L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes a expiré
- L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes a expiré lundi soir. Moscou avait auparavant fait connaître son refus de prolonger l'accord, signé en juillet 2022 avec l'Ukraine sous l'égide des Nations unies et de la Turquie, en dénonçant les entraves au commerce des produits agricoles russes.
- Les autorités russes ont recommandé aux 50'000 touristes russes bloqués en Crimée après l'attaque contre le pont reliant la péninsule annexée à la Russie de rentrer chez eux en passant par les territoires de l'Ukraine occupés par les forces russes. Voie essentielle d'approvisionnement pour les forces russes en Ukraine, le pont a été endommagé dans un incident qui a fait deux morts.
- L'Ukraine a affirmé avoir repris 18 km2 aux forces russes sur l'ensemble du territoire ukrainien la semaine dernière, dont un peu moins de la moitié autour de la ville dévastée de Bakhmout, tombée sous contrôle russe en mai après des mois d'affrontements meurtriers.
L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes a expiré
L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes, crucial pour l'alimentation mondiale, a expiré lundi soir.
Moscou avait auparavant fait connaître son refus de prolonger l'accord, signé en juillet 2022 avec l'Ukraine sous l'égide des Nations unies et de la Turquie, en dénonçant les entraves au commerce des produits agricoles russes.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réagi à la décision russe, soulignant que "des centaines de millions de personnes font face à la faim" et qu'elles allaient en "payer le prix".
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Le choix de Moscou de se servir "de la nourriture comme d'une arme (...) va compliquer l'acheminement d'aliments dans les endroits qui en ont désespérément besoin et entraîner une hausse des prix", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
Quant à l'Ukraine, elle a affiché sa volonté de continuer à exporter ses céréales par la mer Noire, avec ou sans l'accord de Moscou sur la sécurité des navires.
Son président Volodymyr Zelensky a affirmé que Kiev était disposée à continuer ses exportations de céréales via la mer Noire. "Même sans la Russie, tout doit être fait pour que nous puissions utiliser ce couloir (pour les exportations) en mer Noire. Nous n'avons pas peur."
22h00
Céréales ukrainiennes, le dernier chargement a été inspecté
Le dernier cargo transportant des céréales en provenance d'Ukraine via la Mer noire a été inspecté lundi soir à Istanbul, à quelques heures de l'expiration de l'accord international, a annoncé l'ONU.
"L'inspection du cargo TQ SAMSUN a été finalisée par le Centre de coordination conjointe" (JCC), explique ce dernier dans un communiqué, précisant que c'était la 1972e inspection conduite par ses soins depuis le 1er août 2022 au titre de l'Initiative pour les céréales en Mer Noire.
Le cargo battant pavillon turc avait "quitté le port d'Odessa dimanche et est arrivé aujourd'hui sur le site d'inspection au nord d'Istanbul sur la Mer noire", poursuit le JCC qui était chargé de superviser la mise en oeuvre de cet accord signé à Istanbul en juillet 2022 avec l'Ukraine, la Russie, la Turquie et les Nations unies.
20h25
Retour sur les enjeux de la suspension du corridor maritime ukrainien
Sous l'égide de la Turquie et des Nations unies, l'accord céréalier entre l'Ukraine et la Russie a été signé il y a tout juste une année.
Malgré la guerre, 33 millions de tonnes de blé et de maïs ont pu quitter Odessa ainsi que les autres grands ports marchands et passer le détroit du Bosphore sans encombre.
Ces cargaisons permettaient d'éviter la flambée des prix, mais surtout d'approvisionner les pays les plus pauvres où règne la famine.
00h45
Une liaison importante endommagée entre la Russie et la Crimée annexée
Dans la nuit de dimanche à lundi, les forces ukrainiennes ont attaqué avec des drones navals le stratégique pont de Crimée.
L'attaque a fait d'importants dégâts sur la section routière, la seule qui relie la Russie à la péninsule ukrainienne de la Crimée annexée en 2014.
L'infrastructure est essentielle à la Russie, notamment pour le tourisme mais surtout pour le ravitaillement de l'armée.
19h30
Pont de Crimée, Vladimir Poutine promet une "réponse" et demande de renforcer la sécurité
Le président russe Vladimir Poutine a demandé lundi de renforcer les mesures de sécurité sur le pont de Crimée, infrastructure stratégique endommagée pour la deuxième fois par une attaque ukrainienne pour laquelle il a promis une "réponse".
"Etant donné qu'il s'agit de la deuxième attaque terroriste sur le pont de Crimée, j'attends des propositions concrètes pour améliorer la sécurité de cette infrastructure de transport importante et stratégique", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion gouvernementale retransmise à la télévision.
"Il y aura bien sûr une réponse de la Russie. Le ministère de la Défense prépare des propositions appropriées", a-t-il déclaré.
L'attaque a causé d'importants dégâts sur la section routière de l'ouvrage, qui sert également à acheminer du matériel militaire à l'armée russe combattant en Ukraine. "Ce qu'il s'est passé est un nouvel acte terroriste du régime de Kiev", a tranché Vladimir Poutine .
17h40
Le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov blessé au combat
Le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, ancien prisonnier politique en Russie, qui a rejoint les troupes de Kiev après le début de l'invasion russe l'an dernier, a annoncé lundi avoir été blessé dans un bombardement d'artillerie sur le front.
"Lors de la première sortie de combat après notre retour, lors du débarquement, nous avons essuyé des tirs d'artillerie. Bradley nous a encore sauvé la vie. Trois blessés, principalement des éclats d'obus", a écrit le réalisateur de 47 ans sur Facebook, en référence au véhicule blindé de combat d'infanterie américain Bradley, dont des exemplaires ont été fournis à Kiev.
17h35
Accord céréalier, Moscou doit "cesser son chantage", selon Paris
Paris a condamné lundi la décision russe de mettre un terme à sa participation à l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes, estimant que Moscou devait "cesser son chantage sur la sécurité alimentaire mondiale".
"La Russie est seule responsable du blocage de la navigation dans cet espace maritime et impose un blocus illégal aux ports ukrainiens", a estimé dans un communiqué la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, exhortant la Russie à "revenir sur sa décision"
17h30
La Biélorussie affirme avoir intercepté un drone ukrainien
"Une unité chargée de la sécurité de la frontière en service sur le fleuve Dniepr a découvert un drone qui a violé la frontière nationale depuis le territoire ukrainien", a indiqué dans un communiqué le service biélorusse des gardes-frontières.
Selon lui, ce drone était "utilisé pour la reconnaissance de la zone frontalière de la Biélorussie".
Le drone a été intercepté dans la région de Braginski, dans le sud-est de la Biélorussie, où coule le Dniepr près de la frontière avec l'Ukraine.
Les gardes-frontières ont fait plonger le drone dans l'eau en utilisant des systèmes électroniques de défense aérienne, selon la même source.
Vendredi, Minsk a annoncé que des instructeurs du groupe paramilitaire russe Wagner, à l'origine d'une mutinerie avortée en Russie en juin, étaient présents sur le territoire national pour y former des militaires biélorusses au combat.
16h40
L'Ukraine prête à maintenir ses exportations de céréales sans la Russie, selon Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé lundi que Kiev était disposée à continuer ses exportations de céréales via la mer Noire malgré l'annonce par Moscou de la fin "de facto" de l'accord sur ces livraisons.
"Même sans la Russie, tout doit être fait pour que nous puissions utiliser ce couloir (pour les exportations) en mer Noire. Nous n'avons pas peur", a indiqué Volodymyr Zelensky, selon des propos partagés par son porte-parole Serguiï Nykyforov sur Facebook.
Les exportations pourraient reprendre sans l'accord de la Russie
Denis Martchouk, directeur adjoint du Conseil agraire ukrainien, la principale organisation agroalimentaire d'Ukraine, a déclaré que les exportations par voie maritime pouvaient reprendre sans l'accord de la Russie.
"S'il y a des garanties de sécurité de la part de nos partenaires, pourquoi ne pas poursuivre l'accord sur les céréales sans la participation de la Russie?", a-t-il déclaré à Reuters.
Toute reprise des exportations maritimes ukrainiennes sans le soutien de la Russie dépendra probablement des assureurs, dont certains envisagent de geler leur couverture, selon des sources du secteur.
16h30
Accord céréalier, les Etats-Unis dénoncent un "acte de cruauté" de Moscou
L'ambassadrice américaine à l'ONU a dénoncé lundi un "acte de cruauté" de Moscou qui a annoncé la fin "de facto" de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes.
"La Russie porte un nouveau coup aux plus vulnérables, cette fois en suspendant sa participation à l'Initiative céréalière de la mer Noire. C'est un nouvel acte de cruauté", une semaine après le véto russe à la prolongation d'un mécanisme transfrontalier de l'ONU permettant d'acheminer de l'aide humanitaire vers les zones rebelles de la Syrie, a déclaré Linda Thomas-Greenfield à la presse.
"La Russie joue à des jeux politiques, et de vrais gens vont souffrir. Un enfant dans la Corne de l'Afrique souffrant de malnutrition sévère, une mère qui ne produira plus de lait pour son bébé parce qu'elle n'a pas assez à manger pour elle-même", a-t-elle ajouté.
16h05
Les touristes russes en Crimée sommés de passer par les régions de l'Ukraine occupées
Les autorités russes ont recommandé lundi aux touristes russes bloqués en Crimée après l'attaque contre le pont reliant la péninsule annexée à la Russie de rentrer chez eux en passant par les territoires de l'Ukraine occupés par les forces russes.
Les vols commerciaux reliant Moscou à la Crimée ont été suspendus après le début de l'offensive en Ukraine et la plupart des touristes russes se rendent dans la péninsule en voiture en empruntant la partie du pont réservée à la circulation routière. Cette partie du pont a été partiellement détruite par l'attaque.
Un accès recommandé par des zones de combat
"Je demande aux habitants et aux visiteurs de la péninsule (...) de choisir, pour des raisons de sécurité, une route terrestre alternative traversant les nouvelles régions", a déclaré le gouverneur russe de la péninsule annexée Sergueï Aksionov, utilisant la terminologie de Moscou pour désigner les territoires contrôlés par l'armée russe dans l'est de l'Ukraine.
L'itinéraire de 400 km proposé passe par certains territoires touchés par les combats avec l'armée ukrainienne, qui bombarde les lignes d'approvisionnement russes.
La télévision russe a diffusé une carte du trajet, qui passe par la ville de Melitopol, dans la région de Zaporijjia dans le sud de l'Ukraine, et celle de Marioupol, la grande ville portuaire largement détruite par les bombardements, avant de rejoindre Rostov-sur-le-Don, dans le sud de la Russie.
Couvre-feu et formalités réduites
Vladimir Saldo, responsable nommé par les autorités russes à la tête de la partie sous contrôle russe de la région de Kherson (sud de l'Ukraine), a annoncé que les horaires du couvre-feu seraient réduits pour permettre aux automobilistes de passer et que l'armée russe renforcerait la sécurité.
Il a averti qu'il y aurait des points de contrôle pour éviter "les sabotages" mais que les formalités seraient réduites.
Les autorités prorusses de la Crimée ont conseillé aux voyageurs de passer "à l'écart des véhicules de l'armée et des colonnes" de militaires.
Selon l'agence officielle russe RIA Novosti, il y a 50'000 touristes en Crimée.
15h10
Londres sanctionne des Russes pour la "déportation" d'enfants ukrainiens
Le Royaume-Uni a sanctionné lundi une série de personnalités russes, dont un ministre et un journaliste connu, accusés d'avoir joué un rôle dans la "déportation forcée d'enfants ukrainiens" par Moscou.
Les nouvelles mesures annoncées par Londres avant une intervention du chef de la diplomatie britannique James Cleverly au Conseil de Sécurité de l'ONU visent au total 14 personnes et entités en réaction aux "tentatives de la Russie de détruire l'identité nationale ukrainienne", a précisé le gouvernement britannique dans un communiqué.
Moscou dément
Parmi ces cibles, frappées d'interdiction de séjour au Royaume-Uni et de gels d'actifs, 11 d'entre elles sont plus précisément visées pour les "déportations d'enfants" dont sont accusées les autorités russes, qui démentent.
Sont visés notamment le ministre de l'Education Sergueï Kravtsov et le journaliste Anton Krassovski, autrefois figure proche de l'opposition libérale et militant des droits LGBT+ devenu pro-pouvoir. Ce dernier avait appelé l'an dernier à l'antenne de la chaîne russe RT à "brûler" des enfants ukrainiens, ce qui lui a valu d'être démis de ses fonctions.
15h05
Ursula Von der Leyen condamne une décision "cynique" de Moscou
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a fermement condamné la décision "cynique" de Moscou qui a annoncé lundi la fin "de facto" de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes, crucial pour l'alimentation mondiale.
"Je condamne fermement la décision cynique de la Russie de mettre fin à l'initiative céréalière de la mer Noire, malgré les efforts des Nations unies et de la Turquie. L'UE s'efforce de garantir la sécurité alimentaire des populations vulnérables de la planète", a-t-elle tweeté.
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De son côté, Charles Michel, le président du Conseil européen qui représente les Etats membres de l'UE, a regretté l'annonce de la Russie qui "mettra en péril la sécurité alimentaire et l'accès des populations du monde entier aux approvisionnements en céréales et en engrais".
Il a souligné qu'il soutenait les efforts du secrétaire général des Nations unies pour obtenir une extension.
12h55
Recep Tayyip Erdogan convaincu que la Russie veut "poursuivre l'accord" céréalier
Recep Tayyip Erdogan s'est dit convaincu lundi que son homologue russe Vladimir Poutine est, sur le fond, favorable à l'accord sur les céréales ukrainiennes, malgré les dernières annonces de Moscou dans le sens contraire.
"Mon ministre des Affaires étrangères doit s'entretenir par téléphone [avec le ministre russe] et je parlerai à Vladimir Poutine dès mon retour", a poursuivi le président turc, qui s'exprimait devant la presse avant de s'envoler pour l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar.
Il a de nouveau annoncé qu'il recevrait le président russe "en août" en Turquie, ajoutant qu'il aurait l'occasion de rediscuter de toutes ces questions. "Peut-être que, d'ici là, pour faire avancer les choses, nous pouvons prendre des mesures par téléphone sans attendre le mois d'août", a espéré Recep Tayyip Erdogan.
12h50
La Suède présente son plan d'aide à l'Ukraine
Le gouvernement suédois a présenté lundi un plan pluriannuel d'aides et de reconstruction pour l'Ukraine, d'une valeur de six milliards de couronnes (environ 504 millions de francs), dans l'optique à terme d'une adhésion à l'Union européenne.
"Cette somme de six milliards ne forme qu'une base; la somme totale sera amenée à augmenter", a précisé le ministre suédois du Commerce extérieur et de l'aide internationale Johan Forssell. "Notre ambition n'est pas de reconstruire ce qui existait, mais de construire quelque chose de nouveau [...], de plus vert", a-t-il ajouté, soulignant que cela était également l'ambition de l'Ukraine.
Les fonds seront investis dans l'infrastructure du pays, tels que les établissements de santé et d'éducation. L'accès de l'Ukraine à des énergies renouvelables sera aussi favorisé par le biais de cette stratégie. L'idée est par ailleurs d'encourager les échanges économiques entre les deux pays - mais aussi au sein même de l'Ukraine - en stimulant notamment l'entrepreneuriat, en combattant la corruption et en oeuvrant pour une plus grande transparence.
11h40
La Russie se retire de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes
L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes qui expire lundi à minuit (23h, heure suisse) est "de facto terminé", a affirmé lundi le porte-parole du Kremlin. Moscou répète depuis des semaines que les conditions pour une nouvelle prolongation ne sont pas remplies.
Dmitri Peskov a toutefois ajouté que son pays "reviendra immédiatement dans l'accord sur les céréales" lorsque que la partie concernant la Russie sera satisfaite. Moscou juge notamment que ses propres exportations de céréales et d'engrais sont entravées même si elles ne sont pas directement visées par les sanctions occidentales.
L'Ukraine serait derrière l'attaque du pont de Crimée
Les services spéciaux ukrainiens et les forces navales sont derrière l'attaque contre le pont de Crimée, a indiqué lundi à l'Agence France Presse une source au sein des services ukrainiens de sécurité (SBU). Selon la même source, "le pont a été attaqué à l'aide de drones navals".
La Russie, de son côté, a accusé Kiev de l'attaque, pointant du doigt la mort de deux civils, un couple qui circulait à bord d'une voiture sur le pont. Leur fille aurait été grièvement blessée. Le parquet de Russie a dénoncé une attaque "terroriste" de la part des services de sécurité ukrainiens.
Sur des images non authentifiées, on peut voir une section de la chaussée détruite et inclinée avec un enchevêtrement de barrières métalliques et des automobilistes freiner brusquement. D'autres vidéos tournées par les passagers d'un train franchissant le pont montrent leur stupeur face aux dégâts subis par la partie routière de l'infrastructure.
09h10
Revenir en Ukraine ou rester en Suisse est sujet à débat chez les réfugiés
Parmi les 65'000 réfugiés présents en Suisse, la question de rester ou rentrer en Ukraine divise. Jusqu'à maintenant, plus de 13'000 ont déjà fait le choix du retour au pays depuis le début de la guerre.
Tamara Turchynska a fui avec trois de ses enfants la banlieue de Kiev où elle vivait jusqu'à l'invasion russe. Pourtant, elle veut retourner dès que possible en Ukraine. "Ici, c'est le plus beau pays du monde, mais ce n'est pas mon pays. Là-bas, en Ukraine, j'ai toute ma famille", témoigne-t-elle.
A l'inverse, Nataliia Shaparieva a trouvé un travail après avoir fui Kharkiv au début de l'invasion russe. Aujourd'hui, elle craint trop de revivre la guerre. "Pour l'instant, je n'ai pas trop envie de revenir en Ukraine parce que la ville de Kharkiv a beaucoup souffert", explique-t-elle.
08h45
L'Ukraine dit avoir avoir repris 18 kilomètres carrés
L'Ukraine a affirmé lundi avoir repris 18 km2 aux forces russes sur l'ensemble du territoire ukrainien en une semaine, dont un peu moins de la moitié autour de la ville dévastée de Bakhmout, tombée sous contrôle russe en mai après des mois d'affrontements meurtriers.
"Au cours de la semaine dernière, en conséquence de l'amélioration du positionnement et de l'alignement opérationnels de la ligne de front en direction de Bakhmout, un territoire de 7 km2 a été libéré", a déclaré la vice-ministre ukrainienne de la Défense Ganna Maliar sur Telegram.
210 km2 recapturés au total
Selon elle, l'Ukraine a repris 180 km2 dans le sud du pays depuis le lancement de sa contre-offensive début juin et 30 km2 dans l'est, essentiellement autour de Bakhmout, soit 210 km2 recapturés au total.
Malgré les livraisons d'armes occidentales très attendues par Kiev, l'armée ukrainienne fait face à des troupes russes qui ont eu le temps d'établir de solides défenses, notamment de redoutables champs de mines, et disposent toujours d'une importante puissance de feu pour pilonner les forces ukrainiennes.
Vendredi, le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak avait admis que la contre-offensive n'avançait "pas si vite", tout en assurant ne pas recevoir de pressions de la part de ses alliés occidentaux en la matière.
La contre-offensive se poursuit
Dimanche, l'état-major ukrainien a indiqué que son armée continuait son offensive dans le sud-est tandis que Ganna Maliar évoquait une situation qui s'est "intensifiée" près de Koupiansk, ville du nord-est du pays où l'armée ukrainienne est en position "défensive".
08h05
Le pont de Crimée endommagé
Le pont de Crimée, voie essentielle d'approvisionnement pour les forces russes en Ukraine, a été endommagé dans un incident qui a fait deux morts, un couple qui circulait à bord d'une voiture sur le pont, ont déclaré lundi les autorités russes, alors qu'un média ukrainien a fait état d'explosions sur l'infrastructure.
Le trafic a été interrompu sur ce pont routier et ferroviaire reliant la Crimée, annexée par la Russie en 2014, et la région russe de Krasnodar au-dessus du détroit de Kertch. Sergueï Aksionov, gouverneur de Crimée installé par la Russie, a déclaré qu'une situation d'"urgence" s'était produite au niveau du 145e pilier du pont. Il n'a pas fourni de précisions.
Le ministère russe des Transports a lui déclaré que la chaussée avait été endommagée sur la partie du pont plus proche de la Crimée, mais que les piliers étaient intacts. Il n'a pas précisé la raison de ces dégâts.
Deux explosions rapportées
"Zone grise", un compte de la messagerie Telegram affilié au groupe Wagner et fortement suivi en Russie, a fait état de deux frappes sur le pont au cours de la nuit, à 3h04 puis 3h20 du matin (une heure de moins en Suisse). Ces informations n'ont pour l'heure pas été confirmées de source indépendante.
Des bouchons de plusieurs kilomètres se sont formés lundi matin à l'approche du pont, où les policiers repoussaient les automobilistes.
Le pont de Crimée avait déjà été endommagé en octobre dernier par une puissante explosion attribuée par la Russie aux services de sécurité ukrainiens. L'Ukraine n'a admis qu'indirectement des mois plus tard une implication dans cette attaque.
02h10
Expiration lundi soir de l'accord céréalier en mer Noire
L'incertitude demeurait lundi sur l'accord céréalier en mer Noire, jugé crucial pour l'alimentation mondiale, à quelques heures de son expiration à minuit (23h en Suisse). La Russie, qui dénonce les obstacles à l'exportation de ses produits, refuse de le prolonger.
Le silence et la discrétion ont entouré tout le week-end les manoeuvres de la dernière chance, conduites par la Turquie et l'ONU pour convaincre Moscou.
L'accord céréalier, signé en juillet 2022, a garanti le passage sécurisé des cargos depuis et vers les ports ukrainiens malgré la guerre, transportant au total près de 33 millions de tonnes de céréales destinées aux marchés mondiaux.
La Russie n'ayant pas annoncé son feu vert, l'accord est de facto à l'arrêt. "Depuis le 27 juin, aucune demande de passage n'a été approuvée par l'ensemble des parties", selon un communiqué du centre de coordination conjointe (JCC) qui le supervise à Istanbul. Le dernier cargo validé par les inspecteurs des quatre signataires a quitté le port ukrainien d'Odessa dimanche.