- Une douzaine d'explosions ont été entendues lundi matin dans le centre de Kiev, peu après le déclenchement des sirènes aériennes dans la capitale.
- Kiev a été à nouveau frappée dans la nuit de dimanche à lundi par des drones explosifs et des missiles, selon les autorités militaires, moins de 24 heures après avoir subi sa plus importante attaque de drones depuis le début de la guerre.
- La Russie avait lancé dans la nuit de samedi à dimanche plusieurs attaques de drones sur Kiev. Ces attaques ont fait au moins deux morts et a provoqué, selon le maire Vitali Klitschko, l'incendie d'un entrepôt dans le sud-ouest de Kiev, ainsi que sur le toit d'un immeuble de neuf étages.
- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué dimanche "les héros" de la défense antiaérienne qui ont contré la plus importante attaque de drones sur Kiev depuis le début de l'invasion russe, selon les autorités militaires.
- Les Occidentaux "jouent avec le feu" après le feu vert récent des Etats-Unis pour des livraisons futures d'avions de combat F-16 à Kiev, a dénoncé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Suivi assuré par RTSinfo
17h10
Sanctions ukrainiennes contre l'Iran
Les députés ukrainiens ont adopté un projet de sanctions à l'encontre de l'Iran, pays accusé de fournir des armes à Moscou pour son invasion, actant la rupture entre Kiev et la République islamique.
"Cette résolution synchronise les sanctions ukrainiennes avec les actions de l'ensemble du monde civilisé sur la voie de l'isolement complet de l'Iran", a indiqué le Parlement ukrainien sur son site internet.
Ce paquet de sanctions comprend une interdiction du commerce militaire avec l'Iran, l'arrêt du transit via l'Ukraine de ces marchandises et la "suspension des obligations économiques et financières en faveur des résidents iraniens".
16h45
Début d'importants exercices d'avions de combat en Finlande
De vastes exercices associant environ 150 avions de combat de pays occidentaux, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, ont débuté en Finlande, en Suède et en Norvège, a annoncé l'armée de l'air finlandaise.
Dans ces pays jouxtant la Russie, les manoeuvres doivent durer près de deux semaines, selon Helsinki, tout nouveau membre de l'Otan et qui dirige l'opération "Arctic Challenge".
"Les exercices ont commencé (...) Notre première rotation est en cours", a déclaré à l'AFP le colonel Henrik Elo de l'armée de l'air finlandaise.
Le pays nordique a mis un terme à des décennies de neutralité forcée puis de non-alignement militaire après l'invasion de l'Ukraine par Moscou, en rejoignant l'Otan début avril.
Organisé tous les deux ans par les pays nordiques depuis 2013, "Arctic Challenge" réunit cette année 14 nations (12 membres de l'Otan ainsi que la Suède en cours d'adhésion, et la Suisse).
16h00
Le Danemark va donner 2 milliards à l'Ukraine
Le Danemark va donner près de 2,4 milliards d'euros supplémentaires à l'Ukraine via un fonds principalement destiné à se procurer des équipements militaires, a annoncé sa Première ministre Mette Frederiksen.
"La guerre en Ukraine est dans une phase très critique avec une situation grave sur le champ de bataille et l'Ukraine a donc besoin de tout le soutien possible", a déclaré la cheffe du gouvernement dans un entretien avec la radiotélévision publique DR.
"C'est maintenant que les Ukrainiens ont besoin de nos armes et de notre soutien, d'où l'urgence", a dit Mette Frederiksen, dont le nom circule pour devenir dans les prochains mois secrétaire générale de l'Otan.
14h15
Moscou menace de pas reconduire l'accord sur les céréales en mer Noire
La Russie a réaffirmé que l'accord sur les exportations de céréales depuis les ports ukrainiens de la mer Noire deviendrait caduc sans respect de celui sur les exportations russes de céréales et d'engrais conclu avec l'ONU.
"Si tout reste en l'état, et apparemment ce sera le cas, il faudra prendre acte que (l'accord) ne fonctionne plus", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une visite à Nairobi.
Compromis des Nations unies "pas respecté"
Dans le cadre de l'accord conclu en juillet dernier pour une durée de trois ans, les Nations unies ont accepté de soutenir la Russie afin qu'elle exporte des denrées alimentaires et des engrais, un compromis qui, selon Sergueï Lavrov, n'est "pas du tout" respecté.
13h30
L'Ukraine a abattu 11 missiles Iskander lancés par la Russie
L'armée ukrainienne a abattu les 11 missiles russes Iskander lancés par la Russie lundi matin, a déclaré le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valéry Zaloujny, dans un communiqué.
"Au total, 11 missiles de type Iskander-M et Iskander-K ont été lancés depuis le nord" sur Kiev et sa région, a-t-il indiqué sur Telegram. "La défense antiaérienne à détruit toutes les cibles", a ajouté Valéry Zaloujny.
13h25
La Pologne se dote d'une commission d'enquête sur "l'influence russe"
Le président polonais a donné son feu vert à la création d'une commission d'enquête sur "l'influence russe en Pologne", entité qualifiée d'"anticonstitutionnelle" et "stalinienne" par l'opposition et nombre de juristes, à l'approche des élections législatives de l'automne.
Composée de neuf membres choisis par une chambre basse dominée par le camp nationaliste populiste, la commission pourra décider si les responsables politiques du pays ont succombé ou non à l'influence russe dans les années 2007-2022, et les condamner, sans contrôle effectif de la justice, alertent les observateurs.
12h15
Ignazio Cassis présidera une réunion sur la centrale de Zaporijjia
Le Conseil de sécurité de l'ONU, sous la présidente du conseiller fédéral Ignazio Cassis, se réunit mardi pour une séance consacrée à la centrale nucléaire de Zaporijjia. Le directeur de l'AIEA, Rafael Grossi, informera à cette occasion sur la situation actuelle.
La sécurité des centrales nucléaires civiles dans les régions en conflit est un thème central pour la Suisse, a indiqué le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Depuis des mois, Ignazio Cassis est en contact étroit avec le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, à propos de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia.
L'objectif de la réunion du Conseil de mardi est d'encourager les parties impliquées à respecter les principes de sécurité nucléaire de l'AIEA.
Danger direct
La centrale nucléaire se trouve à proximité immédiate de la ligne de front près de la ville d'Enerhodar occupée par les Russes dans le sud-est de l'Ukraine. Les combats représentent un danger direct pour la centrale nucléaire et un accident nucléaire aurait des conséquences humanitaires et écologiques désastreuses non seulement pour l'Ukraine, mais pour tout le continent européen.
La Suisse est membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU en 2023 et 2024. Elle assure la présidence du Conseil pendant un mois en mai. Ce rôle est avant tout de nature protocolaire. La Suisse assumera la présidence pour la deuxième fois en octobre 2024.
11h30
Plusieurs explosions entendues à Kiev
Une nouvelle attaque aérienne russe a visé lundi matin Kiev, faisant au moins un blessé, alors que les autorités ukrainiennes ont admis dans une rarissime déclaration publique qu'un site militaire dans l'ouest du pays avait été touché dans une autre vague de frappes pendant la nuit.
Après des bombardements nocturnes, les sirènes aériennes ont à nouveau retenti dans la capitale ukrainienne dans la matinée, suivies d'une série d'explosions vers 11h10 locales, ont entendu des journalistes.
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"Explosions en ville, dans des quartiers du centre", a écrit sur Telegram le maire Vitali Klitschko. "La défense aérienne est en action", a de son côté ajouté l'administration militaire de Kiev.
La Russie a intensifié ses attaques aériennes contre la capitale ukrainienne depuis le début du mois, mais jusqu'à présent la quasi-totalité d'entre elles ont eu lieu pendant la nuit.
09h30
Un site militaire touché dans l'ouest de l'Ukraine
Un site militaire dans l'ouest de l'Ukraine a été touché par une frappe russe pendant la nuit, a indiqué lundi l'administration régionale de Khmelnytsky dans une rarissime déclaration publique à ce sujet.
"Les troupes russes ont frappé plusieurs sites dont un militaire dans la région de Khmelnytsky", a indiqué l'administration sur Telegram. Elle a fait état d'"incendies dans des dépôts de combustible" et de "cinq appareils volants mis hors service", sans donner plus de détails.
La Russie a touché "toutes" ses cibles
La Russie a de son côté affirmé avoir détruit dans la nuit "toutes les cibles désignées".
"Des postes de commandement, des postes radar, ainsi que du matériel aéronautique, des installations servant au stockage d'armes et de munitions des forces armées ukrainiennes ont été touchés", a assuré le ministère russe de la Défense dans un communiqué, sans préciser toutefois les lieux de ces frappes.
LUNDI 29 MAI
Kiev de nouveau frappée par des drones et des missiles
Kiev a été à nouveau frappée dans la nuit de dimanche à lundi par des drones explosifs et des missiles, selon les autorités militaires, moins de 24 heures après avoir subi sa plus importante attaque de drones depuis le début de la guerre.
"Plus de 40 cibles aériennes ont été détectées. Les attaques sur Kiev ont été repoussées", a affirmé l'administration civile et militaire de Kiev sur sa chaîne Telegram.
L'Ukraine a intercepté 37 missiles de croisière et 29 drones de combat russes pendant une nouvelle attaque nocturne de Moscou, a ajouté le commandant en chef de l'armée ukrainienne Valery Zaloujny.
Cette attaque, la 15ème visant la capitale ukrainienne depuis début mai, a été menée au moyen de missiles de croisière lancés par des bombardiers stratégiques TU-95MS et de drones explosifs, a-t-elle précisé.
13h15
Geste de protestation d'une joueuse de tennis
L'Ukrainienne Marta Kostyuk a refusé de serrer la main à la Biélorusse Aryna Sabalenka après sa défaite 6-3, 6-2 dimanche au premier tour de Roland-Garros.
Originaire de Kiev, Kostyuk juge les instances du tennis trop accommodantes avec les joueurs russes et biélorusses dans les mesures prises en réponse à l'invasion de son pays par les troupes de Moscou en février 2022.
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Elle avait déjà choisi de ne pas saluer une autre Biélorusse, Victoria Azarenka, préférant toucher la raquette de son adversaire avec la sienne lors du dernier US Open.
12h55
Volodymyr Zelensky félicite ses "héros"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué "les héros" de la défense antiaérienne qui ont contré la plus importante attaque de drones sur Kiev depuis le début de l'invasion russe, selon les autorités militaires.
"Chaque fois que vous abattez des drones et des missiles ennemis, des vies sont sauvées. (...) Vous êtes nos héros", a-t-il remercié dans un message publié sur Telegram.
11h15
Sergueï Lavrov met en garde les Occidentaux suite à la future livraison de F-16
Les Occidentaux "jouent avec le feu" après le feu vert récent des Etats-Unis pour des livraisons futures d'avions de combat F-16 à Kiev, a dénoncé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui a déploré "une escalade inacceptable" pour affaiblir la Russie.
Selon lui, à travers la livraison d'armements modernes à Kiev, les Occidentaux veulent "infliger (à Moscou) une défaite stratégique" et "démembrer" la Russie, une rhétorique régulièrement utilisée par les dirigeants russes.
Les soutiens de Kiev s'étaient refusés pendant plus d'un an à fournir des avions de chasse à l'armée ukrainienne de peur d'une escalade du conflit, mais les Etats-Unis ont fini par donner leur feu vert le 19 mai pour autoriser la livraison de ces F-16 que Kiev réclamait inlassablement.
08h30
L'attaque nocturne de drones "la plus importante" depuis le début de la guerre
Le bilan de l'attaque nocturne de drones sur Kiev s'élève désormais a au moins deux morts et deux blessés. Elle a également provoqué, selon le maire Vitali Klitschko, l'incendie d'un entrepôt dans le sud-ouest de Kiev, ainsi que sur le toit d'un immeuble de neuf étages. L'administration militaire a annoncé un bilan d'au moins deux blessés.
Il s'agit de la quatorzième vague de raids aériens sur la ville depuis le début du mois de mai.
Raid "le plus important" depuis le début de la guerre
L'armée de l'air ukrainienne a déclaré avoir abattu 52 drones "kamikazes" iraniens sur 54, sans préciser le nombre d'engins tirés sur la capitale.
Le chef de l'administration militaire de Kiev, Serhiy Popko, a estimé que ces raids de drones étaient les plus importants visant la capitale depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022. "L'attaque a été lancée en plusieurs vagues et l'alerte aérienne a duré plus de cinq heures", a-t-il précisé.
DIMANCHE 28 MAI
Nouvelle attaque "massive" de drones sur la capitale ukrainienne
Un homme a été tué dimanche matin à Kiev, et une femme blessée, par une chute de débris après une nouvelle attaque "massive" de drones russes sur la capitale, a annoncé son maire Vitali Klitschko sur Telegram.
Un peu plus tôt, l'élu avait annoncé que la défense aérienne de Kiev avait abattu "plus de 20 drones" qui se dirigeaient vers la ville, "en provenance de plusieurs directions à la fois".
Un incendie s'est également déclaré dans les locaux d'une entreprise du district d'Holosiivskyi, a-t-il ajouté.
Selon le chef de l'administration civile et militaire locale, la capitale ukrainienne a déjà été visée par "treize attaques" nocturnes depuis le début du mois de mai. La population est appelée à rester à l'abri.
18h15
Armes nucléaires en Biélorussie: "Un message destiné à terroriser"
Des armes nucléaires tactiques russes sont désormais déployées en Biélorussie. Le projet avait été annoncé en mars dernier par le président Vladimir Poutine.
Selon lui, il s'agit de répondre aux provocations des Etats-Unis et de leurs alliés occidentaux qui, en Ukraine, livreraient une guerre par procuration contre la Russie.
Ce déploiement augmente-t-il le danger nucléaire entre la Russie et l'Ukraine? "Bien sûr, parce qu'on voit bien que c'est une forme de pression, un message destiné à terroriser la population ukrainienne et les pays occidentaux, l'Otan, pour qu'ils s'abstiennent sur le soutien militaire à l'Ukraine, notamment dans la perspective de la contre-offensive", analyse Marc Finaud, conseiller en sécurité et désarmement au Centre de politique de sécurité de Genève, dans Forum.
L'emploi de l'arme nucléaire contre l'Ukraine "ne présenterait aucun intérêt militaire, si ce n'est de détruire le pays totalement, mais avec le risque de contamination de la Russie elle-même", estime encore Marc Finaud.
L'autre possibilité serait d'atteindre un pays de l'Otan. "Le risque est de déclencher une riposte nucléaire sur la Russie. Là encore, on ne voit pas quel serait l'intérêt de la Russie", explique l'expert.
17h00
Deux morts dans des frappes à la frontière de l'Ukraine
Deux personnes ont été tuées en Russie dans des frappes sur des régions frontalières de l'Ukraine, ont annoncé les autorités régionales, à l'heure où le territoire russe fait face à une série inédite d'attaques.
"Une personne est morte. Il s'agit d'un agent de sécurité dans une entreprise de la ville. Au moment de la frappe, il se trouvait dans la rue", a déclaré sur Telegram le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov.
Selon lui, eux adolescents, une fille de 15 ans et un garçon de 17 ans, ont en outre été blessés dans cette attaque sur le village de Chebekino, tout proche de la frontière ukrainienne, et transportés dans un hôpital pour enfants.
Une autre personne a été blessée, sans être hospitalisée, selon le gouverneur régional.
Celui-ci a précisé que les frappes dans sa région avaient causé des dégâts sur des lignes électriques en plus d'avoir touché "deux grandes entreprises", provoquant un incendie.
14h25
Téhéran accuse Kiev de critiquer l'Iran pour obtenir plus d'armes
Téhéran a accusé le président ukrainien, Volodomyr Zelensky, de critiquer l'Iran dans le but d'obtenir plus d'aides et d'armes de la part des Occidentaux dans le conflit contre la Russie.
La diplomatie iranienne réagissait à une vidéo diffusée mercredi, dans laquelle le dirigeant ukrainien appelle le "peuple iranien" à faire pression sur son gouvernement pour qu'il s'éloigne de la "terreur russe" et cesse de livrer des drones pour mener des attaques de grande ampleur en Ukraine.
"Fausses allégations"
"La répétition de fausses allégations du président ukrainien contre le gouvernement et le peuple iraniens" vise à "attirer le plus possible d'armes et d'aide financière des pays occidentaux", a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani.
Dans sa vidéo, sous-titrée en persan, Voldymyr Zelensky dénonce le fait que, lorsqu'un drone Shahed 136, de fabrication iranienne, "frappe un dortoir avec des étudiants, des gens meurent, un incendie se déclare, des sauveteurs arrivent, puis, quelques minutes plus tard, un seconde Shahed frappe pour tuer des sauveteurs".
14h05
Kiev assure que les forces russes sont en train de se regrouper
Les forces russes ont temporairement relâché leurs attaques sur la ville assiégée de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, afin de se regrouper et de renforcer leurs capacités, a déclaré la vice-ministre de la Défense ukrainienne Hanna Maliar.
Les forces russes poursuivent leurs attaques mais "l'activité offensive globale a diminué", a-t-elle déclaré sur la messagerie Telegram. "Hier et aujourd'hui, il n'y a pas eu de batailles actives, ni dans la ville ni sur les flancs", a-t-elle précisé, ajoutant que les troupes russes bombardaient plutôt la périphérie et les abords de Bakhmout.
Les troupes ukrainiennes "tiennent fermement".
"La baisse de l'activité offensive de l'ennemi est liée au fait que les troupes sont remplacées et qu'elles se regroupent", a déclaré la vice-ministre. "L'ennemi tente de renforcer ses propres capacités".
Les troupes ukrainiennes, de leur côté, "tiennent fermement" les hauteurs qui surplombent Bakhmout au nord et au sud, ainsi qu'une partie de la périphérie, mais elles n'ont pas avancé au cours des deux derniers jours pour se concentrer sur "d'autres tâches", a indiqué Hanna Maliar.
11h50
Le maire de Mykolaïv défend l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et l'UE
Maire de la ville de Mykolaïv, sur la ligne de front dans le sud de l'Ukraine, Oleksandre Sienkevitch refuse de s'attarder sur les doutes occidentaux à propos de la capacité de l'Ukraine d'intégrer l'Union européenne et l'Otan.
"Je sais que cela semble terrible, mais nous considérons cette guerre comme une chance de devenir meilleurs", a-t-il déclaré après avoir participé à un forum du groupe de réflexion américain German Marshall Fund à Bruxelles. "Nous voulons finaliser beaucoup de choses qui se sont passées avant la guerre, comme la possibilité de faire partie de l'Otan et de l'Union européenne", insiste-t-il.
Doutes qui subsistent
Bruxelles et Washington affichent leur solidarité à l'égard de Kiev, mais certains doutes s'installent, même parmi les amis de l'Ukraine, quant à la rapidité avec laquelle elle peut être intégrée. L'Ukraine, avec sa réputation de corruption et d'instabilité politique, mènera-t-elle réellement les réformes nécessaires avant de demander l'adhésion à l'UE?
Oleksandre Sienkevitch rejette ces doutes. Les Ukrainiens mettent leur vie en jeu pour gagner la guerre et défendre la frontière orientale de l'Europe, dit-il. Des mesures anti-corruption sont mises en place. Une fois les combats terminés, l'Occident doit être prêt à intégrer rapidement l'Ukraine dans l'UE et dans l'alliance de l'Otan, soutient-il.
11h25
La Russie accuse l'Ukraine d'une nouvelle attaque de drones
Deux drones ont endommagé "tôt le matin" un bâtiment administrant un oléoduc, a annoncé le gouverneur régional. L'incident s'est produit près de Litvinovo, dans le district de Nevelsky, dans la région de Pskov (ouest de la Russie).
Peu de temps après, il a ajouté que, selon les premières informations, le bâtiment avait été "endommagé à la suite d'une attaque par deux véhicules aériens sans pilote". Aucune victime n'a été signalée et une enquête est en cours.
L'explosion est la dernière d'une série d'attaques aériennes en Russie ces dernières semaines.
Une station de pompage de pétrole ciblée
Selon des informations non confirmées publiées par Baza, un média russe sur Telegram avec des sources dans les services secrets, les drones ciblaient la station de pompage de pétrole Transneft de Pskov.
Moscou a accusé Kiev - et ses soutiens occidentaux - pour le nombre croissant d'attaques et d'opérations de sabotage. D'une manière générale, l'Ukraine nie ces accusations.
10h25
Des centaines de fonctionnaires allemands contraints de quitter la Russie
Plusieurs centaines de fonctionnaires de l'Etat allemand travaillant notamment dans les secteurs de l'éducation et de la culture vont devoir quitter dans les prochains jours la Russie, suite à une demande de Moscou, a indiqué une source gouvernementale allemande.
Cette décision fait suite à une décision des autorités russes imposant à l'Allemagne de réduire fortement d'ici début juin ses personnels diplomatiques et d'institutions publiques comme le centre culturel Goethe Institut ou l'école allemande de Moscou, a-t-elle ajouté.
SAMEDI 27 MAI
Berlin assure que Kiev lui a demandé des missiles air-sol
L'Ukraine a adressé au gouvernement allemand une demande officielle de livraisons de missiles de croisière air-sol, de type Taurus avec une portée d'au moins 500 km, a indiqué samedi le ministère allemand de la Défense. "Une demande de la partie ukrainienne nous est parvenue au cours des derniers jours", a avancé la porte-parole, sans vouloir donner de détail sur les quantités.
Reste à savoir maintenant si Berlin acceptera ou pas, ce qui devrait susciter de vifs débats en interne.
Pour frapper très loin
Le Taurus est un missile de croisière air-sol, transporté par des chasseurs et développé par la société germano-suédoise du même nom. Du fait de sa portée, il serait en mesure de frapper des cibles situées très loin derrière l'actuelle ligne de front dans l'est de l'Ukraine.
21h00
Des formateurs allemands et danois entraînent des Ukrainiens sur les chars Leopard 1
L’Allemagne est le deuxième donateur d’armes à l’Ukraine. Le week-end dernier, Berlin a débloqué un nouveau paquet de 2,7 milliards d’euros, composé notamment de chars Leopard 1. Ces blindés devraient jouer un rôle essentiel dans la contre-offensive annoncée.
Des formateurs allemands et danois sont chargés de la formation des tankistes ukrainiens au maniement de ces chars, qui dure quelques semaines. Les correspondants de la RTS se sont rendus à l'est de l'Allemagne, sur la base militaire qui les accueille. Le jour de cette visite, les soldats apprenaient à réparer les chenilles et le canon.
"En Ukraine, nous avons surtout des vieux chars de fabrication russe. Celui-ci est définitivement plus effectif, alors j’ai hâte de retourner au pays et de me battre avec. Cela nous sera d’une grande aide pour la victoire", déclare le tankiste ukrainien Maestro, qui estime également que ces blindés allemands seront "décisifs" pour l'avancée des troupes de Kiev.
Vieux modèle
Le Léopard 1 a été conçu dans les années 1960, en pleine Guerre froide, pour faire face aux chars soviétiques. Ce modèle n’est plus en service en Allemagne depuis 2003.
Même si le tank se fait vieux, le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius met en avant sa puissance de combat: "Quand on m’a parlé de ce char, ça m’a d’abord fait sourire, parce que je pensais que c’était une pièce de musée, mais ce n’est pas le cas. Il est plus jeune et donc plus dangereux pour les T72 (utilisés par les Russes) et il aura un impact sur le champ de bataille, j’en suis convaincu", a-t-il soutenu.
Surtout pour un usage défensif
Mais le blindage du Leopard 1 est moins résistant. Le char sera avant tout efficace dans la défense. Selon le député de la CDU Roderich Kiesewetter, un ancien militaire, il faut fournir plus d’armes modernes à l'Ukraine: "Il leur faut plus de Leopard 2A4. Il y en a des centaines qui seraient disponibles dans les pays de l’Union européenne, et en Suisse également", plaide-t-il. "Ils pourraient participer à la contre-offensive et ce serait dans notre intérêt, car cela permettrait d’éviter que la guerre ne s’étende encore plus", ajoute l'élu.
Pour l’heure, l’Allemagne a déjà envoyé une vingtaine de Leopard 2 en Ukraine. Mais elle fournira 130 Leopard 1 d’ici à la fin de l’année. Ces chars formeront l’essentiel des nouvelles unités blindées ukrainiennes.
19h35
Lula décline une invitation de Vladimir Poutine à se rendre en Russie
Le président brésilien Lula a décliné vendredi une invitation à se rendre en Russie, au cours d'un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, après son rendez-vous manqué avec le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky au sommet du G7.
"J'ai remercié (Poutine) de son invitation au Forum économique international de Saint-Pétersbourg" du 14 au 17 juin "et je lui ai répondu que je ne pouvais pas me rendre en Russie en ce moment", a tweeté Luiz Inacio Lula da Silva. "Mais je lui ai redit que le Brésil, tout comme l'Inde, l'Indonésie et la Chine, était disposé à dialoguer avec les deux parties prenantes au conflit en vue de parvenir à la paix", a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine a, lui, dit que la Russie était ouverte au dialogue sur la question de l'Ukraine lors de l'entretien téléphonique avec son homologue brésilien, a annoncé le Kremlin.
Pas de sanctions contre la Russie
Contrairement à plusieurs puissances occidentales, le Brésil n'a jamais imposé de sanctions financières à la Russie ni accepté de fournir des munitions à Kiev. Brasilia tente de se positionner en tant que médiateur.
Lula a suscité la polémique en affirmant à plusieurs reprises que les responsabilités du conflit étaient partagées, même s'il a récemment condamné l'invasion russe de l'Ukraine.
A l'issue du sommet du G7 à Hiroshima, le président brésilien s'était dit "contrarié" de ne pas avoir discuté en tête-à-tête avec Volodymyr Zelensky.
Il avait toutefois ajouté qu'il ne voyait pas l'intérêt de rencontrer son homologue ukrainien dans l'immédiat, estimant que ni lui ni Vladimir Poutine ne souhaitaient la paix.
19h30
Un missile russe frappe un établissement de santé à Dnipro
L'Ukraine a été visée vendredi par des salves de missiles russes, avec notamment une clinique touchée à Dnipro où au moins deux personnes ont été tuées et 30 blessées. La frappe a été dénoncée par le président Volodymyr Zelensky comme un "crime contre l'humanité".
Le président ukrainien a publié des images sur lesquelles on peut voir des bâtiments fortement endommagés et surmontés de panaches de fumée noire. D'autres vidéos montrent des sauveteurs aidant des personnes avec du sang sur le visage à s'échapper de la clinique à travers des couloirs pleins de décombres.
16h45
La guerre s'invite dans l'élection de la Suisse au Conseil exécutif de l'OMS
La Suisse va siéger dès mercredi prochain pour trois ans au Conseil exécutif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La guerre en Ukraine s'est invitée dans son élection vendredi à Genève par les membres de l'institution lors de l'Assemblée mondiale de la santé. En dehors d'elle, la Corée du Nord ou encore l'Ukraine sont parmi les 10 nouveaux membres validés.
Comme les pays devaient être désignés en bloc, il a fallu un vote, pour la première fois depuis 1977, demandé par la Russie, qui s'opposait à l'arrivée de son ennemi ukrainien dans l'organe. Cette liste a obtenu 123 voix, contre 13 abstentions.
Après le scrutin, la Russie a regretté l'élection "d'un pays qui va politiser le Conseil exécutif". L'Ukraine a salué de son côté une "défaite éblouissante" pour Moscou et a dénoncé une "campagne de dénigrement".
16h40
La Russie voit de "sérieux obstacles" à la paix en Ukraine
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a dit vendredi voir de "sérieux obstacles" à la recherche d'une solution pacifique en Ukraine, en recevant l'émissaire chinois Li Hui à Moscou, auprès duquel il a vanté le rôle "positif" de Pékin.
Lors de leur entretien, "le ministre russe des Affaires étrangères a réaffirmé l'engagement de Moscou en faveur d'une résolution politico-diplomatique du conflit, notant les sérieux obstacles créés par l'Ukraine et ses soutiens occidentaux à la reprise des pourparlers de paix", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué.
16h30
De nouvelles pistes mènent à l'Ukraine dans l'affaire du sabotage de Nord Stream
De nouvelles pistes dans l'enquête sur le sabotage en septembre des deux gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne mènent à l'Ukraine, affirme vendredi l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel". Les investigations policières se concentrent notamment sur un voilier susceptible d'avoir servi au transport des explosifs.
Les métadonnées d'un mail envoyé lors de la location du voilier "Andromède" mèneraient à l'Ukraine, affirme ainsi "Der Spiegel". L'hebdomadaire fait aussi état de la découverte dans le bateau de traces d'un explosif, l'octogène, "très répandu tant à l'Ouest que dans l'ancien bloc de l'Est".
Enquête d'un consortium de journalistes
Le bateau serait parti de Rostock, port du nord de l'Allemagne, le 6 septembre avec une équipe de six personnes à bord, dont des plongeurs et un médecin.
En début de semaine, d'autres médias allemands, membres d'un consortium international de journalistes, ont remonté le fil de la location du bateau, effectué par une société polonaise qui serait en fait détenue par des Ukrainiens.
Militaires ukrainiens
Les enquêteurs explorent aussi une piste "dans les milieux militaires ukrainiens", selon les médias "Süddeutsche Zeitung", RND et WDR.
Un des passagers du voilier, doté d'un passeport roumain, "s'est révélé être un ressortissant ukrainien", qui "aurait servi dans le passé dans une unité d'infanterie".
Tous ces indices "concordent avec les estimations de plusieurs services de renseignements, selon lesquelles les auteurs seraient à chercher en Ukraine", résume le "Spiegel".
19h25
Moscou a commencé à transférer des armes nucléaires vers la Biélorussie
La Russie met ses menaces à exécution et a commencé de livrer des ogives nucléaires en Biélorussie, voisin de l'Union européenne, a affirmé jeudi le président Alexandre Loukachenko, au moment où l'armée russe est en situation délicate en Ukraine dans l'attente d'une contre-offensive imminente des forces ukrainiennes.
Alexandre Loukachenko, qui était à Moscou jeudi pour un sommet régional, n'était pas en mesure d'indiquer si les armes en question étaient déjà dans son pays, mais a expliqué que son homologue russe Vladimir Poutine, qui avait brandi cette menace en mars, lui avait dit la veille avoir signé le décret permettant le transfert.
"Le transfert des charges nucléaires a commencé", a déclaré Alexandre Loukachenko dans une vidéo diffusée sur Telegram. La Russie de son côté n'a fait dans l'immédiat aucun commentaire.
Le président russe avait annoncé le 25 mars que Moscou allait déployer des armes nucléaires "tactiques" sur le territoire de la Biélorussie, un pays également frontalier de la Pologne, de la Lituanie et de l'Ukraine, nourrissant la crainte d'une d'escalade du conflit en cours dans ce dernier pays.
12h50
Deux drones s'écrasent à Krasnodar sans faire de victimes
Deux drones se sont abattus vendredi dans le centre de Krasnodar, une grande ville du sud-ouest de la Russie, à environ 200 kilomètres de la Crimée, endommageant des bâtiments mais sans faire de victimes, a indiqué le gouverneur régional.
"La raison de l'incident de ce matin est la chute de deux drones. Des bâtiments sont endommagés, mais aucune infrastructure vitale. Et l'essentiel est qu'il n'y a pas eu de victimes", a indiqué sur Telegram le gouverneur Veniamin Kondratiev.
11h30
La région de Belgorod touchée par des dizaines de tirs d'artillerie en un jour
La région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a subi des dizaines de tirs d'artillerie lors des dernières 24 heures, a indiqué le gouverneur de ce territoire secoué en début de semaine par une incursion armée.
Sur Telegram, Viatcheslav Gladkov a notamment indiqué que le village de Kozinka, dans le district de Graïvoron, où a eu lieu cette incursion revendiquée par deux groupes armés russes combattant pour Kiev, avait été touché par 132 obus. Plusieurs bâtiments dans la région ont été endommagés, toujours d'après le gouverneur, selon qui il n'y a pas eu de victimes.
Le journaliste américain Evan Gershkovich fait appel de la prolongation de sa détention
Le journaliste américain du Wall Street Journal Evan Gershkovich, arrêté en mars en Russie pour des accusations d'espionnage qu'il rejette, a fait appel de la prolongation de sa détention provisoire, selon des informations du tribunal publiées vendredi.
Selon le site du tribunal municipal de Moscou, la défense du journaliste a fait appel de la décision d'un juge, prononcée mardi, de prolonger sa détention provisoire jusqu'au 30 août, dans l'attente de son procès.
07h55
Le Japon adopte de nouvelles sanctions contre la Russie
Tokyo a déclaré avoir imposé des sanctions supplémentaires envers la Russie, conformément à l'engagement des pays du G7 lors de leur sommet à Hiroshima en fin de semaine dernière.
Les nouvelles sanctions comprennent le gel d'actifs de 17 ressortissants et 78 organisations russes, ainsi que l'interdiction d'exporter des biens et services vers 80 entités russes, a annoncé le porte-parole du gouvernement.
Ces mesures interviennent alors que d'autres membres du G7, comprenant les Etats-Unis, l'Union européenne et le Royaume-Uni, viennent d'intensifier leurs propres sanctions contre la Russie, 15 mois après le début de l'invasion russe de l'Ukraine.
07h00
Nouveaux bombardements nocturnes sur Kiev
Les forces russes ont à nouveau bombardé Kiev dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé l'administration civile et militaire de la ville, selon qui tous les missiles ont été interceptés et détruits.
Selon l'administration, des missiles de croisière ont été lancés par des bombardiers stratégiques Tu-95MS venus de la région de la mer Caspienne. "Selon des informations préliminaires, toutes les cibles ennemies dans l'espace aérien de Kiev ont été détectées et détruites", a-t-elle ajouté.
Dans son point matinal quotidien, l'état-major ukrainien a fait état de 55 attaques aériennes russes au cours de la journée écoulée, dont 36 par des drones explosifs, et de quatre attaques de missiles.
Par ailleurs, en Russie, une "détonation" a provoqué des dégâts dans un immeuble à Krasnodar, une ville proche de la Crimée, sans faire de victime, selon les autorités locales citées par l'agence russe Ria Novosti.
06h20
Olaf Scholz se dit prêt à reprendre contact avec Vladimir Poutine "le moment venu"
Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est dit prêt à reprendre contact "le moment venu" au sujet de l'Ukraine avec le président russe Vladimir Poutine, avec qui il n'a plus parlé depuis le mois de décembre.
Olaf Scholz et Vladimir Poutine s'étaient entretenus pour la dernière fois au mois de décembre 2022, pendant une heure au téléphone.
Le chef du gouvernement allemand avait à l'époque exhorté, sans succès, le chef de l'Etat russe à retirer ses troupes d'Ukraine, tandis que Vladimir Poutine avait accusé l'Occident de mener des politiques "destructrices".
Moscou était avant l'invasion de l'Ukraine le principal fournisseur de gaz de l'Allemagne et un de ses fournisseurs importants de pétrole.
05h00
La Russie exige des garanties pour prolonger l'accord céréalier
La Russie a fait savoir qu'elle ne prolongerait pas l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes après le 17 juillet si ses demandes concernant les exportations russes de céréales et d'engrais n'étaient pas satisfaites.
La Russie avait précédemment indiqué que les obstacles à ses propres exportations agricoles devaient être levés avant qu'elle ne permette à l'Ukraine de poursuivre l'exportation de céréales depuis ses ports de la mer Noire.
Moscou affirme en effet que les restrictions imposées aux secteurs des paiements, de la logistique et des assurances constituent un "obstacle" à ses expéditions.
La Russie semble désormais donner la priorité à deux demandes: le redémarrage d'un pipeline transportant de l'ammoniac russe vers le port ukrainien de Pivdenny, et le retour de la Russian Agricultural Bank (Rosselkhozbank) dans le système international bancaire SWIFT.
19h30
Lukas Aubin: Evguéni Prigojine "commencerait à avoir des ambitions politiques"
En Ukraine, l’armée russe va prendre position dans Bakhmout. Les forces régulières vont remplacer le groupe paramilitaire Wagner, qui a revendiqué la prise de cette ville de l’est ukrainien le weekend dernier.
Evguéni Prigojine, le patron de Wagner, a annoncé jeudi le début du transfert des positions au commandement militaire russe, que le remuant chef paramilitaire ne cesse de critiquer.
Une victoire symbolique
La conquête de la ville "ne va probablement pas changer la donne de cette guerre", estime Lukas Aubin, directeur de recherches à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), jeudi dans Forum. Le chef de Wagner en ressort toutefois grandi, car son but était "d'obtenir un butin de guerre". Alors que les pertes sont nombreuses parmi ses hommes, un retrait va lui permettre de regagner des forces.
Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, Evguéni Prigojine "a pris beaucoup d'importance dans l'organigramme politique de la Fédération de Russie", analyse le géopolitologue. "Jusqu'à présent, il était un pantin, utilisé pour servir les intérêts russes à l'étranger, notamment en Afrique." Alors que la puissance de Wagner grandit, son chef "commencerait à avoir des ambitions politiques".
Il n'a pas franchi la ligne rouge
Fort de son expérience de terrain, il se permet de critiquer l'élite de son pays, le ministre de la Défense Sergueï Choïgou par exemple. Mais le commandant paramilitaire n'a pas "encore complètement franchi le Rubicon", souligne le spécialiste: Evguéni Prigojine n'a pas critiqué le président Vladimir Poutine. "Il y a des limites qu'on ne franchit pas en Russie", note l’auteur de l’ouvrage "Géopolitique de la Russie", paru aux éditions La Découverte.
Attention au "brouillard de guerre" informationnel
Lukas Aubin prévient également qu'il est difficile de déceler la vérité dans la communication des différents acteurs du conflit. C'est le fameux "brouillard de guerre". Il prend l'exemple de Bakhmout, car l'Ukraine affirme que la ville n'est pas entièrement tombée. Il évoque également la contre-offensive ukrainienne, souvent annoncée, mais dont on ne connaît ni le quand, ni le où, ni le comment.
"Pour le moment, on est sur des effets d'annonce, des deux côtés", avertit l'analyste. "On se rend compte qu'on ne sait pas grand-chose. Il faut toujours utiliser le conditionnel, mettre des guillemets et faire attention aux informations que nous relayons."
Un front presque immobile
L'expert du monde russe déclare toutefois qu'à ses yeux une donnée principale est à prendre en compte: "Pour le moment, les deux armées s'observent en chiens de faïence. Il y a évidemment ce nœud de guerre situé à Bakhmout. Mais globalement, la ligne de front, elle, évolue peu depuis un certain temps. On attend cette contre-offensive. Ce qui est intéressant, c'est que beaucoup de monde en parle. Mais finalement, il ne se passe pas grand-chose", soutient-il.
Autre exemple: on sait peu de chose de l'armée russe, de son état, de son nombre d'hommes ou encore de sa stratégie.