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Aucune décision à Ramstein sur des livraisons de chars réclamés par l'Ukraine

- L'armée russe a affirmé samedi avoir mené des "opérations offensives" dans la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, qui lui ont permis de prendre "des positions avantageuses".

- L'Allemagne a indiqué qu'aucune décision n'a été prise lors de la réunion des alliés à Ramstein vendredi sur la livraison de chars lourds à l'Ukraine, douchant les espoirs de Kiev.

- Avant cette rencontre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait dit attendre "des décisions fortes", comme l'envoi de blindés lourds, pour aider son pays dans les batailles cruciales à venir contre la Russie. Le chef de l'Etat a aussi déclaré jeudi qu'il entendait reprendre la Crimée annexée par la Russie en 2014.

- Le Kremlin a de son côté affirmé que la livraison de chars à l'Ukraine ne "changerait rien" à la situation sur le terrain, accusant les pays occidentaux d'entretenir l'"illusion" d'une possible victoire militaire de Kiev.

- Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle tranche d'aide militaire à l'Ukraine pour un montant total de 2,5 milliards de dollars. Des centaines de véhicules blindés de divers types sont notamment prévus, mais aucun tank lourd comme les Abrams.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de samedi

21h45

Wagner désigné organisation criminelle par Washington

Les Etats-Unis vont désigner le groupe paramilitaire russe Wagner comme une organisation criminelle transnationale, ce qui l'exposera, ainsi que ses soutiens, à des sanctions financières, a annoncé vendredi la Maison Blanche.

"En coordination avec cette désignation, nous imposerons aussi la semaine prochaine des sanctions supplémentaires contre Wagner et son réseau de soutiens à travers de nombreux continents", a déclaré le porte-parole du conseil de sécurité nationale, John Kirby, lors du point de presse quotidien de la Maison Blanche.

"Wagner est une organisation criminelle qui commet de vastes atrocités et violations des droits de l'Homme et nous travaillerons sans relâche à identifier, exposer et cibler ceux qui assistent Wagner", a ajouté John Kirby.

Les Etats-Unis estiment que le groupe Wagner a quelque 50'000 hommes déployés en Ukraine, dont 10'000 mercenaires et 40'000 détenus.

21h30

"Pas d'autre solution" que l'envoi de chars lourds

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé vendredi qu'il n'y avait "pas d'autre solution" que l'envoi par les Occidentaux de chars lourds à son pays, alors que les alliés de Kiev n'ont rien décidé lors d'une réunion à Ramstein en Allemagne.

Les attentes de Kiev étaient fortes avant cette rencontre d'une cinquantaine de pays destinée à coordonner l'aide militaire des alliés contre Moscou, l'Ukraine espérant obtenir l'armement nécessaire au lancement d'une nouvelle offensive contre les troupes russes sur son sol.

Voldymyr Zelensky, qui avait appelé jeudi les Occidentaux à augmenter "considérablement" leurs livraisons, s'est néanmoins félicité vendredi d'une réunion à Ramstein qui "renforcera notre résilience".

Il a cité "plusieurs centaines de véhicules de combats ajoutés à l'arsenal" ukrainien, des "résultats significatifs concernant les roquettes et systèmes antiaériens".

20h50

Le blocage "n'est pas une surprise"

Interrogée dans l'émission Forum, Delphine Deschaux-Dutard, professeure de sciences politiques ne se montre pas surprise par les réticences allemandes. Elle rappelle que depuis plusieurs décennies "la livraison de matériel de guerre allemand, et en particulier de matériel lourd, doit faire l'objet d'une approbation de l'Allemagne et ne peut être livré qu'à des pays partenaires de l'Otan". Or, l'Ukraine étant à la fois un pays en guerre et un pays non membre de l'Otan, ce blocage n'est pas une surprise résume-t-elle.

"Ces chars Leopard 2 permettraient à l'Ukraine de mener des opérations offensives. (...) Or, il y a de vraies divergences sur les objectifs" parmi les pays alliés, constate de son côté Pierre Streit, officier de milice et historien militaire.

Face au risque d'aggraver le conflit en permettant à l'Ukraine de prendre l'initiative, "probablement qu'on va continuer à livrer du matériel avec des chars légers par exemple. Mais pour les chars lourds, ce sera un peu plus compliqué et il est probable que ça se fasse davantage au compte-gouttes", estime Delphine Deschaux-Dutard.

>> Ecouter aussi les explications de Delphine Deschaux-Dutard, professeure de sciences politiques et Pierre Streit, officier de milice et historien militaire :

Delphine Deschaux-Dutard, professeure de sciences politiques à l’Université de Grenoble-Alpes et membre du Centre d’études sur la sécurité internationale et les coopérations européennes (CESICE). [Fondation pour les Sciences Sociales - YouTube]Fondation pour les Sciences Sociales - YouTube
Ramstein: quelle aide militaire à l'Ukraine? Interview de Delphine Deschaux-Dutard et Pierre Streit / Forum / 6 min. / le 20 janvier 2023

La crainte d'une escalade est bien présente en Allemagne, où la population est très divisée sur la livraison de chars, et le chancelier Olaf Scholz a encore appelé à la prudence cette semaine lors du Forum économique mondial, explique Anne Maillet, correspondante de la RTS à Berlin.

Pour le dirigeant, "cette guerre ne doit pas se transformer en une guerre entre l'Otan et la Russie", indique-t-elle dans le 19h30.

>> Les explications d'Anne Maillet dans le 19h30 :

Anne Maillet fait le point sur les discussions des alliés de l'Ukraine réunis à Ramstein
Anne Maillet fait le point sur les discussions des alliés de l'Ukraine réunis à Ramstein / 19h30 / 1 min. / le 20 janvier 2023

01h00

Pas d'entente sur la livraison de chars à l'Ukraine

Les alliés de l'Ukraine ne sont pas parvenus vendredi à s'entendre sur la livraison de chars lourds, douchant les espoirs de Kiev qui les réclame instamment mais va devoir désormais attendre d'autres discussions, et un feu vert de l'Allemagne.

Les Allemands "n'ont pas pris leur décision sur les chars Leopard", a sobrement déclaré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin à l'issue d'une réunion des occidentaux sur la base américaine de Ramstein, en Allemagne.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Les alliés de l'Ukraine, réunis à Ramstein, doivent décider d'une aide militaire supplémentaire à Kiev
Les alliés de l'Ukraine, réunis à Ramstein, doivent décider d'une aide militaire supplémentaire à Kiev / 19h30 / 1 min. / le 20 janvier 2023

Les attentes de Kiev étaient fortes avant cette rencontre d'une cinquantaine de pays destinée à coordonner l'aide militaire des alliés contre l'invasion russe.

Selon les experts, des chars lourds modernes et de conception occidentale seraient un avantage crucial pour Kiev dans les batailles qui s'annoncent dans l'est de l'Ukraine, où la Russie reprend l'offensive après avoir subi de lourds revers cet hiver.

La Pologne et la Finlande ont proposé de livrer des chars Leopard, de fabrication allemande, mais tout envoi de tels armements doit recevoir le feu vert de Berlin qui y rechigne à ce stade.

>> Ecouter le sujet de Forum :

L’Allemagne ne semble pas prête à autoriser la livraison de chars en Ukraine (vidéo)
L’Allemagne ne semble pas prête à autoriser la livraison de chars en Ukraine (vidéo) / Forum / 1 min. / le 20 janvier 2023

19h00

Le Leopard 2, le char allemand sur lequel mise Kiev

Le char lourd Leopard 2, dont l'Ukraine réclame la livraison depuis des mois à l'Allemagne et aux Occidentaux, est une arme de renommée mondiale, susceptible d'avoir un impact "significatif" sur le champ de bataille, selon les experts.

Conçu par le fabricant allemand Krauss-Maffei et construit en série à partir de la fin des années 1970, ce char de combat d'une soixantaine de tonnes, dont environ 3500 exemplaires sont sortis des chaînes de production, est doté d'un canon lisse de calibre 120 mm permettant de combattre l'ennemi tout en se déplaçant, grâce à ses 1500 chevaux, jusqu'à 70 km/h, avec une autonomie de 450 km.

Un char Leopard utilisé par l'armée polonaise, à Nowa Deba, en Pologne, en septembre 2022. [AFP - Artur Widak/Anadolu Agency]
Un char Leopard utilisé par l'armée polonaise, à Nowa Deba, en Pologne, en septembre 2022. [AFP - Artur Widak/Anadolu Agency]

Il est en outre doté, selon le fabricant, d'une "protection passive intégrale" efficace contre les mines et lances-roquettes. Son équipage de quatre membres bénéficie en outre d'outils technologiques permettant de localiser et cibler l'ennemi à longue distance.

Autre atout majeur: le Leopard est répandu sur le continent, facilitant ainsi l'accès aux munitions et pièces de rechange et simplifiant la maintenance, exigeante pour ce type de matériel.

Si Kiev pouvait au total en recevoir une centaine, l'effet serait "significatif" sur le champ de bataille face aux Russes, estime l'Institut international d'études stratégiques (IISS).

17h50

Contre-offensive ukrainienne au printemps?

Les Etats-Unis s'attendent à une contre-offensive de l'Ukraine au printemps, a déclaré vendredi le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, soulignant qu'il s'agissait pour les alliés d'aider Kiev à s'y préparer.

"Nous avons ici une fenêtre d'opportunité entre maintenant et le printemps... dès qu'ils commencent leur opération, leur contre-offensive", a-t-il déclaré aux journalistes lors d'une réunion des alliés de l'Ukraine en Allemagne. "Ce n'est pas une longue période et nous devons réunir les bonnes capacités", a-t-il ajouté.

17h40

"Très difficile" de chasser l'armée russe

Il sera "très difficile" de déloger d'ici la fin de l'année l'armée russe du territoire ukrainien, a affirmé vendredi le chef d'état- major américain, lors d'une conférence de presse sur la base américaine de Ramstein, en Allemagne.

"D'un point de vue militaire, je maintiens encore qu'il sera très très difficile d'expulser les forces russes de toutes les zones d'Ukraine occupées", a déclaré le général Mark Milley.

17h30

Défense antiaérienne à Moscou?

Le Kremlin a refusé de dire vendredi si la Russie se préparait à des frappes sur Moscou après la diffusion sur les réseaux sociaux d'images montrant l'installation de systèmes de défense antiaérienne dans la capitale russe.

Les images semblaient montrer des systèmes Pantsir S-1 destinés à intercepter notamment les missiles de croisière et balistiques.

Les Moscovites en ont vu un apparaître près d'un bâtiment du ministère de la Défense ou encore un autre hissé sur le toit d'un immeuble dans le centre de Moscou.

Un autre Pantsir a été installé à une dizaine de kilomètres de la résidence du président Vladimir Poutine à Novo-Ogariovo près de Moscou, selon des médias russes.

À la question de savoir si la Russie craignait que Moscou ne soit une cible, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a refusé de répondre vendredi, renvoyant la question au ministère de la Défense.

Contacté par l'AFP, le ministère de la Défense n'a pas donné suite.

La Russie a connu ces derniers mois plusieurs attaques imputées à l'Ukraine, qu'il s'agisse de sabotage ou de frappes aux drones et de tirs d'artillerie sur des régions frontalières.

En décembre Moscou avait accusé l'Ukraine de plusieurs frappes de drones sur une base de bombardiers stratégiques à Engels, dans la région de Saratov, soit à 600 km de la frontière ukrainienne.

Kiev exige des Occidentaux la livraison d'armes de longue portée pour frapper en profondeur les lignes logistiques russes. Ces derniers redoutent toutefois que de telles armes ne mènent à une escalade du conflit lancé en 2022.

14h20

Pas de décision à ce stade sur la livraison de chars Leopard à l'Ukraine

L'Allemagne a affirmé qu'aucune décision n'a été prise lors de la réunion des alliés à Ramstein vendredi sur la livraison de chars lourds à l'Ukraine, douchant les espoirs de Kiev qui les réclame à cor et à cri pour repousser l'invasion russe.

Si la question de la livraison de chars Leopard a été discutée, "aucune décision n'a été prise", a déclaré le nouveau ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, sans être en mesure de dire quand celle-ci tomberait.

Le nouveau ministre de la Défense allemand, Boris Pistorius, à la réunion sur l'Ukraine à Ramstein. [EPA/Keystone - Ronald Wittek]
Le nouveau ministre de la Défense allemand, Boris Pistorius, à la réunion sur l'Ukraine à Ramstein. [EPA/Keystone - Ronald Wittek]

La Pologne et la Finlande ont proposé de livrer de tels armements, mais tout envoi de matériel de guerre allemand doit recevoir le feu vert de Berlin.

14h00

Moscou revendique la prise du village de Klichtchiivka près de Bakhmout

Le ministère russe de la Défense a annoncé vendredi que ses forces avaient pris le contrôle de la petite localité de Klichtchiivka, située au sud de la ville de Bakhmout dans la province de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.

La semaine dernière, les forces russes ont pris la ville de Soledar, située au nord de Bakhmout, qui fait toujours l'objet d'intenses combats avec l'armée ukrainienne.

Klichtchiivka, qui abritait une population d'environ 400 personnes avant la guerre, a été capturée par les forces russes grâce au soutien des forces aériennes, a précisé le ministère.

A 9 kilomètres de Bakhmout

Le village se trouve à environ neuf kilomètres au sud de Bakhmout, où des soldats du groupe paramilitaire Wagner sont notamment engagés dans une bataille d'usure avec les forces ukrainiennes.

Wagner et une autre milice russe basée dans la province ukrainienne de Donetsk avaient déjà affirmé avoir pris le contrôle de Klichtchiivka. Reuters n'a pas pu confirmer de manière indépendante les événements survenus sur les lieux des affrontements.

13h30

"Forte hausse de l'intensité" des combats dans le sud, selon l'occupation russe

Les autorités d'occupation russe ont dit noter vendredi une "forte hausse de l'intensité" des combats dans la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, où des affrontements ont lieu "sur toute la ligne de front".

"Dans la direction de Zaporijjia, l'intensité des hostilités a fortement augmenté", a déclaré sur Telegram un dirigeant de l'autorité régionale d'occupation de Zaporijjia, installée par Moscou, Vladimir Rogov. "Si nous regardons toute la ligne de front, alors les combats se déroulent partout en ce moment", a-t-il précisé à l'agence de presse russe Ria Novosti.

"Cela ne s'était jamais produit auparavant", a-t-il affirmé.

La ligne de contact entre les armées ukrainienne et russe dans la région de Zaporijjia est stabilisée depuis plusieurs mois et aucun combat majeur n'y a eu lieu, à l'inverse des régions de Donetsk (est) et Kherson (sud).

13h00

Mise en service d'un troisième terminal de gaz liquéfié en Allemagne

L'Allemagne a inauguré vendredi un nouveau terminal d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) à Brunsbüttel, au bord de la mer Baltique. Il s'agit de la troisième installation présentée en l'espace d'à peine un mois outre-Rhin, afin de compenser l'arrêt des livraisons de gaz russe.

Il s'agit "d'une nouvelle importante pour assurer la sécurité de l'approvisionnement en Allemagne", s'est félicité le ministre de l'Economie, Robert Habeck, lors d'une conférence de presse d'inauguration. Avec une capacité de 7,5 milliards de mètre cube, cette nouvelle installation permettra de livrer "8% de la consommation de gaz de l'Allemagne, selon le ministère.

Les terminaux méthaniers servent à réceptionner et à transformer le gaz livré par navire sous forme liquide pour le retransformer en gaz. A la différence d'autres pays européens, l'Allemagne n'en disposait d'aucun, préférant la ressource peu chère arrivant des pipelines russes, dont elle dépendait à 55% de ses importations.

Le nouveau terminal d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) à Brunsbüttel, sur la mer Baltique. [DPA/Keystone - Marcus Brandt]
Le nouveau terminal d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) à Brunsbüttel, sur la mer Baltique. [DPA/Keystone - Marcus Brandt]

12h50

Déjà suspendue dans l'UE, la chaîne russe RT France voit ses avoirs gelés

Les comptes bancaires de RT France, branche française de la chaîne russe RT qui est suspendue dans l'Union européenne, ont été gelés, ont dénoncé vendredi ses syndicats.

Le ministère français de l'Economie a précisé que les avoirs de la chaîne avaient été gelés en application des sanctions européennes les plus récentes et non à l'initiative de l'Etat français.

150 personnes concernées

"Avec cette sanction, ce sont près de 100 salariés et environ une cinquantaine de journalistes qui basculeront probablement dans le chômage", se sont émus dans un communiqué les sections FO (Force ouvrière) et SNJ (Syndicat des journalistes) de RT France, selon qui les comptes "sont gelés sur décision de l'Etat".

Une source au ministère a souligné à l'AFP que cette mesure procédait du "dernier paquet de sanctions" européennes de décembre dernier. Contrairement aux sanctions initiales décidées après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, celles prises en décembre prévoient un "gel des avoirs" des entités visées, a-t-on indiqué de même source.

Parmi ces entités figure "ANO TV Novosti, maison mère détenant RT France à 100%", ce qui explique donc par contrecoup le gel "des avoirs de RT France", a-t-elle poursuivi.

Les studios RT à Paris. [Reuters - Gonzalo Fuentes]
Les studios RT à Paris. [Reuters - Gonzalo Fuentes]

12h45

Le groupe Wagner a mandaté 50'000 hommes en Ukraine, estime Londres

Le groupe de mercenaires russes Wagner a jusqu'à 50'000 combattants sous son commandement en Ukraine, selon les estimations d'experts militaires britanniques. C'est ce qu'il ressort de la mise à jour quotidienne des services secrets publiée vendredi par le ministère de la Défense à Londres. Selon cette source, les mercenaires sont désormais devenus un "élément clé" de la guerre en Ukraine.

Fin décembre 2022, l'organisation paramilitaire Wagner a été officiellement enregistrée en tant qu'entreprise, avec le conseil en gestion comme activité déclarée, rapportent également les Britanniques. Les activités paramilitaires ne sont pas mentionnées. Les entreprises privées militaires ou de sécurité sont en fait illégales en Russie.

Le patron de Wagner, Evgueni Prigojine, a financé les troupes en partie avec de l'argent public provenant de contrats gouvernementaux conclus par ses autres sociétés. "L'enregistrement peut viser à maximiser les bénéfices commerciaux de Prigojine et à légitimer davantage l'organisation."

12h30

La rencontre de Ramstein suspendue à la décision de l'Allemagne

Les ministres de la Défense et responsables militaires d'une cinquantaine de pays alliés de Kiev sont réunis depuis ce matin sur la base militaire de Ramstein en Allemagne.

L'objectif est de se mettre d'accord sur l'envoi d'armes lourdes, en particulier des chars de combats.

Quelques heures avant le début de cette réunion cruciale pour l'Ukraine, plusieurs pays ont déjà annoncé qu'ils allaient renforcer leur aide militaire: les Etats-Unis par exemple vont débloquer 2,5 milliards de dollars pour livrer des blindés anti-mines et des véhicules de transport de troupes. Le Royaume-Uni, la Suède, le Danemark et la Finlande promettent également quelque 600 missiles, une vingtaine de canons longue portée, de l'artillerie et des munitions.

Pression maximale

Mais pas d'annonce pour l'instant sur ce que l'Ukraine réclame en priorité, à savoir des chars de combat, des chars lourds comme les Leopard 2, de fabrication allemande.

Varsovie a déjà annoncé vouloir en livrer une quinzaine au total, d'autres pays devraient suivre, selon le ministre lithuanien de la Défense, mais pour l'instant, l'Allemagne rechigne à donner le feu vert indispensable à ces livraisons.

La pression des alliés est maximale sur Berlin. Le tout nouveau ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a promis une réponse claire dans la journée.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Réunion cruciale à la base militaire de Ramstein en Allemagne pour évoquer la fourniture d'armes lourdes à l'Ukraine. [Keystone - Hannes P.Albert]Keystone - Hannes P.Albert
L’envoi d’armes lourdes en Ukraine par ses alliés discuté dans une réunion à Ramstein, en Allemagne / Le 12h30 / 1 min. / le 20 janvier 2023

12h00

Volodymyr Zelensky réclame des chars aux alliés pour "arrêter le mal"

Le président ukrainien Volodymyr Zekensky a exhorté les alliés réunis en Allemagne à accélérer leurs livraisons d'armes lourdes, notamment de chars et missiles longue portée. Il s'agit de soutenir son pays dans les batailles cruciales à venir contre la Russie.

"Il est de votre pouvoir" de "lancer un approvisionnement majeur qui arrêtera le mal", a-t-il déclaré par liaison vidéo à l'ouverture d'une réunion des soutiens de l'Ukraine sur la base aérienne américaine de Ramstein, dans le sud-ouest de l'Allemagne.

"Je peux vous remercier des centaines de fois (pour le soutien déjà apporté, ndlr) mais les centaines de merci ne sont pas des centaines de chars", a-t-il insisté.

11h30

Un premier convoi d'aide humanitaire de l'ONU à Soledar

L'ONU a annoncé que son premier convoi d'aide humanitaire était arrivé vendredi dans les environs de Soledar, dans l'est de l'Ukraine, une des localités les plus disputées depuis l'invasion de la Russie.

"Il s'agit du premier convoi humanitaire inter-agences à atteindre cette zone", déclaré Jens Laerke, le porte-parole de Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), lors d'un point de presse de l'ONU à Genève.

Le convoi est composé de trois camions, qui transportent de l'eau, de la nourriture et des produits de première nécessité ainsi que des médicaments pour environ 800 personnes. Il est en cours de déchargement, a précisé le porte-parole.

"Besoin urgent d'aide militaire"

Le convoi d'aide se trouve dans la zone contrôlée par le gouvernement ukrainien.

"Les récents combats dans et autour de Soledar ont causé des destructions massives, laissant les gens là-bas dans un besoin urgent d'aide humanitaire", a souligné Jens Laerke, précisant que l'ONU tentait de mettre sur pied d'autres convois d'aide.

"Nos collègues du convoi auront vu par eux-mêmes dans quel état se trouvent les gens et la situation actuelle. C'est une région qui a connu sa juste part de combats, donc bien sûr l'aide humanitaire est nécessaire aujourd'hui et peut-être dans un avenir prévisible", a ajouté le porte-parole.

11h20

Sept agents russes arrêtés en Ukraine

Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont affirmé avoir arrêté "sept agents russes" dans la région de Dnipro (est), soupçonnés d'espionnage en faveur de Moscou.

"Le SBU a mené une autre opération spéciale importante pour exposer et détenir des agents ennemis", s'est félicité dans un communiqué son chef Vasyl Maliouk.

Selon le SBU, "les détenus ont donné aux Russes les coordonnées des infrastructures critiques" ukrainiennes et "ont recueilli des renseignements sur (...) les mouvements des unités des forces (de Kiev) dans la région" avant de les communiquer à l'armée russe.

Leur "éventuelle implication dans l'attaque sur un immeuble d'habitations à Dnipro le 14 janvier", qui avait fait au moins 45 morts dont six enfants, est "en cours de vérification", ont également indiqué les services de sécurité ukrainiens.

11h00

Les chars occidentaux ne changeront "rien", selon Moscou

Le Kremlin a affirmé que la livraison de chars à l'Ukraine ne "changerait rien" à la situation sur le terrain, accusant les pays occidentaux d'entretenir l'"illusion" d'une possible victoire militaire de Kiev.

"De telles livraisons (de chars) ne pourront rien changer fondamentalement, elles créeront de nouveaux problèmes pour l'Ukraine", a estimé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, citant la charge liée à "l'entretien et la réparation" des engins endommagés.

"Il ne faut pas exagérer l'importance de la livraison de telles armes, ni leur capacité à changer quoi que ce soit (...) Cela ne changera rien en ce qui concerne la progression de la partie russe vers l'accomplissement de ses objectifs", a-t-il ajouté.

Le porte-parole du Kremlin a par ailleurs accusé les pays occidentaux de "s'accrocher à la dramatique illusion de la possibilité pour l'Ukraine de l'emporter sur le champ de bataille".

10h35

Les alliés doivent accroître leur soutien, selon Washington

Les alliés occidentaux doivent accroître leur aide militaire à l'Ukraine à un moment crucial de son combat contre les troupes russes, a exhorté le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin lors d'une réunion des principaux soutiens du pays.

"Nous devons creuser encore plus, c'est un moment décisif pour l'Ukraine", a déclaré Lloyd Austin à l'ouverture de la rencontre sur la base aérienne de Ramstein en Allemagne. "Le peuple ukrainien nous regarde, le Kremlin nous regarde, et l'Histoire nous regarde", a-t-il ajouté.

Le secrétaire d'Etat américain à la Défense Lloyd Austin et le ministre ukrainien de la Défense Oleksii Reznikov durant la réunion sur l'Ukraine à Ramstein, en Allemagne. [Keystone - EPA/Ronald Wittek]
Le secrétaire d'Etat américain à la Défense Lloyd Austin et le ministre ukrainien de la Défense Oleksii Reznikov durant la réunion sur l'Ukraine à Ramstein, en Allemagne. [Keystone - EPA/Ronald Wittek]

10h10

La Finlande envoie de l'artillerie lourde en Ukraine

La Finlande a annoncé une aide militaire de 400 millions d'euros à l'Ukraine, sa plus large contribution à ce jour. Celle-ci comprend de l'artillerie et des munitions mais pas de chars lourds Leopard.

"L'Ukraine continue d'avoir besoin de soutien pour défendre son territoire", a assuré le ministre de la Défense Mikko Savola.

Le ministère n'a pas révélé davantage de détails sur le contenu précis de l'aide militaire accordée à l'Ukraine. Mais le conseiller spécial Miikka Pynnonen a précisé que l'aide n'incluait pas de char lourd Leopard de fabrication allemande.

Il s'agit du 12e programme d'aide militaire finlandaise à destination de l'Ukraine. Les 11 précédents représentent une valeur totale de 190 millions d'euros.

Le ministère a également précisé que la Finlande signerait une déclaration d'intention avec la Suède concernant le soutien à l'Ukraine, afin de s'assurer que l'aide ne mette pas "en danger la défense nationale des deux pays".

"La Finlande fournit du matériel de défense à l'Ukraine et la Suède se dit prête à soutenir la Finlande si nécessaire", précise le document.

09h45

L'éventuelle confiscation des fonds russes gelés en Suisse prendra du temps

Il n'est pas possible de prendre de décision rapide sur une confiscation des fonds russes gelés, a indiqué Ignazio Cassis dans une interview. "En Suisse, d'importantes adaptations des bases légales seraient nécessaires, le peuple aurait probablement le dernier mot."

Cette décision aurait une grande portée, a déclaré le chef de la diplomatie helvétique dans un entretien aux journaux de Tamedia. Le droit de propriété est un bien de grande valeur, inscrit dans la Charte internationale des droits de l'homme.

Selon le conseiller fédéral, la Suisse est sous pression de mettre également à disposition l'argent gelé, si tous les fonds russes répartis dans le monde servent à la reconstruction de l'Ukraine. "Il y a bien une pression internationale, pour que tous les Etats participent, donc nous aussi."

09h05

Zelensky remercie les Etats-Unis pour leur nouvelle aide militaire "puissante"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié les Etats-Unis, premier soutien de Kiev contre l'invasion russe, pour une nouvelle tranche d'aide militaire d'un montant de 2,5 milliards de dollars, incluant des centaines de véhicules blindés.

"Merci d'avoir fourni à l'Ukraine un autre puissant programme de soutien à la défense", a-t-il déclaré sur Twitter. Les armes prévues dans ce nouveau paquet, qui ne contient pas de chars lourds Abrams, "sont une aide importante dans notre lutte contre l'agresseur", a-t-il souligné.

08h15

En première ligne, la Pologne renforce son armée

La Pologne est en première ligne depuis le début du conflit en Ukraine. Elle joue un rôle essentiel dans la fourniture d'aide humanitaire et d'armes à son voisin ukrainien.

Dans ce contexte de grandes tensions, Varsovie modernise son armée et accélère ses achats d’armes. Des chars d’assaut K2 et des obusiers K9 de fabrication sud-coréenne sont arrivés le mois dernier par bateau dans le port polonais de Gdynia. Du matériel ultra moderne destiné, selon le président polonais Andrzej Duda, à prévenir toute agression éventuelle.

Montée en puissance "logique"

Pour l’expert militaire de l’Institut français des relations internationales Léo Peria Peygné, interrogé dans La Matinale, la Pologne monte en puissance et il n’y a rien de plus logique. "Ils ont une frontière commune avec la Russie, à Kaliningrad, et avec la Biélorussie. Ils sont donc aux premières loges. Nombre de Polonais pensent que ce qui est arrivé à l'Ukraine aurait pu leur arriver."

La Pologne compte également renforcer sa défense aérienne. Elle a ainsi commandé à la Corée du Sud toujours 50 avions de combat FA-50 pour un montant de 2,3 milliards de francs.

Ce renforcement des capacités de défense polonaises s'effectue avec le feu vert des Etats-Unis. Les fabricants américains restent les principaux fournisseurs d’armes à la Pologne, qui attend notamment la livraison de chasseurs F-16 et de chars Abrams.

>> L'éclairage de La Matinale :

Des chars de l'armée polonaise à Wegorzewo, dans le nord du pays. [Keystone - EPA/Tomasz Waszczuk]Keystone - EPA/Tomasz Waszczuk
La Pologne modernise son armée et accélère ses achats d'armement / La Matinale / 1 min. / le 20 janvier 2023

07h35

Réunion cruciale des alliés de l'Ukraine sur la livraison d'armes

Les ministres de la Défense des pays alliés de l'Ukraine se retrouvent ce vendredi sur la base militaire américaine de Ramstein, en Allemagne, pour évoquer l’enjeu crucial de la fourniture d’armes lourdes à l'Ukraine.

Cette rencontre est la troisième sous ce format dit "Ramstein" depuis le début du conflit. Les ministres de la Défense et hauts responsables militaires d'une cinquantaine de pays se réunissent autour du secrétaire d'Etat américain à la Défense Lloyd Austin.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit en attendre "des décisions fortes", comme l'envoi de blindés lourds, pour aider son pays dans les batailles cruciales à venir contre la Russie.

Nouvelles aides déjà annoncées

Quelques heures avant la réunion, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Suède et le Danemark ont annoncé de nouvelles livraisons substantielles d'armes à l'Ukraine.

La nouvelle tranche d'aide américaine ne comprend aucun char lourd, comme les Abrams, que les Etats-Unis disent ne pas être encore prêts à fournir à Kiev pour des raisons de maintenance et de formation.

Le Royaume-Uni s'est engagé de son côté à envoyer à l'Ukraine 600 missiles supplémentaires Brimstone, le Danemark 19 canons Caesar de fabrication française et la Suède des canons automoteurs Archer.

La prudente Allemagne, elle, est sous pression. Permettra-t-elle à ses acheteurs de chars Leopard, notamment la Pologne, d’en livrer à l’Ukraine? C’est une question qui, selon Kiev, pourrait décider de l’avenir du conflit. Le chancelier Olaf Scholz serait prêt à faire des gestes, mais il attend la réciprocité de la part de Washington avec ses chars Abrams.

>> Les enjeux de la réunion de Ramstein expliqués dans La Matinale :

Un blindé ukrainien dans la région de Donetsk. [Keystone - EPA/Oleg Petrasyuk]Keystone - EPA/Oleg Petrasyuk
La livraison de chars de combat à l'Ukraine au centre de la rencontre de Ramstein / La Matinale / 1 min. / le 20 janvier 2023

06h55

Le directeur de la CIA a rencontré Volodymyr Zelensky

Le directeur de la CIA William Burns s'est récemment rendu à Kiev, en Ukraine, pour y rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a indiqué un responsable américain. Il n'a toutefois pas précisé quand cette visite avait eu lieu.

Le Washington Post, qui a rapporté cette information le premier, a indiqué qu'elle s'était déroulée à la fin de la semaine dernière. Selon le journal, William Burns a présenté à Volodymyr Zelensky les plans militaires que la Russie pourrait, à son avis, développer.

Le directeur de la CIA a également reconnu qu'il pourrait, à un moment donné, être plus difficile à l'Ukraine d'obtenir de l'aide de la part des Etats-Unis, a écrit le Washington Post. Volodimir Zelensky et ses conseillers ont toutefois estimé, après cet entretien, que le soutien des Etats-Unis restait fort, a précisé le journal.

06h15

Nouvelle aide militaire américaine, mais sans blindés lourds

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi une nouvelle tranche d'aide militaire à l'Ukraine pour un montant total de 2,5 milliards de dollars. Des centaines de véhicules blindés de divers types sont notamment prévus, mais aucun tank lourd comme les Abrams.

Cette tranche prévoit l'envoi de 59 chars Bradley supplémentaires, qui s'ajouteront aux 50 exemplaires de ce type promis le 6 janvier dernier, et 90 blindés de transport de troupes Stryker "qui doteront l'Ukraine de deux brigades blindées", a précisé le Pentagone dans un communiqué.

Recharge de missiles

L'armée américaine va également livrer à l'Ukraine 53 véhicules blindés antimines (MRAP) et 350 véhicules de transport M998, le fameux Humvee.

Washington va également remettre aux forces ukrainiennes des missiles de rechange pour les systèmes antiaériens NASAMS et HIMARS qui leur ont déjà été fournis, 8 systèmes antiaériens de courte portée Avenger - des unités de défense montées sur des véhicules qui se déplacent au même rythme que les unités terrestres - et des milliers de munitions diverses.

Pas de tanks allemands non plus?

Cette nouvelle tranche porte à 26,7 milliards de dollars l'aide militaire totale des Etats-Unis à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février. Elle est annoncée à la veille d'une réunion des ministres de la Défense des pays occidentaux apportant une aide militaire aux Ukrainiens, au premier rang desquels l'Américain Lloyd Austin, qui se retrouvent à Ramstein, en Allemagne, afin de coordonner la poursuite de l'assistance militaire à Kiev.

Faisant référence à des informations de presse selon lesquelles Berlin ne livrera des chars lourds que si les Etats-Unis livrent des chars Abrams, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a critiqué jeudi les hésitations de Berlin à livrer des chars lourds.

>> Ecouter La Matinale faire le point sur les nouvelles aides militaires :

Une batterie de missiles NASAMS en 2010. [CC BY 2.0 - Soldatnytt]CC BY 2.0 - Soldatnytt
Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle tranche d'aide militaire à l'Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 20 janvier 2023

14h45

L'Ukraine appelle les Occidentaux à "considérablement renforcer" les livraisons d'armements

L'Ukraine a appelé jeudi ses alliés occidentaux à "considérablement renforcer" leurs livraisons d'armements pour faire face à l'armée russe, visant nommément douze pays, dont l'Allemagne et la Turquie, qui possèdent des chars Leopard que Kiev réclame inlassablement.

"Nous lançons un appel à tous les États partenaires qui ont déjà fourni ou envisagent de fournir une aide militaire, en les appelant à renforcer considérablement leur contribution", ont réclamé dans un communiqué commun les ministres ukrainiens de la Défense et des Affaires étrangères, Oleksiï Reznikov et Dmytro Kouleba.

Les deux ministres ont exhorté la douzaine de pays, dont la Turquie - qui se pose comme médiatrice dans le conflit - et l'Allemagne - qui tarde à répondre aux demandes de Kiev selon les Ukrainiens - à fournir au plus vite des chars Leopard 2, "l'un des besoins les plus pressants et les plus urgents" pour l'armée ukrainienne.

Cet appel intervient à la veille d'une  réunion cruciale du groupe de contact pour l'Ukraine à Ramstein, en Allemagne, pour coordonner la poursuite de l'aide à Kiev, au moment où l'armée russe jette ses forces dans la bataille de Bakhmout, dans l'est du pays.

19h15

"La détermination de Zelensky concernant la Crimée n'est pas nouvelle"

Dans un discours par visioconférence remarqué, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les Européens à livrer plus d'armes à l'Ukraine, et ce pas seulement pour se défendre, mais aussi pour reconquérir la Crimée, territoire annexé en 2014 par la Russie.

Cette déclaration intervient la veille d’une réunion cruciale des pays occidentaux sur l’aide militaire à l’Ukraine. Invitée dans Forum,  Annie Daubenton, autrice de plusieurs ouvrages sur l’Ukraine, rappelle que cela a toujours été l'objectif du président ukrainien.

L'importance de Sébastopol

"La détermination de Zelensky concernant la Crimée n'est pas nouvelle. Bien avant l'invasion russe, il avait lui-même organisé une plateforme de concertation internationale qui s'appelait 'La plateforme de Crimée'. Il a toujours été attentif à tout mettre en oeuvre pour la désoccupation de la presque-île."

Annie Daubenton poursuit: "Il faut aussi souligner que la Crimée est le siège de Sébastopol, qui est une base de première importance pour la Russie avec des éléments nucléaires non moins importants. Dans le contexte actuel du Forum de Davos et de la conférence sur l'aide militaire à l'Ukraine, il était clair que c'était le moment de reparler aux Occidentaux de cette donne extrêmement importante, qu'ils ont tendance à prendre un peu à la légère."

>> L'interview complète d'Annie Daubenton dans Forum:

L’appel de Volodymyr Zelensky pour reconquérir la Crimée: interview d’Annie Daubenton
L’appel de Volodymyr Zelensky pour reconquérir la Crimée: interview d’Annie Daubenton / Forum / 4 min. / le 19 janvier 2023

01h30

L'enquête se poursuit sur le crash qui a coûté la vie au ministre ukrainien de l'Intérieur

Les autorités ukrainiennes poursuivent l'enquête criminelle ordonnée par le président Volodymyr Zelensky, après le décès du ministre de l'Intérieur Denys Monastyrsky dans le crash mercredi de son hélicoptère qui a fait au moins 14 morts.

"J'ai chargé le chef du Service de sécurité de l'Ukraine, en coopération avec tous les autres organes autorisés, de clarifier toutes les circonstances de la catastrophe", avait déclaré mercredi le chef de l'Etat.

L'hélicoptère, un Super Puma EC-225 (Airbus Helicopters) selon le Service d'Etat pour les situations d'urgence (SES) auquel il appartenait, s'est écrasé mercredi matin à Brovary, près de Kiev.

Neuf personnes étaient à bord de l'appareil, dont le ministre et son adjoint. Selon un dernier bilan attribuée à la même source, 14 personnes sont mortes dont un enfant, et 25 blessés sont hospitalisés, dont 11 enfants.

L'hélicoptère à bord duquel voyageait le Ministre de l'intérieur ukrainien s'est crashé sur des infrastructures civiles dans la banlieue de Kiev. [Keystone - AP Photo/Daniel Cole]
L'hélicoptère à bord duquel voyageait le Ministre de l'intérieur ukrainien s'est crashé sur des infrastructures civiles dans la banlieue de Kiev. [Keystone - AP Photo/Daniel Cole]

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie