Bannerukraine 26 juin [Keystone]
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Alexandre Loukashenko confirme l'arrivée du chef de Wagner Evgueni Prigojine en Biélorussie

- Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner Evgueni Prigojine est attendu mardi en Biélorussie, a affirmé le président biélorusse Alexandre Loukachenko. Cet accueil se fait dans le cadre d'un accord ayant mis fin à sa rébellion armée en Russie la semaine dernière.

- Les autorités russes ont annoncé abandonner leurs poursuites contre le groupe paramilitaire Wagner et son chef. "Il a été établi" que les participants à la mutinerie "ont mis fin à leurs actions visant directement à commettre un crime", ont indiqué les services de sécurité (FSB).

- Dans une allocution lundi soir, Vladimir Poutine a proposé aux combattants du groupe Wagner de rejoindre l'armée régulière ou de partir pour la Biélorussie. Dans un discours qui n'a duré que quelques minutes, le président russe a également dénoncé "les traîtres" qui ont selon lui cherché à provoquer une guerre civile, tout en remerciant les soldats de Wagner qui ont su s'arrêter à temps, évitant ainsi "un bain de sang".

- Pour la première fois depuis la fin de la rébellion des troupes Wagner samedi, le chef de guerre Evgueni Prigojine a pris la parole lundi. Dans un message audio d'une dizaine de minutes, il a expliqué que l'objectif de son opération était de sauver Wagner du démantèlement et non pas de s'emparer du pouvoir en Russie.

- Depuis l'invasion de l'Ukraine, l'ONU a recensé 77 exécutions sommaires de civils détenus arbitrairement par la Russie dans les territoires qu'elle occupe, selon un rapport publié mardi. Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme a aussi recensé 864 cas de détention arbitraire.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

La suite de notre suivi

21h15

"Vladimir Poutine a perdu son aura d'invincibilité"

Vladimir Poutine s'est exprimé devant ses troupes pour donner son interprétation de la rébellion armée qui est arrivée samedi aux portes de Moscou. Le président russe a présenté ses hommes comme un rempart contre l'instabilité.

Mais aujourd'hui, le président de la Biélorussie a décrit un Vladimir Poutine plutôt fébrile lors de sa médiation avec le chef du groupe Wagner.

>> Le reportage du 19h30 :

Vladimir Poutine a pris la parole devant son armée pour la première fois depuis la mutinerie avortée de Wagner
Vladimir Poutine a pris la parole devant son armée pour la première fois depuis la mutinerie avortée de Wagner / 19h30 / 2 min. / le 27 juin 2023

Nervosité de Poutine

Il s'agit du plus grand défi pour Vladimir Poutine depuis son arrivée au pouvoir, estime dans le 19h30 Vassily Klimentov, chargé de cours à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID).

"On a beaucoup parlé de l'opposition libérale en Russie, mais ce défi posé par les ultranationalistes d'Evgueni Prigojine est incroyable. Une mutinerie armée, arrivée près de Moscou, c'est un problème que Poutine ne peut pas laisser aller s'il veut consolider son pouvoir."

Pour Vassily Klimentov, les discours du président russe trahissent une certaine nervosité. "Il fait beaucoup d'allocutions, il parle beaucoup à la TV, ce n'est jamais un très bon signe. (...) Toutes ces allocutions servent à dire 'je suis en contrôle' à sa population, mais aussi aux autres élites, qui sont nerveuses, qui ont vu quelqu'un défier le grand chef, et finalement s'en sortir."

Vassily Klimentov explique que la rébellion de Wagner va laisser des marques: "Ça casse l'aura d'invincibilité, l'aura de toute-puissance que Vladimir Poutine avait jusque-là."

>> L'interview de Vassily Klimentov dans le 19h30 :

Mutinerie avortée de la milice Wagner, l'analyse de Vassily Klimentov, chercheur à Institut des hautes études internationales
Mutinerie avortée de la milice Wagner, l'analyse de Vassily Klimentov, chercheur à Institut des hautes études internationales / 19h30 / 2 min. / le 27 juin 2023

21h00

Washington autorise un vol spécial russe pour récupérer des diplomates

Les Etats-Unis ont affirmé mardi avoir autorisé un avion russe à venir à Washington récupérer des diplomates en poste malgré l'interdiction des vols commerciaux depuis la Russie et exigé en échange "la réciprocité".

"Le gouvernement américain a autorisé le gouvernement russe à envoyer un vol charter aux Etats-Unis afin d'y ramener en Russie des diplomates russes dont le mandat a expiré", a détaillé le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller. Il n'a livré aucun détail sur le nombre de diplomates concernés.

"En échange de ces autorisations, nous attendons de la Russie qu'elle maintienne nos transports de diplomates et cargo pour l'ambassade à Moscou", a-t-il poursuivi.

20h50

Une frappe russe sur Kramatorsk fait au moins trois morts

Au moins trois personnes ont été tuées et 42 blessées mardi dans une frappe russe de roquette ayant touché un restaurant de Kramatorsk dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko.

Il a ajouté que d'autres victimes pouvaient encore se trouver sous les décombres.

19h35

Le Pentagone annonce 500 millions d'aide militaire à l'Ukraine

Les Etats-Unis ont annoncé mardi la fourniture de nouveaux équipements militaires à l'Ukraine, représentant jusqu'à 500 millions de dollars.

Cette nouvelle aide comprend des véhicules de combat Bradley et des véhicules blindés de transport de troupes Stryker, ainsi que des munitions pour les lance-roquettes multiples Himars, a détaillé le Pentagone dans un communiqué.

Elle est mise en oeuvre en vertu de l'autorité présidentielle de prélèvement (PDA), qui permet au président des Etats-Unis de puiser dans les stocks en cas d'urgence, sans aval préalable du Congrès.

Cette aide est la 41e annoncée par Washington en faveur de l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe de février 2022, pour un montant total évalué à plus de 40 milliards de dollars.

19h15

Alexandre Loukachenko, grand vainqueur de la crise en Russie

La mutinerie avortée du week-end dernier par le groupe Wagner a permis au président biélorusse Alexandre Loukachenko de revenir sur le devant de la scène en endossant le rôle inattendu de médiateur entre Vladimir Poutine et Evgueni Prigojine.

Alexandre Loukachenko, qui semblait plutôt mal en point au niveau de sa santé récemment, apparaît ainsi comme le grand gagnant de cette crise politique en Russie.

>> Les précisions de Forum :

La Biélorussie prend le rôle inattendu de médiatrice entre la milice Wagner et Moscou
La Biélorussie prend le rôle inattendu de médiatrice entre la milice Wagner et Moscou / Forum / 2 min. / le 27 juin 2023

18h45

Pour Navalny, la rébellion de Wagner prouve que Poutine est "une menace" pour la Russie

L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a estimé mardi que la rébellion avortée du groupe paramilitaire Wagner démontre que le pouvoir de Vladimir Poutine est une "menace pour la Russie", dans sa première réaction depuis la crise.

"Le régime de Poutine est si dangereux pour le pays que même son inévitable effondrement créerait la menace d'une guerre civile", a écrit Alexeï Navalny.

"Nous en sommes désormais certains: la meute des partisans de Poutine est prête à déclencher une guerre de tous contre tous à tout moment", a-t-il estimé.

Depuis son emprisonnement en Russie en janvier 2021, Alexeï Navalny transmet des messages à ses avocats qui sont ensuite publiés en ligne par son équipe.

17h00

Loukachenko assure avoir dit à Poutine de ne pas assassiner Prigojine

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a assuré mardi avoir dit à Vladimir Poutine de ne pas assassiner le patron de Wagner Evgueni Prigojine lors de sa rébellion armée finalement avortée.

Proche allié de Vladimir Poutine, Alexandre Loukachenko a joué un rôle de médiateur dans la crise.

15h45

L'arrivée du chef de Wagner en Biélorussie confirmée

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner Evgueni Prigojine est attendu aujourd'hui en Biélorussie, a affirmé le président biélorusse Alexandre Loukachenko. Cet accueil se fait dans le cadre d'un accord ayant mis fin à sa rébellion armée en Russie la semaine dernière.

"Les garanties de sécurité promises hier ont été fournies. Je vois que Prigojine est déjà en train de voyager en avion. Oui, en effet, il est en Biélorussie aujourd'hui", a déclaré Alexandre Loukachenko, utilisant une tournure de phrase pouvant à la fois signifier que le patron de Wagner est sur le point d'arriver ou qu'il est déjà arrivé.

Le chef du groupe Wagner Evguéni Prigojine. [Prigozhin Press Service via AP]
Le chef du groupe Wagner Evguéni Prigojine. [Prigozhin Press Service via AP]

15h00

La Biélorussie se réjouit de pouvoir bénéficier de l'expérience de Wagner

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a estimé que son pays bénéficiera de l'"expérience" des combattants du groupe paramilitaire russe Wagner, qu'il a accepté d'accueillir dans le cadre de l'accord ayant mis fin à leur rébellion en Russie.

"Ils sont en première ligne, ce sont des unités d'assaut. Ils nous expliqueront ce qui compte à l'heure actuelle" sur le plan militaire, a déclaré Alexandre Loukachenko, cité dans un communiqué de la présidence biélorusse.

Des militaires du groupe Wagner bloquant une rue de la ville de Rostov le 24 juin 2023. [EPA/Stringer - STRINGER]
Des militaires du groupe Wagner bloquant une rue de la ville de Rostov le 24 juin 2023. [EPA/Stringer - STRINGER]

14h45

Wagner a touché près d'un milliard d'euros de l'Etat russe

Le groupe paramilitaire Wagner a touché près d'un milliard d'euros de l'Etat russe sur l'année écoulée, a déclaré Vladimir Poutine. "Entre mai 2022 et mai 2023, l'État a versé 86,262 milliards de roubles (soit environ 922 millions d'euros au taux actuel, ndlr) pour les paiements du groupe Wagner", a affirmé le président russe lors d'une réunion avec des responsables militaires diffusée à la télévision russe.

14h00

Soutien à l'Ukraine réitéré par plusieurs pays

Les ministres des Affaires étrangères de la France, l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont souligné la nécessité de poursuivre l'aide à l'Ukraine après la rébellion du groupe Wagner en Russie ce weekend.

"Les événements du weekend ne font que confirmer que la Russie est et reste imprévisible. C'est de là que vient le danger", a réagi Gabriel Landsbergis, le chef de la diplomatie lituanienne, lors d'une conférence de presse commune à l'issue d'une réunion à Paris.

"Il est très important de ne pas se laisser distraire par l'agitation et essayer de résoudre des problèmes", a-il ajouté, appelant à se concentrer sur les "principales priorités" notamment le renforcement des capacités de défense et de dissuasion ainsi que l'accroissement du soutien à l'Ukraine.

De son côté, la ministre française Catherine Colonna a souligné que toutes les conséquences de ces événements n'étaient pas encore connues et qu'il fallait se garder des analyses hâtives.

"Tout ceci nous conduit à continuer d'être vigilants et à soutenir l'Ukraine", a-t-elle déclaré.

13h00

"Aucun soldat n'a été déployé en Russie" pour stopper la rébellion

Aucun soldat russe engagé en Ukraine n'a été redéployé en Russie pour stopper la rébellion armée de Wagner, a assuré mardi Vladimir Poutine lors d'un discours prononcé devant des militaires au Kremlin à Moscou.

"Nous n'avons pas eu à retirer les unités de combat de la zone de l'opération militaire spéciale'", a affirmé le président russe.

12h15

L'envoyé du pape pour la paix en Russie

Le cardinal italien Matteo Zuppi, envoyé du pape François pour la paix en Ukraine, va se rendre mercredi et jeudi à Moscou, a annoncé le Vatican, trois semaines après sa visite à Kiev.

"Les 28 et 29 juin 2023, le cardinal Matteo Maria Zuppi, archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne, accompagné d'un fonctionnaire de la Secrétairerie d'Etat, effectuera une visite à Moscou, en tant qu'envoyé du pape François", a annoncé le Saint-Siège.

11h45

Le Kremlin nie que Vladimir Poutine sort affaibli

Le Kremlin a nié que Vladimir Poutine sortait affaibli de la rébellion avortée de Wagner, qui a provoqué la pire crise en Russie depuis l'arrivée au pouvoir du président russe il y a plus de 20 ans.

"Nous ne sommes pas d'accord" avec ces analyses, a répondu le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, évoquant "des discussions vides de sens" qui "n'ont rien à voir avec la réalité". "Ces événements ont démontré à quel point la société se consolide autour du président", a-t-il fait valoir.

11h30

Abandon des poursuites contre Wagner

Les autorités russes ont annoncé abandonner leurs poursuites contre le groupe paramilitaire Wagner. "Il a été établi" que les participants à la mutinerie "ont mis fin à leurs actions visant directement à commettre un crime", ont indiqué les services de sécurité (FSB), cités par les agences de presse russes. Compte tenu de ces circonstances, "l'abandon des poursuites a été décidé le 27 juin", précise le FSB.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Les poursuites contre Evgueni Prigogine ont été abandonnées par les autorités russes. [Keystone - Maxim Shipenkov/EPA]Keystone - Maxim Shipenkov/EPA
Les poursuites contre Evgueni Prigojine ont été abandonnées par les autorités russes / Le 12h30 / 1 min. / le 27 juin 2023

10h45

Plus de 70 exécutions sommaires de civils par les forces russes

Depuis l'invasion de l'Ukraine, l'ONU a recensé 77 exécutions sommaires de civils détenus arbitrairement par la Russie dans les territoires qu'elle occupe, selon un rapport publié sur la base de 1136 entretiens avec des victimes.

Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme a aussi recensé 864 cas de détention arbitraire par les forces armées russes, les forces de l'ordre et les autorités pénitentiaires qui "se sont livrées à des actes de torture et de mauvais traitements généralisés à l'encontre de détenus civils".

Le rapport établi par le bureau du Haut-Commissariat en Ukraine et présenté à Genève porte sur la période du 24 février 2022 - date du début de l'invasion par la Russie - jusqu'au 23 mai 2023.

Au total le rapport documente plus de 900 cas de détention arbitraire de civils, dont des enfants et des personnes âgées. "La grande majorité de ces cas ont été perpétrés par la Fédération de Russie", précise le texte.

75 cas de détention arbitraire côté ukrainien

Côté ukrainien, le Haut-Commissariat a "recensé 75 cas de détention arbitraire par les forces de sécurité ukrainiennes, principalement de personnes soupçonnées d'infractions liées au conflit".

"Une proportion importante de ces cas constituaient également des disparitions forcées, perpétrées principalement par le Service de sécurité d'Ukraine."

"Plus de la moitié des personnes détenues arbitrairement ont été torturées ou maltraitées par les forces de sécurité ukrainiennes. Cela s'est produit pendant que les gens étaient interrogés, généralement immédiatement après leur arrestation", note le rapport.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

La salle du Conseil des droits de l'homme des Nations unies au Palais des Nations à Genève, en février 2020 [Reuters - Denis Balibouse]Reuters - Denis Balibouse
L'ONU a recensé plus de 900 cas de détentions arbitraires depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 27 juin 2023

10h30

"Préparatifs" pour le transfert des équipements militaires "lourds" de Wagner

Des "préparatifs" sont en cours pour transférer les équipements militaires "lourds" du groupe Wagner vers les unités actives de l'armée, a annoncé le ministère russe de la Défense.

09h30

Loukachenko mobilise son armée pour l'arrivée de Wagner

Le dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko, principal allié de Vladimir Poutine, a indiqué qu'il avait ordonné à son armée de se tenir "prête au combat" après l'éruption de la rébellion du groupe paramilitaire Wagner en Russie.

"J'ai donné tous les ordres pour que l'armée se tienne pleinement prête au combat", a déclaré M. Loukachenko, cité par l'agence de presse étatique Belta. Cette mesure montre l'inquiétude suscitée par la rébellion vendredi et samedi de Wagner, dont le chef Evguéni Prigojine doit, selon le Kremlin, se rendre au Bélarus après avoir accepté de mettre fin au coup de force.

Tensions "mal gérées"

Alexandre Loukachenko a affirmé que les tensions persistantes entre le groupe paramilitaire Wagner et l'armée russe avaient été mal gérées, provoquant le week-end dernier "la confrontation" entre les deux parties.

"La situation nous a échappé, puis nous avons pensé que cela se résoudrait, mais cela ne s'est pas résolu", a-t-il déclaré. "Il n'y a pas de héros dans cette histoire",

Décollage d'un avion vers la Biélorussie

Un avion Embraer Legacy 600 immatriculé en Russie, qui est lié au chef de la milice Wagner Evguéni Prigojine a décollé de la Russie vers la Biélorussie, selon le site de traçage du trafic aérien, Flightradar24.

Les codes d'identification de l'avion étaient les mêmes que celui lié à Evguéni Prigojine par le Bureau américain de contrôle des avoirs étrangers.

08h30

Point de situation au lendemain du discours de Vladimir Poutine

Vladimir Poutine est réapparu pour la première fois lundi après la rébellion avortée du groupe Wagner. Il s'est notamment félicité d'avoir évité une "effusion de sang", laissant un choix simple aux mutins: continuer à servir la patrie en rejoignant l'armée russe; retrouver leur famille et leurs proches; ou s'exiler en Biélorussie pour continuer à combattre sous le pavillon d'Evgueni Prigojine.

>> Ecouter les précisions de notre correspondant en Russie Jean-Didier Revoin :

Lundi, Vladimir Poutine s'est adressé à la nation suite au soulèvement du groupe Wagner. [Keystone - Sergei Ilnitsky]Keystone - Sergei Ilnitsky
Le point de situation mardi après la mutinerie avortée du groupe Wagner en Russie / La Matinale / 1 min. / le 27 juin 2023

08h00

Quel avenir pour le groupe Wagner en Afrique?

Les événements de ce week-end en Russie pourraient-ils remettre en question la présence du groupe Wagner en Afrique? Serguei Lavrov, ministre russe des affaires étrangères, a tenu à rassurer les clients de Wagner et alliés de la Russie: "tout va continuer comme avant", a-t-il déclaré sur la chaîne Russia Today.

Le groupe paramilitaire est présent en Centrafrique, au Mali, en Libye ou encore au Soudan, où, contre de juteux contrats, ces mercenaires sont venus supplanter les anciennes puissances protectrices occidentales, notamment la France.

Des interrogations demeurent toutefois sur la structure du groupe de mercenaires et en particulier sur son leadership.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Des mercenaires du groupe Wagner au nord du Mali. [Keystone]Keystone
La Russie ne remet pas en question la présence du groupe paramilitaire Wagner en Afrique / La Matinale / 1 min. / le 27 juin 2023

07h30

La mutinerie de Wagner, une confusion profitable aux Ukrainiens

La mutinerie menée par la milice russe Wagner puis avortée en Russie a semé la confusion et affaibli l'image du président russe Vladimir Poutine et de ses chefs militaires. Cette situation pourrait avoir un impact, au moins psychologique, sur le cours de la guerre en Ukraine, s'accordent les analystes.

D'un point de vue tactique, les conséquences immédiates de cet épisode sur le conflit restent très incertaines, Wagner ne jouant plus de véritable rôle à l'heure actuelle sur le théâtre ukrainien, commente Rob Lee, du Foreign Policy research Institute.

"Les forces de Wagner ont été remplacées à la fin mai et au début juin à Bakhmout [dans l'est de l'Ukraine, où les mercenaires ont combattu de longs mois, ndlr] et je ne pense pas qu'ils soient actuellement sur le front ou que certains aient été rappelés pour participer à cet événement", écrit l'expert sur Twitter. "Wagner est une force d'assaut, pas une force défensive" dont les Russes ont besoin pour bloquer la contre-offensive ukrainienne en cours.

"Des fissures réelles"

En revanche, le coup de force du chef du groupe paramilitaire, Evguéni Prigojine, "a défié directement l'autorité de Poutine" et "révèle des fissures réelles" au plus haut niveau de l'Etat russe, a estimé dimanche le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.

"Cet épisode affaiblit la crédibilité de Poutine, qui s'est montré en pleine crise de panique à la télévision" samedi, souligne William Alberque, de l'institut international pour les études stratégiques (IISS).

"La colère contre les dirigeants russes n'est pas le seul apanage de Wagner, la rage de Prigojine contre l'élite pourrait se répandre au sein de l'armée russe", estime Lucian Kim, du centre de réflexion américain Wilson, dans les colonnes de la revue Foreign Policy.

"Sécuriser la frontière biélorusse"

Il est "sûr que cela doit atteindre le moral russe", renchérit Pierre Razoux, directeur académique de la fondation méditerranéenne d'études stratégiques (FMES). "Côté ukrainien, il y a un momentum peut-être à utiliser pour percer le front, en tout cas gagner des positions".

En revanche, prévient-il, "il faudra aussi sécuriser la frontière biélorusse, parce que [les Ukrainiens, ndlr] ne sont pas à l'abri d'un coup en traître. Si 15'000 hommes de Wagner déboulent depuis le Bélarus, ils peuvent faire des dégâts. C'est peut-être ce que Prigojine a négocié avec Poutine".

06h55

Voldymyr Zelensky affirme que ses soldats ont "progressé"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'est rendu lundi dans la région de Donetsk, a évoqué les "zones d'opérations actives sur le front" dans son traditionnel message quotidien. "Aujourd'hui, nos soldats ont progressé dans toutes les zones", a-t-il ajouté.

"C'est un jour heureux. Je leur ai souhaité d'autres journées comme celle-ci", a-t-il poursuivi, alors que l'armée ukrainienne mène une contre-offensive contre les troupes russes dans l'est et le sud de l'Ukraine.

Selon la présidence, Volodymyr Zelensky "a rendu visite à des unités des forces armées du groupe opérationnel et stratégique de Khortytsia", dans la région de Donetsk. "Je tiens à vous remercier, à vous récompenser tous et à vous serrer la main avec une grande gratitude, vous, vos familles, vos parents", a-t-il dit aux militaires. "L'Ukraine est fière de chacun de vous".

Depuis le lancement de la contre-offensive au début juin, l'Ukraine a revendiqué la reprise d'une dizaine de localités.

19h00

Les évènements de samedi