partenaires" occidentaux, a-t-il ajouté, appelant les Ukrainiens à prêter attention aux alertes anti-aériennes.

09h45

Pourquoi de nombreux habitants de Kherson ont fui vers la Russie

Les habitants de Kherson sont partis en masse vers la Russie, juste avant la libération de la ville par les forces ukrainiennes. Les autorités de Kiev ont dénoncé des "déportations", mais des témoignages montrent que les départs étaient volontaires. Les partants auraient été victimes d’un travail de sape de la propagande russe.

"Lorsqu’on a perdu la connexion internet durant l’occupation, nous avons regardé la TV russe, c’était une propagande hallucinante", dit une universitaire de 23 ans. "La Russie martelait que l’armée ukrainienne bombarderait la ville, qu’il fallait fuir en Russie", poursuit-elle. "Si j’étais un officiel ukrainien, je devrais appeler cela déportation. Mais je tente de rester le plus objective possible. Ils n’ont forcé personne à partir", assure-t-elle.

Un autre habitant de Kherson se montre plus catégorique: "On a lavé le cerveau des gens au point de leur faire intégrer l’idée que les 'nazis ukrainiens' allaient venir tuer tout le monde, ils ont manipulé les esprits", assène-t-il. Lui est resté, mais des membres de sa famille sont partis en Crimée.

>> Le reportage de Maurine Mercier à Kherson dans La Matinale :

Des habitants de Kherson arrivent en gare de Dzhankoi, en Crimée. [AFP]AFP
Pourquoi des habitants de Kherson ont fui en masse vers la Russie / La Matinale / 2 min. / le 28 novembre 2022

05h00

Tensions entre le maire de Kiev et le président ukrainien

Le maire de Kiev rejette les polémiques "stupides" en pleine guerre contre la Russie, après les critiques du président ukrainien Volodymyr Zelensky contre les mesures prises dans la capitale pour venir en aide à la population.

Alors que les bombardements russes privent une partie de la population ukrainienne d'électricité et de chauffage, Vitali Klitschko a déclaré dans une vidéo diffusée sur la messagerie Telegram que 430 centres d'accueil avaient été créés à Kiev pour les habitants souffrant du froid et que plus d'une centaine étaient prévus en cas de conditions extrêmes.

Le maire de la capitale, dont les relations avec Volodymyr Zelensky étaient déjà tendues avant le déclenchement de l'invasion russe le 24 février, a accusé les proches du président ukrainien de "manipulation" quant aux efforts de la ville vis-à-vis de ses habitants, notamment par le biais de "photos incompréhensibles" diffusées sur internet.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie