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Evguéni Prigojine annonce le retrait de ses troupes "pour éviter un bain de sang"

- Le leader du groupe Wagner Evguéni Prigojine a annoncé samedi soir que ses hommes rentreraient dans leurs camps pour éviter un bain de sang. "Conscients de la responsabilité de notre camp dans une éventuelle effusion de sang russe, nous faisons demi-tour avec nos convois et retournons dans nos campements, conformément au plan établi", a-t-il déclaré sur Telegram.

- Le Kremlin a dans la foulée annoncé que les combattants du groupe Wagner ne seraient pas poursuivis pénalement. Leur chef, Evguéni Prigojine, verra également les charges contre lui être abandonnées et partira pour la Biélorussie, a ajouté Moscou sans donner plus de précisions.

- Dans la nuit de vendredi à samedi, les troupes de la milice russe étaient entrées en rébellion contre le Kremlin. Son chef Evguéni Prigojine avait affirmé que ses combattants avaient quitté le territoire ukrainien pour investir le sud de la Russie et renverser le commandement militaire.

- Après avoir pris le commandement de la ville de Rostov, des combattants s'étaient dirigés vers la ville de Voronej, à 500 km au sud de Moscou, où un dépôt de carburants a été incendié. Un important convoi de membres de Wagner a ensuite pris la direction de Moscou et a été aperçu à Lipetsk, à moins de 400 km au sud de la capitale. Avant qu'il ne rebrousse chemin.

- En début de journée, Evguéni Prigojine avait pourtant juré d'"aller jusqu'au bout" et que lui et ses hommes étaient prêts à mourir pour "libérer le peuple russe" de la hiérarchie militaire "qui bombarde des civils".

- Dans une allocution à la télévision russe, Vladimir Poutine avait de son côté accusé Evguéni Prigojine de "trahison". Il avait promis une réponse implacable contre les auteurs de la mutinerie et appelé à l'unité de la nation russe.

- Selon président ukrainien Volodymyr Zelensky, la rébellion de Wagner montre la "faiblesse" de la Russie et prouve que "les dirigeants russes n'ont aucun contrôle sur quoi que ce soit". Dans le même temps, son armée a revendiqué "des avancées dans toutes les directions" sur le front Est, où elle affirme avoir lancé de nouvelles offensives.

Suivi assuré par RTSinfo

DIMANCHE

Le groupe Wagner commence son retrait de Russie après la volte-face de son chef

Les forces du groupe paramilitaire Wagner ont commencé à quitter leurs positions en Russie sur ordre de leur chef Evguéni Prigojine. Celui-ci a fait volte-face après avoir frontalement défié l'autorité du président russe Vladimir Poutine.

Après une journée de rébellion armée spectaculaire, Evguéni Prigojine doit partir pour la Biélorussie et les poursuites contre lui seront abandonnées, a annoncé le Kremlin. On ignore où se trouve le tempétueux patron de Wagner, qui avait promis la veille "de libérer le peuple russe" en lançant ses troupes vers Moscou, mais a finalement fait machine arrière afin d'éviter de faire couler le "sang russe".

Des combattants du groupe Wagner quittent Rostov dans la nuit. [Reuters - Stringer]
Des combattants du groupe Wagner quittent Rostov dans la nuit. [Reuters - Stringer]

"Il y était de l'intérêt supérieur d'éviter un bain de sang", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov dans la soirée, saluant "une résolution sans nouvelles pertes" de la crise, qui a vu le président biélorusse Alexandre Loukachenko jouer le médiateur.

23h50

Selon Kiev, Evguéni Prigojine a "humilié" Vladimir Poutine

Selon le conseiller à la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak, Evguéni Prigojine "a humilié Poutine" en menant une rébellion avec ses hommes. Dans un tweet publié à la suite de l'annonce d'un accord entre les deux factions russes, il a raillé la décision du groupe Wagner tout en saluant que celui-ci ait démontré qu'il n'y avait "plus de monopole de la violence" en Russie.

"Le choix phénoménal de Prigojine... Vous anéantissez presque Poutine, vous avez pris le contrôle des centres d'opération, vous avez atteint Moscou et subitement... vous renoncez. Parce qu'un intermédiaire très particulier à la réputation douteuse (Alexandre Loukachenko, le président biélorusse, ndlr) vous a promis de vous protéger de la personne qui a ordonné votre destruction le matin même. Et vu la peur que l'élite pro-Poutine a éprouvée ces dernières 24 heures, cet ordre sera certainement exécuté", a expliqué le conseiller.

Tout cela n'est pas sans bénéfice: 'Prigojine a humilié Poutine/l'Etat et a montré qu'il n'y a plus de monopole de la violence' en Russie", a-t-il ajouté.

23h40

L'Otan a intercepté 21 appareils russes en trois semaines

Des avions de chasse britanniques de la Royal Air Force (RAF) ont "intercepté" 21 appareils russes aux confins de l'espace aérien de l'Otan ces trois dernières semaines lors d'une mission en Estonie, a affirmé samedi le ministère de la Défense.

Parmi les appareils russes en question figurent des avions de combat, des avions de transport ou de collecte d'information, ainsi que des bombardiers longue portée Tu-22M.

Déployés sur la base d'Amari en Estonie depuis mars, dans le cadre de la contribution britannique aux missions de l'Otan, les Typhoon britanniques ont décollé pour surveiller les appareils russes lorsque ces derniers ne communiquaient pas avec les agence de trafic aérien, représentant ainsi un danger pour la sécurité aérienne, selon le ministère britannique de la Défense.

Exercices majeurs

Les appareils britanniques doivent rester en Estonie jusqu'au mois d'août, où ils seront relayés par des avions de l'armée espagnole.

Durant son déploiement en Estonie, la Royal Air Force a aussi pris part à plusieurs exercices majeurs, dont l'un a été décrit par Londres comme le plus important exercice aérien de l'Otan depuis la fin de la guerre froide.

Cette démonstration de force et d'unité face aux menaces potentielles de la Russie, en pleine guerre en Ukraine, avait été décrite par ses organisateurs comme le plus important exercice aérien de toute l'histoire de l'Alliance, réunissant 250 aéronefs militaires de 25 pays membres et partenaires de l'Otan, dont le Japon et la Suède, pays candidat à l'adhésion.

23h30

Les combattants de Wagner quittent Rostov

Les combattants de Wagner ont quitté Rostov, dans le sud-ouest de la Russie, selon le gouverneur de la région.

23h10

Prudence dans le monde occidental

Les Etats-Unis et leurs alliés européens se sont montrés prudents samedi face à la crise en Russie, qui pourrait par ailleurs profiter à l'Ukraine en pleine offensive contre les forces russes, selon des experts.

Lors de consultations lancées à la hâte, le président américain Joe Biden s'est entretenu par téléphone de la situation en Russie avec ses homologues français Emmanuel Macron, allemand Olaf Scholz et britannique Rishi Sunak, selon la Maison Blanche.

Au-delà de l'impact éventuel de la mutinerie sur la guerre en Ukraine, l'instabilité d'une puissance nucléaire soulève encore d'autres craintes.

Des réunions similaires au plus haut niveau se sont déroulées également dans les capitales européennes.

23h00

Apaisement en fin de journée

Les forces du groupe paramilitaire Wagner ont commencé samedi à quitter leurs positions en Russie sur ordre de leur chef, qui a fait volte-face après avoir frontalement défié l'autorité de Vladimir Poutine.

Certaines mesures de sécurité exceptionnelles prises en Russie face à l'avancée de Wagner ont commencé à être levées, notamment dans la région de Lipetsk, au sud de Moscou, où avaient pénétré des paramilitaires.

Après le départ de ses troupes, le chef de Wagner devrait finalement échapper aux poursuites dont l'avait pourtant directement menacé Vladimir Poutine.

Accord encore flou

"Personne ne persécutera (les combattants), compte tenu de leurs mérites au front" ukrainien, a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, qui a défendu la nécessité d'un accord avec Evguéni Prigojine pour éviter un "bain de sang".

Si les termes de cet accord restent sujet à spéculations, le président biélorusse Alexandre Loukachenko, proche allié de Vladimir Poutine, semble avoir joué un rôle-clé de médiateur. Selon ses services, c'est lui qui a proposé au chef de Wagner de cesser sa progression en Russie.

L'heure semble donc désormais à un relatif apaisement entre Vladimir Poutine et le chef de Wagner, après une matinée ponctuée par de très virulentes déclarations des deux hommes.

22h30

Dmitri Peskov: un accord pour éviter "un bain de sang"

La présidence russe et Evguéni Prigojine ont convenu samedi d'un accord, après une journée de rébellion armée spectaculaire des paramilitaire du groupe Wagner, "pour éviter un bain de sang", a affirmé dans la soirée le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Il était de l'intérêt supérieur d'éviter un bain de sang", a déclaré à la presse Dmitri Peskov, utilisant la même expression qu'Evguéni Prigojine, qui a ordonné à ses hommes qui marchaient vers Moscou de faire demi-tour et de retourner dans leurs camps.

22h00

Evguéni Prigojine et le groupe Wagner ne seront pas poursuivis

Samedi soir, le Kremlin a annoncé qu'un accord avait bien été passé avec Wagner pour éviter un bain de sang et que les combattants du groupe paramilitaire ne seraient pas poursuivis pénalement.

Leur chef, Evguéni Prigojine, verra aussi les charges contre lui être abandonnées et partira pour la Biélorussie, a aussi dit Moscou. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a précisé qu'Alexandre Loukachenko avait proposé sa médiation, avec l'accord de son homologue russe Vladimir Poutine, en raison de ses liens personnels avec Evguéni Prigojine depuis une vingtaine d'années.

La Russie a ajouté que cette rébellion armée avortée n'affecterait "en aucun cas" l'offensive en Ukraine. "L'opération militaire spéciale continue. Nos militaires ont réussi à repousser la contre-offensive de l'Ukraine", a affirmé le porte-parole du Kremlin.

22h00

Des experts déboussolés

Après l'annonce par Evguéni Prigojine du retrait de ses troupes, les experts n'arrivent pour l'instant pas à trouver de logique aux événements de la journée de samedi.

En quelques heures à peine, le groupe Wagner est entré sur le territoire russe, s'est emparé de la base militaire et de la ville de Rostov, a avancé sans grande résistance jusqu'à s'approcher à quelques 200 kilomètres de la capitale, avant de finalement décider de se retirer.

"Je ne sais ce à quoi nous venons d'assister au cours des dernières 24 heures", admet par exemple sur Twitter Michael Kofman, directeur des études russes au CNA, un institut de recherches américain.

"Et bien, cela ne fait aucun sens", renchérit de son côté Sam Greene, sociologue au Centre d'analyse des politiques européennes.

Il faudra sans doute du temps avant de trouver une explication cohérente aux événements de samedi, mais les experts sont unanimes à dire qu'elle laissera quoi qu'il arrive des traces, l'autorité de Vladimir Poutine ayant été contestée comme jamais auparavant.

>> L'analyse d'Antoine Silacci dans le 19h30 :

Antoine Silacci fait le point sur la situation en Russie. Pour lui, même si le groupe Wagner se retire, Poutine aura perdu le contrôle du monopole de la violence sur son sol
Antoine Silacci fait le point sur la situation en Russie. Pour lui, même si le groupe Wagner se retire, Poutine aura perdu le contrôle du monopole de la violence sur son sol / 19h30 / 1 min. / le 24 juin 2023

21h15

Retour sur une journée historique

Si une désescalade semble se confirmer, cette journée du 24 juin laissera des traces en Russie. Les images des troupes d'Evguéni Prigojine avançant en direction de Moscou, ouvertement en rébellion contre le Kremlin, resteront dans les mémoires.

Depuis 24 heures, des scènes encore impensables auparavant ont été vues: des combats en Russie entre l'armée régulière et le groupe Wagner, un convoi de mercenaires rebelles visé par une frappe, un avion de l'armée de l'air russe abattu par des hommes de Wagner, un hélicoptère qui échappe de peu à la défense antiaérienne des mercenaires, des scènes de chaos et de destruction, notamment un dépôt de carburants incendié à Voronej.

>> Les images fortes de la journée dans le 19h30 :

En Russie, la milice Wagner s'est rebellée contre l'armée. Les hommes d’Evguéni Prigojine ont mis le feu aux poudres sur la route de Moscou
En Russie, la milice Wagner s'est rebellée contre l'armée. Les hommes d’Evguéni Prigojine ont mis le feu aux poudres sur la route de Moscou / 19h30 / 1 min. / le 24 juin 2023

Tout avait démarré vendredi soir vers 20h, quand Evguéni Prigojine avait diffusé une vidéo censée montrer un campement militaire endommagé. Le chef de Wagner accusait l'armée russe d'avoir bombardé ce camp et d'avoir frappé les mercenaires russes de Wagner.

>> Retour sur une nuit de soulèvement dans le 19h30:

En une soirée, la Russie a basculé en situation insurrectionnelle suite à l’appel à la rébellion du groupe paramilitaire Wagner contre le commandement général russe
En une soirée, la Russie a basculé en situation insurrectionnelle suite à l’appel à la rébellion du groupe paramilitaire Wagner contre le commandement général russe / 19h30 / 2 min. / le 24 juin 2023

21h00

Poutine remercie Loukachenko

Vladimir Poutine a remercié Alexandre Loukachenko pour "le travail réalisé", a annoncé la présidence biélorusse.

"Le président de la Biélorussie a informé en détail le président de la Russie des résultats des négociations avec la direction du groupe Wagner", a indiqué Minsk dans un communiqué.

20h45

Soutien populaire pro-Wagner à Rostov

Des dizaines d'habitants ont scandé "Wagner, Wagner!" près du QG militaire de Rostov pris tôt dans la matinée par les mercenaires d'Evguéni Prigojine, alors que ceux-ci s'apprêtaient visiblement à quitter leurs positions, après une annonce en ce sens de leur chef.

Réunis sur une rue principale dans le centre-ville, de nombreux résidents ont sorti leurs téléphones pour prendre en vidéo les combattants du groupe paramilitaire, tout en les applaudissant.

20h25

Les forces en présence

Il n'est pas facile de faire le point sur les forces en présence dans cette rébellion qui a frappé la Russie dans la journée de samedi.

Du côté de l’assaillant, les mercenaires du groupe Wagner commandés par Evguéni Prigojine auraient été environ 25'000 à être en activité sur territoire russe. Ce sont pour la plupart des combattants aguerris, plutôt bien équipés et surtout fidèles à leur chef.

Face à eux, leur bête noire Sergueï Choïgou, ministre de la Défense, qui représente l’armée russe. Sur le papier, cette armée peut compter sur plus d’un million d'hommes dans ses troupes combattantes. Mais si le nombre est impressionnant, l’institution est désormais très affaiblie.

Beaucoup d’hommes sont mobilisés en Ukraine et leurs meilleures unités ont été littéralement saignées à blanc par la guerre. La motivation est parfois faible, les équipements insuffisants ou vétustes. Evguéni Prigojine comptait sur ces faiblesses pour établir un rapport de force en sa faveur.

>> Les explications d'Antoine Silacci :

Antoine Silacci fait le point sur la situation en Russie. Pour lui, même si le groupe Wagner se retire, Poutine aura perdu le contrôle du monopole de la violence sur son sol
Antoine Silacci fait le point sur la situation en Russie. Pour lui, même si le groupe Wagner se retire, Poutine aura perdu le contrôle du monopole de la violence sur son sol / 19h30 / 1 min. / le 24 juin 2023

20h10

Un événement "qui va laisser des traces"

Interrogée dans le 19h30 de la RTS, la professeure d’histoire russe Korine Amacher de l’Université de Genève est revenu sur la situation en Russie.

"Il faut que nous restions toutes et tous modestes parce que l’Histoire est en train de se jouer sous nos yeux, donc nous n’avons pas de réponses. Évidemment, aujourd’hui, le président russe a évoqué un 'coup de poignard dans le dos', et il a raison. Mais il a aussi évoqué la révolution russe de 1917, et c’est plus compliqué."

Selon l’historienne, Vladimir Poutine a parlé de cet événement historique pour appuyer le caractère gravissime de la situation.

"De mon point de vue d’historienne, les coups d’Etat et les révolutions de palais qui ont réussi ont toujours été réalisés depuis le centre, à savoir depuis la capitale – Saint-Pétersbourg à l’époque tsariste. Ici, nous sommes dans une situation un peu différente. Chaque fois qu’il y a une rébellion qui s’est déroulée dans les siècles passés, aux 16e, 17e, 18e, 19e siècles, avec plusieurs grosses révoltes populaires menées au départ par un leader, tout en essaimant ensuite dans la population, elle a échoué."

Un "tournant"?

Interrogée sur la déclaration d’Evguéni Prigojine, qui a ordonne le repli de ces hommes, l’historienne avance que malgré tout, il "a joué son va-tout sans retour possible en arrière", "ce qui pose une grosse question sur le devenir des troupes Wagner".

Selon elle, le chef de guerre a dévoilé la faiblesse de la Russie, donc Vladimir Poutine en ressort quoi qu’il arrive affaibli à court terme.

"Evidemment, cet événement va laisser des traces. (...) Il sera dorénavant très difficile de présenter l’Etat russe comme un Etat fort", et c’est en ça que cette rébellion représente un "tournant", conclut Korine Amacher.

>> L'interview de Korine Amacher dans le 19h30 :

Pour Korine Amacher, professeure d'histoire russe à l'Université de Genève, Evguéni Prigojine a franchi le point de non-retour mais aussi affaibli Vladimir Poutine. Décryptage
Pour Korine Amacher, professeure d'histoire russe à l'Université de Genève, Evguéni Prigojine a franchi le point de non-retour mais aussi affaibli Vladimir Poutine. Décryptage / 19h30 / 1 min. / le 24 juin 2023

19h40

Evguéni Prigojine annonce le retrait de ses troupes

Le leader du groupe Wagner a annoncé dans la soirée que ses hommes allaient rentrer dans leurs camps pour "éviter un bain de sang".

Dans une note audio publiée par son service de presse sur Telegram, le chef de guerre explique: "Ils voulaient démanteler PMC Wagner. Nous nous sommes donc mobilisés le 23 juin pour la 'Marche de la Justice'. En une journée, nous avons marché jusqu'aux environs de Moscou, à 200 kilomètres de la ville. Pendant tout ce temps, nous n'avons pas versé une seule goutte de sang de nos combattants."

Il ajoute: "Aujourd'hui, le moment est venu où le sang peut couler. C'est pourquoi, conscients de la responsabilité de notre camp dans une éventuelle effusion de sang russe, nous faisons demi-tour avec nos convois et retournons dans nos campements, conformément au plan établi."

19h35

La Biélorussie dit avoir trouvé un accord avec Prigojine

La présidence de la Biélorussie a déclaré qu'Alexandre Loukachenko était parvenu à un accord avec Evguéni Prigojine pour que ce dernier accepte de mettre fin aux mouvements de son groupe paramilitaire Wagner en Russie.

Evguéni Prigojine, qui conteste l'état-major de l'armée russe dans sa conduite de la guerre en Ukraine et dit avancer vers Moscou, est d'accord pour calmer la situation, ont déclaré les services du président biélorusse.

19h30

Les réactions à Kiev

Dans la capitale ukrainienne, les réactions à la rébellion du groupe Wagner sont mitigées. La réaction officielle, celle de Volodymyr Zelensky s’en prend directement à Vladimir Poutine: "Celui qui choisit la voie du mal se détruit lui-même", a écrit le président ukrainien sur sa chaîne Telegram.

La vice-ministre de la défense ukrainienne veut quant à elle y voir une "fenêtre d’opportunité".

"Ils nous combattent, dit-elle, mais ils s’autodétruisent". Elle se montre convaincue elle aussi que le régime russe a signé son propre arrêt de mort en envahissant l’Ukraine.

Tous les officiels ukrainiens le martèlent d’ailleurs depuis le début de la guerre : "La paix ne surviendra que lorsque le régime russe s’effondrera". Ces événements récents sont donc vus comme une lueur d’espoir.

>> Ecouter l’intervention de Maurine Mercier dans Forum :

Volodymyr Zelensky. [Keystone - EPA/SERGEY DOLZHENKO]Keystone - EPA/SERGEY DOLZHENKO
Les répercussions de la situation en Russie sur l’Ukraine / Forum / 3 min. / le 24 juin 2023

L’avis de la rue

Dans la rue pourtant, les Ukrainiens sont plus méfiants, plus prudents. Sans forcément avoir de réponse, les habitants de Kiev se posent la question : "Est-ce une stratégie, une sorte de jeu dangereux auquel se livreraient Poutine et Prigojine?"

Un homme, la quarantaine, résume la situation à la correspondante de la RTS sur place, Maurine Mercier : "Si la Russie sombre dans une guerre civile, l’Ukraine aura peut-être quelques années de répit, mais ensuite?". La crainte qu’Evguéni Prigojine l’emporte et soit un nouveau Staline est aussi prégnante.

En effet, le patron de Wagner est l’opposé d’un pacifiste. Il ne condamne pas la guerre en Ukraine, mais plutôt la manière dont l’armée russe la mène. Et aucun Ukrainien n’oublie que ce sont les hommes d’Evguéni Prigojine qui ont mené les combats les plus durs contre l’Ukraine, notamment ces derniers mois à Bakhmout, dans l’est du pays.

Pour les Ukrainiens, que le maître de Wagner ou le maître du Kremlin l’emporte ne change rien. Ce n’est pas tant un problème de personne, mais de système, un système peut-être en train de commencer à vaciller.

>> Les explications de Maurine Mercier dans le 19h30 :

À Kiev, Maurine Mercier rapporte le sentiment général en Ukraine sur la révolte qui agite la Russie
À Kiev, Maurine Mercier rapporte le sentiment général en Ukraine sur la révolte qui agite la Russie / 19h30 / 1 min. / le 24 juin 2023

19h25

Kiev revendique de nouvelles avancées dans l'est de l'Ukraine

L'armée ukrainienne a lancé des offensives dans plusieurs directions face aux forces russes sur le front Est et revendique de nouvelles avancées, a annoncé samedi le ministère de la Défense.

"Une offensive sur plusieurs directions simultanément" a été lancée samedi vers les localités d'Orikhovo-Vassylivka, Bakhmout, Bogdanivka, Iaguidné, Klichtchiïvka, Kourdioumivka, a déclaré la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar, en revendiquant "des avancées dans toutes les directions".

19h20

Le monde a les yeux tournés vers la Russie

Les pays du monde entier suivent évidemment de très près la situation en Russie, quel que soit le camp auquel ils appartiennent. Les pays proches de Moscou ont sans surprise montré leur soutien à Vladimir Poutine, à l'image de l'Iran, qui demande que "l'Etat de droit soit respecté en Russie", le Kazakhstan et la Biélorussie. Le président biélorusse Alexandre Loukachenko estime ainsi que la rébellion de Wagner est un "cadeau" fait à l'Occident. Aucun commentaire n'a revanche été fait du côté de Pékin.

>> L'analyse de Forum sur les réactions internationales :

Le monde suit de près la tournure des événements en Russie. [Keystone - EPA/MAXIM SHIPENKOV]Keystone - EPA/MAXIM SHIPENKOV
Le monde suit de près la tournure des événements en Russie / Forum / 3 min. / le 24 juin 2023

La Turquie, qui joue un rôle de pivot dans le conflit entre l'Ukraine et la Russie, a rappelé son soutien au président russe, mais l'a aussi exhorté à faire preuve de "bon sens", comme une mise en garde contre de possibles dérapages.

Du côté des alliés de l'Ukraine, on montre un certain embarras et on s'abstient de prendre position, preuve de l'incertitude que provoque cette mutinerie et preuve que Prigojine au Kremlin n'est pas une alternative souhaitable pour les Occidentaux.

L'Union européenne a pour sa part noté qu'il s'agissait "d'un problème interne à la Russie" et les pays du G7, Etats-Unis en tête, se contentent de "surveiller attentivement la situation".

En Suisse, la ministre de la Défense Viola Amherd a déclaré que "la situation évolue d'heure en heure et est très confuse". Le centre de gestion de crise à Berne tourne à plein régime, notamment pour savoir ce qu'il faut faire des citoyens suisse présents en Russie.

>> L'analyse de la réaction suisse dans le 19h30 :

La Suisse et les pays occidentaux surveillent de près l’évolution de la rébellion en Russie
La Suisse et les pays occidentaux surveillent de près l’évolution de la rébellion en Russie / 19h30 / 1 min. / le 24 juin 2023

19h15

Pourquoi Prigojine a-t-il lancé cette offensive aujourd'hui?

Ancien cuisinier devenu épicentre de la guerre, Evguéni Prigojine est un chef de guerre jusqu'au-boutiste au passé de bandit et il a même passé quelques années en prison à la fin de l'Union soviétique. Il a ensuite fait fortune dans la restauration dans l'entourage du Kremlin. Au style vulgaire, violent, populiste, Prigojine s'est ensuite tourné vers le secteur militaire avec sa milice Wagner, tout d'abord pour défendre les intérêts de Moscou et dorénavant en critiquant la stratégie du ministère russe de la Défense.

>> Le portrait d'Evguéni Prigojine dans Forum :

Portrait d’Evgueni Prigogine, l’auteur du coup d’Etat en Russie [Keystone - Prigozhin Press Service via AP]Keystone - Prigozhin Press Service via AP
Portrait d’Evguéni Prigojine, l’homme qui s’est rebellé contre Poutine / Forum / 3 min. / le 24 juin 2023

Mais pourquoi Prigojine a-t-il lancé cette offensive aujourd'hui? En partie acculé, il sentait peut-être qu'il perdait de l'influence et semble jouer le tout pour le tout. En effet, le ministère de la Défense a demandé à tous les bataillons volontaires, que ce soit celui du Tchétchène Kadyrov ou Wagner, de se soumettre à lui d'ici le 1er juillet.

Pour Cyrille Bret, chercheur à l’institut Jacques Delors et spécialiste de la Russie, Evguéni Prigojine "était arrivé à une impasse". Il cite tout d'abord une impasse financière, car ce qui faisait sa fortune, à savoir les interventions de Wagner en Afrique, a diminué, car les troupes ont été redéployées vers l'Ukraine. Et il était acculé politiquement, car il était arrivé "au maximum de sa stratégie de la tension" avec le ministère de la Défense et les forces armées russes. En outre, il n'avait plus reçu depuis plusieurs mois de soutien de la part de Vladimir Poutine. En résumé, à ses yeux, "c'est une mission suicide, une mission kamikaze, un tout pour le tout".

Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse, estime de son côté que le risque de guerre civile est réel "parce que nous avons à faire à des personnes expérimentées et armées jusqu'aux dents, y compris d'armements lourds, et qui connaissent les forces et faiblesses de l'armée russe". A ses yeux, le véritable risque, c'est la contagion, notamment si la présidence prend des unités actuellement sur le front en Ukraine pour venir combattre ces milices Wagner. Certains pourraient afficher une certaine sympathie aux combattants de Prigojine.

>> Les analyses de Cyrille Bret et Alexandre Vautravers dans Forum :

Evgueni Prigogine et Vladimir Poutine en 2011. [Keystone - AP Photo]Keystone - AP Photo
Que cherche Evguéni Prigojine avec sa rébellion contre le Kremlin? / Forum / 9 min. / le 24 juin 2023

19h05

La pression augmente sur Vladimir Poutine

Le maître du Kremlin aurait pris la mesure de ce qu’il se passe, comme le laisse entendre, plus tôt dans la journée, son discours au ton très martial. Alors qu’il communique souvent avec calme, essayant de transmettre une impression de normalité à la population russe, aujourd’hui, les mots sont forts: "La patrie est en danger."

Pour Vladimir Poutine, tout autre point de vue en période d’opération militaire spéciale est un signe de trahison. Cependant, il n’a pas encore annoncé à ce jour de réponses très concrètes.

Sur le plan militaire, les observateurs estiment que le président russe devrait assez évidemment s’en sortir affaibli, tout du moins à court terme. Cependant, sur le plan politique, les effets de cette mutinerie militaire pourraient être positifs, légitimant un serrage de vis supplémentaire du pouvoir sur la population, craignent certains opposants au régime.

>> Ecouter l’intervention d’Isabelle Cornaz, de Cyrille Bret et d’Alexandre Vautravers dans l’émission Forum de la RTS :

Vladimir Poutine pendant son discours le 24 juin 2023. [Keystone - EPA/SERGEI ILNITSKY]Keystone - EPA/SERGEI ILNITSKY
La position de Vladimir Poutine est-elle fragilisée? / Forum / 5 min. / le 24 juin 2023

18h50

Joe Biden a parlé avec plusieurs dirigeants occidentaux

Le président américain Joe Biden s'est entretenu par téléphone de la situation en Russie avec ses homologues français Emmanuel Macron, allemand Olaf Scholz et britannique Rishi Sunak, a indiqué la Maison Blanche.

"Les dirigeants ont parlé de la situation en Russie. Ils ont affirmé leur soutien inébranlable à l'Ukraine", ajoute la Maison Blanche dans un bref communiqué.

Un porte-parole de la Maison Blanche a précisé que le président Biden, ainsi que la vice-présidente Kamala Harris et d'autres hauts responsables américains, ont été tenus informés des "derniers développements en Russie" où le groupe paramilitaire Wagner a lancé une rébellion armée contre Moscou.

"Le président et la vice-présidente continueront à être informés tout au long de la journée", a-t-on précisé de même source.

Auparavant, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'était entretenu avec ses homologues des pays du G7, selon le département d'Etat.

18h25

Le DFAE déconseille les voyages en Russie

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) suit attentivement les récents évènements en Russie, a-t-il indiqué sur Twitter. Les voyages vers ce pays ainsi que les séjours non urgents sont déconseillés.

Le DFAE est en contact permanent avec l'ambassade suisse à Moscou pour évaluer la situation, précise-t-il.

18h20

Rappel de la situation

Dans la nuit de vendredi à samedi, le patron du groupe paramilitaire Wagner a lancé une rébellion contre le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, dont il critique la conduite de la guerre en Ukraine depuis de nombreux mois.

Pour justifier l’entrée de ses hommes sur le territoire russe, Evguéni Prigojine a accusé l’armée russe d’avoir bombardé ses troupes positionnées dans l’est de l’Ukraine.

En quelques heures seulement, le groupe paramilitaire s’est emparé de la base militaire stratégique de Rostov-sur-le-Don et Evguéni Prigojine a exigé de pouvoir rencontrer Sergueï Choïgou et le chef d’Etat-major Valeri Guerassimov.

A Moscou, la réponse ne s’est pas faite attendre. Lors d’un discours, Vladimir Poutine a évoqué un "coup de poignard dans le dos" de la Russie et des Russes, demandant aux mercenaires de Wagner de stopper immédiatement leurs actions, sous peine d’une réponse militaire brutale.

Une menace qui n’a pas changé la donne, Evguéni Prigojine disant être désormais prêt à "marcher sur Moscou".

>> Les explications dans Forum de Jean-Didier Revoin, correspondant pour la RTS à Moscou :

La situation est tendue en Russie. [Keystone - EPA/ARKADY BUDNITSKY]Keystone - EPA/ARKADY BUDNITSKY
Analyse de la situation en Russie / Forum / 8 min. / le 24 juin 2023

18h10

Paris déconseille "formellement" aux Français tout déplacement en Russie

Le ministère français des Affaires étrangères déconseille samedi "formellement" aux Français tout déplacement en Russie, où le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, est entré en rébellion.

"Compte tenu de la très forte volatilité de la situation militaire et sécuritaire, ainsi que de la décision prise d'appliquer le régime de l'opération antiterroriste à Moscou et dans certaines régions de la Russie, tout déplacement dans ce pays est formellement déconseillé", a écrit le ministère sur son site internet.

18h00

La contre-offensive ukrainienne se passe "comme prévu"

Le commandant en chef de l'armée ukrainienne Valery Zaloujny a assuré samedi au chef d'état-major interarmées américain Mark Milley que la contre-offensive ukrainienne lancée contre les forces de Moscou se passait comme prévu.

"Nous avons discuté en détail de la situation tout au long de la ligne de front. Je lui ai parlé de l'offensive et des actions offensives de nos unités. Je l'ai informé du fait que l'opération se déroule conformément aux plans", a déclaré le général ukrainien, selon un communiqué.

17h35

Une situation "difficile", reconnaît le maire de Moscou

Le maire de Moscou Sergueï Sobianine a estimé que la situation était "difficile" dans la capitale russe, vers laquelle marchent les forces rebelles du groupe paramilitaire Wagner, et décrété lundi jour chômé pour limiter les déplacements.

"Afin de minimiser les risques (...), j'ai décidé de déclarer lundi jour chômé", sauf pour certaines activités et les services municipaux, a ajouté le maire. Il a appelé les Moscovites à "limiter autant que possible" leurs déplacements dans la ville et prévenu que la circulation pourrait être "bloquée" sur certaines routes et dans certains quartiers.

17h30

Les forces de Ramzan Kadyrov se rapprochent de Rostov

Allié de Vladimir Poutine, Ramzan Kadyrov a réaffirmé samedi son soutien au président russe confronté à une mutinerie dans son pays.

Des troupes du dirigeant tchétchène se rapprocheraient actuellement de Rostov, lieu stratégique du commandement russe pour les opérations en Ukraine et désormais sous contrôle du groupe Wagner.

17h05

Moscou met en garde l'Occident

La Russie a mis en garde samedi les pays occidentaux contre toute tentative de "profiter" de la rébellion du groupe paramilitaire Wagner pour pousser leurs desseins "russophobes", assurant que la mutinerie n'empêcherait pas Moscou d'"atteindre ses objectifs" en Ukraine.

"Nous mettons en garde les pays occidentaux contre toute tentative de profiter de la situation intérieure en Russie pour atteindre leurs objectifs russophobes. De telles tentatives seraient futiles", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Tous les objectifs de l'opération militaire spéciale (en Ukraine) seront atteints", a-t-il ajouté.

17h00

Aucun communiqué de Pékin

Les dirigeants chinois et le ministère des Affaires étrangères n'ont produit aucun communiqué sur la situation en cours en Russie.

Souvent décrit comme un proche partenaire de Vladimir Poutine, Xi Jinping n'a donc pour l'instant pas soutenu publiquement le président russe.

Sur les réseaux sociaux chinois, de nombreux internautes expliquent qu'une telle situation serait impossible en Chine, avec la mainmise qu'a le Parti communiste sur l'armée nationale.

Le président russe Vladimir Poutine rencontre le président chinois Xi Jinping au Kremlin, à Moscou, mardi 21 mars 2023. [AFP - Grigory Sysoyev / Sputnik]
Le président russe Vladimir Poutine rencontre le président chinois Xi Jinping au Kremlin, à Moscou, mardi 21 mars 2023. [AFP - Grigory Sysoyev / Sputnik]

16h40

Viola Ahmerd: Une situation encore "confuse"

Dans le cadre de l'assemblée des délégués du parti Le Centre, la ministre de la Défense Viola Amherd a pris position sur les derniers événements en Russie.

La situation évolue d'heure en heure et est très confuse. Il est difficile de faire une analyse pour le moment, a-t-elle déclaré en entretien avec la secrétaire de parti Gianna Luzio.

Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) a informé la ministre des derniers développements. Le Centre de gestion de crise tourne à plein régime, a-t-elle ajouté. La question de savoir ce que cela signifie pour les citoyens suisses encore présents en Russie est en cours de discussion.

16h25

Des unités militaires déployées à Moscou

Alors que les forces du groupe Wagner semblent pour l'instant se diriger sans grande résistance vers Moscou, plusieurs images sur les réseaux sociaux montrent les premières opérations militaires pour défendre la capitale russe.

Des unités militaires ont notamment été déployées aux entrées de la ville et des camions garés en travers de l'autoroute pour ralentir l'avancée des forces rebelles.

Un dispositif de sécurité a également été mis en place pour empêcher tout rassemblement public et le Parlement ainsi que la Douma sont désormais protégés par des véhicules blindés.

16h15

La région russe de Kalouga, à 180 km de Moscou, annonce des restrictions sur les déplacements

La région russe de Kalouga, au sud de Moscou, a introduit des restrictions sur les déplacements face à la rébellion du groupe armée Wagner, qui a entamé une marche sur la capitale russe.

"Le quartier général opérationnel a décidé de temporairement introduire des restrictions de transport automobile sur les routes de la région situées dans les territoires limitrophes des régions frontalières avec celle de Kalouga, (soit) les régions de Toula, Briansk, Orlov et Smolensk" qui sont au sud, à l'est et à l'ouest de Kalouga, a dit le gouverneur Vladislav Chapcha.

La capitale régionale de Kalouga est à 180 km de Moscou.

16h00

Les citoyens russes ne peuvent plus entrer en Lettonie

Le président élu de la Lettonie, Edgars Rinkevics, a annoncé samedi que son pays avait renforcé la sécurité à ses frontières, face à la mutinerie en cours en Russie, et qu'il ne laissait plus entrer les Russes sur son territoire.

"La Lettonie suit de près l'évolution de la situation en Russie (...). La sécurité aux frontières a été renforcée", a-t-il twitté, précisant que la délivrance de visas ou l'entrée de Russes venant de Russie était suspendue.

15h55

Des combattants de Wagner dans la région de Lipetsk, à 400 km de Moscou

Des combattants du groupe paramilitaire Wagner sont entrés dans la région de Lipetsk, située à environ 400 km au sud de Moscou, ont annoncé les autorités locales, ce qui confirme leur progression en direction de la capitale russe.

Des éléments de Wagner "sont en train de se déplacer sur le territoire de la région de Lipetsk", a indiqué sur Telegram le gouverneur régional, Igor Artamonov. "Les agences de maintien de l'ordre et les autorités (...) prennent toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de la population. La situation est sous contrôle", a-t-il assuré.

15h40

Choïgou et Guerassimov aux abonnés absents

Si depuis le début de la rébellion du groupe Wagner, plusieurs responsables russes se sont exprimés, le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et Valéri Guerassimov, chef de l'État-major général des forces armées russes, n'ont pas communiqué.

Une absence médiatique qui entraîne plusieurs spéculations chez les spécialistes, alors que les deux hommes sont ceux à qui Evguéni Prigojine en veut le plus depuis le début du conflit en Ukraine.

Certaines sources ukrainiennes affirment que le général Guerassimov se cacherait dans la région de Rostov-sur-le-Don,quartier général et centre opérationnel de l'assaut russe contre l'Ukraine. Ces informations n'ont cependant pas pu être vérifiées de manière indépendance.

15h20

Washington reste en "étroite collaboration" avec ses alliés

Les Etats-Unis vont rester "en étroite coordination" avec leurs alliés après un premier échange de vues avec les pays du G7 sur la situation en Russie, a affirmé samedi le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

"Les Etats-Unis vont rester en étroite coordination avec leurs alliés et partenaires alors que la situation continue d'évoluer" après l'annonce d'une rébellion armée du groupe paramilitaire Wagner contre les forces russes, qui ne "change rien" au soutien à l'Ukraine, a-t-il dit.

15h15

La Biélorussie dénonce "un cadeau" fait à l'Occident

La Biélorussie a qualifié samedi de "cadeau" fait à l'Occident la rébellion armée du groupe paramilitaire Wagner, en cours en Russie, en mettant en garde contre une "catastrophe".

"Toute provocation, tout conflit interne dans les rangs militaires ou politiques, dans le champ de l'information ou dans la société civile, c'est un cadeau fait à l'Occident", a déclaré le Conseil de sécurité nationale biélorusse, dans un communiqué rendu public par la diplomatie de ce pays allié de la Russie.

"Cela peut aboutir à une catastrophe", a-t-il ajouté, appelant à écouter "la voix de la raison".

15h10

Le Kremlin dit avoir le soutien de la Turquie

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le "plein soutien" de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan lors d'un entretien téléphonique consacré à la rébellion armée du groupe Wagner en cours en Russie, a déclaré le Kremlin.

Lors de son entretien avec le dirigeant turc, qui a survécu à une tentative de putsch en 2016, Vladimir Poutine a "donné des informations sur la situation dans le pays en lien avec une tentative de rébellion armée", selon un communiqué du Kremlin.

Recep Tayyip Erdogan "a exprimé son plein soutien pour les mesures prises" par Vladimir Poutine, d'après la même source.

15h00

Des combattants tchétchènes envoyés dans les "zones de tensions" russes

Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a annoncé envoyer ses hommes en Russie, notamment à Rostov.

"Les combattants du ministère de la Défense et de la Garde nationale tchétchènes se sont déjà rendus dans les zones de tension. Nous ferons tout pour préserver l'unité de la Russie et protéger son statut d'Etat", a déclaré sur Telegram Ramzan Kadyrov, dont les hommes ont été très actifs dans l'offensive russe en Ukraine.

14h50

Les chefs de la diplomatie du G7 se sont entretenus pour un "échange de vues"

Les ministres des Affaires étrangères du G7 se sont entretenus samedi pour "échanger leurs vues sur la situation en Russie", a annoncé le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell. Il n'a livré aucun détail sur le contenu de ces échanges.

Berlin a de son côté confirmé que la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock "venait de s'entretenir de la situation" avec ses homologues des puissances du G7.

14h40

Wagner déploie des chars et ses rebelles armés dans Rostov

Le hurlement des sirènes d'ambulances et des véhicules de police déchire l'air à Rostov-sur-le-Don, lieu stratégique du commandement russe pour ses opérations en Ukraine.

À un grand carrefour du centre-ville, un véhicule blindé équipé d'une mitrailleuse et une douzaine d'hommes en treillis portant des brassards argentés sont visibles, ont rapporté des journalistes dans la ville.

Des véhicules blindés de transport de troupes et des chars sont stationnés dans d'autres parties du centre de la ville, notamment à l'extérieur d'un magasin de jouets et d'un cirque, selon les mêmes sources.

Des combattants du groupe Wagner sont déployés dans les rues de la ville de Rostov-sur-le-Don. [Reuters - Stringer]
Des combattants du groupe Wagner sont déployés dans les rues de la ville de Rostov-sur-le-Don. [Reuters - Stringer]

Des passants s'arrêtent pour regarder le passage des véhicules militaires, y compris les camions de transport, et d'autres hommes armés de fusils, également avec des brassards argentés, au repos.

Le QG militaire pris "sans un coup de feu"

Evguéni Prigojine a affirmé que ses troupes ont pris le contrôle du principal centre de commandement militaire russe pour les opérations ukrainiennes, sans tirer, ainsi que d'une base aérienne dans la ville. Il a promis de renverser les principaux chefs militaires de Moscou.

Le chef de Wagner affirme avoir le soutien de la population. "Pourquoi le pays nous soutient? Parce que nous effectuons une marche pour la justice", a-t-il déclaré dans un message audio sur Telegram.

Des habitants de Rostov-sur-le-Don se tiennent près des véhicules blindés du groupe Wagner. [AFP - Arkady Budnitsky / Anadolu Agency]
Des habitants de Rostov-sur-le-Don se tiennent près des véhicules blindés du groupe Wagner. [AFP - Arkady Budnitsky / Anadolu Agency]

14h25

Une "opportunité" pour l'Ukraine

La Russie a engagé un processus conduisant à sa propre destruction en envahissant l'Ukraine, a estimé la vice-ministre ukrainienne de la Défense, pour qui la rébellion du groupe Wagner constituait une "opportunité" pour son pays.

"Ils nous combattent mais ils s'autodétruisent", a estimé sur Telegram Ganna Maliar. "Que cela signifie-t-il pour nous? Une fenêtre d'opportunité", a-t-elle ajouté, assurant que l'Ukraine continuait son travail pour la "victoire".

14h15

Vladimir Poutine est au Kremlin

Le président russe Vladimir Poutine est au Kremlin et y travaille, a déclaré son porte-parole Dmitri Peskov, cité par l'agence d'Etat Ria Novosti, qui l'interrogeait sur des rumeurs sur les réseaux sociaux affirmant qu'il avait quitté Moscou à cause de la mutinerie.

14h00

Point de situation à la mi-journée

Le moment est capital en Russie, où la rébellion armée du groupe Wagner menace de marcher sur Moscou. Des combats ont lieu à Voronej et la milice affirme aussi contrôler la ville de Rostov-sur-le-Don.

Vladimir Poutine a dénoncé une trahison, sans jamais prononcer le nom de son ex-allié, le patron du groupe Wagner Evguéni Prigojine.

>> Point de situation dans le 12h45 :

Le groupe paramilitaire russe Wagner lance une rébellion armée en Russie. Les hommes d’Evguéni Prigojine ont pris le contrôle des sites militaires à Rostov
Le groupe paramilitaire russe Wagner lance une rébellion armée en Russie. Les hommes d’Evguéni Prigojine ont pris le contrôle des sites militaires à Rostov / 12h45 / 2 min. / le 24 juin 2023

>> Le sujet du 12h45 sur la réaction de Vladimir Poutine :

Vladimir Poutine qualifie la rébellion de la milice Wagner de "trahison". Moscou instaure un "régime d’opération antiterroriste"
Vladimir Poutine qualifie la rébellion de la milice Wagner de "trahison". Moscou instaure un "régime d’opération antiterroriste" / 12h45 / 2 min. / le 24 juin 2023

13h50

"La Russie fait la guerre à la Russie", ironise Prague

La République tchèque, par la voix de deux de ses ministres, a réagi avec ironie à la crise en Russie.

"Voilà, nous savons enfin ce que les Russes entendaient par une opération spéciale. Après 16 mois de guerre en Ukraine, la Russie fait la guerre à la Russie", a tweeté la ministre tchèque de la Défense Jana Cernochova.

"Ce n'est pas une surprise. C'est une tradition chez eux. Les guerres ratées finissent toujours par l'exécution du tsar, suivie de chaos et d'une guerre civile supervisée par des fouineurs. Félicitations!", a-t-elle ajouté.

Quant au ministre des Affaires étrangères Jan Lipavsky, il s'est contenté d'un tweet laconique: "Je peux voir que mes vacances d'été en Crimée approchent".

13h40

Une "déstabilisation interne de l'Etat russe extrêmement importante"

Selon l'expert militaire Dominique Trinquand, interrogé dans le 12h30 de la RTS, nous assistons aujourd'hui à "un mouvement de déstabilisation interne de l'Etat russe extrêmement important".

L'ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU à New York voit deux issues possibles à cette rébellion: le président Vladimir Poutine peut reprendre la main et il apparaîtra comme "le seul recours possible pour la stabilité de la Russie" ou il ne reprend pas la main, occasionnant une "déstabilisation extrêmement grave" du pays.

Le risque de guerre civile est réel, juge Dominique Trinquand, qui note aussi qu'il existe actuellement quelque 300 milices en Russie. "Prigojine n'est pas le seul et il semblerait que d'autres unités aient fait défection pour le rejoindre."

L'expert militaire estime par ailleurs que cette rébellion est une opportunité pour les Ukrainiens, que "cela peut servir l'Ukraine dans son offensive actuelle".

>> L'analyse de Dominique Trinquand dans le 12h30 :

Les autorités russes ont renforcé les mesures de sécurité et instauré le régime antiterroriste. [Keystone - EPA/Arkady Budnitsky]Keystone - EPA/Arkady Budnitsky
Bilan de la rébellion en Russie: interview de Dominique Trinquand / Le 12h30 / 3 min. / le 24 juin 2023

13h25

Les habitants de Lipetsk appelés à rester chez eux

Les autorités de la région russe de Lipetsk, à 420 kilomètres au sud de Moscou, ont appelé la population à rester chez elle face à la rébellion du groupe Wagner.

"Afin d'assurer l'ordre et la sécurité des citoyens de la région de Lipetsk, le quartier général opérationnel (régional) appelle les habitants à ne pas sortir de leurs maisons sauf nécessité, et à renoncer à tout déplacement dans un véhicule privé", selon le compte Telegram des autorités de la région.

13h15

La rébellion vue de Kiev

A Kiev, on réagit avec prudence à ces actions du groupe Wagner. Si le président Volodymyr Zelensky y voit une "faiblesse totale" de la Russie, il est difficile à ce stade de savoir si cette rébellion sera une aubaine pour l'Ukraine.

"Tout ce qui peut affaiblir le pouvoir russe est positif", martèle Kiev depuis le début de la guerre, estimant que la paix n'arrivera que lorsque le pouvoir russe s'effondrera.

Mais le problème aujourd'hui est que le patron de Wagner est l'opposé d'un enfant de choeur et qu'il ne remet absolument pas en cause la guerre en Ukraine. En outre, ce sont ses hommes qui ont mené les combats les plus durs en Ukraine, notamment ces derniers mois à Bakhmout.

"Vous nous demandez de choisir entre deux bêtes féroces, Poutine ou Prigojine...", résume une Ukrainienne rencontrée à Kiev samedi. Et d'ajouter: "Poutine est une bête féroce, Prigojine sans doute plus encore".

>> Les précisions de Maurine Mercier dans le 12h45 :

La lutte intestine entre la milice Wagner et l’armée régulière russe pourrait profiter à l’Ukraine. L'analyse de Maurine Mercier à Kiev
La lutte intestine entre la milice Wagner et l’armée régulière russe pourrait profiter à l’Ukraine. L'analyse de Maurine Mercier à Kiev / 12h45 / 1 min. / le 24 juin 2023

13h05

La rébellion vue de Moscou

Cette rébellion du groupe Wagner concrétise la rupture entre la milice de Prigojine et Moscou. Un point de non-retour a été franchi et, à Moscou, tout le monde se demande si le pouvoir de Vladimir Poutine est menacé aujourd'hui.

Cette action met en effet en lumière les divisions qui règnent autour du président russe. Beaucoup de clans gravitent autour de lui et la question est de savoir lesquels appuieront Evguéni Prigojine et lesquels resteront fidèles à Moscou. Car on imagine mal que le chef de guerre se soit lancé dans ce combat tout seul.

>> Les précisions de Jean-Didier Revoin à Moscou, dans le 12h30 :

Le président Vladimir Poutine s'adresse à la nation alors que la Russie fait face à une rébellion du groupe mercenaire Wagner, qui a juré de renverser la direction militaire de Moscou. [Reuters - Gavriil Grigorov / Sputnik]Reuters - Gavriil Grigorov / Sputnik
Vladimir Poutine réagit à la rébellion lancée par le chef du groupe paramilitaire Wagner / Le 12h30 / 2 min. / le 24 juin 2023

Si les gens restent plutôt calmes pour le moment à Moscou, la capitale russe a toutefois largement renforcé son dispositif de sécurité, notamment pour empêcher tout rassemblement public qui pourrait devenir la cible d'une attaque.

Tous les lieux de pouvoir, comme le Parlement ou le Kremlin, sont protégés par des véhicules blindés.

Les grandes artères qui quittent Moscou pour les différentes régions, et en particulier vers Rostov, sont barrées par des gros camions de transport de marchandises et opèrent des barrages filtrants.

>> L'intervention de Jean-Didier Revoin dans le 12h45 :

Les services du Kremlin sécurisent la capitale russe. Les précisions de Jean-Didier Revoin, correspondant à Moscou
Les services du Kremlin sécurisent la capitale russe. Les précisions de Jean-Didier Revoin, correspondant à Moscou / 12h45 / 1 min. / le 24 juin 2023

12h50

Vladimir Poutine parle avec ses alliés

Vladimir Poutine s'est entretenu au téléphone avec ses homologues biélorusse et kazakh, alliés de Moscou, pour les informer de la situation. Il s'agit des premiers contacts internationaux du président russe depuis le début de la rébellion de Wagner.

"Le président russe a appelé ce matin le président biélorusse" Alexandre Loukachenko, le plus proche allié de Moscou, pour l'informer "de la situation en Russie", a indiqué l'agence de presse publique Belta en citant le service de presse du dirigeant bélarusse.

Le maître du Kremlin s'est ensuite entretenu au téléphone avec son homologue kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, dont le pays est également allié de Moscou notamment dans le cadre de l'Organisation du Traité de sécurité collective, une alliance militaire menée par la Russie, a indiqué le service de presse de la présidence kazakhe.

"Vladimir Poutine a informé (le président kazakh, ndlr) de la situation dans son pays" et l'a "remercié pour sa compréhension", selon la même source.

Kassym-Jomart Tokaïev a déclaré, lors de cet entretien, que "les évènements en cours sont une affaire interne à la Russie", en soulignant que "l'ordre constitutionnel et la primauté de la loi sont une condition indispensable pour maintenir l'ordre dans le pays", a précisé la présidence kazakhe.

12h40

Un dépôt de carburant en flammes à Voronej

Les autorités russes ont annoncé combattre un important incendie qui s'est déclaré dans un dépôt de carburant de la ville de Voronej, capitale de la région du même nom où la présence du groupe paramilitaire Wagner a été rapportée.

"Plus de 100 pompiers et 30 véhicules sont sur place. D'après les premières informations, il n'y a pas de victimes", a déclaré le gouverneur local Alexandre Goussev. Il n'a pas précisé les causes de l'incendie, mais des médias ont publié une vidéo montrant un hélicoptère militaire dans la zone avant une explosion.

La ville de Voronej se trouve à environ 550 kilomètres au sud de Moscou.

Un important convoi de combattants du groupe Wagner remontant du sud de la Russie en direction de Moscou a passé par cette ville. Au moins l'un des véhicules du convoi était un camion transportant un char de combat.

12h30

Volodymyr Zelensky pointe la faiblesse "évidente" de la Russie

La mutinerie armée du groupe Wagner illustre la faiblesse de la Russie, pays plongé dans "le mal et le chaos", a réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, brocardant Vladimir Poutine et estimant que l'Ukraine protégeait le reste de l'Europe.

Le dirigeant a noté que celui qui "choisit le chemin du mal s'autodétruit", faisant référence au président russe qui, selon lui "envoie des centaines de milliers de personnes à la guerre pour finalement se barricader dans la région de Moscou pour se protéger de ceux qu'il a lui-même armés".

"La faiblesse de la Russie est évidente. Une faiblesse totale", a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.

12h00

Où se trouvent les combattants de Wagner?

Evguéni Prigojine a affirmé qu'il était rentré avec ses troupes de mercenaires dans la ville de Rostov-sur-le-Don, dans le sud de la Russie, affirmant avoir pris le contrôle de sites militaires.

Rostov est le siège du quartier général du commandement sud de l'armée russe d'où sont coordonnées les opérations militaires en Ukraine.

L'armée russe a de son côté indiqué qu'elle menait des opérations de "combat" dans la région Voronej, frontalière de l'Ukraine et située à quelque 600 km au sud de Moscou, à mi-chemin entre la capitale et Rostov.

11h50

Prigojine se dit "patriote" et estime que Poutine a tort de l'accuser de trahison

Le président Vladimir Poutine "se trompe profondément" en accusant les combattants du groupe paramilitaire Wagner de "trahison", a affirmé son patron Evguéni Prigojine. "Nous sommes des patriotes", a-t-il affirmé dans un enregistrement audio.

"Personne ne va se rendre à la demande du président, des services de sécurité ou de qui que ce soit", a-t-il aussi ajouté.

11h30

L'armée russe mène des actions de "combat" dans la région de Voronej

L'armée russe mène des opérations de "combat" dans la région de Voronej, frontalière de l'Ukraine et située à quelque 600 kilomètres au sud de Moscou, ont rapporté les autorités locales, en pleine rébellion armée du groupe paramilitaire Wagner.

"Dans le cadre de l'opération antiterroriste sur le territoire de la région de Voronej, les forces armées de la Fédération de Russie sont en train de mener des actions opérationnelles et de combat nécessaires", a déclaré sur Telegram le gouverneur régional, Alexandre Goussev.

Voronej se trouve environ à mi-chemin entre Moscou et la ville de Rostov, où Wagner a revendiqué de premières prises d'infrastructures militaires.

11h20

Evguéni Prigojine, ce chef de guerre imprévisible qui défie Moscou

Milliardaire déterminé et chef de guerre imprévisible, Evguéni Prigojine a profité de la guerre en Ukraine pour s'affirmer comme un acteur de premier plan en Russie. Et en appelant au soulèvement contre Moscou, il a franchi une ligne rouge avec des conséquences encore difficiles à prédire.

La guerre en Ukraine a fourni une occasion en or à l'homme d'affaires et chef mercenaire de 62 ans de sortir de l'ombre d'où il opérait depuis des années, pour enfin s'affirmer comme un acteur de premier plan en Russie.

En mai 2023, après des mois de durs et sanglants combats, Evguéni Prigojine atteint la consécration en revendiquant la prise par Wagner de Bakhmout, à l'est de l'Ukraine, célébrant une rare victoire sur le champ de bataille pour les forces russes.

Mais c'est aussi à l'occasion de cette bataille que les tensions avec l'état-major s'accentuent: Evguéni Prigojine l'accuse de priver Wagner de munitions et multiplie les vidéos dans lesquelles il insulte les commandants russes. Impensable pour n'importe qui d'autre en Russie, dans un contexte de répression totale.

>> Ecouter le podcast du Point J sur le groupe Wagner :

LPJ VIGNETTE wagner [AP KEYSTONE - AP KEYSTONE]AP KEYSTONE - AP KEYSTONE
C’est quoi exactement, le groupe Wagner ? / Le Point J / 13 min. / le 23 janvier 2023

>> Lire aussi : Evguéni Prigojine, ce chef de guerre imprévisible qui défie Moscou

11h10

Les pays européens "suivent attentivement" les événements en Russie

Le président français Emmanuel Macron suit "de près" la situation en Russie, a fait savoir l'Elysée. "Nous restons concentrés sur le soutien à l'Ukraine", a par ailleurs indiqué la présidence française.

A Berlin, le gouvernement allemand, tout comme la Première ministre italienne Giorgia Meloni, ont également indiqué suivre "attentivement" les événements dans le pays. Le ministre italien des Affaires étrangères a par ailleurs appelé les ressortissants italiens sur place à la prudence.

Appel à la responsabilité

L'UE a quant à elle déclaré "surveiller" la situation et être "en contact avec les dirigeants européens et les partenaires du G7". "Il s'agit clairement d'un problème interne à la Russie. Notre soutien à l'Ukraine et à Volodymyr Zelensky est inébranlable", a tweeté le président du Conseil européen Charles Michel.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a appelé "toutes les parties à être responsables et à protéger les civils" après la rébellion du groupe Wagner en Russie. Il a indiqué à la BBC qu'il suivait la situation "de près" et s'entretiendrait avec certains des alliés du Royaume-Uni dans la journée.

11h00

Plusieurs soutiens exprimés au président russe

Les responsables de l'occupation russe dans les régions ukrainiennes dont Moscou revendique l'annexion ont exprimé leur soutien à Vladimir Poutine.

Les dirigeants installés par la Russie dans les régions de Donetsk et de Lougansk (est), ainsi que Zaporijjia et Kherson (sud) ont déclaré, dans des communiqués séparés publiés sur Telegram, que leurs régions respectives sont "avec le Président!".

Soutien au Parlement

Les dirigeants des deux chambres du Parlement en Russie se sont, eux aussi, rangés du côté du président russe. "Les députés de la Douma d'Etat soutiennent la consolidation des forces et du soutien au président Vladimir Poutine, le commandant en chef", a déclaré sur Telegram le président de la chambre basse Viatcheslav Volodine.

"La force" de la Russie réside dans "l'unité et notre intolérance historique pour les trahisons et les provocations", a renchéri la présidente de la chambre haute Valentina Matvienko.

Le patriarche Kirill, chef de l'Eglise orthodoxe en Russie et allié du président russe, a lui appelé à l'"unité" face aux "tentatives de semer la discorde". "J'appelle ceux qui ont pris les armes pour les diriger contre leurs frères à reconsidérer" leur choix, a-t-il ajouté, disant "soutenir les efforts de Vladimir Poutine pour empêcher les troubles dans notre pays".

10h30

Kiev organise au Danemark une réunion sur la paix

Le Danemark accueille une réunion organisée dans le plus grand secret par l'Ukraine et rassemblant plusieurs pays, y compris certains restés neutres après l'invasion russe, pour discuter de l'établissement d'une paix durable.

Très peu de détails ont filtré en amont. Si la diplomatie danoise observe un silence absolu sur cette rencontre, un haut responsable américain a indiqué que le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan y participerait.

A côté de représentants de pays qui soutiennent l'Ukraine depuis l'invasion russe de février 2022, l'Union européenne envoie elle aussi des hauts responsables avec comme objectif d'apporter à Kiev le soutien de pays encore neutres dans ce dossier.

"L'idée est d'impliquer des acteurs clés comme le Brésil, l'Inde" qui devraient être représentés à Copenhague, a indiqué à la presse une source diplomatique européenne de haut rang. "Nous espérons, et le souhaitons franchement, que la Chine sera présente", a-t-elle ajouté.

10h00

L'Ukraine dit avoir abattu 41 missiles russes dans la nuit, 3 morts et des blessés

L'armée de l'air ukrainienne affirme avoir abattu 41 missiles de croisière, dont une vingtaine sur Kiev, lors d'une nouvelle attaque massive contre l'Ukraine dans la nuit de vendredi à samedi.

Selon le ministre de l'Intérieur ukrainien Ihor Klymenko, trois personnes sont mortes et onze autres ont été blessées lorsque les débris d'un missile ont frappé une tour d'habitation de la capitale.

Huit personnes, dont deux enfants, ont également été blessées à Dnipropetrovsk, où plusieurs bâtiments ont été détruits, a indiqué le gouverneur régional Serhiy Lysak.

Au total, l'armée russe a tiré 51 missiles contre Kiev et d'autres villes comme Kharkiv et Dnipro. Elle également lancé deux drones qui ont été interceptés, selon des responsables ukrainiens.

09h15

Vladimir Poutine accuse Evguéni Prigojine de "trahison"

Dans une allocution à la télévision, Vladimir Poutine a accusé le chef de Wagner Evguéni Prigojine d'avoir "trahi" la Russie à cause de ses "ambitions démesurées". Il s'exprimait devant la nation après que le chef de Wagner a commencé de se rebeller contre Moscou.

La rébellion de Wagner est une "menace mortelle" pour l'Etat russe, a ajouté Vladimir Poutine au cours d'une allocution de quatre minutes. "Les "traîtres" seront "punis", a-t-il lancé. Mais le président russe d'ajouter qu'il ne "laissera pas" une "guerre civile" se produire, appelant à l'"unité" et promettant des mesures "fermes".

Le président russe a également admis que la situation était "difficile" à Rostov, où Evguéni Prigojine dit contrôler des sites militaires, dont un aérodrome. Le fonctionnement "des organes d'administration civile et militaire est de facto bloqué", a précisé le dirigeant.

L'allocution de Vladimir Poutine à la TV russe
L'allocution de Vladimir Poutine à la TV russe / L'actu en vidéo / 22 sec. / le 24 juin 2023

08h35

Appel du ministère russe de la Défense aux combattants de Wagner

Le ministère russe de la Défense a promis de "garantir la sécurité" des combattants du groupe paramilitaire Wagner s'ils se dissocient de l'"aventure criminelle" de leur patron, Evguéni Prigojine.

"Vous avez été dupés pour participer à l'aventure criminelle de Prigojine", a déclaré le ministère dans un communiqué. "Entrez en contact avec des représentants du ministère russe de la Défense et des agences de maintien de l'ordre dans les plus brefs délais. Nous garantissons la sécurité de chacun", a-t-il ajouté, affirmant que "de nombreux" membres du groupe Wagner l'avaient déjà contacté pour demander à retourner dans leurs casernes.

08h20

"Régime d'opération antiterroriste" instauré à Moscou

Le "régime d'opération antiterroriste" a été instauré à Moscou et dans sa région, alors que la Russie est secouée par une rébellion du groupe paramilitaire Wagner, a annoncé samedi le Comité national antiterroriste.

"Afin d'empêcher d'éventuels attentats", ce régime a également été instauré dans la région de Voronej, frontalière de l'Ukraine, a précisé le Comité dans un communiqué, cité par les agences de presse russes.

Cette mesure renforce notamment les pouvoirs des services de sécurité et leur permet de restreindre les mouvements. Elle prévoit également la mise en place de contrôles des pièces d'identité et des véhicules dans les rues et autorise une suspension temporaire des services de communication, si nécessaire.

08h00

Vladimir Poutine va "bientôt" s'adresser à la nation

Le président russe Vladimir Poutine va "bientôt" s'adresser à la nation, au moment où son pays est secoué par une rébellion du groupe paramilitaire Wagner, a annoncé samedi le Kremlin.

"Poutine va faire une allocution bientôt", a déclaré aux agences de presse russes le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov.

07h15

Evguéni Prigojine assure avoir pris le contrôle de sites militaires à Rostov

Le chef du groupe paramilitaire Wagner a affirmé être samedi matin dans le quartier général de l'armée russe dans la ville de Rostov, centre-clé pour l'assaut russe contre l'Ukraine, et avoir pris le contrôle de sites militaires, dont un aérodrome.

Evguéni Prigojin s'exprime sur une vidéo depuis Rostov, le 24 juin 2023. [Keystone - Prigozhin Press Service, capture d'écran]
Evguéni Prigojin s'exprime sur une vidéo depuis Rostov, le 24 juin 2023. [Keystone - Prigozhin Press Service, capture d'écran]

"Nous sommes au QG, il est 07H30 du matin" (04H30 GMT), a dit Evguéni Prigojine dans une vidéo diffusée sur Telegram. "Les sites militaires de Rostov sont sous contrôle, y compris l'aérodrome", a-t-il ajouté, alors que derrière lui marchaient des hommes en uniforme.

Il a assuré que les avions militaires engagés dans l'offensive russe en Ukraine "partent normalement" de l'aérodrome pour remplir leurs "tâches de combat", en affirmant qu'"il n'y a aucun problème".

Accusation contre le commandement russe

"Un grand nombre de territoires" conquis en Ukraine "sont perdus" et "beaucoup de soldats sont tués", a-t-il affirmé, en accusant une nouvelle fois les responsables de l'armée russe de ne pas dire la vérité sur la situation sur le front.

L'armée perd "jusqu'à 1000 hommes par jour", parmi lesquels des morts, des blessés, des disparus ou encore ceux qui refusent de combattre, a assuré Evguéni Prigojine.

>> Les précisions du correspondant en Russie pour la RTS dans le journal de 8h :

Le patron du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine. [Keystone - Service de presse Prigojine]Keystone - Service de presse Prigojine
Le patron du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine se mutine contre l'état-major russe / Le Journal de 8h / 1 min. / le 24 juin 2023

06h00

Selon Moscou, les troupes ukrainiennes se préparent à attaquer près de Bakhmout

La Russie a affirmé samedi que les forces ukrainiennes se préparaient à attaquer près de la ville de Bakhmout (est de l'Ukraine). Ce en "profitant" du chaos provoqué par l'appel du chef du groupe Wagner au soulèvement contre l'état-major russe.

"Profitant de la provocation de Prigojine pour déstabiliser la situation, le régime de Kiev regroupe des unités des 35e et 36e brigades d'infanterie de marine pour des actions offensives", dans la zone de Bakhmout, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, assurant frapper les forces ukrainiennes avec l'aviation et l'artillerie.

05h30

"Activités antiterroristes" en cours à Moscou

Le maire de Moscou Sergueï Sobianine a annoncé samedi matin sur Telegram que des "activités antiterroristes" étaient en cours dans la ville, "dans le but de renforcer les mesures de sécurité" après que le groupe Wagner a annoncé être entré en rébellion contre l'état-major militaire russe.

Des images sur les réseaux sociaux et des médias en ligne, dont l'AFP n'a pu confirmer l'authenticité, ont montré des véhicules militaires circulant dans la ville, aux abords du ministère de la Défense, et en position devant la chambre basse du Parlement, la Douma, à quelques dizaines de mètres du Kremlin.

05h15

Le groupe Wagner "prêt à mourir" pour "libérer le peuple russe"

Le chef du groupe Wagner a affirmé que lui et ses 25'000 hommes étaient prêts à mourir pour "la patrie" et "libérer le peuple russe" de la hiérarchie militaire et de ceux qui "bombardent la population civile", a martelé Evguéni Prigojine dans un nouveau message audio sur Telegram.

Le parquet général russe a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "mutinerie armée", tandis que les autorités ont renforcé les mesures de sécurité à Moscou et dans plusieurs autres régions de Russie.

Plus tôt dans la nuit, Evguéni Prigojine a annoncé que ses forces, jusqu'à présent déployées en Ukraine, avaient traversé la frontière russe et étaient entrées dans la ville de Rostov, au sud. Il a aussi assuré que ses troupes avaient abattu un hélicoptère russe qui avait "ouvert le feu sur une colonne civile".

05h00

Un opposant russe appelle à soutenir Wagner

L'opposant russe Mikhaïl Khodorkovski a appelé samedi à aider le chef du groupe Wagner dans sa rébellion armée contre l'armée russe, pour combattre le régime de Vladimir Poutine.

"Même le diable, il faudrait l'aider s'il décidait d'aller contre ce régime! (...) Si ce bandit veut déranger l'autre, c'est pas le moment de faire la grimace, là maintenant il faut aider", a écrit l'homme d'affaires en exil samedi matin sur Telegram.

04h30

Sécurité renforcée dans la région de Lipetsk

Le gouverneur de la région de Lipetsk, à 420 km au sud de Moscou, a lui aussi annoncé dans la nuit de samedi des mesures de sécurité renforcées face à la rébellion du groupe paramilitaire Wagner.

"Une attention particulière sera accordée (à la protection) des infrastructures critiques", a écrit sur Telegram Igor Artamonov, appelant la population à "garder le calme" et à renoncer aux voyages vers le sud, en direction des régions russes frontalières de l'Ukraine.

04h00

Wagner aurait abattu un hélicoptère de l'armée russe

Le groupe Wagner aurait abattu un hélicoptère militaire russe tôt samedi matin dans la région de Rostov. "A l'instant, un hélicoptère a ouvert le feu sur une colonne civile, il a été abattu par les unités de Wagner", a affirmé son chef Evguéni Prigojine dans un nouveau message audio, sans préciser le lieu de l'incident.

Cette information n'a pas été confirmée par des sources indépendantes.

En parallèle, le gouverneur de la région de Rostov, voisine de l'Ukraine, a appelé dans la nuit la population à rester chez elle face à la rébellion du groupe Wagner.

"Les forces de l'ordre prennent toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des habitants de la région. Je demande à tous de garder le calme et de ne pas sortir de la maison sauf nécessité", a-t-il écrit sur Telegram.

Le chef de Wagner, qui dit avoir 25'000 hommes, avait un peu plus tôt affirmé que ses forces étaient entrées dans Rostov sans avoir engagé de combat avec les troupes russes déployées pour lui bloquer la route. Il dit vouloir écarter le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef d'état-major Valéri Guérassimov après les avoir accusés d'avoir fait bombarder ses troupes et d'avoir sacrifié des dizaines de milliers d'hommes en Ukraine.

02h00

La nuit ukrainienne à nouveau sous les bombes russes

Des explosions ont retenti samedi dans la nuit à Kiev et Kharkiv, selon les autorités des deux villes. "La défense aérienne travaille dans la capitale", a indiqué l'administration militaire de Kiev sur Telegram.

"Des explosions entendues à Kharkiv", a indiqué pour sa part Igor Terekhov, maire de la deuxième ville du pays. Enfin, l'armée de l'air ukrainienne a fait état de missiles volant en direction notamment des régions de Soumy (nord), Poltava et Dnipro (centre).

Elle a aussi appelé les habitants des régions méridionales de Mykolaïv et Kherson de rester aux abris. Toute l'Ukraine est en alerte face à l'imminence de frappes russes.

01h00

Un influent général russe appelle le groupe Wagner à "s'arrêter"

L'influent général russe Sergueï Sourovikine a appelé vendredi les combattants du groupe Wagner à s'"arrêter" et rentrer dans leurs casernes "avant qu'il ne soit trop tard" après l'appel de leur chef Evguéni Prigojine à se soulever contre le commandement militaire.

Le général Sergueï Sourovikine a appelé à l'arrêt de le rébellion Wagner. [AFP - Russian Defense Ministry]
Le général Sergueï Sourovikine a appelé à l'arrêt de le rébellion Wagner. [AFP - Russian Defense Ministry]

"Je m'adresse aux combattants et chefs du groupe Wagner (...) Nous sommes du même sang, nous sommes des guerriers. Je (vous) demande de vous arrêter (...) Avant qu'il ne soit trop tard, il faut obéir à la volonté et à l'ordre du président élu de la Russie", a-t-il dit dans une vidéo diffusée sur Telegram par un journaliste de la télévision d'Etat russe.

00h30

Evguéni Prigojine et le groupe Wagner seraient entrés sur territoire russe

Désormais en croisade contre le commandement militaire russe, le chef du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine affirme être entré avec ses troupes sur le territoire russe. Dans la nuit de vendredi à samedi, il a juré d'"aller jusqu'au bout" et de "détruire tout ce qui sera mis" sur sa route, dans un message audio sur Telegram.

Le Russe Evguéni Prigojine s'exprime sur ses propres canaux de communication, depuis un lieu inconnu. [Keystone - Service de presse de Wagner]
Le Russe Evguéni Prigojine s'exprime sur ses propres canaux de communication, depuis un lieu inconnu. [Keystone - Service de presse de Wagner]

Il a affirmé être "entré dans Rostov", ville du sud de la Russie, non loin de l'Ukraine, et ne pas avoir ouvert le feu sur les appelés du contingent déployés pour lui bloquer la route. "On ne combat que des professionnels", a-t-il dit, affirmant ne pas vouloir tuer des "enfants".

Le chef de guerre milliardaire affirme disposer de 25'000 combattants. Il n'a toutefois pas apporté de preuve de ces affirmations, qui n'ont pas été confirmées par des sources indépendantes.

Sécurité renforcée à Moscou

De son côté, le Kremlin a annoncé que le président Vladimir Poutine se tenait "continuellement informé" par les services de sécurité de l'évolution de la situation.

A Moscou, les mesures de sécurité ont été "renforcées" autour des sites sensibles, selon un responsable des forces de l'ordre cité par l'agence officielle TASS. Des images sur les réseaux sociaux et des médias en ligne montrent des véhicules militaires circulant dans la ville, aux abords du ministère de la Défense, et en position devant la chambre basse du Parlement, la Douma, à quelques dizaines de mètres du Kremlin.

Par ailleurs, les forces de sécurité (FSB) ont appelé les combattants de Wagner à désobéir et arrêter leur chef.

Evguéni Prigojine avait auparavant affirmé que des frappes russes avaient fait un "très grand nombre de victimes" dans les rangs de son groupe. "Ils ont mené des frappes, des frappes de missiles, sur nos camps à l'arrière. Un très grand nombre de nos combattants ont été tués", a-t-il dit dans un message audio, accusant le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou d'avoir ordonné ces attaques.

23h50

L'armée ukrainienne "observe" le conflit entre Wagner et le commandement russe

L'armée ukrainienne a indiqué vendredi "observer" la lutte entre le chef du groupe paramilitaire russe Wagner et le haut commandement russe, après que le premier a accusé le second de frappes meurtrières sur ses bases.

"Nous observons", a twitté le ministère ukrainien de la Défense, tandis que le chef du Renseignement militaire ukrainien estimait que les factions russes rivales avaient commencé à "se dévorer entre elles pour le pouvoir et l'argent".

22h25

Enquête ouverte contre le patron de Wagner pour "appel à la mutinerie"

Les services de sécurité russes (FSB) ont ouvert vendredi une enquête pour "appel à la mutinerie armée" après l'appel du chef du groupe Wagner à se soulever contre le commandement militaire, qu'il accuse d'avoir bombardé ses hommes.

"Les allégations diffusées au nom d'Evguéni Prigojine n'ont aucun fondement. En lien avec celles-ci, le FSB a ouvert une enquête pour appel à la mutinerie armée", a indiqué le Comité national antiterroriste de Russie, dans un communiqué cité par les agences de presse russes.

Le président russe Vladimir Poutine est tenu informé et les "mesures nécessaires" sont en train d'être prises après l'appel du chef de Wagner, a assuré de son côté le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par l'agence TASS.

22h10

Evguéni Prigojine accuse l'armée russe d'avoir bombardé des camps du groupe Wagner

Le chef du groupe paramilitaire Wagner a accusé vendredi l'armée russe d'avoir mené des frappes meurtrières sur des camps de ses combattants. Il a appelé à se soulever contre le commandement militaire en plein conflit en Ukraine.

"Ils ont mené des frappes, des frappes de missiles, sur nos camps à l'arrière. Un très grand nombre de nos combattants ont été tués", a affirmé Evguéni Prigojine dans un message audio diffusé par son service de presse.

Le patron du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine accuse le ministre russe de la Défense d'avoir ordonné les frappes sur des camps de Wagner. [Reuters - Press service of "Concord"]
Le patron du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine (en dehors du camion sur la photo) accuse le ministre russe de la Défense d'avoir ordonné les frappes sur des camps de Wagner. [Reuters - Press service of "Concord"]

Il n'a pas précisé la localisation exacte des camps, ni le nombre précis de victimes. L'AFP n'a pas été en mesure de confirmer ces déclarations de source indépendante.

L'armée régulière russe nie

Evguéni Prigojine a dit disposer de "25'000" combattants et a appelé les militaires et la population russes à le "rejoindre". Il s'est toutefois défendu de tout "coup d'Etat militaire", affirmant être en train de mener une "marche pour la justice".

De son côté, l'armée russe a immédiatement nié avoir mené de telles frappes, affirmant que les accusations de Evguéni Prigojine étaient une "provocation" et ne correspondaient "pas à la réalité".

Des accusations et des menaces dans un autre message

Dans un message distinct, Evguéni Prigojine a accusé personnellement le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, d'avoir ordonné ces frappes.

Le ministre russe de la défense Sergueï Choïgou est accusé d'avoir ordonné les frappes sur des camps de Wagner. [KEYSTONE - EPA/MIKHAIL METZEL/SPUTNIK/KREMLIN]
Le ministre russe de la défense Sergueï Choïgou est accusé d'avoir ordonné des frappes sur des camps de Wagner. [KEYSTONE - EPA/MIKHAIL METZEL/SPUTNIK/KREMLIN]

En réaction, Evguéni Prigojine a affirmé que les commandements du groupe Wagner avaient décidé qu'il fallait "stopper" ceux qui ont "la responsabilité militaire du pays".

"Ceux qui résisteront à cela seront considérés comme une menace et détruits immédiatement", a ajouté Evguéni Prigojine, en promettant de "répondre" à ces attaques présumées.