Près de 5900 personnes évacués des zones inondées après la destruction du barrage de Kakhovka
- Près de 5900 personnes ont été évacuées des zones inondées à la suite de la destruction du barrage de Kakhovka, ont affirmé les autorités ukrainiennes et celles d'occupation russe, qui contrôlent chacune une rive du Dniepr.
- La Russie a provoqué "l'une des pires catastrophes environnementales de ces dernières décennies", a affirmé mercredi le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui dénoncé "un crime de guerre commis par les terroristes russes".
- Le président russe Vladimir Poutine a lui dénoncé la destruction du barrage de Kakhovka, en zone occupée dans le sud de l'Ukraine, qu'il a qualifiée d'"acte barbare" de Kiev, au cours d'une conversation téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.
L'Ukraine n'est pas impliquée dans l'explosion de Nord Stream, assure Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réaffirmé qu'il n'était pas impliqué dans l'explosion du gazoduc Nord Stream. Il ne croit pas non plus que d'autres responsables ukrainiens aient joué un rôle, ont affirmé plusieurs journaux.
"Je n'ai rien fait de tel, je ne ferais jamais cela", a affirmé le dirigeant ukrainien dans une interview diffusée par les médias allemands Welt-TV et Bild qui l'interrogeaient sur le mystère entourant l'explosion du gazoduc. "Je pense que notre armée et nos services de renseignement n'ont rien fait de tel, sinon j'aimerais voir des preuves, nous ne savons rien de tout cela, à cent pour cent", a-t-il ajouté.
Selon un article du Washington Post publié mardi, une agence de renseignement d'un pays européen avait prévenu la CIA en juin 2022 que des forces spéciales ukrainiennes comptaient faire exploser le gazoduc. Le quotidien cite des informations issues des nombreux documents confidentiels publiés en ligne par le jeune militaire américain Jack Teixeira, arrêté mi-avril.
22h05
Barrage détruit: Emmanuel Macron annonce l'envoi d'une "aide"
Emmanuel Macron a annoncé mercredi l'envoi, "dans les toutes prochaines heures", d'une "aide pour répondre aux besoins immédiats" de l'Ukraine face à la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka.
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"La France condamne cet acte odieux qui met en danger les populations", a déclaré le président français sur Twitter après un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. "J'ai pu dire au président Zelensky ma solidarité envers son peuple après l'attaque du barrage de Kakhovka", a-t-il ajouté.
Le Centre de crise du ministère français des Affaires étrangères va acheminer une dizaine de tonnes d'équipements et biens humanitaires d'urgence, a indiqué peu après le Quai d'Orsay dans un communiqué.
L'aide comprend notamment "des purificateurs d'eau, des kits familiaux d'hygiène, 500'000 tablettes de purification d'eau et plusieurs réservoirs de stockage", précise le Quai.
22h00
Volodymyr Zelensky se dit "choqué" par l'absence d'aide internationale après la destruction du barrage
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déploré mercredi l'absence d'aide humanitaire, de la part des Nations unies et de la Croix-Rouge après la destruction du barrage de Kakhovka qui a provoqué une grave crise.
"L'ONU, les Nations unies et les représentants de la Croix-Rouge ne sont pas là. Toutes ces heures, ils ne sont toujours pas là", a-t-il déclaré dans une interview diffusée par les médias allemands Welt TV et Bild. Il s'est dit "choqué" car "ce sont les forces qui doivent être là pour sauver la vie des gens".
20h00
Près de 5900 personnes évacuées des zones inondées
Près de 5900 personnes ont été évacuées des zones inondées à la suite de la destruction du barrage de Kakhovka, ont affirmé les autorités ukrainiennes et celles d'occupation russe, qui contrôlent chacune une rive du Dniepr.
"L'évacuation de la population se poursuit dans la région de Kherson. Nos sauveteurs, policiers et bénévoles ont déjà évacué 1894 citoyens", a indiqué à la télévision le ministre ukrainien de l'Intérieur Igor Klymenk. Selon lui, 30 localités sont inondées, dont 10 dans la zone sous contrôle des forces russes.
Les autorités installées par Moscou ont de leur côté annoncé avoir évacué "plus de 4000 personnes" à ce stade. "L'hébergement des habitants de la région de Kherson touchés par les inondations s'effectue, entre autres, dans des centres temporaires", a également indiqué sur Telegram Vladimir Saldo, le chef de l'occupation russe dans la région.
18h50
Zelensky a évoqué avec Macron les "besoins urgents" de l'Ukraine après la destruction du barrage
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré avoir évoqué au téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka et les "besoins urgents" de Kiev pour y faire face.
"Nous avons parlé de la situation actuelle dans la région de Kherson, des conséquences environnementales et humanitaires de l'acte terroriste russe et nous avons souligné les besoins urgents de l'Ukraine pour faire face à la catastrophe", a expliqué Volodymyr Zelensky sur Twitter.
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Le dirigeant ukrainien a indiqué avoir aussi convenu avec Emmanuel Macron de "poursuivre la coopération en matière de défense", notamment pour la défense anti-aérienne des villes ukrainiennes.
17h40
Londres dans l'attente de "tous les éléments disponibles" sur la destruction du barrage
Le gouvernement britannique est dans l'attente "de tous les éléments (d'information) disponibles" sur la destruction du barrage de Kakhovka avant de s'exprimer sur le sujet, a déclaré mercredi à l'AFP le chef de la diplomatie britannique James Cleverly.
"Nous allons donc faire preuve d'excès de prudence sur cette histoire", a ajouté le ministre, dans un entretien en marge d'une réunion à l'OCDE à Paris.
James Cleverly a ajouté que Londres ne se laissera pas intimider par les "rodomontades" de la Russie concernant les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine.
"Nous avons décidé en conscience que la rhétorique d'escalade ou les rodomontades de Vladimir Poutine ou du Kremlin ne nous dissuaderons pas de faire ce qui est juste", a-t-il déclaré.
17h25
Le retour des "risques" ukrainien et climatique fait remonter les prix des céréales
Les cours des céréales sont remontés ces derniers jours, reflet de l'inquiétude des marchés mondiaux face à un temps sec dans le nord de l'Europe et aux Etats-Unis en période de croissance des cultures, et face à l'intensification des combats en Ukraine.
Est-ce la fin de la spirale baissière observée depuis des semaines pour le blé, le maïs et les oléagineux (soja, colza)? Orientés à la hausse face aux "risques climatiques", les marchés, notamment européen, prennent aussi en compte l'augmentation du "risque géopolitique, avec l'intensification des combats en Ukraine", relève Sébastien Poncelet, du cabinet Agritel.
Deux événements majeurs retiennent l'attention des opérateurs: la destruction mardi du barrage de Kakhovka dont s'accusent mutuellement Kiev et Moscou: les inondations affecteraient des dizaines de milliers d'hectares, dont des terres agricoles, selon le ministère ukrainien de l'Agriculture.
15h50
Vladimir Poutine qualifie la destruction du barrage de Kakhovka d'"acte barbare" de Kiev
Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé mercredi la destruction du barrage de Kakhovka, en zone occupée dans le sud de l'Ukraine, qu'il a qualifiée d'"acte barbare" de Kiev, au cours d'une conversation téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.
"L'acte barbare ayant visé à détruire la centrale hydroélectrique de Kakhovka dans la région de Kherson a conduit à une catastrophe environnementale et humanitaire à grande échelle", a déclaré Vladimir Poutine, selon un communiqué du Kremlin.
14h55
Des bénévoles évacuent des animaux de la région de Kherson
Des bénévoles s'activent comme ils peuvent pour évacuer les animaux abandonnés par les habitants fuyant la région de Kherson, après la destruction partielle du barrage de Kakhovka.
14h50
Erdogan suggère une commission d'enquête internationale
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a suggéré la création d'une commission d'enquête internationale après la destruction du barrage de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine.
Au cours d'un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, "le président Erdogan a déclaré qu'une commission pourrait être créée avec la participation d'experts issus des parties belligérantes, des Nations unies et de la communauté internationale, Turquie comprise", a annoncé la présidence turque dans un communiqué.
Cette commission aurait pour mission de mener une "enquête approfondie sur la destruction du barrage de Kakhovka", précise la présidence turque.
14h45
Le CICR inquiet des effets des inondations sur les mines antipersonnel
Les inondations liées à la destruction du barrage de Kakhovka pourraient avoir des conséquences sur la contamination des territoires par les mines antipersonnel ou antivéhicules. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est dit mercredi inquiet des conséquences massives à venir.
Cette destruction "est symbolique" du besoin d'honorer le droit international humanitaire (DIH), a affirmé à la presse la présidente Mirjana Splojaric. Le CICR évalue avec la Croix-Rouge locale et les autorités locales les efforts à mener auprès des populations.
"C'est un incident majeur", a insisté de son côté le chef de l'unité "contamination des armes" au sein de l'organisation Erik Tollefsen.
14h40
La Russie et l'Ukraine s'accusent d'avoir fait exploser le pipeline d'ammoniac Togliatti-Odessa
La Russie a accusé mercredi l'Ukraine d'avoir fait exploser le pipeline d'ammoniac Togliatti-Odessa, le plus long du monde, en dénonçant un "acte terroriste" qui a fait plusieurs blessés parmi des civils.
"Un groupe de sabotage ukrainien a fait exploser ce pipeline d'environ 2400 km de long qui relie une ville russe sur les rives de la Volga au port ukrainien de la mer Noire, a affirmé le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Cet "acte terroriste" a eu lieu lundi soir, selon la même source.
Oleh Sinehoubov, le gouverneur de la région ukrainienne de Kharkiv, a donné une version différente des faits, affirmant sur Telegram que les militaires russes avaient bombardé le pipeline.
Reuters n'était pas en mesure de confirmer les informations avancées par la Russie et l'Ukraine.
14h30
Des conséquences environnementales et humaines "sans précédent", selon des ONG
Destructions d'écosystèmes, inondations, pollution, menaces énergétiques: la destruction du barrage de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine, pourrait avoir des conséquences environnementales et humaines "sans précédent", ont estimé mercredi plusieurs experts et associations de défense de l'environnement.
La première conséquence, liée au déversement des 18 milliards de tonnes d'eau que retenait le barrage, est que le Dniepr, quatrième fleuve le plus long d'Europe, subira une grave perturbation de ses écosystèmes jusqu'aux zones côtières de la mer Noire, estime l'ONG ukrainienne Ecoaction.
Selon elle, une "mortalité massive potentielle d'organismes aquatiques (poissons, mollusques, crustacés, micro-organismes, végétation aquatique)" mais aussi de rongeurs, dont certains sont endémiques ou déjà menacés, est attendue, "entraînant une détérioration de la qualité de l'eau due à la décomposition des organismes morts".
Animaux domestiques aussi en danger
Les animaux domestiques ou en captivité sont également en danger, souligne le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), qui fait déjà état d'une "situation désastreuse".
"Les refuges sont déjà débordés par les demandes de sauvetage. À Nova Kakhovka (...) un petit zoo a été totalement inondé - tous les animaux, à l'exception des cygnes, sont morts", explique Natalia Gozak, une responsable d'IFAW en Ukraine.
La végétation ne sera pas épargnée non plus, notamment celle en amont du barrage qui "mourra à cause du drainage, tandis que les zones situées en aval seront inondées, y compris les complexes steppiques et forestiers qui ne sont pas adaptés à la submersion, ce qui entraînera leur engorgement et leur destruction", prévoit Ecoaction.
Une pollution massive
Plusieurs parcs naturels nationaux ukrainiens, dont la réserve de biosphère de la mer Noire classée à l'Unesco, sont directement menacés.
Une pollution massive résultant du déversement des ordures, produits agrochimiques et autres matières dangereuses, ainsi que de l'inondation et de la désactivation des systèmes de traitement des eaux usées et des systèmes d'égouts, est également à prévoir.
"Plus de 40'000 personnes risquent d'être en zones inondées", a averti dès mardi le procureur général ukrainien Andriï Kostine, en annonçant des évacuations massives.
14h25
L’inondation permet aux Russes de redéployer leurs troupes
Dans un contexte de menace de contre-offensive, sur le plan militaire, les Russes ont stratégiquement beaucoup à gagner de la destruction du barrage de Kakhovka.
L’armée ukrainienne sera désormais contrainte de traverser, avec des moyens amphibies importants, un plan d’eau très étendu. Cela compliquera donc la tâche des Ukrainiens, et cela permettra surtout aux Russes de redéployer leurs unités différemment, notamment sur une longue ligne de front.
Sur place, l’eau continue inexorablement de monter. Dans certains villages de l'oblast de Kherson, le niveau s'est élevé de plus de 3 mètres.
Les évacuations de civils se poursuivent alors que de nombreux habitants tentent de sauver ce qu'ils peuvent, dont leurs animaux de compagnie.
12h55
Le Conseil de l'Europe qualifie de "parodie" le procès d'un dissident russe
Le Conseil de l'Europe a qualifié de "parodie de justice" le procès qui doit s'ouvrir jeudi du dissident russe Oleg Orlov, accusé d'avoir "discrédité" l'armée combattant en Ukraine.
"Le procès d'Oleg Orlov, qui démarre demain, est une parodie de justice qui révèle un mépris envers les droits de l'homme les plus fondamentaux", a déclaré mercredi dans un communiqué la Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe Dunja Mijatovic.
Selon Dunja Mijatovic, la procédure engagée contre Oleg Orlov, l'une des figures de l'association Memorial dissoute en 2021 par Moscou, vise à "le punir pour sa dénonciation continue de la guerre d'agression de la Russie en Ukraine".
"Le courage d'Oleg Orlov et sa dévotion aux droits de l'homme sont cruciaux lorsqu'il s'agit de dire la vérité au pouvoir", a estimé Dunja Mijatovic. "Il n'aurait jamais dû faire l'objet de poursuites."
12h25
Des milliers de civils évacués dans les zones inondées
Plus de 2700 personnes ont été évacuées dans le sud de l'Ukraine, ont affirmé mercredi les autorités ukrainiennes et celles d'occupation russe, qui contrôlent chacune une rive du Dniepr dans cette région.
"Plus de 1450 personnes ont été évacuées", a indiqué à la télévision ukrainienne un porte-parole des services d'urgence, Oleksandre Khorounejiï. Les autorités installées par Moscou, citées par les agences russes, ont elles annoncé avoir évacué "1274 personnes" à ce stade.
12h10
Le Conseil des Etats confirme sa ligne sur les réexportations
Les pays acheteurs de matériel de guerre suisse devraient être autorisés sous conditions à le réexporter dans des pays impliqués dans des conflits armés. Le Conseil des Etats a confirmé mercredi cette position par 22 voix contre 17 et 4 abstentions. Le National devra revenir sur la question.
Berne a refusé plusieurs demandes de réexportations d'armes suisses en invoquant la neutralité et la loi sur le matériel de guerre. Le Parlement a alors élaboré plusieurs scénarios pour permettre à la Suisse de ne pas rester les mains liées face à la guerre en Ukraine. L'un d'entre eux émane de la commission du Conseil des Etats.
La Russie a provoqué "l'une des pires catastrophes environnementales de ces dernières décennies"
La Russie a provoqué "l'une des pires catastrophes environnementales de ces dernières décennies", a affirmé mercredi le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal après la destruction du barrage de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine.
"Le plus grand mal et la menace future entraînée par cet acte de terreur est la dévastation écologique qu'elle inflige au sud de l'Ukraine", a affirmé le dirigeant ukrainien qui s'exprimait en ligne depuis l'Ukraine, à l'occasion d'une réunion ministérielle de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Paris.
Selon Denys Chmygal, "des dizaines de villes et de villages vont se retrouver aux prises avec les problèmes de l'eau potable, de l'accès aux provisions d'eau pour l'irrigation, qui cesseront, entraînant des sécheresses et de mauvaises récoltes".
"Cela menace la sécurité alimentaire mondiale", a encore affirmé Denys Chmygal, qualifiant cet acte imputé par son gouvernement à la Russie d'"acte de terreur", de "crime contre l'humanité" et d'"écocide".
11h30
La guerre a engendré autant de CO2 que la Belgique en un an
L'invasion de l'Ukraine par la Russie a provoqué, au cours de sa première année, autant d'émissions de gaz à effet de serre que la Belgique pendant la même période, selon des travaux présentés mercredi à la conférence de Bonn sur les changements climatiques. La majeure partie provient de l'utilisation de carburant par les troupes russes et ukrainiennes.
Selon l'équipe internationale qui a mené cette étude, une grande partie des émissions, près de 50 millions de tonnes, a été calculée sur la base des nombreux travaux de reconstruction qui devront être menés en Ukraine après la guerre. Enfin, les experts ont également pris en compte les émissions de gaz provoquées par l'explosion suspecte des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en septembre dernier.
"Il s'agit naturellement d'une tragédie humaine, en premier lieu", souligne l'auteur principal de la recherche, le climatologue néerlandais Lennard de Klerk. "Mais le conflit porte aussi atteinte à l'environnement." Selon lui, les opérations militaires sont un "angle mort" de la recherche climatique, et il serait temps que l'on s'y intéresse.
11h10
Les évacuations de masse continuent
Les évacuations massives continuent mercredi dans le sud de l'Ukraine après la destruction partielle du barrage de Kakhovka. Les inondations provoquées le long du Dniepr laissent craindre un désastre humanitaire.
Pour le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, c'est "une nouvelle conséquence dévastatrice de l'invasion russe de l'Ukraine", lancée fin février 2022. "Les attaques contre les civils et les infrastructures civiles essentielles doivent cesser", a-t-il dit.
Lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité mardi après-midi, le responsable de l'ONU pour les affaires humanitaires Martin Griffiths a décrit une catastrophe dont "l'ampleur ne pourra être pleinement évaluée que dans les prochains jours", mais dont les conséquences seront "graves et de portée importante" des deux côtés de la ligne de front.
Des millions de personnes touchées
Il a évoqué le "fait de ne pas pouvoir fournir d'aide à des millions de personnes touchées" ainsi que le "coup porté à la production agricole" et les "risques de contamination par les mines et engins explosifs" qui pourraient être emportés dans les eaux "dans des zones évaluées sûres récemment".
Lors de cette réunion d'urgence, les représentants russe et ukrainien se sont mutuellement accusés de cette destruction, comme l'avaient fait leurs capitales. Moscou parle d'un "sabotage délibéré" mené par Kiev qui dénonce un acte de "terrorisme écologique et technologique" en vue de "freiner" l'offensive de son armée.
10h10
La Chine fait part de sa "vive préoccupation"
La Chine a exprimé mercredi sa "vive préoccupation" après la destruction partielle en Ukraine d'un barrage, qui a provoqué des inondations le long Dniepr, laissant craindre un désastre humanitaire.
L'attaque, dont s'accusent mutuellement Moscou et Kiev, a entraîné l'inondation de nombreuses localités et l'évacuation de milliers de personnes, suscitant un tollé international.
Profondément préoccupée par l'impact humain
"Nous exprimons notre vive préoccupation concernant les dommages au barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka", a indiqué lors d'une conférence de presse régulière Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
"Nous sommes profondément préoccupés par l'impact humain, économique et écologique qui en résulte et nous appelons toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et à faire tout leur possible pour protéger les civils et les installations civiles."
Se disant neutre dans le conflit, la Chine appelle au respect de la souveraineté des Etats, Ukraine comprise, mais n'a jamais condamné publiquement l'opération militaire menée en Ukraine par le président russe Vladimir Poutine.
09h20
Le commerce Chine-Russie au plus haut depuis la guerre en Ukraine
Le montant des échanges commerciaux entre la Chine et la Russie a atteint en mai son niveau le plus haut depuis le début de l'invasion de l'Ukraine en février 2022, selon des chiffres publiés mercredi par les Douanes chinoises.
Les deux pays voisins ont réalisé le mois dernier pour 20,5 milliards de dollars (19,2 milliards d'euros) d'échanges commerciaux. Les importations chinoises en provenance de Russie représentaient 11,3 milliards de dollars.
09h15
Depuis la guerre, la musique classique russe est boudée, regrette un pianiste
Incontournables dans la musique classique, les oeuvres russes souffrent dans le contexte de guerre avec l'Ukraine. Pour le pianiste bulgaro-suisse Mischa Damev, interrogé dans La Matinale de la RTS mercredi, "c'est un choc, car la musique russe fait partie de notre patrimoine. On doit la prendre avec des pincettes [depuis la guerre] et c'est très dommage".
La guerre affecte aussi le milieu de la musique classique
Celui qui est aussi à la tête du festival Septembre musical regrette que la beauté de la musique classique n'ait pas eu d'effet sur la guerre. "C'est une tragédie humaine absolument incroyable. Je ne pensais jamais vivre ça et je pensais que le message d'harmonie, de beauté et de paix de la musique classique empêcherait de tels conflits. Comme on le voit, elle n'a pas empêché la bêtise humaine."
En revanche, la guerre a affecté le milieu de la musique classique. "Il y a eu un impact énorme sur tous ces musiciens qui n'ont rien absolument rien à voir avec le communisme ou Poutine et qui ne peuvent aujourd'hui pas jouer ailleurs", regrette le pianiste.
Comme il le mentionne, les organisateurs de concerts ou de festivals ont "une responsabilité civique vis-à-vis de l'institution". Ils doivent donc "faire attention à ne pas programmer d'artistes russes".
08h00
La centrale de Zaporijjia, située en amont du barrage de Nova Kakhovka, ne serait pas en danger
Même si les experts surveillent de près la situation, il n'y aurait pas de danger nucléaire immédiat du côté de Zaporijjia. Le barrage hydro-électrique est situé à quelque 150 kilomètres de la centrale, dont il assure le refroidissement.
Emmanuelle Galichet, enseignante et chercheuse en science et technologie nucléaire, se veut rassurante: "Aujourd'hui, tout est sous contrôle au niveau de la sûreté nucléaire" affirme-t-elle.
Interrogée mercredi dans La Matinale de la RTS, elle rappelle qu'actuellement la centrale ne produit plus d'électricité et qu'elle est à l'arrêt. "Il y a donc beaucoup moins de chaleur à évacuer des six coeurs des réacteurs et finalement, vous avez besoin de moins d'eau".
07h15
L'Ukraine et la Russie se rejettent mutuellement la responsabilité des explosions du barrage de Kakhovka
Pour les Russes, le sabotage ukrainien ne fait aucun doute. De son côté, Kiev accuse Moscou d'avoir délibérément fait sauter ce barrage sur le fleuve Dniepr pour freiner une contre-offensive militaire.
Invité mercredi dans La Matinale de la RTS, Jean-Marc Rickli, responsable des risques mondiaux et émergents au Centre de politique de sécurité de Genève, a estimé que cette explosion profite aux Russes. "Ce barrage est également un pont, et c'est le seul qui restait pour franchir le Dniepr. Dans le cadre d'une riposte ukrainienne, il avait un rôle important".
02h30
Flou autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia
Le flou règne autour de la situation de la centrale de Zaporijjia, située en amont du barrage.
La direction de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sous occupation russe, a affirmé que la destruction partielle du barrage dont l'eau sert à son refroidissement ne représente pas pour autant une menace pour l'installation.
"A l'heure actuelle, il n'y a pas de menace pour la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Cinq blocs sont arrêtées à froid, l'un est à 'l'arrêt à chaud'. Le niveau de l'eau du bassin de refroidissement n'a pas changé", a indiqué sur Telegram le directeur, installé par l'occupation russe.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a elle aussi estimé qu'il n'y avait "pas de danger nucléaire immédiat" à la centrale de Zaporijjia. "Les experts de l'AIEA" présents sur le site "surveillent de près la situation, a ajouté l'instance onusienne dans un tweet.
De leur côté, les autorités de Kiev ont averti que le danger de "catastrophe nucléaire" à la centrale de Zaporijjia "augmente rapidement". "Le monde se retrouve une fois de plus au bord d'une catastrophe nucléaire, car la centrale nucléaire de Zaporijjia a perdu sa source de refroidissement. Et ce danger augmente désormais rapidement", a déploré un conseiller à la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, dans un message adressé à des journalistes.
00h30
Des villages inondés après l'explosion du barrage de Kakhovka
La destruction partielle du barrage de Kakhovka dans le sud de l'Ukraine, dont s'accusent mutuellement Moscou et Kiev, a entraîné l'inondation de nombreuses localités dont des milliers d'habitantes et habitants sont évacués.
A Kherson, un habitant raconte qu'en milieu d'après-midi, l'eau était montée "progressivement" de deux mètres, rapporte la correspondante de la RTS en Ukraine Maurine Mercier, mardi dans Forum. Les maisons au bord du fleuve sont inondées, mais pas le reste de la ville, affirme-t-il. Selon les experts, l'eau devrait atteindre son plus haut d'ici le début de soirée.
Malgré les inondations, les combats se poursuivent, compliquant les opérations d'évacuation. Des personnes ont parfois dû être évacuées sous les tirs de mortier, relate la journaliste.
>> Le point de situation dans Forum
avec Maurine Mercier
sur l'explosion du barrage de Kakhovka:
Les territoires sous contrôle russe plus touchés?
Dans la région, les villages sont pour l'heure plus touchés que les villes. Au total, plus de 40'000 personnes risquent de se trouver dans des zones inondées. Selon le procureur général ukrainien, quelque 25'000 civils se trouvent sur les territoires sous contrôle russe.
Ces chiffres sont difficiles à vérifier et la situation reste très floue, bien que les terres occupées par les Russes devraient vraisemblablement être les plus touchées.
Une catastrophe attendue
En Ukraine, cette explosion n'est pas réellement une surprise. "Ici, cela fait des mois que l'on s'attend à ce que la Russie fasse sauter ce barrage", commente Maurine Mercier. "L'objectif russe serait clair: freiner la contre-offensive ukrainienne."
Mais même si elle ne surprend pas, la catastrophe choque la population. "La lâcheté des Russes est sans limite. Ils sont à la peine d'un point de vue militaire, alors plutôt que de se battre, ils provoquent des catastrophes naturelles", avance un Ukrainien.
Pour le Kremlin, la responsabilité de l'explosion repose sur l'Ukraine. L'objectif est de priver d'eau la Crimée, affirme le pouvoir russe.