Dans la foulée de l'Allemagne, les Etats-Unis vont livrer 31 chars de combat à l'Ukraine
- Après de longues tergiversations, Washington va livrer 31 chars Abrams à l'Ukraine pour l'aider à combattre l'invasion russe. Cette livraison n'est pas une "menace offensive contre la Russie", a déclaré Joe Biden après l'annonce du feu vert de Washington et de Berlin.
- Le chancelier allemand Olaf Scholz a donné mercredi son accord à la fourniture de Leopard 2 à l'Ukraine. L'Allemagne va livrer 14 chars Leopard 2A6 provenant des stocks de la Bundeswehr et elle va autoriser les pays qui le souhaitent à fournir à Kiev les blindés qu'ils détiennent.
- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé mercredi à ses alliés occidentaux des missiles de longue portée, ainsi que des avions de combat, après le feu vert de Washington et Berlin à l'envoi de chars lourds.
- Une attaque de missiles était en cours jeudi matin contre l'Ukraine, visée par "plus de trente missiles russes", a indiqué le porte-parole de l'armée de l'air ukrainienne à la télévision.
Décès de deux volontaires colombiens enrôlés dans l'armée ukrainienne
Deux Colombiens enrôlés dans l'armée ukrainienne ont trouvé la mort en Ukraine dans des combats contre l'armée russe, a annoncé mercredi le ministère colombien des Affaires étrangères.
Ces "deux citoyens colombiens se trouvaient en Ukraine depuis décembre et appartenaient au 49e bataillon d'infanterie de l'armée ukrainienne", détaille un communiqué du ministère. "Selon les informations de ce bataillon, tous deux sont morts au combat le 18 janvier", est-il précisé.
Des volontaires colombiens combattent dans les deux camps dans le conflit en Ukraine. Certains servent dans la Légion internationale pour la Défense de l'Ukraine (LIDU). D'autres, ex-combattants de l'ancienne guérilla marxiste des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), participent aux combats dans les rangs des forces russes et pro-séparatistes du Donbass (Est).
21h30
L'armée suisse tire les enseignements de la guerre en Ukraine
La guerre en Ukraine est observée de très près par l'armée suisse, dont l'école de recrues vient de commencer. L'usage des drones, des missiles anti-chars, les combats urbains: la guerre en Ukraine offre des enseignements qui conduisent à adapter l'entraînement ou la doctrine miltaire.
21h15
Pour les tanks, la clef est dans "la vitesse de livraison et le volume", estime Volodymyr Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué mercredi soir dans son allocution quotidienne que "la clé" pour renverser les forces russes sur le champ de bataille en Ukraine était maintenant "la vitesse et le volume. La vitesse d'entraînement de nos militaires, la vitesse des livraisons des tanks (...) et le volume du soutien".
Il également annoncé qu'il s'était entretenu avec le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg et qu'il avait réclamé à ses alliés occidentaux des missiles de longue portée ainsi que des avions de combat, après le feu vert de Washington et Berlin à l'envoi de chars lourds à Kiev à l'issue d'âpres discussions.
20h55
"En supériorité numérique", la Russie intensifie le combat
La Russie, "en supériorité numérique", "intensifie" ses combats dans la région de Donetsk dans l'Est de l'Ukraine, a affirmé mercredi la vice-ministre ukrainienne de la Défense Ganna Maliar, quelques heures après les annonces de livraisons de chars lourds occidentaux à Kiev.
Elle a cité la zone autour de Bakhmout, que les troupes de Moscou tentent de conquérir depuis plusieurs mois, mais aussi celle autour de Vougledar, une localité au sud-ouest de Donetsk. C'est la première fois que Vougledar, ville d'environ 15'000 habitants avant la guerre et située dans la partie sud-ouest de la ligne de front dans la région de Donetsk, est explicitement mentionnée parmi les zones de combat "intenses".
"Dans le Donbass, contre leur supériorité numérique et en armes, l'avantage de notre côté réside dans le professionnalisme du commandement militaire et le courage des soldats", a-t-elle souligné.
20h35
Le fabricant français Legrand annonce son retrait de Russie
Le fabricant français de matériel électrique Legrand a annoncé mercredi son retrait de Russie, sur fond de "difficultés opérationnelles" liées au conflit en Ukraine, assorti d'une dépréciation d'actifs de 150 millions d'euros.
"Au vu de l'évolution de la situation, et notamment de l'accroissement des difficultés opérationnelles et des incertitudes, Legrand a décidé de se désengager de Russie et examine ses différentes options pour assurer un transfert de ses activités dans les meilleures conditions", a précisé l'industriel dans un communiqué.
Legrand a souligné que ses activités en Russie avaient représenté "en 2022 environ 1,5% (de ses) ventes annuelles".
20h00
Vers une escalade militaire?
C'est un nouveau palier dans la guerre en Ukraine. Jamais les démocraties occidentales ne se sont autant engagées militairement pour soutenir l'Ukraine face à l'invasion russe.
Les chars d'assaut de fabrication allemande ou américaine feront face à l'armée russe. C'est l'aboutissement d'une rapide montée en puissance du soutien militaire occidental.
19h05
Le CIO prépare le retour des sportifs russes et biélorusses aux JO 2024
Ignorant l'appel de Kiev à écarter d'ores et déjà les sportifs russes et biélorusses des JO 2024 de Paris, le Comité international olympique (CIO) a esquissé mercredi les modalités de leur réintégration dans le sport mondial.
Une telle décision, alors que les Russes et Biélorusses sont bannis de la plupart des événements sportifs depuis l'invasion de l'Ukraine fin février 2022, reviendra aux fédérations internationales, "seules autorités pouvant régir les compétitions internationales dans leur sport", précise le CIO dans un communiqué.
Sous bannière neutre
Mais l'instance olympique a beau se positionner en deuxième rideau, elle joue depuis le départ un rôle crucial dans ce dossier: après avoir "recommandé" l'exclusion des Russes et Biélorusses il y a près d'un an, elle a entamé en décembre une série de consultations pour organiser leur retour, au nom de la "mission unificatrice" du sport.
Selon une feuille de route proposée aux fédérations, Russes et Biélorusses s'aligneraient "en tant qu'athlètes neutres", à condition de n'avoir "pas activement soutenu la guerre en Ukraine" et de se conformer "entièrement au Code mondial antidopage", "vérifications" à la clé.
19h00
La Norvège va aussi envoyer des Leopard 2
La Norvège va envoyer des chars lourds Leopard 2 à l'Ukraine dans le cadre des donations occidentales pour soutenir le pays contre l'invasion russe, a annoncé mercredi son ministre de la Défense dans une interview à la télévision publique NRK.
Il s'agira de la variante A4 en service dans l'armée norvégienne du char de fabrication allemande Leopard 2, a-t-il précisé, sans donner le nombre de tanks concernés. De l'entraînement de troupes ukrainiennes est également prévu, selon le ministre.
Entre quatre et huit
Mardi soir, le journal norvégien Dagens Næringsliv avait affirmé, sans citer de sources, que l'armée norvégienne a jugé pouvoir mettre à disposition entre quatre et huit Leopard 2 sur ses 36 actuellement en service.
La Norvège planche actuellement sur l'achat de 52 nouveaux chars, de conception allemande ou sud-coréenne. Une décision est attendue prochainement.
18h45
Des chars "déterminants pour notre future victoire"
Les chars lourds occidentaux "seront déterminants pour notre future victoire", a affirmé mercredi la présidence ukrainienne après l'annonce du feu vert de Washington et de Berlin à l'envoi de ces blindés à Kiev pour combattre l'invasion russe.
"Une journée historique. Un de ces jours qui sera déterminant pour notre future victoire", s'est félicité sur le réseau social Telegram Andriï Iermak, le chef de l'administration présidentielle. "L'essentiel est que ce ne soit que le début. Nous avons besoin de centaines de chars", a-t-il martelé.
18h30
La réaction de Moscou à l'annonce de Berlin
Vladimir Poutine n'a pas réagi directement à l'annonce de l'Allemagne sur sa livraison de chars Leopard à l'Ukraine. Pour l'instant, c'est le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov qui s'est exprimé. Pour lui, renforcer les capacités offensives de Kiev ne fera qu'alimenter l'escalade militaire en cours.
Mais il a tout de même glissé une pique à l'égard des Occidentaux en soulignant que les Leopard brûleraient comme tous les autres chars. Il a encore relevé que ces chars coûtaient très cher et que c'est le contribuable européen qui faisait les frais de cette opération, alors que dans le même temps, cela ne coûte pas grand-chose aux Américains.
On ignore encore comment la Russie va réagir, mais le Kremlin ne va pas hésiter à utiliser ces livraisons d'armes offensives pour présenter à la population russe une Russie victime des Etats-Unis, de l'Otan et de l'Union européenne et pour justifier son opération militaire et les sacrifices nécessaires pour défendre le pays de cette agression.
18h10
Dans les pas de l'Allemagne, Washington va livrer 31 chars à l'Ukraine
Après de longues tergiversations, les Etats-Unis vont livrer 31 chars Abrams à l'Ukraine pour l'aider à combattre l'invasion russe, a annoncé mercredi le président américain Joe Biden, dans la foulée du feu vert allemand à l'envoi de chars à Kiev.
Il s'agit d'"aider l'Ukraine à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale", a-t-il expliqué lors d'une brève allocution, précisant qu'il ne s'agissait pas d'une intervention visant Moscou. "Il n'y a pas de menace offensive contre la Russie", a-t-il insisté.
Les chars américains ne devraient toutefois pas être livrés tout de suite: "Nous parlons de mois, pas de semaines", selon une haute responsable américaine. Il restait notamment à éclaircir la question de savoir s'il s'agissait d'une commande de nouveaux chars, de l'envoi de chars rénovés ou provenant de pays tiers.
Jusqu'à récemment, les Etats-Unis disaient ne pas être prêts à fournir leurs chars lourds les plus avancés, les Abrams, à l'Ukraine pour combattre l'invasion russe, justifiant ce refus par des questions de maintenance et de formation.
17h50
Joe Biden s'est entretenu avec ses partenaires européens
Le président américain Joe Biden s'est entretenu mercredi avec son homologue français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni et le Premier ministre britannique Rishi Sunak sur leur coopération en matière d'aide à l'Ukraine, a indiqué la Maison Blanche.
Cet entretien survient après que l'Allemagne a annoncé l'envoi de 14 chars Leopard 2 à l'Ukraine et a autorisé d'autres pays à faire de même.
17h30
Olaf Scholz: la décision allemande est le résultat "de consultations intensives"
Après avoir donné son accord à l'envoi de chars lourds Leopard 2 à l'Ukraine, le chancelier allemand Olaf Scholz a pris la parole devant le Bundestag, la chambre basse du Parlement.
"Nous faisons ce qui est nécessaire et possible pour soutenir l'Ukraine, mais nous empêchons en même temps une escalade de la guerre, vers une guerre entre la Russie et l'Otan", a-t-il dit.
La décision allemande est le résultat "de nouveau de consultations intensives avec nos alliés et nos partenaires internationaux", a expliqué Olaf Scholz.
"Cela aurait été une erreur, une lourde, une grave erreur d'avoir avancé seul sur cette question", a insisté le chancelier social-démocrate qui a été ces dernières semaines pressé de toutes parts, y compris au sein de sa coalition avec les écologistes et les libéraux, de donner sans attendre son aval.
Olaf Scholz est resté fidèle à son mantra consistant à éviter tout cavalier seul en matière de livraison d'armes à l'Ukraine.
16h15
Nouveaux limogeages après un scandale de corruption en Ukraine
De nouveaux hauts responsables ukrainiens ont été démis de leurs fonctions mercredi, au lendemain d'une série de limogeages et de démissions jusque dans l'administration présidentielle sur fond d'un scandale de corruption lié à l'approvisionnement de l'armée.
A l'origine du remaniement, un scandale portant sur un contrat signé par le ministère de la Défense à un prix présumé surévalué et portant sur les produits alimentaires destinés à ses soldats.
Selon Anastassia Radina, qui préside le comité anti-corruption du Parlement ukrainien, le ministère de la Défense a reconnu mercredi qu'il y avait des "erreurs" dans le contrat et que des "révisions de prix" étaient en cours pour les corriger.
Toutes les démissions ne sont cependant pas liées à ce scandale, mais aussi à d'autres infractions.
Il s'agit de la première affaire majeure de corruption à éclater en Ukraine depuis l'invasion russe lancée en février 2022, intervenant alors que les alliés occidentaux de Kiev, dont le soutien militaire et financier est crucial, s'apprêtent à lui envoyer des chars modernes. Le pays était régulièrement secoué par de tels scandales avant la guerre.
15h40
Dissolution de la plus ancienne ONG de défense des droits humains en Russie
Un tribunal russe a ordonné mercredi la dissolution du Groupe Helsinki de Moscou, la plus ancienne ONG de défense des droits humains en Russie, en pleine répression des dernières grandes voix critiques dans le pays.
Le Tribunal municipal de Moscou "a satisfait la requête du (...) ministère russe de la Justice" en ordonnant la dissolution de cette ONG et son retrait du registre officiel des personnes morales, a indiqué l'instance judiciaire dans un communiqué sur Telegram.
Fin décembre, le département moscovite du ministère de la Justice a déposé une requête en demandant de "dissoudre le Groupe Helsinki de Moscou et d'interdire ses activités sur le territoire russe".
L'ONG a été accusée d'avoir mené des activités en dehors de la région de Moscou, en violation de son statut régional, notamment d'avoir envoyé des observateurs à des procès ou ses membres à des événements dans d'autres parties du pays.
Les avocats de l'ONG ont aussitôt annoncé leur intention de faire appel de la dissolution.
Le Groupe Helsinki de Moscou a été créé en 1976 pour s'assurer du respect par l'URSS de ses engagements en matière de droits humains, pris dans l'Acte final d'Helsinki en 1975 à l'issue de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe.
15h00
La Finlande se joint aux efforts pour fournir des chars à l'Ukraine
La Finlande a annoncé qu'elle se joignait aux efforts occidentaux pour fournir des chars Leopard à l'Ukraine, sans aller jusqu'à préciser si elle enverrait à Kiev ses propres tanks ou formerait des soldats ukrainiens.
"La Finlande sera impliquée dans cette coopération et les formes de cette coopération vont être définies", a déclaré à la presse le ministre de la Défense Mikko Savola à Helsinki.
Mais la contribution finlandaise à ce projet ne peut pas être "très large ni abondante", au vu de la "situation sécuritaire en Europe", très tendue, a-t-il prévenu.
"Nous ne sommes pas encore un membre de l'Otan et nous ne pouvons affaiblir notre défense sous aucun prétexte", a expliqué Mikko Savola.
14h30
Moscou dénonce une "décision extrêmement dangereuse"
L'ambassadeur russe en Allemagne a dénoncé mercredi la décision "extrêmement dangereuse" de Berlin de livrer des chars Leopard à l'Ukraine.
"Cette décision va amener le conflit vers un nouveau niveau de confrontation", a commenté Sergueï Netchaev, selon le compte Telegram de son ambassade.
"Cela nous persuade une fois encore que l'Allemagne, à l'instar de ses alliés les plus proches, ne veut pas d'une solution diplomatique à la crise ukrainienne, et qu'elle veut une escalade permanente", a-t-il dit.
14h20
Volodymyr Zelensky assure être "sincèrement reconnaissant"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré, lors d'une conversation avec le chancelier allemand Olaf Scholz, être "sincèrement reconnaissant" pour le feu vert donné par Berlin pour l'envoi de chars Leopard à Kiev.
"Nous remercions sincèrement le chancelier et tous nos amis en Allemagne", a écrit Volodymyr Zelensky sur Twitter, précisant avoir discuté au téléphone avec Olaf Scholz.
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14h10
L'Espagne "disposée" à envoyer des chars Leopard à Kiev
L'Espagne est "disposée" à envoyer des chars lourds Leopard 2 à l'Ukraine et former les soldats ukrainiens à leur utilisation, a assuré la ministre espagnole de la Défense Margarita Robles après l'annonce du feu vert allemand à leur livraison.
"L'Espagne est disposée" à aider l'Ukraine avec "l'envoi de Leopard", mais aussi en participant à "la formation" des soldats ukrainiens à leur "utilisation" et à leur "maintenance", a indiqué Margarita Robles dans une déclaration retransmise sur la télévision publique.
"L'Espagne est là où elle devrait être. Sur le plan international, il ne serait pas compris que nous ne soyons pas au rendez-vous", avait prévenu plus tôt dans la matinée Felix Bolaños, ministre de la Présidence et bras droit du Premier ministre Pedro Sanchez.
Ni Margarita Robles ni Felix Bolaños n'ont précisé à ce stade le nombre de chars qui pourraient être livrés par Madrid. Selon l'International Institute for Strategic Studies (IISS), l'Espagne dispose de 327 chars Leopard.
12h55
Sanction plus sévères pour les déserteurs ukrainiens
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promulgué mercredi une loi alourdissant les peines encourues par les militaires pour désobéissance et désertion, en pleine invasion russe, un texte critiqué par les défenseurs des droits humains.
Selon le texte publié sur le site du Parlement ukrainien qui l'avait adopté en décembre, les faits concernés comprennent le refus d'obéir à un ordre, les menaces envers un commandant, la désertion et la fuite du champ de bataille ou encore la consommation d'alcool.
Il interdit notamment aux tribunaux de réduire les peines ou d'accorder des peines conditionnelles aux militaires reconnus coupables. Cette disposition a suscité de vives critiques même si la lourdeur des peines n'a pas beaucoup changé aux termes de la nouvelle loi.
Les soldats ukrainiens encourent jusqu'à 12 ans de prison pour désertion, jusqu'à dix ans pour désobéissance ou refus de combattre et jusqu'à sept ans pour menace envers un supérieur.
Lors de sa discussion au Parlement, le texte avait été critiqué par les défenseurs des droits humains et plusieurs organisations avaient appelé le président à ne pas le signer.
Une pétition d'opposition à la loi enregistrée sur le site de la présidence avait rassemblé près de 35'000 signatures en décembre.
12h30
La décision allemande saluée
La présidence ukrainienne a salué "un premier pas" après le feu vert de Berlin à la livraison de 14 chars Leopard tout en exhortant les Occidentaux à lui en fournir bien plus face à l'armée russe.
"Un premier pas a été fait", a commenté sur Telegram Andriï Iermak, le chef de l'administration présidentielle réclamant qu'une "coalition" internationale fournisse des chars lourds à son pays. "Nous avons besoin de beaucoup de Leopard", a-t-il résumé.
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a quant à lui remercié l'Allemagne pour sa décision d'envoyer des chars Leopard en Ukraine.
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"Merci, chancelier Olaf Scholz. La décision d'envoyer des Leopard en Ukraine est un grand pas vers l'objectif d'arrêter la Russie. On est plus forts ensemble", a-t-il écrit sur Twitter après le feu vert donné par Berlin à la livraison de ces chars lourds.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak s'est lui aussi félicité de la "bonne décision" de l'Allemagne de livrer ces chars, qui vont "renforcer la capacité défensive de l'Ukraine" face à l'invasion russe.
De son côté, la France estime que le feu vert allemand "prolonge et amplifie" le soutien "engagé" par Paris avec la livraison de blindés plus légers AMX10-RC, a déclaré l'Elysée.
11h50
L'Allemagne livrera 14 chars Leopard
L'Allemagne va livrer à l'Ukraine 14 chars Leopard de Type 2A6, pris sur les stocks de la Bundeswehr. Berlin va également autoriser les pays qui le souhaitent à fournir à Kiev les blindés qu'ils détiennent.
L'annonce a été faite à l'issue du Conseil des ministres mercredi matin. "C'est le résultat d'intenses consultations qui ont eu lieu avec les partenaires européens et internationaux les plus proches de l'Allemagne", a précisé le porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit.
Le chancelier allemand Olaf Scholz était sous pression depuis plusieurs semaines de la part de ses alliés occidentaux, de l'Ukraine mais aussi de ses partenaires de sa coalition gouvernementale, libéraux et écologistes.
"Cette décision suit notre ligne de conduite bien connue, qui consiste à soutenir l'Ukraine de toutes nos forces. Nous agissons de manière étroitement concertée et coordonnée au niveau international", selon Olaf Scholz, cité dans le communiqué.
"L'objectif est de constituer rapidement deux bataillons de chars équipés de chars Leopard 2 pour l'Ukraine", précise le communiqué.
11h45
Le Leopard 2, le char allemand sur lequel mise Kiev
Le char lourd Leopard 2, dont l'Ukraine réclame la livraison depuis des mois à l'Allemagne et aux Occidentaux, est une arme de renommée mondiale, susceptible d'avoir un impact "significatif" sur le champ de bataille, selon les experts.
Conçu par le fabricant allemand Krauss-Maffei et construit en série à partir de la fin des années 1970, ce char de combat d'une soixantaine de tonnes, dont environ 3500 exemplaires sont sortis des chaînes de production, est doté d'un canon lisse de calibre 120 mm permettant de combattre l'ennemi tout en se déplaçant, grâce à ses 1500 chevaux, jusqu'à 70 km/h, avec une autonomie de 450 km.
Il est en outre doté, selon le fabricant, d'une "protection passive intégrale" efficace contre les mines et lances-roquettes. Son équipage de quatre membres bénéficie en outre d'outils technologiques permettant de localiser et cibler l'ennemi à longue distance.
Autre atout majeur: le Leopard est répandu sur le continent, facilitant ainsi l'accès aux munitions et pièces de rechange et simplifiant la maintenance, exigeante pour ce type de matériel.
Si Kiev pouvait au total en recevoir une centaine, l'effet serait "significatif" sur le champ de bataille face aux Russes, estime l'Institut international d'études stratégiques (IISS).
11h40
Auteur des lettres piégées en Espagne arrêté
L'auteur présumé d'une salve de lettre piégées adressées notamment en fin d'année dernière à l'ambassade d'Ukraine en Espagne ou au Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a été arrêté mercredi, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Cet homme de nationalité espagnole, qui serait un retraité de 74 ans, est "considéré comme l'auteur présumé de l'envoi de six lettres contenant du matériel explosif adressées fin novembre et début décembre (...) à la présidence du gouvernement, à l'ambassade d'Ukraine en Espagne ou à l'ambassade des Etats-Unis en Espagne", a indiqué un porte-parole du ministère.
Le chargé de sécurité de l'ambassade d'Ukraine à Madrid avait été légèrement blessé à la main droite le 30 novembre lors de l'ouverture de l'une de ces lettres, destinée à l'ambassadeur.
Des lettres avaient aussi été adressées à la ministre de la Défense, à une entreprise d'armement fabriquant des lance-grenades donnés par Madrid à Kiev au début de l'invasion russe ou à une importante base militaire espagnole.
La justice espagnole avait ouvert une enquête pour des faits présumés de "terrorisme", tandis que Kiev avait ordonné un renforcement de la sécurité dans toutes ses représentations.
11h20
L'armée ukrainienne admet avoir cédé Soledar
L'armée ukrainienne a admis avoir cédé aux Russes la ville de Soledar, dans l'est du pays. Cela deux semaines après l'annonce de sa prise par Moscou.
"Après des mois de combats difficiles (...) les forces armées ukrainiennes l'ont quittée" pour "se replier sur des positions préparées", a indiqué le porte-parole militaire de la zone Est Serguiï Tcherevaty, refusant cependant de préciser quand cette retraite a eu lieu.
Le groupe paramilitaire russe Wagner avait annoncé avoir pris Soledar dès le 11 janvier, suivi par l'armée russe le 13. Cette petite ville de la région de Donetsk de 11'000 habitants avant la guerre, connue pour ses mines de sel, est située à proximité de Bakhmout, autre point chaud de l'est ukrainien.
Les Ukrainiens avaient jusqu'à présent refusé de reconnaître la perte de la ville.
L'importance stratégique de Soledar a été contestée, le centre de réflexion américain Institute for the Study of War (ISW) estimant ainsi qu'il ne s'agissait "pas un développement significatif sur le plan opérationnel".
L'armée russe présente en revanche la conquête de Soledar comme une étape clé pour encercler la ville voisine de Bakhmout, qu'elle cherche à capturer depuis l'été et où les deux camps sont confrontés à de lourdes pertes.
Les chars occidentaux vont "brûler", menace la Russie
Les chars occidentaux vont "brûler" s'ils sont livrés à l'Ukraine, a martelé le Kremlin, au moment où l'Allemagne et les Etats-Unis pourraient annoncer la livraison de ces blindés lourds à Kiev.
L'Occident "surestime le potentiel que (les chars) pourraient donner à l'armée ukrainienne", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Ces chars vont brûler comme tous les autres", a-t-il ajouté.
10h30
Les forces russes ont avancé à Bakhmout, selon Moscou
Les troupes russes ont revendiqué mercredi des avancées à Bakhmout, épicentre du conflit dans l'est de l'Ukraine où des combats se déroulent dans certains quartiers de la ville, selon un responsable de l'occupation russe. Selon lui, les troupes russes, et en particulier des mercenaires du groupe paramilitaire Wagner, "avancent".
Bakhmout, qui comptait 70'000 habitants avant le conflit, subit depuis l'été des assauts répétés des troupes russes, sans que celles-ci soient jusqu'à présent parvenues à briser les défenses ukrainiennes. La ville, en grande partie détruite et dont l'importance stratégique est contestée par les experts, est devenue ces derniers mois le lieu de lourdes pertes dans les deux camps.
Selon le responsable de l'occupation russe, la percée revendiquée par la Russie plus tôt en janvier à Soledar, située plus au nord, a "joué un rôle clé" dans les avancées actuelles à Bakhmout.
La prise de cette ville "a permis de bloquer les voies d'approvisionnement de l'ennemi et, en partie, de prendre sous contrôle opérationnel des zones" à partir desquelles les Ukrainiens frappaient des positions russes, a-t-il poursuivi.
10h00
Alexandre Vautravers: "L'Ukraine a une dépendance au soutien technologique et à l'armement lourd"
Le chancelier Olaf Scholz s'exprime mercredi devant le Parlement allemand avec, à la clé, une possible annonce sur les livraisons de chars lourds Leopard à l'Ukraine, qui les réclame avec insistance pour se défendre contre l'invasion russe.
"Ce qui est sur le point d'être annoncé, c'est que l'Allemagne va fournir quatorze engins d'une soixantaine de tonnes. Cette décision va permettre à un certain nombre d'autres pays qui ont fait des promesses - l'Espagne, la Pologne ou encore la Norvège - de livrer des chars", explique Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse, mercredi dans La Matinale de la RTS.
Alexandre Vautravers, qui est aussi directeur scientifique du Centre d'histoire et de prospective militaires, note que les pressions sur l'Allemagne étaient "extrêmement fortes".
C'est un secret de polichinelle: les pays de l'Otan ont déjà collectivement livré plus de 300 chars de combat de différents types à l'Ukraine
"C'est un secret de polichinelle: les pays de l'Otan ont déjà collectivement livré plus de 300 chars de combat de différents types à l'Ukraine. Et une deuxième 'vague' d'environ 300 chars est déjà prévue. Si ce ne sont pas des Leopard dans les prochains jours, ce seront des PT d'origine polonaise qui seront livrés. Il ne faut pas se faire du souci."
Et d'ajouter: "Il y a beaucoup de pays en Europe qui souhaitent se débarrasser d'anciennes générations de véhicules de combat pour pouvoir les remplacer par des nouveaux."
Pas en manque de soldats
L'Ukraine a demandé il y a quelques semaines "300 chars de combat et 600 chars de grenadiers". "Les pays de l'Otan sont en train de s'organiser pour lui fournir ces moyens, qui sont absolument indispensables si l'Ukraine veut reprendre une partie du terrain perdu. Avec 700'000 militaire mobilisés, l'Ukraine n'a pas un problème de personnel, mais a une dépendance au soutien technologique et à l'armement lourd."
La Russie ne pourra pas riposter, selon Alexandre Vautravers. "La guerre en Ukraine n'a pas commencé le 24 février. (…) Il y a cinq ans, toutes les entreprises russes d'armement ont été consolidées sous une même 'holding'. Il n'y a plus qu'une seule ligne de production pour des chars, qui peut fabriquer 300 véhicules par an. Si on y ajoute les engins sortis des réserves, qui sont des antiquités, des pièces de musée, la Russie peine à remplacer ses pertes."
07h20
Les Etats-Unis pourraient accepter de livrer des chars Abrams
Deux médias allemands, le Spiegel et la chaîne d'information NTV, ont assuré que le chancelier allemand Olaf Scholz, qui prendra la parole mercredi après-midi devant la chambre basse du Parlement, allait probablement donner son feu vert aux pays, parmi lesquels la Pologne et la Finlande, qui souhaitent livrer à l'Ukraine des chars Leopard 2 de fabrication allemande.
C'est un revirement plus qu'attendu aux Etats-Unis: l'Allemagne était réticente à envoyer ses blindés lourds si les Américains ne fournissaient pas à Kiev leurs chars d'assaut Abrams M1. Selon les médias américains, les Etats-Unis envisagent finalement de livrer une trentaine de chars, ce qu'ils refusaient jusqu'à présent de faire, évoquant des problèmes de maintenance et de formation.
L'administration du président américain Joe Biden aurait estimé que l'envoi des chars Abrams M1 était le prix à payer pour débloquer la livraison des chars allemands.
07h00
De nouvelles mesures contraignantes aux frontières russes?
A partir du 1er mars, les Russes, les étrangers ou apatrides qui souhaitent quitter le territoire de la Russie par la route risquent de devoir obtenir une autorisation préalable. Les parlementaires russes travaillent sur un amendement pour réguler le passage des frontières en voiture. Officiellement, il s’agit d’éviter les files et les longues heures d’attente, mais c’est aussi le moyen de centraliser les autorisations de sorties.
Selon le texte en discussion, les citoyens devraient s’enregistrer sur le site des services du gouvernement en fournissant une série de documents. En échange, ils recevraient une heure de passage à la frontière. Si la mesure pourrait permettre de fluidifier le trafic transfrontalier, elle servirait aussi à filtrer efficacement qui peut ou ne peut pas quitter le pays à bord d’un véhicule.
Les données individuelles seront ainsi centralisées. Il n'y aurait donc plus de fichiers incomplets ou mal mis à jour qui ont notamment permis à certaines personnes de quitter la Russie suite à la mobilisation partielle. Après l'annonce de ce possible amendement, les réseaux russes s'enflamment, redoutant une nouvelle mobilisation après le 1er mars.