Le chef de Wagner dit avoir eu "la promesse" de Moscou de recevoir les munitions demandées
- Le chef du groupe paramilitaire Wagner a affirmé dimanche avoir eu "la promesse" de l'armée russe de recevoir plus de munitions et d'armements, après avoir menacé de se retirer de la ville ukrainienne de Bakhmout faute de plus de soutien.
- Un chasseur russe Sukhoï Su-35 a intercepté vendredi un avion polonais en mission pour Frontex au-dessus de la mer Noire, provoquant "une perte de contrôle" temporaire de appareil par les pilotes, selon un communiqué publié dimanche à Varsovie.
- L'écrivain nationaliste russe Zakhar Prilépine, soutien de l'attaque du Kremlin en Ukraine, a été blessé samedi dans l'"explosion" d'une voiture en Russie.
- L'attaque présumée de drones ukrainiens contre le Kremlin cette semaine n'aurait pu avoir lieu sans que les Etats-Unis soient au courant, a affirmé vendredi le chef de la diplomatie russe, alors que Washington et Kiev ont nié toute implication.
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03h40
Les villes de Kiev et Odessa à nouveau ciblées par la Russie
La capitale ukrainienne Kiev a été la cible d'attaques aériennes dans la nuit de dimanche à lundi, a fait savoir le maire Vitali Klitschko. Les raids ont fait cinq blessés et des débris de drones ont causé des dégâts dans plusieurs parties de la capitale.
Selon le commandement aérien de l'Ukraine, 35 drones russes ont été abattus.
Au sud, la région d'Odessa a aussi été visée par "un missile X-22" qui a touché une "infrastructure logistique [...] provoquant un grave incendie", selon l'administration militaire régionale.
19h00
Le conflit entre Ukraine et Russie, une guerre de drones
Le drone semble devenu incontournable dans la guerre qui fait rage entre l'Ukraine et la Russie. Les deux armées utilisent ces appareils pour faire du renseignement, attaquer des positions stratégiques, voire récemment - si on en croit le Kremlin - essayer d’assassiner le président Vladimir Poutine.
15h00
Des armes développées en Suisse sont livrées en Ukraine
L'entreprise d'armement Rheinmetall développe et teste en Suisse des armes qu'elle fait fabriquer en Italie. Celles-ci sont ensuite livrées en Ukraine.
Il s'agit de deux systèmes de défense antiaérienne développés par Rheinmetall Air Defence, dont le siège social est à Zurich. La valeur totale du matériel qui sera livré d'ici à la fin de l'année est de 183 millions de francs.
Livrés depuis Rome
"Nous confirmons que Rheinmetall livrera à l'Ukraine d'ici à la fin de cette année deux systèmes Skynex", a indiqué dimanche à Keystone-ATS le porte-parole du fabricant d'armes Oliver Hoffmann. Il confirmait ainsi une information parue dans la "Sonntagszeitung".
Ces systèmes sont produits puis livrés depuis Rome où se trouve le site italien du groupe, poursuit le porte-parole.
Deux rejets
La Suisse interdit la livraison de matériel de guerre à l'Ukraine, mais pas le transfert de savoir-faire vers d'autres pays, comme spécifié dans l'article 7 de l'ordonnance sur le matériel de guerre. La plupart des pays européens, dont l'Italie, figurent sur la liste. Cette disposition permet, de fait, de contourner l'interdiction.
La "Sonntagszeitung" rappelle que deux demandes d'autorisation d'exportation du même système antiaérien avaient précédemment été rejetées par la Suisse. Rheinmetall Air Defence avait cherché en vain à le vendre à la Thaïlande en 2017 et à l'Egypte l'année suivante. L'entreprise a en revanche pu exporter ce même modèle vers le Qatar en 2021 en vue de la Coupe du monde de football.
Le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) ne dit pas si, pour le dernier cas concernant l'Italie et l'Ukraine, Rheinmetall a déposé une requête.
12h45
Un gazoduc et des lignes électriques endommagés à Belgorod en Russie
Les forces ukrainiennes ont attaqué dans la nuit de samedi à dimanche la région russe de Belgorod, endommageant un gazoduc, des lignes électriques ainsi qu'une maison dans le village de Spodariouchino, a déclaré dimanche le gouverneur de la région.
"Le plus important est qu'il n'y a pas eu de victimes", a écrit Viatcheslav Gladkov sur l'application de messagerie Telegram.
Cette information n'a pas pu être vérifiée de manière indépendante.
Belgorod, proche de la frontière avec l'Ukraine, fait partie des régions du sud de la Russie qui ont été visées, depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, par des attaques contre des cibles telles que des dépôts de carburant et de munitions.
12h00
Le chef de Wagner affirme que Moscou lui livrera les munitions demandées
Le chef du groupe paramilitaire Wagner a affirmé dimanche avoir eu "la promesse" de l'armée russe de recevoir plus de munitions et d'armements, après avoir menacé de se retirer de la ville ukrainienne de Bakhmout faute de plus de soutien.
"Cette nuit, nous avons reçu un ordre de combat (...). On promet de nous donner toutes les munitions et les armements dont on a besoin pour poursuivre les opérations", a indiqué Evguéni Prigojine dans un message audio publié par son service de presse.
"On nous jure que tout le nécessaire sera fourni à nos flancs (autour de Bakhmout, ndlr) pour que l'ennemi ne les perce pas et on nous dit qu'on peut agir à Artiomovsk (nom soviétique de Bakhmout, ndlr) comme on l'estime nécessaire", a-t-il ajouté.
Il affirme aussi que le général Sergueï Sourovikine prendra désormais "toutes les décisions concernant les opérations militaires de Wagner en coopération avec le ministère russe de la Défense".
08h45
Un avion polonais intercepté par la Russie en mer Noire
Un chasseur russe Sukhoï Su-35 a intercepté vendredi un avion polonais en mission pour Frontex au-dessus de la mer Noire, provoquant "une perte de contrôle" temporaire de appareil par les pilotes, selon un communiqué publié dimanche à Varsovie.
Samedi soir, la Roumanie, qui avait été la première à évoquer l'incident, a dénoncé "un comportement agressif totalement inacceptable" de Moscou.
"Manoeuvres agressives et dangereuses"
Selon les gardes-frontières polonais, l'avion russe "est entré sans aucun contact radio sur la zone d'opérations désignée par la Roumanie", a effectué "des manoeuvres agressives et dangereuses, approchant à trois reprises l'avion de gardes-frontières polonais sans la distance de sécurité nécessaire".
En conséquence, l'appareil "a subi une turbulence importante" et l'équipage, comportant cinq fonctionnaires, dont deux pilotes, "a perdu le contrôle de l'avion et a perdu de l'altitude".
La Pologne a précisé que le chasseur russe a survolé "juste devant le nez de l'appareil", croisant sa trajectoire à une distance évaluée à "environ 5 mètres".
Après l'incident, l'appareil polonais s'est posé en sécurité en Roumanie.
Cet incident est "une nouvelle preuve de l'approche provocatrice de la Russie en mer Noire", a déclaré samedi soir le ministre roumain de la Défense dans un communiqué, déplorant des "manoeuvres dangereuses répétées" de la part d'un pilote russe "irresponsable".
Selon le communiqué, l'avion polonais non armé "surveillant le risque migratoire" se trouvait à environ 60 kilomètres à l'est de l'espace aérien roumain, dans l'espace aérien international.
Il est déployé en Roumanie depuis le 19 avril et jusqu'au 17 mai dans le cadre d'une opération organisée par la Roumanie et coordonnée par Frontex, à laquelle participent l'Espagne et la Suède.
Plusieurs incidents ces dernières années
Les incidents impliquant des avions russes et des appareils de pays de l'Otan se sont multipliés ces dernières années, avant même le début du conflit en Ukraine.
Ils ont souvent eu lieu au-dessus de la mer Baltique, mais également en mer Noire et ailleurs.
07h30
L'Ukraine a lancé plus de dix attaques de drones sur la Crimée, selon le gouverneur
L'Ukraine a lancé dans la nuit plus de dix attaques de drones sur la péninsule de Crimée, dont trois sur le port de Sébastopol, a déclaré tôt dimanche un responsable prorusse, ajoutant que les systèmes de défense aérienne avaient repoussé toutes les attaques sur Sébastopol.
"Aucun objet (à Sébastopol) n'a été endommagé", a déclaré Mikhaïl Razvojaïev, le gouverneur de Sébastopol installé par Moscou, sur l'application de messagerie Telegram.
Les dommages causés par les frappes ailleurs dans la péninsule de Crimée n'étaient pas connus dans l'immédiat.
Ces informations n'ont pas pu être vérifiée de manière indépendante.
DIMANCHE 7 MAI
L'AIEA s'inquiète de la situation à la centrale de Zaporijjia
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a alerté samedi sur le risque d'un "grave accident nucléaire" à la centrale de Zaporijjia, occupée par les forces russes en Ukraine, en raison de l'évacuation d'une ville voisine où vivent la plupart des employés et de la situation "potentiellement dangereuse" autour du site.
"Cette grande installation nucléaire doit être protégée. Je continuerai à faire pression pour que toutes les parties s'engagent à atteindre cet objectif vital, et l'AIEA continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour contribuer à garantir la sûreté et la sécurité nucléaires de la centrale", a-t-il déclaré.
19h25
Six démineurs ukrainiens tués par des tirs russes
Six Ukrainiens ont été tués par des tirs russes samedi alors qu'ils participaient à une opération de déminage dans la région de Kherson, dans le sud du pays, ont annoncé des officiels ukrainiens.
"Six de nos spécialistes ont été tués", a indiqué le Service de secours d'urgence du pays, ajoutant qu'ils avaient été "victimes de tirs alors qu'ils effectuaient des opérations de déminage dans la région de Kherson".
Ecrivain russe blessé: le suspect a agi sur ordre de l'Ukraine, selon les enquêteurs
Les enquêteurs russes ont affirmé samedi que le suspect arrêté après l'explosion qui a blessé l'écrivain nationaliste russe Zakhar Prilépine et tué son chauffeur avait "agi selon les instructions" d'agents ukrainiens.
"Les enquêteurs de la commission d'investigation examinent l'implication de cette personne dans la tentative d'assassinat contre Zakhar Prilépine", a déclaré cette commission, ajoutant que "durant l'interrogatoire, il a déclaré avoir agi selon les instructions des services spéciaux ukrainiens".
17h20
La Russie dit avoir abattu un missile balistique ukrainien au-dessus de la Crimée
Un haut responsable russe a affirmé samedi qu'un missile balistique ukrainien avait été abattu au-dessus de la Crimée annexée, un événement rare au moment où se profile une offensive prochaine des forces ukrainiennes.
"Les défenses anti-aériennes ont abattu au-dessus de la république de Crimée un missile balistique tiré d'un système ukrainien Grom-2. Pas de destructions, ni de victimes", a indiqué sur Telegram Sergueï Aksionov, chef de la Crimée installé par Moscou.
L'un de ses conseillers, Oleg Krioutchkov, a lui ensuite affirmé que deux missiles Grom-2 avaient été abattus, selon des informations mises à jour.
L'AFP n'a pas été en mesure de confirmer ces déclarations de source indépendante.
Selon l'agence de presse russe d'Etat TASS, c'est seulement la deuxième fois que l'usage de missiles balistiques ukrainiens Grom est signalé par les autorités au-dessus de la Crimée. Le premier signalement remontait au mois dernier.
15h00
Le groupe Wagner demande à Moscou de céder ses positions aux troupes tchétchènes
Le chef du groupe paramilitaire Wagner a demandé samedi à l'armée russe l'autorisation de céder ses positions dans la ville ukrainienne de Bakhmout aux troupes du dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, pour protester contre un manque de munitions.
"Je vous demande d'émettre un ordre de bataille sur le transfert, avant minuit le 10 mai, des positions du groupe Wagner aux unités du bataillon Akhmat dans la localité de Bakhmout et ses environs", a déclaré Evguéni Prigojine, dans une lettre publiée par son servie de presse adressée au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
13h45
L'Ukraine dit avoir abattu pour la première fois un missile hypersonique russe Kinjal
L'Ukraine a indiqué samedi avoir abattu pour la première fois un missile hypersonique russe de type Kinjal lors de frappes menées par Moscou dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le président russe Vladimir Poutine l'avait qualifié, lorsqu'il avait dévoilé le missile Kinjal en 2018, d'"arme idéale" car très difficile à intercepter pour les défenses adverses.
Au-dessus de Kiev
"Je félicite le peuple ukrainien pour cet événement historique", a déclaré sur la messagerie Telegram le général Mykola Oleshchuk. "Oui, nous avons abattu le missile Kinjal, qui n'a pas d'équivalent", s'est-il réjoui.
Selon l'armée de l'air ukrainienne, le missile a été abattu par un système de défense aérienne Patriot au-dessus de Kiev vers 02h30 locales jeudi (23h30 GMT mercredi).
12h30
L'écrivain nationaliste russe Prilépine blessé dans une "explosion"
L'écrivain nationaliste russe Zakhar Prilépine, soutien de l'attaque du Kremlin en Ukraine, a été blessé samedi dans l'"explosion" de sa voiture en Russie et une autre personne tuée, ont indiqué les autorités. La Russie accuse les Etats-Unis, l'Otan et l'Ukraine.
Selon le Comité d'enquête, Zakhar Prilépine était dans sa voiture "avec sa famille" quand l'explosion s'est produite. Des sources médicales et sécuritaires anonymes, citées par les agences de presse russes, affirment que l'écrivain a été blessé aux jambes.
La Russie a accusé samedi les Etats-Unis, l'Otan et l'Ukraine d'avoir fomenté une attaque "terroriste" contre l'écrivain nationaliste.
"Washington, avec l'Otan, a nourri une nouvelle cellule de terrorisme internationale - le régime de Kiev", a réagi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, sur Telegram. "Responsabilité directe des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Nous prions pour Zakhar", a-t-elle ajouté.
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Ecrivain vétéran des guerres de Tchétchénie
Figure de la scène littéraire russe, traduit dans de nombreux pays, l'écrivain, âgé de 47 ans, s'est engagé dès 2014 en faveur des séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine, aux côtés desquels il a combattu.
Depuis, ce vétéran des guerres de Tchétchénie dans les années 1990 se rend régulièrement dans l'est de l'Ukraine et défend le président Vladimir Poutine et son offensive massive contre l'Ukraine, lancée le 24 février 2022.
Très présent dans les médias russes, il participe également activement aux mouvements patriotiques et traditionalistes en Russie.
11h00
Les drapeaux ukrainiens finalement autorisés à Berlin aux célébrations de la fin de la Deuxième Guerre mondiale
Un tribunal a annulé l'interdiction faite par la police de Berlin de déployer des drapeaux ukrainiens autour des trois monuments soviétiques de la ville pendant les célébrations de la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
La police avait interdit aussi bien les drapeaux ukrainiens que russes pendant les célébrations, qui auront lieu le 8 mai, jour anniversaire de la capitulation de l'Allemagne nazie en 1945, mais aussi le 9 mai, jour de la fin de la guerre pour l'ex-Union soviétique, afin de permettre que "ces cérémonies du souvenir et le respect pour ces monuments soient préservées malgré l'actuelle guerre en Ukraine".
Mais une organisation ukrainienne a fait appel de cette décision, et le tribunal saisi "n'a pas suivi notre évaluation de la menace, et a autorisé la présence de drapeaux ukrainiens ainsi que de défilés et de chansons militaires" autour de ces sites, a annoncé la police dans un tweet, ajoutant qu'elle ne comptait pas faire appel.
Pour ce qui est des drapeaux russes, la police a simplement indiqué que pour l'instant personne n'avait contesté en justice l'interdiction, et qu'elle ne pouvait préjuger de ce qui se passerait dans ce cas.
SAMEDI 6 MAI
Pas d'évacuation prévue d'employés de la centrale nucléaire de Zaporijjia, selon l'occupant russe
L'administration d'occupation russe de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, a assuré samedi qu'aucune évacuation des employés du site n'était prévue pour l'heure après l'annonce d'évacuations partielle dans la zone, en pleine crainte d'une offensive ukrainienne.
"Actuellement il n'y a pas de nécessité d'évacuer les employés de la centrale et les habitants de la ville (d'Energodar, où est située la centrale). Restez calme", a indiqué dans un communiqué Iouri Tchernitchouk, directeur du site nommé par les autorités russes.
"Il n'y pas d'inquiétude à avoir. Tous les réacteurs (de la centrale) sont à l'arrêt", a-t-il affirmé.
La veille, le responsable régional installé par Moscou, Evguéni Balitski, a annoncé une évacuation partielle de 18 localités sous occupation russe dans la région de Zaporijjia, notamment à Energodar.
18h00
Une violente altercation éclate entre un délégué russe et un député ukrainien
Un représentant russe a arraché le drapeau ukrainien lors d'un sommet de l'Organisation de coopération économique de la mer Noire (OCEMN) jeudi à Ankara, en Turquie. L'interview d'une déléguée russe était alors en cours.
Une violente altercation a alors éclaté entre Valery Stavitsky, membre de la délégation russe, et le député ukrainien Oleksandr Marikovski.
Ce dernier a ensuite publié la vidéo de l'empoignade sur son compte Facebook.
17h00
Volodymyr Zelensky s'adressera au Parlement suisse
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adressera par vidéo au Parlement suisse lors de la session d'été. Les Bureaux du Conseil national et du Conseil des Etats ont donné leur feu vert, indiquent vendredi les services du Parlement.
Les deux Chambres ont adopté l'année passée des déclarations dans lesquelles elles condamnent fermement la guerre d'agression des autorités russes contre l'Ukraine, qui est contraire au droit international, rappellent les services du Parlement. Et d'ajouter que la décision prise vendredi par les Bureaux des deux conseils "doit être considérée à la lumière de ces déclarations".
L'état-major russe est responsable de "dizaines de milliers de tués et blessés" russes en Ukraine, a accusé vendredi le chef du groupe paramilitaire Wagner, dans un message visant directement le ministre russe de la Défense.
"Ils porteront la responsabilité de dizaines de milliers de tués et de blessés devant leurs mères et leurs enfants", a cinglé Evguéni Prigojine dans une nouvelle vidéo, quelques heures après avoir menacé de retirer ses hommes le 10 mai de Bakhmout, où ils sont en première ligne, faute de munitions fournies par l'armée.
15h00
Evacuation de 18 localités sous occupation russe de la région de Zaporijjia
La Russie a annoncé une évacuation partielle de 18 localités sous occupation russe dans la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, au moment où Kiev affirme préparer une offensive imminente.
"Ces derniers jours, l'ennemi a accentué les bombardements sur les localités situées à proximité directe de la ligne de contact", a indiqué sur Telegram Evguéni Balitski, le responsable régional installé par Moscou, précisant avoir demandé l'évacuation "temporaire" en priorité des "enfants avec leurs parents", des personnes âgées et handicapées et des patients des hôpitaux.
12h55
Le Conseil de l'Europe appelle à la coopération
"La démocratie continue de reculer dans de nombreux domaines", s'est émue Marija Pejcinovic Buric, la secrétaire générale du Conseil de l'Europe qui réunit 46 pays du continent européen, dont la Suisse, dans son rapport annuel publié vendredi.
La secrétaire générale de l'organisation a insisté sur "le profond impact de l'agression brutale et illégale que la Russie continue de mener contre l'Ukraine", un pays membre du Conseil de l'Europe dont Moscou a été exclu juste après l'invasion de son voisin slave.
Faire preuve "de détermination"
"Nous demandons donc aux Etats membres", dont les chefs d'Etat et de gouvernement se retrouvent les 16 et 17 mai à Reykjavik, "de faire la preuve de leur détermination pour que (la Russie) soit le premier et le dernier pays à s'affranchir de nos valeurs et à quitter notre Organisation, que la démocratie cesse de reculer et que cette tendance s'inverse", a-t-elle martelé.
"Nous invitons donc les Etats, quelles que soient les difficultés actuelles ou futures, à coopérer de manière (à ce) que nos normes soient appliquées dans tous les domaines de la vie des Européens", a ajouté la secrétaire générale.
11h40
Le groupe Wagner menace de se retirer de Bakhmout
Le groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé vendredi qu'il serait contraint de se retirer le 10 mai de la ville de Bakhmout, épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine, à cause d'un manque de munitions imputé à l'armée.
Si le groupe Wagner se retire de Bakhmout où il est en première ligne, cela placerait l'armée russe dans une position délicate, au moment où les forces de Kiev disent achever leurs préparatifs avant une grande offensive présentée comme imminente.
Son patron, l'homme d'affaires Evguéni Prigojine, accuse depuis des mois l'état-major russe de ne pas fournir suffisamment de munitions à Wagner pour le priver d'une victoire à Bakhmout qui ferait de l'ombre à l'armée régulière.
Mais dans deux vidéos publiées vendredi par son service de presse, les attaques de Evguéni Prigojine atteignent un niveau sans précédent, exposant les vives tensions qui existent au sein des forces de Moscou.
"Nous allions prendre la ville de Bakhmout avant le 9 mai", jour où Moscou célèbre en grande pompe la victoire sur l'Allemagne nazie en 1945, déclare Evguéni Prigojine dans l'une des vidéos.
"Lorsqu'ils ont vu cela, les bureaucrates militaires ont stoppé les livraisons (de munitions) (...) Par conséquent, à partir du 10 mai 2023, nous nous retirerons de Bakhmout", ajoute-t-il, indiquant que les positions tenues par Wagner seraient remises à l'armée régulière.
Il n'était pas clair dans l'immédiat si ces propos exprimaient une décision ferme: le patron de Wagner fait souvent des déclarations impulsives, avant parfois de faire machine arrière.
Pas de réaction de Moscou
Interrogé par la presse, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué avoir "vu ces déclarations dans les médias", mais a refusé de les commenter.
Dans une autre vidéo publiée dans la nuit de jeudi à vendredi, Evguéni Prigojine s'en prend nommément au ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou et au chef de l'état-major Valéri Guérassimov.
Déambulant de nuit au milieu de dizaines de corps présentés comme ceux de membres de Wagner tout juste tués au combat, il lance: "Ces gars sont de Wagner. Ils sont morts aujourd'hui, leur sang est encore chaud (...) Ils sont morts pour que vous puissiez vous engraisser dans vos bureaux !"
"Choïgou ! Guérassimov ! Où sont mes putains d'obus ?!", crie-t-il.
Wagner a subi ces derniers mois de lourdes pertes en essayant de prendre la ville de Bakhmout dans l'est de l'Ukraine. Le groupe paramilitaire a conquis une grande partie de la ville, mais n'arrive pas à prendre les dernières positions ukrainiennes.
Un nouvel incendie s'est déclaré vendredi dans le sud-ouest de la Russie, près de l'Ukraine, dans une raffinerie de pétrole visée la veille par une attaque de drone, ont indiqué les services de secours locaux, cités par les agences de presse russes.
L'incendie qui a touché une surface de 60 m2 a été signalé dans la matinée dans la raffinerie de pétrole à Ilsky, dans la région de Krasnodar, et a été maîtrisé à 06H00 GMT, "avant l'arrivée des pompiers", a indiqué l'antenne locale du ministère russe des Situations d'urgence, citée par l'agence Interfax.
Selon l'agence officielle TASS citant une source au sein des services de secours, l'incendie a été provoqué par une nouvelle attaque de drone.
Pour sa part, l'agence publique RIA Novosti a affirmé, citant une autre source au sein des services de secours, que l'incendie s'est déclaré en raison de l'auto-inflammation des produits pétroliers dont la fuite s'était produite la veille après une attaque de drone.
Aucune information officielle sur l'origine de l'incendie n'était disponible dans l'immédiat.
La raffinerie de pétrole à Ilsky avait été visée par une attaque de drone non identifié jeudi, selon les autorités locales, en provoquant un incendie dans l'un des réservoirs de l'installation pétrolière qui a rapidement été éteint.
Depuis près d'une semaine, une série d'attaques de drones et des sabotages ferroviaires ont frappé des régions russes proches de l'Ukraine et la Crimée annexée, à quelques jours des célébrations militaires du 9 mai, essentielles dans l'agenda du Kremlin.
10h45
Attaque de drones: Sergueï Lavrov accuse Washington
L'attaque présumée de drones ukrainiens contre le Kremlin cette semaine n'aurait pu avoir lieu sans que les Etats-Unis soient au courant, a affirmé vendredi le chef de la diplomatie russe, alors que Washington et Kiev ont nié toute implication.
"Il s'agit d'un acte hostile. Il est clair que les terroristes de Kiev n'auraient pu le commettre sans que leurs patrons soient au courant", a lancé Sergueï Lavrov lors d'un déplacement en Inde, en affirmant que Moscou allait prendre des "actions concrètes" pour riposter à cette attaque présumée.
Mercredi, Moscou a affirmé avoir intercepté deux drones ukrainiens qui visaient le Kremlin, dénonçant une tentative d'assassiner le président Vladimir Poutine. Kiev a nié toute implication et Washington a mis en doute les accusations russes.
Jeudi, la Russie - par la voix du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, - a accusé les Etats-Unis d'avoir commandité cette attaque présumée.
Washington a aussitôt réagi en dénonçant un "mensonge" et en niant toute implication.
"Si vous croyez que dès que les Etats-Unis et l'Ukraine ont rejeté les accusations, nous devons arrêter de penser ce que nous savons là-dessus, ce n'est pas le cas", a pour sa part insisté vendredi M. Lavrov, s'adressant à la presse.
"La capacité de nos amis ukrainiens et occidentaux de mentir est très bien connue", a-t-il affirmé.