Banniere Ukraine du 6 janvier [Keystone]
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L'armée russe a mené des frappes en "représailles" à l'attaque de Makiïvka

- L'armée russe a assuré dimanche avoir mené des frappes sur des casernes militaires à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, en "représailles" au bombardement ukrainien sur Makiïvka, qui avait tué 89 soldats russes au Nouvel An.

- Moscou parle dimanche de plus de 600 soldats ukrainiens tués dans cette attaque, mais cette affirmation n'a pas pu être confirmée par les journalistes sur place. Et le maire de Kramatorsk n'a pas fait état de victimes.

- L'Ukraine a nié toute frappe sur des casernes à Kramatorsk, affirmant que la revendication russe "ne correspond pas à la vérité".

- La trêve de 36 heures annoncée sans convaincre par Vladimir Poutine a pris fin samedi soir sans que les hostilités n'aient réellement cessé. L'Ukraine a accusé l'armée russe de ne pas l'avoir respectée et la Russie a accusé en retour les Ukrainiens d'en avoir empêché l'application en la forçant à riposter.

Suivi assuré par RTSinfo

22h30

Nombreuses frappes russes dimanche

Dans la seule région de Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, l'administration locale a fait état en début de soirée de plus d'une centaine de bombardements et de frappes dans la journée de dimanche.

"L'armée russe a effectué 144 frappes durant la journée", notamment sur les localités d'Esmansk, Novoslobid, Myropil, Bilopol et Khotyn qui étaient "sous le feu", a écrit le chef de l'administration régionale Dmytro Jivitskiï sur le réseau social Telegram.

A Esmansk notamment, l'armée russe a frappé avec des mortiers, des lance-roquettes multiples Grad et de l'artillerie lourde, détruisant quatre maisons, une école et une salle communale.

Il n'y a cependant pas eu de victimes dans la région, selon la même source.

Après la fin du cessez-le-feu samedi à minuit (21h00 GMT), l'état-major ukrainien avait déjà recensé plus d'une cinquantaine d'attaques russes aux missiles et roquettes au cours de la nuit.

Dimanche matin, les autorités ukrainiennes ont indiqué que deux personnes avaient été tuées et neuf autres blessées au cours des 24 heures précédentes dans le pays, malgré un cessez-le-feu unilatéral de 36 heures décrété par Vladimir Poutine de vendredi 10H00 à minuit samedi, jour du Noël orthodoxe.

19h10

L'Allemagne pourrait livrer des chars Leopard

L'Allemagne n'exclut pas de livrer à l'Ukraine des chars Leopard, plus lourds que les véhicules de combat d'infanterie Marder déjà programmés pour soutenir les forces ukrainiennes, a déclaré le ministre de l'Economie.

"Bien sûr, cela ne peut pas être exclu", a déclaré Robert Habeck à la chaîne de télévision allemande ARD.

Ces propos interviennent deux jours après l'annonce par l'Allemagne de la livraison d'une quarantaine de véhicules Marder à l'Ukraine avant la fin du mois de mars.

18h10

L'Ukraine dément toute attaque sur des casernes à Kramatorsk

L'Ukraine a nié toute frappe sur des casernes à Kramatorsk, affirmant que la revendication russe "ne correspond pas à la vérité".

"Les troupes russes n'ont pas la capacité de délivrer des frappes de haute précision", a indiqué au média Suspilne un porte-parole du commandement "Est" de l'armée ukrainienne, Serguiï Tcherevaty. Il a dénoncé une "opération de communication" russe face aux succès ukrainiens.

Les autorités ukrainiennes locales ont de leur côté rapporté que Kramatorsk a été touchée par sept roquettes au cours de la nuit. Deux autres roquettes ont visé la ville voisine de Kostiantynivka. Samedi, des journalistes de l'AFP présents à Kramatorsk ont entendu au moins quatre explosions avant minuit.

L'armée russe a présenté cette frappe comme une vengeance pour celle menée à Makiïvka, en territoire séparatiste prorusse dans l'est de l'Ukraine, quelques minutes après le passage à la nouvelle année.

17h20

Funérailles de soldats tués dans la frappe ukrainienne de Makiïvka

Des proches des soldats russes tués dans la frappe ukrainienne de Makiïvka, dans l'est de l'Ukraine, quelques instants après le Nouvel an, ont enterré au moins neuf d'entre eux dimanche dans la région de Samara, selon les autorités locales.

L'armée ukrainienne y avait visé un point de déploiement temporaire de soldats russes, provoquant la mort d'au moins 89 militaires, selon le bilan donné par Moscou - mais beaucoup plus selon des sources russes et selon Kiev.

Cette frappe, qui a provoqué une vive émotion en Russie, a été menée selon elle à l'aide de systèmes Himars, une arme fournie à Kiev par les Etats-Unis.

14h20

L'Ukraine le plus vaste champ de mines au monde, affirme le Premier ministre ukrainien

Selon le Premier ministre ukrainien Denys Chmyhal, la guerre a conduit à la création d'un champ de mines qu'il évalue à 250'000 km2 sur le territoire ukrainien.

"C'est actuellement le plus grand champ de mines du monde. Non seulement il rend les déplacements difficiles pour les gens, mais il provoque également des perturbations majeures dans l'agriculture, qui est l'une de nos principales industries", explique-t-il à l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmyhal. [KEYSTONE - LUDOVIC MARIN]
Le Premier ministre ukrainien Denys Chmyhal. [KEYSTONE - LUDOVIC MARIN]

Les surfaces minées représentent une surface plus grande que celle de la péninsule coréenne (environ 221'000 km2) et du Royaume-Uni (environ 244'000 km2).

Le nombre de victimes civiles de mines et d'autres explosifs de guerre enregistré en Ukraine durant les neuf premiers mois de l'année (277) est près de cinq fois plus élevé que le nombre de victimes enregistré en 2021 (58), selon le rapport de l'Observatoire des mines.

14h10

La Turquie "veut des choses qu'on ne peut pas leur donner", dit le Premier ministre suédois

La Turquie, qui bloque depuis mai l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'Otan, a des exigences que la Suède ne peut ni ne veut atteindre, a dit dimanche le Premier ministre suédois Ulf Kristersson.

"Nous sommes convaincus que la Turquie va prendre une décision, nous ne savons juste pas quand", a-t-il dit avant d'ajouter: "La décision est dans le camp de la Turquie".

Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson. [AP Photo - Andreea Alexandru]
Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson. [AP Photo - Andreea Alexandru]

Fin décembre, Ankara avait relevé des "mesures positives" prises par Stockholm, mais réclamait "d'autres pas importants" pour lever ses objections à l'entrée de la Suède dans l'Otan, avait alors indiqué le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.

Ces déclarations intervenaient quelques jours après le refus de la Cour Suprême suédoise d'extrader le journaliste Bülent Kenes, réclamé par le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Seuls les parlements turc et hongrois n'ont pas ratifié l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'Otan.

En même temps que la Finlande

En marge de la conférence de dimanche, le chef de la diplomatie finlandaise a réaffirmé que son pays entrerait en même temps que son voisin dans l'Alliance Atlantique.

"La Finlande n'est pas si pressée de rentrer dans l'Otan qu'on ne peut pas attendre que la Suède obtienne le feu vert", a dit Pekka Haavisto à la presse.

14h00

"Représailles" russes à l'attaque de Makiïvka

L'armée russe a assuré dimanche avoir mené des frappes sur des casernes militaires à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, et infligé de lourdes pertes à son adversaire en "représailles" au bombardement ukrainien sur Makiïvka, qui avait tué au moins 89 soldats russes au Nouvel an, selon le bilan de Moscou.

"En réponse à la frappe criminelle du régime de Kiev dans les premières minutes de janvier 2023 (...) les forces russes ont mené une opération de représailles", a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien, indiquant avoir frappé deux casernes.

Le ministère affirme avoir tué plus de 600 militaires ukrainiens dans une frappe massive de missiles. Mais cette affirmation n'a pas pu être confirmée par les journalistes sur place.

Dimanche matin, le maire de Kramatorsk Oleksandr Hontcharenko a publié des images des bâtiments touchés par les missiles russes, mais il n'a pas fait état de victimes.

La date précise de cette frappe n'a pas été indiquée par le ministère. Les autorités ukrainiennes locales ont rapporté que Kramatorsk a été touchée par sept roquettes au cours de la nuit. Deux autres roquettes ont visé la ville voisine de Kostiantynivka.

08h45

Les Russes renforcent leurs positions dans l'oblast de Zaporijia

Le ministère britannique de la Défense a publié son bulletin sur les combats en Ukraine. Il remarque que l'armée russe "a renforcé ses fortifications défensives dans le centre de l'oblast de Zaporijia, dans le sud de l'Ukraine, notamment entre les villes de Vassylivka et Orikhiv".

Pour les services britanniques, ce renforcement des positions défensives russes suggère que Moscou craint une offensive ukrainienne dans deux secteurs: dans le nord de l'oblast de Louhansk ou à Zaporijia.

"Une percée ukrainienne majeure à Zaporijia menacerait le 'pont terrestre' russe reliant la région russe de Rostov et la Crimée; un succès ukrainien à Louhansk compromettrait davantage l'objectif de guerre déclaré de la Russie de 'libérer' le Donbass. Savoir laquelle de ces menaces doit être contrée en priorité est probablement l'une des principales préoccupations des planificateurs opérationnels russes", estiment les Britanniques.

07h30

L'économie suisse a été protégée dans le cadre des sanctions contre la Russie

La Confédération suisse est intervenue à l'étranger dans le sens de l'économie dans le cadre des sanctions contre la Russie, avec pour objectif l'atténuation de leurs effets sur les entreprises basées en Suisse.

Le SonntagsBlick se réfère à des documents révélés lors d'une rencontre entre le conseiller fédéral en charge de l'Economie Guy Parmelin, la cheffe du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) Helene Budliger Artieda, et des membres du gouvernement du canton de Zoug.

L'exécutif zougois avait demandé une discussion, car il n'était pas satisfait de l'application des sanctions. Intervenir à l'étranger et protéger l'économie locale est une pratique courante, déclare le SECO dans les documents. Il n'a pas précisé quels intérêts et quelles entreprises ont été privilégiés. La rencontre avait convaincu le gouvernement zougois.

DIMANCHE 8 JANVIER

La Suisse accusée de russophobie par Moscou

Le reproche des autorités russes accusant la Suisse de russophobie est systématique, affirme la NZZ am Sonntag, qui cite une analyse du Service de renseignement de la Confédération (SRC).

Moscou veut ainsi semer le doute sur la neutralité de la Suisse, note le SRC, et rendre les autorités helvétiques coresponsables de l'impossibilité d'organiser des pourparlers de paix en Suisse.

Intervention d'Ignazio Cassis

La dernière accusation de russophobie est venue de l'ambassadeur de la Russie en Suisse Sergueï Garmonin. Le conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères Ignazio Cassis était intervenu auprès du diplomate, après que des riverains de l'ambassade russe à Berne s'étaient plaints d'une conduite imprudente du personnel russe.

Aucun diplomate russe n'a jamais été verbalisé pour excès de vitesse, a fait savoir Sergueï Garmonin.

L'ambassadeur de Russie à Berne Sergueï Garmonine. [Keystone - Anthony Anex]
L'ambassadeur de Russie à Berne Sergueï Garmonine. [Keystone - Anthony Anex]

22h15

Fin de la trêve russe

Le cessez-le-feu, décrété par Moscou à partir de vendredi midi, a pris fin à minuit samedi (22h00 suisses). L'Ukraine a accusé l'armée russe de ne pas l'avoir respecté et la Russie a accusé en retour les Ukrainiens d'en avoir empêché l'application en la forçant à riposter.

Kiev avait d'emblée rejeté l'annonce du Kremlin, encore qualifiée de "fake" samedi par le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak, affirmant qu'il s'agissait d'une ruse pour gagner du temps. Washington, Paris, Londres, Berlin et l'UE ont eux aussi dénoncé l'"hypocrisie" de Moscou.

Des journalistes présents à Tchassiv Iar (est) ont de fait constaté des bombardements soutenus tout au long de la matinée. Des tirs d'artillerie des deux côtés du front ont aussi été constatés à Bakhmout.

"Le monde a pu voir encore une fois aujourd'hui combien sont mensongers tous les mots prononcés jusqu'au plus haut niveau à Moscou", a dit le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un message vidéo publié dans la soirée.

"Ils ont parlé d'un prétendu cessez-le-feu... mais la réalité est que les obus russes ont continué de frapper Bakhmout (est, ndlr) et les autres positions ukrainiennes", a-t-il ajouté, martelant que la seule solution était "l'expulsion des occupants russes des terres ukrainiennes".

18h00

Aucun cessez-le-feu sur les principaux théâtres d'opérations

L'armée russe a assuré qu'elle avait l'intention d'observer jusqu'à la fin de la journée le cessez-le-feu décrété par Vladimir Poutine à l'occasion du Noël orthodoxe. Mais qu'en est-il réellement sur le terrain? Peut-on dire que cette trêve aura été une manoeuvre politique davantage qu'un vrai geste d'apaisement? Notre correspondant en Ukraine Stéphane Siohan fait le point dans l'émission Forum.

>> Ecouter les explications de Stéphane Siohan dans Forum :

Un immeuble de Kiev touché par un missile, le 31 décembre 2022. [Keystone - Oleg Petrasyuk]Keystone - Oleg Petrasyuk
Pas de cessez-le-feu du côté ukrainien, qui dénonce une manœuvre politique de la part de Poutine / Forum / 2 min. / le 7 janvier 2023

14h10

Noël orthodoxe dans les deux camps

L'Ukraine et la Russie, en guerre depuis février 2022, célébraient samedi la fête du Noël orthodoxe, confession majoritaire dans les deux pays.

Côté ukrainien, des centaines de fidèles ont assisté samedi à une liturgie historique dans le célèbre monastère de la laure des Grottes de Kiev, autrefois sous la juridiction du patriarcat de Moscou mais passé en décembre dans le giron de l'Eglise ukrainienne indépendante.

L'office était dirigé pour la première fois par le métropolite Epiphany, le chef de cette Eglise formée en 2018-2019 après un schisme avec le patriarcat de Moscou.

>> Voir le sujet du 12h45 :

Ukrainiens et Russes célèbrent un Noël orthodoxe dans l'ombre de la guerre menée par Vladimir Poutine
Ukrainiens et Russes célèbrent un Noël orthodoxe dans l'ombre de la guerre menée par Vladimir Poutine / 12h45 / 1 min. / le 7 janvier 2023

12h50

L'armée russe assure qu'elle poursuivra son cessez-le-feu

L'armée russe a assuré samedi qu'elle avait l'intention de continuer d'observer jusqu'à la fin de la journée le cessez-le-feu unilatéral décrété par Vladimir Poutine à l'occasion du Noël orthodoxe, malgré des tirs d'artillerie ukrainiens.

"Malgré les tirs d'artillerie des forces armées ukrainiennes sur les zones peuplées et les positions russes, l'application du régime de cessez-le-feu annoncé sera poursuivie par les troupes russes jusqu'à 24h00 (21h00 GMT)", a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien.

L'Ukraine met en doute la sincérité de la trêve russe, affirmant qu'il s'agit d'une ruse pour gagner du temps. Washington, Paris, Londres, Berlin et l'UE ont fustigé l'initiative.

Des journalistes présents à Tchassiv Iar, dans l'est de l'Ukraine, ont constaté des bombardements soutenus tout au long de la matinée.

Echanges d'artillerie vendredi

A Bakhmout, l'épicentre des combats situé plus au nord, l'AFP avait déjà entendu vendredi des duels d'artillerie des deux côtés du front, dans les heures qui ont suivi l'instauration du cessez-le-feu unilatéral par la Russie.

Ces tirs étaient toutefois d'intensité moindre par rapport aux journées précédentes.

Selon le Parquet ukrainien, deux personnes ont été tuées et 13 blessées à Bakhmout au cours de la journée de vendredi, dans une ville en grande partie détruite par les combats et où les deux camps sont confrontés à de grandes pertes.

Selon les autorités ukrainiennes, les troupes russes ont aussi bombardé la région de Kherson (sud) vendredi, tuant un secouriste et blessant sept autres personnes.

12h00

Le chef de l'Eglise ukrainienne dans un célèbre monastère pris à Moscou

Des centaines de fidèles ont assisté samedi à un office historique à l'occasion du Noël orthodoxe dans le célèbre monastère de la laure des Grottes de Kiev.

Situé dans la capitale ukrainienne, ce monastère était le siège de la branche de l'Eglise orthodoxe ukrainienne dépendante du patriarcat de Moscou, qui a rompu ses liens avec la Russie en mai.

Pour la première fois, le métropolite Epifany, chef de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine créée en 2018-2019 après un schisme avec l'Eglise russe, a dirigé une liturgie de Noël dans la cathédrale de l'Assomption de ce monastère du XIe siècle, le plus important du pays.

11h45

Poursuite des combats dans le secteur de Kreminna

Dans son analyse de la situation sur le front, le ministère britannique de la Défense s'intéresse au secteur de Kreminna, ville sous occupation russe et théâtre d'intenses combats, située dans la région de Louhansk.

L'armée ukrainienne observe le black-out sur son activité dans cette zone. Selon les services britanniques, les combats n'y ont pas cessé, malgré le Noël orthodoxe.

"Au cours des trois dernières semaines, les combats autour de Kremina se sont concentrés sur le terrain fortement boisé à l'ouest de la ville. Les forêts de conifères empêchent l'observation aérienne et les deux camps ont du mal à ajuster avec précision les tirs d'artillerie. Comme c'est souvent le cas pour les opérations en forêt, les combats d'infanterie se font souvent à courte distance."

Selon le ministère britannique de la Défense, la pression ukrainienne autour de Kremina est une menace sur le flanc droit de l'armée russe dans le secteur Bakhmut, qu'elle considère comme essentiel pour pouvoir avancer et finir d'occuper le reste de l'oblast de Donetsk.

11h00

Les services de renseignement ukrainiens anticipent une nouvelle vague de mobilisation russe

Les services de renseignements militaires ukrainiens affirment que la Russie s'apprête à ordonner la mobilisation de 500'000 réservistes supplémentaires en janvier, après les 300'000 appelés en octobre.

Selon Vadym Skibitsky, chef adjoint du renseignement militaire ukrainien, cité par le quotidien britannique The Guardian, l'Ukraine pense que ces nouvelles troupes participeront à la série d'offensives russes programmées au printemps et en été dans l'est et le sud du pays.

10h30

Un drone abattu au-dessus de Sébastopol

Mikhaїl Razvojaїev, le gouverneur installé par la Russie à Sébastopol, port de Crimée qui sert de base à la flotte russe de la mer Noire, annonce qu'un drone a été abattu par les défenses aériennes aux premières heures du Noël orthodoxe.

"Même la fête sacrée de Noël n'était pas une raison pour que ces personnes inhumaines mettent fin à leurs tentatives d'attaquer notre ville héroïque", a-t-il écrit, sur sa messagerie Telegram.

Il n'y a pas eu de commentaire dans l'immédiat de la part de la partie ukrainienne.

SAMEDI 7 JANVIER

Vladimir Poutine assiste seul à un office du Noël orthodoxe dans une église du Kremlin

Vladimir Poutine a assisté seul à un service religieux célébré dans une église du Kremlin vendredi à minuit pour la Noël orthodoxe, marquée par l'offensive russe en Ukraine.

Le président russe a suivi la célébration dans la cathédrale de l'Annonciation, conçue à l'origine comme une église pour les tsars, menée par des prêtres en aubes dorées dont certains tenaient des candélabres, selon les images diffusées par le Kremlin.

Vladimir Poutine assiste seul à un office de la Noël orthodoxe dans une église du Kremlin. [SPUTNIK / AFP - MIKHAIL KLIMENTYEV]
Vladimir Poutine assiste seul à un office de la Noël orthodoxe dans une église du Kremlin. [SPUTNIK / AFP - MIKHAIL KLIMENTYEV]

Les années précédentes, Vladimir Poutine avait pour habitude d'assister aux services religieux pour le Noël orthodoxe dans des provinces russes ou en périphérie de Moscou.

Les organisations ecclésiastiques "soutiennent nos soldats qui participent à une opération militaire spéciale", a déclaré le président russe, utilisant le terme officiel du Kremlin pour désigner l'offensive en Ukraine.

Le patriarche Kirill a appelé les croyants à soutenir les "frères" pro-russes pendant l'offensive russe dans l'est de l'Ukraine.

21h45

Un cessez-le-feu "cynique" selon Washington

Les Etats-Unis ont estimé que les frappes conduites dans l'est de l'Ukraine montraient que le cessez-le-feu annoncé par Vladimir Poutine pour le Noël orthodoxe constituait une démarche "cynique".

Le porte-parole du département d'Etat, Ned Price, rappelant avoir déjà utilisé cet adjectif pour décrire l'annonce russe la veille, a déclaré vendredi à la presse: "Je crois que la validité de cette évaluation a été confirmée, étant donné ce à quoi nous avons assisté toute la journée."

20h40

La population ukrainienne en alerte malgré le cessez-le-feu

L'Ukraine ne connaît pas de répit vendredi, en cette veillée de Noël orthodoxe. Des échanges de tirs ont été entendus malgré le début officiel du cessez-le-feu décrété par la Russie. La population ukrainienne reste en alerte.

>> Le récit de la journée dans le 19h30 :

En Ukraine, des tirs ont été signalés en dépit du cessez-le-feu décrété unilatéralement par la Russie
En Ukraine, des tirs ont été signalés en dépit du cessez-le-feu décrété unilatéralement par la Russie / 19h30 / 2 min. / le 6 janvier 2023

>> Les précisions de l'envoyée spéciale Emmanuelle Chaze à Kiev :

La population ukrainienne, méfiante du cessez-le-feu russe, reste en alerte. Les précisions d'Emmanuelle Chaze, envoyée spéciale pour "Deutsche Welle"
La population ukrainienne, méfiante du cessez-le-feu russe, reste en alerte. Les précisions d'Emmanuelle Chaze, envoyée spéciale pour "Deutsche Welle" / 19h30 / 1 min. / le 6 janvier 2023

19h45

L'armée russe et le casse-tête des téléphones portables qui trahissent

Géolocalisés, frappés, tués: les 89 soldats russes morts dans la nuit de Nouvel An dans une attaque ukrainienne à Makiïvka ont payé de leur vie l'usage de leur téléphone portable. Le problème touche également l'armée ukrainienne et d'autres armées dans le monde.

Cette attaque meurtrière est à imputer aux téléphones portables. La géolocalisation des smartphones a en effet permis à l'armée ukrainienne de cibler son attaque, Le ministère russe de la Défense a lui-même reconnu le problème.

Mais ce n'est pas une première. Avant l'invasion de l'Ukraine, les soldats russes étaient très friands des applications de rencontres comme Tinder, ou celle dédiée aux rencontres gay Grindr. Leurs données, disponibles facilement, étaient une mine d'or pour les services secrets ukrainiens et occidentaux, qui ont ainsi pu être au fait des plans des troupes de Vladimir Poutine et de l’imminence de la guerre.

>> Les explications dans l'émission Forum :

L’armée russe et le casse-tête des téléphones portables
L’armée russe et le casse-tête des téléphones portables / Forum / 3 min. / le 6 janvier 2023

Les Russes ne sont toutefois pas les seuls à utiliser leur téléphone dans un contexte de guerre. Une situation similaire a été vécue par l'armée américaine. En 2018, une application de fitness, très utilisée par les Marines américains, dévoilait l'emplacement de sites militaires en Syrie, en Irak et en Afghanistan. Des données qui n'ont, en revanche, pas entraîné des pertes en termes de vies humaines.

Ces situations se produisent car pour les soldats, ces données semblent anodines. Mais la guerre de l'information se joue sur tous les fronts. Les données personnelles - une photo ou un simple coup de fil - peuvent être interceptées facilement et peuvent se révéler décisives dans le rapport de forces sur le terrain.

>> Lire ici dans le détail : L'armée russe et le casse-tête des téléphones portables qui trahissent

19h20

Nouvelle aide américaine

Les Etats-Unis fourniront une nouvelle aide militaire de 3 milliards de dollars pour l'Ukraine. Elle comprendra notamment des blindés d'infanterie de type Bradley, a annoncé vendredi la Maison Blanche.

Cette assistance, dont le détail sera donné par le Pentagone plus tard dans la journée, doit aussi inclure des véhicules blindés de transport de troupes et des obusiers Howitzers, a précisé la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.

16h30

Le cessez-le-feu russe n'est "pas crédible", selon Bruxelles

Le chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE) Josep Borrell a qualifié vendredi d'"hypocrisie" le cessez-le-feu annoncé par Moscou en Ukraine, à l'occasion du Noël orthodoxe, le jugeant "pas crédible".

"Le Kremlin manque tout à fait de crédibilité et cette déclaration d'une volonté de cessez-le-feu unilatéral n'est pas crédible", a déclaré Josep Borrell à la presse en marge d'une visite à Fès, au Maroc.

"La réponse qui nous vient à tous à l'esprit, c'est le scepticisme face à tant d'hypocrisie", a-t-il estimé.

Pour que le cessez-le-feu puisse être considéré comme valable, "il faut avoir un arrêt complet des attaques militaires. Il faut avoir le retrait des troupes (russes) et de leur matériel militaire du territoire ukrainien", a expliqué Josep Borrell.

14h50

Le cessez-le-feu en Ukraine, "preuve supplémentaire du cynisme de la Russie"

L'annonce par Moscou d'un cessez-le-feu de 36 heures en Ukraine à l'occasion du Noël orthodoxe est une "tentative grossière" de la Russie de masquer sa responsabilité pour les souffrances de la population civile et "une preuve supplémentaire" de son "cynisme", a déclaré vendredi le ministère français des Affaires étrangères.

Cette trêve annoncée jeudi par le président russe Vladimir Poutine était censée entrer en vigueur ce vendredi à 09h00 GMT, mais des doutes persistent sur une véritable accalmie dans les combats.

"L'annonce unilatérale par le Kremlin d'un cessez-le-feu à l'occasion du Noël orthodoxe ne peut tromper personne", a réagi la France via la porte-parole du Quai d'Orsay, selon laquelle une "paix juste et durable ne pourra advenir sans un retrait total des troupes russes de l'ensemble du territoire ukrainien".

14h00

L'Allemagne livrera 40 blindés "Marder" d'ici le printemps

L'Allemagne va envoyer à l'armée ukrainienne 40 blindés "Marder" au premier trimestre 2023, a affirmé vendredi un porte-parole du gouvernement, au lendemain de l'annonce, par Berlin et Washington, d'une nouvelle phase dans le soutien militaire à Kiev.

"Quarante véhicules seront prêt au premier trimestre, et pourront être envoyés à l'Ukraine", après une "formation de 8 semaines" dispensée à l'armée ukrainienne, a déclaré Steffen Hebestreit, lors du point-presse régulier du gouvernement vendredi.

12h30

La Russie assure respecter sa trêve

L'armée russe a assuré vendredi respecter le cessez-le-feu unilatéral de deux jours décrété par Moscou en Ukraine pour le Noël orthodoxe, mais a accusé Kiev de poursuivre les bombardements.

"Malgré le respect du régime de cessez-le-feu par les troupes russes (...) le régime de Kiev a continué à bombarder les villes et les positions russes", a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien.

>> Le point dans le 12h45 :

Situation confuse en Ukraine après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu décrété par la Russie
Situation confuse en Ukraine après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu décrété par la Russie / 12h45 / 2 min. / le 6 janvier 2023

>> Les précisions d'un correspondant pour la RTS à Kiev dans le 12h30 :

Le cessez-le-feu controversé de la Russie a commencé vendredi. [EPA/george Ivanchenko]EPA/george Ivanchenko
En Ukraine, un cessez-le-feu unilatéral décrété par la Russie à l'occasion du Noël orthodoxe / Le 12h30 / 1 min. / le 6 janvier 2023

11h50

Les bombardements se poursuivent à Bakhmout

Les tirs d'artillerie se poursuivaient vendredi des deux côtés du front à Bakhmout, l'épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve unilatérale annoncée plus tôt par Moscou, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Des tirs côté ukrainien comme côté russe se faisaient entendre après le début du cessez-le-feu à 9h00 GMT dans cette ville aux rues en grande partie détruites et désertées, mais leur intensité était moindre par rapport aux jours précédents, selon l'AFP.

L'armée russe a également frappé vendredi à deux reprises la ville de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, a indiqué le chef adjoint de l'administration.

"Les occupants ont frappé la ville avec des roquettes à deux reprises. Un immeuble résidentiel privé a été touché. Selon les informations préliminaires, il n'y a pas de victimes", a écrit Kyrylo Tymochenko sur Telegram.

11h20

Le président biélorusse visite les troupes russes

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a rendu visite à des troupes russes stationnées sur une base militaire en Biélorussie, a fait savoir vendredi le ministère biélorusse de la Défense.

Durant la rencontre, Alexandre Loukachenko a discuté des exercices militaires conjoints entre la Russie et la Biélorussie.

La Biélorussie et la Russie, de proches alliés, ont annoncé jeudi le renforcement de leur groupement militaire conjoint en Biélorussie avec des armes, des soldats et des équipements spécialisés et la préparation d'exercices communs pour les forces aériennes.

Un train transportant des troupes russes et de l'équipement est arrivé vendredi en Biélorussie, a annoncé le ministère biélorusse de la Défense.

Le renforcement de troupes russes en Biélorussie fait craindre à Kiev le lancement par Moscou d'une nouvelle invasion terrestre depuis le nord, une étape qui ouvrirait un nouveau front majeur dans la guerre entre les deux pays.

10h00

Le cessez-le feu est entré en vigueur

Le cessez-le-feu décrété unilatéralement par le président russe Vladimir Poutine à l'occasion du Noël orthodoxe est entré en vigueur vendredi sur toutes les lignes de front en Ukraine depuis midi, heure de Moscou (10h en Suisse), a annoncé la télévision publique russe.

Selon les termes de cette trêve annoncée la veille, la première d'ampleur en Ukraine depuis le début de l'offensive de Moscou, les troupes russes cesseront les combats jusqu'à samedi 24h00 (22h00 en Suisse).

"Cela ne signifie pas que nous ne répondrons pas aux provocations de l'adversaire! Ou même que nous donnerons à l'ennemi une quelconque chance d'améliorer ses positions sur la ligne de front pendant ces heures de fête", a prévenu jeudi le gouverneur de Donetsk nommé par Moscou Denis Pouchiline, sur son canal Telegram.

Pour Kiev, qui a qualifié la manœuvre d'"hypocrite", la paix ne pourra être instaurée qu'après le retrait des troupes russes d'Ukraine. A l'étranger, Berlin s'est montrée sceptique quant à ce "prétendu" cessez-le-feu, tandis que le président américain Joe Biden y voit une occasion pour des troupes russes en difficulté de "se donner de l'air".

>> Ecouter le sujet de La Matinale sur la réaction de Kiev :

Un blessé ukrainien. [Keystone - AP Photo/LIBKOS]Keystone - AP Photo/LIBKOS
L'Ukraine qualifie le cessez-le-feu russe d'"hypocrisie" / La Matinale / 1 min. / le 6 janvier 2023

09h25

Pour l'analyste Marc Finaud, la guerre en Ukraine est un "retour en arrière"

Le conflit en Ukraine est l'événement marquant de 2022, aux yeux de Marc Finaud, ancien diplomate français, analyste reconnu en matière de sécurité et de désarmement et membre du Centre de politique de sécurité de Genève.

D'après l'expert, qui s'exprimait vendredi dans La Matinale, l'invasion russe est "un retour en arrière", car la guerre est revenue sur le continent européen, après celle dans les Balkans dans les années 1990. Elle met en évidence la connexion entre tous les aspects de la sécurité, par exemple énergétique ou alimentaire.

L'arme nucléaire, une "menace réelle"

"Poutine a délibérément créé l'instrumentalisation de l'énergie ou même de la pression migratoire, en pensant que cela allait affaiblir les pays occidentaux", affirme-t-il.

La guerre remet aussi sur le devant de la scène la menace nucléaire, bien qu'elle existait déjà auparavant: "On l'avait un peu oubliée. Elle était atténuée par le discours lénifiant des puissances nucléaires. La dissuasion, c'est une forme de non-emploi de l'arme nucléaire", analyse-t-il. "Cette guerre en Ukraine n'a fait qu'aggraver une menace qui était réelle", déclare-t-il.

L'invité de La Matinale (vidéo) - Marc Finaud, conseiller en sécurité et désarmement au Centre de politique de sécurité de Genève

07h00

Un appel du patriarche Kirill

A l'occasion du Noël orthodoxe, le président russe Vladimir Poutine a ordonné jeudi à son armée d'observer un cessez-le-feu unilatéral, du vendredi 6 janvier à midi au samedi 7 janvier à minuit.

Cette annonce intervient après un appel à une courte trêve du chef de l'Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill. Pour Kathy Rousselet, directrice de recherches à Sciences Po Paris, le patriarche Kirill s'adresse aussi au peuple ukrainien qui subit les bombes. "On sait que l'Eglise ukrainienne s'est de plus en plus autonomisée et demande l'indépendance. Kirill veut donner un signe à cette église même si cette déclaration arrive bien trop tard."

>> L'interview complète de Kathy Rousselet dans La Matinale :

Un hôtel touché par une attaque russe à Kiev. [Keystone/AP Photo - Felipe Dana]Keystone/AP Photo - Felipe Dana
Vladimir Poutine ordonne à son armée d'observer un cessez-le-feu unilatéral: interview de Kathy Rousselet / La Matinale / 1 min. / le 6 janvier 2023

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie