Près de 50'000 habitants ont fui Gaza vers le sud, selon l'armée israélienne
- Les combats faisaient rage mercredi entre l'armée israélienne et le Hamas dans le centre de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien assiégé où la guerre est entrée dans son deuxième mois.
- L'armée israélienne affirme que près de 50'000 habitants de Gaza ont fui mercredi du nord de la bande vers le sud par le "couloir d'évacuation" sécurisé par ses troupes pour la deuxième journée consécutive, selon son porte-parole.
- Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau rejeté mercredi tout cessez-le-feu dans la bande de Gaza sans la libération des otages retenus par le Hamas, sur fond d'informations sur une médiation du Qatar pour une trêve humanitaire.
Alors que les bombardements se poursuivent dans la bande de Gaza, les enfants subissent de graves séquelles.
Rouhey n'a pas dit un mot depuis trois semaines. La dernière fois qu'un son est sorti de sa bouche, c'était pour hurler de peur. Il s'est ensuite couché au sol, quand l'immeuble collé au sien a été bombardé à Beit Hanoun, tout au nord de la bande de Gaza, témoigne son père mercredi dans le 19h30.
"C'est une catastrophe humaine, surtout pour les enfants", confirme le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, interrogé dans le 19h30. "Il y aura énormément de séquelles qui vont se transmettre pendant plusieurs générations. Beaucoup ne s'en remettront jamais, des deux côtés."
Cinquante mille civils ont fui mercredi du nord de Gaza vers le sud, selon Israël
L'armée israélienne affirme que près de 50'000 habitants de Gaza ont fui mercredi du nord de la bande vers le sud par le "couloir d'évacuation" sécurisé par ses troupes pour la deuxième journée consécutive, selon son porte-parole.
"Ils partent parce qu'ils comprennent que le Hamas a perdu le contrôle du nord et la situation est plus sécurisée dans le sud. Il y a une zone sécurisée où médicaments, eau et nourriture sont disponibles", a indiqué Daniel Hagari lors de son point de presse quotidien, ajoutant que le couloir serait de nouveau ouvert jeudi.
19h45
Netanyahu rejette de nouveau tout cessez-le-feu sans la libération des otages
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau rejeté mercredi tout cessez-le-feu dans la bande de Gaza sans la libération des otages retenus par le Hamas, sur fond d'informations sur une médiation du Qatar pour une trêve humanitaire.
"Je voudrais écarter toutes sortes de rumeurs vaines qui nous parviennent de toutes parts, et répéter clairement une chose: il n'y aura pas de cessez-le-feu sans la libération de nos otages. Tout le reste est futile", a déclaré Benjamin Netanyahu lors d'une rencontre avec des représentants des colons de Cisjordanie, selon un communiqué de son bureau.
19h30
Une marche pro-palestinienne maintenue à Londres malgré les critiques du gouvernement
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a qualifié d'"irrespectueuse" une marche pro-palestinienne prévue à Londres samedi, jour de commémoration de l'armistice de la Première Guerre mondiale, que la police a refusé d'interdire malgré les pressions en ce sens.
Les organisateurs ont maintenu la marche à laquelle des milliers de personnes doivent participer pour demander un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, pilonnée par l'armée israélienne depuis l'attaque meurtrière du 7 octobre menée par le Hamas en Israël.
Le gouvernement conservateur a clairement affiché son hostilité à la marche et de nombreuses voix au sein de la majorité se sont prononcées en faveur d'une interdiction pure et simple.
19h25
Qui se cache derrière les étoiles de David taguées sur les murs de Paris?
L'enquête actuellement menée pour découvrir le coupable de la soixantaine de tags d'étoiles de David sur les murs de Paris s'oriente vers la piste d'une ingérence étrangère, possiblement russe. Deux ressortissants moldaves ont été arrêtés et affirment avoir été payés pour le faire.
Les policiers ont fait le rapprochement avec un autre incident similaire quelques jours auparavant: un autre couple avait peint une étoile avant de l’effacer. La police a découvert que ces quatre personnes étaient en contact.
"Opération organisée"
Dans Forum, Galia Ackerman, historienne spécialiste de la Russie, déclare ne pas être surprise que la piste envisagée soit celle des Russes. Elle indique que ces touristes ont agi dans le cadre d'une opération organisée dont l'objectif est de porter atteinte aux sociétés occidentales.
"Il s'agit d'une opération organisée et globale qui consiste à amplifier des choses qui peuvent provoquer des remous dans les sociétés occidentales via la création de faux profils sur les réseaux sociaux."
"Il y a eu immédiatement une sorte d'offensive sur les réseaux sociaux. L'histoire a été amplifiée" donc on peut supposer "que c'est une des campagnes qui vise à augmenter l'antisémitisme et le sentiment de haine des juifs et d'Israël", ajoute-t-elle.
19h10
L'Université de Genève "proscrit" les actes et propos antisémites
Le conflit au Proche-Orient s'est largement importé dans les pays occidentaux au cours des dernières semaines. Il résonne jusqu'au sein des universités. Aux Etats-Unis, des cours ont dû être annulés en raison de nombreux incidents. La tension est également palpable dans certains campus de Suisse romande.
Tout comme la loi, l'université "proscrit" les actes et les propos antisémites et "on pourrait être amené à dénoncer de tels comportements", assure Stéphane Berthet, vice-recteur de l'Université de Genève, dans Forum mercredi.
Des étudiants d'Uni Mail ont par exemple installé des chaussures, des ballons et des chaises en hommage aux otages israéliens retenus à Gaza. Mais l'université n'ayant pas organisé l'événement, elle n'a pas besoin de l'encadrer pour équilibrer les points de vue, explique le vice-recteur.
"On s'assure de pouvoir avoir un débat équilibré entre les parties concernées par le thème de ce débat s'il s'agit d'un événement organisé par l'université". Sinon non. "On attribue juste un espace et on n'est pas là pour compter le temps attribué" aux parties.
Stéphane Berthet rappelle que l'Université de Genève dispose d'une "charte éthique et déontologique" qu'elle demande de respecter et qui peut donner lieu à d'éventuelles sanctions.
18h55
Les bureaux d'une ONG en Serbie couverts de graffitis anti-israéliens
Les bureaux de l'ONG Haver Serbie à Belgrade, dont la mission est de faire connaître à la société serbe la culture du peuple juif, ont été couverts de graffitis anti-israéliens et de photos d'enfants et de réfugiés palestiniens, a-t-on appris auprès de cette organisation.
Les messages "Haver, dégage de Serbie", "Israël tue des enfants", "Liberté pour la Palestine" et "A bas le sionisme" ont été écrits en lettres vertes sur la porte d'entrée de l'association, dans un immeuble à Belgrade, et sur les murs.
Des membres de l'association ont prévenu la police, qui a ouvert une enquête, a déclaré un d'entre eux.
18h15
L'ONU affirme que des crimes de guerre ont été commis par les deux parties
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Volker Türk, a déclaré que des crimes de guerre ont été commis à la fois par Israël et par le Hamas dans le conflit qui a éclaté il y a un mois, ajoutant que les agissements d'un des deux camps ne justifiaient pas les agissements de l'autre.
"Les atrocités perpétrées par des groupes armés palestiniens le 7 octobre sont abominables, ce sont des crimes de guerre - de même que la détention d'otages", a-t-il dit lors d'une visite au point de passage frontalier de Rafah, en Egypte, via lequel est acheminée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
"La punition collective des civils palestiniens par Israël est aussi un crime de guerre, de même qu'est illégale l'évacuation forcée de civils", a-t-il ajouté, en référence aux ordres donnés par l'armée israélienne d'évacuer le nord de l'enclave palestinienne, particulièrement ciblée par l'offensive sans précédent menée par Tsahal en réponse à l'attaque du Hamas le 7 octobre.
18h10
Les rebelles Houthis disent avoir abattu un drone américain
Les rebelles Houthis, proches de l'Iran, ont annoncé avoir abattu un drone américain au large du Yémen déployé, selon eux, dans le cadre du soutien militaire des Etats-Unis à Israël.
"Nos défenses aériennes ont pu abattre un appareil américain MQ-9 alors qu'il menait des activités hostiles, de surveillance et d'espionnage dans l'espace aérien des eaux territoriales yéménites, dans le cadre du soutien militaire américain à l'entité israélienne", ont affirmé les rebelles yéménites dans un communiqué.
L'armée américaine n'a pas réagi dans l'immédiat à ces déclarations.
17h40
Treize ONG appellent à un "cessez-le-feu immédiat" et à "garantir l'entrée de l'aide humanitaire"
Treize ONG ont appelé mercredi à un "cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza, à la veille de la conférence internationale humanitaire organisée par le président français Emmanuel Macron à Paris.
Ces organisations, incluant Médecins sans frontières (MSF), Amnesty International ou encore la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), "appellent Emmanuel Macron et les chefs d'Etat et de gouvernement et dirigeants mondiaux présents à Paris jeudi à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir un cessez-le-feu immédiat", écrivent-elles dans un communiqué commun.
Elles appellent aussi à "garantir l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et le respect du droit international humanitaire".
Parmi les signataires figurent également Action contre la Faim (ACF), CCFD-Terre Solidaire, le Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC), Handicap International, Médecins du Monde (MDM), Oxfam France, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, Première Urgence Internationale (PUI), UOSSM-International et War Child UK.
17h30
Précisions sur les termes de l'accord entre le Hamas et le Qatar
La médiation du Qatar sur la possible libération d'otages détenus par le Hamas porte sur 12 otages, "pour moitié des Américains" en échange "d'une trêve humanitaire de trois jours", a indiqué une source proche du Hamas à Gaza.
Ces discussions achoppent pour le moment "sur la durée" de la trêve et l'inclusion dans cet accord du "nord de la bande de Gaza, théâtre de larges opérations de combat", a précisé cette source. "Le Qatar attend une réponse des Israéliens", a-t-elle ajouté.
17h25
La Suisse pourra bien donner un crédit urgent pour l'humanitaire au Proche-Orient
La Délégation des finances a approuvé le crédit urgent destiné à l'aide humanitaire pour la région du Proche-Orient. Il s'agit de 86 millions auxquels s'ajoutent 4 millions de prestations propres du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Sur la base des informations obtenues durant un entretien avec différents responsables du DFAE, l'organe parlementaire chargé de surveiller les finances de la Confédération a reconnu l'urgence de la demande et a libéré le montant de 86 millions de francs, a-t-elle indiqué mercredi dans un communiqué.
Le total des fonds est destiné au Mouvement de la Croix Rouge et du Croissant rouge, aux Nations unies ainsi qu'à des organisations non gouvernementales suisses et internationales actives dans l’humanitaire et reconnues. L'aide humanitaire d'urgence de 90 millions sera fournie dans toute la région.
17h10
Les Pays-Bas enverront un navire d'aide humanitaire pour Gaza vers Chypre
Les Pays-Bas ont annoncé l'envoi d'un navire militaire vers Chypre, où il sera prêt à apporter une éventuelle aide humanitaire à Gaza.
Le patrouilleur côtier MS. Holland doit partir mi-novembre et arrivera dans la région d'ici la fin du mois, a indiqué un responsable de la marine néerlandaise.
"Il s'agit en réalité plutôt d'un prépositionnement au cas où une aide humanitaire ou des évacuations seraient nécessaires", a précisé Alex Kranenburg.
"Aucune décision n'a encore été prise", a-t-il insisté, expliquant qu'il "faudra d'abord créer certaines conditions préalables".
Mark Rutte a en parallèle annoncé sur X se rendre "maintenant en Israël pour une conversation avec le Premier ministre Netanyahu".
16h15
La guerre contre le Hamas est une "guerre du monde libre"
La guerre contre le Hamas palestinien n'est pas seulement celle d'Israël, c'est aussi "la guerre du monde libre", a affirmé le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, devant des eurodéputés à Bruxelles.
Il a ajouté qu'Israël ne se battait pas seulement contre le mouvement islamiste palestinien mais aussi contre d'autres milices soutenues par l'Iran, pays qu'il a qualifié de "financier numéro un du terrorisme".
"Ce n'est pas seulement la guerre de l'Etat d'Israël, c'est la guerre du monde libre", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il fallait la gagner pour "être sûrs que l'Occident ne soit pas le prochain sur la liste".
Eli Cohen s'est exprimé devant des eurodéputés avec à ses côtés les proches de quelques-uns des plus de 240 otages retenus par le Hamas depuis le 7 octobre.
15h45
Des milliers de Palestiniens fuient vers le sud
Des milliers de Palestiniens désespérés ont fui à pied le nord de la bande de Gaza, pendant qu'Israël resserre son "emprise" sur la ville de Gaza, afin d'écraser les combattants du Hamas, sans espoir de répit pour la population prise au piège.
Les mains vides ou portant de maigres affaires, des milliers de civils ont pris la direction du sud, fuyant les bombardements et les combats qui font rage dans les ruines de la ville de Gaza et aux alentours entre l'armée israélienne et le Hamas.
Selon un journaliste de l'AFP dans la bande de Gaza, le rythme des civils fuyant le nord s'est encore accéléré mercredi.
"Des milliers d'habitants du nord de la bande de Gaza ont répondu aux appels de l'armée israélienne et se dirigent actuellement vers le sud", a déclaré un porte-parole de l'armée israélienne.
15h20
Le Hamas accuse l'ONU de "collusion" avec Israël
Le gouvernement du Hamas a accusé l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) de "collusion" avec Israël dans le "déplacement forcé" de la population du nord de la bande de Gaza vers le sud.
"L'UNRWA et ses responsables portent la responsabilité de cette catastrophe humanitaire", car ils se sont "pliés dès le premier instant aux diktats de l'occupation, quittant leurs positions et renonçant à leur responsabilité envers des centaines de milliers d'habitants" du nord de Gaza, a affirmé dans un communiqué le chef du service de presse du gouvernement du Hamas, Salameh Maarouf, dénonçant "une collusion claire" de l'agence onusienne avec "l'occupation (Israël, ndlr) et ses plans de déplacement forcé".
14h15
Point de situation à la mi-journée
Le nombre de Palestiniens fuyant le nord de la bande de Gaza a été multiplié par trois entre lundi et mardi, rapporte le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU.
Les Etats-Unis, fidèles alliés d'Israël, réclament à leur tour une trêve humanitaire. "Nous avons eu des discussions approfondies pour répondre aux besoins urgents sur le terrain. Nous avons tous convenu que les pauses humanitaires permettraient de faire avancer la protection des civils palestiniens et augmenteraient le passage de l'aide humanitaire", explique mercredi le secrétaire d'Etat des Etats-Unis Antony Blinken.
14h00
Le Qatar négocie une libération d'otages en échange d'un cessez-le-feu à Gaza
Le Qatar négocie la libération d'une dizaine d'otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza en échange d'un cessez-le-feu dans ce territoire aux mains du mouvement palestinien et bombardé par Israël, a affirmé mercredi à l'AFP une source proche des discussions.
Le pays du Golfe mène une médiation "en coordination avec les Etats-Unis (...) pour obtenir la libération de 10 à 15 otages en échange d'un cessez-le-feu d'un à deux jours", a indiqué cette source sous couvert d'anonymat.
12h15
Tout le monde "a intérêt" à une amélioration humanitaire, "y compris Israël", selon la présidence française
La France a estimé mercredi que tout le monde avait "intérêt à ce que la situation humanitaire s'améliore à Gaza, y compris Israël", à la veille de la conférence qu'elle organise à Paris sur le sujet.
Le gouvernement israélien ne sera pas présent à cette "conférence humanitaire" jeudi matin à l'Elysée, mais le président français Emmanuel Macron s'est entretenu mardi avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et lui reparlera à l'issue de cet événement, a déclaré la présidence française à des journalistes.
Le chef de l'Etat a également eu mardi des conversations téléphoniques avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, dont les pays jouent un rôle-clé dans toute tentative d'améliorer l'accès de l'aide dans la bande de Gaza.
"Il y a aujourd'hui une urgence humanitaire à Gaza alors qu'Israël poursuit ses opérations antiterroristes", a affirmé l'Elysée, qui a organisé la conférence en marge du Forum de Paris sur la Paix qui se tient chaque année à l'initiative d'Emmanuel Macron.
12h10
Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de plus de 10'500 morts
Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé mercredi que 10'569 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.
Parmi les morts recensés à ce jour figurent 4324 enfants et 2823 femmes, a indiqué le ministère de la Santé.
12h05
L'armée israélienne au coeur de la ville de Gaza
Les combats font rage mercredi entre l'armée israélienne et le Hamas dans le centre de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien assiégé où la guerre est entrée dans son deuxième mois, sans espoir de répit pour des centaines de milliers de Palestiniens pris au piège.
Israël a juré de "détruire le Hamas" en représailles à l'attaque sanglante menée sur son sol le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir dans la bande de Gaza, et pilonne depuis sans relâche le territoire, malgré de multiples appels à une trêve.
Les soldats se trouvent désormais "au coeur" de la ville de Gaza, a déclaré mardi soir le ministre de la Défense Yoav Gallant, où se trouve, selon Israël, le "centre" du Hamas. "Gaza est la plus grande base terroriste jamais construite", a affirmé le ministre.
Des chars dans les ruines fumantes de Gaza
Des images diffusées mercredi par l'armée israélienne montrent des chars et des bulldozers progressant dans les ruines fumantes de la bande de Gaza. Des soldats s'infiltrent dans les immeubles déchiquetés pendant que des explosions jaillissent du sol.
Selon les médias palestiniens, des combats ont aussi lieu près du camp d'Al Chati ("La plage"), situé le long du littoral dans la partie nord-ouest de la ville de Gaza. Le Hamas a affirmé pour sa part avoir infligé de lourdes pertes aux assaillants.
"Il n'y aura pas de trêve humanitaire sans le retour des otages", a répété le Premier ministre israélien, malgré les appels pressants de l'ONU, d'ONG et de capitales étrangères à un cessez-le-feu ou à une pause dans les combats qui permettrait d'acheminer de l'aide d'urgence à la population privée d'eau, d'électricité, de nourriture et de médicaments.
12h00
Israël dit avoir tué un important artificier du Hamas à Gaza
L'armée israélienne a dit mercredi avoir éliminé au cours de frappes aériennes un important artificier du Hamas ainsi que plusieurs combattants qui prenaient pour cible ses blindés, alors que les troupes israéliennes sont entrées dans la ville de Gaza.
Après un mois d'intenses bombardements aériens, les forces terrestres israéliennes ont coupé la bande de Gaza en deux pour isoler les centres de commandement du Hamas situés pour la plupart dans des tunnels creusés sous la ville de Gaza.
Dans un communiqué, l'armée a dit mercredi avoir tué dans deux frappes distinctes un armurier du Hamas jouant un rôle important dans la fabrication des roquettes utilisées par le mouvement islamiste contre les villes israéliennes, ainsi que des combattants qui tiraient des roquettes ou des missiles antichar contre ses forces.
10h45
Le calvaire des familles des otages en Israël vu par une proche suisse
Depuis le 7 octobre, la vie des familles des otages du Hamas en Israël a basculé, comme c'est le cas pour Jardena Puder. La fille de sa cousine, Romy, une jeune Israélienne de 23 ans, a été enlevée par le Hamas lors d'un festival de musique près de la frontière avec Gaza.
Sa mère a enregistré leur conversation téléphonique après le premier appel de détresse de Romy. Les appels désespérés se sont répétés durant des heures. Depuis, elle est sans nouvelles.
Les proches des otages se mobilisent à Jérusalem. Des photos des otages ont recouvert les murailles de la vieille ville et une manifestation a eu lieu devant le Parlement pour réclamer une action plus déterminée du gouvernement pour libérer les captifs.
En Suisse, la communauté juive vit également dans la peur. Un sentiment d'insécurité s'est installé, notamment la nuit. La situation est d'autant plus difficile que certains se sentent rapidement passés de victimes à bourreaux.
10h00
Les femmes particulièrement en danger à Gaza
Un mois après l’attaque du Hamas sur Israël, et l’offensive de l’armée israélienne qui a suivi, la bande de Gaza s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise humanitaire et les bombardements continuent.
Après un mois de siège total, la nourriture et l’eau commencent à manquer, surtout dans le nord de l’enclave palestinienne désormais coupé du reste de la bande de Gaza par l’armée israélienne.
Au milieu de la violence, les femmes sont en première ligne et particulièrement en danger. Ce sont elles qui font la queue pour aller acheter du pain dans les rares boulangeries ouvertes. Une prise de risque énorme: aujourd’hui, sortir de chez soi c’est mettre sa vie encore un peu en plus en danger.
09h40
Le G7 soutient l'instauration de "pauses et couloirs humanitaires" à Gaza
Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 ont exprimé mercredi leur soutien à des "pauses et couloirs humanitaires" à Gaza, afin notamment de permettre l'acheminement "urgent" d'aide humanitaire sur le territoire palestinien et l'évacuation des civils menacés par les combats.
Réunis à Tokyo, ils ont affirmé qu'Israël avait "le droit de se défendre dans le respect du droit international", tout en soulignant "l'importance de protéger les civils". Les ministres du G7 ont également exhorté l'Iran à ne pas soutenir le Hamas et le Hezbollah et à ne rien faire qui puisse "déstabiliser le Moyen-Orient".
08h55
Les démolitions de maisons de familles arabes à Jérusalem-Est se multiplient
A Jérusalem-Est, la tension est palpable dans le quartier à majorité palestinienne de Silwan. Avant la guerre, les expropriations et les démolitions de maisons de familles arabes y étaient déjà courantes, mais depuis un mois, elles se multiplient.
Du jour au lendemain, des familles se retrouvent dépossédées, témoigne mercredi dans La Matinale, le propriétaire d'une école d'équitation. "Ici, il y avait une étable. Elle protégeait mes chevaux du soleil, du vent, (...) c'était un véritable hôtel cinq étoiles", explique-t-il encore sous le choc.
Il y a quelques jours, les autorités l'ont contraint à détruire l'abri à chevaux. "Ils m'ont dit, c'est un terrain du gouvernement. Je leur ai prouvé qu'il m'appartenait. (...) Je l'ai acheté il y a plus de 35 ans. Ils m'ont répondu, si vous ne détruisez pas, alors nous le ferons et cela vous coûtera 200'000 shekels. J'ai dit, non, je n'ai pas d'argent. Alors, je l'ai détruit moi-même", affirme l'ancien propriétaire.
07h30
Israël rend hommage aux victimes de l'attaque du 7 octobre
Mardi soir, Israël s'est recueilli en hommage aux victimes de l'attaque du Hamas qui a déclenché la guerre. Le 7 octobre 2023 est désormais connu sous le nom de "samedi noir".
Dans les grandes villes, les Israéliens se sont donc réunis pour observer une minute de silence, pour allumer des bougies, ou encore pour écouter les témoignages des familles endeuillées.
"Nous sommes en miettes, notre coeur est brisé, nous ne parvenons pas à digérer cette douleur. Tout le monde ici est en deuil, nous connaissons tous quelqu'un qui a été tué, kidnappé ou blessé", témoigne mercredi dans La Matinale une participante de la manifestation qui s'est déroulée à Tel Aviv.
06h30
MSF annonce la mort d'un de ses employés dans un bombardement dans la bande de Gaza
L'organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a déploré mardi soir la mort d'un de ses employés à Gaza, tué avec plusieurs de ses proches dans un bombardement israélien sur le camp de réfugiés de Chati le 6 novembre.
Mohammed Al Ahel, un technicien de laboratoire qui travaillait pour MSF depuis plus de deux ans, a été tué lors d'un bombardement sur le camp de réfugiés qui a entraîné l'effondrement de son bâtiment, tuant des dizaines de personnes, précise MSF dans un message sur son site internet.
Urgence vitale
"Nos demandes incessantes pour la mise en place d'un cessez-le-feu immédiat sont restées sans réponse et nous répétons que c'est le seul moyen pour éviter d'autres morts dans Gaza et permettre l'arrivée d'une aide humanitaire", ajoute MSF.
Lors d'une conférence de presse mardi à Paris au siège de l'organisation, sa directrice Claire Magone avait déclaré que "la population est exsangue et les secouristes pratiquement impuissants. Face à l'hécatombe, un cessez-le-feu relève de l'urgence vitale".
06h00
Benjamin Netanyahu "n'a pas parlé d'occuper Gaza"
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "n'a pas parlé d'occuper Gaza" après la guerre avec le Hamas, a affirmé mardi le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer. Il siège en tant qu'observateur au cabinet de guerre israélien.
Israël "s'est retiré totalement de Gaza depuis 17 ans et on a récupéré un Etat terroriste. On ne peut pas répéter ceci, c'est évident. Une fois que le Hamas ne sera plus au pouvoir et après le démantèlement de son infrastructure, Israël devra avoir une responsabilité générale de sécurité pour une période indéfinie", a déclaré Ron Dermer à la télévision américaine MSNBC.
Interrogé sur la manière dont sera organisée cette responsabilité, Ron Dermer a reconnu que la question restait ouverte mais a affirmé "qu'il ne s'agira pas d'une occupation".
Les propos de cet ancien ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis, proche de Benjamin Netanyahu, interviennent après que Washington a affirmé s'opposer à une nouvelle occupation à long terme de Gaza par Israël. "De façon générale, nous ne soutenons pas une réoccupation de Gaza et Israël ne le soutient pas non plus", a déclaré mardi le porte-parole du département d'Etat américain, Vedant Patel.
Benjamin Netanyahu avait déjà affirmé lundi vouloir qu'Israël prenne "la responsabilité générale de la sécurité" du territoire après la guerre.
"Pas la bonne chose"
"Nous avons des discussions actives avec nos homologues israéliens sur ce à quoi devrait ressembler la bande de Gaza après le conflit. Le président (américain Joe Biden, ndlr) maintient sa position selon laquelle une réoccupation par les forces israéliennes n'est pas la bonne chose à faire", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, lors d'un briefing avec la presse.
"Il y a une chose sur laquelle il n'y a absolument pas de doute: le Hamas ne peut pas faire partie de l'équation", a-t-il ajouté.
Le porte-parole du Hamas, Abdel Latif al-Qanou, a réagi sur Telegram à ces propos, affirmant que "ce que Kirby a dit sur l'avenir de Gaza après le Hamas est un fantasme. Notre peuple est en symbiose avec la résistance et lui seul décidera de son avenir".
"Qui va gérer Gaza? Si c'est une force palestinienne qui gouverne Gaza pour le bien-être de ses habitants et sans vouloir détruire Israël, alors on pourra discuter", a indiqué de son côté Ron Dermer.