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Des milliers d'enfants ukrainiens transférés par la Russie, selon un rapport de l'OSCE

- L'armée de l'air ukrainienne a annoncé jeudi soir que le drone abattu quelques heures plus tôt au-dessus de Kiev, provoquant une explosion suivie d'un incendie, était l'un des siens, en perte de contrôle. L'Ukraine a toutefois indiqué avoir abattu jeudi une trentaine de drones explosifs envoyés par la Russie.

- La Russie a dénoncé une vague d'"activités terroristes" et de "sabotages" ukrainiens "sans précédent" sur son sol, au lendemain d'une attaque présumée de drones ayant visé le Kremlin que Moscou a imputé à Kiev. La présidence russe accuse les Etats-Unis de l'avoir commanditée, ces derniers contestent en assurant que le Kremlin "ment".

- Le président russe Vladimir Poutine travaille dans l'enceinte du Kremlin à Moscou, où la sécurité va être renforcée, a indiqué son porte-parole.

- Vladimir Poutine doit être traduit en justice, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'occasion d'une visite à la Cour pénale internationale à La Haye. Il réclame aussi la création d'un tribunal spécial pour crime d'agression.

- Des milliers d'enfants ont probablement été transférés par la Russie dans les zones sous son contrôle en Ukraine, ainsi que sur son propre territoire, selon un rapport de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Retrouvez notre suivi de l'actualité en Ukraine

22h45

L'Ukraine abat l'un de ses propres drones à Kiev après sa perte de contrôle

Dans la soirée à Kiev, victime d'une vague d'attaques la nuit précédente, des déflagrations ont à nouveau été entendues par des journalistes de l'AFP, le maire de la capitale, Vitali Klitschko, signalant "des explosions et des incendies".

Toutefois, dans une mise au point quelques heures plus tard, l'armée de l'air ukrainienne a reconnu avoir dû détruire un de ses propres drones, un Bayraktar TB2 (de fabrication turque), vers 20h00 "au cours d'un vol régulier dans la région de Kiev".

"La présence incontrôlée du drone dans le ciel de la capitale" aurait en effet "pu avoir des conséquences indésirables", a-t-elle expliqué avant d'ajouter que personne n'avait été blessé.

"C'est dommage, mais c'est la technologie et ces choses-là arrivent", a-t-elle ajouté, en évoquant un "dysfonctionnement technique".

L'Ukraine a toutefois dit avoir abattu jeudi une trentaine de drones explosifs envoyés par la Russie.

22h30

Enfants ukrainiens "déportés" par Moscou: l'OSCE pointe un phénomène "massif"

Des milliers d'enfants ont probablement été transférés par la Russie dans les zones sous son contrôle en Ukraine, ainsi que sur son propre territoire, selon un rapport de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

"Il semble qu'il y ait un plan pour les assimiler de manière massive", a déclaré jeudi à la presse Veronika Bilkova, professeure à la faculté de droit de Prague, qui a rédigé l'étude avec deux autres experts.

Environ 20'000 personnes

Il est difficile de déterminer avec exactitude combien d'enfants ont été déportés, une politique qui a débuté dès 2015, à la suite de l'annexion de la Crimée, a-t-elle souligné.

"Selon les estimations les plus basses que nous avons pu trouver, leur nombre se situe autour de 20'000. Mais des sources russes et ukrainiennes suggèrent des chiffres dix fois plus élevés, voire davantage encore", a détaillé Veronika Bilkova. "Il s'agit donc vraiment d'un phénomène massif".

La Russie affirme de son côté protéger des enfants "réfugiés" mais selon les auteurs du document, elle a pris "des mesures juridiques et politiques (...) pour favoriser l'obtention de la nationalité russe et leur placement dans des familles d'accueil".

La Cour pénale internationale (CPI) a émis en mars un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine pour le crime de guerre de "déportation illégale" d'enfants.

Seulement 360 enfants ont pu être récupérés à ce stade par les autorités ukrainiennes, selon les chiffres officiels qui évaluent à plus de 19'000 le nombre de victimes.

>> Lire aussi : La Cour pénale internationale émet un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine

22h00

Paris estime "étrange" l'attaque présumée de drones contre le Kremlin

L'affaire des drones ukrainiens que les Russes disent avoir abattus, car ils auraient visé Vladimir Poutine, "est pour le moins étrange", a estimé jeudi la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, sur France Inter. Des propos qui ont suscité l'ire de la diplomatie russe pour laquelle la Russie et la France sont désormais "des adversaires irréconciliables".

Moscou a accusé mercredi l'Ukraine d'avoir ciblé la résidence du président russe au Kremlin à l'aide de deux drones, une accusation que Kiev rejette.

Catherine Colonna s'est toutefois refusée à se "livrer au petit jeu des hypothèses". Le fait que des drones parviennent jusqu'au Kremlin "est assez peu compréhensible dans des situations normales", a-t-elle également réagi.

"Respecter l'intégrité physique" d'un chef d'Etat élu

Elle a rappelé que les Ukrainiens avaient "dès hier (mercredi, ndlr) officiellement déclaré qu'ils n'étaient pour rien dans cet événement qui reste inexpliqué".

La ministre a par ailleurs déploré les propos de l'ex-président russe Dmitri Medvedev, qui a appelé mercredi à "éliminer" le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, en représailles à cette attaque présumée de drones contre le Kremlin.

Se refusant à envisager l'hypothèse d'un assassinat du président ukrainien, elle a rappelé combien il était "important de respecter l'intégrité physique" d'un chef d'Etat élu démocratiquement.

21h45

Le Brésil ne doit pas "récompenser" la Russie en parlant de paix

L'ambassadrice américaine auprès de l'ONU a appelé jeudi le Brésil à ne "pas récompenser" la Russie avec des négociations de paix en Ukraine, tout en saluant l'envoi d'un conseiller du président Lula à Kiev.

A la fin d'une visite de trois jours au Brésil, Linda Thomas-Greenfield a déclaré que le Brésil et les Etats-Unis avaient réaffirmé "leur engagement à résoudre ce problème en prenant en compte les deux parties" en conflit.

"Nous ne disons pas au Brésil qu'il ne faut pas négocier la paix. Ce que nous disons, c'est que ces négociations doivent prendre en compte l'Ukraine, et qu'elles ne peuvent pas récompenser la Russie d'avoir envahi le territoire ukrainien lors de cette guerre non-provoquée", a-t-elle déclaré aux journalistes à Brasilia.

A l'inverse de plusieurs puissances occidentales, le Brésil n'a jamais imposé de sanctions financières à la Russie ni accepté de fournir des munitions à Kiev et tente de se positionner, tout comme la Chine, en tant que médiateur.

19h20

Vladimir Poutine cherche à consolider ses gains en Ukraine, selon Washington

Les forces russes en Ukraine sont tellement affaiblies qu'elles ne peuvent lancer d'"offensive significative" et se concentrent dès lors sur la consolidation de leurs gains de territoires occupés, a indiqué la directrice du renseignement américain Avril Haines.

Le président russe Vladimir "Poutine a probablement revu à la baisse ses ambitions immédiates en cherchant à consolider le contrôle de territoires occupés dans l'est et le sud de l'Ukraine, et à s'assurer que l'Ukraine ne devienne jamais un allié de l'Otan", a déclaré la responsable lors d'une audition devant une commission parlementaire.

Près de 20% de l'Ukraine

Mais, a-t-elle dit, quel que soit le résultat d'une offensive ukrainienne à venir - qu'elle reprenne une partie de l'est et du sud occupé ou que l'actuelle impasse perdure -, il est peu probable que Vladimir Poutine fasse des concessions en vue de négociations de paix.

Kiev assure que ses préparatifs en vue d'une vaste offensive pour reconquérir les territoires occupés par la Russie dans l'est et dans le sud "touchent à leur fin".

La Russie occupe toujours près de 20% de l'Ukraine, dont la péninsule de Crimée, annexée en 2014.

19h15

Le maire d'Odessa écroué pour détournement de fonds

Les autorités ukrainiennes ont annoncé le placement en détention de Guennadiï Troukhanov, le maire d'Odessa, grande ville portuaire du sud du pays. Il est accusé du détournement de fonds publics dans une importante affaire datant de 2016.

L'affaire remonte à 2016, quand la municipalité d'Odessa a acheté des bâtiments à un prix jugé gonflé par les enquêteurs. Guennadiï Troukhanov, en poste depuis 2014, et plusieurs autres responsables de la mairie sont accusés d'avoir détourné environ 92 millions de hrvyvnias (2,3 millions d'euros) lors de cette opération, selon le parquet.

En 2020, une cour locale avait acquitté les suspects, dont Guennadiï Troukhanov, mais des structures anti-corruption nationales ont fait appel à ce jugement.

L'Ukraine, mauvaise élève

Odessa, l'un des principaux ports d'Ukraine, a été considérée comme une plaque tournante de la contrebande dans le pays jusqu'à l'invasion russe lancée en février 2014 et qui a entraîne le blocus quasi-total des ports maritimes ukrainiens.

L'Ukraine a été classée à la 116e place sur 180 selon l'indice de perception de la corruption établi par l'ONG Transparency International pour 2022 et publiée au début de cette année.

18h50

Un drone abattu près d'une base aérienne russe à Sébastopol, en Crimée

"Une nouvelle attaque contre Sébastopol", a écrit sur Telegram le gouverneur de Sébastopol, port d'attache de la Flotte russe de la mer Noire.

"Un drone a été abattu près de la base aérienne de Belbek", a-t-il précisé, en assurant qu'"aucun site n'a été endommagé et la situation est sous contrôle".

18h45

Volodymyr Zelensky veut la création d'un tribunal pour le crime d'agression

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé jeudi depuis La Haye la création d'un tribunal international spécial pour le crime d'agression.

"Il devrait y avoir une responsabilité" pour ce crime d'agression, le "début du mal", a déclaré Volodymyr Zelensky, en allusion à l'invasion de son pays par la Russie.

"Cela ne peut être appliqué que par le tribunal", a-t-il ajouté, après une visite à la Cour pénale internationale (CPI), qui siège dans la ville néerlandaise.

>> Voir l'analyse dans Forum :

Volodymyr Zelensky en visite à la Cour pénale internationale à La Haye
Volodymyr Zelensky en visite à la Cour pénale internationale à La Haye / Forum / 3 min. / le 4 mai 2023

Pas de tribunal hybride

Il a toutefois rejeté l'idée d'un tribunal "hybride" tel qu'envisagé par d'autres Etats. "La loi doit fonctionner pleinement pour assurer la justice", a ajouté Volodymyr Zelensky, rejetant l'idée d'une "impunité hybride".

Les Etats-Unis se sont notamment déclarés en mars favorables à la création d'un tribunal spécial pour juger "l'agression" russe en Ukraine, avec des fonds et du personnel international mais "enraciné dans le système judiciaire ukrainien".

La CPI, créée en 2002 pour juger les pires atrocités commises dans le monde, n'a pas le pouvoir de juger des crimes d'agression contre la Russie, qui n'est pas signataire du Statut de Rome. Elle a émis en mars un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine pour le crime de guerre de "déportation illégale" d'enfants ukrainiens dans le cadre du conflit.

>> Relire : Sous mandat d'arrêt de la CPI, Vladimir Poutine sera-t-il un jour arrêté?

18h30

"Marioupol est une ville morte": un an après la prise par l'amée russe

Marioupol, cité portuaire du sud-est de l'Ukraine, avait été prise par l'armée russe en mai 2022 après un siège dévastateur. Un an plus tard, Paul Gogo, correspondant à Moscou pour plusieurs médias francophones, est retourné sur place.

"En entrant dans Marioupol, j'ai eu la sensation d'être à Grozny (ville détruite lors de la seconde guerre de Tchétchénie, ndlr). Marioupol est une ville morte. Dans le centre-ville, il y a des ouvriers d'Asie centrale et de Russie qui tentent de cacher la misère, de réparer ce qui est réparable. Il n'y a plus d'habitants dans l'hypercentre", décrit Paul Gogo jeudi dans l'émission de la RTS Forum.

Le journaliste a observé "un retour à l'URSS, avec des gens qui vendent leurs vêtements et leurs bibelots dans la rue pour survivre". Ce sont des images d'un autre temps."

Un "symbole" pour le Kremlin

"Le Kremlin a fait de la reconstruction de Marioupol un symbole, à tel point que la ville a été jumelée à Saint-Pétersbourg, ville natale de Vladimir Poutine. Ce jumelage l'engage à financer, en partie, la reconstruction de Marioupol."

Certains adhèrent aussi au récit de la propagande russe, selon laquelle les Ukrainiens ont détruit Marioupol. "Cela s'explique, selon Paul Gogo, par le fait que lors du siège de la ville, il n'y avait plus d'électricité. "Seules les rumeurs circulaient. Les Russes en ont profité pour en faire circuler", explique-t-il.

>> L'interview de Paul Gogo dans Forum :

Le sort de Marioupol, ville ukrainienne reprise par les Russes: interview de Paul Gogo
Le sort de Marioupol, ville ukrainienne reprise par les Russes: interview de Paul Gogo / Forum / 6 min. / le 4 mai 2023

17h45

L'ambassadrice des Etats-Unis à Moscou rend visite à l'ex-marine emprisonné Paul Whelan

L'ambassadrice des Etats-Unis à Moscou, Lynne Tracy, a rendu visite jeudi à l'ex-marine américain Paul Whelan qui purge une peine de 16 ans de prison pour espionnage en Russie, a annoncé l'ambassade américaine.

"Aujourd'hui, l'ambassadrice Tracy a rendu visite à Paul Whelan" dans sa colonie pénitentiaire numéro 17 en Mordovie, dans le centre de Russie, a déclaré la mission diplomatique américaine dans un communiqué sur Twitter.

"Le gouvernement américain va continuer d'être en contact avec les autorités russes sur son affaire afin d'obtenir le retour de Paul à la maison le plus vite possible".

17h15

L'"impossible victoire" russe, selon André Markowicz

"Et si l'Ukraine libérait la Russie?" Il y a neuf mois, André Markowicz, grand traducteur de la littérature russe, posait cette question provocante: si "l'électrochoc causé par le désastre ukrainien pouvait réveiller les consciences en Russie". Jeudi dans l'émission de la RTS Tout un monde, il livre sa nouvelle analyse de la guerre en Ukraine.

>> En lire plus : "Pour la majorité de la population russe, le problème n'est pas l'Ukraine, mais la misère de la vie"

"J'ai l'impression que, s'il pouvait y avoir une comparaison, la situation de la Russie aujourd'hui est celle du Japon en 1944, économiquement et, donc, militairement", avance André Markowicz.

"Il n'y a aucune issue qui pourrait laisser envisager une victoire. La seule chose sur laquelle les propagandistes et Poutine essaient de construire quelque chose, c'est la fatigue des sociétés occidentales, le fait qu'elles sont minées par des conflits sociaux internes et que, très souvent, il se trouve des forces pour utiliser ces conflits."

Il ne s'agit pas de nier l'existence et l'importance de ces conflits, souligne-t-il; mais de ne pas hiérarchiser ces problèmes: "Comme si on pouvait imaginer que l'Ukraine était moins importante que la réforme des retraites. Comme si on pouvait opposer les deux. Comme si la lutte n'était pas dans les deux en quelque sorte", illustre-t-il.

>> L'interview d'André Markowicz dans Tout un monde :

André Markowicz [AFP - DAMIEN MEYER]AFP - DAMIEN MEYER
Faut-il s'attendre à un sursaut de la société russe? Interview du traducteur André Markowicz / Tout un monde / 8 min. / le 4 mai 2023

16h45

La Suisse affiche son soutien à l'OSCE, malgré un "revers" ukrainien

"Oui, la guerre en Ukraine est un sérieux revers" pour l'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE), a dit le conseiller fédéral Ignazio Cassis, qui présidait pour la seconde fois une réunion du Conseil à New York.

>> Relire : Ignazio Cassis appelle le Conseil de sécurité de l'ONU à "restaurer la confiance" pour une paix durable

Comme d'autres, Berne n'avait pas été tendre avec celle-ci au début du conflit ukrainien. Mais Ignazio Cassis a rappelé que l'OSCE était la plus grande organisation régionale de sécurité au monde, qui rassemble tous les acteurs du conflit, y compris la Russie.

Et le chef du Département fédéral des affaires étrangères d'ajouter qu'il revient à "tous" de "préserver la capacité d'action de l'OSCE". Comme très souvent depuis plus d'un an, le conseiller fédéral a appelé la Russie à "mettre un terme à cette agression" et à retirer ses troupes.

15h10

L'Union européenne met en garde Moscou

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a mis en garde Moscou contre toute utilisation de l'attaque présumée contre le Kremlin avec des drones comme un prétexte pour intensifier son offensive militaire en Ukraine.

"Cela nous inquiète (...) car cela peut être utilisé pour justifier plus de mobilisation de soldats et plus d'attaques contre l'Ukraine", a-t-il insisté.

"J'ai vu les images et j'ai écouté le président (ukrainien Volodymyr) Zelensky. Il a affirmé que l'Ukraine n'était pas impliquée", a-t-il ajouté. "Les Ukrainiens défendent leur pays. Ils se battent sur leur sol, ils n'attaquent pas la Russie", a-t-il martelé.

14h40

La TV russe montre Vladimir Poutine au Kremlin

La télévision publique russe a diffusé des images montrant le président Vladimir Poutine lors d'une réunion de travail présentée comme ayant lieu au Kremlin, sa première apparition publique depuis l'annonce d'une attaque de drones présumée.

Sur ces images, non datées, le président russe s'entretient avec le ministre du Développement économique Maxime Rechetnikov.

Le président russe Vladimir Poutine et le ministre du Développement économique russe Maksim Rechetnikov, au Kremlin à Moscou. [AFP - MIKHAIL KLIMENTYEV]
Le président russe Vladimir Poutine et le ministre du Développement économique russe Maksim Rechetnikov, au Kremlin à Moscou. [AFP - MIKHAIL KLIMENTYEV]

14h20

Volodymyr Zelensky: "Nous ne rejoindrons pas l'Otan pendant la guerre"

L'Ukraine est "réaliste", "nous ne rejoindrons pas l'Otan pendant la guerre", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une visite inopinée aux Pays-Bas.

"Nous voulons recevoir un message très clair indiquant que nous serons dans l'Otan après la guerre", a déclaré après une rencontre avec les Premiers ministres belge et néerlandais le président de l'Ukraine, qui a fait acte de candidature à l'Otan.

14h00

La Maison Blanche accuse le Kremlin de "mentir" au sujet de l'attaque présumée de drone

Un porte-parole de la Maison Blanche a accusé le Kremlin de "mentir" en accusant Washington d'avoir commandité une attaque présumée de drones ukrainiens contre le Kremlin que Moscou affirme avoir déjouée la veille.

"Nous n'avons rien à voir dans cette affaire", a déclaré sur MSNBC John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, accusant le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov de "mentir, purement et simplement".

Concernant les Ukrainiens, John Kirby a déclaré: "Nous ne leur dictons certainement pas la manière dont ils se défendent ou les opérations qu'ils conduisent. Mais nous leur avons dit clairement, publiquement et en privé, que nous n'encourageons pas et que nous ne contribuons pas à des frappes hors de l'Ukraine."

13h55

Enquête ouverte en Allemagne après des fuites sur une possible visite de Zelensky

La police berlinoise a annoncé avoir ouvert une enquête sur la divulgation dans la presse d'informations sur une éventuelle visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky en Allemagne.

La police a précisé dans un communiqué "avoir ouvert une enquête pour soupçon de trahison de secret", après des informations parues mercredi dans les quotidiens berlinois BZ et Tagesspiegel sur une éventuelle visite du président ukrainien le 13 mai à Berlin.

13h30

Paris condamne les dernières frappes russes en Ukraine

Le ciblage des infrastructures et des populations civiles ukrainiennes illustre "la volonté claire de la Russie de poursuivre l'escalade dans sa guerre d'agression contre l'Ukraine", a déploré le ministère français des Affaires étrangères, suite aux frappes des derniers jours.

"Ces actes inacceptables sont constitutifs de crimes de guerre et ne peuvent rester impunis", a déclaré la porte-parole du ministère lors d'une conférence de presse, reprenant des propos récurrents de la cheffe de la diplomatie Catherine Colonna.

La Russie a de nouveau frappé l'Ukraine avec des drones de fabrication iranienne jeudi.

La France condamne "avec la plus grande fermeté la nouvelle série de frappes de missiles et de drones" et "la poursuite des bombardements du territoire ukrainien par la Russie ces derniers jours", a réagi la porte-parole du Quai d'Orsay.

12h45

La Russie dénonce une vague de "sabotages" ukrainiens "sans précédent"

Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé une vague d'"activités terroristes" et de "sabotages" ukrainiens "sans précédent" sur son sol, faisant notamment allusion aux incidents de ces derniers jours avec les drones.

De son côté, la présidence russe a accusé les Etats-Unis d'avoir commandité l'attaque présumée mercredi de drones ukrainiens contre le Kremlin.

"Les efforts de Kiev et de Washington pour nier toute responsabilité sont totalement ridicules. Les décisions concernant de telles attaques ne sont pas prises à Kiev, mais à Washington. Kiev ne fait qu'appliquer ce qu'on lui demande", a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

12h30

L'Ukraine souhaite la création d'un tribunal spécial pour le crime d'agression

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé depuis La Haye la création d'un tribunal spécial pour le crime d'agression, après une visite inopinée à la Cour pénale internationale (CPI).

"Il devrait y avoir une responsabilité" pour ce crime d'agression, le "début du mal", a déclaré Volodymyr Zelensky lors d'un discours devant des diplomates et d'autres responsables, en allusion à l'invasion de son pays par la Russie, appelant à une "justice à grande échelle" non pas à une "impunité hybride".

"Cela ne peut être appliqué que par le tribunal", a-t-il souligné, alors que la CPI n'a pas le pouvoir de juger des crimes d'agression contre la Russie qui n'est pas signataire du Statut de Rome.

12h20

Le groupe allemand Henkel quitte officiellement la Russie

Le groupe allemand Henkel, fabricant de la lessive Le Chat et des colles Pattex, a annoncé avoir bouclé la cession de ses activités en Russie à des financiers locaux pour environ 600 millions d'euros.

L'accord signé le 20 avril sur la vente de ses activités commerciales en Russie "à un consortium d'investisseurs financiers locaux" a été finalisé pour un "prix de vente de 54 milliards de roubles (environ 600 millions d'euros)", affirme le groupe de Düsseldorf dans un communiqué.

La Russie a représenté l'an dernier près de 5% de ses ventes globales.

12h15

La sécurité du Kremlin renforcée en présence de Vladimir Poutine

La sécurité du Kremlin à Moscou va être renforcée en raison de la présence du président russe Vladimir Poutine qui y travaille actuellement, a indiqué son porte-parole.

Vladimir Poutine "travaille au Kremlin, il aura une discussion importante avec le ministre du Développement économique", a indiqué à la presse Dmitri Peskov, tout en soulignant que la sécurité allait y être "renforcée" après l'incident de drones de mercredi.

Le Kremlin a été menacé par des drones mercredi. La Russie accuse les Etats-Unis d'avoir missionné l'Ukraine. [Anadolu Agency via afp - Sefa Karacan]
Le Kremlin a été menacé par des drones mercredi. La Russie accuse les Etats-Unis d'avoir missionné l'Ukraine. [Anadolu Agency via afp - Sefa Karacan]

12h05

L'UE lance une initiative pour réformer son processus décisionnel

Plusieurs pays de l'Union européenne ont lancé une initiative pour réformer le processus communautaire de décision en matière de défense et de politique étrangère, un sujet qui divise de longue date au sein des 27.

Rassemblés dans un "groupe d'amis", la Belgique, la Finlande, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Slovénie et l'Espagne plaident pour l'introduction du vote à la majorité qualifiée dans le domaine de la politique étrangère et de sécurité commune de l'UE, au lieu de l'unanimité actuellement en vigueur.

Gain d'efficacité

Cette proposition vise à "améliorer l'efficacité et la vitesse du processus de décision" de la diplomatie européenne, indiquent les Etats dans un communiqué diffusé à Berlin.

"Dans le contexte de la guerre d'agression russe en Ukraine et les défis croissants au niveau international, les membres du groupe d'amis sont convaincus que la procédure décisionnelle doit être ajustée", arguent-ils.

Si une majorité simple de pays de l'UE (14 sur 27) se prononce en faveur du lancement d'un processus de modification du traité, les négociations pourront alors commencer.

Toutefois, l'unanimité est nécessaire entre les 27 pour entériner un changement de traité, et certains pays pourraient aussi organiser un référendum, ce qui constituerait un obstacle supplémentaire.

08h45

Dix-huit nouveaux drones russes abattus par l'Ukraine

L'Ukraine a affirmé avoir abattu de nouveaux drones envoyés par la Russie au cours de la nuit.

"Les envahisseurs ont lancé 24 drones Shahed 136/131. L'armée de l'air ukrainienne, en coopération avec les autres unités de défense aérienne, a abattu 18 drones", indique-t-elle dans un communiqué sur Telegram.

08h25

Les célébrations russes du 9 mai remises en cause

La multiplication ces derniers jours des attaques et des actes de "sabotage" en Russie pourrait perturber les célébrations militaires du 9 mai, essentielles pour le Kremlin en plein conflit en Ukraine.

Plusieurs villes ont donc annulé ces traditionnelles célébrations pour le "jour de la victoire" marquant la défaite de l'Allemagne nazie en 1945. Pour l'heure, le grand défilé militaire sur la place Rouge à Moscou est maintenu.

D'habitude, ces défilés militaires, pour lesquels sont présents, en famille, des milliers de spectateurs, sont l'un des grands rendez-vous annuels du régime de Vladimir Poutine.

La Place Rouge est décorée en vue des célébrations du 78 ème anniversaire de la victoire sur le nazisme allemand pendant la Seconde Guerre mondiale, le 9 mai 2023. [afp - Alexander Nemenov]
La Place Rouge est décorée en vue des célébrations du 78 ème anniversaire de la victoire sur le nazisme allemand pendant la Seconde Guerre mondiale, le 9 mai 2023. [afp - Alexander Nemenov]

06h00

Attaque de drones dans le sud de la Russie

Une attaque de drone dans le sud de la Russie a provoqué un incendie dans une raffinerie de pétrole, a rapporté jeudi l'agence de presse officielle TASS. Le feu, désormais éteint, s'est déclaré dans un réservoir de l'installation, située à Ilsky, dans la région de Krasnodar.

Le gouverneur local, Véniamine Kondratiev, a indiqué sur Telegram que l'incendie avait été circonscrit à un espace de 400 mètres carrés puis rapidement éteint par les services d'urgence.

Un deuxième drone

Environ une heure plus tard, Vassili Goloubiev, le gouverneur de la région de Rostov, frontalière de l'Ukraine, a lui annoncé qu'un drone s'était abattu sur une rafinerie locale près du village de Kisselevka.

Selon cette source, le drone a causé une explosion et un incendie qui a été "immédiatement" éteint par le personnel de l'usine. "Pas de victimes, les dégâts portés aux installations sont insignifiants", a affirmé M. Goloubiev.

A Volna, dans la région de Krasnodar, un dépôt de carburant a pris feu dans la nuit de mardi à mercredi. Selon des responsables, le sinistre a été provoqué par la chute d'un drone.

Une photo distribuée par le service de presse du gouverneur de la région de Krasnodar montre un dépôt de carburant en feu dans le village de Volna, en Russie, le 3 mai 2023. [Keystone - EPA/RUSSIAN FOREIGN MINISTRY PRESS SERVICE]
Une photo distribuée par le service de presse du gouverneur de la région de Krasnodar montre un dépôt de carburant en feu dans le village de Volna, en Russie, le 3 mai 2023. [Keystone - EPA/RUSSIAN FOREIGN MINISTRY PRESS SERVICE]

05h00

Des explosions entendues à Kiev et dans d'autres villes d'Ukraine

Des explosions ont été entendues aux premières heures de jeudi à Kiev et dans d'autres villes d'Ukraine, ont annoncé les autorités et les médias locaux. "Les défenses aériennes sont à l'oeuvre dans la région de Kiev", a indiqué l'administration militaire régionale sur Telegram. Des témoins de Reuters présents sur place ont dit avoir entendu au moins une puissante explosion.

Des explosions ont été entendues à Zaporijjia, dans le sud-est de l'Ukraine, a rapporté le média public Suspilne. Le chef de l'administration militaire régionale, Iouri Malachko, a indiqué sur Telegram que les défenses aériennes avaient été déclenchées.

Vue d'un bâtiment détruit par les bombardements russes à Zaporijjia, dans le sud-est de l'Ukraine, mercredi 3 mai 2023. [Keystone - AP Photo/Andriyenko Andriy]
Vue d'un bâtiment détruit par les bombardements russes à Zaporijjia, dans le sud-est de l'Ukraine, mercredi 3 mai 2023. [Keystone - AP Photo/Andriyenko Andriy]

Des médias locaux ont également rapporté des explosions à Odessa, dans le sud de l'Ukraine. Ces explosions interviennent moins de 24 heures après que les autorités ukrainiennes ont déclaré que  21 personnes avaient té tuées dans des bombardements dans la région de Kherson.

01h45

Visite surprise du président ukrainien aux Pays-Bas

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé mercredi soir aux Pays-Bas pour une visite inattendue. Il doit notamment visiter jeudi la Cour pénale internationale (CPI), qui siège à La Haye, et a émis en mars un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine.

Le président ukrainien devrait prononcer dans la même ville, le même jour, un discours intitulé "Pas de paix sans justice pour l'Ukraine", selon la radiodiffusion publique NOS. Une rencontre avec des députés néerlandais est prévue ainsi qu'un entretien avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, a rapporté l'ANP, citant des sources anonymes.

Volodymyr Zelensky s'est rendu mercredi en visite surprise en Finlande, où il a souligné que cette année, lors de laquelle il a promis de prochaines offensives contre l'agresseur russe, serait "décisive pour l'Ukraine et l'Europe" face à la Russie. Le président y a également démenti toute attaque ukrainienne visant son homologue russe Vladimir Poutine, après que Moscou a affirmé avoir abattu deux drones lancés contre l'enceinte du Kremlin à Moscou.

Volodymyr Zelensky a également participé à Helsinki à un sommet des pays nordiques avec les Premiers ministres de Suède, de Norvège, du Danemark et d'Islande.

01h15

Accuser l'Ukraine "rendrait service à Vladimir Poutine"

Mercredi, la Russie a affirmé avoir abattu deux drones ukrainiens qui visaient le Kremlin à Moscou. Elle a dénoncé une tentative d'assassinat de Vladimir Poutine. Ce qu'a démenti le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Pour Frédéric Encel, professeur de relations internationales et maître de conférences à Sciences Po Paris, interrogé dans La Matinale de jeudi, cette attaque présumée de mercredi sert les intérêts de la Russie: "il s'agit pour Vladimir Poutine de renforcer son aura et son prestige auprès de ceux qui l'admirent déjà et de convaincre ceux qui douteraient d'avantage".

Accuser l'Ukraine est "un coup de communication lancé par le Kremlin lui-même" et permet de "convaincre que c'est toute la Russie, à travers Vladimir Poutine, qui est menacée", estime le géopolitologue.

>> Retrouver son analyse complète dans La Matinale :

Le géopolitologue Frédéric Encel. [RTS]RTS
L'Ukraine dément toute implication dans une possible attaque contre Vladimir Poutine: interview de Frédéric Encel / La Matinale / 1 min. / le 4 mai 2023

00h20

Le Kremlin accuse Kiev d'avoir voulu assassiner Vladimir Poutine, l'Ukraine dément

La Russie a affirmé mercredi avoir abattu deux drones ukrainiens qui visaient le Kremlin à Moscou. Elle a dénoncé une tentative d'assassinat de Vladimir Poutine, une accusation aussitôt rejetée par Kiev.

"La nuit dernière, le régime de Kiev a tenté de frapper le Kremlin" avec deux drones qui ont été mis "hors service" par des systèmes de guerre électronique, a affirmé la présidence russe. L'Ukraine, qui dément régulièrement les attaques en territoire russe qui lui sont attribuées, a là encore rejeté toute implication. "Nous n'avons pas attaqué Poutine (...) Nous combattons sur notre territoire, nous défendons nos villages et nos villes", a insisté Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse à Helsinki.

Enquête ouverte

Le Comité d'enquête russe a indiqué dans la soirée avoir ouvert une enquête pour terrorisme "en lien avec une tentative de frapper la résidence du président russe au Kremlin". "La Russie se réserve le droit de prendre des mesures de représailles", a ajouté le Kremlin.

Dans une des vidéos diffusées par des médias russes sur les réseaux sociaux, on voit un engin exploser dans une gerbe de flammes au sommet - surmonté d'un drapeau russe - de la coupole du Palais du Sénat, l'un des principaux bâtiments dans l'enceinte du Kremlin.

Il n'était pas possible de vérifier ces images de source indépendante dans l'immédiat.

>> Ecouter les explications du correspondant de la RTS à Moscou dans La Matinale de jeudi :

Des personnes se tiennent près du Kremlin à Moscou le 3 mai 2023. [Keystone - EPA/YURI KOCHETKOV]Keystone - EPA/YURI KOCHETKOV
Moscou accuse Kiev d'avoir voulu assassiner Vladimir Poutine avec des drones, l'Ukraine dément toute implication / La Matinale / 1 min. / le 4 mai 2023

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Point de situation des incidents entre la Russie et l'Ukraine

Ces derniers jours, une série d'incidents spectaculaires est venue rappeler que la Russie est exposée aux coups adverses, même à des centaines de kilomètres du front ukrainien.

Explosions

Lundi et mardi, des "engins explosifs" ont fait dérailler deux trains de marchandises dans une région frontalière de l'Ukraine.

Lundi aussi, bien plus loin de l'Ukraine, une ligne électrique près d'un village au sud de Saint-Pétersbourg (nord-ouest) a été endommagée par un engin explosif, selon les services de sécurité (FSB) qui ont ouvert une enquête pour "sabotage".

Incendies

Et dans la nuit de mardi à mercredi, un dépôt de carburant a pris feu dans un village russe proche de la Crimée annexée. Dans la matinée, le FSB - les services de sécurité russes - ont annoncé avoir démantelé un réseau ukrainien "terroriste" dans la péninsule.

LUNDI 1ER MAI

Retour sur les événements du week-end

>> Retrouvez dans le détail le suivi des événements du week-end : Une contre-offensive ukrainienne pourrait être "une tragédie pour la Russie", selon le chef de Wagner