Vladimir Poutine a rencontré Evgueni Prigojine après sa mutinerie avortée
- Vladimir Poutine a rencontré le 29 juin dernier au Kremlin le chef du groupe paramilitaire Wagner Evgueni Prigojine, soit quelques jours après sa rébellion avortée, a annoncé lundi la présidence russe.
- Les dirigeants de l'Otan multiplient les entretiens pour préparer le sommet de l'Alliance prévu mardi et mercredi en Lituanie, une réunion qui sera largement consacrée à la guerre menée par la Russie en Ukraine et à la demande d'adhésion de Kiev à l'Otan. Les chefs de la diplomatie de Kiev et Washington ont eu une "discussion importante", alors que Joe Biden est à Londres pour s'entretenir avec le roi et le Premier ministre.
- La Turquie soutiendra l'adhésion de la Suède à l'Otan si l'Union européenne rouvre les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, a affirmé le président turc Recep Tayyip Erdogan avant un entretien avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson et le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.
- La décision américaine d'envoyer des armes à sous-munitions à l'Ukraine continue de faire réagir. Washington a franchi un seuil important dans le type d'armements offerts à Kiev pour se défendre contre la Russie, notent plusieurs experts. Moscou a dénoncé à plusieurs reprises cette annonce. Handicap International a aussi fait part de ses craintes pour les civils.
Recep Tayyip Erdogan finalement d'accord de soutenir l'adhésion de la Suède à l'Otan
"Je suis heureux d'annoncer que le président Erdogan a accepté de transmettre le protocole d'adhésion de la Suède" au Parlement turc "dès que possible et de travailler avec l'assemblée pour garantir une ratification", a déclaré le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg à l'issue d'une rencontre avec le dirigeant turc et le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, à la veille d'un sommet de l'Otan à Vilnius.
"Finaliser l'adhésion de la Suède à l'Otan est une étape historique qui bénéficie à la sécurité de tous les alliés de l'Otan en cette période critique. Elle nous rend tous plus forts et plus en sécurité", a salué Jens Stoltenberg.
Mircea Geoană: "Je suis convaincu que l'Otan va trouver un consensus sur l'Ukraine"
Les dirigeants de l'Otan ont multiplié les entretiens préparatoires à la veille d'un important sommet à Vilnius, en Lituanie, qui sera largement consacré à la guerre en Ukraine. Selon le secrétaire général délégué de l'Otan Mircea Geoană, ce sommet est crucial pour l'avenir de l'alliance.
"C'est un sommet de grande importance. Nous l'avons préparé d'une manière minutieuse". Invité lundi dans l'émission Forum de la RTS, Mircea Geoană a estimé que le sommet de Vilnius pourrait changer la face du monde pour les prochaines décennies, "parce que le monde a changé".
"La guerre que la Russie a commencé d'une manière totalement illégale et tellement brutale contre l'Ukraine a changé la sécurité de notre continent", affirme le secrétaire général délégué de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan). "Ce conflit et la nouvelle situation stratégique autour du monde font que les décisions que nos dirigeants vont prendre pourraient avoir des retombées au niveau européen, mais aussi au niveau international", poursuit-il.
19h45
Le bilan du bombardement russe sur un centre d'aide humanitaire s'aggrave
Cinq personnes ont été tuées dans une frappe russe sur un centre de distribution d'aide humanitaire à Orikhiv, dans le centre de l'Ukraine, selon un nouveau bilan annoncé lundi par le gouverneur régional. Celui-ci a dénoncé un "crime de guerre".
"Malheureusement, il y a déjà cinq [morts]. Le corps d'un homme vient d'être sorti des décombres", a déclaré le gouverneur Iouri Malachko, cité par l'agence de presse Interfax-Ukraine. Le procureur général ukrainien a en outre fait état de 13 blessés dans ce bombardement.
17h25
Le Canada va "plus que doubler" ses effectifs en Lettonie
Le Canada va augmenter ses effectifs dans le cadre d'une force de l'Otan stationnée en Lettonie, pays membre de l'Alliance, a annoncé à Riga le Premier ministre canadien Justin Trudeau. Selon lui, il s'agit d'une façon de plus pour le pays d'appuyer ses alliés "et de se dresser contre l'agression du Kremlin" contre l'Ukraine.
Le Canada dirige le groupement tactique de la présence avancée de l'Otan dans ce pays balte, qui doit prochainement être étendu au niveau de la brigade.
"Défendre la démocratie"
"Nous allons plus que doubler notre présence, en déployant jusqu'à 1200 membres supplémentaires des Forces armées canadiennes pour servir et défendre la démocratie et la primauté du droit" menacées par la politique guerrière de Moscou, a déclaré le chef du gouvernement canadien, en présence de son homologue letton Krisjanis Karins.
"Ce personnel supplémentaire renforcera et améliorera nos capacités terrestres, maritimes et aériennes et soutiendra les opérations spéciales en Europe centrale et orientale", a-t-il expliqué.
Cette démarche s'inscrit dans le cadre d'un "investissement de 2,6 milliards de dollars que nous annonçons aujourd'hui, qui comprend également l'achat de systèmes d'armes critiques et le soutien aux activités de renseignement et de cybersécurité", a-t-il ajouté.
16h15
L'Allemagne prépare un nouveau paquet d'aide militaire à l'Ukraine
L'Allemagne va annoncer un nouveau paquet de livraisons d'armes à Kiev à l'occasion du sommet de l'Otan à Vilnius afin de soutenir l'armée ukrainienne, en pleine contre-offensive face à la Russie, ont indiqué des sources gouvernementales lundi.
Il y aura des annonces "substantielles, très substantielles" en matière de livraisons d'armes, ont déclaré ces sources, sans donner plus de détails sur la nature et la quantité de celles-ci.
L'Allemagne est le deuxième contributeur en matière d'aide militaire pour l'Ukraine, après les Etats-Unis, livrant notamment des munitions, des chars Leopard et de la défense antiaérienne.
16h05
L'Ukraine dit continuer sa progression à Bakhmout
L'Ukraine a affirmé lundi avoir progressé autour de Bakhmout, dans l'est du pays, lui permettant de menacer les troupes russe dans la ville alors que Kiev poursuit dans des conditions difficiles sa contre-offensive.
"Nos troupes ont pris le contrôle de hauteurs clés autour de Bakhmout", a affirmé sur Telegram la vice-ministre de la Défense Ganna Maliar, précisant que cela permet aux soldats ukrainiens de contrôler depuis plusieurs jours "les entrées, les sorties et les mouvements de l'ennemi dans la ville".
14h55
Vilnius accueille dès mardi un important sommet de l'Otan
Les dirigeants de l'Otan se retrouveront mardi et mercredi en Lituanie pour un sommet qui sera dominé par la guerre menée par la Russie en Ukraine et la demande d'adhésion de Kiev. Le président Volodymyr Zelensky y est attendu avec un message pour les dirigeants des 31 membres de l'Alliance atlantique: son pays mérite de rejoindre l'Otan une fois la guerre terminée.
Kiev - mais aussi les pays de l'est de l'Europe - réclament une feuille de route claire, arguant qu'il est crucial que l'Ukraine rejoigne le parapluie protecteur de l'Otan pour dissuader Moscou de lancer de nouvelles offensives à l'avenir. Mais Washington et Berlin sont réticents à l'idée d'aller beaucoup plus loin qu'une promesse faite par l'Otan que l'Ukraine adhérerait un jour, sans précision de calendrier.
Envoyer un message positif
Depuis plusieurs semaines, les diplomates tentent de trouver une formule pour le communiqué final qui enverrait un message positif à l'Ukraine. L'Otan devrait en particulier abandonner pour Kiev le MAP ("Membership action plan"), sorte d'antichambre à la candidature à l'Alliance qui fixe un certain nombre d'objectifs de réformes.
L'Alliance devrait aussi renforcer les liens politiques en lançant un Conseil Otan-Ukraine et mettre en place un programme pluriannuel pour aider Kiev à se rapprocher des standards militaires occidentaux.
Cela sera-t-il suffisant pour satisfaire Volodymyr Zelensky? "L'équipe de Zelensky poussera jusqu'au dernier moment pour obtenir le plus possible", souligne Orysia Lutsevych, du centre de réflexion Chatham House.
Afin de donner des gages à Kiev avant l'adhésion elle-même, plusieurs poids lourds de l'Alliance - Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne et France - négocient de possibles engagements de fournitures d'armes sur le long terme pour aider l'Ukraine à se défendre. Des accords de partage de renseignement, de formation et de reconstruction de l'industrie d'armement ukrainienne pourraient aussi être annoncés.
Erdogan en pleine lumière
L'imprévisible président turc Recep Tayyip Erdogan sera également une nouvelle fois en pleine lumière . Les Alliés lui demandant avec insistance d'abandonner ses objections à l'adhésion de la Suède, qui veut devenir le 32e membre de l'Alliance.
Si Ankara a donné son vert à l'adhésion de la Finlande en avril, elle bloque toujours celle de son voisin nordique. Il y a un an, lors du précédent sommet de l'Otan à Madrid, il a fallu des heures de négociation pour arracher à Erdogan un soutien à l'invitation initiale à Stockholm.
L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan serait "très négative" selon Moscou
L'entrée de l'Ukraine dans l'Otan aurait des conséquences néfastes pour la sécurité européenne, a affirmé le Kremlin à la veille du début d'un sommet de l'Alliance où sera débattue la candidature de Kiev.
"L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan aura des conséquences très, très négatives sur l'ensemble de l'architecture de sécurité européenne", a détaillé le porte-parole du Kremlin, dénonçant une "menace" pour la Russie qui exigerait "une réaction claire et ferme".
12h45
Erdogan lie l'adhésion de la Suède à l'Otan à celle de la Turquie à l'UE
Ankara soutiendra l'adhésion de la Suède à l'Otan si l'Union européenne rouvre les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, a affirmé le président turc Recep Tayyip Erdogan. "Ouvrez d'abord la voie à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, et ensuite nous ouvrirons la voie à la Suède", a-t-il déclaré à la veille de l'ouverture du sommet annuel de l'Otan à Vilnius.
Les négociations entre la Turquie et l'UE sont à l'arrêt depuis plusieurs années. La Commission européenne avait ainsi estimé fin 2020 que les chances d'adhésion d'Ankara étaient "au point mort" à cause des décisions contraires aux intérêts de l'UE prises par ses dirigeants.
La Turquie a déposé sa candidature en 1987 à la Communauté économique européenne et en 1999 à l'Union européenne, mais les négociations d'adhésion à l'UE entamées en 2005 ont été plombées par une série de problèmes épineux et le manque d'entrain de pays clés de l'UE.
Le président turc a par ailleurs répété lundi que le feu vert turc à l'entrée de la Suède dans l'Alliance atlantique dépend "de la réalisation des points inscrits dans l'accord tripartite" signé au sommet de l'Otan à Madrid l'an dernier entre la Turquie, la Suède et la Finlande.
Recep Tayyip Erdogan, qui doit s'entretenir lundi avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson et le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, continue de reprocher à la Suède sa mansuétude présumée envers les militants kurdes réfugiés sur son sol. Le président turc doit par ailleurs s'entretenir à Vilnius avec le président américain Joe Biden.
Poutine a rencontré Prigojine après sa mutinerie avortée
Vladimir Poutine a rencontré le 29 juin au Kremlin le chef du groupe paramilitaire Wagner Evgueni Prigojine quelques jours après sa rébellion avortée, a annoncé lundi la présidence russe.
La rencontre a duré "presque trois heures", a indiqué le porte-parole du Kremlin, précisant que le président avait donné son "appréciation" de la mutinerie du 24 juin et écouté les commandants du groupe Wagner, qui ont affirmé qu'ils soutenaient le président russe et allaient "continuer à combattre" pour la Russie.
Evgueni Prigojine retenu au Kremlin?
"Les commandants ont exposé leur version des événements. Ils ont souligné qu'ils étaient des partisans fidèles des soldats et de la tête de l'Etat et du commandant en chef suprême. Ils ont aussi dit être prêts à se battre pour la mère patrie", a indiqué Dmitri Peskov.
Le Kremlin réagissait à un article du quotidien français Libération, paru vendredi, qui, s'appuyant sur des sources dans les renseignements occidentaux, écrivait qu'Evgueni Prigojine était retenu au Kremlin, où il a été convoqué avec ses principaux commandants.
11h30
Le chef de l'état-major russe réapparaît
Le chef de l'état-major russe et commandant des opérations militaires en Ukraine Valeri Guerassimov a fait sa première apparition publique depuis la rébellion avortée du groupe Wagner qui le visait personnellement.
Une vidéo, diffusée lundi par le ministère russe de la Défense, montre Valeri Guerassimov présidant une réunion où il est informé d'une tentative de l'armée ukrainienne de mener des frappes de missiles en Russie et contre la Crimée.
Lors de cette réunion non datée, le chef de l'état-major des forces aérospatiales russes, le général Victor Afzalov, affirme que trois missiles ukrainiens S-200 ont été abattus par la défense anti-aérienne. "Pas de victimes, ni de dégâts", précise-t-il.
Selon lui, ces missiles visaient le vital pont de Kertch, entre la Russie et la Crimée annexée, et l'aérodrome de Morozovsk, dans la région russe de Rostov-sur-le-Don, frontalière de l'Ukraine. Deux autres missiles S-200 ukrainiens ont été neutralisés grâce aux systèmes de brouillage électronique, selon le général Victor Afzalov.
Avec le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, Valeri Guerassimov, un homme austère de 67 ans au visage impassible, était visé directement par la révolte éclair menée du 23 au 24 juin par le patron de Wagner Evguéni Prigojine.
Depuis l'échec de cette mutinerie, des rumeurs, non confirmées face à l'opacité du pouvoir russe, font état de remaniements au sein du commandement militaire, notamment concernant le général Sergueï Sourovikine, longtemps allié de Wagner.
L'Ukraine assure avoir repris 14 km2 en une semaine
L'armée ukrainienne a repris aux forces russes 14 kilomètres carrés dans l'est et le sud du pays la semaine dernière dans le cadre de sa contre-offensive, a affirmé lundi un porte-parole, précisant que 4 de ces 14 km2 ont été libérés "dans le secteur de Bakhmout". Ces chiffres portent à 193 km2 la surface totale reprise par l'Ukraine depuis le lancement de sa contre-offensive début juin.
Selon ce porte-parole, l'armée ukrainienne a en effet repris "169 km2 dans les secteurs de Melitopol et de Berdyansk", les deux principales villes du sud de l'Ukraine actuellement sous le contrôle de la Russie, et 24 km2 dans le secteur de Bakhmout, ville récemment capturée par Moscou après un long siège extrêmement meurtrier.
"Les militaires ukrainiens se retranchent sur les lignes atteintes, infligent des dommages par l'artillerie sur les cibles ennemies identifiées. L'ennemi résiste, transfère des unités, utilise activement ses réserves. Des combats intenses se déroulent ici", a précisé le porte-parole au sujet de la situation à Bakhmout.
Handicap International préoccupée par les bombes à sous-munitions
L'annonce de l'administration Biden de transférer des bombes à sous-munitions (BASM) à l'Ukraine préoccupe vivement Handicap International. Dans un communiqué, l'ONG relève que "les BASM tuent, mutilent et provoquent des traumatismes psychologiques".
Handicap International ajoute que ces armes font parties des plus nocives pour les civils. "Elles sont indiscriminées et représentent un risque grave car elles peuvent faire des victimes longtemps après la fin du conflit", ajoute le communiqué. Les civils représentent 90% des victimes (tuées ou blessées) et la moitié sont des enfants.
09h15
Quatre morts dans un bombardement à Orikhiv
Quatre personnes ont été tuées lors d'un bombardement russe sur un centre de distribution d'aide humanitaire à Orikhiv, dans le centre de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional, qualifiant la frappe de "crime de guerre".
"Ils ont frappé un centre de distribution d'aide humanitaire dans une zone résidentielle... Quatre personnes sont mortes sur place: des femmes âgées de 43, 45 et 47 ans et un homme de 47 ans", a affirmé le gouverneur.
Selon le ministère ukrainien de l'Intérieur, le raid a visé un collège "au moment où des civils recevaient de l'aide humanitaire". "Une bombe aérienne a totalement détruit le bâtiment", a-t-il ajouté, précisant que des bâtiments résidentiels et des infrastructures civiles situés à proximité ont également été endommagés.
08h40
Dans les Etats baltes, le secteur de la défense connaît une mue sans précédent
Les pays baltes comptent sur le sommet de l'Otan à Vilnius pour obtenir plus de garanties de sécurité. Dans toute la région limitrophe de la Russie, l’agression de l’Ukraine a changé la donne et le secteur de la défense connaît une mue sans précédent.
A Tapa, en Estonie, des militaires français sont notamment présents pour l'exercice Springstorm, une répétition grandeur nature de la manière dont l’Estonie, aidée par les Alliés, riposterait en cas d’attaque sur son territoire. Pour la première fois, la division estonienne nouvellement créée prend part à l’exercice.
De son côté, la Lettonie vient de rétablir le service militaire, alors que les forces alliées augmentent leur présence dans la région. L'Allemagne a annoncé qu'elle déploiera une brigade de 4000 hommes en Lituanie.
Dans les trois pays baltes, les parlements ont voté la hausse des budgets de la défense. L’objectif est d’atteindre les 3% du produit intérieur brut dans les prochaines années.
Interrogé dans La Matinale, Arvydas Anusauskas, le ministre lituanien de la Défense, confirme que son pays a consacré beaucoup de moyens "pour que nos soldats soient dotés des équipements les plus récents pour avoir l’avantage sur le champ de bataille". Il a aussi précisé que des routes et des zones de tir d’entraînement étaient en train d'être aménagés.
La grande nouveauté dans la région est l’achat d’armements en commun, notamment pour la défense anti-aérienne, le point faible des pays baltes. Face à un adversaire commun, ils estiment qu'il faut une réponse unie.
07h15
Joe Biden à Londres
Le président américain Joe Biden est lundi au Royaume-Uni pour une courte visite chez son plus proche allié, où il doit rencontrer le roi Charles III et évoquer le soutien à l'Ukraine avec le Premier ministre Rishi Sunak avant le sommet de l'Otan.
En amont de cette visite, la Maison Blanche a indiqué que Joe Biden souhaitait "encore renforcer sa forte relation" avec le Royaume-Uni, tandis que pour Downing Street, la venue du président américain "témoigne des liens solides" entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
Cette visite intervient deux jours après la décision des Etats-Unis de livrer à l'Ukraine des armes à sous-munitions, controversées et interdites dans nombre de pays de l'Otan.
Emboîtant le pas aux réactions embarrassées d'alliés européens, Rishi Sunak a rappelé samedi que le Royaume-Uni est signataire de la convention d'Oslo de 2008 interdisant la production et l'utilisation de ces armes et "décourage" leur utilisation.
"Nous continuerons de faire notre part pour soutenir l'Ukraine", a-t-il toutefois insisté, Londres étant le deuxième fournisseur d'aide militaire à Kiev depuis le début de l'invasion russe.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba ont fait savoir qu'ils s'étaient entretenus par téléphone pour discuter du sommet de l'Otan prévu cette semaine. Via Twitter, Antony Blinken a dit avoir eu une "discussion importante" avec son homologue ukrainien.
Le porte-parole du département d'Etat américain a lui fait savoir que les deux diplomates de haut
rang ont évoqué aussi "les avancées de la contre-offensive de l'Ukraine", laquelle a pour objectif de reprendre le contrôle de territoires occupés par les troupes russes.
Dmytro Kouleba a déclaré pour sa part sur Twitter que cet entretien, décrit comme "productif", avait servi à travailler sur des détails avant le sommet de l'Otan.
"Nous travaillons pour faire des décisions finales (du sommet) une victoire pour tous: l'Ukraine, l'Otan et la sécurité mondiale", a écrit le chef de la diplomatie ukrainienne.
Kiev espère que l'Alliance transatlantique va profiter de ce sommet pour lui envoyer un "signal clair" en vue de son adhésion.
04h30
La Suède dans l'Otan: ultimes efforts pour convaincre Ankara
Les dirigeants turc Recep Tayyip Erdogan et suédois Ulf Kristersson se retrouvent lundi à Vilnius pour d'ultimes tractations autour de l'adhésion de la Suède à l'Otan, à la veille du sommet annuel de l'Alliance.
La rencontre, organisée par le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, doit, espère-t-il, permettre de lever le veto d'Ankara qui bloque depuis mai 2022 l'entrée de Stockholm dans l'Alliance atlantique.
Jens Stoltenberg, qui souhaite que les 31 Etats membres de l'organisation offrent un front uni face à la Russie, a jugé jeudi "absolument possible" d'obtenir "une décision positive" de la Turquie en Lituanie.
Le président Erdogan a de son côté promis vendredi de prendre "la meilleure décision, quelle qu'elle soit", laissant sous-entendre que toutes les options sont sur la table.
La Turquie reproche aux autorités suédoises leur mansuétude présumée envers les militants kurdes réfugiés sur leur sol et réclame l'extradition de dizaines d'entre eux.
02h30
La Russie dénonce l'envoi par Washington de bombes à fragmentation
La Maison Blanche a admis de facto que les Etats-Unis ont commis des crimes de guerre en acceptant de livrer à l'Ukraine des bombes à fragmentation, a déclaré l'ambassade de Russie à Washington via la messagerie Telegram.
L'ambassade a indiqué avoir porté attention aux communiqués du porte-parole de la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, à propos de l'envoi d'armes à fragmentation.
"Le représentant a admis de facto la commission de crimes de guerre par les Etats-Unis dans le conflit ukrainien", a-t-elle écrit.
Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir déjà recouru à des armes à fragmentation depuis le début de la guerre, le 24 février 2022.
00h30
Même en exil, les dissidents russes prennent des risques
La guerre en Ukraine incite toujours plus de Russes à demander l'asile. Les dissidents qui ont quitté la Russie ont trouvé plusieurs points de chute dans les pays baltes et de l'est, mais aussi en Allemagne, plus particulièrement à Berlin.
L'opposition à Vladimir Poutine est très active et organise régulièrement des rencontres et de nombreux journalistes s'y sont installés. Mais même en exil, leurs activités sont suivies de près par le régime russe.
En avril, une dissidente et une reporter russes ont fait état de problèmes de santé. La police enquête sur des soupçons d'empoisonnement.