Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
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L'UE prépare des livraisons d'obus et de munitions

- Sur fond d'appel à bâtir une "économie de guerre", les ministres de la Défense de l'Union européenne ont négocié mercredi un plan de livraisons à l'Ukraine d'obus et de munitions qui pourrait être porté à deux milliards d'euros.

- Selon Evguéni Prigojine, patron du groupe paramilitaire Wagner, ses troupes ont conquis "toute la partie orientale" de Bakhmout. Ces derniers jours, la pression s'est considérablement accrue sur les forces ukrainiennes défendant la ville.

- La ville de Bakhmout dans l'est de l'Ukraine, au coeur des combats depuis des mois et menacée d'encerclement par l'armée russe et le groupe paramilitaire Wagner, pourrait tomber "dans les prochains jours", a mis en garde le secrétaire général de l'Otan.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté ordonné à l'armée ukrainienne de renforcer la défense de cette ville-clé, réfutant les spéculations sur un retrait face aux troupes russes.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

La suite de notre suivi

>> Retrouvez les informations de jeudi sur la situation en Ukraine : Bombardements russes massifs dans plusieurs villes d'Ukraine, dont Kiev

19h00

Pas de "gains territoriaux majeurs" envisagés pour les Russes

L'armée russe ne réalisera probablement pas de "gains territoriaux majeurs" en Ukraine cette année, a dit mercredi la directrice du renseignement américain Avril Haines devant une commission sénatoriale.

Les Russes se voient infliger "de hauts niveaux de pertes" et le président Vladimir "Poutine comprend probablement mieux les limites de ce que son armée est capable de réaliser", a-t-elle déclaré, ajoutant qu'il semblait se focaliser "sur des objectifs militaires plus modestes pour l'instant".

"Nous ne prévoyons pas que l'armée russe se rétablisse suffisamment cette année pour réaliser des gains territoriaux majeurs, mais Poutine calcule très probablement que le temps joue en sa faveur", a-t-elle ajouté devant la commission du Renseignement du Sénat lors d'une audition sur les "menaces mondiales".

Selon elle, le président russe pense probablement que prolonger la guerre, avec des pauses dans les combats, "pourrait être la meilleure option qui lui reste pour protéger au bout du compte les intérêts stratégiques russes en Ukraine, même si cela prend des années".

Les forces russes "pourraient se tourner complètement" vers la défense des territoires qu'elles occupent actuellement, d'après elle.

18h00

L'UE prépare des livraisons d'obus et de munitions

Sur fond d'appel à bâtir une "économie de guerre", les ministres de la Défense de l'Union européenne ont négocié mercredi un plan de livraisons à l'Ukraine d'obus et de munitions qui pourrait être porté à deux milliards d'euros.

L'armée ukrainienne, qui en tire des milliers chaque jour pour repousser l'envahisseur russe, ne cesse notamment d'alerter sur son manque criant d'obus de 155mm pour ses canons.

"Notre priorité numéro un ce sont des systèmes de défense aérienne, ainsi que des munitions, des munitions, et encore des munitions", a de nouveau insisté le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov.

>> Lire à ce sujet : "L'Ukraine demande des armes, des armes et encore des armes"

Réunis à Stockholm avec le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, ses homologues européens ont peaufiné un plan en trois volets, dont une donation d'un milliard d'euros d'obus à l'Ukraine, qui devrait être adopté le 20 mars.

Le point chaud de Bakhmout

L'objectif est d'accélérer la cadence, alors que l'armée ukrainienne est menacée d'encerclement sur le point chaud de Bakhmout, dans l'est du pays.

Fondé sur des gros achats communs pour rassurer les industriels sur la pérennité des commandes, le projet vise à la fois à répondre aux besoins immédiats de Kiev et à doper les capacités de l'industrie de défense européenne à plus long terme.

Le premier volet, conçu par les diplomates de l'UE, vise à utiliser un milliard d'euros puisé dans la Facilité européenne pour la paix (FEP), afin de livrer d'ici quelques semaines des obus déjà en stocks dans les armées des Etats membres.

Les alliés européens de l'Ukraine ont déjà abondamment puisé dans leurs stocks militaires, avec un soutien chiffré à 12 milliards d'euros dont 3,6 milliards provenant de la FEP.

16h40

Le National fait pression sur la réexportation d'armes

La réexportation d'armes ne sera pas encore assouplie. Le National a toutefois fait pression sur le Conseil fédéral, en adoptant de justesse une motion remaniée. Dans la pratique, rien ne devrait changer.

Théoriquement possible

Par 98 voix contre 96 et 2 abstentions, le National a adopté la première partie d'une motion, visant à abroger les déclarations de non-réexportation exigées de chaque acheteur sous conditions.

Le Conseil fédéral pourra le faire, sur demande d'un pays, si le Conseil de sécurité de l'ONU dénonce une violation du droit international dans une résolution. Aucun intérêt prépondérant de politique extérieure ne doit s'y opposer.

C'est toutefois déjà possible. Une résolution onusienne est contraignante et permet à la Suisse de sortir de sa neutralité, a pointé le conseiller fédéral en charge de l'Economie Guy Parmelin. "Le Conseil fédéral pourrait déjà autoriser les réexportations de matériel de guerre dans ces conditions."

16h25

Annulation des sanctions de l'UE contre la mère du chef du groupe Wagner

Le Tribunal de l'UE reconnaît que le patron de Wagner, Evguéni Prigojine, "est responsable d'actions ayant compromis l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine".

Mais il souligne que "le lien de Violetta Prigojina avec son fils établi au moment de l'adoption des mesures restrictives ne repose que sur leur lien de parenté, et n'est donc pas suffisant pour justifier son inscription sur les listes litigieuses". D'autant que la mère du patron de Wagner "n'est plus propriétaire de Concord Management and Consulting depuis 2017, même si elle en avait détenu des parts", note le Tribunal de l'UE.

Ancienne propriétaire d'entreprises liées à Wagner

Violetta Prigojina, 83 ans, est frappée par une interdiction d'entrée dans l'UE et un gel des avoirs depuis le 23 février 2022, peu après la reconnaissance par Moscou de l'indépendance des régions séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine et à la veille du lancement par Moscou d'une invasion à grande échelle de ce pays.

Pour décider de la sanctionner, le Conseil de l'UE indiquait qu'elle était "propriétaire de Concord Management and Consulting LLC, qui appartient au groupe Concord, fondé et détenu jusqu'en 2019 par son fils", et "également propriétaire d'autres entreprises liées à ce dernier".

Et qu'elle avait donc "soutenu des actions et des politiques compromettant l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine".

13h15

Bakhmout pourrait tomber "dans les prochains jours", selon l'Otan

La ville de Bakhmout dans l'est de l'Ukraine, au coeur des combats depuis des mois et menacée d'encerclement par l'armée russe et le groupe paramilitaire Wagner, pourrait tomber "dans les prochains jours", a mis en garde le secrétaire général de l'Otan.

"Nous ne pouvons pas exclure que Bakhmout tombe finalement dans les prochains jours", a déclaré le patron de l'alliance militaire, Jens Stoltenberg, en marge d'une réunion des ministres européens de la Défense à Stockholm.

Un immeuble endommagé par un bombardement russe à Bakhmout. [REUTERS - Oleksandr Ratushniak]
Un immeuble endommagé par un bombardement russe à Bakhmout. [REUTERS - Oleksandr Ratushniak]

13h00

Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine saluent le rôle des femmes

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué le rôle des femmes dans la lutte de son pays contre l'invasion russe, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes. Son homologue russe en a fait de même.

"Je pense qu'il est important de dire merci aujourd'hui. De remercier toutes les femmes qui travaillent, enseignent, étudient, sauvent, soignent et combattent pour l'Ukraine", a dit Volodymyr Zelensky dans une vidéo mise en ligne par la présidence.

Décoration de "Mère-héroïne"

Son ennemi n'est pas en reste. Le président russe Vladimir Poutine a également célébré mercredi celles qui "accomplissent leur devoir" au service de la Russie, faisant en particulier allusion à l'offensive militaire en Ukraine.

"Aujourd'hui, alors que la Russie est à nouveau confrontée à des menaces directes contre sa sécurité et sa souveraineté, nous voyons de nombreux exemples de courage et de détermination", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une cérémonie au Kremlin.

Il a remis des décorations à des femmes s'étant illustré dans diverses sphères, y compris militaire, et à des mères de familles particulièrement nombreuses.

12h30

Sabotage de Nord Stream: un bateau perquisitionné

Un bateau soupçonné d'avoir pu servir à l'opération de sabotage des deux gazoducs sous-marins Nord Stream en septembre 2022 a été fouillé en janvier dans le cadre de l'enquête menée en Allemagne sur cette opération, a indiqué le parquet fédéral allemand.

Il a indiqué dans un communiqué avoir "fait fouiller un navire du 18 au 20 janvier 2023", soupçonnant que "le navire en question ait pu être utilisé pour transporter des engins explosifs", ayant servi à faire sauter le 26 septembre 2022 les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique.

>> Lire aussi : L'Allemagne sur la piste du bateau des saboteurs des gazoducs Nord Stream

"L'identité des auteurs et leurs motifs font l'objet d'une enquête en cours", ajoute le parquet, précisant qu'"il n'est pas possible pour l'instant de faire des affirmations solides à ce sujet, notamment sur la question d'un pilotage étatique" de l'opération de sabotage.

Cette information intervient alors que plusieurs médias ont affirmé mardi que l'enquête avait permis d'identifier qu'un bateau était parti de Rostock, port du nord de l'Allemagne, en septembre avec une équipe de six personnes à bord transportant les explosifs destinés à faire sauter le gazoduc.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Les fuites de gaz sont visibles à la surface de la Baltique. [afp - Danish Defense]afp - Danish Defense
Un commando pro-ukrainien indépendant serait à l’origine du sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 / Le 12h30 / 1 min. / le 8 mars 2023

12h15

Retour de l'éclairage à Kharkiv

L'éclairage public a été partiellement rallumé mardi à Kharkiv, à la joie des habitants de cette grande ville de l'est de l'Ukraine, restée dans le noir depuis plus d'un an en raison d'intenses bombardements russes.

Mardi soir, les luminaires ont été branchés pendant environ deux heures dans les artères principales de Kharkiv et des rues adjacentes, dans le centre-ville et dans plusieurs parcs, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le maire Igor Terekhov a obtenu le feu vert des responsables en charge de la sécurité de cette ville, située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe et régulièrement visée par des frappes meurtrières, a indiqué mardi la mairie dans un communiqué.

11h30

Journal de bord de la guerre en Ukraine

Depuis le mois de janvier 2022 et alors que les troupes russes étaient déjà massées aux frontières,  l'écrivain ukrainien Andreï Kourkov a commencé à rédiger une chronique des événements.

Un journal à la fois personnel et analytique, qui tente d'expliquer les origines du conflit et les relations compliquées qui préexistaient entre l'Ukraine et la Russie, bien avant l'invasion.

>> L'interview d'Andreï Kourlov dans l'émission Tout un monde :

Des soldats ukrainiens dans une rue de Bakhmut en février 2023. [Keystone]Keystone
Journal d’une invasion: interview d’Andreï Kurkov / Tout un monde / 8 min. / le 8 mars 2023

10h05

La vidéo du soldat ukrainien exécuté "semble authentique", affirme l'ONU

La vidéo, devenue virale, d'un soldat ukrainien apparemment fusillé après avoir clamé "Gloire à l'Ukraine" alors qu'il était prisonnier, "semble authentique", a indiqué mercredi le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.

"Nous avons connaissance de cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux qui montre un soldat ukrainien hors de combat apparemment exécuté par les forces armées russes. Sur la base d'un examen préliminaire, nous pensons que la vidéo semble authentique", a indiqué une porte-parole du Haut-Commissariat à l'AFP.

09h50

Alain Berset explique la neutralité suisse à New York

En marge d'un discours sur les droits des femmes au Conseil de sécurité des Nations unies mardi à New York, Alain Berset s'est exprimée devant des médias à propos du refus de la Suisse d'autoriser la réexportation d'armement helvétique. Il a expliqué les obligations légales découlant de la neutralité.

"Le débat sur les exportations d'armes, tant que nous avons un cadre juridique en Suisse, ce n'est pas possible de le faire (...). Pour le gouvernement, nous devons et nous voulons maintenir ce cadre juridique et travailler dans ce cadre", a déclaré le président de la Confédération à des journalistes à New York.

Le Fribourgeois était interrogé sur le fait que l'Allemagne a demandé fin février à Berne d'autoriser la reprise de vieux chars Leopard par le groupe d'armement allemand Rheinmetall, en garantissant qu'ils ne seraient pas transférés à l'Ukraine.

07h30

Wagner dit avoir conquis la partie "orientale" de Bakhmout

Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a affirmé que ses troupes avaient pris "toute la partie orientale" de la ville de Bakhmout, épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine.

Ces derniers jours, la pression s'est considérablement accrue sur les forces ukrainiennes défendant Bakhmout, confrontées à des avancées russes et la menace d'un encerclement.

Dans son dernier compte-rendu, publié mardi, l'Institut pour l'Etude de la Guerre (ISW), un groupe d'experts américain, a indiqué que les troupes du Kremlin avaient "vraisemblablement" capturé la partie orientale de la ville après un "retrait contrôlé" des forces ukrainiennes de cette zone.

Des véhicules militaires sur une route près de Bakhmout. [Keystone - Andre Luis Alves]
Des véhicules militaires sur une route près de Bakhmout. [Keystone - Andre Luis Alves]

06h45

Kiev dément être derrière le sabotage des gazoducs Nord Stream

L'Ukraine dément toute implication dans le sabotage, l'an dernier, des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique. Le New York Times impute l'attaque à un "groupe pro-ukrainien".

Les données collectées par les services américains du renseignement suggèrent que les auteurs derrière le sabotage des deux gazoducs étaient des "adversaires du président russe Vladimir Poutine", écrit le quotidien américain.

Des médias allemands ont déjà affirmé mardi que l'enquête criminelle avait permis d'identifier le bateau utilisé pour le sabotage. Celui-ci a été loué par une société basée en Pologne "appartenant apparemment à deux Ukrainiens", affirment l'hebdomadaire die Zeit ainsi que les chaînes publiques ARD et SWR.

"L'Ukraine n'a rien à voir avec l'accident de la mer Baltique et n'a aucune information sur des 'groupes de sabotage pro-ukrainiens'", a répondu Mykhailo Podolyak, conseiller du président Volodymyr Zelensky, sur Twitter.

04h45

En prenant Bakhmout, Moscou aurait "la voie libre" vers l'est de l'Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky prévient qu'en cas de prise de Bakhmout, épicentre de combats particulièrement meurtriers depuis des mois, l'armée russe aurait "la voie libre" pour s'emparer de villes dans l'est de l'Ukraine, dans une interview à CNN.

"Nous comprenons qu'après Bakhmout, ils pourraient aller plus loin. Ils pourraient aller à  Kramatorsk, ils pourraient aller à Sloviansk, la voie serait libre pour les Russes (...) vers d'autres villes d'Ukraine", a-t-il déclaré à CNN.

L'armée russe s'est engagée à s'emparer de Bakhmout, jugeant la ville cruciale pour la suite de son offensive malgré la défense acharnée des Ukrainiens.

Bakhmout "est un noeud important (des lignes) de défense des soldats ukrainiens dans le Donbass", a déclaré mardi le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.

04h00

L'UE veut faire le plein d'obus pour l'Ukraine

"Activer le mode économie de guerre": les ministres de la défense de l'Union européenne se réunissent pour préparer un plan de livraisons de munitions à l'Ukraine, malgré des stocks sous pression, avec un premier volet d'urgence à un milliard d'euros.

L'armée ukrainienne, qui en tire des milliers chaque jour pour repousser l'envahisseur russe, fait face à un manque criant d'obus de 155mm pour ses canons, ont mis en garde ces dernières semaines ses soutiens occidentaux.

Les ministres, réunis à Stockholm ce mercredi en présence du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg et de leur homologue ukrainien Oleksiï Reznikov, doivent plancher sur un plan en trois volets.

03h00

L'UE n'acceptera jamais que la Russie menace sa sécurité, Ursula von der Leyen

La présidente de la Commission européenne a averti que l'Europe n'accepterait jamais que la Russie menace sa sécurité, lors d'un discours devant le Parlement du Canada en vue de renforcer le soutien à l'Ukraine.

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. [Keystone - EPA/Patrick Seeger]
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. [Keystone - EPA/Patrick Seeger]

"Nous n'accepterons jamais qu'une puissance militaire aux rêves d'empire fasse passer ses tanks au-delà d'une frontière internationale", a lancé Ursula von der Leyen à Ottawa.

Le bloc des 27 "n'acceptera jamais cette menace envers la sécurité européenne et envers les  fondations même de notre communauté internationale", a-t-elle ajouté.

La présidente de la Commission européenne a réclamé "un soutien militaire et économique inébranlable" pour l'Ukraine, tout en exhortant à ce que la Russie "paie pour son crime d'agression", après avoir proposé en novembre d'établir un tribunal spécial.

MERCREDI 8 MARS

Emmanuel Macron et Joe Biden ont échangé sur la situation en Ukraine, dit l'Elysée

Emmanuel Macron s'est entretenu mardi avec son homologue américain, avec lequel il a discuté de la situation en Ukraine et du retour de la paix en Europe, a annoncé mercredi l'Elysée.

"Les deux présidents ont réitéré leur détermination à apporter à l’Ukraine le soutien militaire nécessaire, aussi longtemps qu’il le faudra, pour faire échouer l'agression russe", a indiqué la présidence française dans un communiqué.

Emmanuel Macron et Joe Biden ont également abordé les perspectives pour un retour de la paix en Europe et discuté des garanties de sécurité qui pourraient être apportées à l'Ukraine dans ce cadre.

21h50

Un "groupe pro-ukrainien" derrière le sabotage des gazoducs Nord Stream?

Un "groupe pro-ukrainien" serait à l'origine du sabotage l'année dernière des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, rapporte le New York Times sur la base d'informations consultées par le renseignement américain.

Le journal ne détaille pas ce que seraient ces informations auxquelles le renseignement américain a eu accès, ni l'identité de ce "groupe pro-ukrainien".

Selon des responsables américains, il n'y a aucune indication cependant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky ait été impliqué dans ce sabotage.

Les informations collectées par le renseignement américain suggèrent que les auteurs derrière le sabotage étaient des "adversaires du président russe Vladimir Poutine", probablement des ressortissants ukrainiens ou russes, selon le New York Times.

20h30

Le Canada prolonge sa mission de formation de l'armée ukrainienne

Le Canada va prolonger jusqu'en octobre sa mission de formation d'ingénieurs ukrainiens et "déployer des formateurs médicaux afin d'aider les forces ukrainiennes dans la médecine de combat", a annoncé le Premier ministre Justin Trudeau.

Il s'exprimait au côté de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur la base militaire de Kingston, près d'Ottawa.

Justin Trudeau a aussi noté que le Canada s'était engagé à fournir 3 millions de dollars pour aider au déminage en Ukraine, ainsi que des générateurs en coopération avec l'Union européenne. "Le Canada va rester solidaire de la population ukrainienne aussi longtemps qu'il le faudra", a-t-il dit.

20h05

Le patron de l'ONU en visite en Ukraine

Le chef de l'ONU Antonio Guterres est arrivé en Ukraine pour rencontrer mercredi à Kiev le président Volodymyr Zelensky lors de son troisième voyage dans ce pays en guerre depuis l'invasion russe il y a un an, ont annoncé les Nations unies.

Le secrétaire général est arrivé en Pologne mardi matin, d'où il a poursuivi sa route et est entré en Ukraine, où il s'entretiendra mercredi avec le chef de l'Etat ukrainien pour évoquer le renouvellement d'un accord international de l'été dernier sur les exportations de céréales ukrainiennes, ont indiqué ses porte-parole.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. [Keystone - Cyril Zingaro]
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. [Keystone - Cyril Zingaro]

Cet accord entre l'ONU, l'Ukraine, la Russie et la Turquie, scellé le 22 juillet et renouvelable tous les quatre mois, vise à exporter depuis les ports d'Ukraine les céréales bloquées par les combats, et a permis d'atténuer la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre.

Ainsi quelque 20 millions de tonnes de céréales ont été exportées et, après avoir été reconduit mi-novembre pour l'hiver, le texte expire de nouveau le 18 mars.

Antonio Guterres doit repartir mercredi de Kiev et rentrer à New York jeudi soir, selon son porte-parole. Interrogé sur un éventuel voyage en Russie après l'Ukraine, il a assuré qu'"aucune visite à Moscou n'était prévue" mais qu'"avant de quitter New York, le secrétaire général avait eu une conversation (téléphonique) avec le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergey Vershinin".

Depuis 12 mois, Antonio Guterres a régulièrement proposé ses bons offices pour un éventuel rôle de médiateur entre Kiev et Moscou si les deux belligérants souhaitaient entamer un dialogue, rappellent souvent ses porte-parole.

Aucun autre détail n'a été dévoilé sur cette visite surprise, la troisième du chef de l'ONU, après deux voyages en avril et août derniers, dans ce pays en guerre.

19h10

Des centaines de personnes à Kiev pour pleurer des "saboteurs" tués en Russie

Plusieurs centaines de personnes ont assisté à Kiev aux funérailles de combattants volontaires tués durant une mission de "sabotage" en Russie, alors que plusieurs attaques le long des frontières russes ont été recensées ces derniers mois.

Les personnes en deuil, dont beaucoup portaient des tenues kaki et avaient le visage couvert, ont assisté au monastère Saint-Michel, dans le centre de Kiev, aux obsèques des quatre hommes tués en décembre dans la région de Briansk, frontalière de l'Ukraine dans l'ouest de la Russie.

Des personnes assistent à Kiev à la cérémonie funéraire de quatre soldats ukrainiens, morts dans la région de Bryansk, le 7 mars 2023. [AFP - Oleksii Chumachenko / Anadolu Agency]
Des personnes assistent à Kiev à la cérémonie funéraire de quatre soldats ukrainiens, morts dans la région de Bryansk, le 7 mars 2023. [AFP - Oleksii Chumachenko / Anadolu Agency]

Le FSB, les services de sécurité russes, avait annoncé avoir tué ces hommes, affirmant qu'ils étaient armés de fusils et d'explosifs. Les médias russes ont précisé que leurs corps avaient été rendus ce mois-ci.

17h30

L'Ukraine veut venger l'exécution présumée d'un soldat après une vidéo virale

L'armée ukrainienne a juré de venger son soldat qui, prisonnier, semble avoir été tué par une rafale de balles après avoir clamé "Gloire à l'Ukraine!" dans une vidéo d'exécution devenue virale.

"Selon les données préliminaires, le défunt est un militaire de la 30e brigade mécanisée", a indiqué l'armée de terre ukrainienne sur Telegram, au lendemain de l'apparition de la vidéo sur les réseaux sociaux.

"La vengeance pour notre héros sera inévitable", a-t-elle juré, soulignant que le défunt était porté disparu depuis le 3 février, lorsqu'il participait aux combats près de Bakhmout, dans le Donbass.

Le porte-parole de la brigade a précisé que le soldat, âgé de 41 ans et mobilisé en décembre, était originaire de la région de Jytomyr, dans le centre-ouest de l'Ukraine.

16h40

La guerre va affecter "des générations" d'Ukrainiens, selon l'ONU

Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme s'attend à ce que les droits des Ukrainiens soient "affectés pendant des générations" par la guerre. Devant le Conseil des droits de l'homme à Genève, Volker Türk a dénoncé "une trahison" de la part de la Russie.

Il s'est dit "choqué" par le nombre de victimes civiles et le degré de destructions. Alors que l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes doit être renouvelé dans une dizaine de jours avec Kiev et Moscou, il a réitéré que l'impact des prix alimentaires et énergétiques a été observé "dans chaque région du monde".

Le Haut commissaire doit s'exprimer plus longuement sur l'Ukraine à la fin mars devant le Conseil. La Commission d'enquête internationale, qui a déjà affirmé que des crimes de guerre ont été perpétrés depuis le début de l'offensive russe dans ce pays, doit elle rendre son rapport final dans quelques jours.

14h00

Dix chars polonais supplémentaires livrés à l'Ukraine

"La Pologne livrera dès cette semaine à l'Ukraine 10 chars Leopard 2A4", a affirmé le ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak devant des journalistes à Varsovie, avant de s'envoler pour Stockholm où il assistera à la réunion des ministres de la Défense de l'Union européenne.

La Pologne avait promis fin janvier d'envoyer 14 chars Lepoard 2 au total à Kiev et quatre avaient déjà été livrés le 24 février au jour anniversaire de l'invasion russe.

Le ministre polonais a ajouté que la Pologne allait installer un pôle de maintenance pour les chars utilisés en Ukraine.

Un char Leopard 2 livré par la Pologne à l'Ukraine. [EPA/Keystone - Darek Delmanowicz]
Un char Leopard 2 livré par la Pologne à l'Ukraine. [EPA/Keystone - Darek Delmanowicz]

12h45

Les publications du CERN ont pu reprendre

Depuis quelques jours, les publications des équipes du CERN peuvent reprendre. Une solution a été trouvée à la crise qui durait depuis le début de la guerre en Ukraine, et qui affectait sérieusement le monde de la physique des particules.

La guerre en Ukraine affecte aussi la recherche scientifique, jusqu’au CERN, à Genève
La guerre en Ukraine affecte aussi la recherche scientifique, jusqu’au CERN, à Genève / 19h30 / 2 min. / le 6 mars 2023

>> En lire plus : Comment la guerre en Ukraine a freiné les recherches au CERN

00h00

La suite de notre suivi

>> Retrouver notre suivi de la situation en Ukraine mardi : La prise de Bakhmout est nécessaire à la suite des opérations, selon Sergueï Choïgou

11h55

Un étudiant russe condamné à huit ans et demi de prison pour informations "fausses"

Un tribunal de Moscou a condamné mardi un étudiant russe à huit ans et demi de prison pour avoir publié sur Telegram des informations sur l'armée russe jugées "fausses", nouvel exemple de la répression des voix critiques du conflit en Ukraine.

Etudiant à la faculté de mathématique et d'informatique à l'université Lomonossov de Moscou (MGU), Dmitri Ivanov, 23 ans, a été reconnu coupable d'avoir diffusé "de fausses informations sur l'armée russe pour des motifs de haine politique", a indiqué l'agence officielle Tass en citant l'instance judiciaire.

Cette infraction, introduite après le début de l'offensive russe en Ukraine en février 2022, a déjà été utilisée à plusieurs reprises pour condamner à de lourdes peines de prison des personnes ayant critiqué publiquement le conflit.

Des messages critiques

Sur sa chaîne Telegram "Protestny MGU" ("MGU qui proteste"), créée pour dénoncer les violations des droits des étudiants, Dmitri Ivanov a notamment publié des messages critiques contre l'opération russe en Ukraine et fait partager des déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

L'étudiant a plaidé non coupable tout au long de son procès.

11h45

Pour le ministre russe de la Défense, la prise de Bakhmout est nécessaire

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou (image d'illustration). [Keystone/EPA - Ministère russe de la Défense]
Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou (image d'illustration). [Keystone/EPA - Ministère russe de la Défense]

La prise de la ville de Bakhmout, épicentre de combats acharnés dans l'est de l'Ukraine depuis des mois, est nécessaire pour la suite de l'offensive russe, a affirmé mardi le ministre russe de la Défense.

"Cette ville est un noeud important (des lignes) de défense des soldats ukrainiens dans le Donbass. Sa prise sous contrôle permettra de mener de nouvelles opérations offensives en profondeur contre la défense des forces armées d'Ukraine", a déclaré Sergueï Choïgou, lors d'une réunion de cadres de son ministère, diffusée à la télévision.

Depuis l'été, Bakhmout est au coeur d'une offensive russe qui a largement ravagé la ville, sans pour autant permettre jusqu'ici son occupation. Ces dernières semaines, les Russes ont enregistré des avancées et semblent désormais contrôler les accès à la ville au nord, au sud et à l'est, créant la menace d'un encerclement.

07h45

Une petite route comme dernière porte de sortie à Bakhmout

Volodymyr Zelensky a ordonné à l'armée ukrainienne de renforcer la défense de Bakhmout, épicentre des combats dans l'est, réfutant les spéculations sur un retrait face aux troupes russes qui tentent depuis des mois d'encercler cette ville symbole.

Cette ville de 70'000 habitants avant la guerre est devenue, du fait de la longueur de la bataille et des lourdes pertes subies par les deux camps, le symbole de la lutte entre Russes et Ukrainiens pour le contrôle de la région industrielle du Donbass.

Les troupes russes ont progressé ces dernières semaines au nord et au sud de la ville, coupant trois des quatre routes d'approvisionnement ukrainiennes et ne laissant plus que celle menant plus à l'ouest vers Tchassiv Iar comme voie de sortie.

>> Le reportage de La Matinale :

La route qui relie Minkivka et Bakhmout. [Anadolu Agency/AFP - Ignacio Marin]Anadolu Agency/AFP - Ignacio Marin
Une petite route comme dernière porte de sortie à Bakhmout / La Matinale / 1 min. / le 7 mars 2023

LUNDI 20 FEVRIER

L’alliance Chine-Russie pourrait être en train de se renforcer

Alors que Washington accuse Pékin de livrer des armes à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, le ministre chinois des Affaires étrangères est actuellement en visite à Moscou, où il pourrait s’entretenir avec Vladimir Poutine.

Si Pékin a démenti les accusations américaines, le Kremlin, n’a pas fait de commentaires. On ne sait donc pas dans quelle mesure la Chine fournit ou non des armes à la Russie.

Officiellement, Pékin ne veut toutefois pas voir l’opération en Ukraine se prolonger ni s’étendre. La Chine se dit par ailleurs prête à travailler avec la communauté internationale pour parvenir à la paix.

>> Les explications de Forum :

L’alliance Chine-Russie pourrait être en train de se renforcer
L’alliance Chine-Russie pourrait être en train de se renforcer / Forum / 2 min. / le 20 février 2023