Banner Ukraine du 23 avril 2023.
Publié Modifié

Puissante explosion dans le centre de Belgorod, une ville russe proche de l'Ukraine

- Une explosion a retenti jeudi dans le centre de Belgorod, ville russe située non loin de l'Ukraine, laissant un impressionnant cratère. Selon les autorités russes, elle est due à une munition "tombée" d'un avion russe en vol.

- La Suisse a ajouté le groupe paramilitaire Wagner à la liste des sanctions prises dans le cadre de la guerre en Ukraine. Elle inclut aussi l'agence de presse russe RIA FAN.

- Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg est à Kiev jeudi pour sa première visite depuis le début de l'invasion russe il y a plus d'un an, a indiqué un responsable de l'Alliance atlantique. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté l'alliance à intégrer son pays dans ses rangs et à lui livrer plus d'armes pour combattre la Russie.

- La Russie mène un programme d'espionnage dans les eaux d'Europe du Nord suspecté d'utiliser plusieurs dizaines de navires militaires et civils pour faire du repérage en vue de possibles actions de sabotage, selon un documentaire des principales télévisions publiques nordiques.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de vendredi

>> Retrouvez dans le détail les événements de la journée de vendredi : Les alliés de l'Ukraine réunis en Allemagne pour coordonner l'aide militaire à Kiev

23h50

L'explosion à Belgorod est due à une munition "tombée" d'un avion russe en vol

La puissante explosion qui a retenti jeudi dans le centre de Belgorod, ville russe située non loin de l'Ukraine, est due à la "tombée" d'une munition d'un avion de combat russe, ont déclaré les autorités russes.

L'explosion à Belgorod est due à une munition "tombée" d'un avion en vol [AFP - TELEGRAM / VVGLADKOV]
L'explosion à Belgorod est due à une munition "tombée" d'un avion en vol [AFP - TELEGRAM / VVGLADKOV]

"Une tombée anormale de munition s'est produite" lors du vol d'un avion "au-dessus de la ville de Belgorod", a affirmé le ministère de la Défense dans un communiqué cité par les agences russes, ajoutant que l'incident avait eu lieu à 22h15 locales.

23h15

Explosion dans le centre de Belgorod, ville russe proche de l'Ukraine

Une puissante explosion a retenti jeudi dans le centre de Belgorod, ville russe située non loin de l'Ukraine, faisant des dégâts matériels et laissant un impressionnant cratère, a indiqué le gouverneur local, précisant qu'aucune victime n'était à signaler dans l'immédiat.

Puissante explosion dans le centre de Belgorod, une ville russe proche de l'Ukraine [AFP - TELEGRAM / @v_v_demidov]
Puissante explosion dans le centre de Belgorod, une ville russe proche de l'Ukraine [AFP - TELEGRAM / @v_v_demidov]

"Une explosion s'est produite. Selon des informations préléminaires, pas de victimes", a indiqué sur Telegram Viatcheslav Gladkov, sans donner pour l'heure de détails sur l'origine de de cette déflagration. Il a affirmé que l'explosion avait laissé un cratère de 20 mètres de diamètre au carrefour d'artères centrales de la ville.

"Les vitres d'un immeuble d'habitation voisin ont été endommagées, le souffle de l'explosion a endommagé plusieurs voitures stationnées et fait tomber des poteaux électriques", a-t-il ajouté.

Sur Telegram, le maire de Belgorod, Valentin Demidov a publié des images montrant l'asphalte éventré par l'explosion, des débris devant un immeuble et l'intérieur d'un appartement dévasté.

23h10

Lavrov remercie Cuba pour sa "pleine compréhension" du conflit ukrainien

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a remercié jeudi à La Havane le gouvernement cubain pour sa "pleine compréhension" du conflit en Ukraine, au début d'une visite sur l'île qui clôture sa tournée en Amérique latine.

"Nous apprécions le fait que, dès le début de l'opération militaire spéciale, nos amis cubains (...) ont clairement exprimé leur position et leur pleine compréhension dans leur évaluation des raisons qui ont conduit à la situation actuelle", a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une rencontre avec son homologue cubain, Bruno Rodriguez, selon le compte Telegram du ministère russe des Affaires étrangères.

23h10

Zelensky propose un sommet avec l'Amérique latine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé jeudi le soutien du Mexique pour organiser un sommet avec les pays d'Amérique latine, quelques jours après les propos polémiques du président brésilien Lula sur l'invasion russe en Ukraine.

"L'Ukraine a déjà proposé à la communauté d'Amérique latine d'organiser un sommet spécial et de montrer son unité" en faveur "de l'intégrité territoriale, la paix et le respect entre les peuples", a déclaré Volodymyr Zelensky dans un appel vidéo aux députés mexicains.

"Je pense qu'avec l'aide du Mexique, cela pourrait se faire bien plus rapidement", a-t-il ajouté.

22h10

Macron et Biden veulent "continuer d'engager" la Chine en vue de "la fin du conflit"

Emmanuel Macron et Joe Biden "sont convenus de l'importance de continuer d'engager" la Chine pour qu'elle contribue "à moyen terme à la fin du conflit" en Ukraine, a rapporté jeudi la présidence française.

Le chef de l'Etat français, qui s'est entretenu avec son homologue américain au téléphone de sa récente visite en Chine, lui a aussi réaffirmé sa volonté de voir les Européens continuer "de se réarmer pour assumer leurs responsabilités dans le partage de fardeau de la sécurité transatlantique", a affirmé l'Elysée dans un communiqué.

Paris pense que Pékin a "un rôle à jouer" pour trouver une résolution à la guerre menée par la Russie en Ukraine depuis plus d'un an, en raison de son alliance avec Moscou. A Pékin, Emmanuel Macron avait dit compter sur son homologue chinois Xi Jinping pour qu'il "ramène la Russie à la raison".

21h10

Des images filmées par un soldat dans les tranchées de Bakhmout

Des images saisissantes tournées par la caméra embarquée d'un soldat ukrainien permettent de mieux comprendre la réalité de la guerre de position qui se joue dans les tranchées de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine.

Ces vidéos se déroulent au coeur de la bataille. On y voit notamment un militaire découvrir qu'un de ses camarades a été tué. Et, quelques instants plus tard, une grenade est lancée dans leur direction avant que les soldats russes ne lancent l'assaut de la tranchée.

"Ces enfoirés ont sauté dans la tranchée... Vous me recevez? Ces enfoirés ont sauté dans la tranchée", entend-on. Les Ukrainiens doivent alors sortir pour défendre leur position. Débute alors un violent combat pratiquement au corps-à-corps.

A la suite de ces combats, plusieurs militaires russes sont tués, mais un autre groupe présente une menace sur le flanc droit de la tranchée. Si le premier assaut est stoppé, il n'y a aucun répit pour les soldats, qui sont pris sous un déluge de bombes.

>> Les images du 19h30 :

Des images tournées au cœur des combats révèlent la violence du conflit à Bakhmout en Ukraine
Des images tournées au cœur des combats révèlent la violence du conflit à Bakhmout en Ukraine / 19h30 / 2 min. / le 20 avril 2023

>> Plus de détails : Des images filmées par un soldat dans les tranchées de Bakhmout

20h45

Accord céréalier, Lavrov demande une prise en compte des intérêts russes

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a estimé jeudi que rien n'avait été fait pour répondre aux inquiétudes de la Russie concernant l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes.

La Russie a prévenu à plusieurs reprises que l'accord ne serait pas reconduit au-delà du 18 mai à moins que les Occidentaux ne lèvent les obstacles visant les exportations russes de céréales et d'engrais.

Sergueï Lavrov doit rencontrer lundi le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avec lequel il discutera de l'accord, a par ailleurs annoncé l'ambassadeur russe à l'Onu, Vassili Nebenzia.

20h00

Menaces contre un journaliste suisse: ambassadeur russe convoqué

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a convoqué l'ambassadeur de Russie en Suisse, après les menaces de la représentation diplomatique envers un journaliste de la NZZ. Il lui a fait savoir que de tels propos sont "inacceptables".

Les services d'Ignazio Cassis ont également souligné que "ce type d'intimidation" des journalistes n'est pas toléré en Suisse, a indiqué un porte-parole du DFAE. Ils ont rappelé que la liberté d'information et la liberté des médias sont garanties par la Constitution fédérale.

Les professionnels des médias doivent pouvoir exercer leur travail, essentiel au bon fonctionnement d'une démocratie, sans intimidation ni crainte, ajoute le DFAE.

Dans ses contacts avec les ambassades étrangères, le DFAE souligne régulièrement l'importance de la liberté d'expression, de la liberté d'information et de la liberté des médias comme base du bon fonctionnement d'une démocratie et il explique le système des médias libres en Suisse, souligne Pierre-Alain Eltschinger. Le DFAE continuera à défendre cette position à l'avenir.

>> Les précisions du 19h30 :

Les menaces russes contre un journaliste de la NZZ mettent le DFAE en colère
Les menaces russes contre un journaliste de la NZZ mettent le DFAE en colère / 19h30 / 2 min. / le 20 avril 2023

18h05

Le pentathlon moderne réintègre Russes et Biélorusses

Au tour du pentathlon moderne d'acter le retour des Russes et Biélorusses. La Fédération internationale (UIPM) a annoncé que son comité exécutif avait voté la veille la levée de l'interdiction de compétition les visant depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022, suivant les recommandations du CIO.

"L'UIPM soutient la voie d'un retour des +athlètes neutres indépendants+ avec des passeports russes et biélorusses pour permettre aux athlètes de toutes les nationalités de concourir ensemble dans nos sports, en conformité avec la Charte olympique et en particulier le principe de non-discrimination", a indiqué l'instance dans un communiqué jeudi.

Le pentathlon moderne s'inscrit dans les pas de l'escrime, du tennis de table, du taekwondo, ou encore du triathlon qui ont approuvé un tel retour ces dernières semaines. A l'inverse de l'athlétisme ou des sports équestres, qui ont maintenu l'exclusion.

16h10

Des sociétés suisses continueraient de commercer avec la Russie

Alors que la Confédération est de plus en plus sous pression pour sanctionner davantage la Russie, une enquête du Financial Times révèle que certaines entreprises suisses continuent de faire du commerce avec des matières premières russes, telles que le charbon ou l'or.

Financial Times estime dans un article paru lundi avoir découvert une faille dans le régime de sanctions suisses contre la Russie.

Selon le journal, l'entreprise de matières premières zougoise Open Mineral aurait, par le biais de sa succursale aux Emirats arabes unis, importé de l'or russe pour un montant de 40 millions de francs entre août 2022 et janvier 2023, bien que les sanctions envers la Russie, en vigueur depuis le mois d'août, l'interdisent.

Pour l'ONG Public Eye, cela signifie qu'il y a des failles dans le système. "Selon nous, c'est clairement un contournement des sanctions ou une tentative de contournement. Si l'on considère que ces sanctions tentent d'empêcher le financement par la Russie de sa guerre en Ukraine, le Conseil fédéral et les politiciens doivent agir pour colmater la faille", considère Robert Bachmann, analyste financier de l'ONG, interrogé par la télévision alémanique SRF.

>> Le sujet du 12h45 :

Malgré les sanctions des sociétés suisses continueraient le commerce des matières premières russes, comme l’or ou le charbon.
Malgré les sanctions des sociétés suisses continueraient le commerce des matières premières russes, comme l’or ou le charbon. / 12h45 / 2 min. / le 20 avril 2023

>> Lire aussi : Des sociétés suisses continueraient de commercer avec la Russie malgré les sanctions

14h00

Volodymyr Zelensky met la pression pour une adhésion à l'Otan et des livraisons d'armes

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté l'Otan à intégrer son pays dans ses rangs et à lui livrer plus d'armes pour combattre la Russie, un chiffon rouge pour Moscou qui considère l'Alliance atlantique comme une menace existentielle.

L'Ukraine réclame depuis des années cette adhésion, et plus encore depuis l'invasion russe de février 2022, y voyant la seule réelle garantie de sa sécurité face à Moscou.

Favorable sur le principe à l'intégration de ce pays, l'Otan se montre en revanche très vague concernant le calendrier, son entrée dans l'organisation risquant de provoquer une escalade dans le conflit car la Russie considère un tel élargissement comme une ligne rouge.

Adhésion débattue en juillet

Le secrétaire général de l'Otan a estimé quant à lui que sa priorité était une victoire militaire ukrainienne sur la Russie et que la question de l'accession de l'Ukraine à l'Alliance sera débattue en juillet lors du sommet de l'organisation.

"L'avenir de l'Ukraine est dans la famille euro-atlantique, le futur de l'Ukraine est dans l'Otan. En même temps, l'objectif principal de l'Alliance, des alliés, est de s'assurer que l'Ukraine l'emporte", a relevé à Kiev Jens Stoltenberg, au côté du dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le Kremlin a répété, de son côté, jeudi par la voix de Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, qu'un des objectifs de son offensive était justement d'empêcher toute entrée de l'Ukraine dans l'Alliance atlantique car "cela constituerait une menace sérieuse pour notre pays et sa sécurité".

13h30

Le Kremlin trouve "étrange" que Kiev évoque le recours à des sosies

Le Kremlin a dit trouver "étrange" jeudi qu'un haut responsable ukrainien considère que c'est un sosie de Vladimir Poutine qui s'est récemment rendu dans les territoires occupés ukrainiens et non le président russe lui-même.

"Je ne peux que dire que ces déclarations sont pour le moins étranges", a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, réagissant aux accusations ukrainiennes.

Le secrétaire du Conseil national de sécurité ukrainien, Oleksiï Danilov, avait estimé mercredi soir que la visite du maître du Kremlin dans la partie occupée de la région de Kherson était une mise en scène, affirmant que c'était en réalité un sosie du dirigeant russe qui avait été montré dans les médias.

Les rumeurs sur le recours à des sosies de Vladimir Poutine vont bon train depuis des années, tout comme celles sur son état de santé.

Zelensky joue sur l'ambiguïté

Au forum économique de Davos, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait même évoqué la possibilité que Vladimir Poutine soit mort et qu'un double l'ait remplacé.

"Je n'arrive pas à déterminer s'il est vraiment vivant, si c'est lui qui prend les décisions ou quelqu'un d'autre", avait-il lâché.

13h15

L'image d'une victime d'une frappe sur la maternité de Marioupol remporte le World Press Photo

L'image d'une victime d'une frappe sur la maternité de Marioupol remporte le World Press Photo [Keystone - Evgeniy Maloletka]
L'image d'une victime d'une frappe sur la maternité de Marioupol remporte le World Press Photo. [Keystone - Evgeniy Maloletka]

Tâtant le bas de son ventre arrondi pendant qu'elle était évacuée, blessée, de la maternité dévastée de Marioupol, Iryna Kalinina, le visage pâle, lutte. L'image, mettant en lumière "le meurtre des futures générations d'Ukrainiens", a remporté jeudi le premier prix du World Press Photo.

"Miron", qui tirait son nom du mot "paix", est mort-né après la frappe aérienne russe presque deux semaines après le début de l'invasion de l'Ukraine. Une demi-heure plus tard, sa mère, âgée de 32 ans à peine, mourait à son tour.

Sa photo prise par Evgeniy Maloletka d'Associated Press (AP) "capture l'absurdité et l'horreur de la guerre" et "met en lumière le meurtre des futures générations d'Ukrainiens", a déclaré le jury du plus prestigieux concours de photojournalisme.

Cet Ukrainien, qui a raconté être arrivé une heure avant l'invasion de  Marioupol, a été l'un des rares photographes à y documenter les événements à cette époque.

>> Lire aussi : L'image d'une frappe sur la maternité de Marioupol remporte le World Press Photo

12h20

La Suisse sanctionne le Groupe Wagner

La Suisse ajoute le groupe paramilitaire Wagner à la liste des sanctions prises dans le cadre de la guerre en Ukraine. Elle inclut aussi l'agence de presse russe RIA FAN. Le Département fédéral de l'Economie s'est associé aux mesures prises par l'Union européenne.

Les sanctions à l'encontre de ces deux entités entrent en vigueur jeudi à 18h, indique le DEFR. Le Groupe Wagner est visé en raison de sa participation à l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine. Il sert d'instrument dans la guerre hybride menée par la Russie.

Le groupe, dirigé par Evgueni Prigojine, fait partie d'un réseau complexe d'entreprises actives dans le monde entier et dans de nombreux secteurs comme l'aviation, la sécurité, le négoce de matières premières ou les services financiers. L'UE a décidé la semaine dernière de cibler cette entité. Mais sa nature juridique est peu claire.

Quant à l'agence de presse russe RIA FAN, elle est visée en raison de la diffusion de la propagande et de la désinformation sur la guerre. Ce média appartient au groupe médiatique Patriot, dont le conseil d'administration est dirigé par Evgueni Prigojine.

10h30

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg en visite surprise à Kiev

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg est à Kiev jeudi pour sa première visite depuis le début de l'invasion russe il y a plus d'un an, a indiqué un responsable de l'Alliance atlantique.

L'Otan a ainsi confirmé les informations sur cette visite surprise rapportées plus tôt par un média ukrainien qui a publié des photos de Jens Stoltenberg dans le centre de la capitale ukrainienne.

Sur ces images du Kiev Independent, on peut voir Jens Stoltenberg se recueillir sur la place Saint-Michel de Kiev, devant un mémorial en l'honneur des militaires ukrainiens tués au combat.

L'Otan a affiché son soutien à l'Ukraine face à l'invasion russe et ses Etats membres fournissent à Kiev des équipements militaires et des armes pour combattre l'armée russe qui a envahi le pays.

La Russie voit dans ce soutien la preuve que l'Alliance et les Etats-Unis lui mènent une guerre par procuration.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg est à Kiev jeudi où il a rencontré le président de l'Ukraine. [Keystone - otan]
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg est à Kiev jeudi où il a rencontré le président de l'Ukraine. [Keystone - otan]

10h00

Le Danemark et les Pays-Bas vont livrer 14 chars Leopard 2 à l'Ukraine

Le Danemark et les Pays-Bas vont acheter pour 165 millions d'euros 14 chars Leopard 2 afin de les donner à l'Ukraine, qui réclame plus d'armes lourdes, a annoncé jeudi le ministère danois de la Défense.

"Les Pays-Bas et le Danemark annoncent aujourd'hui leur intention d'acquérir, rénover et donner à l'Ukraine 14 chars Leopard 2A4 à la suite de notre collaboration fructueuse avec l'Allemagne pour la livraison d'au moins 100 chars Leopard 1A5", selon un communiqué du ministère.

Les chars seront fournis à partir de "début 2024", précise le ministère en indiquant que le coût estimé de 165 millions d'euros sera "partagé à parts égales" entre les deux pays.

09h20

Confusion autour de l'origine d'un flash dans le ciel de Kiev

Un flash observé dans le ciel de Kiev mercredi, qui a déclenché une alerte antiaérienne, a suscité la confusion sur son origine, l'administration de la ville l'attribuant d'abord à la chute d'un satellite de la Nasa, avant que l'agence spatiale américaine n'affirme qu'il n'était pas encore entré dans l'atmosphère à ce moment-là.

L'administration militaire de la capitale ukrainienne a indiqué jeudi matin que son origine est inconnue mais n'est pas due à l'utilisation d'une arme. "C'est aux experts de découvrir ce que c'était exactement. Le plus important c'est la sécurité de Kiev et de ses habitants. Ce n'était pas une attaque de missile et notre défense anti-aérienne n'a pas eu recours à ses armes", a indiqué Serguiï Popko, chef de l'administration militaire de la ville.

Selon l'agence spatiale ukrainienne, il s'agit probablement d'un météorite. "On ne peut pas identifier exactement la chose. Notre hypothèse est qu'il s'agit d'une météorite, mais pour en établir la nature exacte, on manque de données", a indiqué à l'AFP le chef adjoint du centre de contrôle de l'agence spatiale d'Ukraine, Igor Kornienko.

Chute d'un satellite?

"Vers 22h00 (21h en Suisse), la lueur d'un objet aérien a été observée dans le ciel de Kiev", avait déclaré le responsable de l'administration militaire de la capitale ukrainienne, Sergiy Popko sur Telegram, peu après les faits. "Selon des informations initiales, ce phénomène est la conséquence de la chute d'un satellite de la Nasa sur la Terre", avait-t-il ensuite ajouté.

Peu après, l'armée de l'air ukrainienne avait également affirmé que le flash était "lié à la chute d'un satellite/météorite", tout en précisant cela devait encore faire l'objet d'une clarification.

L'agence spatiale américaine avait annoncé plus tôt dans la semaine que le satellite Rhessi, de quelque 300 kg, reviendrait dans l'atmosphère à une heure non déterminée mercredi. Mais dans un communiqué à l'AFP, la Nasa a affirmé par après que son satellite Rhessi n'était pas encore entré dans l'atmosphère au moment du flash lumineux observé au-dessus de Kiev.

09h15

Séoul déclare que son aide militaire à l'Ukraine "dépendra de la Russie"

Fournir ou non des armes à l'Ukraine: pour Séoul, la décision "dépendra de la Russie", a déclaré jeudi le bureau de la présidence coréenne.

Le bureau du président sud-coréen Yoon Suk Yeol a déclaré jeudi que "la Corée du Sud ne pourrait pas rester les bras croisés en cas de massacres pris au sérieux par la communauté internationale". "Ce qui se passera ensuite dépendra de la Russie", a déclaré à la presse un responsable présidentiel sous couvert d'anonymat.

La politique sud-coréenne consiste généralement à ne pas fournir d'armes à des pays en conflit actif, ce qui complique la livraison d'armes à l'Ukraine, a expliqué cette même source, précisant qu'il s'agissait là d'un engagement "volontaire". "À moins que des civils ne meurent massivement, notre position actuelle reste inchangée", a ajouté le responsable présidentiel.

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a laissé entendre mercredi dans une interview à l'agence de presse Reuters que son pays pourrait fournir des armes à l'Ukraine. "S'il existait une situation que la communauté internationale ne pourrait tolérer, comme une attaque à grande échelle contre les civils, un massacre ou une violation sérieuse du droit de la guerre, il pourrait être difficile d'insister pour ne fournir qu'une aide humanitaire ou financière", a-t-il déclaré.

09h05

Arrivée de Sergueï Lavrov à Cuba après une visite-éclair au Nicaragua

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est arrivé mercredi soir à La Havane en provenance du Nicaragua où il s'était entretenu avec le président Daniel Ortega, a indiqué le ministère cubain des Affaires étrangères.

Sergueï Lavrov rencontrera jeudi le président cubain Miguel Diaz-Canel, réélu sans surprise mercredi à la tête de Cuba, et son ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez Parrilla, selon un communiqué ministériel.

Le chef de la diplomatie russe avait effectué mercredi une visite-éclair à Managua avant de s'envoler quatre heures plus tard pour Cuba, dernière étape d'une tournée diplomatique en Amérique latine qui l'a également conduit au Brésil et au Venezuela.

"Les Occidentaux, sous l'égide de pays comme les Etats-Unis , (...) essaient de faire proliférer leur hégémonie par des conflits comme en Ukraine", a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une déclaration télévisée avant son départ du Nicaragua.

02h30

Colère du DFAE après des menaces russes contre un journaliste alémanique

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a qualifié de "proprement inacceptables" les propos et les menaces de l'ambassade de Russie à Berne envers un journaliste du quotidien alémanique NZZ. Il a indiqué qu'il fera savoir son mécontentement "sans équivoque" à l'ambassadeur russe.

"Nous lui rappellerons (à l'ambassadeur Sergei Garmonin, ndlr) que la liberté d'information et la liberté des médias sont garanties par la Constitution fédérale", a écrit sur Twitter le chef de la communication du département Nicolas Bideau.

Les menaces de la Russie envers le journaliste de la NZZ étaient en lien avec la couverture de ce dernier de l'agression russe en Ukraine. Mécontent d'un article, l'ambassade russe avait publié un communiqué menaçant en citant le journaliste nommément et en indiquant que ses déclarations étaient susceptibles de valoir une peine de travail forcé en Russie.

Interrogé, le DFAE n'a pas précisé sous quelle forme se fera sa protestation.

>> Lire : Le DFAE en colère après des menaces russes contre un journaliste de la NZZ

01h00

Des navires espions russes suspectés de préparer des sabotages

La Russie mène un programme d'espionnage dans les eaux d'Europe du Nord suspecté d'utiliser plusieurs dizaines de navires militaires et civils pour faire du repérage en vue de possibles actions de sabotage, selon un documentaire diffusé par les principales télévisions publiques nordiques.

D'après cette enquête, Moscou utilise entre autres à des fins d'espionnage le navire océanographique Amiral Vladimirsky, officiellement un bâtiment à vocation scientifique. Lors d'une mission fin 2022, ce dernier a notamment navigué à proximité de grands parcs éoliens offshore au large du Danemark et du Royaume-Uni, laissant penser à des repérages visant les infrastructures énergétiques. Le renseignement russe utiliserait également des chalutiers, des cargos et même des yachts, équipés de moyens de surveillance sous-marine ou radio

En Suède, 27 de ces navires suspects auraient navigué dans les eaux suédoises ou accosté dans des ports suédois au cours des cinq dernières années. En Norvège, sur une période de dix ans, au moins 50 bateaux russes "ont eu la possibilité de collecter clandestinement des informations", selon un décompte établi à partir de leur signature électronique AIS (Automatic Identification System), indique la télévision norvégienne NRK.

Le Kremlin dément

Le documentaire a suscité une réaction immédiate de Moscou, qui pointe la responsabilité occidentale dans le spectaculaire sabotage en mer Baltique des gazoducs sous-marins Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne, en septembre dernier. Le Kremlin a balayé des "erreurs" et des accusations "sans fondement", réitérant son appel à "une enquête internationale transparente et impartiale" sur ces sabotages.

"Les médias de ces pays ont fait une erreur dans leur enquête. Ils préfèrent à nouveau accuser sans fondement la Russie", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Des navires russes ont été aperçus au large des côtes nord-européennes. Ces mouvements suscitent des interrogations
Des navires russes ont été aperçus au large des côtes nord-européennes. Ces mouvements suscitent des interrogations / 19h30 / 2 min. / le 19 avril 2023

21h40

À Genève, Russes et Ukrainiens ont prié côte à côte pour Pâques

Les fidèles orthodoxes ont fêté Pâques ce weekend. En Suisse romande aussi. Le 19h30 s'est rendu à l'église russe de Genève, où Russes et Ukrainiens ont prié côte à côte. Même si la guerre fait rage en Ukraine, les festivités se sont déroulées dans la sérénité.

>> Voir tout le reportage du 19h30 à l'église russe de Genève :

Les fidèles orthodoxes ont également fêté Pâques en Suisse romande. À Genève, Russes et Ukrainiens ont prié côte à côte.
Les fidèles orthodoxes ont également fêté Pâques en Suisse romande. À Genève, Russes et Ukrainiens ont prié côte à côte. / 19h30 / 2 min. / le 16 avril 2023