La banque mondiale annonce une aide de 1,78 milliard de dollars pour la Turquie
- Plus de 21'000 personnes ont trouvé la mort dans le violent séisme qui a secoué lundi le sud de la Turquie et la Syrie, selon les bilans officiels publiés jeudi soir.
- Jeudi en début d'après-midi, un premier convoi d'aide aux zones rebelles du nord-ouest de la Syrie est entré depuis la Turquie par le poste-frontière de Bab al-Hawa. Un correspondant de l'AFP a vu six camions, chargés notamment de matériel pour des tentes et de produits d'entretien, entrer en territoire syrien.
- Les secouristes suisses ont jusqu'à présent retiré neuf personnes vivantes des décombres dans la région de Hatay, frappée par un puissant séisme lundi. C'est cinq de plus depuis mercredi.
- Face à l’ampleur de la catastrophe, la Chaîne du Bonheur a ouvert un compte et appelé aux dons pour venir en aide aux victimes.
Suivi assuré par RTSinfo
10h00
Les Casques blancs syriens demandent à l'ONU de s'excuser
Les Casques blancs syriens recherchent des rescapés sous les décombres après le séisme de lundi. Leur chef a demandé "des excuses" de la part de l'ONU pour "ne pas être aux côtés de la population".
"C'est inacceptable", a affirmé depuis la région d'Idlib aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU) Raed al-Saleh, qui reproche à l'organisation de ne penser qu'au gouvernement syrien. Il a réitéré les reproches après le passage jeudi du premier convoi onusien de la Turquie en Syrie.
"Cette aide était prévue" avant le séisme, a-t-il aussi affirmé, s'en prenant au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et accusant l'organisation de "mensonge". Et d'appeler à une assistance rapide qui puisse être utilisée face à la tragédie.
Les Casques blancs manquent notamment de chiens pour rechercher des rescapés. "L'ONU n'a pas répondu à notre appel d'urgence jusqu'à ce que nous allions devant les médias", a encore ajouté Raed al-Saleh. D'autres convois étaient attendus vendredi, mais toujours dans le cadre d'une assistance qui avait déjà été prévue.
09h00
L'Allemagne envoie 90 tonnes de matériel en Turquie
L'Allemagne envoie 90 tonnes de matériel par avion en Turquie, où le bilan du séisme qui a secoué lundi le sud-est du pays ne cesse de s'alourdir, a annoncé le gouvernement.
"Trois avions militaires A400M sont partis jeudi" de la base aérienne de Wunstorf, en Basse-Saxe, "avec 50 tonnes de matériel à bord", et trois autres machines vont décoller vendredi avec "plus de 40 tonnes de matériel d'aide" à bord, a déclaré le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, qui s'est exprimé sur la base devant la presse.
Le matériel acheminé comprend une soixantaine de tentes, un millier de lits de camp, des couvertures chauffantes, des convecteurs et autres générateurs électriques, comme demandé par les autorités turques, a détaillé un porte-parole du ministère de l'Intérieur.
08h15
Le PKK suspend ses "opérations"
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a décidé la suspension temporaire de ses "opérations" en Turquie après le séisme, a annoncé un responsable militaire du groupe.
"Arrêtez les opérations dans les villes en Turquie. Nous avons décidé de ne conduire aucune opération tant que l'Etat turc ne nous attaque pas", a déclaré Cemil Bayik, un haut responsable du mouvement, cité par l'agence Firat, proche du PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara.
07h45
Une première aide dans les zones rebelles de Syrie
Un premier convoi d'aide de l'ONU est enfin entré dans les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie jeudi. Un correspondant de l'AFP a vu six camions entrer en territoire syrien depuis la Turquie par le poste-frontière de Bab al-Hawa. Selon un responsable du poste-frontière, il s'agit toutefois d'une aide qui était attendue avant le séisme.
L'Organisation internationale pour les Migrations (OIM) a indiqué que ce convoi de six camions transportait couvertures, matelas, tentes, matériel de secours et lampes solaires. Cela doit couvrir les besoins d'au moins 5000 personnes.
L'organisation des Casques Blancs, des secouristes qui opèrent en zones rebelles, a fait part de sa "déception", estimant que cette aide était "routinière" et non spécifique à la recherche de survivants sous les décombres.
La diplomatie turque a indiqué s'employer à ouvrir deux autres points de passage "avec les régions sous contrôle du gouvernement" de Damas "pour des raisons humanitaires".
07h00
La détermination d'un fils
Lorsque la terre a tremblé lundi, Yassin se trouvait à Istanbul, à plus de 1000 kilomètres des lieux du drame. Ce jeune Syrien d'une vingtaine d'années a immédiatement pris la route pour essayer d'aller retrouver sa famille à Hatay, coincée sous 9 mètres de gravats.
Yassin parvient à extraire son petit frère, mais les autres membres de sa famille sont encore inaccessibles sous les débris de leur maison. "J'ai vu l'équipe suisse arriver. Il n'y avait personne d'autre. Lorsque j'ai vu cette équipe de secours, j'ai compris qu'ils étaient différents. J'ai cherché un traducteur et je leur ai demandé de l'aide", explique-t-il dans La Matinale.
"Les secouristes du Corps d'aide humanitaire sont venus et ils ont entendu leurs voix. Ils m'ont dit: 'Ne t'inquiète pas, on va aller les chercher'", raconte le Syrien.
L'équipe suisse a investi cette maison, alors que des centaines se sont effondrées dans la ville, un coup de chance, dont Yassin n'est pourtant pas familier. Le jeune homme a l'histoire trop commune des trois millions de Syriens qui ont fui la guerre.
Ensevelie durant trois jours, la famille a passé sa première nuit réunie et en sécurité. Un dénouement miraculeux, qui n'est pourtant que le début d'une nouvelle histoire qui sera certainement compliquée.
Saturé, un hôpital improvise un dispensaire d'urgence
Les alentours de l'hôpital universitaire de la province d'Hatay ressemblent à un champ de bataille après le combat. L'immense établissement de soin est partagé en deux par une faille liée au tremblement de terre qui a touché la région.
Sur le parking, un dispensaire d'urgence est improvisé à l'aide de tentes du Croissant rouge turc et des dizaines d'ambulance sont stationnées. Dans un froid glacial, des civils se réchauffent autour de feux à même le bitume.
Sur le chemin de la sortie, à même le sol, notre correspondante aperçoit des dizaines de sacs noirs: des corps en attente d'être évacués.
02h00
Plus de 21'000 morts, cent heures après le séisme
L'espoir de trouver encore des survivants s'amenuise en Turquie et en Syrie, quelque 100 heures après le violent séisme. Le dernier bilan fait état de plus de 21'000 morts. Il s'agit de l'une des pires catastrophes survenues dans la région depuis un siècle.
Selon les derniers bilans officiels, le séisme, d'une magnitude de 7,8, suivi de plus d'une centaine de secousses, a fait au moins 21'051 morts, dont 17'674 en Turquie et 3377 en Syrie.
00h30
Les familles des victimes, entre deuil et incompréhension
Alors que le bilan du nombre de victimes continue de s'alourdir, les familles entament leur deuil. A la sortie des mosquées, il y a beaucoup de larmes, mais aussi d'incompréhension.
"Les bâtiments qui se sont effondrés n’étaient sans doute pas aux normes. Il n'y avait aucun contrôle. Sinon comment expliquer cette situation? Des bâtiments récents, vendus très chers, réduits en poussière, et devenus des tombes", se désole dans le 19h30 Yosemine, une habitante de Gaziantep.
21h00
Le chef de l'OMS en route pour la Syrie
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"En route pour la Syrie, où l'OMS fournit une aide sanitaire essentielle dans les zones affectées par le récent séisme en s'appuyant sur notre travail de longue haleine dans le pays".
20h30
Banque mondiale: plus d'un milliard et demi de dollars pour la Turquie
La Banque mondiale a annoncé jeudi qu'elle apportera une aide de 1,78 milliard de dollars à la Turquie.
"Nous fournissons une assistance immédiate et préparons une évaluation rapide des besoins urgents et massifs sur le terrain. Cela permettra d'identifier les domaines prioritaires pour le redressement et la reconstruction du pays", a indiqué son président David Malpass.
Les Etats-Unis vont de leur côté verser 85 millions de dollars d'aide à la Turquie et à la Syrie, a annoncé jeudi l'Agence américaine de développement (USAID).
19h20
Un bilan qui dépasse 20'000 morts
Selon les bilans officiels publiés jeudi soir, plus de 20'000 personnes ont désormais trouvé la mort dans les deux pays.
Selon l'organisme de secours turc Afad, 17'134 corps ont été dégagés des décombres en Turquie, tandis que 3162 décès ont été dénombrés en Syrie, ce qui porte à 20'296 le nombre total des morts.
Le bilan humain de ce double séisme est en constante évolution, et les organisations humanitaires s'inquiètent particulièrement de la propagation de l'épidémie de choléra, qui a fait sa réapparition en Syrie.
18h45
La colère monte contre Recep Tayp Erdogan
En Turquie, la grogne monte contre le président Recep Tayp Erdogan. Les voix dénoncent la lenteur, le manque et l’inorganisation des secours.
Ahmet Insel, politologue, économiste et auteur de "La Nouvelle Turquie d’Erdogan", explique dans Forum que le président turc est en partie fragilisé: "Il a toujours plusieurs coups dans sa manche pour pouvoir rebondir, c'est un redoutable politicien. Mais actuellement il est fragilisé dans cette incapacité du gouvernement à secourir, mais surtout à s'occuper des survivants, qui ne sont pas protégés contre le froid, qui n'ont pas de nourriture ni d'eau."
Clientélisme et copinage
Le politologue explique que Recep Tayp Erdogan est aussi critiqué pour le mauvais état des infrastructures publiques: "Si les secours - turcs comme internationaux - ont du mal à accéder aux régions dispersées, c'est parce que les routes se sont effondrées. Pourtant, Recep Tayp Erdogan s'était fait une réputation de 'bâtisseur de routes', de 'bâtisseur de bâtiments publics'. Or les bâtiments qu'il a fait construire (des hôpitaux, des aéroports, le bâtiment de la sécurité civile) se sont effondrés."
Et de poursuivre: "Les gens sont très remontés contre les malversations, qui consistaient surtout à attribuer des marchés publics à des entreprises qui sont proches du clientélisme."
Finalement, Ahmet Insel pointe le copinage dans le milieu de la protection civile: "Il y a aussi des nombreuses critiques sur la nomination à la tête d'organisme de sécurité civile de personnes proches du parti qui n'ont pas les compétences pour gérer une crise aussi grave."
18h00
Appel de l'ONU pour davantage de points de passages humanitaires
Le secrétaire général de l'ONU a espéré jeudi que le Conseil de sécurité autorise l'ouverture de nouveaux points de passage frontaliers entre la Turquie et la Syrie pour acheminer l'aide humanitaire onusienne aux victimes du séisme. À l'heure actuelle, un seul est autorisé.
"Ce n'est pas le moment de politiser ou de diviser, mais il est évident que nous avons besoin d'un soutien massif", a déclaré Antonio Guterres à la presse, soulignant que l'aide devait à la fois être acheminée en Syrie par la frontière avec la Turquie et par l'intérieur, entre les lignes de front.
En ce qui concerne l'aide transfrontalière, "je serais évidemment très heureux si le Conseil de sécurité pouvait trouver un consensus pour autoriser plus de points de passage", a-t-il indiqué.
La quasi-totalité de l'aide humanitaire pour les millions de personnes vivant dans les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie est acheminée à partir de la Turquie, par le point de passage de Bab al-Hawa, grâce à un mécanisme transfrontalier créé en 2014 par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Ce mécanisme est contesté par Damas et Moscou qui dénoncent une violation de la souveraineté syrienne.
17h00
La mission suisse d'aide d'urgence sauve neuf personnes, une première depuis 20 ans
A Hatay, la mission du Corps suisse d’aide humanitaire affiche d'ores et déjà un bilan exceptionnel. Jeudi, les secouristes ont sauvé neuf personnes. Depuis plus de vingt ans, ils n'avaient jamais retrouvé de survivants lors de leurs différentes opérations. Sur place la population les appelle "les envoyés de Dieu".
Malgré la pression, et face à un désastre d'une envergure inédite, les équipes de sauvetage ont pu libérer neuf personnes, dont une famille de quatre personnes avec un bébé de six mois.
Les secouristes suisses présents en Turquie ont reçu les compliments d'Ignazio Cassis. "Je suis fier de notre Corps suisse d'aide humanitaire", a twitté le chef du Département fédéral des affaires étrangères.
"L'équipe est fatiguée. Mais chaque personne sauvée motive les troupes à poursuivre", a rapporté le conseiller fédéral à la suite d'un appel téléphonique avec Sebastian Eugster, responsable de la Chaîne de sauvetage sur place.
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La Chaîne de sauvetage suisse est arrivée sur les lieux de la catastrophe mardi, avec 87 spécialistes et huit chiens. Plus de 90 équipes internationales de recherche et de sauvetage travaillent conjointement dans les zones sinistrées.
15h25
Un village entier inondé par l'effondrement d'un barrage en Syrie
La plupart des habitants du village de Tloul, dans le nord-ouest de la Syrie, ont déserté leur village inondé après qu'un barrage en terre s'est effondré à la suite du séisme, a constaté un correspondant de l'AFP.
Dans ce village situé dans le nord de la province d'Idleb, près de la frontière turque, l'eau recouvrait partiellement les habitations et les troncs des arbres fruitiers, tandis que les champs étaient totalement submergés.
Des dizaines de familles quittaient le village pour se réfugier, pour la plupart, dans une localité voisine.
14h20
Cartographie des séismes les plus meurtriers de l'histoire
Près de 120 séismes ont fait des victimes en Turquie depuis le début du 20e siècle, d'après les données de l'Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA). Seuls quelques pays, comme la Chine et l'Iran, en comptent davantage.
Mais l'ampleur de la catastrophe de lundi s'avère exceptionnelle. Il s'agit déjà du 3e séisme le plus meurtrier en Turquie depuis 1900, alors que le nombre de victimes ne cesse d'être revu à la hausse.
Le bilan le plus lourd remonte à décembre 1939. Une série de secousses avaient frappé la province d'Erzincan, dans l'est du pays, provoquant la mort de près de 33'000 personnes.
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Les dégâts économiques pourraient atteindre 4 milliards de dollars
Les pertes économiques liées au séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie devraient "dépasser les 2 milliards de dollars" et "pourraient atteindre 4 milliards de dollars ou plus", a affirmé jeudi l'agence de notation Fitch.
Cependant, les montants assurés sont "beaucoup plus faibles", "peut-être autour d'un milliard de dollars", estime Fitch, "en raison de la faible couverture d'assurance dans les régions touchées".
12h45
Twitter inaccessible plusieurs heures en Turquie, sur fond de critiques contre les autorités
Twitter a été inaccessible sur les principaux fournisseurs de téléphonie mobile turcs dans la nuit de mercredi à jeudi avant que le service ne soit rétabli, sur fond de multiplication des critiques en ligne visant la réponse du gouvernement au séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie.
"Twitter a été informé par le gouvernement turc que l'accès sera réactivé sous peu", a tweeté jeudi (mercredi soir aux Etats-Unis) le patron du réseau social Elon Musk. Une journaliste de l'AFP présente en Turquie a confirmé jeudi matin que Twitter était de nouveau accessible.
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Durant la coupure, l'accès à Twitter était resté possible via des comptes VPN masquant la localisation de l'utilisateur.
Critiques contre le déploiement des secours
Depuis le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le pays lundi, les réseaux sociaux turcs sont inondés de messages de personnes qui se plaignent de la lenteur du déploiement des secours.
L'organisme de surveillance de la gouvernance de l'internet Netblocks.org a souligné que l'accès à Twitter avait été restreint, puis totalement bloqué via les plus importants fournisseurs d'accès à internet en Turquie.
"Ce filtrage risque d'avoir un impact sur les opérations de sauvetage" des victimes, a déploré Netblocks.org, ajoutant que la Turquie avait "une longue histoire de restrictions (dans l'usage) des réseaux sociaux lors de situations d'urgence nationale et d'incidents de sécurité".
Réaction de l'opposition
Les responsables turcs n'ont dans l'immédiat fait aucune déclaration sur les perturbations affectant Twitter.
Mais ils avaient adressé à plusieurs reprises des mises en garde avant les élections présidentielle et législatives du 14 mai, où Recep Tayyip Erdogan brigue un nouveau mandat après 20 ans au pouvoir.
"Nous savons déjà tout ce qu'ils veulent cacher", a affirmé Kemal Kilicdaroglu, le chef du principal parti d'opposition CHP.
La cheffe du parti d'opposition nationaliste Iyi Meral Aksener a affirmé que Twitter était nécessaire pour "relayer les besoins des victimes du séisme". "C'est quoi cet enfer ?", a-t-elle ajouté.
Au-delà de la sphère politique, la rock-star turque Haluk Levent, qui compte 7,2 millions d'abonnés sur Twitter et qui aide les victimes, avait tweeté : "Et maintenant on fait comment ?"
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La police turque a arrêté une douzaine de personnes depuis le tremblement de terre de lundi pour des publications sur les réseaux sociaux, critiquant la manière dont le gouvernement turc a géré la catastrophe.
12h15
L'UE exprime sa "solidarité" au peuple turc et promet une aide accrue
Les Etats membres de l'UE ont exprimé leur "solidarité" avec le peuple turc après le séisme dévastateur qui a frappé le pays, et proposé d'accroître leur aide, dans une lettre envoyée jeudi au président turc Recep Tayyip Erdogan.
"L'UE et ses membres sont pleinement solidaires des peuples turc et syrien face à cette tragédie (...) Nous sommes prêts à intensifier notre soutien en étroite coordination avec les autorités turques", indique ce courrier rédigé lors d'un sommet des Vingt-Sept à Bruxelles, au début duquel les dirigeants européens ont observé un moment de silence pour les victimes du séisme.
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La France a annoncé par ailleurs qu'elle allait mettre en place une aide d'urgence à la population syrienne à hauteur de 12 millions d'euros.
Cette aide sera distribuée "en lien avec les organisations non gouvernementales et avec les Nations Unies, dans l'ensemble des régions touchées par les séismes", a déclaré François Delmas, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
11h40
Le bilan du nombre de morts s'alourdit d'heure en heure
Le violent séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie a fait plus de 17'100 morts selon un dernier bilan communiqué jeudi par les autorités dans les deux pays.
En visite à Gaziantep (sud), une des villes turques sinistrées, le président Recep Tayyip Erdogan a donné le nombre de 14'014 morts et de plus de 60'000 blessés pour la seule Turquie, tandis que 3162 personnes ont trouvé la mort en Syrie selon les bilans officiels.
11h30
Les secouristes suisses ont retrouvé neuf survivants
Les secouristes suisses ont jusqu'à présent retiré neuf personnes vivantes des décombres dans la région de Hatay, frappée par un puissant séisme lundi. C'est cinq de plus depuis mercredi.
Mais les chances de retrouver des survivants diminuent 72 heures après le séisme, selon les experts. La Chaîne de sauvetage suisse sur place compte 87 spécialistes et huit chiens.
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Parallèlement à la phase d'urgence actuellement en cours, la Suisse va renforcer son soutien. Une dizaine de membres du Corps suisse d'aide humanitaire (CSA) se rendront en Turquie vendredi après-midi.
11h20
Premier convoi d'aide aux zones rebelles syriennes
Le premier convoi d'aide aux zones rebelles du nord-ouest de la Syrie depuis le séisme meurtrier est entré jeudi par le poste-frontière de Bab al-Hawa avec la Turquie, a indiqué un responsable de ce passage.
Le correspondant de l'AFP a vu six camions, chargés notamment de matériel pour des tentes et de produits d'entretien, entrer en territoire syrien.
10h50
La Chaîne du Bonheur a récolté près de 7 millions de francs
L'ampleur des destructions liées au séisme en Turquie et en Syrie a déclenché un énorme mouvement de solidarité. La Chaîne du Bonheur a jusqu'à présent récolté près de 7 millions de francs.
Les fonds sont actuellement utilisés pour l'aide d'urgence comme l'eau, les couvertures, la nourriture ou les abris. La majeure partie de l'argent sera utilisée plus tard pour la reconstruction.
Parmi les organisations partenaires de la Chaîne du Bonheur figurent 25 œuvres d'entraide, dont Terre des Hommes, Helvetas, l'EPER, la Croix-Rouge suisse, Solidarsuisse et Médecins sans frontières.
09h30
Robert Mardini: "Il faut séparer les considérations politiques de l'impératif humanitaire"
Mercredi, la Syrie a officiellement demandé l'aide de l'Union européenne. La Suisse a dit qu'elle n'enverra pas d'équipe de secouristes en Syrie. Et l'Allemagne a déclaré "ne pas vouloir coopérer avec le régime syrien (...) tant que surviennent chaque jour les pires atteintes aux droits humains".
"Il faut séparer les considérations politiques de l'impératif humanitaire, plaide le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Robert Mardini, jeudi dans La Matinale de la RTS. La population syrienne a autant le droit de recevoir de l'aide humanitaire que la population turque. Il n'y a pas de différence dans la souffrance à la suite de ce séisme dévastateur. Toute la solidarité est nécessaire en Syrie."
Robert Mardini évoque une "course contre la montre" pour éviter une crise dans la crise en Syrie.
En Suisse, la mobilisation est au maximum dans les différentes communautés turques du pays pour venir en aide aux sinistrés. Si les dons ont été généreux, les associations se demandent désormais comment acheminer tout ce matériel jusque dans les régions touchées par le tremblement de terre.
A Genève par exemple, Hasan Altintas est le responsable de la franchise VOI, du groupe Migros. Devant son magasin, des dizaines de sacs s'entassent et plusieurs bénévoles s'affairent pour trier les dons.
Dans son quotidien, Hasan Altintas faisait déjà des importations depuis la Turquie. Dans La Matinale, il dit vouloir profiter de son réseau pour envoyer tout le matériel récolté. "Avec mon transporteur, nous avons planifié deux poids lourds pouvant transporter 22 tonnes de marchandise. Mais vu l'ampleur, je pense que nous allons en envoyer jusqu'à cinq ou six dans les prochains dix jours", explique-t-il.
Mais envoyer du matériel en Turquie n'est pas une sinécure. "On a des problèmes avec les autorités qui ne veulent pas accepter les produits de deuxième main. On est en train de mettre la pression pour qu'ils acceptent. Les autorités ont peur que ça amène des virus, des poux", détaille Necmi Altintas. L'aide humanitaire qui ne pourra pas être envoyée vers la Turquie sera probablement détournée vers la Syrie.
Certains colis, récoltés notamment par la Fondation communauté musulmane de Genève, partiront plus vite. "On a un premier vol qui va partir avec tout ce qui est de premier secours, comme des médicaments, du paramédical", précise Ender Demirtas, membre de la Fondation.
D'autres associations qui collectent des dons ont décidé de ne rien envoyer par avion, même si l'envoi par camion est plus cher. Elles se méfient de l'Etat turc qui réceptionne et distribue les colis.
Sollicité par la RTS, le consulat de Turquie à Genève précise qu'il y a beaucoup de désinformation autour de l’aide humanitaire et qu'il n’est pas question que l'aide soit confisquée. Les autorités turques affirment mettre en oeuvre un grand effort pour faire parvenir cette aide aux populations affectées, et ce malgré le froid et les problèmes que cela cause pour l’acheminement.
07h30
Le bilan franchit le seuil des 16'000 morts
Le bilan du séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie a franchi le seuil des 16'000 morts, selon des bilans officiels diffusés jeudi, alors que les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver des rescapés dans un froid glacial.
Au total, 12'873 personnes sont décédées en Turquie et 3162 en Syrie, selon les autorités et des sources médicales.
06h00
Dernière ligne droite pour retrouver des survivants
Les secours en Turquie et en Syrie poursuivent jeudi leurs efforts dans un froid glacial pour rechercher des rescapés dans les décombres, les chances de survie s'amenuisant trois jours après le séisme.
Alors que les excavatrices s'affairent jour et nuit, la nouvelle chute des températures rend les conditions de vie infernales pour ceux des rescapés qui n'ont nulle part où aller.
Dans la ville martyre turque de Gaziantep (sud), les températures ont chuté jeudi à -5°C tôt dans la matinée.
JEUDI 9 FEVRIER
Le bilan du séisme en Turquie et en Syrie dépasse les 15'000 morts
Le bilan du séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie ne cesse de s'alourdir et dépassait jeudi les 15'000 morts. 12'391 morts ont été enregistrées en Turquie et 2992 en Syrie, portant le total à 15'383 décès pour l'instant. Outre les plus de 15'000 morts, la catastrophe a également fait près de 50'000 blessés en Turquie et 5000 en Syrie.
Deux jours après le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a secoué lundi à l'aube le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie voisine, suivi de puissantes répliques, les chances de survie s'amenuisent. Les sauveteurs travaillent par un froid glacial.
Les 72 premières heures sont pourtant cruciales pour retrouver des survivants, selon le responsable du Croissant-Rouge turc, Kerem Kinik.