L'Ukraine a déployé des roquettes américaines de longue portée, selon Moscou
- Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir abattu une roquette américaine de longue-portée GLSDB, première confirmation que ces munitions ont été livrées à l'Ukraine qui les juge cruciales pour lancer sa prochaine contre-offensive.
- Le Comité international olympique a recommandé la réintégration des sportifs russes et biélorusses aux compétitions internationales, sous bannière neutre et "à titre individuel", pour peu qu'ils n'aient pas activement soutenu la guerre en Ukraine.
- Douze drones de fabrication iranienne ont été abattus au-dessus de Kiev lors d'une nouvelle attaque russe contre la capitale ukrainienne, a annoncé mardi l'administration militaire de la ville. Cet assaut n'a pas fait de victime.
- La presse russe commence à bruisser d’une potentielle contre-offensive ukrainienne dans les deux semaines à venir. Les informations ont été recueillies auprès de militaires qui conservent l’anonymat derrière des noms de code.
Suivi assuré par RTSinfo
22h00
L'Assemblée nationale française qualifie de "génocide" la famine meurtrière des années 1930
L'Assemblée nationale française a reconnu mardi comme un génocide l'Holodomor, cette famine provoquée au début des années 1930 en Ukraine par les autorités soviétiques, à l'origine de la mort de plusieurs millions de personnes.
Dans une résolution adoptée à une quasi-unanimité (168 voix contre 2), les députés ont appelé le gouvernement à en faire de même, pour répondre à la forte attente de Kiev au sujet de ce souvenir douloureux, ravivé par l'invasion russe du pays.
"Reconnaissance envers les députés de l'Assemblée nationale pour cette décision historique", a réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans un tweet publié en français peu après le vote.
L'Holodomor (extermination par la faim), "c'est l'histoire d'une barbarie organisée" et "l'utilisation de la famine comme une arme politique", a plaidé la première signataire du texte adopté, la députée Renaissance Anne Genetet. Elle a ponctué son intervention d'un "Vive l'Ukraine libre", en présence de l'ambassadeur d'Ukraine en Fance.
21h10
Washington favorable à un tribunal spécial pour juger l'"agression" russe
"Les Etats-Unis soutiennent la mise en place d'un tribunal spécial pour juger le crime d'agression contre l'Ukraine sous la forme d'une cour internationale qui soit enracinée dans le système judiciaire ukrainien et comprenant des éléments internationaux", a déclaré un porte-parole du département d'Etat américain.
Le responsable précise que Washington souhaite obtenir "un soutien international significatif, notamment de nos partenaires européens" et que le tribunal soit "localisé idéalement dans un autre pays en Europe".
C'est la première fois que les Etats-Unis, traditionnellement récalcitrants face à la justice internationale, se disent explicitement favorables à la création d'un tel tribunal pour juger des crimes commis depuis l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février 2022.
Kiev appelle depuis longtemps à la mise en place d'un tribunal spécial pour juger les plus hauts responsables russes mais sa forme exacte soulève des questions juridiques complexes.
L'idée d'un tribunal spécial est également soutenue par les Européens, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen en ayant parlé dès novembre de l'année dernière, tandis que l'Allemagne a proposé en janvier un "nouveau format" de tribunal, qui pourrait "dériver sa compétence du droit pénal ukrainien" mais disposer de procureurs et de juges internationaux et de financements étrangers.
20h05
La Biélorussie va abriter des armes nucléaires russes
La Biélorussie a confirmé que des armes nucléaires tactiques russes allaient être déployées dans le pays, une décision présentée comme une réponse aux pressions exercées par l'Occident depuis plusieurs années, dont des sanctions et le renforcement militaire de l'Otan près de ses frontières.
Il s'agit de la première réaction officielle de Minsk à l'annonce effectuée samedi par le président russe Vladimir Poutine, qui a fait savoir que Moscou allait déployer des armes nucléaires tactiques en Biélorussie et y construire un dépôt d'armement nucléaire.
Alors que le chef du Kremlin n'avait donné aucune précision sur le calendrier de ce déploiement, le communiqué publié par le ministère biélorusse des Affaires étrangères semble ouvrir la voie à cette mesure inédite depuis 1991 (jamais, depuis la chute de l'Union soviétique, la Russie n'avait installé d'armes nucléaires hors de ses frontières).
Minsk dit voir dans cette démarche une protection face à ce qu'il décrit comme une campagne de pression menée par les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux, dont l'objectif serait de provoquer la chute du gouvernement du président Alexandre Loukachenko.
"Au cours des deux dernières années et demie, la République de Biélorussie a été soumise à une campagne sans précédent de pressions politiques, économiques et d'information de la part des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de leurs alliés de l'Otan, de même que de la part des membres de l'Union européenne", a dit le ministère des Affaires étrangères.
19h10
Le CIO recommande le retour des Russes en compétition, mais temporise pour les JO 2024
Le Comité international olympique a recommandé la réintégration des sportifs russes et biélorusses dans les compétitions internationales, sous bannière neutre et "à titre individuel", pour peu qu'ils n'aient pas activement soutenu la guerre en Ukraine.
Mais la commission exécutive de l'organisation décidera "au moment approprié" de leur éventuelle participation aux Jeux olympiques de Paris en 2024, que l'Ukraine, la Pologne et les pays baltes menacent de boycotter en cas de présence russe, a précisé le président du CIO Thomas Bach lors d'une conférence de presse.
"Nous devions nous mettre en accord avec nos propres règles"
Interrogé dans Forum, Denis Oswald, membre de la commission exécutive du CIO, souligne que le cadre recommandé est strict et que les fédérations restent autonomes dans leurs décisions.
Il explique que la charte olympique prévoit le principe de non-discrimination. "Par conséquent, nous devions nous mettre en accord avec nos propres règles. Ce n'est pas parce qu'un Etat viole toutes les règles internationales, que nous pouvons nous permettre, nous, de violer nos propres règles qui sont contenues dans la charte olympique", argumente-t-il, ajoutant que la guerre reste "inacceptable".
Une annonce critiquée
La position du CIO a provoqué de vives désapprobations. Par exemple, Nancy Faeser, la ministre allemande des Sports, a d'emblée contesté cette recommandation du CIO. "Le sport international doit condamner en toute clarté la guerre d'agression brutale menée par la Russie. Cela ne peut se faire qu'en excluant complètement les athlètes russes et biélorusses", juge-t-elle.
Stanislav Pozdniakov, le président du Comité olympique russe, a estimé de son côté que les critères proposés par le CIO étaient "inacceptables". "Il s'agit d'une discrimination basée sur la nationalité", a-t-il fustigé.
18h10
Une commission du Conseil national valide le principe de vendre 25 chars Leopard en Allemagne
La commission de politique de sécurité du National veut la mise hors-service de 25 chars Leopard 87 de l'armée. La Suisse pourrait ainsi revendre au constructeur allemand les véhicules dont elle n'a plus besoin. Ils ne seraient pas transmissibles à l'Ukraine.
La commission a soutenu une proposition en ce sens par 17 voix contre 7, indiquent mardi les Services du Parlement. Il s'agit de créer la base qui permettra à la Suisse de revendre à son fabricant en Allemagne, Rheinmetall, les véhicules dont elle n'a plus l'usage.
La commission veut préciser, par 10 voix contre 9 et 6 abstentions, que les chars ne seront mis hors-service que s'ils sont revendus à leur fabricant.
La mise hors-service et la vente ultérieure de ces chars ne présentent aucun inconvénient pour la Suisse du point de vue de la garantie d'un équipement complet des troupes mécanisées, de l'instruction et de la constitution d'une réserve de pièces de rechange, selon la majorité.
Une minorité de la commission s'y est opposée, afin que l'armée suisse puisse recourir aux chars en cas d'éventuel besoin futur.
Le Conseil fédéral avait indiqué lors de la dernière session qu'il était prêt à se passer de certains Leopard mis hors-service. Actuellement, 96 chars de combat Leopard 2 sont ainsi entreposés en Suisse.
Pas pour l'Ukraine
L'Allemagne et la République tchèque se sont déjà proposées pour en acheter. Un transfert des chars à l'Ukraine n'est pas envisagé, avait alors précisé le Département de la défense, qui avait confirmé la demande de Berlin.
Une destination finale de l'équipement de guerre en Allemagne ou chez les partenaires de l'alliance de défense nord-atlantique OTAN et de l'UE serait garantie. Les chars devraient permettre de remplacer ceux cédés à l'Ukraine et d'améliorer l'approvisionnement en pièces de rechange.
Les pays européens d'accord pour continuer de réduire leur consommation de gaz
Les États membres de l'Union européenne ont accepté de renouveler pour l'hiver 2023-2024 leur objectif de réduction de leur consommation de gaz, initialement adopté l'an dernier face au choc provoqué par la guerre en Ukraine, a indiqué le Conseil européen.
Soucieux d'amortir la chute des livraisons russes et de réduire leur dépendance aux hydrocarbures importés, les Vingt-Sept s'étaient entendus en juillet dernier pour réduire leur demande de gaz sur la période août 2022-mars 2023 de 15% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Une cible largement dépassé, grâce à une météo clémente et aux tarifs élevés qui ont poussé ménages et entreprises à faire des économies: selon Eurostat, la consommation de gaz dans l'UE a diminué de 19,3% entre août et janvier, par rapport à la consommation moyenne sur la même période entre 2017 et 2022.
Cet objectif "volontaire" a été reconduit à l'identique par les ministres de l'Énergie réunis mardi à Bruxelles, sur proposition de la Commission européenne.
17h00
Podcast - Vladimir Poutine pourrait-il être condamné?
Mi-mars, la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre le président russe, pour déportation illégale d’enfants ukrainiens. Vladimir Poutine risque-t-il vraiment d’être condamné? Annyssa Bellal, spécialiste en droit pénal international et droit de la guerre, explore les possibilités dans le Point J.
Séparé de sa fille de 13 ans pour un dessin anti-guerre, un Russe condamné et en fuite
Un Russe, séparé de sa fille qui a été placée à cause d'un dessin à l'école contre l'offensive en Ukraine, a été condamné à deux ans de prison et a pris la fuite, ont annoncé les autorités.
Cette affaire suscite une vive indignation depuis plusieurs semaines en Russie, devenant l'un des symboles de la répression sans merci contre ceux qui s'opposent à la guerre en Ukraine.
Mais elle a pris un nouveau tour mardi lorsque le tribunal d'Efremov, à 300 km au sud de Moscou, a annoncé que le prévenu, placé en résidence surveillée ce mois, s'était volatilisé.
"Le verdict a été lu en l'absence du prévenu, car il a disparu et ne s'est pas présenté à l'audience", a déclaré la responsable de la communication du tribunal, Elena Mikhaïlovskaïa.
Reconnu coupable
Peu avant, la cour avait reconnu l'homme âgé de 54 ans coupable d'avoir "discrédité" les forces armées russes, le condamnant à deux ans d'emprisonnement, soit la peine requise la veille par le procureur.
L'affaire a débuté lorsque sa fille, une collégienne âgée de 13 ans, a fait un dessin en classe montrant des missiles se dirigeant vers une femme et un enfant avec un drapeau ukrainien. La directrice de l'école a immédiatement alerté la police.
Lors de leur enquête sur le père, les autorités disent avoir trouvé des publications en ligne critiquant l'opération en Ukraine, ce qui lui a valu des poursuites pour avoir "discrédité l'armée" russe.
15h30
L'Allemagne prévoit une hausse significative de son aide militaire à Kiev
La commission budgétaire du Bundestag doit adopter mercredi une hausse significative de l'aide militaire allemande à l'Ukraine, a indiqué une source parlementaire.
Les députés doivent au total se prononcer sur le déblocage de 12 milliards d'euros, à la fois en livraisons d'armes directement à Kiev et en réapprovisionnement de l'armée allemande, qui s'est délestée d'une grande partie de ses stocks au profit de l'Ukraine durant l'année écoulée.
Si ces fonds sont votés, l'aide allemande bondira ainsi d'un montant d'environ 3 milliards jusqu'ici engagés à quelque 15 milliards d'euros, en incluant les montants prévus pour les remplacements d'équipements de la Bundeswehr.
Les députés seront saisis mercredi de plusieurs propositions en ce sens du ministère allemand des Finances.
14h00
Kiev a déployé des roquettes américaines de longue portée, selon Moscou
Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir abattu une roquette américaine de longue-portée GLSDB, première confirmation que ces munitions ont été livrées à l'Ukraine qui les juge cruciales pour lancer sa prochaine contre-offensive.
"La défense anti-aérienne (...) a abattu 18 roquettes du système Himars et une roquette guidée GLSDB", a indiqué le ministère au sujet de ces bombes guidées d'une portée de jusqu'à 150 km, promises à Kiev par les Etats-Unis début février.
Les GLSDB (pour "Ground Launched Small Diameter Bomb" en anglais) sont des engins de petit diamètre et de haute précision fabriquées par le groupe américain Boeing et le suédois Saab. Ils peuvent voler jusqu'à 150 km et donc menacer des positions russes, en particulier les entrepôts de munitions, loin derrière les lignes de front.
L'Ukraine a martelé avoir besoin de telles munitions pour détruire les lignes de ravitaillement russes et ainsi surmonter son déficit en hommes et en munitions en vue de sa contre-offensive annoncée pour repousser les forces russes qui occupent une large partie du sud et de l'est de l'Ukraine.
La livraison en juin 2022 à l'armée ukrainienne de systèmes de lance-roquettes mobile de haute précision Himars avec des munitions d'une portée de quelque 80 km avait permis à l'Ukraine de ravager les arrières de l'armée russe, ouvrant la voie aux contre-offensives ayant conduit à la reconquête de larges territoires dans le sud et le nord-est du pays entre septembre et novembre.
Pour répondre à la menace des Himars, les forces russes ont rallongé leurs lignes de ravitaillement, éloignant notamment leurs entrepôts d'armes et munitions du front.
12h00
Douze drones abattus au-dessus de Kiev
Douze drones de fabrication iranienne ont été abattus au-dessus de Kiev lors d'une nouvelle attaque russe contre la capitale ukrainienne qui n'a pas fait de victime, a annoncé l'administration militaire de la ville.
Des éclats d'un drone sont tombés sur un immeuble administratif dans le quartier Sviatochynsky, dans l'ouest de la capitale, provoquant des destructions et un incendie, qui a pu être rapidement éteint, a-t-il précisé.
Ces drones explosifs sont au coeur des attaques russes lancées depuis l'automne contre des infrastructures essentielles ukrainiennes et qui ont temporairement privé de chauffage, d'eau et d'électricité des millions d'Ukrainiens pendant l'hiver.
11h55
Moscou annonce des essais de missiles anti-navires en mer du Japon
La marine russe a procédé à des essais de missiles anti-navires sur une cible factice en mer du Japon, a annoncé le ministère russe de la Défense.
Ces exercices de la flotte russe du Pacifique interviennent une semaine après la visite en Ukraine du Premier ministre japonais Fumio Kishida.
"Dans les eaux de la mer du Japon, des navires lance-missiles de la flotte du Pacifique ont tiré des missiles de croisières Moskit sur une cible navale ennemie factice", a expliqué le ministère sur Telegram. Deux navires ont participé, selon lui, à cet exercice.
"La cible, située à une distance d'une centaine de kilomètres, a été frappée avec succès par un tir direct de deux missiles de croisière Moskit", a ajouté le ministère, précisant que ses forces aéronavales avaient surveillé "la sécurité de l'exercice de combat".
11h20
Paris va doubler ses livraisons d'obus à l'Ukraine
La France va doubler le nombre d'obus de 155 mm livrés à l'Ukraine, les portant à 2000 par mois, a annoncé le ministre français des Armées Sébastien Lecornu dans un entretien au quotidien Le Figaro.
Paris va "livrer des équipements terrestres nécessaires à la contre-offensive de l'Ukraine: nous doublons ainsi la livraison d'obus de 155 mm pour la porter à 2000 par mois à partir de cette fin mars", a-t-il affirmé dans un entretien croisé avec le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
Les obus de 155 mm, tirés notamment par les canons Caesar français ou Pzh 2000 allemands et d'une portée pouvant atteindre 40 kilomètres, sont tirés chaque jour en quantités industrielles tant par les Russes que par les Ukrainiens.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg avait averti en février que Kiev utilisait plus de munitions que l'Alliance ne pouvait en produire, mettant les stocks et industries de défense occidentales "sous pression". L'Union européenne a depuis décidé de débloquer deux milliards d'euros pour fournir un million d'obus à l'Ukraine.
Les industriels de défense sont donc poussés à augmenter leurs capacités de production et réduire leurs délais de livraisons.
09h15
La presse russe s'inquiète d'une contre-offensive ukrainienne dans les deux semaines à venir
La presse russe commence à bruisser d’une potentielle contre-offensive ukrainienne dans les deux semaines à venir. Les informations ont été recueillies auprès de militaires qui conservent l’anonymat derrière des noms de code mais qui traduisent une certaine fébrilité.
Le site russe ukraina.ru, une émanation du groupe public Russia Today, émet trois hypothèses. Les forces ukrainiennes pourraient cibler Melitpol pour couper Kherson et Zaporijia de la Russie, ou alors procéder à une offensive sur Voulhedar, au sud-ouest de Donetsk, afin de couper en deux les forces russes mais dans la région de Marioupol cette fois-ci, ou encore se concentrer sur Bakhmout pour séparer les républiques de Donetsk et de Lougansk.
D’autres experts n’excluent pas non plus une pénétration en territoire russe pour avoir une monnaie d'échange en cas de négociations avec Moscou, à Belgorod notamment, où l’on construit des tranchées à la frontière.
Autant de scenarii qui, pour les militaires, soulignent la nécessité de solidifier les lignes de défense, et permettront peut-être d’obtenir plus rapidement du matériel supplémentaire auprès de Moscou. Alors que dans l’intervalle, la télévision russe montre l’héroïsme des soldats qui repoussent les attaques ukrainiennes.
08h00
Le directeur général de l'AIEA attendu à Zaporijjia
Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA - le gendarme international du nucléaire - doit se rendre dans la centrale ukrainienne de Zaporijjia, pour sa deuxième visite en un an depuis que la plus grande centrale d’Europe est en mains russes. Depuis la première visite, rien ne s'est amélioré, au contraire.
A plusieurs reprises, la centrale s’est retrouvée déconnectée du réseau électrique. L’AIEA tente depuis des mois de réclamer une zone de sécurité pour protéger la centrale, en vain.
L'envoyée spéciale de la RTS en Ukraine Maurine Mercier a rencontré un des plus grands experts ukrainiens du nucléaire, Hryhoriy Plachkov, lui aussi extrêmement inquiet.
"Il n’y a tout simplement jamais rien eu de tel dans l’histoire des conflits, rien de tel dans l’histoire de l’humanité", déplore-t-il. Un incident à la centrale toucherait, selon les calculs, un milliard d’êtres humains, dans 40 pays.
Et le pire est à venir: la sécurité de la centrale dépend de Kakhovka, une gigantesque réserve d’eau douce plus au sud, occupée par l’armée russe. "Le niveau d’eau du réservoir est tombé très bas. Et l’eau est nécessaire pour refroidir les cœurs des réacteurs", explique-t-il.
Pour l’instant, la situation est tout juste tenable. Mais d’ici l’été, cela deviendra un vrai problème.
00h30
Volodymyr Zelensky et Rafael Grossi en visite dans la région de Zaporijjia
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi se sont retrouvés dans une station hydroélectrique de la région de Zaporijjia, sur le front Sud, et ils ont évoqué la situation dans la centrale du même nom, occupée par les forces russes.
"J'ai eu avec Volodymyr Zelensky un riche échange sur la protection" du site "et de ses employés", a écrit Rafael Grossi dans un tweet, accompagné d'une photo des deux hommes.
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
AccepterPlus d'info
Les deux dirigeants se sont rendus sur le site d'une centrale hydroélectrique à Dniepr chargée d'alimenter la centrale nucléaire, occupée par l'armée russe et régulièrement victime de coupures de courant.
Plus tôt, Volodymyr Zelensky s'était affiché dans la région de Zaporijjia, "en première ligne" sur le front Sud.