Le suivi en Ukraine du 2 février. [Keystone]
Publié Modifié

Le chef du renseignement militaire ukrainien prendra le poste de ministre de la Défense

- Le chef du renseignement militaire ukrainien Kyrylo Boudanov va remplacer Oleksiy Reznikov au poste de ministre de la Défense, a annoncé dimanche soir un député, David Arakhamia. Le remplacement n'aura toutefois pas lieu cette semaine, ont précisé les autorités lundi, sans confirmer ce remaniement.

- Des "combats acharnés" se déroulaient dimanche à Bakhmout, point chaud du front dans l'est de l'Ukraine, selon le chef du groupe Wagner, tandis que cinq personnes ont été blessées dans des frappes russes sur Kharkiv, la deuxième ville du pays.

- La situation "se complique" sur le terrain face aux troupes russes en Ukraine, qui est à nouveau la cible d'intenses bombardements, a reconnu samedi soir Volodymyr Zelensky dans son message quotidien. La pression russe s'accentue à l'est du pays, particulièrement autour de Bakhmout.

- Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a déclaré lundi que le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, se rendra à Moscou cette semaine, rapporte la presse officielle russe.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi des événements de lundi

22h30

"La neutralité ne signifie pas qu'on doit fermer les yeux face aux crimes"

Ambassadrice d'Ukraine en Suisse, Iryna Venediktova est revenue dimanche dans Mise au Point sur le refus actuel de la Suisse d'autoriser la réexportation de matériel de guerre vers son pays. Pour elle, il est nécessaire "d'instaurer un ordre mondial, en respectant les valeurs démocratiques et la sécurité européenne."

"Je veux d'abord dire merci pour tout ce que le peuple suisse et le gouvernement suisse font pour l'Ukraine et son peuple. Nous sommes reconnaissants pour votre solidarité. Et nous vous remercions aussi de comprendre que l'Ukraine défend non seulement son État et son peuple, mais aussi la paix et la sécurité de l'ordre mondial", déclare-t-elle en préambule.

Concernant l'hésitation suisse à autoriser la réexportation de matériel de guerre vers l'Ukraine, l'ambassadrice dit "comprendre la peur d'une partie du peuple suisse et de son gouvernement concernant la neutralité". "Mais d'un autre côté, je suis reconnaissante envers l'autre partie de l'opinion suisse qui défend systématiquement que la neutralité ne signifie pas qu'on doit fermer les yeux face aux crimes."

>> Voir son interview dans Mise au Point :

Iryna Venediktova : nouvelle ambassadrice d’Ukraine en Suisse
Iryna Venediktova : nouvelle ambassadrice d’Ukraine en Suisse / Mise au point / 5 min. / le 5 février 2023

>> Lire en détail : "La neutralité ne signifie pas qu'on doit fermer les yeux face aux crimes"

22h00

L'enlèvement d'enfants ukrainiens, "une pratique assez unique"

Les autorités de Kiev parlent de quelque 16'000 enfants ukrainiens actuellement déportés. L’ONG Save Ukraine en aurait déjà rapatrié 120 des zones occupées en Ukraine et 50 autres de Russie, parfois au prix de milliers de kilomètres parcourus à travers plusieurs pays.

>> Voir le reportage de Karima Benamrouche :

Kiev accuse Moscou de déporter des enfants ukrainiens en Russie, un crime de guerre au regard du droit international
Kiev accuse Moscou de déporter des enfants ukrainiens en Russie, un crime de guerre au regard du droit international / 19h30 / 2 min. / le 5 février 2023

Interrogé dimanche dans le 19h30 de la RTS, le directeur et fondateur de l’ONG Trial souligne qu'il est difficile de confirmer l'ampleur du phénomène alors que le conflit est en cours. "Mais c'est clair que la pratique existe, elle est assez unique à cette guerre-là (…) et de grande ampleur", dit Philip Grant.

>> L'interview de Philippe Grant :

Déportation d'enfants ukrainiens en Russie: les explications de Philip Grant, directeur et fondateur de l'ONG Trial International
Déportation d'enfants ukrainiens en Russie: les explications de Philip Grant, directeur et fondateur de l'ONG Trial International / 19h30 / 4 min. / le 5 février 2023

>> Lire aussi : Philip Grant: "L'enlèvement d'enfants ukrainiens est de grande ampleur"

21h20

Kyrylo Boudanov, futur ministre ukrainien de la Défense

Le chef du renseignement militaire ukrainien Kyrylo Boudanov va remplacer Oleksiy Reznikov au poste de ministre de la Défense, a annoncé dimanche soir un député, David Arakhamia.

La nomination de Kyrylo Boudanov est "parfaitement logique en temps de guerre", "la guerre dicte les mouvements de personnel", a expliqué le député David Arakhamia qui a annoncé dimanche soir le remplacement au portefeuille de la Défense d'Oleksiï Reznikov.

Ce dernier venait de promettre, quelques heures plus tôt au cours d'une conférence de presse, des "audits" au sein de son ministère à la suite d'un scandale de corruption lié à l'approvisionnement de l'armée, en pleine invasion russe.

Il avait reconnu à cette occasion que les services de lutte contre la corruption de son ministère avaient "failli dans leur tâche" et qu'ils devaient être "entièrement restructurés".

Oleksiï Reznikov, 56 ans, sera nommé ministre des Industries stratégiques, a ajouté l'élu, sans préciser la date prévue de ce remaniement ministériel.

Le chef du renseignement militaire Kyrylo Boudanov (ici en juin 2022) sera le nouveau ministre ukrainien de la Défense. [Reuters - Valentyn Ogirenko]
Le chef du renseignement militaire Kyrylo Boudanov (ici en juin 2022) sera le nouveau ministre ukrainien de la Défense. [Reuters - Valentyn Ogirenko]

20h50

Vers une réintégration des athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques?

Les Etats-Unis se sont prononcés en faveur de la réintégration des athlètes russes et biélorusses dans le sport mondial. Mais le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et la Pologne s'y opposent fermement.

Le Comité International Olympique (CIO), lui, étudie la question en vue des Jeux asiatiques de fin septembre prochain, et peut-être des Jeux olympiques de Paris en 2024. Le CIO a été la première institution sportive à bannir les athlètes russes, après l'invasion de l'Ukraine.

Denis Oswald, membre du CIO, explique dans Forum que les mesures d'exclusion des athlètes russes et biélorusses "n’avaient plus de raison d’être dans certains pays ou certains continents, en particulier en Asie ou en Afrique, car la sensibilité à l'égard de la guerre n'est pas la même."

Concernant les Jeux asiatiques, Denis Oswald rappelle que "le CIO a déclaré vouloir explorer la possibilité de réintégrer ces athlètes." De fait, leurs conditions de participation doivent encore être précisément définies, explique-t-il.

Pour le moment, cette réintégration pourrait être faite sans drapeau, ni mention d'appartenance à la Russie. "Tous les athlètes qui auraient manifesté un soutien à la guerre seraient exclus", déclare Denis Oswald. Il ajoute que des engagements devraient peut-être être pris par ces sportifs à l'encontre de toute récupération politique.

>> Voir le sujet de Forum :

Faut-il réintégrer les athlètes russes et biélorusses dans le sport mondial?
Faut-il réintégrer les athlètes russes et biélorusses dans le sport mondial? / Forum / 7 min. / le 5 février 2023

20h15

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov en visite à Bagdad

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est arrivé dimanche soir en Irak pour rencontrer les dirigeants du pays et discuter notamment énergie et sécurité alimentaire à l'aune du conflit en Ukraine, a indiqué le porte-parole de la diplomatie irakienne.

19h30

Une majorité en faveur de la réexportation du matériel de guerre suisse

Une légère majorité de Suisses est pour un assouplissement des règles sur la réexportation de matériel de guerre suisse. Selon un sondage, 55% des personnes interrogées jugent que des pays tiers devraient pouvoir livrer à l'Ukraine des armes de fabrication suisse.

Le sondage a été réalisé par l'institut Sotomo pour le compte de la "NZZ am Sonntag". Keystone-ATS a pu en consulter les résultats.

Une nouvelle réglementation trouve une majorité auprès des partisans de tous les grands partis, à l'exception de l'UDC. C'est auprès de la base des Vert'libéraux que la proportion de oui est la plus élevée, avec 76% qui veulent certainement ou plutôt autoriser la transmission d'armes pour soutenir la guerre de défense ukrainienne.

Une nette majorité de 70% se dégage également parmi les partisans du PLR, du Centre et du PS. Au sein de la base des Verts, le soutien n'est que légèrement inférieur avec 69%, bien que le parti souhaite s'en tenir au droit en vigueur.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Selon un sondage de la NZZ, une petite majorité des Suisses serait favorable à la réexportation d'armes suisses en Ukraine
Selon un sondage de la NZZ, une petite majorité des Suisses serait favorable à la réexportation d'armes suisses en Ukraine / 19h30 / 2 min. / le 5 février 2023

15h50

Kiev critique la "réticence" occidentale à lui livrer des avions de combat

Le ministre ukrainien de la Défense critique dimanche la "réticence" des Occidentaux à livrer des avions de combat à son pays, de peur d'une escalade du conflit avec la Russie.

Oleksiï Reznikov a assuré, lors d'une conférence de presse, que Kiev l'emporterait de toute façon mais que "cela (…) coûtera plus de vies".

Le ministre a promis par ailleurs des audits internes au sein de son ministère, à la suite du scandale de corruption lié à l'approvisionnement de l'armée.

14h40

Les armes à longue portée ne serviront pas à viser le territoire russe, promet l'Ukraine

Les armes à longue portée dont la livraison a été promise à l'Ukraine par les Occidentaux ne serviront pas à viser le territoire russe mais seulement les zones occupées, a affirmé dimanche le ministre ukrainien de la Défense.

"Nous déclarons toujours à nos partenaires que nous nous obligeons à ne pas utiliser les armes (fournies par les) partenaires étrangers contre le territoire de la Russie, mais uniquement sur leurs unités dans les territoires temporairement occupés en Ukraine", a déclaré Oleksiï Reznikov lors d'une conférence de presse à Kiev.

14h00

Des "centaines" de preuves de crimes de guerre en Ukraine, selon un procureur allemand

L'Allemagne a rassemblé "des centaines" d'éléments prouvant des crimes de guerre en Ukraine, a indiqué le procureur général Peter Frank dans un entretien publié dimanche. Il appelle à un mécanisme international pour traduire les responsables en justice.

"En ce moment nous nous concentrons sur Boutcha et les attaques sur les infrastructures civiles en Ukraine", a précisé Peter Frank, interrogé par le journal Welt am Sonntag. Il a ajouté que la plupart des preuves provenaient d'interviews avec des réfugiés ukrainiens.

Le but est de "se préparer pour un éventuel procès dans l'avenir - que ce soit en Allemagne ou avec l'un de nos partenaires internationaux ou via une cour internationale", a-t-il déclaré. Peter Frank a précisé que ses services ont commencé à enquêter sur la situation en Ukraine en mars 2022.

11h30

"Combats acharnés" à Bakhmout, cinq blessés à Kharkiv

"Des combats acharnés ont lieu dans les quartiers nord (de Bakhmout) pour chaque rue, chaque maison, chaque cage d'escalier", a indiqué le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, dont les hommes sont en première ligne sur place.

"Les forces armées ukrainiennes ne battent pas en retraite. Elles se battent jusqu'au dernier homme", a-t-il déclaré, cité par son service de presse sur Telegram.

L'état-major ukrainien a lui confirmé sans détailler des combats et bombardements qui se poursuivent dans plusieurs points de l'est du pays où les troupes russes ont réalisé de petits gains territoriaux ces dernières semaines.

Deux missiles S-300 sur Kharkiv

A Kharkiv, dans le nord-est, les autorités ont rapporté deux frappes russes ayant fait au moins cinq blessés et endommagé des immeubles résidentiels.

"Le nombre de blessés est passé à quatre personnes. Un agent de sécurité d'un établissement d'enseignement supérieur a également été blessé dans un deuxième tir de missile", a indiqué le chef de l'administration militaire régionale de Kharkiv, Oleg Synegubov.

Il a publié sur Telegram des photos d'un bâtiment aux vitres soufflées et au toit partiellement effondré.

Selon le Parquet régional, qui a aussi fait état de cinq blessés, les troupes russes ont tiré deux missiles S-300 sur la ville.

Un bâtiment soufflé par une frappe de missile à Kharkiv. [Reuters - Vitalii Hnidyi]
Un bâtiment soufflé par une frappe de missile à Kharkiv. [Reuters - Vitalii Hnidyi]

07h30

Olaf Scholz: "Pas d'attaque sur le sol russe avec des armes occidentales"

 Il y a "consensus" avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour que les armes fournies par les Occidentaux ne soient pas utilisées pour des attaques sur le territoire russe, a affirmé le chancelier allemand Olaf Scholz. Il s'exprimait dans une interview publiée dimanche dans l'hebdomadaire Bild am Sonntag.

Les alliés de l'Ukraine ont franchi de nouveaux paliers dans le soutien militaire à l'Ukraine en s'engageant à fournir notamment des chars lourds et des roquettes de plus longue portée.

Ces roquettes GLSDB (Ground Launched Small Diameter Bomb) pourraient quasiment doubler l'étendue du champ d'action de la force de frappe ukrainienne, selon le Pentagone qui a annoncé vendredi qu'elles seraient incluses dans un nouveau paquet d'aide militaire américaine. Ces engins d'un petit diamètre tirés du sol peuvent atteindre une cible située à 150 km de distance et donc menacer des positions russes derrière les lignes de front.

DIMANCHE 5 FÉVRIER

Départ pour l'Ukraine du premier Leopard 2 canadien

Le Canada a expédié samedi le premier des chars Leopard 2 qu'il a promis à l'Ukraine, a annoncé la ministre de la Défense Anita Anand. Un avion de l'armée de l'air canadienne a "décollé de Halifax avec le premier char de combat Leopard 2 que nous donnons à l'Ukraine", a indiqué la ministre dans un tweet.

"Le Canada est solidaire avec l'Ukraine, et nous continuerons à fournir aux forces armées ukrainiennes l'équipement dont elles ont besoin pour gagner", a ajouté la ministre.

"Les chars de combat sont en route pour aider l'Ukraine. Le premier Leopard 2 canadien est parti. Le soutien du Canada à l'Ukraine est inébranlable", a proclamé la ministre dans un autre tweet accompagné d'une vidéo montrant le chargement du char et le départ de l'avion le transportant.

Le Canada avait annoncé fin janvier sa décision de livrer à l'Ukraine quatre chars Leopard 2 de fabrication allemande, au lendemain d'une annonce similaire de plusieurs pays occidentaux.

20h45

Volodymyr Zelensky évoque une situation compliquée pour ses troupes

La situation "se complique" sur le terrain face aux troupes russes en Ukraine, qui est à nouveau la cible d'intenses bombardements, a reconnu Volodymyr Zelensky dans son message quotidien.

"Au cours des 346 jours de cette guerre, j'ai souvent dit que la situation sur le front était difficile. Et que la situation se compliquait", a déclaré le président ukrainien.

"Maintenant, on est à nouveau à un tel moment. Un moment où l'occupant mobilise de plus en plus ses forces pour briser notre défense. C'est très difficile désormais à Bakhmout, Vougledar, Lyman (dans l'est, ndlr) et dans d'autres régions", a-t-il ajouté.

19h05

Nombreux bombardements russes durant la journée

L'Ukraine a été la cible de nombreux bombardements russes samedi, au lendemain de la promesse des Occidentaux de lui livrer des armes de plus longue portée. Les autorités ukrainiennes ont dit avoir réussi à contrecarrer un assaut contre Bakhmout, une ville de l'est que le président ukrainien a qualifiée de "forteresse".

"L'ennemi se regroupe dans certaines zones. Il concentre ses principaux efforts sur la conduite d'opérations offensives dans les directions de Koupiansk, Lyman, Bakhmout, Avdiïvka et Novopavlivka", dans l'est de l'Ukraine, a déclaré en fin d'après-midi le ministère ukrainien de la Défense.

Dans la région orientale de Donetsk, des tirs d'artillerie "massifs" ont visé Avdiïvka, sur la ligne de front, après que Kramatorsk, une autre cité très convoitée par les Russes, a été touchée la nuit précédente par des roquettes, ont signalé les autorités ukrainiennes.

18h30

Odessa dans le noir après l'incendie d'une station électrique

Un incendie s'est déclaré dans une sous-station électrique d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, privant près de 500'000 personnes d'électricité.

Le directeur de l'opérateur du réseau électrique national, Ukrenergo, Volodymyr Koudrytsky, a expliqué que les équipements de la station, déjà endommagés lors de frappes russes, s'étaient enflammés.

"La situation est difficile, il s'agit d'un incident majeur et il est impossible de rétablir l'électricité rapidement, en particulier pour les infrastructures critiques", a écrit le Premier ministre ukrainien Denys Chmyhal sur Telegram.

Le gouvernement ukrainien a annoncé qu'il demanderait de l'aide à la Turquie et a demandé au ministère de l'Energie d'envoyer des générateurs puissants dans le port.

14h00

Nouvel échange de prisonniers entre l'Ukraine et la Russie

L'Ukraine et la Russie ont annoncé samedi avoir échangé quelque 200 prisonniers, tandis que les corps de deux volontaires britanniques ont été renvoyés en Ukraine.

Le directeur de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriy Yermak, a indiqué que 116 Ukrainiens étaient rentrés chez eux, les agences de presse russes évoquant pour leur part l'annonce par le ministère de la Défense du retour de 63 soldats grâce à une médiation des Emirats arabes unis.

"Nous avons fait revenir 116 des nôtres, des défenseurs de Marioupol, des partisans de Kherson, des tireurs d'élite du front de Bakhmout et d'autres héros", a écrit Andriy Yermak sur Telegram.

Le directeur de cabinet de Volodymyr Zelensky a ajouté que les corps d'Andrew Bagshaw et Chris Parry, qui avaient été tués pendant une opération humanitaire visant à évacuer des civils du Donbass le mois dernier, avaient été renvoyés en Ukraine dans le cadre de cet échange.

11h45

Le Portugal prévoit d'envoyer des chars Léopard 2 à l'Ukraine

Le Portugal est disposé à envoyer des chars lourds Leopard 2 à l'Ukraine mais doit d'abord travailler avec l'Allemagne pour remettre une partie de ses blindés en état de fonctionnement, a annoncé samedi le Premier ministre Antonio Costa.

"Cette opération logistique est en cours et nous travaillons de façon très proche avec l'Allemagne. En temps voulu, nous serons en mesure d'apporter notre contribution à cet effort collectif visant à doter l'Ukraine des meilleurs moyens de se défendre", a-t-il déclaré à l'agence Lusa, en marge d'un déplacement en République centrafricaine.

Après un feu vert donné par Berlin à la fin janvier, plusieurs pays occidentaux ont promis de livrer à Kiev des chars Leopard 2 de fabrication allemande.

Le nombre de blindés que Lisbonne pourrait fournir "sera annoncé en temps voulu", a indiqué Antonio Costa, en précisant que les pays européens concernés souhaitaient pouvoir livrer cet armement "avant la fin mars".

L'hebdomadaire Expresso avait rapporté la semaine dernière que plus de la moitié des 37 chars Leopard de l'armée portugaise n'étaient pas en état de fonctionnement.

03h30

Washington va utiliser des fonds saisis à un oligarque russe afin d'aider l'Ukraine

Le ministre américain de la Justice a annoncé vendredi le premier transfert de fonds russes confisqués, dans le but d'aider l'Ukraine, selon la chaîne CNN. Merrick Garland a précisé que les actifs confisqués faisaient suite à l'inculpation de l'oligarque Konstantin Malofeïev en avril.

Cette somme ira au département d'Etat "pour soutenir le peuple ukrainien", a affirmé le ministre. Le procureur général ukrainien Andriï Kostine, présent à ses côtés, s'est félicité de ce transfert "d'un montant de 5,4 millions de dollars" pour "reconstruire l'Ukraine".

"Tous les Ukrainiens ont, d'une façon ou d'une autre, souffert de cette guerre. Nous devons nous assurer que le peuple ukrainien reçoive une compensation pour les énormes dommages subis", a-t-il écrit sur Twitter.

Le milliardaire russe Konstantin Malofeïev est considéré comme l'une des principales sources de financement des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine. Il avait été inculpé pour avoir "tenté d'échapper aux sanctions en utilisant des complices pour acquérir et diriger en cachette des médias à travers l'Europe", selon Washington.

SAMEDI 4 FÉVRIER

Accord du G7 et de l'Australie sur un plafond du prix des produits pétroliers russes

Les pays du G7, ainsi que l'Australie, ont annoncé vendredi dans un communiqué commun s'être entendus pour plafonner le prix des produits pétroliers russes, après que l'Union européenne est parvenue à un accord plus tôt dans la journée.

L'accord comprend un prix plafond de 45 euros (autant en francs suisses) le baril pour des produits peu raffinés comme le mazout, et un autre de 100 dollars (environ 92,5 francs) le baril pour des produits plus chers comme le diesel.

Il intervient deux jours avant le début d'un embargo de l'UE sur ces produits. Un premier accord avait été trouvé début décembre, pour plafonner le prix du pétrole russe uniquement, à 60 dollars le baril.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie