Banner Ukraine du 30 janvier
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"Un Poutine affaibli est un plus grand danger", selon la diplomatie européenne

- Le président russe Vladimir Poutine a été "affaibli" par la mutinerie du groupe Wagner, ce qui fait de lui "un plus grand danger", a affirmé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell à Bruxelles à son arrivée pour un sommet européen durant lequel la mutinerie de Wagner va être évoquée.

- L'Ukraine a affirmé progresser lentement dans l'est du pays, après bientôt un mois de contre-offensive. "Nous avançons près de Bakhmout et ça continue", a déclaré sur Telegram un commandant des forces terrestres ukrainiennes.

- Une frappe russe mardi contre un restaurant à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, a fait au moins 12 morts et plus de soixante blessés, selon le dernier bilan communiqué par les services de secours.

Suivi assuré par RTSinfo

11h30

Arrestation en Pologne d'un hockeyeur russe suspecté d'espionnage au profit de la Russie

Un joueur de hockey russe soupçonné d'espionnage au profit de la Russie a été arrêté en Pologne, où il évoluait dans le championnat national, a annoncé vendredi le gouvernement.

"L'homme qui est détenu est un sportif professionnel d'un club de hockey de première division", a ajouté le gouvernement dans un communiqué. Le suspect résidait en Pologne depuis 2021.

"Sur le territoire de la Pologne, il a effectué des tâches de renseignement étranger, notamment l'identification d'infrastructures sensibles dans plusieurs voïvodies (districts administratifs, ndlr)", ajoute le communiqué gouvernemental.

Quatorzième "espion" arrêté

Le ressortissant russe a été arrêté le 11 juin dans la voïvodie de Silésie, dans le sud de la Pologne, a indiqué la même source sans fournir de détails sur l'équipe de hockey dans laquelle le suspect a joué.

Selon le parquet national, le détenu est la 14e personne interpellée dans le cadre d'une enquête sur un "réseau d'espionnage collaborant avec les services spéciaux russes".

11h00

Sergueï Lavrov: La Russie sera "plus forte" après la rébellion de Wagner

La Russie sera "plus forte" après la rébellion avortée du groupe Wagner, qui a ébranlé le pouvoir russe la semaine dernière, a assuré vendredi son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

"La Russie est toujours sortie plus solide, plus forte, de toutes les difficultés (...) Cela sera encore le cas cette fois. Nous sentons déjà que ce processus a commencé", a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à Moscou.

"Merci d'être inquiets pour nos intérêts nationaux, mais ce n'est pas nécessaire", a ajouté le ministre, répondant à une question posée par un média étranger.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, photographié ici le 20 juin 2023 en Biélorussie. [AP/Keystone - Affaires étrangères russes]
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, photographié ici le 20 juin 2023 en Biélorussie. [AP/Keystone - Affaires étrangères russes]

10h00

Frappes de drones contre une base utilisée par Wagner en Libye

Des frappes de drones d'origine inconnue ont visé, dans la nuit de jeudi à vendredi, une base aérienne dans l'est de la Libye, sans faire de victimes, selon une source militaire. Des mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner se trouveraient sur la base, selon cette source.

La source, qui a requis l'anonymat, a indiqué que des drones "d'origine inconnue ont frappé la base aérienne d'al-Kharrouba", située à 150 km au sud-est de Benghazi.

Centaines de membres de Wagner

La Libye est en proie à une crise politique majeure depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, minée par les divisions entre l'est et l'ouest et par les ingérences étrangères.

D'avril 2019 à juin 2020, Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est de la Libye, a eu recours à des combattants tchadiens, soudanais, nigériens et syriens, mais surtout à des mercenaires de Wagner, dans sa tentative ratée de s'emparer de la capitale Tripoli.

Depuis, des centaines de membres de Wagner sont restés actifs dans l'est, la zone des terminaux pétroliers, et dans le sud de la Libye, après le départ d'une partie de leurs effectifs vers le Mali ou vers l'Ukraine pour combattre aux côtés de l'armée russe.

06h00

Les dirigeants de l'UE favorables à des engagements sécuritaires auprès de l'Ukraine

Les chefs d'Etat et de gouvernement européens ont déclaré jeudi soir qu'ils allaient prendre des engagements sur le long terme pour renforcer la sécurité de l'Ukraine, alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky leur a demandé de préparer un nouveau train de sanctions contre la Russie.

Réunis à Bruxelles pour un sommet de deux jours, les dirigeants européens ont une nouvelle fois condamné l'invasion russe de l'Ukraine et affirmé que les pays de l'Union européenne se "tenaient prêts" à prendre part à des engagements destinés à renforcer la capacité de Kiev à se défendre sur le long terme.

Dans un document résumant les conclusion de cette première journée du sommet, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont indiqué qu'ils se pencheraient sous peu sur les contours de ces engagements sécuritaires.

"L'Ukraine a besoin de notre engagement"

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a suggéré que le bloc pourrait s'appuyer sur les mesures de soutien déjà en place, comme le fonds européen ayant servi à financer des milliards d'euros d'équipements et de formations militaires pour l'Ukraine.

"Le soutien militaire à l'Ukraine doit être sur le long terme", a-t-il dit devant des journalistes, évoquant l'hypothèse que Bruxelles mette sur pied un programme de financement spécifiquement dédié à la défense ukrainienne. "Il faut que les formations et la modernisation de l'armée se poursuivent. L'Ukraine a besoin de notre engagement à continuer de garantir sa sécurité durant la guerre et après la guerre", a ajouté Josep Borrell.

Alors que des diplomates ont indiqué que le texte a été proposé par la France, chantre d'un rôle sécuritaire et militaire de l'UE accru, le document a été modifié pour tenir compte des préoccupations des pays militairement neutres et des fervents partisans d'une coopération transatlantique, comme les Etats baltes qui considèrent que la sécurité européenne est une question relevant avant tout de l'Otan avec l'appui des Etats-Unis.

21h00

En Ukraine, Greta Thunberg dénonce "l'écocide volontaire" en période de guerre

En visite à Kiev, l'activiste écologiste suédoise Greta Thunberg a critiqué ce qui est, selon elle, une absence de réaction internationale face à l'"écocide" en Ukraine après de graves inondations dues à la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka, sur le fleuve Dniepr, dans le sud du pays.

"Je ne pense pas que la réaction mondiale à cet écocide soit suffisante", a déclaré la militante lors d'une conférence de presse aux côtés du chef de l'administration présidentielle ukrainienne.

"L'écocide et la destruction de l'environnement sont une forme de guerre. Les Ukrainiens ne le savent que trop bien, tout comme la Russie. C'est pourquoi ils s'en prennent délibérément à l'environnement", a-t-elle poursuivi.

La destruction de ce barrage le 6 juin a déversé des trombes d'eau sur les villes et villages situés en aval, dont la capitale régionale de Kherson. Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de cette catastrophe qui a fait plusieurs dizaines de morts sur les deux rives du Dniepr, chacune contrôlée par l'un des deux camps.

18h45

Wagner, les avoirs russes et les armes suisses au coeur des discussions à Bruxelles

Les dirigeants et dirigeantes de l'Union européenne se retrouvent jeudi à Bruxelles pour leur premier sommet après la mutinerie avortée du groupe Wagner.

Plusieurs d'entre eux ont relevé les "craquements" autour d'un Poutine "affaibli", dans une Russie "instable, imprévisible et dangereuse". Ce sont les mots de la Première ministre estonienne Kaja Kallas. La situation est qualifiée de "préoccupante" par le président lituanien Guitanas Naussèda. Ce dernier s'est inquiété de l'arrivée des "serial killers du groupe Wagner" en Biélorussie, voisin direct de la Lituanie.

Mais le message principal de la réunion reste centré sur l'Ukraine, qu'il faut, selon les chefs de l'UE, continuer à soutenir par tous les moyens, politiques, militaires et financiers. Sur ce plan, les 27 continuent d'étudier les possibilités d'utiliser les intérêts dégagés par les avoirs russes gelés pour reconstruire l’Ukraine. Des pistes légales commencent à se dégager. Mais il faudrait une décision au niveau du G20, applicables aussi en Suisse.

La Suisse, justement, a aussi été l'objet des discussions, toujours au sujet de son refus d'autoriser la réexportation de son matériel de guerre vers l'Ukraine. Une position qui continue d'exaspérer ses partenaires occidentaux.

>> Les explications de Forum :

Premier sommet européen après la mutinerie du groupe Wagner
Premier sommet européen après la mutinerie du groupe Wagner / Forum / 1 min. / le 29 juin 2023

17h00

L'Ukraine revendique une lente progression près de Bakhmout

L'Ukraine a affirmé progresser lentement dans l'est du pays, après bientôt un mois de contre-offensive. "Nous avançons près de Bakhmout et ça continue", a déclaré sur Telegram un commandant des forces terrestres ukrainiennes.

Depuis plusieurs semaines, l'armée ukrainienne s'attaque aux flancs de Bakhmout, épicentre des combats dans le Donbass, progressant petit à petit, tandis que les Russes gardent pour le moment le contrôle de la ville qu'elle a conquise en mai.

"Nos troupes rongent chaque mètre de terrain de l'ennemi dans ce qui est une bataille féroce. Elles progressent", a indiqué la vice-ministre ukrainienne de la Défense malgré les efforts des troupes de Moscou qui "s'accrochent de toutes leurs forces".

L'Ukraine, équipée par les Occidentaux, a revendiqué la reprise d'une dizaine de localités depuis le début de sa contre-offensive début juin, mais elle fait face à des défenses russes préparées pendant des mois, avec tranchées et champs de mines.

>> Lire à ce sujet : L'armée ukrainienne à l'épreuve des lignes de défense russes

16h10

La Russie, "une menace militaire directe", selon Prague

Un haut responsable du ministère tchèque des Affaires étrangères a déclaré que la Russie représentait "une menace militaire directe" pour la République tchèque et ses alliés d'Europe de l'est au sein de l'Otan alors que l'invasion de l'Ukraine se poursuit.

Le responsable commentait une nouvelle stratégie en matière de sécurité approuvée mercredi par le gouvernement tchèque et destinée à sensibiliser la population tchèque aux questions relatives à la sécurité.

Des secteurs qui étaient jusque-là perçus comme peu exposés "prennent de plus en plus compte de la sécurité", a souligné le responsable, citant les sciences et la recherche, cibles de cyberattaques et d'opérations d'espionnage. Il a souligné la nécessité d'accroître la prise de conscience concernant ces menaces au sein de la population.

Selon le document adopté mercredi, la République doit se préparer "à la possibilité qu'elle devienne partie prenante d'un conflit armé".

14h25

"Un Poutine affaibli est un plus grand danger"

Le président russe Vladimir Poutine a été "affaibli" par la mutinerie du groupe Wagner, ce qui fait de lui "un plus grand danger", a affirmé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell à Bruxelles à son arrivée pour un sommet européen, soulignant le risque "d'instabilité" pour la Russie. Vladimir Poutine "procède à un nettoyage interne" avec l'arrestation de généraux et cherche "qui est derrière cette tentative de rébellion armée", a-t-il souligné.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. [Keystone - Olivier Hoslet]
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. [Keystone - Olivier Hoslet]

L'Ukraine sera au coeur des discussions entre les dirigeants européens avec une intervention prévue du président Volodymyr Zelensky en visio-conférence.

La mutinerie du groupe Wagner a montré de "profondes fissures" dans le système mis en place par Vladimir Poutine et "elle aura des conséquences pour nous", a de son côté averti la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. "Il est important que nous doublions le soutien à l'Ukraine, pour la capacité militaire et l'aide financière", a-t-elle plaidé à son arrivée.

13h45

Moscou affirme avoir tué deux généraux ukrainiens

L'armée russe assure avoir tué deux généraux et des dizaines d'autres officiers ukrainiens dans une récente frappe sur la ville de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine. Une vingtaine d'instructeurs militaires étrangers auraient également péri.

"A la suite d'une frappe de haute précision (...), deux généraux, jusqu'à 50 officiers des forces ukrainiennes et jusqu'à 20 mercenaires et instructeurs militaires étrangers ayant participé à une réunion (...) ont été éliminés", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Cette annonce intervient deux jours après une frappe sur Kramatorsk, un important noeud ferroviaire et abritant des sites militaires. Le bombardement a détruit un restaurant en faisant 12 morts et une soixantaine de blessés selon les autorités ukrainiennes.

13h00

L'envoyé du pape rencontre la commissaire russe à l'enfance recherchée par la CPI

L'envoyé du pape pour la paix en Ukraine, Matteo Zuppi, a rencontré jeudi à Moscou la commissaire russe à l'enfance, Maria Lvova-Belova, visée par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour "déportation illégale" de mineurs ukrainiens.

"Nous avons discuté des questions humanitaires liées aux opérations militaires et à la protection des droits des enfants", a déclaré sur Telegram la responsable russe, accompagnant son message de plusieurs clichés avec le cardinal italien.

"Je suis sûre que l'amour chrétien et la miséricorde aideront au dialogue et à la compréhension mutuelle", a-t-elle ajouté.

Le cardinal italien Matteo Zuppi est l'envoyé spécial de la diplomatie du Vatican en Russie. [Keystone - AP Photo/Domenico Stinellis]
Le cardinal italien Matteo Zuppi est l'envoyé spécial de la diplomatie du Vatican en Russie. [Keystone - AP Photo/Domenico Stinellis]

La visite de Matteo Zuppi en Ukraine début juin n'avait pas permis de percée dans la résolution du conflit avec la Russie, mais le président Volodymyr Zelensky avait toutefois souligné que "le Saint-Siège peut apporter une contribution efficace" à la libération des prisonniers de guerre ukrainiens et au retour des enfants "déportés" selon Kiev vers la Russie.

Kiev estime qu'au moins 20'000 mineurs ont été emmenés illégalement en Russie. Mi-mars, la CPI avait émis un mandat d'arrêt historique contre le président russe Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova, en estimant qu'ils étaient présumés responsables du "crime de guerre de déportation illégale" de ces mineurs ukrainiens.

12h30

L'Ukraine réclame de la "clarté" sur l'adhésion à l'Otan

"Le moment est venu pour de la clarté" sur l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba au secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, à moins de deux semaines d'un sommet à Vilnius.

"L'Ukraine continue de travailler activement avec tous les alliés de l'Otan pour les convaincre que le moment est venu pour de la clarté sur (son) adhésion à l'Alliance", a indiqué sur Twitter le ministre ukrainien, à l'issue d'un entretien téléphonique avec Jens Stoltenberg.

12h00

Bilan positif du statut S en Suisse avec un potentiel d'amélioration

Le statut S, activé pour la première fois à la suite de l'attaque de l'Ukraine par la Russie, a dans l'ensemble fait ses preuves. C'est la conclusion d'un groupe d'évaluation qui a analysé la situation sur un an. Il propose toutefois des adaptations pour l'intégration.

Le Conseil fédéral a activé le statut S pour la première fois le 12 mars 2022. Cette mesure a permis d'accorder rapidement et sans bureaucratie excessive une protection aux personnes fuyant l'Ukraine. Elle était indispensable pour éviter d'engorger le système de l'asile, indiquent les auteurs dans leur rapport publié jeudi.

Mais le système pourrait être amélioré. Le statut S devrait être intégré dans la planification d'urgence, et en particulier la possibilité de recourir à des logements privés. En outre, la nécessité de mesures d'intégration pour les personnes bénéficiant du statut S est incontestée, même si ce statut est en principe orienté vers un retour. Le groupe recommande la création d'une base légale explicite à cet égard.

>> Lire aussi : Une évaluation estime que le statut S a fait ses preuve mais peut être amélioré

11h55

L'envoyé du pape pour la paix en Ukraine va rencontrer le patriarche Kirill

L'envoyé du pape pour la paix en Ukraine, arrivé mardi soir à Moscou, va rencontrer jeudi après-midi le patriarche Kirill, chef de l'Eglise orthodoxe en Russie et allié du président Vladimir Poutine, a annoncé l'ambassadeur du Vatican à Moscou.

"La mission que le pape François a confiée au cardinal Zuppi est d'identifier et encourager des initiatives humanitaires permettant d'entamer un parcours qui, nous l'espérons, puisse conduire à la paix tant désirée", a affirmé le nonce apostolique en Russie, Giovanni D'Aniello.

11h35

L'armée ukrainienne dit progresser autour de Bakhmout

Plusieurs sources ukrainiennes ont affirmé jeudi que les forces de Kiev progressent autour de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, malgré "une bataille féroce".

"Nous avançons près de Bakhmout et ça continue", a déclaré sur Telegram le commandant des forces terrestres ukrainiennes, Oleksandre Syrsky.

Depuis plusieurs semaines, l'armée ukrainienne attaque les flancs de Bakhmout, épicentre des combats dans le Donbass, progressant petit à petit, tandis que les Russes gardent pour le moment le contrôle de l'intérieur de la ville qu'elle a conquise en mai.

"L'offensive de nos forces dans les directions de Melitopol, Berdiansk (au sud-est, ndlr) et Bakhmout se poursuit", a indiqué de son côté Ganna Maliar, la vice-ministre ukrainienne de la Défense.

"Nos troupes rongent chaque mètre de terrain de l'ennemi dans ce qui est une bataille féroce. Ils progressent", s'est-elle félicitée sur Telegram.

11h30

Prigojine et Loukachenko pourraient "se trahir", selon la cheffe de l'opposition biélorusse

Le chef du groupe Wagner Evgueni Prigojine et le président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko pourraient se montrer déloyaux l'un envers l'autre, a affirmé Svetlana Tikhanovskaïa, cheffe de l'opposition biélorusse en e xil.

"A tout moment, Loukachenko peut trahir Prigojine ou Prigojine trahir Loukachenko. Ce ne sont pas des alliés. Ils ne peuvent pas se faire confiance", a affirmé Svetlana Tikhanovskaïa dans un entretien accordé mercredi.

Evgueni Prigojine est arrivé mardi en Biélorussie, a annoncé le président Alexandre Loukachenko. Le chef du groupe Wagner s'est rendu dans ce pays dans le cadre d'un accord négocié pour mettre mis fin à sa rébellion en Russie.

10h10

La guerre sur le front, "ce n'est pas une série Netflix"

La brève mutinerie du groupe Wagner en Russie a suscité l'espoir auprès des dirigeants européens de voir Vladimir Poutine ébranlé, à défaut d'être renversé. En Ukraine, où la guerre se poursuit comme si rien ne s'était passé, la lecture est différente.

Deux possibilités sont imaginées. Il peut y avoir une entente entre Vladimir Poutine et Evguéni Prigojine pour que ce dernier attaque l'Ukraine depuis la Biélorussie où il s'est retranché. Cela signifierait que Kiev devrait faire face à un nouveau front, au nord, alors que l'armée ukrainienne jette toutes ses forces dans sa contre-offensive à l'est et au sud. Et dans le cas où Vladimir Poutine serait vraiment ébranlé, son premier réflexe serait de se radicaliser, et l'Ukraine craint de le payer.

Les soldats ukrainiens sur le front appellent également à arrêter de sous-estimer les Russes. L'expression "ce n'est pas une série Netflix" revient très souvent. La Russie s'est cette fois-ci préparée. Elle n'est plus dans la configuration de l'année dernière où elle n’envisageait pas que l'armée ukrainienne puisse résister.

Après le barrage, la centrale de Zaporijjia?

L'armée russe a aujourd'hui pris plusieurs mois pour construire des tranchées et pour miner le terrain. Les soldats ukrainiens insistent aussi sur le fait que, bien à leur regret, les Russes ne manquent pas de motivation.

Par ailleurs, la guerre se durcit, comme le montre l'explosion récente du barrage de Kakhovka. Et pour tout le monde en Ukraine, la prochaine étape logique est la destruction de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande centrale d'Europe. Selon Kiev, des explosifs auraient été posés à plusieurs endroits dans la centrale.

>> Les précisions de la correspondante de la RTS en Ukraine :

Un drapeau ukrainien sur les ruines d'un village récemment repris par les forces ukrainiennes. [Reuters - Oleksandr Ratushniak]Reuters - Oleksandr Ratushniak
Pendant les interrogations sur Wagner, la guerre continue / Tout un monde / 5 min. / le 29 juin 2023

08h50

L’Ukraine doit faire face à la prolifération des mines

Les mines pullulent en Ukraine. L’ONU a lancé un appel aux dons la semaine passée, réclamant jusqu’à 1,5 milliard de dollars pour y accélérer le déminage. Selon des experts, l’Ukraine serait désormais le pays le plus miné au monde, devant la Syrie et l'Afghanistan. Et pour bloquer la contre-offensive ukrainienne, la Russie a miné de plus belle.

Dans les champs de Kherson, en zone libérée, les agriculteurs risquent leur vie à chaque instant. "C’est le résultat des huit mois d’occupation", déclare un paysan ukrainien jeudi dans La Matinale. "Les démineurs n’ont pas eu le temps de venir. On démine donc nous-mêmes. On le fait pour pouvoir continuer à cultiver et à fournir du blé aux gens. Ils ont vraiment miné tous les champs."

>> Ecouter tout le sujet dans La Matinale :

Les mines pullulent en Ukraine. [Keystone - AP Photo/Evgeniy Maloletka]Keystone - AP Photo/Evgeniy Maloletka
L’Ukraine est désormais le pays le plus miné au monde / La Matinale / 1 min. / le 29 juin 2023

08h10

Les dirigeants de l'UE vont discuter de la mutinerie de Wagner

Les chefs d'Etat et de gouvernement européens vont discuter des répercussions de la mutinerie avortée de Wagner en Russie, alors qu'ils se réunissent jeudi en sommet à Bruxelles pour évoquer des mesures supplémentaires de soutien à l'Ukraine et une aide sécuritaire à celle-ci, en présence notamment du secrétaire général de l'Otan.

Si les événements du week-end dernier en Russie ne figurent pas au programme du sommet, ni ne sont mentionnés dans les projets de communiqués, la Première ministre estonienne Kaja Kallas a fait savoir que les dirigeants de l'UE allaient tout de même en discuter.

07h40

Le bilan de la frappe sur Kramatorsk s'alourdit à 12 morts

Le bilan d'un tir de missile russe mardi contre un restaurant de Kramatorsk, ville de l'est de l'Ukraine, dans l'oblast de Donetsk, s'établit à 12 morts, ont indiqué jeudi les services de secours, faisant aussi état d'une soixantaine de blessés.

Trois enfants font partie des tués dans l'attaque, ont-ils précisé. Kramatorsk, grande ville située à l'ouest de la ligne de front dans la région de Donetsk, a déjà été bombardée par la Russie, notamment lorsqu'une frappe sur la gare ferroviaire avait fait 63 morts en avril 2022.

01h45

Volodymyr Zelensky reçoit le prix 2023 du cercle de réflexion Chatham House

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reçu jeudi le prix Chatham House 2023 pour son "leadership" face à l'invasion russe. Sa transformation de "novice en politique à dirigeant en temps de guerre est pour le moins extraordinaire", estime le cercle de réflexion.

"L'ancien acteur a unifié son pays" face à un "ennemi redoutable", souligne Chatham House dans un communiqué. Il a "créé une forme de diplomatie et de 'leadership' en utilisant les réseaux sociaux et en communiquant directement avec les dirigeants du monde entier, rassemblant une vaste coalition pour soutenir l'Ukraine aux Nations unies et au-delà".

Maîtrise de la diplomatie

"Le président Zelensky a uni son pays dans la résistance et la contre-offensive et a fait preuve d'une grande maîtrise de la diplomatie internationale", a déclaré la directrice du centre de réflexion britannique Bronwen Maddox, "ravie qu'il ait accepté ce prix en reconnaissance de ces efforts".

Lancé en 2005, le prix Chatham House avait été remis cette année-là au président ukrainien Viktor Iouchtchenko. Lors de son discours, le dirigeant pro-européen avait affirmé que son pays était sur le chemin de l'adhésion à l'Union européenne et à l'OTAN.

Au fil des années, il a été décerné à des personnalités comme le naturaliste britannique David Attenborough, la commission pour la protection des journalistes, mais encore Médecins Sans Frontières ou Melinda Gates.

22h55

Volodymyr Zelensky annonce une arrestation après l'attaque à Kramatorsk

Volodymyr Zelensky a annoncé l'arrestation d'un individu après l'"attaque terroriste" russe à Kramatorsk (est).

"Aujourd'hui, les services de sécurité (SBU) et les forces spéciales de la police ont arrêté la personne qui a coordonné cette attaque terroriste", a-t-il déclaré dans son allocution quotidienne du soir.

"Sans humanité"

"Quiconque aide les terroristes russes à détruire des vies mérite la peine maximale", a prévenu le dirigeant ukrainien selon qui "il peut encore y avoir des gens sous les décombres".

Les auteurs de ces frappes "sont des gens sans humanité", a-t-il poursuivi, estimant que de telles actions relevaient de "la haute trahison" passible de la prison à vie.

19h00

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