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Le barrage de Kakhovka partiellement détruit, plus de 17'000 personnes évacuées

- Une explosion a partiellement détruit mardi le barrage hydroélectrique de Kakhovka, près de Kherson, dans le sud de l'Ukraine. Plusieurs villages en aval ont été inondés. Plus de 17'000 personnes ont été évacuées.

- Les forces russes et ukrainiennes s'accusent mutuellement d'être responsables de la destruction partielle du barrage. Le président Volodymyr Zelensky va convoquer d'urgence son Conseil de sécurité, a annoncé le chef de l'administration présidentielle, dénonçant "un crime de guerre commis par les terroristes russes".

-L'Ukraine a réclamé mardi une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU à la suite de la destruction partielle du barrage. Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, le président du Conseil européen Charles Michel ou encore le chancelier allemand Olaf Scholz ont rapidement condamné l'attaque.

- L'Ukraine a confirmé mener des "actions offensives" dans certains secteurs du front, revendiquant des gains près de la ville dévastée de Bakhmout dans l'est, tout en minimisant l'échelle de ces attaques que Moscou a affirmé avoir repoussées.

- L'armée russe a reconnu mardi la mort de 71 de ses soldats dans les opérations destinées à repousser des attaques ukrainiennes sur tout le front ces trois derniers jours, alors que la Russie fait rarement état des pertes dans les rangs de son armée.

Suivi assuré par RTSinfo

22h00

L'UE promet "l'aide nécessaire" à l'Ukraine

L'UE apportera de l'aide à l'Ukraine après l'explosion du barrage de Kakhovka, a annoncé le chef de la diplomatie ukrainienne après une conversation téléphonique avec son homologue européen Josep Borrell.

"L'UE est prête à fournir l'assistance et l'aide humanitaire nécessaires pour atténuer les conséquences de cette catastrophe provoquée par la Russie", a indiqué Dmytro Kuleba sur Twitter.

20h45

Kiev assure que la destruction du barrage n'affectera pas sa contre-offensive

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud du pays n'a pas changé les plans de la contre-offensive préparée depuis des mois par Kiev.

"L'explosion du barrage n'a pas affecté la capacité de l'Ukraine à libérer ses propres territoires", a indiqué le dirigeant sur Telegram après une réunion avec son état-major. "L'état de préparation [des troupes] est maximal", a-t-il ajouté.

20h00

La CIA aurait eu vent d'un projet ukrainien de destruction du gazoduc

Une agence de renseignement d'un pays européen avait prévenu la CIA en juin 2022 que des forces spéciales ukrainiennes comptaient faire exploser le gazoduc Nord Stream, rapporte le Washington Post.

Le quotidien américain cite des informations issues des nombreux documents confidentiels publiés en ligne par le jeune militaire américain Jack Teixeira avant que la fuite ne soit découverte et le suspect appréhendé mi-avril.

Ces documents indiquaient qu'une agence de renseignement d'un pays européen non spécifié avait informé la CIA, quatre mois après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, que des plongeurs militaires répondant directement au commandant en chef des forces armées ukrainiennes prévoyaient cette attaque contre Nord Stream.

A l'insu de Volodymyr Zelensky

Les gazoducs Nord Stream 1 et 2, devant transporter du gaz naturel de la Russie vers l'Allemagne, ont été frappés par des explosions sous-marines le 26 septembre 2022 et ainsi rendus inopérants, privant potentiellement Moscou de milliards de dollars de revenus.

Selon le Washington Post, les Etats-Unis, après avoir été prévenus du supposé projet d'attaque, en avaient averti des alliés, dont l'Allemagne.

Pour l'agence européenne de renseignement à l'origine de ces informations, l'opération était supervisée par le général Valeriï Zaloujniï à l'insu du président Volodymyr Zelensky.

19h20

Moscou continue d'accuser Kiev, Zelensky dénonce le Kremlin

La Russie a appelé la communauté internationale "à condamner les actions criminelles des autorités ukrainiennes, qui sont de plus en plus inhumaines et constituent une menace sérieuse pour la sécurité régionale et mondiale", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, après la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine.

Moscou entend porter la question devant le Conseil de sécurité de l'ONU, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et "d'autres organisations internationales", a-t-il ajouté.

Le Kremlin accusé par Kiev

L'Ukraine accuse de son côté les forces russes d'avoir fait sauter le barrage pour empêcher toute offensive dans la zone.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également appelé mardi "le monde à réagir" face à la destruction de ce barrage.

"Le monde doit réagir. La Russie est en guerre contre la vie, contre la nature, contre la civilisation", a-t-il cinglé sur Telegram, accusant les Russes d'avoir "miné" le barrage avant de le faire "exploser".

>> Le sujet du 19h30 sur la responsabilité de l'explosion du barrage, que Moscou et Kiev se rejettent mutuellement :

Kiev et Moscou se rejettent la responsabilité du bombardement du barrage de Kakhovka
Kiev et Moscou se rejettent la responsabilité du bombardement du barrage de Kakhovka / 19h30 / 2 min. / le 6 juin 2023

02h30

Flou autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia

Le flou règne autour de la situation de la centrale de Zaporijjia, située en amont du barrage.

La direction de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sous occupation russe, a affirmé que la destruction partielle du barrage dont l'eau sert à son refroidissement ne représente pas pour autant une menace pour l'installation.

"A l'heure actuelle, il n'y a pas de menace pour la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Cinq blocs sont arrêtées à froid, l'un est à 'l'arrêt à chaud'. Le niveau de l'eau du bassin de refroidissement n'a pas changé", a indiqué sur Telegram le directeur, installé par l'occupation russe.

>> Les précisions dans le 19h30 :

La destruction du barrage menace l'alimentation en eau de la centrale nucléaire de Zaporijjia
La destruction du barrage menace l'alimentation en eau de la centrale nucléaire de Zaporijjia / 19h30 / 1 min. / le 6 juin 2023

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a elle aussi estimé qu'il n'y avait "pas de danger nucléaire immédiat" à la centrale de Zaporijjia. "Les experts de l'AIEA" présents sur le site "surveillent de près la situation, a ajouté l'instance onusienne dans un tweet.

De leur côté, les autorités de Kiev ont averti que le danger de "catastrophe nucléaire" à la centrale de Zaporijjia "augmente rapidement". "Le monde se retrouve une fois de plus au bord d'une catastrophe nucléaire, car la centrale nucléaire de Zaporijjia a perdu sa source de refroidissement. Et ce danger augmente désormais rapidement", a déploré un conseiller à la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, dans un message adressé à des journalistes.

00h30

Des villages inondés après l'explosion du barrage de Kakhovka

La destruction partielle du barrage de Kakhovka dans le sud de l'Ukraine, dont s'accusent mutuellement Moscou et Kiev, a entraîné l'inondation de nombreuses localités dont des milliers d'habitantes et habitants sont évacués.

Des personnes en train d'évacuer par le train à Kherson, le 6 juin 2023. [AP/Keystone - Nina Lyashonok]
Des personnes en train d'évacuer par le train à Kherson, le 6 juin 2023. [AP/Keystone - Nina Lyashonok]

A Kherson, un habitant raconte qu'en milieu d'après-midi, l'eau était montée "progressivement" de deux mètres, rapporte la correspondante de la RTS en Ukraine Maurine Mercier, mardi dans Forum. Les maisons au bord du fleuve sont inondées, mais pas le reste de la ville, affirme-t-il. Selon les experts, l'eau devrait atteindre son plus haut d'ici le début de soirée.

Malgré les inondations, les combats se poursuivent, compliquant les opérations d'évacuation. Des personnes ont parfois dû être évacuées sous les tirs de mortier, relate la journaliste.

>> Le point de situation dans Forum

avec Maurine Mercier

sur l'explosion du barrage de Kakhovka:

L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de l’explosion d’un barrage qui a causé des inondations
L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de l’explosion d’un barrage qui a causé des inondations / Forum / 2 min. / le 6 juin 2023

Les territoires sous contrôle russe plus touchés?

Dans la région, les villages sont pour l'heure plus touchés que les villes. Au total, plus de 40'000 personnes risquent de se trouver dans des zones inondées. Selon le procureur général ukrainien, quelque 25'000 civils se trouvent sur les territoires sous contrôle russe.

Ces chiffres sont difficiles à vérifier et la situation reste très floue, bien que les terres occupées par les Russes devraient vraisemblablement être les plus touchées.

Une catastrophe attendue

En Ukraine, cette explosion n'est pas réellement une surprise. "Ici, cela fait des mois que l'on s'attend à ce que la Russie fasse sauter ce barrage", commente Maurine Mercier. "L'objectif russe serait clair: freiner la contre-offensive ukrainienne."

Mais même si elle ne surprend pas, la catastrophe choque la population. "La lâcheté des Russes est sans limite. Ils sont à la peine d'un point de vue militaire, alors plutôt que de se battre, ils provoquent des catastrophes naturelles", avance un Ukrainien.

Pour le Kremlin, la responsabilité de l'explosion repose sur l'Ukraine. L'objectif est de priver d'eau la Crimée, affirme le pouvoir russe.

>> Le récit de Maurine Mercier dans le 19h30 :

Maurine Mercier raconte la situation dans la région de Kherson
Maurine Mercier raconte la situation dans la région de Kherson / 19h30 / 1 min. / le 6 juin 2023

18h30

La Russie proteste contre l'utilisation présumée d'armes belges

La Russie a convoqué l'ambassadeur de Belgique à Moscou pour protester contre l'utilisation présumée d'armes belges par des Russes combattant aux côtés de l'Ukraine au cours de plusieurs récentes incursions meurtrières sur le territoire russe.

Selon le ministère russe des Affaires étrangères, l'ambassadeur s'est vu signifier "une vive protestation à la suite des révélations concernant l'utilisation d'armes fabriquées en Belgique par des groupes subversifs qui ont mené des attaques terroristes dans la région de Belgorod".

"La Russie avait à plusieurs reprises mis en garde contre le danger que les forces armées ukrainiennes soient approvisionnées en armes et équipements occidentaux et que ceux-ci se répandent de manière incontrôlée", a-t-il ajouté.

Moscou a appelé la Belgique à "ne pas fermer les yeux sur les preuves de plus en plus nombreuses du soutien apporté" par Kiev à ces groupes armés qui "s'en prennent aux civils et aux infrastructures civiles en Russie".

18h15

Volodymyr Zelenksy presse le Vatican à contribuer au plan de paix ukrainien

Volodymyr Zelenksy a exhorté le Vatican à contribuer à la mise en oeuvre du plan de paix ukrainien, lors d'une rencontre à Kiev avec l'émissaire spécial du pape François pour le conflit entre l'Ukraine et la Russie. Chargé par le souverain pontife d'une mission de paix pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, le cardinal italien Matteo Zuppi s'est rendu dans la capitale pour consulter les dirigeants ukrainiens.

Volodymyr Zelenksy a déclaré que leur entretien avait porté sur la situation en Ukraine et sur la coopération humanitaire "dans le cadre du plan de paix ukrainien". "Seuls des efforts conjoints, un isolement diplomatique et une pression contre la Russie peuvent influencer l'agresseur et apporter une paix juste à la terre ukrainienne", a écrit le président ukrainien sur la messagerie Telegram.

Une photo diffusée par le bureau de la présidence ukrainienne montre le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontrant le cardinal Matteo Zuppi, envoyé spécial du pape François, à Kiev, en Ukraine, le 6 juin 2023. [Keystone - Bureau de la présidence ukrainienne / EPA]
Une photo diffusée par le bureau de la présidence ukrainienne montre le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontrant le cardinal Matteo Zuppi, envoyé spécial du pape François, à Kiev, en Ukraine, le 6 juin 2023. [Keystone - Bureau de la présidence ukrainienne / EPA]

"J'appelle le Saint-Siège à contribuer à la mise en oeuvre du plan de paix ukrainien. L'Ukraine salue la disposition affichée par d'autres Etats et partenaires pour trouver des chemins vers la paix mais dès lors que la guerre se déroule sur notre territoire, l'algorithme permettant d'atteindre la paix ne peut être qu'ukrainien", a-t-il ajouté.

Le plan de paix de Kiev prévoit la restauration de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, le rétablissement des frontières ukrainiennes, le retrait des forces russes et la cessation des hostilités.

17h30

Neuf diplomates russes expulsés de Finlande

Les autorités finlandaises ont annoncé mardi qu'elles s'apprêtaient à expulser neuf diplomates russes en poste à Helsinki pour leurs activités de "renseignement".

A la suite d'une réunion avec le président Sauli Niinisto et la Commission ministérielle sur la politique étrangère et de sécurité, le gouvernement a déclaré dans un communiqué que la "Finlande va expulser neuf personnes en poste à l'ambassade de Russie qui ont travaillé dans le renseignement".

"Les décisions sont basées sur l'évaluation du Service finlandais de renseignement de sécurité" (SUPO), a précisé Marja Liivala, directrice générale du ministère des Affaires étrangères.

Selon le SUPO, ces expulsions sont "un revers majeur pour les services de renseignement russes en Finlande", a-t-il écrit sur Twitter.

17h10

Pour Antonio Guterres, "une nouvelle conséquence dévastatrice de l'invasion"

L'explosion du barrage est "une nouvelle conséquence dévastatrice de l'invasion russe de l'Ukraine", a déclaré mardi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Les Nations unies n'ont pas accès à des informations indépendantes sur les circonstances qui ont conduit à la destruction de la centrale hydroélectrique du barrage de Kakhovka. Mais une chose est claire: c'est une nouvelle conséquence dévastatrice de l'invasion russe de l'Ukraine", a-t-il estimé devant la presse.

"La tragédie d'aujourd'hui est un nouvel exemple du prix terrible de la guerre pour la population. Les vannes de la souffrance débordent depuis plus d'un an. Cela doit s'arrêter", a insisté Antonio Guterres.

"Les attaques contre les civils doivent cesser"

"Les attaques contre les civils et les infrastructures civiles essentielles doivent cesser", a-t-il encore déclaré, alors qu'il ne cesse depuis le début de l'invasion de condamner la violation par la Russie de la Charte de Nations unies.

"Nous avons tous vu les images tragiques de cette catastrophe humanitaire, économique et écologique monumentale", a-t-il ajouté, évoquant également "les risques accrus pour la centrale nucléaire de Zaporijjia".

16h20

Plus de 17'000 personnes déjà évacuées

L'Ukraine a annoncé évacuer "plus de 17'000" civils des zones inondées autour du barrage de Kakhovka (sud), partiellement détruit tôt mardi matin.

"Plus de 40'000 personnes risquent d'être en zones inondées. Les autorités ukrainiennes évacuent plus de 17'000 personnes. Malheureusement, plus de 25'000 civils se trouvent sur le territoire sous contrôle russe", a indiqué sur Twitter le procureur général ukrainien Andriï Kostine.

"A ce stade, 24 localités en Ukraine ont été inondées", a précisé de son côté le ministre ukrainien de l'Intérieur Igor Klymenko.

Localités sous contrôle russe aussi évacuées

Les autorités d'occupation installées sur place par Moscou ont elles indiqué avoir commencé l'évacuation des habitants de trois localités, mobilisant pour ce faire une cinquantaine de cars.

Vladimir Leontiev, le maire mis en place par Moscou de Nova Kakhovka où se trouve le barrage, a raconté que sa ville était désormais sous les eaux et que 900 de ses habitantes et habitants avaient été évacués.

La centrale hydroélectrique de cet ouvrage érigé dans les années 1950 qui a été pris par les Russes dès le début de leur offensive en Ukraine, est en outre "complètement détruite", a assuré le patron de l'opérateur ukrainien Ukrhydroenergo.

16h05

L'armée reconnaît au moins 71 morts ces trois derniers jours

L'armée russe a reconnu mardi la mort de 71 de ses soldats dans les opérations destinées à repousser des attaques ukrainiennes sur tout le front ces trois derniers jours, alors que la Russie fait rarement état des pertes dans les rangs de son armée.

"Au total, 71 militaires ont été tués et 210 ont été blessés dans (...) les forces engagées pour repousser l'attaque ennemie", a déclaré dans un communiqué le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.

Il a aussi fait état de 15 chars et neuf blindés endommagés, ainsi que deux voitures et neuf pièces d'artillerie.

"Grande quantité d'équipements et de forces"

Selon lui, l'Ukraine a lancé "une grande quantité d'équipements et de forces" sur différentes parties du front à partir de dimanche et a subi des pertes dans ces attaques.

"Les tentatives d'attaque ont été déjouées (...) l'ennemi n'a pas atteint ses objectifs, il a subi des pertes importantes", a-t-il ajouté.

La Russie avait déjà affirmé lundi avoir contré des attaques ukrainiennes d'ampleur, sous-entendant qu'il pourrait s'agir de la grande contre-offensive préparée par Kiev depuis des mois.

15h50

Un cessez-le-feu "ne mènera pas à la paix"

Un cessez-le-feu en Ukraine "ne mènera pas à la paix", a déclaré mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'envoyé spécial du pape François, le cardinal italien Matteo Zuppi, en visite à Kiev.

"Le chef de l'Etat a souligné que le cessez-le-feu et le gel du conflit ne conduiront pas à l'instauration de la paix", a indiqué la présidence ukrainienne dans un communiqué, Volodymyr Zelensky appelant le Saint-Siège "à contribuer à la mise en place du plan de paix ukrainien" qui consiste en la reprise de tous les territoires occupés par Kiev.

"Ce crime comporte d'énormes menaces et aura des conséquences terribles sur la vie des gens et sur l'environnement", a indiqué Volodymyr Zelensky au cardinal italien Matteo Zuppi.

15h45

L'ONU demande des investigations

L'ONU demande des investigations après la destruction du barrage ukrainien de Kakhovka. Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme a appelé mardi à Genève à établir les responsabilités.

Les droits des civils au "logement", à la "santé", à un "environnement sain" ou encore à l'"accès à l'eau potable" sont déjà affectés pour de nombreuses personnes, a-t-il notamment également ajouté sur les réseaux sociaux.

15h10

Les opérations ukrainiennes dans la zone compliquées

La destruction partielle d'un barrage hydroélectrique dans le sud de l'Ukraine, dont s'accusent Moscou et Kiev, va submerger des lignes défensives russes le long du Dniepr mais surtout entraver une potentielle opération ukrainienne dans la zone pour reconquérir des territoires occupés.

Ce barrage est conçu notamment pour alimenter en eau, via un canal, la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou, qui pourrait ainsi connaître d'importantes difficultés d'approvisionnement en eau à l'avenir.

Mais de nombreux observateurs occidentaux penchent malgré tout pour un sabotage russe pénalisant Kiev sur le court terme, à l'heure où l'armée ukrainienne se prépare à lancer une offensive.

"Freiner" les opérations ukrainiennes

C'est en tout cas la thèse de Kiev, qui a accusé mardi la Russie d'avoir "fait sauter" le barrage pour "freiner" ses opérations.

Ces inondations ont déjà provoqué à ce stade des centaines d'évacuations et risquent d'entraver les opérations militaires ukrainiennes en cours.

Franchissement du fleuve compliqué

Militairement, la montée des eaux dans la région de Kherson va également rendre singulièrement difficile un franchissement du fleuve via une potentielle opération amphibie ukrainienne pour tenter de reconquérir la rive Est, en direction de la Crimée.

"Si l'on suit la logique de +cui bono+ (à qui cela profite-t-il, ndr), la Russie serait le coupable logique car en provoquant des inondations en aval de Nova Kakhovka, les Russes compliqueraient les efforts de franchissement des Ukrainiens, gagnant ainsi du temps et leur permettant de se focaliser sur d'autres sections du front", étendu sur environ 1000 kilomètres souligne sur Twitter l'historien britannique Sergey Radchencko, professeur au Johns Hopkins School of Advanced International Studies.

15h00

La centrale est "complètement détruite"

La centrale hydroélectrique du barrage de Kakhovka est "complètement détruite", a affirmé mardi le patron de l'opérateur ukrainien Ukrhydroenergo, quelques heures après la destruction partielle de ce barrage situé le long du Dniepr que Kiev a imputé à Moscou, ce que la Russie nie.

"La centrale ne peut pas être restaurée, elle est complètement détruite. La structure hydraulique est en train d'être emportée", a déclaré Igor Syrota à la télévision ukrainienne.

14h20

Point de situation à la mi-journée

Un trou béant, des tonnes d'eau qui se déversent et la population qui se réveille les yeux rivés sur ces images diffusées par les autorités ukrainiennes du barrage de Kakhovka.

Les témoins ont d'abord entendu une série d'explosions avant de découvrir l'ampleur de la destruction. Plusieurs villages sont déjà inondés et la ville de Kherson est menacée par la montée des eaux.

>> Le point de situation du 12h45 :

Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'avoir détruit le barrage de Kakhovka
Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'avoir détruit le barrage de Kakhovka / 12h45 / 2 min. / le 6 juin 2023

>> Les précisions de Maurine Mercier en Ukraine :

Maurine Mercier raconte la situation dans la région de Kherson
Maurine Mercier raconte la situation dans la région de Kherson / 12h45 / 1 min. / le 6 juin 2023

>> Ce que l'on sait à l'heure actuelle : Ce que l'on sait de l'explosion du barrage de Kakhovka en Ukraine

14h10

Volodymyr Zelensky appelle le monde à "réagir"

"Le monde doit réagir", a lancé mardi le président Volodymyr Zelensky à la suite de la destruction partielle du barrage de Kakhovka dans le sud de l'Ukraine, que Kiev impute à Moscou, ce que la Russie nie catégoriquement.

"Le monde doit réagir. La Russie est en guerre contre la vie, contre la nature, contre la civilisation", a-t-il cinglé sur Telegram, accusant les Russes d'avoir "miné" le barrage avant de le faire "exploser".

La plus grande catastrophe environnementale en Europe depuis des décennies

"La Russie a fait exploser une bombe, causant des dommages environnementaux massifs", a affirmé le président ukrainien dans un discours en visioconférence aux "Neuf de Bucarest", une organisation réunissant neuf pays d'Europe centrale et orientale membres de l'Otan, selon une vidéo partagée par ses services.

"Il s'agit de la plus grande catastrophe environnementale causée par l'homme en Europe depuis des décennies", a-t-il poursuivi, la destruction partielle du barrage de Kakhovka soulevant des craintes quant à des effets importants sur la faune et la flore de cette partie méridionale de l'Ukraine.

"Physiquement impossible de faire sauter le barrage de l'extérieur"

"La Russie est coupable d'un écocide brutal", a encore assuré Volodymyr Zelensky, jugeant que les forces de Moscou "doivent être tenues pour pleinement responsables".

Selon le président ukrainien, "il est physiquement impossible de faire sauter (le barrage) d'une manière ou d'une autre de l'extérieur, avec des bombardements", la version avancée par Moscou pour expliquer cette destruction dans la nuit.

13h55

Une "menace significative" pour les civils selon le CICR

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) demande aux parties au conflit ukrainien d'honorer le droit international humanitaire (DIH) après la destruction du barrage de Kakhovka. Mardi à Genève, il a dénoncé "une menace significative" pour les civils.

Des dizaines de milliers de personnes se trouvent dans une "situation urgente", a affirmé la directrice régionale de l'organisation. Des communautés entières pourraient être affectées, insiste-t-elle.

13h45

Graves atteintes à l'environnement attendues

La destruction du barrage de Kakhovka fait craindre des conséquences importantes sur la faune et la flore de cette partie sud de l'Ukraine, notamment après la fuite de 150 tonnes d'huile moteur.

"Les atteintes envers l'environnement sont particulièrement préoccupantes", a de son côté déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba.

"Des écosystèmes entiers sont confrontés à des dégâts à long terme et irréversibles à cause des inondations", a-t-il dénoncé dans un communiqué.

"Les animaux du zoo de Nova Kakhovka sont déjà morts à la suite de la montée des eaux", a-t-il encore déploré. "Nous assistons à un écocide".

Un acte "délibéré" des Russes

Selon lui, "au regard des développements sur le champ de bataille", la Russie a effectué un acte "délibéré" et "planifié de longue date" en détruisant volontairement le barrage pour ensuite utiliser l'inondation de la zone autour de Nova Kakhovka comme une "arme".

13h25

Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU demandée par l'Ukraine

L'Ukraine a réclamé mardi une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU à la suite de la destruction partielle du barrage de Kakhovka (sud), dans une région contrôlée par Moscou, à qui elle impute la responsabilité de l'incident, ce que la Russie nie.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba appelle également l'UE et le G7 "à imposer de nouvelles sanctions dévastatrices à la Russie".

13h15

Berne exige l'arrêt des attaques contre les infrastructures civiles

La Suisse s'est dite "profondément préoccupée" mardi par l'attaque du barrage hydroélectrique de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine. Elle demande la fin des attaques "systématiques" contre les infrastructures civiles.

"Les attaques militaires systématiques contre les infrastructures civiles sont inacceptables et représentent une grave violation du droit international humanitaire. Cela doit cesser immédiatement", a indiqué le Département fédéral des affaires étrangères sur Twitter.

13h00

La destruction du barrage de Kakhovka "sera problématique pour l'Ukraine"

Invité dans le 12h30 de la RTS, Jean-Claude Kolly, ingénieur, assure que la destruction du barrage de Kakhovka "sera problématique pour l'Ukraine" d'un point de vue électrique, mais relativise son impact. Il estime que "le barrage alimente environ 300'000 ménages".

Seule la superstructure des piliers des vannes a été détruite. Donc, pour l'expert, "cela semble très peu probable que le responsable de l'explosion ait dynamité également la fondation du barrage constituée de béton".

>> Ecouter les explications complètes de l'expert dans le 12h30 :

Une image satellite du barrage hydroélectrique de Kakhovka, en mai 2022. [AFP - Maxar technologies]AFP - Maxar technologies
Jean-Claude Kolly s’exprime sur les conséquences de la destruction partielle du barrage de Kakhovka / Le 12h30 / 3 min. / le 6 juin 2023

Il ajoute qu'"heureusement la montée des eaux par la brèche ouverte est relativement lente, ce qui permet de mettre en place des mesures pour évacuer toute la population et la mettre à l'abri".

Des conséquences limitées

Jean-Claude Kolly explique qu'il serait éventuellement possible de limiter les dégâts mais cela resterait difficile. "La brèche est relativement importante. Il serait possible de réduire les écoulements d'eau en déversant des blocs de roches suffisamment volumineuses pour résister à la vitesse de l'eau. Mais trouver des roches et les amener sur place est difficile à faire en cas de guerre."

Toutefois, la destruction du barrage implique de faire attention à la centrale de Zaporijjia, met en garde Jean-Claude Kolly. "Il semblerait que la centrale est équipée d'un étang pour les eaux de refroidissement (…) donc il sera certainement possible d'installer des pompes pour assurer son remplissage et le changement de l'eau de refroidissement. Mais si le niveau baisse de manière importante, ce sera problématique."

>> Voir aussi le sujet du 12h45 sur les risques concrets :

La destruction du barrage menace l'alimentation en eau de la centrale nucléaire de Zaporijjia
La destruction du barrage menace l'alimentation en eau de la centrale nucléaire de Zaporijjia / 12h45 / 1 min. / le 6 juin 2023

12h50

Les habitants de Kherson impuissants face à la montée des eaux

"L'inondation est juste devant nos yeux. Personne ne sait ce qui peut se passer désormais. Un bon Russe est un Russe mort, je ne peux rien dire de plus", assène Viktor, un habitant de la région, interrogé par l'afp.

Pour l'instant, le président du Conseil régional se veut rassurant: "Il n'y a pas de situation critique dans la ville".

Une situation confirmée par Alexeï, un autre habitant interrogé dans le 12h30. "Le niveau de l'eau ne monte pas trop rapidement. Je crois que cela devrait aller. Le barrage n'a pas été détruit au point que l'eau s'échappe à toute vitesse".

>> Les images des inondations à Nova Kakhovka et Kherson :

Les habitants de Kherson impuissants face à la montée des eaux
Les habitants de Kherson impuissants face à la montée des eaux / L'actu en vidéo / 55 sec. / le 6 juin 2023

Kiev augmente toutefois le trafic de ses trains pour aider les autorités locales à organiser l'évacuation des habitants de Kherson et des villages voisins si besoin.

>> Les explications du 12h30 :

L'eau s'écoule suite à la destruction partielle du barrage de Kakhovka. [AP/Keystone - Ukrainian Presidential Office]AP/Keystone - Ukrainian Presidential Office
Inquiétude à Kherson après la destruction du barrage de Kakhovka / Le 12h30 / 2 min. / le 6 juin 2023

12h35

Un acte de "sabotage délibéré" de Kiev

Le Kremlin a dénoncé mardi un acte de "sabotage délibéré" de Kiev, après la destruction partielle du barrage hydroélectrique dans la région de Kherson partiellement occupée par la Russie dans le sud de l'Ukraine.

"Il s'agit sans équivoque d'un acte de sabotage délibéré de la partie ukrainienne qui a été planifié et réalisé sur ordre de Kiev", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il a rejeté "fermement" les accusations des autorités ukrainiennes qui en imputent la responsabilité à Moscou.

"Toute la responsabilité repose sur le régime de Kiev", a-t-il insisté, en affirmant que l'un des objectifs d'une telle action était de "priver d'eau la Crimée", péninsule annexée par la Russie en 2014.

12h25

Réunion d'urgence du Conseil de sécurité ukrainien

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a convoqué en urgence son Conseil de sécurité mardi après l'explosion sur le barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud du pays, a annoncé le chef de l'administration présidentielle.

Le président ukrainien Zelensky a convoqué son Conseil de sécurité. [Keystone - Ukrainian presidential press service]
Le président ukrainien Zelensky a convoqué son Conseil de sécurité. [Keystone - Ukrainian presidential press service]

12h15

"150 tonnes d'huile moteur" déversées dans le fleuve Dniepr

Quelque "150 tonnes d'huile moteur"  se sont déversées mardi dans le fleuve Dniepr à la suite de la destruction du barrage hydroélectrique de Nova Kakhovka dans le sud de l'Ukraine, ont indiqué les responsables ukrainiens, mettant en garde contre un risque environnemental.

"Il existe également un risque de nouvelles fuites d'huile, ce qui a un impact négatif sur l'environnement", a fustigé sur Telegram Daria Zarivna, conseillère presse du chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.

12h00

Adhésion à l'Otan: pas de droit de veto russe

La Russie n'a pas le droit de veto sur l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan, a indiqué mardi le secrétaire général de l'Otan à Bratislava.

"Tous les alliés sont d'accord que la porte de l'Otan reste ouverte, que l'Ukraine deviendra membre de l'Alliance et que la Russie n'a pas de droit de veto", a déclaré Jens Stoltenberg lors d'un sommet des présidents de neuf pays du flanc oriental de l'Alliance.

11h55

Jusqu'à 80 localités menacées

Selon le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, jusqu'à 80 localités sont menacées après l'attaque sur le barrage de Kakhovka et "des mesures d'évacuation sont en cours" par train vers Mykolaiv.

A 11h (suisses), 742 personnes avaient été évacuées de la région de Kherson, selon le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko.

Jusqu'à 80 localités sont menacées après l'attaque sur le barrage de Kakhovka. [AFP - Energoatom]
Jusqu'à 80 localités sont menacées après l'attaque sur le barrage de Kakhovka. [AFP - Energoatom]

La ville de Nova Kakhovka, où se trouve le barrage hydroélectrique partiellement détruit mardi dans le sud de l'Ukraine, est inondée, ont affirmé les autorités locales installées par Moscou dont les troupes contrôlent la localité.

11h40

Le barrage de Kakhovka, un ouvrage clé

Le barrage de Kakhovka est un ouvrage clé du sud de l'Ukraine qui alimente en eau la Crimée annexée et se trouve sur la route des troupes ukrainiennes vers une reconquête des territoires occupés.

Pris dès le début de l'invasion car cible prioritaire des Russes, ce barrage hydroélectrique situé sur le fleuve Dniepr est aujourd'hui sur la ligne de front entre les régions contrôlées par Moscou et le reste de l'Ukraine, au moment où Kiev teste intensément les défenses russes en vue d'une offensive d'envergure.

Il s'agit de l'une des plus grandes infrastructures de ce type en Ukraine. Selon le site internet de la société ukrainienne exploitante, Ukrgidroenergo, la puissance de la centrale hydroélectrique est de 334,8 mégawatt (MW).

Situé à 150 km de la centrale nucléaire de Zaporijjia, le barrage de Kakhovka, un ouvrage en partie en béton et en terre, mesure 3273 mètres de long.

Construit dans les années 1950, pendant la période soviétique, le barrage de Kakhovka permet également d'envoyer de l'eau dans le canal de Crimée du Nord, qui part du sud de l'Ukraine et traverse toute la péninsule de Crimée, occupée et annexée par Moscou depuis 2014.

>> En lire plus : Ce que l'on sait de l'explosion du barrage de Kakhovka en Ukraine

11h30

Condamnations unanimes

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'est dit scandalisé par l'attaque contre le barrage, qui "démontre une fois de plus la brutalité de la guerre menée par la Russie".

La destruction du barrage de Kakhovka est "un acte scandaleux" qui "met en danger des milliers de civils et cause de graves dommages à l'environnement", a-t-il tweeté.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a de son côté estimé que l'attaque contre le barrage donnait à la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine une "nouvelle dimension".

"C'est quelque chose qui a une nouvelle dimension, mais qui correspond aussi à la manière dont Poutine mène cette guerre", a dénoncé le dirigeant allemand dans une interview accordée aux chaînes WDR et ZDF.

Le Royaume-Uni a dénoncé mardi l'attaque du barrage de Kakhovka comme un "acte odieux" relevant du crime de guerre. "Le Royaume-Uni est prêt à soutenir l'Ukraine et les populations touchées par cette catastrophe", a tweeté le chef de la diplomatie James Cleverly.

11h10

La Russie est un "Etat terroriste", accuse Kiev devant la CIJ

L'Ukraine a qualifié la Russie d'"Etat terroriste" devant la Cour internationale de justice (CIJ), l'accusant d'avoir détruit un important barrage dans ce qu'elle a dénoncé comme une campagne de violence remontant à des années.

L'attaque sur le barrage hydroélectrique de Kakhovka a "provoqué d'importantes évacuations civiles et de graves dommages écologiques", a déclaré le représentant ukrainien Anton Korynevych devant la plus haute juridiction de l'ONU.

"Les actions de la Russie sont les actions d'un Etat terroriste, un agresseur", a-t-il ajouté.

10h50

La ville de Marioupol est en pleine reconstruction

Un an après la bataille qui a détruit presque entièrement Marioupol, conquise par les troupes russes, la ville est devenue un immense chantier occupé par des hordes d'ouvriers.

La Russie cherche à reconstruire une ville-modèle à grands coups de pelleteuses et de propagande.

>> Ecouter le reportage de Tout un monde à Marioupol :

Une image satellite du théâtre de Marioupol en cours de reconstruction, photographié le 26 avril 2023. [Keystone/Maxar Technologies via AP]Keystone/Maxar Technologies via AP
Ukraine: journal de guerre et Marioupol / Tout un monde / 7 min. / le 6 juin 2023

10h10

Le Conseil national tient à écouter le discours de Volodymyr Zelensky

Le discours du président ukrainien Volodymyr Zelensky en visioconférence devant le Parlement aura bien lieu. Le Conseil national a rejeté par 128 voix contre 58 une tentative de l'UDC de revenir sur cette décision.

En permettant ce discours, on fragilise la politique et la neutralité suisses, a dit Alfred Heer (UDC/ZH). Ce sont Alain Berset ou Ignazio Cassis qui devrait écouter Volodymyr Zelensky, pas le Parlement. On comprend que le président ukrainien veut tout faire pour défendre l'Ukraine. Mais on ne doit pas se laisser mettre la pression sur

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. [afp - Brendan Smialowski]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. [afp - Brendan Smialowski]

la question des sanctions ou des livraisons d'armes.

Cette tentative de l'UDC est une "faillite morale", lui a répondu Cédric Wermuth (PS/AG). "Vous agissez ainsi en faveur de Moscou", alors que l'Ukraine subit une agression depuis plus d'un an.

L'allocution du président ukrainien se déroulera le 15 juin à 14h sur écran, dans la salle du Conseil national. La durée de cette intervention n'est pas précisée. Les Bureaux du Conseil national et du Conseil des Etats avaient donné leur feu vert en réponse à une demande de l'ambassade d'Ukraine en Suisse.

Sitôt cette annonce connue, le chef du groupe parlementaire UDC Thomas Aeschi (ZG) avait critiqué cette décision. Il a indiqué que la majorité de son groupe ne serait pas présente.

09h40

Première réaction de l'UE

Le président du Conseil européen Charles Michel a affirmé mardi que la Russie devrait rendre des comptes après la destruction partielle d'un barrage hydroélectrique en Ukraine, évoquant un "crime de guerre".

"Choqué par l'attaque sans précédent sur le barrage de Nova Kakhovka", a tweeté Charles Michel. "La destruction d'une infrastructure civile est clairement un crime de guerre et nous demanderons des comptes à la Russie et à ses affiliés", a-t-il ajouté.

"Mes pensées vont à toutes les familles en Ukraine touchées par cette catastrophe", a-t-il ajouté, précisant qu'il proposerait une aide pour les zones inondées lors du prochain sommet des dirigeants des 27 prévu fin juin à Bruxelles.

08h40

16'000 personnes évacuées

Les autorités ukrainiennes ont lancé l'évacuation massive des habitants en "zone critique", soit 16'000 personnes.

Aucune grande localité n'est menacée d'inondation, ont de leur côté affirmé les autorités locales installées par Moscou.

"Selon les services de secours, l'eau est montée (...) à un niveau d'entre 2 et 4 mètres ce qui ne menace pas les grandes localités" situées plus bas que le barrage le long du fleuve, a déclaré sur Telegram Andreï Alekseïenko, chef du gouvernement de la région de Kherson, installé par la Russie.

08h25

Plusieurs villages inondés

Après l'explosion du barrage, plusieurs villages ont été inondés par la rivière Dniepr, qui se déverse en aval, ont indiqué des responsables ukrainiens.

Selon des modélisations diffusées sur les réseaux sociaux, plusieurs petites villes et des centaines de villages sont menacés par ces inondations.

08h10

Kiev et Moscou s'accusent mutuellement

Les forces russes et ukrainiennes s'accusent mutuellement d'être responsables de la destruction partielle du barrage.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé une attaque commise selon lui par des "terroristes russes". "La destruction de la centrale hydoélectrique de Kakohvka démontre au monde entier qu'ils doivent être chassés de chaque coin de la terre ukrainienne", a-t-il déclaré sur la messagerie Telegram.

"L'objectif des terroristes est évident: créer des obstacles pour les actions offensives des forces armées" ukrainiennes, a estimé Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne, dans un message adressé à des journalistes.

Les autorités russes ont de leur côté dénoncé une attaque terroriste, terme utilisé par Moscou pour désigner une attaque ukrainienne.

>> Les images du trou béant dans le barrage :

Le barrage de Nova Kakhovka, près de Kherson, endommagé
Le barrage de Nova Kakhovka, près de Kherson, endommagé / L'actu en vidéo / 20 sec. / le 6 juin 2023

07h40

Un risque d'inondation majeure

Le barrage de Kakhovka, pris dès le début de l'offensive russe en Ukraine, permet notamment d'alimenter en eau la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou.

Aménagé sur le fleuve Dniepr en 1956, pendant la période soviétique, l'ouvrage est construit en partie en béton et en terre et mesure environ 30 mètres de haut et 3,2 kilomètres de long. Il s'agit de l'une des plus grandes infrastructures de ce type en Ukraine.

Si le barrage ne joue plus son rôle, "plus de 80 localités, dont Kherson, se retrouveront dans la zone d'inondation rapide", s'était alarmé en octobre dernier Volodymyr Zelensky devant le Conseil de l'Union européenne.

"Cela pourrait empêcher l'approvisionnement en eau d'une grande partie du sud de l'Ukraine" et affecter le refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijjia, qui puise son eau dans un lac artificiel de 18 millions de mètres cubes alimenté par le barrage, avait-il mis en garde.

07h30

Le barrage est partiellement détruit

Le barrage hydroélectrique de Kakhovka est partiellement détruit, ont annoncé les autorités installées par Moscou.

On ne sait pas ce qui a provoqué l'effondrement du barrage ni qui en est responsable. Kiev et Moscou se rejettent mutuellement la responsabilité. Selon des données préliminaires, 11 des 28 digues du barrage ont été brisées et un effondrement en cascade est en cours, a déclaré un responsable des secours, cité par l'agence Tass.

>> Les explications dans La Matinale :

Des images du barrage de Kakhovka ce mardi diffusées par Volodymyr Zelensky. [Volodymyr Zelensky sur Twitter]Volodymyr Zelensky sur Twitter
Le barrage de Kakhovka, près de Kherson, endommagé / La Matinale / 1 min. / le 6 juin 2023

07h00

Explosion d'un barrage près de Kherson

Une explosion a retenti mardi matin sur le barrage hydroélectrique de Kakhovka, près de Kherson, dans le sud de l'Ukraine. Le président Volodymyr Zelensky va convoquer d'urgence son Conseil de sécurité, a annoncé le chef de l'administration présidentielle, dénonçant "un crime de guerre commis par les terroristes russes".

Selon l'ambassade d'Ukraine en France, l'eau se déverse depuis et pourrait créer une catastrophe humanitaire dans la région de Kherson. L'évacuation de la population civile est en cours.

04h00

Evgueni Prigojine raille le gouvernement russe

Le chef du groupe paramilitaire Wagner Evgueni Prigojine a qualifié mardi d'"élucubrations" les bilans des pertes ukrainiennes revendiqués par Moscou, qui affirme avoir repoussé deux offensives majeures en deux jours.

Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir repoussé deux offensives ukrainiennes "de grande envergure" dimanche et lundi dans le sud du Donbass, lors de laquelle "plus de 1500 militaires ukrainiens" auraient été tués et "28 chars" détruits.

Tuer 1500 soldats en une journée est "un sacré massacre", a ironisé le patron de Wagner en se moquant du porte-parole du ministère russe de la Défense. "En fait, pourquoi ne pas additionner tous les chiffres donnés par Konachenkov. Je pense que nous avons déjà détruit l'ensemble de la planète Terre à cinq reprises", a-t-il raillé.

Evguéni Prigojine est coutumier des déclarations fracassantes contre l'état-major russe, qu'il accuse notamment de ne pas fournir assez de munitions aux hommes de Wagner, en première ligne.

00h50

Moscou affirme contrer une "offensive" ukrainienne d'envergure, mais Kiev garde le silence

En Ukraine, les derniers événements sur le front militaire relancent les spéculations sur le déclenchement de la contre-offensive ukrainienne.

Ce lundi soir, Kiev reconnaît certaines offensives. Mais la Russie affirme de son côté avoir repoussé des attaques importantes. Il semble dès lors difficile de faire la part des choses, entre bluff et stratégies de communication.

Depuis plusieurs jours toutefois, l'attention se porte sur le territoire russe, près de Belgorod, où des groupes paramilitaires multiplient les attaques.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

Moscou affirme contrer une "offensive" ukrainienne d'envergure, mais Kiev garde le silence
Moscou affirme contrer une "offensive" ukrainienne d'envergure, mais Kiev garde le silence / 19h30 / 2 min. / le 5 juin 2023

>> Les explications d'Antoine Silacci :

Contre-offensive ukrainienne: les explications d'Antoine Silacci
Contre-offensive ukrainienne: les explications d'Antoine Silacci / 19h30 / 1 min. / le 5 juin 2023

00h30

Le président ukrainien s'adressera au Parlement suisse le 15 juin

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. [EPA/Keystone - Sergey Dolzhenko]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. [EPA/Keystone - Sergey Dolzhenko]

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adressera par vidéo au Parlement suisse le jeudi 15 juin à 14h00 en marge de la session. Le rendez-vous a été annoncé lundi par les présidents des deux Chambres en ouverture des débats.

L'adresse du président ukrainien se déroulera sur écran, dans la salle du Conseil national, a indiqué son président Martin Candinas. La date a été confirmée avec l'Ukraine. Les Bureaux du Conseil national et du Conseil des Etats avaient donné leur feu vert en réponse à une demande de l'ambassade d'Ukraine en Suisse.

Sitôt cette annonce connue, le chef du groupe parlementaire UDC Thomas Aeschi (ZG) avait critiqué cette décision. Il considère cette apparition comme une manière d'influencer le débat au Parlement concernant les livraisons d'armes et de munitions. Dans les titres de Tamedia, il a indiqué que la majorité de son groupe ne serait pas présente.

SAMEDI 12 MAI

Retour sur les événements de vendredi

>> Retrouvez dans le détail le suivi des événements de vendredi : "Les Russes ne prendront pas la parole dans une société où l'on risque la prison pour une publication"