Banner Ukraine 8 juin [Keystone]
Publié Modifié

Les bombardements sur l'Ukraine ont atteint un niveau record selon Kiev

- La Russie a bombardé "118 localités dans dix régions" durant les dernières 24 heures, soit le plus grand nombre lors d'une seule attaque depuis le début de l'année, a déclaré mercredi le ministre ukrainien de l'Intérieur Igor Klimenko.

- Plus de quatre mois après le début de la contre-offensive, les Ukrainiens n'ont réussi à récupérer que très peu de terrain. La population oscille, elle, entre résignation, colère et peur.

- L'armée ukrainienne a affirmé avoir "frappé avec succès" un système de défense anti-aérien russe en Crimée annexée dans la nuit de dimanche à lundi.

- Les forces russes ont elles dit avoir abattu huit missiles ukrainiens qui visaient la Crimée. Ce week-end, 36 drones avaient déjà été interceptés au-dessus de la mer Noire.

- Les exportations ukrainiennes de céréales au mois d'octobre ont diminué de près de moitié par rapport à octobre 2022, passant de 4,22 millions de tonnes à 2,15 millions de tonnes, selon les données publiées par le ministère de l'Agriculture.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

JEUDI 2 NOVEMBRE

>> Retrouvez notre suivi du jeurdi 2 novembre : Moins d'attaques russes autour de la ville disputée d'Avdiïvka

23h00

Trois Russes inculpés à New York pour exportation de composants de drones de l'armée russe

Trois Russes ont été inculpés d'exportation illégale de composants électroniques de drones utilisés par l'armée de Moscou dans la guerre en Ukraine, a annoncé mercredi la justice américaine, au lendemain de trois autres inculpations de Russes dans une affaire connexe.

Quatre chefs d'inculpation -- dont celui de complot en vue d'exportation illégale de composants pour des entreprises liées à l'armée russe -- ont été prononcés mardi par le parquet fédéral de Brooklyn à l'encontre de Nikita Arkhipov, Nikolaï Grigorev et Artem Oloviannikov, selon un communiqué

15h20

L'OSAR salue le maintien du statut de protection S en Suisse

L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) salue le maintien du statut de protection S pour une année de plus, ainsi que le renforcement des mesures d’intégration. Pour elle, le statut S ne doit pas être levé tant que la guerre en Ukraine n’est pas terminée.

Il est évident que les conditions favorables à un retour en Ukraine en toute sécurité des personnes réfugiées ne sont pas réunies pour l’instant, constate mercredi l'OSAR.

Le taux d'emploi actuel d'environ 20% des personnes au bénéfice du statut S, un an et demi après leur arrivée, est un bon résultat, estime par ailleurs l'organisation. Celle-ci salue le fait que la Confédération veuille continuer à promouvoir l'intégration professionnelle par des mesures supplémentaires.

L’OSAR se félicite aussi que la Confédération, avec les cantons, ait préparé à l’avance sous la forme d’un concept la future procédure de levée du statut S. Ce dernier doit être levé en concertation avec l’Union européenne et ses États membres.

12h40

Le Conseil fédéral prolonge la validité des permis S des Ukrainiens jusqu'en mars 2025

Les réfugiés ukrainiens en Suisse pourront bénéficier du permis S au moins jusqu'en mars 2025, a annoncé le Conseil fédéral, mercredi matin.

Sur les 63'000 Ukrainiens qui vivent aujourd'hui en Suisse, sous l'égide de ce permis S de réfugié, 20% d'entre eux ont un emploi. Mais le Conseil fédéral souhaite que ce taux augmente à 40% d'ici fin 2024 car il estime qu'un effort supplémentaire en matière d'intégration professionnelle est nécessaire.

Pour cela, les cantons devront prévoir plus systématiquement des cours de langue pour toutes les personnes venues d'Ukraine. La confédération y participe à hauteur de 3000 francs par an et par personne.

Décision de l'UE aussi

L'Union européenne a elle aussi décidé tout récemment d'étendre son régime de protection jusqu'au printemps 2025.

La Suisse se calque sur ce calendrier pour tenter d'amener plus de clarté et lever une partie des incertitudes à court terme pour les réfugiés comme pour leurs employeurs potentiels.

>> Les précisions dans le 12h30 de mercredi :

Le Conseil fédérale prolonge les "permis S" de la population ukrainienne réfugiée en fixant des exigences d'intégration pour faire augmenter le taux d'emploi à 40% d'ici fin 2024. [Keystone - Valentin Flauraud]Keystone - Valentin Flauraud
Le Conseil fédéral prolonge les permis humanitaires de la population réfugiée d'Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 1 novembre 2023

11h55

La Corée du Nord aurait fourni plus d'un million d'obus à la Russie

La Corée du Nord a fourni à la Russie plus d'un million d'obus d'artillerie destinés à ses opérations militaires en Ukraine et, en échange, Pyongyang a reçu des conseils techniques pour ses satellites, a affirmé mercredi le député sud-coréen Yoo Sang-bum, citant les services de renseignement de Séoul. D'après eux, dix transferts d'armes vers la Russie ont eu lieu depuis août.

"Selon les analyses, cela devrait être suffisant pour environ deux mois de guerre entre la Russie et l'Ukraine", a ajouté Yoo Sang-bum.

Deux alliés historiques

Pyongyang et Moscou, deux alliés historiques, sont soumis à une série de sanctions internationales, la Russie en raison de son offensive en Ukraine et la Corée du Nord pour ses essais d'armes nucléaires.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président russe Vladimir Poutine s'étaient rencontrés en septembre dans l'Extrême-Orient russe et Washington a déclaré le mois dernier que Pyongyang avait commencé à fournir des armes à Moscou.

09h30

Bombardements record sur l'Ukraine la nuit dernière selon Kiev

La Russie a bombardé "118 localités dans dix régions" durant les dernières 24 heures, soit le plus grand nombre lors d'une seule attaque depuis le début de l'année, a déclaré mercredi le ministre ukrainien de l'Intérieur Igor Klimenko.

Les bombardements de la nuit ont tué une personne dans la région de Kharkiv (nord-est) et une autre personne dans la région de Kherson (sud), ont rapporté des responsables locaux.

Nouvel assaut contre les infrastructures énergétiques redouté

Depuis le lancement de leur offensive en février 2022, les forces russes ont tiré des millions d'obus d'artillerie sur les villes et villages ukrainiens situés près des lignes de front, réduisant plusieurs d'entre eux à l'état de ruines dans l'est du pays.

L'Ukraine et ses alliés occidentaux redoutent de voir la Russie intensifier ses attaques sur les infrastructures énergétiques du pays avant le redoutable hiver, comme l'année dernière.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Des pompiers à l'oeuvre pour éteindre un incendie dans une raffinerie de pétrole à Kremenchouk. [Reuters - Filip Pronin/Poltava Regional Military Administration]Reuters - Filip Pronin/Poltava Regional Military Administration
En Ukraine, la Russie se déchaine: les explications de Maurine Mercier / La Matinale / 1 min. / le 2 novembre 2023

08h40

Raffinerie de pétrole touchée en Ukraine

La Russie a lancé une vingtaine de drones et un missile lors d'une attaque nocturne qui a visé des infrastructures militaires et critiques, a déclaré mercredi l'armée de l'air ukrainienne, tandis que des responsables régionaux ont indiqué que la raffinerie de pétrole de Kremenchouk avait été touchée. Selon l'armée, 18 des 20 drones Shahed lancés par la Russie ont été détruits avant d'atteindre leur cible, tout comme le missile.

La raffinerie de pétrole de Kremenchouk, située dans la région centrale de Poltava et régulièrement prise pour cible, a été frappée et a pris feu, a toutefois annoncé Filip Pronin, chef de l'administration militaire de la région.

"L'incendie a été éteint. La situation est sous contrôle", a-t-il déclaré ensuite sur Telegram, ajoutant qu'il n'y avait pas encore de victimes signalées. Les circonstances dans lesquelles la raffinerie a été touchée n'ont pas été précisées dans l'immédiat. Elle était à l'arrêt, ayant été attaquée à plusieurs reprises depuis que la Russie a lancé son invasion à grande échelle de l'Ukraine il y a 20 mois.

MERCREDI 1ER NOVEMBRE

L'aviation civile russe minée par la guerre

Pannes, défauts de maintenance, annulations... L'aviation civile russe traverse des zones de turbulences successives dues aux sanctions occidentales, nourrissant les craintes pour la sécurité aérienne en Russie. Si le Kremlin et Vladimir Poutine se vantent de résister aux mesures punitives adoptées par l'Occident depuis l'assaut russe contre l'Ukraine en février 2022, le secteur du transport aérien semble lui toujours plus affecté. En cause: les obstacles auxquels font face les compagnies pour acquérir les pièces et logiciels dont ont besoin leurs flottes de Boeing et d'Airbus pour voler en toute sécurité.

Du coup, les incidents se multiplient, comme celui d'août dernier, lorsque les passagers d'un vol Red Wings sont restés coincés à Ekaterinbourg (Oural) durant 24 heures en raison de la détection simultanée de "dysfonctionnements techniques" sur les deux avions disponibles pour effectuer un vol vers la Turquie.

Pas de solution en vue

"Les conditions dans lesquelles les compagnies aériennes russes opèrent sont assurément devenues beaucoup plus difficiles et les risques pour l'industrie ont évidemment augmenté", observe Oleg Panteleïev, directeur de AviaPort.ru, agence spécialisée dans l'industrie aéronautique russe. Après près de deux ans de sanctions, les principaux problèmes se concentrent autour des moteurs et les systèmes informatiques.

Pressé de commenter la situation, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a reconnu du bout des lèvres ne pas avoir de solution en vue: "Nous sommes confrontés à de nouveaux défis et nous cherchons de nouveaux moyens pour les résoudre". En attendant, les compagnies ont recours à la "cannibalisation", clouant des appareils au sol pour utiliser leurs pièces sur d'autres avions.

Production russe amorphe

A ce stade, le trafic aérien interne n'a pas baissé, et l'association spécialisée Aviation Safety Network (ASN) a recensé 11 incidents ou accidents depuis le 24 février 2022, un chiffre qui reste dans la moyenne des années précédentes. Mais plus le temps passe, plus le risque augmente. D'autant que la Russie ne produit pas assez de ses propres avions. Son seul modèle post-soviétique homologué, le Sukhoï SuperJet 100, n'a jamais convaincu, et la conception d'un nouveau moyen-courrier, le MC-21, a pris un retard considérable.

En avril dernier, l'association regroupant les principales compagnies aériennes russes (AEVT) se disait d'ailleurs "préoccupée" par "le calendrier" jugé trop lent de la production nationale. A moins de réussir à contourner massivement les sanctions ou de faire voler des appareils endommagés, la flotte russe pourrait donc chuter de 850 avions début 2022 à 554 d'ici à 2033, selon les analystes du cabinet Oliver Wyman.

21h20

La justice russe rejette l'appel contre la détention de la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva

Un tribunal russe a rejeté mardi l'appel contre sa détention de la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva, accusée de ne pas s'être enregistrée en tant qu'"agent de l'étranger".

Alsu Kurmasheva "et son avocat ont demandé que la mesure de contrainte passe de la détention à l'assignation à résidence. Le tribunal a rejeté l'appel", a déclaré un représentant de la Cour Suprême du Tatarstan, une région du centre de la Russie où elle a été interpellée le 18 octobre, à l'agence de presse Interfax.

Une des deux journalistes américains arrêtés en Russie

Alsu Kurmasheva est l'une des deux journalistes américains à avoir été arrêtés en Russie cette année. Le premier a été le reporter du Wall Street Journal Evan Gershkovich, appréhendé en mars pour "espionnage", une accusation que lui et son employeur rejettent avec véhémence.

Alsu Kurmasheva, qui travaille pour le média Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), financé par les États-Unis, a été arrêtée à Kazan, la capitale de la république du Tatarstan.

Résidant officiellement à Prague

La journaliste, qui réside d'ordinaire à Prague avec son mari et ses deux filles adolescentes, s'était rendue en Russie pour une "urgence familiale" le 20 mai mais n'avait pas pu repartir car ses passeports américain et russe lui avaient été confisqués.

Un tribunal russe a décidé la semaine dernière de la maintenir en détention provisoire jusqu'au 5 décembre au moins sous l'accusation de non-enregistrement en tant qu'"agent de l'étranger", une infraction passible d'une peine potentielle de cinq ans de prison.

20h15

Trois Russes arrêtés à New York pour avoir exporté des composants d'armes retrouvés en Ukraine

Deux hommes et une femme russe ont été arrêtés mardi à New York et inculpés pour avoir exporté depuis les Etats-Unis des composants électroniques qui ont servi à l'armée russe et ont été retrouvés sur le terrain en Ukraine, a annoncé la justice américaine.

Nikolaï Goltsev, 37 ans, et son épouse, Kristina Puzyreva, 32 ans, tous deux Canadiens et Russes et installés à Montréal, ainsi que Salimdzhon Nasriddinov, 52 ans, qui a la double nationalité russe et tadjike et réside à Brooklyn, sont soupçonnés d'avoir "envoyé" en 2022 et 2023 "sur le champ de bataille russe plus de 300 cargaisons de matériel soumis à des restrictions, d'une valeur d'environ 10 millions de dollars américains", a déclaré dans un communiqué Ivan Arvelo, agent spécial en charge des enquêtes de sécurité intérieure à New York.

Les trois suspects auraient utilisé deux entreprises basées à Brooklyn pour se procurer, sous couvert de leur commerce légal, des composants électroniques et des circuits intégrés qui ont ensuite été exportés illégalement vers la Russie, d'après l'acte d'inculpation.

Conscients de la finalité de leurs exportations

"Certains des composants électroniques et des circuits intégrés de la même marque, du même modèle et du même numéro de série que ceux expédiés par les inculpés ont été retrouvés dans des pièces d'armement et des équipements de signaux de renseignement saisis en Ukraine", ajoute la justice américaine dans un communiqué, citant des systèmes de reconnaissance radio, des missiles guidés légers, hélicoptères, drones et chars de combat.

Les trois suspects sont inculpés de contrebande de marchandises depuis les Etats-Unis et d'association de malfaiteurs visant à enfreindre la législation sur le contrôle des exportations. D'après l'acte d'inculpation du parquet fédéral de Brooklyn, les suspects étaient parfaitement conscients de la finalité de leurs exportations, car les entreprises russes avec lesquelles ils travaillaient étaient directement liées à l'armée.

Les procureurs ont demandé le placement en détention des trois suspects.

17h15

Avant l'hiver, l'ONU appelle à ne pas oublier l'Ukraine

Un responsable humanitaire de l'ONU a appelé mardi devant le Conseil de sécurité à "ne pas perdre de vue" d'autres crises comme l'Ukraine malgré la guerre entre Israël et le Hamas.

"Alors que beaucoup de l'attention internationale est concentrée à juste titre sur les graves événements au Moyen-Orient, il est important de ne pas perdre de vue d'autres crises, en particulier une crise aussi brutale et de grande portée que celle provoquée par la guerre en Ukraine", a déclaré Ramesh Rajasingham, au nom du chef du bureau humanitaire de l'ONU (OCHA) Martin Griffiths.

Les inquiétudes face à l'hiver

Ce conflit "continue d'infliger des niveaux de souffrance inimaginable", a-t-il insisté, évoquant le "bilan dévastateur des attaques incessantes contre les civils" et les destructions d'infrastructures clé pour la fourniture d'électricité, d'eau ou de chauffage.

"C'est particulièrement inquiétant alors que l'hiver approche vite, avec des températures qui vont commencer à tomber en dessous de -20°C".

Des besoins amplifiés

Un an et demi après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, "actuellement 18 millions de personnes, soit 40% de la population, ont besoin d'une aide humanitaire sous une forme ou une autre", a-t-il indiqué.

Mais avec l'approche de l'hiver, "les besoins humanitaires vont être amplifiés", a-t-il insisté, notant que le plan d'aide humanitaire de l'ONU pour 2023, chiffré à 3,9 milliards de dollars, était financé à plus de 2 milliards.

17h10

Trois soldats ukrainiens condamnés à la perpétuité pour des meurtres à Marioupol

Trois soldats âgés de 23 à 25 ans ont été reconnus coupables de "meurtre" et "tentative de meurtre", selon un communiqué de la Cour suprême de Donetsk, région ukrainienne annexée par la Russie, cité par l'agence de presse officielle Tass.

La Cour suprême a, dit-elle, suivi les réquisitions du procureur général et les militaires ont été condamnés "à la prison à vie avec l'exécution de la peine dans une colonie pénitentiaire à régime spécial".

Multiplication des condamnations

Selon le Comité d'enquête russe, en charge des principales investigations dans le pays, les trois soldats, membre de la Garde nationale ukrainienne, ont ouvert le feu sur 13 résidents de Marioupol, en tuant six, en mars 2022, dans les premières semaines de l'offensive russe en Ukraine.

"Ils ont été reconnus coupables de traitement cruel de civils", a-t-il indiqué dans un communiqué.

La justice russe a multiplié ces derniers mois les condamnations de militaires ukrainiens faits prisonniers, les accusant de divers crimes.

16h45

Poutine l'emportera en Ukraine si les Etats-Unis cessent leur soutien à Kiev, explique le chef du Pentagone

Le président russe Vladimir Poutine réussira sa tentative de conquérir du territoire ukrainien par la force si les Etats-Unis cessent de soutenir Kiev, a déclaré mardi le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin.

"Je peux vous garantir que sans notre soutien, Poutine sera victorieux", a-t-il dit lors d'une audition au Sénat consacrée notamment à l'aide à l'Ukraine. "Si on leur coupe l'herbe sous le pied maintenant, Poutine n'en deviendra que plus fort et il réussira à faire ce qu'il veut: prendre possession du territoire souverain de son voisin", a-t-il ajouté.

16h40

Poutine cherche à "tirer profit" de la guerre entre Israël et le Hamas, selon Antony Blinken

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a accusé mardi le président russe Vladimir Poutine d'essayer d'utiliser la guerre entre Israël et le Hamas pour tenter de réduire le soutien de l'Occident à l'Ukraine.

"Poutine cherche vraiment à tirer profit de l'attaque du Hamas contre Israël dans l'espoir qu'elle nous distraira (...) et qu'elle amènera les Etats-Unis à retirer leurs ressources" à l'Ukraine, a affirmé le secrétaire d'Etat devant une commission du Sénat.

13h10

Le Kremlin défend "le régime spécial" réservé aux entreprises étrangères quittant la Russie

La Russie défend "le régime spécial" réservé aux entreprises étrangères voulant quitter le marché national en représailles à l'offensive de Moscou en Ukraine.

"Compte tenu de la quasi-guerre qui est menée à la Russie par l'Occident collectif, y compris la guerre économique, il y a bien sûr un régime spécial pour ces entreprises occidentales qui quittent la Russie", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. "Evidemment, il ne peut y avoir de sortie libre", a-t-il ajouté.

Ces propos interviennent après la publication par le quotidien économique britannique The Financial Times d'une information assurant que les autorités russes ont désormais interdit aux entreprises occidentales qui vendent leurs actifs en Russie de retirer le produit de la vente en dollars et en euros.

Cette nouvelle restriction doit ainsi pousser les entreprises à réaliser les opérations en roubles, un moyen de soutenir la devise nationale en difficulté depuis plusieurs mois et plombée par les sanctions.

La liste des obligations pour les entreprises étrangères voulant quitter la Russie s'allonge. Une commission spéciale du gouvernement russe doit approuver toutes les transactions importantes impliquant des entreprises de pays qualifiés d'"inamicaux".

En outre, les groupes étrangers doivent vendre leurs actifs avec une décote d'au moins 50% par rapport au prix du marché et verser une taxe de sortie à l'Etat russe de 15% de la valeur estimée de l'actif concerné.

L'approbation personnelle du président russe Vladimir Poutine est en outre exigée pour toutes les transactions dans les secteurs stratégiques de l'énergie et de la finance.

12h00

L'ONU met en cause la Russie dans un tir de missile sur un café ukrainien

L'ONU met en cause l'armée russe dans un tir de missile début octobre sur un café à Groza, en Ukraine, qui a fait 59 victimes. Dans un rapport publié mardi, elle parle de "raisons valables" de penser qu'aucune cible militaire légitime ne se trouvait près de ce site.

Deux missions d'établissement des faits ont été menées par la Mission de l'ONU de surveillance des droits humains en Ukraine. Des témoins, du personnel médical et des habitants ont été interrogés.

Parmi les victimes se trouvaient plus de 35 femmes et un enfant de huit ans, tous des civils. La déflagration a entièrement détruit le café et un petit magasin.

Selon le rapport, l'armée russe n'a pas fait ce qu'il fallait pour vérifier que la cible était militaire ou elle a délibérément attaqué des civils et des infrastructures civiles. Ces deux scénarios violent le droit international humanitaire (DIH).

L'ONU appelle la Russie à mener une investigation entière, à poursuivre les responsables et à empêcher des attaques similaires. Elle lui demande des réparations adaptées pour les victimes et leurs proches.

MARDI 31 OCTOBRE

Comment la population ukrainienne vit-elle le bilan mitigé de la contre-offensive?

Plus de quatre mois après le début de la contre-offensive, les Ukrainiens n'ont réussi à récupérer que très peu de terrain. Entre résignation, colère et peur, les réactions de la population sont contrastées.

Comme la majorité des Ukrainiens, lorsque la contre-offensive a démarré, Andri n'a pas eu de grandes attentes. Il savait que la contre-offensive serait très difficile. "On connaît malheureusement trop bien la force de l'armée russe", dit-il.

Arina, elle, est en colère. Elle condamne autant les officiels ukrainiens qui font des déclarations totalement irréalistes que les médias qui les reproduisent et qui oublient la dureté et la réalité de la guerre.

"Lorsqu'on lit ici dans les journaux: 'magnifique, on a libéré un village', mais personne ne dit combien de personnes ont dû mourir pour le libérer", s'énerve-t-elle.

Quant à Svitlana, elle se dit angoissée de voir son pays abandonné par la communauté internationale. "On voit bien que le soutien international s'effrite", affirme-t-elle.

Son fils de 23 ans - un soldat - est mort cet été. "J'ai perdu mon enfant, mais je considère que tous les soldats sont aussi un peu mes enfants", dit-elle, en larmes.

"Je ne suis plus sûre que nous réussissions à nous en sortir. Mais on est obligé de continuer à espérer", conclut-elle.

>> Ecouter le reportage de Maurine Mercier, correspondante en Ukraine, dans La Matinale :

Comment la population ukrainienne vit-elle l'enlisement de la contre-offensive? [Keystone - Sergey Dolzhenko - EPA]Keystone - Sergey Dolzhenko - EPA
Comment la population ukrainienne vit-elle le bilan mitigé de la contre-offensive de l'armée? / La Matinale / 2 min. / le 31 octobre 2023

18h00

L'heure du bilan pour la contre-offensive ukrainienne

Le retour de l'hiver en Ukraine marquera bientôt la fin de la contre-offensive débutée au début du mois de juin. Maurine Mercier, correspondante de la RTS sur place, estime lundi dans l'émission Forum qu'il s'agit d'un échec seulement du point de vue occidental.

Depuis le début de l'opération ukrainienne, "bon nombre d'experts et de médias occidentaux font miroiter la libération de Melitopol, au sud", ou que "l'armée réussisse à couper les forces russes en deux blocs et parviennent jusqu'à la mer d'Azov", détaille-t-elle. Mais les soldats n'ont que peu progressé et la Russie attaque à nouveau, notamment dans l'est du pays.

Face à ces espoirs, la majorité des Ukrainiennes et Ukrainiens savaient que la contre-offensive serait "extrêmement meurtrière et difficile". Ils considèrent également que la résistance aux attaques russes est un succès en soi, tout en espérant que l'Europe et les Etats-Unis continueront à les soutenir massivement.

>> Ecouter l'intervention complète de Maurine Mercier dans Forum :

La contre-offensive ukrainienne est-elle un échec?
La contre-offensive ukrainienne est-elle un échec? / Forum / 3 min. / le 30 octobre 2023

17h00

Moscou accuse Kiev d'avoir joué un "rôle-clé" dans l'assaut d'un aéroport au Daguestan

Le président russe Vladimir Poutine a accusé lundi l'Ukraine et les services spéciaux occidentaux d'avoir fomenté, "y compris via les réseaux sociaux", l'assaut la veille d'un aéroport dans la république russe du Daguestan par des protestataires anti-Israël.

La diplomatie russe avait déjà auparavant accusé Kiev d'avoir joué "un rôle-clé" dans ces émeutes. Ces heurts ont été "le résultat d'une provocation planifiée et conduite de l'extérieur", avait affirmé dans un communiqué la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

L'Ukraine a rejeté ces accusations. Elles représentent "une tentative de rejeter la responsabilité" sur Kiev, a dénoncé le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Oleg Nikolenko. Dimanche soir, Volodymyr Zelensky, de confession juive, avait jugé que ces incidents démontraient "la culture russe de la haine contre les autres nations".

Nombreuses interpellations

Le chef des orthodoxes russes, quant à lui, estime que l'assaut était "une tentative de semer la discorde" entre musulmans et Juifs de Russie, "qui entretiennent de bonnes relations d'amitié et de coopération depuis des siècles".

La police russe a par ailleurs affirmé avoir interpellé 60 personnes en lien avec l'attaque. "Plus de 150 participants actifs des troubles ont été identifiés, soixante d'entre eux ont été interpellés", a affirmé le ministère russe de l'Intérieur, assurant que des opérations de recherche étaient en cours pour identifier tous les protagonistes.

L'agence de l'aviation russe a communiqué que l'aéroport est désormais accessible et "de nouveau pleinement opérationnel" alors qu'elle avait, plus tôt dans la journée, programmé la réouverture à mardi matin.

>> Voir aussi notre suivi de la situation : Le Croissant-Rouge inquiet de devoir évacuer un hôpital de Gaza sous la menace

13h45

Détention en Pologne d'un Norvégien néo-nazi présumé en partance pour l'Ukraine

Les autorités polonaises ont indiqué détenir un Norvégien "en liens directs avec des groupes néo-nazis" en Norvège et qui tentait d'intégrer les rangs de la Légion internationale pour la défense territoriale de l'Ukraine, qui regroupe les combattants volontaires étrangers.

Le suspect, arrêté courant septembre alors qu'il essayait depuis la Pologne d'entrer en Ukraine, est maintenu en détention au motif que sa présence pourrait représenter une menace à la sécurité intérieure polonaise.

"Il prévoyait de rejoindre la Légion internationale pour la défense territoriale de l'Ukraine", affirment les services de renseignement polonais ABW. "Lors d'un précédent séjour en Ukraine, il est soupçonné d'avoir récupéré des équipements (écussons, pièces d'uniformes, armes) sur les corps de soldats russes", poursuit le communiqué.

Les services polonais n'ont pas divulgué son identité mais ont précisé qu'il était en attente d'extradition vers la Norvège.

12h50

Moscou recrute de jeunes Serbes pour combattre sur le front ukrainien

La Russie recrute de jeunes Serbes pour aller combattre sur le front ukrainien. Pour ce faire, depuis le début de la guerre, Moscou a adopté une série de lois visant notamment à inciter les citoyens serbes à rejoindre les rangs de son armée. Et le groupe paramilitaire Wagner est aussi à la manoeuvre.

Les informations sur l'identité et le nombre de ces recrues serbes sont inexistantes ou presque. Quant au processus de recrutement, il est difficile de trouver des détails.

Tout se joue sur les réseaux sociaux, à travers des responsables du recrutement comme Dejan Beric, un sniper serbe sur la liste noire des mercenaires de guerre les plus recherchés par l'agence nationale de renseignement de Serbie, qui le considère comme une menace pour la sécurité du pays.

>> Les précisions de La Matinale :

Une affiche de recrutement pour l'armée russe. [Keystone - AP Photo/Alexander Zemlianichenko]Keystone - AP Photo/Alexander Zemlianichenko
La Russie recrute de jeunes serbes pour son offensive armée en Ukraine / La Matinale / 4 min. / le 30 octobre 2023

>> Plus de détails : Moscou recrute de jeunes Serbes pour combattre sur le front ukrainien

12h10

La Russie dit avoir abattu huit drones ukrainiens

Les forces russes ont abattu huit missiles ukrainiens qui visaient la Crimée, péninsule annexée en 2014 par Moscou et régulièrement cible de frappes des forces de Kiev, a affirmé le ministère de la Défense russe.

"Le 30 octobre vers 13 heures, heure de Moscou, une tentative du régime de Kiev d'attaquer des installations de la péninsule de Crimée avec huit missiles de croisière Storm Shadow a été déjouée", a-t-il indiqué, ajoutant que "tous les missiles (avaient) été abattus". De son côté, l'Ukraine a dit plus tôt avoir "frappé avec succès" un système de défense anti-aérien russe sur la péninsule, dans la nuit de dimanche à lundi.

La défense aérienne russes avaient déjà indiqué avoir détruit dans la nuit de samedi à dimanche 36 drones lancés par l'Ukraine au-dessus de la mer Noire, au large de la péninsule de Crimée.

11h25

"La crise au Proche-Orient a des effets directs qui ne sont pas très favorables aux Ukrainiens"

Si le conflit israélo-palestinien monopolise l'attention des grandes puissances et attire ailleurs les yeux du monde depuis trois semaines, la guerre ne s'est pas mise en pause pour autant du côté de l'Ukraine. Invité de l'émission Tout un monde, l'historien militaire Cédric Mas a fait le point sur l'état des forces sur le champ de bataille de l'est européen.

>> L'interview de Cédric Mas dans Tout un monde :

Une vue aérienne de bombardements lourds dans la ville de Bakhmout (Ukraine-Est). [Keystone/AP Photo - Libkos]Keystone/AP Photo - Libkos
La Russie et l'Ukraine se livrent une guerre d'usure prolongée: interview de Cédric Mas / Tout un monde / 9 min. / le 30 octobre 2023

>> Lire aussi : "La crise au Proche-Orient a des effets directs qui ne sont pas très favorables aux Ukrainiens"

10h50

L'Ukraine affirme avoir frappé un système de défense anti-aérien russe en Crimée

L'armée ukrainienne a affirmé avoir "frappé avec succès" un système de défense anti-aérien russe en Crimée annexée dans la nuit de dimanche à lundi.

"Les forces armées de l'Ukraine ont frappé avec succès un site stratégique du système de défense anti-aérien sur la côte occidentale de la Crimée", a indiqué le centre des communications stratégiques de l'armée sur Telegram sans autres précisions.

Les autorités russes n'ont fait aucun commentaire à ce sujet mais la chaîne Telegram Rybar, proche de l'armée russe et suivie par plus de 1,2 million de personnes, a fait état d'une "attaque combinée" de Kiev contre cette péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014.

Selon cette chaîne, les forces ukrainiennes ont lancé deux missiles américains ATACMS (Army Tactical Missile System) sur les environs du village d'Olenivka, situé dans le cap de Tarkhankout (ouest de la Crimée). Les tentatives russes d'abattre les missiles ont échoué mais la frappe n'a pas infligé de dégâts majeurs, a assuré Rybar.

Peu après, trois drones navals ukrainiens ont été détectés au large de Sébastopol, port d'attache de la flotte russe de la mer Noire en Crimée, a affirmé la même chaîne tout en assurant que deux d'entre eux avaient été détruits.

09h55

Chute des exportations ukrainiennes de céréales en octobre

Les exportations ukrainiennes de céréales au mois d'octobre ont diminué de près de moitié par rapport à octobre 2022, passant de 4,22 millions de tonnes à 2,15 millions de tonnes, selon les données publiées par le ministère de l'Agriculture.

Cette baisse fait suite au refus de la Russie de renouveler l'accord d'exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire et à la multiplication des bombardements visant les terminaux d'exportation sur le Danube.

06h00

Les opposants à Vladimir Poutine appellent à faire la grève de la faim ce lundi

Début octobre, l'opposant à Vladimir Poutine Alexey Navalny et ses soutiens ont décidé de faire une grève de la faim d'un jour le lundi 30 octobre. Une action symbolique qui doit attirer l'attention sur les conditions de détention alors que la répression politique s'accentue avec le prolongement du conflit en Ukraine. Il a été récemment condamné à 19 ans de prison supplémentaires.

Vladimir Kara-Murza, qui passera les 25 prochaines années derrière les barreaux, et Ilya Yachine, député de la municipalité de Moscou condamné à 8 années de prison pour avoir discrédité l'armée russe, appellent eux aussi à ne pas manger lundi.

>> Les précisions du correspondant de la RTS à Moscou dans La Matinale :

L'avocat de l'opposant politique Alexey Navalny dans une réplique de la cellule de prison de son client. [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
L'opposition politique russe en grève de la faim lundi / Le Journal horaire / 1 min. / le 30 octobre 2023

20h40

L'Ukraine veut organiser un sommet mondial de la paix cette année

L'Ukraine souhaite organiser cette année un "sommet de la paix" réunissant des dirigeants du monde entier, a déclaré dimanche le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères Mykola Tochytskyi, à l'issue de pourparlers sur la situation ukrainienne à Malte.

"Cet objectif reste nécessaire et possible (...) l'intérêt pour (un sommet) a été démontré", a déclaré Mykola Tochytskyi après les réunions.

Des représentants de 66 pays ont participé en personne ou en ligne aux réunions de Malte samedi et dimanche, selon Kiev, soit plus de 20 pays supplémentaires que lors de la dernière réunion de ce type à Djeddah, en Arabie saoudite, en août.

La Russie ne faisait pas partie des participants.

JEUDI 26 OCTOBRE

Retour sur les journées de mardi et mercredi

>> Retrouvez les événements de mardi et mercredi : La Russie assure épuiser les troupes ukrainiennes dans l'est