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Le commandant de la flotte russe en mer Noire, donné pour mort, serait vivant

- La frappe ukrainienne de vendredi sur le siège de la flotte russe de la mer Noire en Crimée a été "mise en oeuvre à la demande des services de renseignement américain et britannique" et coordonnée avec eux, a accusé la diplomatie russe mercredi.

- Le ministère russe de la Défense a publié mardi une image montrant Viktor Sokolov, commandant de la flotte en mer Noire, en train de participer à une visioconférence, alors que l'Ukraine avait affirmé l'avoir tué vendredi.

- Les chars américains Abrams livrés à Kiev "brûleront", a promis le Kremlin, assurant que leur arrivée sur le champ de bataille "ne changerait pas le rapport de forces" entre les armées russe et ukrainienne.

- Les autorités installées par Moscou à la tête de la Crimée ont indiqué lundi soir qu'une attaque de missiles avait eu lieu contre la péninsule ukrainienne annexée en 2014, affirmant que la défense anti-aérienne russe avait abattu un missile.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de mercredi

>> Retrouvez la suite des informations sur la guerre en Ukraine : L'Ukraine aidée par Londres et Washington pour frapper la Crimée, accuse Moscou

23h00

Hillary Clinton raille Poutine à propos de l'élargissement de l'Otan

"Dommage, Vladimir, tu l'as cherché": Hillary Clinton a raillé mardi le président russe Vladimir Poutine, à propos de l'élargissement de l'Otan depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

L'ancienne chef de la diplomatie américaine, s'exprimait au département d'Etat où son portrait officiel a été dévoilé, accompagnée de l'ancien président Bill Clinton et de l'actuel secrétaire d'Etat Antony Blinken.

"C'était un véritable sujet de discorde. Et nous avons toujours dit que personne n'est contraint d'adhérer à l'Otan, que les gens choisissent et veulent adhérer à l'Otan", a-t-elle affirmé dans un bref discours.

Le président russe a en partie pris prétexte de l'élargissement de l'Otan à l'Europe de l'Est et la perspective d'une éventuelle adhésion à terme de l'Ukraine pour justifier l'invasion, qui a suscité en réponse un soutien occidental massif à Kiev.

19h55

Appel rejeté pour l'opposant russe Navalny de sa condamnation à 19 ans de prison

La justice russe a rejeté mardi l'appel de l'opposant Alexeï Navalny de sa condamnation à 19 ans de prison pour "extrémisme", un verdict qui doit l'envoyer dans une colonie pénitentiaire aux conditions encore plus rudes.

Le critique numéro 1 du Kremlin avait comparu plus tôt dans la journée par lien vidéo depuis sa prison.

Alexeï Navalny, qui était déjà emprisonné pour "fraude" avant cette nouvelle condamnation, dénonce ces jugements comme des vengeances politiques pour son combat de longue date contre le président russe Vladimir Poutine, la corruption des élites et ses critiques de l'assaut russe contre l'Ukraine.

>> Lire aussi : L'appel de l'opposant russe Alexeï Navalny a été rejeté

16h05

L'ex-président russe Medvedev dit s'être rendu dans l'est de l'Ukraine

L'ex-président russe Dmitri Medvedev, numéro deux du Conseil de sécurité de son pays, a dit mardi avoir visité un site d'entraînement militaire dans l'est de l'Ukraine, et annoncé que l'armée russe avait recruté 325'000 personnes depuis le début de l'année.

"J'ai visité le site d'entraînement près de la ligne de front sur le territoire de la DNR (République populaire de Donetsk, ndlr) sur ordre du président" Vladimir Poutine, a déclaré Dmitri Medvedev dans une vidéo postée sur le réseau social russe VKontakte.

Esprit victorieux sur le front

Son inspection a montré que l'entraînement assuré sur ce site était "adéquat", et que les troupes faisaient preuve de "volonté", de "fermeté" ainsi que "d'un esprit victorieux", s'est-il félicité.

Depuis le début du conflit, plusieurs hauts responsables russes se sont rendus en Ukraine. Vladimir Poutine avait par exemple effectué en mars une visite surprise à Marioupol, ville dévastée par les bombardements dans le sud ukrainien, puis s'était rendu en avril dans la région de Lougansk (est de l'Ukraine).

15h10

Un commandant de la flotte russe, donné pour mort par Kiev, présent à une réunion, selon Moscou

Le ministère russe de la Défense a publié mardi une image montrant Viktor Sokolov, commandant de la flotte en mer Noire, en train de participer à une visioconférence, alors que l'Ukraine avait affirmé l'avoir tué vendredi.

Le commandant de la flotte russe de la mer Noire, Viktor Sokolov (à gauche), apparaît à l'écran lors de la réunion au ministère russe de la Défense à Moscou, le 26 septembre 2023. [AFP - Ministère russe de la Défense]
Le commandant de la flotte russe de la mer Noire, Viktor Sokolov (à gauche), apparaît à l'écran lors de la réunion au ministère russe de la Défense à Moscou, le 26 septembre 2023. [AFP - Ministère russe de la Défense]

Sur la photo, le responsable apparaît sur un grand écran, aux côtés d'autres hauts responsables militaires participant à une réunion présidée par le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou. Un communiqué, qui ne mentionne pas le nom de l'officier, indique que cette réunion a eu lieu mardi.

L'officier paraît avoir un grand coussin ou fauteuil blanc dans son dos. Dans une vidéo diffusée plus tard, le commandant apparaît à l'image à plusieurs reprises, sans s'exprimer.

L'Ukraine a frappé vendredi avec des missiles le siège de la flotte russe de la mer Noire, à Sébastopol, ville de Crimée annexée par la Russie.

Lundi, l'armée ukrainienne avait affirmé que parmi la trentaine d'officiers tués dans la frappe, se trouvait le commandant Sokolov.

Informations à clarifier

Mais, après la publication des images de Viktor Sokolov, les forces d'opérations spéciales ukrainiennes ont annoncé mardi être en train de "clarifier" leurs informations.

Ces forces ont affirmé sur Telegram que, selon "les sources disponibles", le commandant faisait partie des morts, l'identification des victimes étant toutefois difficile car les corps sont très abîmés.

15h00

Des proches des détenus d'Olenivka en appellent à l'ONU et au CICR

Des proches de prisonniers de guerre ukrainiens tués dans l'explosion du centre de détention d'Olenivka sont venus à Genève, plus d'un an après, pour en appeler à l'ONU et au CICR. Ils ont demandé de mettre la pression sur Moscou pour un accès aux blessés.

Prison d'Olenivka [AP Photo - Une vue de la prison à Olenivka dans l'est de l'Ukraine, le vendredi 29 juillet 2022.]
Une vue de la prison à Olenivka dans l'est de l'Ukraine, le vendredi 29 juillet 2022. [AP Photo - Une vue de la prison à Olenivka dans l'est de l'Ukraine, le vendredi 29 juillet 2022.]

"Personne n'a pu vérifier" la situation après cette explosion fin juillet 2022 dans l'est de l'Ukraine sous contrôle russe, a déclaré la responsable d'un collectif de près de 150 familles, Oleksandra Mazur, dans une réunion en marge du Conseil des droits de l'homme. Plus de 50 prisonniers sont décédés et plus de 100 ont été blessés, dont certains ont succombé en raison du manque de soins, selon les proches des victimes. L'Ukraine et la Russie se rejettent la responsabilité.

Parmi les victimes, se trouvaient de nombreux combattants qui avaient résisté pendant des mois aux assauts russes à Marioupol. Une soeur d'une victime, Ksenia Prokopenko, a expliqué que sa famille n'avait eu la confirmation d'un test ADN qu'en mai dernier pour identifier son frère. Son cadavre n'était pas reconnaissable, dit-elle.

Elle appelle à des investigations indépendantes, avant qu'il ne soit trop tard pour obtenir des preuves qui permettront de poursuivre les responsables. "Nous n'avons pas d'indication depuis plus d'un an", a affirmé de son côté Oleksandra Mazur. Elle a promis de continuer à lutter, malgré le danger, pour éviter que la Russie ne poursuive son "génocide".

Mardi, une minute de silence a été observée en hommage aux victimes. Plusieurs intervenants ont demandé à l'ONU et au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de mettre davantage "la pression" sur Moscou.

14h55

Appel à la vigilance sur les corridors pour les céréales ukrainiennes

La Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et la République tchèque ont appelé l'Union européenne à s'assurer de la parfaite efficacité des corridors terrestres empruntés par les céréales ukrainiennes.

Des responsables des ministères de l'Agriculture des quatre pays d'Europe centrale ont en effet réaffirmé qu'une partie des grains transportés restaient dans les pays traversés, comme la Pologne, avec un préjudice pour les agriculteurs locaux, car ils sont bien moins chers que ceux produits localement.

"Nous demandons à la Commission européenne de vérifier plus activement l'efficacité de ces corridors de solidarité", a ainsi déclaré le ministre tchèque de l'Agriculture Marek Vyborny à des journalistes.

"Notre intérêt commun est d'aider à l'acheminement des grains ukrainiens, normalement en dehors de l'UE et nous avons besoin que les corridors contribuent efficacement à cela", a-t-il ajouté.

Marek Vyborny a proposé que pour éviter des fuites l'UE introduise un système de caution pour les vendeurs, qui ne puisse être récupérée que lorsque les grains ont quitté les ports polonais ou baltes vers des marchés non-européens.

12h35

Le Kremlin n'a "pas d'information" sur la mort ou non du commandant

Le Kremlin a dit ne pas avoir d'information sur la mort ou non du commandant de la flotte russe en mer Noire que l'Ukraine a affirmé la veille avoir tué lors d'une frappe en Crimée annexée.

"Il n'y aucune information à ce sujet provenant du ministère de la Défense", a indiqué à la presse Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe.

12h30

Les chars américains Abrams livrés à l'Ukraine "brûleront", promet le Kremlin

Les chars américains Abrams livrés à Kiev "brûleront", a promis mardi le Kremlin, assurant que leur arrivée sur le champ de bataille "ne changerait pas le rapport de forces" entre les armées russe et ukrainienne.

"Les chars Abrams sont des armes sérieuses", a tout d'abord indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

"Ils brûleront aussi", a-t-il affirmé à la presse, en reprenant à son compte la mise en garde du président russe Vladimir Poutine au moment de la livraison des premiers chars Leopard à l'Ukraine.

"Tout cela ne peut en aucun cas affecter l'essence de l''opération militaire spéciale'", pas plus que "son résultat", a assuré Dmitri Peskov. Et d'ajouter: "Il n'y a pas (...) un type d'arme qui puisse changer le rapport de forces sur le champ de bataille".

Selon lui, à travers ces nouvelles livraisons à Kiev, "les Américains continuent d'accroître leur implication directe dans ce conflit", mais l'armée russe réussit toutefois à "contrer" les attaques de l'armée ukrainienne.

11h25

Des villages russes privés de courant après une attaque ukrainienne

Un drone ukrainien a frappé mardi une sous-station électrique de la région frontalière russe de Koursk, coupant le courant dans sept localités, a affirmé son gouverneur, un bombardement qui fait écho à ceux de la Russie contre les infrastructures de l'Ukraine.

"Dans la matinée, un drone ukrainien a lâché un engin explosif sur une sous-station électrique dans le village de Snagost, du district de Korenevsky. Sept localités ont été privées de courant", a écrit sur Telegram le gouverneur Roman Starovoït. Le petit village de Snagost se situe à une quinzaine de kilomètres de la frontière avec l'Ukraine.

"Aucun habitant n'a été blessé", a-t-il précisé, ajoutant que les équipes travaillaient à rétablir le courant.

11h15

La Suisse pourra revendre des chars à l'Allemagne mais ils ne pourront pas être envoyés en Ukraine

La Suisse pourra revendre 25 chars Leopard 2 à son constructeur allemand. A l'instar du National, le Conseil des Etats a donné son feu vert mardi lors du débat sur les crédits militaires. L'Allemagne s'est engagée à ne pas les envoyer en Ukraine.

L'armée remettra ces 25 chars, actuellement désaffectés, à leur fabricant allemand Rheinmetall. Ils pourront être revendus à d'autres pays européens, a rappelé au nom de la commission Andrea Gmür-Schönenberger (Centre/LU).

La revente de ces chars n'entravera pas la couverture des besoins de l'armée suisse. Les chars ne pourront pas être envoyés en Ukraine, même pas de manière indirecte. La neutralité suisse n'est ainsi pas engagée. "Et on renforce ainsi la coopération avec nos partenaires ainsi que la défense européenne", selon la centriste.

L'armée dispose actuellement de 134 chars Leopard 2 en service. Les 71 chars restants mis au dépôt suffisent, en cas de besoin, à l'armée suisse, a insisté la ministre de la défense Viola Amherd. C'est le commandant des forces motorisées qui l'a confirmé. Elle a eu gain de cause.

08h05

Les médias russes inciteraient au génocide, selon le chef des enquêteurs de l'ONU

Un groupe d'enquêteurs de l'ONU a mis en garde lundi contre certains discours véhiculés par les médias russes qui pourraient constituer une "incitation au génocide" en Ukraine sans toutefois avoir identifié de preuves de ce crime dans le pays. Le chef des enquêteurs, Eric Møse, se refuse pour l'instant à toute conclusion: "Nous relevons la question de l'éventuelle incitation par certains médias russes." "Nous nous ferons une opinion sur la base de preuves au fur et à mesure que nos enquêtes se poursuivront. Nous donnons simplement un aperçu de ce que nous sommes en train de faire. Les enquêtes se poursuivent", indique-t-il dans La Matinale mardi.

Difficile à prouver

D'autant que si les preuves de crimes contre l'humanité commis par l'armée russes sont nombreuses, celles pour prouver un génocide ne sont pas évidentes à trouver, explique Andrea Bianchi, professeur de droit international au Graduate Institue de Genève.

"Les crimes contre l'humanité sont des crimes systématiques qui ont une certaine gravité. L'élément distinctif du génocide est de prouver qu'il y a l'intention de détruire complètement ou en partie un groupe ethnique. Donc c'est l'élément psychologique qu'il faut prouver dans le cadre du génocide, ce qui n'est pas évident."

>> Ecouter l'intégralité de ses explications dans La Matinale :

Des Ukrainiens rendant visite à leurs proches défunts dans un cimetière. [EPA / Keystone - Sergey Dolzhenko]EPA / Keystone - Sergey Dolzhenko
Certains discours véhiculés par les médias russes pourraient constituer une "incitation au génocide" en Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 26 septembre 2023

08h00

L'Ukraine attaquée par 38 drones russes dans la nuit, 26 abattus

La Russie a attaqué l'Ukraine avec 38 drones Shahed au cours de la nuit, a indiqué mardi l'armée de l'air ukrainienne, affirmant que 26 de ces appareils avaient été abattus.

"Les lancements de 38 Shahed (...) ont été enregistrés", a écrit l'armée de l'air sur Telegram dans son rapport quotidien, précisant que les défenses ukrainiennes avaient détruit 26 de ces engins de fabrication iranienne.

La région d'Odessa (sud) fait partie des positions frappées dans la nuit par les forces russes, qui ont notamment visé le port d'Izmaïl.

Un assaut de deux heures

L'assaut a duré deux heures, a écrit sur Telegram le gouverneur régional Oleg Kiper, affirmant que "la plupart des drones" avaient été abattus.

"Malheureusement, l'infrastructure portuaire a été touchée dans le district d'Izmaïl", a-t-il expliqué, déplorant par ailleurs deux chauffeurs de camion blessés dont un hospitalisé.

Un poste de contrôle et des entrepôts, de même qu'une trentaine de camions, ont été endommagés, a-t-il précisé.

Frappe de missile balistique

Dans la région de Dnipropetrovsk, la ville de Kryvyï Rig a été frappée par un missile balistique, selon les premières informations transmises tôt mardi par le chef de l'administration militaire locale, Oleksandre Vilkul. "Il n'y a pas de victimes", a-t-il rapporté sur Telegram, ajoutant que le district de Nikopol avait lui aussi été frappé, là encore sans victimes.

MARDI 26 SEPTEMBRE

Le conflit se durcit dans le sud de l'Ukraine

L'armée ukrainienne a affirmé lundi avoir tué le commandant de la flotte russe de la mer Noire dans sa frappe vendredi contre le quartier général de la flotte russe à Sébastopol, en Crimée annexée. Moscou ne confirme pas sa mort mais cette frappe ukrainienne illustre un conflit qui, d'Odessa à la Crimée, se durcit dans le sud de l'Ukraine.

La frappe de vendredi est un "très gros succès": "34 officiers tués" dont "le chef de la flotte russe en mer noire", affirment les forces spéciales ukrainiennes sur Telegram.

Impossible de vérifier l'information de manière indépendante pour le moment.

Cette frappe, explique Kiev, a été réalisée lors d'une réunion des dirigeants de la marine russe.

Si l'information se confirme, la frappe passe de "symbolique" à "stratégique", avec un pan de la marine russe décimée.

"Ces dernières semaines, on voit les coups que nous sommes capables désormais de mener en Crimée. Cela nous donne des ailes", indique un jeune soldat qui enchaîne avec tristesse: "l'attaque terrible sur Odessa, c'est leur manière de se venger ".

L'armée russe a mené une attaque massive sur la principale ville ukrainienne de la mer Noire, faisant au moins quatre morts. Les responsables ukrainiens admettent des "dégâts très importants", notamment sur les infrastructures portuaires.

>> Ecouter l'analyse complète de Maurine Mercier, correspondante sur place, dans La Matinale de mardi :

Cette image satellite publiée par Planet Labs PBC montre une vue aérienne de la ville de Sébastopol après qu'une attaque de missile a frappé le quartier général de la flotte moscovite de la mer Noire en Crimée. [AFP]AFP
L'Ukraine affirme avoir tué le commandant de la flotte russe de la mer Noire / La Matinale / 1 min. / le 26 septembre 2023

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Retour sur les événements de mercredi et jeudi

>> Retrouvez notre suivi de mercredi et jeudi : Volodymyr Zelensky au Canada, qui lui promet un "soutien indéfectible"