La trêve entre Israël et le Hamas entrera en vigueur vendredi à 7h et 13 otages seront libérés dans l'après-midi
- La trêve des combats dans la bande de Gaza débutera à 7h00 vendredi matin et un premier groupe de 13 otages sera libéré dans l'après-midi, a annoncé jeudi un porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, qui a mené la médiation entre Israël et le Hamas.
- L'accord prévoit la libération de 50 otages en échange de 150 prisonniers palestiniens. Le gouvernement israélien avait approuvé mercredi cet accord.
- Les combats se sont poursuivis toute la nuit sur le territoire de quelque 360 km2, assiégé depuis le 9 octobre par Israël, qui y mène une offensive terrestre depuis le 27 octobre. L'agence de presse palestinienne Wafa a évoqué des "dizaines" de morts dans différents secteurs de Gaza.
- Près de 5personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, dont plus de 6100 enfants, selon le gouvernement du Hamas qui y a pris le pouvoir en 2007.
Suivi assuré par RTSinfo
21h00
Un échange de prisonniers avec l'intermédiaire du CICR
Interrogé dans le 19h30, le directeur général du CICR Robert Mardini a confirmé que son organisation allait jouer le rôle d'intermédiaire neutre dans l'opération d'échange entre otages israéliens et prisonniers palestiniens. Il a précisé que les deux parties avaient approché le CICR pour ce service-là, preuve de la confiance qu'elles placent dans l'organisation.
Robert Mardini a aussi évoqué une "opération extrêmement délicate", car aujourd'hui, "personne n'est épargné à Gaza, avec le niveau de violence et l'intensité des combats. Aucun endroit à Gaza n'est complètement sûr". Evoquant le décès de plusieurs collaborateurs et de leurs familles, il dit aussi espérer que la sécurité de ses équipes sera garantie durant l'échange de prisonniers.
Le directeur du CICR estime aussi que le dialogue avec le Hamas demeure important même si on lui en fait le reproche. "C'est le rôle que les Conventions de Genève ont donné au CICR, d'être en dialogue avec toutes les parties durant un conflit (...) c'est ce qui nous permet d'opérer dans les situations les plus graves, de traverser les lignes de front."
20h30
Les familles d'otages israéliens dans l'attente
En Israël, l'attente se poursuit pour les familles d'otages même si l'accord entre le Hamas et l'Etat hébreu suscite des espoirs concrets avec la libération annoncée vendredi des 13 premiers otages et de 50 au total ces prochains jours.
"C'est déjà un bon début, ça ouvre la porte à un prochain échange. Et le fait qu’ils ramènent les enfants à la maison, ceux qui sont les plus vulnérables, c’est une super nouvelle", a confié Gil, cousin d'un otage et de sa femme, dans le 19h30.
D'autres redoutent toutefois que leurs proches ne figurent pas parmi les otages qui seront libérés. Si l’identité des personnes qui seront relâchées n’est pas encore connue du grand public, seuls des femmes et des enfants devraient être libérés.
En attendant, les famille veillent et prient sur la place du Musée des arts de Tel Aviv, devenue le symbole de ces proches en détresse.
20h05
Une trêve insuffisante, selon les ONG
La trêve qui doit entrer en vigueur vendredi matin permettra l'entrée d'un "plus grand nombre de convois humanitaires et d'aide, y compris du carburant" qu'actuellement, a indiqué le Qatar.
Mais elle est "insuffisante" pour faire entrer l'aide nécessaire à Gaza, ont souligné plusieurs ONG internationales, réclamant un véritable cessez-le-feu alors que de nombreux camions attendent le feu vert israélien pour passer le terminal de Rafah.
Malgré l'accord, Israël a affirmé que la guerre se poursuivrait. "Nous n'arrêtons pas la guerre. Nous continuerons jusqu'à la victoire", a affirmé le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, lors d'une revue des troupes à Gaza, selon l'armée israélienne.
"Nous confirmons que nos mains resteront sur la gâchette", a averti de son côté le Hamas.
19h25
Un médecin affirme que 27 personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur une école
Au moins 27 personnes ont été tuées et 93 autres blessées dans une frappe sur une école de l'ONU du nord de la ville de Gaza, a indiqué sous couvert d'anonymat un médecin de l'hôpital al-Awda de Jabaliya, attribuant la frappe à Israël.
L'AFP n'était pas en mesure de confirmer l'origine de la frappe et l'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat. Jabaliya est le plus grand camp de réfugiés de la bande de Gaza.
L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) affirme abriter, dans 156 écoles et infrastructures, près d'un million de déplacés fuyant les bombardements israéliens incessants depuis l'attaque meurtrière du Hamas en Israël le 7 octobre.
18h45
La trêve pourrait constituer une opportunité pour le Hamas
Alexandre Vautravers, responsable de la revue militaire suisse, a estimé dans Forum que la trêve entre Israël et le Hamas pourrait permettre au mouvement palestinien de se réorganiser, mais non sans risque.
"Toutes les caméras, tous les capteurs du côté israélien seront à l'affût de personnes qui pourraient ressortir pour cibler ces combattants du Hamas", a-t-il déclaré.
Au terme de ces quatre jours, Israël entend reprendre les combats. Mais, selon Alexandre Vautravers, cette trêve constitue une brèche.
"Lorsqu'on a interrompu les combats, il va être très difficile de recommencer la guerre comme avant, d'autant plus dans une situation de pression diplomatique sur Israël."
18h40
Le Hamas annonce un nouveau bilan de près de 15'000 morts
Le gouvernement du Hamas a annoncé que 14'854 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.
Parmi les morts recensés à ce jour figurent 6150 enfants et 4000 femmes, a précisé le gouvernement du Hamas palestinien. En outre, 36'000 personnes ont été blessées.
Le ministère de la Santé du Hamas assure de son côté que des dizaines de corps jonchent les rues du nord de la bande de Gaza et qu'il est impossible de les recenser à cause de l'intensité des frappes.
18h10
Le Qatar, un minuscule émirat au coeur des négociations
Au coeur de ces âpres négociations entre le Hamas et Israël se trouve le Qatar. L'émirat joue un rôle capital qui s'est accru au fil des années.
Le pays du Golfe a ainsi acquis une expertise considérable dans la libération d'otages. Il se montre prêt à traiter avec des groupes terroristes et à payer des rançons quand cela s'avère nécessaire.
Pour les spécialistes, l'émirat voit sans doute cette diplomatie de "l'équidistance" comme protectrice pour ses propres intérêts, car elle lui permet de ne se mettre à dos aucun acteur.
L'actrice Hend Sabri renonce à son rôle d'ambassadrice de l'ONU pour dénoncer "la famine" à Gaza
L'actrice tunisienne Hend Sabri, basée en Egypte, a annoncé avoir renoncé à son rôle d'ambassadrice de bonne volonté du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU pour protester contre le recours à "la famine et au siège comme armes de guerre" à Gaza.
"Après 13 ans de travail humanitaire à travers le monde, je quitte mon rôle d'ambassadrice de bonne volonté du PAM", a indiqué tard mercredi sur X l'actrice tunisienne de 44 ans, célèbre dans le monde arabe.
Dans la bande de Gaza, "la famine et le siège sont utilisés comme des armes de guerre" contre les 2,4 millions d'habitants du petit territoire palestinien, a-t-elle dénoncé, ajoutant avoir essayé de faire entendre sa voix, en vain, "à la direction" du PAM.
Le PAM a remercié l'actrice dans un communiqué, louant "sa réponse rapide aux situations d'urgence" ayant permis à l'organisation "de fournir une aide alimentaire au moment opportun à ceux qui en avaient le plus besoin".
16h15
Perquisitions chez des partisans du Hamas en Allemagne
Environ 500 membres des forces de l'ordre ont effectué jeudi en Allemagne des perquisitions chez des membres et des sympathisants du mouvement islamiste palestinien Hamas et de l'organisation qui lui est liée Samidoun, tout deux interdits dans le pays.
Au centre de l'opération: Berlin, où onze lieux au total ont été perquisitionnés, a indiqué le ministère de l'Intérieur.
Trois autres régions allemandes ont été également visées mais dans une moindre mesure: la Rhénanie du nord-Westphalie (nord-ouest) avec deux perquisitions, la Basse-Saxe (nord), deux aussi, et le Schleswig-Holstein (nord) avec une perquisition.
La police a essentiellement saisi lors de cette vaste action des smartphones et ordinateurs portables ainsi que divers écrits, a précisé le ministère.
Le 2 novembre dernier, l'Allemagne avait interdit les activités sur son sol liées au Hamas, en particulier celles de Samidoun, réseau qui affirme soutenir les prisonniers palestiniens et avait notamment distribué des pâtisseries à Berlin pour célébrer "la victoire de la résistance" après l'attaque du 7 octobre contre Israël.
Le Hamas, considéré officiellement depuis 2003 par l'UE comme une organisation "terroriste", compte, d'après les chiffres officiels, quelque 450 membres en Allemagne.
16h00
La trêve et la libération d'otages débuteront vendredi, annonce le Qatar
La trêve dans les combats entre Israël et le Hamas palestinien entrera en vigueur vendredi matin et les premiers otages seront libérés dans l'après-midi, a annoncé jeudi le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères.
"La pause humanitaire débutera à 7h (6h en Suisse) vendredi (...) et le premier groupe de civils otages sera libéré aux alentours de 16h le même jour", a déclaré Majed Al-Ansari.
Selon lui, 13 femmes et enfants détenus par le mouvement islamiste dans la banque de Gaza, tous membres de la même famille, seront relâchés tandis qu'un nombre encore inconnu de prisonniers palestiniens détenus par Israël seront libérés au même moment.
"Un certain nombre de civils seront libérés chaque jour pour atteindre comme prévu un total de 50 à la fin des quatre jours", a-t-il ajouté.
Trêve renouvelable
L'accord, obtenu mercredi grâce à une médiation du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, porte sur une trêve renouvelable doublée d'un échange de 50 otages retenus à Gaza contre 150 palestiniens détenus dans trois prisons israéliennes.
Environ 240 personnes ont été enlevées le jour de l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre dernier.
"Israël confirme avoir reçu une première liste de noms. Les responsables vérifient les détails de la liste et sont en contact avec toutes les familles", a déclaré jeudi le Bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Il n'a pas précisé s'il parlait de tous les otages, de toutes les personnes libérables ou des premiers potentiellement concernés vendredi.
15h00
Pedro Sanchez évoque à Jérusalem une conférence de paix
Le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a évoqué jeudi lors d'une rencontre à Jérusalem avec son homologue israélien Benjamin Netanyahu l'idée d'une conférence de paix internationale sur le conflit israélo-palestinien permettant l'avènement d'une solution à deux Etats.
Pedro Sanchez effectue une tournée au Proche-Orient avec le Premier ministre belge Alexander De Croo en tant que représentants des pays assumant la présidence actuelle et à venir de l'Union européenne.
"Aujourd'hui, plus que jamais, nous devons ranimer une perspective de paix sérieuse et crédible", a dit le chef du gouvernement espagnol après son entretien avec Benjamin Netanyahu. "Sans une solution politique, nous sommes condamnés à retomber dans un cycle sans fin de violences", a-t-il déclaré.
Pedro Sanchez a dit que lui-même et certains de ses homologues, qu'il n'a pas cités, avaient proposé la tenue d'une conférence de paix internationale avec les parties impliquées "aussi rapidement que possible". Il a ajouté que l'Union européenne, la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique avaient approuvé ce projet.
14h10
Paris appelle à la mise en oeuvre de l'accord Israël-Hamas "sans délai"
La France a appelé "à la pleine mise en oeuvre" de l'accord entre Israël et le Hamas sur la libération de 50 otages en échange d'une trêve humanitaire et d'échange de prisonniers palestiniens, et ce "sans délai supplémentaire".
Paris exhorte une nouvelle fois à "la libération immédiate de tous les otages", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
"Nous appelons à ce que les termes de cet accord soient intégralement respectés", a-t-elle également dit, soulignant combien l'attente pour les familles des otages était "cruelle et insoutenable".
Huit Français sont portés disparus dont "une partie d'entre eux" est retenue en otage, a-t-elle rappelé. Elle s'est toutefois refusée à dire si des Français figuraient sur la liste des otages qui seront libérés "par respect pour les familles".
"Nous travaillons avec la plus grande énergie à leur libération et nous espérons qu'ils soient compris dans l'accord signé hier", a également déclaré la porte-parole.
12h50
A Genève, des manifestations qui prennent un tournant illégal
Depuis le 20 octobre, des manifestations pro-palestiniennes ont été autorisées à Genève à la condition sine qua non qu'elles aient lieu à chaque fois dans un lieu différent.
Mais les manifestants dénoncent des autorisations qui les amènent dans des lieux inadéquats, comme à la pointe sud de Plainpalais ou sur le quai Wilson. Des lieux avec beaucoup de circulation de voitures mais peu de piétons.
Pour gagner en visibilité, le Collectif Urgence Palestine a donc décidé mardi de manifester sur la Place de Bel-Air, où se croisent de nombreux pendulaires. Si la police a été prévenue, les manifestants n'ont toutefois pas attendu d'autorisation. Les forces de l'ordre ont donc dû intervenir.
12h45
L'attente se prolonge pour les familles palestiniennes
La mise en oeuvre de l'accord sur la trêve à Gaza et l'échange d'otages et de prisonniers a été repoussée et n'entrera pas en vigueur avant vendredi.
Pour les familles concernées l'attente se prolonge donc. Côté palestinien on reste prudent, car beaucoup craignent un effet d'annonce qui dépendra de la libération effective des otages israéliens à Gaza et de leur état.
La RTS a rencontré la famille d'une prisonnière qui devrait être libérée.
12h40
Les négociations autour de la trêve se poursuivent
L'accord de trêve entre Israël et le Hamas sur la libération de 50 otages en échange de 150 prisonniers palestiniens n'entrera pas en vigueur avant vendredi.
Le Qatar, qui agissait comme médiateur, avait annoncé mercredi une trêve renouvelable de quatre jours. Sa mise en oeuvre était d'abord pressentie pour jeudi, mais le chef du Conseil national de la sécurité israélien, Tzachi Hanegbi, a déclaré dans la nuit que la libération des otages n'interviendrait "pas avant vendredi" et que les négociations se poursuivaient.
Un responsable palestinien ayant requis l'anonymat a expliqué que les discussions achoppaient sur les "noms des otages israéliens et les modalités de leur remise" à une tierce partie.
Environ 240 personnes ont été enlevées le jour de l'attaque du mouvement islamiste palestinien.
Le porte-parole des Affaires étrangères du Qatar avait indiqué que 50 otages devraient être libérés en quatre jours de trêve. L'accord ne prévoit pas la libération de militaires enlevés.
Selon les autorités israéliennes, la trêve pourrait être prolongée pour atteindre 100 otages libérés contre 300 prisonniers palestiniens.
Israël a diffusé une liste de 33 femmes et 267 jeunes de moins de 19 ans, dont 49 membres du Hamas, susceptibles d'être relâchés.
11h50
Les combats se poursuivent
Les combats se sont poursuivis toute la nuit sur le territoire de quelque 360 km2, assiégé depuis le 9 octobre par Israël, qui y a coupé les approvisionnements en eau, électricité et carburant et y mène une offensive terrestre depuis le 27 octobre.
L'agence de presse palestinienne Wafa a évoqué des "dizaines" de morts dans différents secteurs de Gaza.
Le Jihad islamique palestinien, qui participe aux combats, a fait état d'affrontements au coeur de la ville de Gaza, dans le nord. Dans le sud, les frappes ont visé Khan Younès, d'où s'élevaient d'immenses colonnes de fumée noire, éclairées par les explosions des bombes.
Selon des journalistes de l'AFP à Rafah (sud), ces frappes, pourtant à plusieurs kilomètres, ont fait trembler les maisons de la ville frontalière de l'Egypte.
Des dizaines de personnes non identifiées, mortes dans des hôpitaux du nord du territoire, ont été enterrées mercredi dans une fosse commune d'un cimetière de Khan Younès.
10h00
Le directeur de l'hôpital d'al-Shifa arrêté
Un chef de service de l'hôpital al-Shifa, à Gaza, a annoncé jeudi l'arrestation du directeur de l'établissement, actuellement sous contrôle de l'armée israélienne qui dit y chercher des installations militaires du Hamas.
"Le docteur Mohammed Abou Salmiya a été arrêté", a indiqué le Dr. Khaled Abou Samra. "Deux infirmiers ont été arrêtés ainsi qu'un autre médecin", a précisé pour sa part un responsable du ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien.
Al-Shifa a été présenté par Israël comme le principal centre de commandement des opérations du Hamas dans la bande de Gaza. Depuis des jours, ses soldats fouillent pièce par pièce l'établissement, le plus grand du petit territoire palestinien.
09h00
Retour au kibboutz après l'attaque du Hamas
Martin Sessler est retourné dans son kibboutz pour la première fois depuis l'attaque du Hamas, le 7 octobre. Cet ancien directeur d'école israélo-suisse de 75 ans se réveillait au moment où les islamistes prenaient d'assaut son kibboutz de Magen. Il est resté caché plusieurs heures, avec sa femme, dans l'abri sécurisé de leur petite maison. Les 14 membres des services de sécurité de leur communauté ont résisté et réussi à faire reculer les attaquants.
Au final, Maguen s'en est bien sorti mais, par sécurité, ses 450 habitants ont été évacués dans des hôtels de la mer Morte.
La RTS a retrouvé Martin Sessler lors de son retour au kibboutz:
08h00
Trêve repoussée pour des détails
Un responsable palestinien a indiqué jeudi que la trêve dans la bande de Gaza avait été repoussée en raison de discussions "de dernière minute" sur les "noms des otages israéliens et les modalités de leur remise" à une tierce partie.
"Le Qatar, en coordination avec les Egyptiens et les Américains, devrait annoncer dans les heures qui viennent aujourd'hui" l'heure du début de la trêve, a-t-il précisé.
"Le Hamas libèrera 10 otages femmes et enfants - de moins de 19 ans - et dans le même temps, 30 prisonniers palestiniens seront libérés et l'accord se poursuivra ainsi", sur fond d'arrêt des combats dans l'ensemble de la bande de Gaza et de survol limité des avions israéliens dans le nord, a-t-il détaillé.
07h45
Une trêve qui n'a rien d'humanitaire
Les bombardements ont dévasté le territoire palestinien et provoqué une grave crise humanitaire selon l'ONU, avec notamment le déplacement de plus de 1,7 million des 2,4 millions d'habitants de Gaza, où l'aide entre au compte-gouttes.
La pause humanitaire associée à la trêve permettra l'entrée d'un "plus grand nombre de convois humanitaires et d'aide, y compris du carburant", a indiqué le Qatar.
Quelque 200 à 300 camions d'aide entreront dans Gaza, dont huit avec du carburant et du gaz, a précisé un cadre du Hamas, Taher al-Nounou.
Mais cette trêve est "insuffisante" pour faire entrer l'aide nécessaire à Gaza, ont souligné plusieurs ONG internationales, réclamant un véritable cessez-le-feu alors que de nombreux camions attendent le feu vert israélien pour passer le terminal de Rafah.
07h30
Des sentiment mélangés pour les proches des otages
L'accord entre Israël et le Hamas qui prévoit, dans un premier temps, la libération de 50 otages aux mains du Hamas, provoque des sentiments mélangés auprès de leurs proches, comme l'explique dans La Matinale Jardena Puder, médecin à Lausanne, et toujours sans nouvelle de sa jeune cousine de 23 ans, otage du Hamas.
Il y a à la fois de l'espoir et de la crainte, selon elle. "L'espoir qu'on libère les enfants et leur maman mais la crainte qu'on retienne encore les adultes, les hommes et les soldats. Ces négociations pour libérer en petit fragment sont difficiles pour toutes les familles d'otages".
07h15
Appel à ne pas négliger les nombreuses personnes détenues par Israël
L'accord de trêve prévoit la libération de 50 otages aux mains du mouvement islamiste, enlevés le 7 octobre dernier, contre 150 prisonniers palestiniens. Parmi eux, selon la liste diffusée par Israël: 33 femmes, 123 adolescents et 144 jeunes de 18 ans.
Jeune avocate à Genève d'origine palestinienne, Laura Nassralah, dont une partie de la famille vit dans la bande de Gaza, est soulagée par l'annonce de la trêve humanitaire et la libération des otages mais elle appelle à ne pas négliger le sort des nombreuses personnes détenues par Israël:
07h00
Les Etats-Unis interceptent des drones explosifs lancés depuis le Yémen
Un navire de guerre américain patrouillant en mer Rouge a intercepté jeudi des drones explosifs lancés depuis une région du Yémen contrôlée par les rebelles Houthis, a annoncé le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom).
"Les drones ont été abattus pendant que le navire de guerre patrouillait en mer Rouge. Le navire et son équipage n'ont subi aucun dommage ou blessure", a-t-il ajouté.
La guerre entre le Hamas et Israël, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, fait craindre une escalade régionale entre d'un côté Israël et ses alliés et de l'autre l'"axe de la résistance" formé de groupes soutenus par l'Iran dont le Hamas, le Hezbollah et les Houthis.
Israël-Palestine, le conflit qui déchire les Suisses
Des manifestations pro-palestiniennes ou pro-israéliennes, des actes antisémites en augmentation et des discussions familiales ou entre amis qui dégénèrent. Depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre, et les représailles d’Israël, le conflit au Proche-Orient s’immisce dans la vie des Suisses de manière très concrète et parfois très émotionnelle.
Mercredi, l'émission Infrarouge de la RTS aborde les thématiques sur le positionnement de la Suisse, les craintes de dérapage dans notre pays et ce qui ressort de l'hyper sensibilité vis-à-vis de ce conflit.
18h55
Accord entre Israël et le Hamas, quatre jours de trêve importants pour l'aide humanitaire
Après plus de six semaines de guerre, Israël et le Hamas ont annoncé mercredi avoir trouvé un accord.
Il s'agit avant tout d'une "trêve" humanitaire de quatre jours. Elle doit permettre de relâcher 50 otages israéliens détenus depuis le 7 octobre par le Hamas et le Djihad islamique en échange de 150 prisonniers palestiniens.
Invité mercredi en direct dans le 19h30, Nago Humbert, directeur de l'observatoire éthique et santé humanitaire, estime que cette trêve est cynique: "C'est-à-dire, on arrête deux jours, on t'amène des médicaments et après cela, on recommence et on va jusqu'au bout".
Selon lui, la souffrance d'une mère, qu'elle soit palestinienne ou israélienne, est la même. La douleur d'un parent qui perd un enfant est terrible, explique Nago Humbert qui a dirigé pendant près de vingt ans un service de soins pédiatriques, mais de perdre un enfant dans une guerre, "c'est encore pire", témoigne-t-il.
Dans l'émission Forum, Iolanda Jaquemet, porte-parole pour Care International, estime que "tout soulagement, même temporaire, est le bienvenu, mais de toute évidence, cela sera insuffisant". Selon elle, sur place, la population vit dans des conditions épouvantables, "Unicef estime que 70% de la population n'a pas accès à l'eau potable", explique-t-elle.