Le suivi de la situation en Israël et à Gaza le 14 octobre. [Keystone]
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Israël va casser l'outil militaire du Hamas en frappant très fort et très vite, estime un expert

- Les Etats-Unis vont envoyer un second porte-avions en Méditerranée orientale "pour dissuader les actions hostiles contre Israël ou tout effort visant à élargir cette guerre suite à l'attaque du Hamas", a déclaré samedi le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin.

- L'armée israélienne continuait samedi soir d'appeler la population de la bande de Gaza à accélérer l'évacuation de sa partie nord, laissant présager d'une offensive terrestre, après une semaine de guerre déclenchée par l'attaque meurtrière sans précédent du Hamas. Un porte-parole a toutefois affirmé qu'il n'y aurait pas d'assaut dimanche.

- Interrogé samedi soir dans l'émission Forum de la RTS, le général français et rédacteur en chef de la revue Défense nationale Jérôme Pellistrandi a estimé que l'opération terrestre attendue sera "coup de poing". Il s'agira de "casser l'outil militaire du Hamas", en frappant "très fort et très vite".

- Depuis le début de la riposte israélienne, les frappes sur Gaza ont fait 2329 morts dont 724 enfants, a indiqué tôt dimanche le ministère palestinien de la Santé du mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza. Côté israélien, le bilan se monte à 1300 morts.

Suivi assuré par RTSinfo

23h30

Echanges téléphoniques de Joe Biden

Le président américain Joe Biden a dit samedi au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que les Etats-Unis oeuvraient avec l'ONU et des pays du Moyen-Orient "pour veiller à ce que les civils innocents aient accès à l'eau, à la nourriture et aux soins médicaux".

Le dirigeant américain s'est également entretenu par téléphone avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, et a souligné le "droit à la dignité et à l'autodétermination" des Palestiniens, selon la Maison Blanche.

Il s'est aussi engagé à apporter son "soutien total" à l'Autorité palestinienne dans ses efforts à apporter de l'aide humanitaire aux Palestiniens", en particulier à Gaza".

23h25

Mise en garde française envers le Liban et le Hezbollah

Les Libanais et le puissant mouvement armé pro-iranien Hezbollah doivent "rester à l'écart du conflit" entre Israël et le Hamas, a commenté la présidence française samedi en fin de journée. Paris juge en outre "très préoccupante" la situation tendue à la frontière entre le Liban et Israël.

Le Hezbollah et les Libanais doivent "impérativement faire preuve de retenue pour éviter d'ouvrir un deuxième front dans la région", dont "la première victime sera le Liban", a mis en garde l'Élysée. "Il ne faut donner aucun prétexte pour que le Liban bascule une nouvelle fois dans la guerre", d'autant que le pays "est extrêmement fragilisé par l'absence d'autorités fonctionnelles" à sa tête depuis de longs mois.

Depuis le regain de violences sanglantes entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le sud du Liban est le théâtre de tirs entre le Hezbollah libanais et l'armée israélienne et de tentatives d'infiltration en Israël depuis le Liban (voir traitements de 18h00 et 20h25).

22h55

Une situation "aussi absurde qu'intolérable" pour MSF

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a exhorté samedi Israël à "faire preuve d'humanité" dans ses opérations militaires dans la bande de Gaza. Elle a estimé que la situation était "aussi absurde qu'intolérable".

"Alors que l'armée israélienne bombarde sans retenue la bande de Gaza depuis une semaine, nous l'appelons désormais à faire preuve de la plus élémentaire humanité", a déclaré la présidente de MSF France, Isabelle Defourny, dans un communiqué.

"Nous sommes extrêmement inquiets du sort des personnes qui n'ont pas pu se déplacer, comme les blessés, les malades, les soignants et dont on peut craindre l'anéantissement au vu des déclarations des autorités militaires israéliennes", a-t-elle ajouté.

MSF a déclaré qu'une grande partie de ses équipes à Gaza avaient été déplacées vers le sud du territoire.

Un Palestinien blessé dans la bande de Gaza est acheminé à l'hôpital al-Aqsa à Deir el-Balah City. [Keystone/AP - Adel Hana]
Un Palestinien blessé dans la bande de Gaza est acheminé à l'hôpital al-Aqsa à Deir el-Balah City. [Keystone/AP - Adel Hana]

22h30

Des convois de civils palestiniens ciblés dans leur fuite vers le sud

Selon des témoins et des responsables du Hamas, des Palestiniens qui tentaient de fuir vers le sud de la bande de Gaza à travers une zone présentée comme "sécurisée" par l'armée israélienne ont été tués dans des frappes militaires.

Vendredi, un porte-parole de l'armée israélienne avait appelé la population civile de Gaza à se diriger vers le sud du micro-territoire, au delà du cours d'eau de Wadi Gaza, "pour leur sécurité". Il avait affirmé que la zone serait épargnée par les forces israéliennes avant 20h00 vendredi.

Des responsables du Hamas affirment toutefois que des "dizaines de civils" ont été tués avant cette échéance dans "au moins trois endroits" de ce secteur. Samedi, un témoin a affirmé à l'AFP qu'un "camion transportant des dizaines de familles a été frappé près de Wadi Gaza".

L'agence française a pu établir que des images circulant sur les réseaux sociaux et correspondant aux témoignages avaient été prises vendredi à Gaza, mais n'a pas pu certifier que les explosions visibles sur les images provenaient de tirs israéliens.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas commenté.

21h55

Sommet des dirigeants européens mardi

Le président du Conseil européen Charles Michel a convoqué pour mardi un sommet extraordinaire des dirigeantes et des dirigeants des 27 pays de l'Union européenne par vidéoconférence.

"Il est de la plus haute importance que le Conseil européen, conformément aux traités et à nos valeurs, définisse notre position commune et établisse une ligne de conduite claire et unifiée qui reflète la complexité de la situation actuelle", a déclaré samedi le responsable belge dans un communiqué.

Il s'est dit "pleinement solidaire" du peuple israélien et a qualifié les attaques du Hamas de "terroristes". "Israël a le droit de se défendre dans le plein respect du droit international, en particulier du droit international humanitaire", a-t-il estimé. Mais "les scènes tragiques qui se déroulent dans la bande de Gaza en raison du siège et l'absence d'accès aux besoins fondamentaux, combinées à la destruction causée par d'importants bombardements, sont un signal d'alarme pour la communauté internationale", a-t-il ajouté.

La cheffe de la diplomatie française en Israël

De son côté, la ministre française des Affaires étrangères est arrivée samedi soir à Tel Aviv pour exprimer la solidarité de la France à Israël, une semaine jour pour jour après les "attaques terroristes sans précédent" du Hamas.

"Le droit d'Israël à répondre aux attaques [...] qu'il a subies n'est pas contestable et nul ne peut lui dénier son droit à se défendre", a-t-elle déclaré. Depuis l'offensive du Hamas, les autorités françaises ont montré un soutien indéfectible à Israël, les appelant toutefois à respecter le droit international.

Samedi, le président Emmanuel Macron a également exhorté l'Egypte et l'Israël à ouvrir un couloir humanitaire à Gaza, via Rafah, pour l'évacuation des ressortissants français. Les Etats-Unis ont déjà négocié et obtenu un tel accord.

21h45

Nouvelles frappes israéliennes sur la Syrie

L'armée israélienne a annoncé samedi soir que son artillerie avait frappé la Syrie, après que des alertes aériennes ont résonné dans la partie du plateau du Golan annexé par l'Etat hébreu en 1967. Selon l'armée israélienne, deux roquettes seraient tombées sur son territoire "dans un endroit dégagé".

"Après un rapport initial concernant les sirènes qui ont retenti dans les communautés d'Avnei Eitan et d'Alma, l'artillerie frappe actuellement l'origine des tirs en Syrie", a déclaré l'armée dans un communiqué.

Tsahal a également indiqué qu'elle examinait la possibilité d'une infiltration aérienne depuis le Liban.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des factions palestiniennes travaillant avec le Hezbollah ont tiré samedi "une roquette en direction du plateau du Golan occupé depuis (...) la campagne occidentale de Daraa", dans le sud de la Syrie.

D'après l'ONG syrienne, une frappe israélienne "en provenance de la mer" a visé l'aéroport d'Alep, ville du nord de la Syrie, à peine quelques jours après des frappes similaires sur les aéroports d'Alep et de Damas.

21h00

Des "cadavres" d'Israéliens enlevés retrouvés

L'armée israélienne a annoncé samedi avoir retrouvé dans la bande de Gaza "des cadavres" d'otages israéliens enlevés par des commandos du Hamas lors de leur attaque du 7 octobre en Israël.

"Nous avons mené quelques raids dans la bande de Gaza afin de localiser des otages et des personnes enlevées", a déclaré le lieutenant colonel Peter Lerner, un porte-parole de l'armée israélienne.

Pas d'offensive dimanche

L'armée israélienne a touché "plusieurs milliers" de cibles à Gaza, a indiqué le lieutenant colonel. Si le groupe islamiste contrôlant la bande de Gaza est selon lui "dans le désarroi", sans "aucune idée de la situation en surface" puisque "échappé dans des tunnels", le porte-parole militaire a affirmé que l'offensive contre ce territoire ne démarrerait pas dimanche, pour des raisons humanitaires.

"Nous continuons à donner aux civils le temps de quitter les endroits que nous pensons que le Hamas utilise pour son infrastructure terroriste", a-t-il commenté.

De son côté, le Hamas a affirmé que des otages ont été tués par des frappes israéliennes au cours des dernières 24 heures (voir traitement de 15h00).

20h45

Frappée par le Hamas, Sdérot n'est plus qu'une ville fantôme

L'assaut sanglant du Hamas a fait des dizaines de victimes dans la ville de Sdérot, à quelques kilomètres de la ligne de démarcation de la bande de Gaza. La localité s’est vidée de la plupart de ses quelque 27'000 habitants, à quelques exceptions près.

Des voitures aux vitres brisées et quelques douilles traînent encore sur l'une des artères principales, et le silence n'est plus troublé que par le bruit des avions de chasse et des tirs qui retentissent au loin. Malgré tout, de petits groupes sont restés sur place, souvent des travailleurs immigrés qui n'ont nulle part ailleurs où aller.

"Depuis le début de la semaine, nous avons évacué beaucoup d'ouvriers agricoles dans le secteur. Certains ont décidé de partir, d'autres de rester... (...) Je sais qu'il y a plus de 15'000 personnes qui ont proposé d'ouvrir leur maison, offert leurs chambres ou des chambres d'hôtel partout dans le pays", témoigne Joshua, membre d'un groupe de volontaires qui leur propose de l'aide.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Sdérot, ville fantôme
Sdérot, ville fantôme / 19h30 / 2 min. / le 14 octobre 2023

20h25

Le Liban accuse Israël d'être responsable de la mort du journaliste de Reuters

Les autorités libanaises ont accusé samedi Israël d'être responsable d'une frappe ayant tué un journaliste de Reuters dans le sud du Liban. Six autres journalistes ont été blessés dans ce bombardement: deux de l'AFP, dont une photographe grièvement atteinte, deux de Reuters et deux de la chaîne Al-Jazeera.

"L'ennemi israélien a tiré une roquette qui a visé une voiture civile de presse, ce qui a conduit à la mort du vidéojournaliste Issam Abdallah" et blessé plusieurs autres journalistes, selon un communiqué de l'armée libanaise. L'armée israélienne s'est dite de son côté "très désolée" de la mort du journaliste et a affirmé mener des "vérifications".

Une voiture brûle sur le site où le vidéo-journaliste de Reuters Issam Abdallah a été tué et six autres personnes ont été blessées vendredi au Liban, près de la frontière avec Israël. [Reuters - Thaier Al-Sudani]
Une voiture brûle sur le site où le vidéo-journaliste de Reuters Issam Abdallah a été tué et six autres personnes ont été blessées vendredi au Liban, près de la frontière avec Israël. [Reuters - Thaier Al-Sudani]

"Nous étions en train de filmer"

Les journalistes touchés couvraient la situation aux abords du village d'Alma el-Chaab, dans le sud du Liban, à la frontière avec Israël. "Nous étions en train de filmer la fumée d'un tir d'artillerie israélienne visant une colline distante, en face de nous. Nous étions sur un terrain découvert, portant nos gilets presse et nos casques", a raconté le vidéojournaliste américain de l'AFP Dylan Collins, blessé par des éclats d'obus. "Il n'y avait pas d'activité militaire ni de tirs d'artillerie à proximité immédiate", a-t-il précisé.

"Tout à coup nous avons entendu des tirs d'armes légères venant d'une autre direction, près de la frontière. Quand nous avons tourné nos caméras vers cette direction, nous avons été frappés par ce qui semblait être un tir de roquette venant du côté israélien", a poursuivi le journaliste. "J'ai vu ma collègue Christina Assi au sol avec de graves blessures aux jambes. Alors que je tentais de lui poser un garrot, nous avons été frappés à nouveau, directement, depuis le même endroit", a-t-il dit.

L'AFP réclame une enquête approfondie

L'Agence France-Presse (AFP) a réclamé samedi à Israël et au Liban "une enquête approfondie" sur les raisons de l'attaque. "Il est crucial que tous les efforts soient menés pour déterminer comment un groupe de journalistes clairement identifiés comme tels et dûment accrédités a pu ainsi être pris pour cible", a déclaré le PDG de l'AFP Fabrice Fries.

La Force intermédiaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué samedi qu'Israel avait frappé une position située "à environ 2,5 km du village d'Alma el-Chaab vers 17h20 vendredi, suivi par des échanges de tirs et des explosions". "A ce stade nous ne pouvons pas dire avec certitude comment le groupe de journalistes a été frappé", selon un communiqué.

19h30

Les services de sécurité israéliens reconnaissent des erreurs

Le conseiller à la sécurité nationale du gouvernement israélien a reconnu samedi des "erreurs" des services de renseignement en amont des attaques sanglantes perpétrées par surprise le 7 octobre par des Palestiniens du Hamas en Israël.

"Nous pensions vraiment que le Hamas avait retenu la leçon" de sa dernière guerre majeure contre Israël, en 2021, a déclaré lors d'un point presse Tzachi Hanegbi, qui avait récemment indiqué ne pas pouvoir prédire d'attaques du Hamas.

Le responsable a par ailleurs rejeté toute discussion autour d'un échange de prisonniers avec le Hamas. "Il n'est pas possible de négocier avec un ennemi que nous avons juré d'anéantir", a-t-il lancé.

18h30

Quand l'opération terrestre israélienne dans la bande de Gaza se déclenchera-t-elle?

Céline Martelet, envoyée spéciale de la RTS dans la région, s'est rendue samedi dans l'un des kibboutz ciblé par le Hamas, le 7 octobre dernier, à proximité de la bande de Gaza. A cette occasion, l'armée israélienne en a profité pour exposer sa force de frappe.

"Nous avons pu voir des dizaines de chars", des "bulldozers, des véhicules, et surtout des centaines de soldats en attente", dont de nombreux jeunes hommes et femmes, a-t-elle exposé au micro de l'émission Forum de la RTS. Depuis une semaine, 360'000 réservistes ont été mobilisés pour venir en appui aux forces israéliennes, du jamais vu depuis 1973.

>> Ecouter l'intervention de l'envoyée spéciale dans Forum :

La tension est à son comble à la frontière entre Israël et Gaza, alors qu'Israël menace de réaliser une intervention militaire terrestre imminente. [Ap Photo/ Keystone - Maya Alerruzzo]Ap Photo/ Keystone - Maya Alerruzzo
Situation tendue à Gaza, dans l'attente d'une opération militaire terrestre imminente / Forum / 4 min. / le 14 octobre 2023

Une opération "coup de poing"

Dans ce contexte, Jérôme Pellistrandi, général français et rédacteur en chef de la revue Défense nationale, a souligné samedi au micro de Forum que les militaires israéliens, ayant déjà combattu dans la bande de Gaza, "connaissent parfaitement les difficultés de cette zone très densément urbanisée".

L'opération terrestre attendue sera "coup de poing", estime le spécialiste. Il s'agira de "casser l'outil militaire du Hamas", en frappant "très fort et très vite" pour éviter le "risque d'enlisement" qui pourrait poser de "gros problèmes, notamment au regard de l'opinion publique internationale".

"Catastrophe humanitaire" en cours

Interrogé sur le risque de catastrophe humanitaire, Jérôme Pellistrandi considère "qu'elle a déjà commencé depuis samedi dernier", également "liée au fait que le Hamas utilise la population de Gaza" comme "bouclier et otage" et que "l'Egypte empêche tout mouvement de repli" des Gazaouis en direction du Sinaï, conservant les frontières fermées.

En conséquence, la population civile de la bande de Gaza se trouve "entre l'enclume et le marteau, mais il est clair que le marteau israélien sera extrêmement violent", détaille-t-il.

>> Ecouter l'interview de Jérôme Pellistrandi dans Forum :

L'armée israélienne a accordé plus de temps à la population de la ville de Gaza pour évacuer. [Keystone]Keystone
Intervention militaire imminente à Gaza: interview de Jérôme Pellistrandi / Forum / 5 min. / le 14 octobre 2023

18h15

L'UE triple son aide humanitaire pour Gaza

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé samedi un triplement de l'aide humanitaire de l'Union européenne.

"La Commission va immédiatement augmenter de 50 millions d'euros l'enveloppe actuelle d'aide humanitaire prévue pour Gaza. Cela portera le total à plus de 75 millions d'euros", a déclaré la responsable allemande après s'être entretenue avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Le commissaire européen à la gestion des crises, Janez Lenarcic, a souligné qu'il était "essentiel de garantir un accès sûr et sans restriction à l'aide humanitaire".

>> Voir le reportage du 19h30 sur la situation humanitaire à Gaza :

La ville de Gaza fait face à une situation humanitaire désespérée.
La ville de Gaza fait face à une situation humanitaire désespérée. / 19h30 / 2 min. / le 14 octobre 2023

18h00

Deux civils libanais tués dans une frappe

Deux civils libanais, un homme et une femme d'une quarantaine d'années, ont été tués dans un bombardement israélien à Chebaa, dans le sud du Liban, a annoncé samedi le maire du village.

La mort de ces civils intervient dans un contexte de tension croissante dans la région frontalière entre les deux pays, où s'intensifient les tirs entre le Hezbollah libanais et l'armée israélienne.

Positions israéliennes ciblées

Plus tôt dans l'après-midi, le parti chiite avait annoncé avoir ciblé des positions israéliennes dans une zone frontalière contestée, dans le même secteur.

Le Hezbollah avait indiqué, dans un communiqué, avoir attaqué "avec précision" des "positions sionistes dans les fermes libanaises occupées de Chebaa avec des missiles guidés et obus de mortier".

Mise en garde de la France

Les Libanais et le groupe pro-iranien Hezbollah doivent "rester à l'écart du conflit" entre Israël et le Hamas, alors que la France juge "très préoccupante" la situation tendue à la frontière entre le Liban et Israël, a déclaré samedi la présidence française.

Ils doivent "impérativement faire preuve de retenue pour éviter d'ouvrir un deuxième front dans la région", "dont la première victime sera le Liban", a souligné l'Elysée lors d'un briefing avec la presse.

17h30

Berlin plaide le respect de la situation humanitaire

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a appelé samedi à ce que la guerre contre le Hamas soit menée avec "le plus grand respect" pour la situation humanitaire "de femmes, enfants et hommes innocents" dans la bande de Gaza.

La cheffe de la diplomatie a insisté sur le fait que toute nouvelle grande souffrance dans la région "créerait non seulement un terreau pour davantage de terrorisme mais mettrait en danger tous les rapprochements réalisés ces derniers mois avec les voisins arabes".

16h00

Manifestations solidaires aux Palestiniens à Genève et Berne

Un défilé de soutien au peuple palestinien a réuni quelque 6000 personnes samedi en fin de journée à Genève, sous bonne escorte policière. De nombreux manifestants avaient recouvert leurs épaules du drapeau palestinien.

A Berne, plusieurs centaines de personnes ont manifesté leur solidarité avec le peuple palestinien samedi après-midi sur la Schützenmatte. Les deux manifestations avaient été annoncées et autorisées.

>> Plus de détails dans notre article : La cause palestinienne fait descendre 6000 personnes dans la rue à Genève

Une manifestation pro-palestinienne a lieu sous haute tension à Genève, samedi 14 octobre 2023. [RTS - Romain Bardet]
Une manifestation pro-palestinienne a lieu sous haute tension à Genève, samedi 14 octobre 2023. [RTS - Romain Bardet]

15h50

De nombreux désaccords sur les campus américains

A la tête des Etats-Unis, l'administration Biden affiche un soutien sans faille à Israël depuis la sanglante attaque du Hamas. Cependant, le conflit embrase les campus de plusieurs des universités les plus prestigieuses du pays.

Le sujet est si explosif que les désaccords ont provoqué une tempête sur les réseaux sociaux et dans le monde politico-médiatique. Ils ont même coûté à certaines et certains des offres d'emploi et fait craindre pour leur sécurité à d'autres.

Direction sous pression à Harvard

A Harvard, un communiqué, signé par une trentaine d'organisations étudiantes, a mis le feu aux poudres. Le texte tient "le régime israélien pour entièrement responsable de la violence".

La direction de l'université a bien publié une réponse, mais elle a été jugée trop timorée. La présidente a dû écrire un deuxième communiqué, dans lequel elle écarte "le moindre doute" sur sa condamnation des "atrocités terroristes perpétrées par le Hamas".

De Stanford à Georgetown et Yale

A l'autre bout du pays, la prestigieuse université de Stanford s'est elle aussi retrouvée sous le feu des critiques après avoir refusé de condamner des banderoles pro-palestiniennes, au nom de la liberté d'expression de ses étudiants et de son désir de neutralité.

Enfin, des enseignants de l'Université de Georgetown, dans la capitale Washington, ont écrit à leur président pour lui reprocher son "long silence sur la souffrance des Palestiniens", tandis que plus de 44'000 personnes ont signé une pétition pour demander qu'une professeure de Yale soit limogée pour des tweets qualifiant Israël d'"Etat colon, génocidaire et meurtrier".

15h45

Milliers de manifestants pro-Palestiniens à Londres

Une semaine après l'attaque sanglante lancée en Israël par le mouvement islamiste Hamas, des milliers de personnes ont manifesté samedi dans le centre de Londres, sous forte surveillance policière, en soutien aux Palestiniens. Contrairement aux interdictions décrétées en France et en Allemagne, la marche londonienne était autorisée mais la police avait averti qu'elle arrêterait toute personne affichant son soutien pour le Hamas.

Le cortège est parti sur Regent Street, devant le siège de la BBC, avec de nombreux drapeaux palestiniens et des pancartes "Liberté pour la Palestine", "Cessez le massacre à Gaza" ou réclamant des sanctions contre Israël.

Espoir qui s'éteint peu à peu

"J'ai évidemment été très choquée par ce qu'a fait le Hamas samedi dernier, mais je continue de penser que la Palestine mérite la liberté", a expliqué une enseignante à la retraite de 76 ans. "C'est toujours un pays occupé".

"Ils vivent une catastrophe. Pas de nourriture, pas d'eau. Je parle avec eux, j'entends leurs voix, leurs bouches sèches, leur espoir qui s'éteint peu à peu", a quant à lui rapporté un étudiant de 22 ans.

Les Britanniques sont très divisés sur la question de l'attitude du Royaume-Uni envers Israël. Selon un sondage YouGov, 22% pensent que le Royaume-Uni devrait se montrer plus critique envers Israël, tandis que 16% voudraient un soutien plus fort à l'Etat hébreu.

15h35

L'Iran estime encore possible d'éviter une crise généralisée

Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a estimé samedi à Beyrouth qu'il était encore possible d'éviter une "crise généralisée", sur fond de crainte d'embrasement régional depuis l'attaque menée par le Hamas palestinien contre Israël le 7 octobre. Mais "peut-être que ce sera trop tard dans les heures qui viennent", a-t-il averti.

Hossein Amir-Abdollahian a répété que les alliés régionaux de l'Iran (Syrie, Hezbollah, Hamas, entre autres), connus informellement sous le nom d'"Axe de la résistance", pourraient réagir en cas d'escalade de l'offensive israélienne à Gaza.

Entretien avec le Hamas et le chef du Djihad islamique

Selon l'agence de presse iranienne Tasnim, le ministre iranien des Affaires étrangères s'est entretenu avec Saleh al-Arouri, un cadre du Hamas, et Ziad al-Nakhala, chef du Djihad islamique. Après Beyrouth, le ministre iranien devait poursuivre sa tournée au Qatar.

Si Téhéran soutient le Hamas, les responsables iraniens ont insisté sur le fait que la République islamique n'était pas impliquée dans l'attaque du mouvement islamiste, qui a fait plus de 1300 morts en Israël.

15h25

Le chef du Hamas accuse Israël de crimes de guerre

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a accusé samedi Israël de commettre des crimes de guerre dans la bande Gaza, pilonnée sans cesse par l'armée israélienne depuis l'attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre.

"Les atrocités israéliennes constituent des crimes de guerre et des violations flagrantes du droit international", a-t-il écrit dans une lettre ouverte adressée au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, selon un communiqué sur le site du mouvement islamiste palestinien.

15h20

La Chine appelle les Etats-Unis à "jouer un rôle constructif et responsable"

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré samedi que Washington devait "jouer un rôle constructif et responsable" dans le conflit entre Israël et Gaza, lors d'une conversation téléphonique avec son homologue américain Antony Blinken.

Ils doivent "remettre sur la table la question d'un règlement politique dès que possible", a poursuivi le ministre chinois des Affaires étrangères.

Washington, de son côté, a appelé Pékin à user de son influence pour apaiser la situation au Moyen Orient. Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, en visite en Arabie saoudite, a eu un appel "productif" d'une heure avec son homologue chinois Wang Yi, a affirmé le porte-parole du département d'Etat américain.

15h05

Israël à l'heure de la mobilisation des réservistes

En Israël, l'heure est à la mobilisation et au rappel des réservistes, venus parfois de l'autre bout du monde. Le pays tout entier est mobilisé dans la riposte à l'attaque du Hamas le week-end dernier.

La RTS a notamment rencontré un jeune réserviste, double national suisse et israélien. Il est venu chercher son permis de port d’armes dans une armurerie qui abrite aussi un centre de tir près de Jérusalem.

Depuis une semaine, ce stand de tir croule sous les demandes: des femmes et des hommes d’un certain âge, voire même des religieux, veulent apprendre à tirer.

Dans un supermarché, des adolescents bénévoles remplacent les réservistes mobilisés. Plusieurs heures par jour et avec l’accord de leurs parents, ces volontaires participent, en quelque sorte, à l’effort de guerre.

>> Voir tout le reportage du 12h45 en Israël :

De nombreux bénévoles viennent remplacer les réservistes mobilisée par l'armée israélienne.
De nombreux bénévoles viennent remplacer les réservistes mobilisée par l'armée israélienne. / 12h45 / 2 min. / le 14 octobre 2023

15h00

Neuf otages tués par des frappes israéliennes ces dernières 24 heures, selon le Hamas

Au moins cinq Israéliens et quatre étrangers otages du Hamas dans la bande de Gaza ont été tués par des frappes israéliennes au cours des dernières 24 heures, a affirmé samedi la branche militaire du mouvement islamiste palestinien.

Ils ont été tués par des "frappes sur les lieux où les prisonniers étaient détenus", précisent dans un communiqué les Brigades Ezzedine al-Qassam, sans autre détails. Ces nouveaux décès portent à 22 le nombre d'otages du Hamas tués dans les raids depuis le début de guerre il y a une semaine, d'après le Hamas.

Plus de 150 Israéliens, étrangers et binationaux ont été pris en otage par le Hamas le 7 octobre, selon le gouvernement israélien.

13h55

La population du Sud-Liban sur le pied de guerre

De nombreux spécialistes craignent une régionalisation du conflit israélo-palestinien, notamment une extension au nord, du côté du Liban et de la Syrie. A la frontière avec le Liban, des échanges de tirs ont lieu tous les jours entre le Hezbollah et l'Etat hébreu. L'armée israélienne a également annoncé samedi avoir déjoué une tentative d'infiltration terroriste.

Les opérations restent pour l'instant limitées, mais les militants du Hezbollah, milice chiite alliée du Hamas, sont sur le pied de guerre. Dans la région, tous les enfants sont biberonnés à la propagande de la milice.

"En voyant toutes les horreurs et la destruction à Gaza en ce moment, on veut partir défendre le peuple palestinien avec mes amis. Je suis prêt à faire tout ce que le Hezbollah me demande pour protéger le sud du Liban et mon village", a témoigné Mehdi, jeune homme de 17 ans.

>> Ecouter le reportage du 12h30 sur la situation au Sud-Liban :

Des partisans du Hezbollah rassemblés à Beyrouth le 13 octobre 2023. [AFP - Anwar Amro]AFP - Anwar Amro
Guerre entre Israël et le Hamas: la crainte d'une régionalisation du conflit se fait sentir au nord / Le 12h30 / 2 min. / le 14 octobre 2023

13h05

A Gaza, une population tiraillée entre fuite et immobilité

A Gaza, de nombreux Palestiniens se dirigent vers le sud pour se conformer à l'ordre d'évacuation, selon Israël, qui accuse le Hamas de bloquer ces départs. Le mouvement islamiste a rejeté l'appel à l'évacuation, qui concerne plus d'un million d'habitants sur les deux millions et demi que compte l'enclave.

Les appels se multiplient à travers le monde pour éviter une catastrophe humanitaire. "Même les guerres ont des règles", a dit le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, qui réclame notamment un accès humanitaire immédiat à la bande de Gaza.

"Etre déplacé de force, c'est de l'humiliation"

Joint par la RTS, Rami Abujamus, un journaliste gazaoui, a déclaré qu'il ne partirait pas. "Etre déplacé de force, c'est de l'humiliation. Pas mal de gens comme moi ont pris la décision de mourir chez eux, dans la dignité", a-t-il témoigné dans le 12h30. "Nous n'avons pas d'armes, on est des civils. Le seul moyen de résister, c'est de rester chez soi et de ne pas céder", poursuit-il.

Si certains ont choisi de rester, d'autres partent. "Un grand nombre de gens ne veulent pas rester à Gaza ville parce qu'ils connaissent bien la terreur que les forces d'occupation peuvent faire contre les civils", estime Rami Abujamus. Selon lui, il n'y a pas d'hommes armés dans les rues. "Le Hamas est toujours dans des lieux de cache, dans des tunnels. S'il y a des gens armés, les Israéliens les voient tout de suite".

>> Ecouter le témoignage de Rami Abujamus dans le 12h30 :

Des Palestiniens fuient leurs maisons en direction de la partie sud de la bande de Gaza après l'appel d'Israël à plus d'un million de civils du nord de Gaza à se déplacer vers le sud dans les 24 heures, le 13 octobre 2023. [REUTERS - AHMED ZAKOT]REUTERS - AHMED ZAKOT
Témoignage à Gaza, où la population est tiraillée entre la fuite et l'immobilité / Le 12h30 / 2 min. / le 14 octobre 2023

12h55

Israël conseille à la population de Gaza de "ne pas tarder" à évacuer

L'armée israélienne a recommandé samedi à la population de la ville de Gaza de "ne pas tarder" à évacuer leurs habitations et d'aller vers le sud du territoire avant le lancement d'une offensive militaire, alors que les routes sont déjà encombrées dans le nord.

Il y a un "créneau de 10h à 16h [locales]" samedi, a déclaré à des journalistes un porte-parole de l'armée, Richard Hecht, sans préciser de date limite. "Nous savons que cela va prendre du temps, mais nous recommandons aux gens de ne pas attendre", a-t-il ajouté.

Selon l'envoyé spécial de la RTS à Tel Aviv Nicolas Vultier, l'armée israélienne confirme avoir déjà mené des opérations au sol. "Certains experts militaires disent d’ailleurs qu'avant toute invasion massive, les troupes d’élite et les commandos passeront à l’action. Les opérations pourraient donc bien être graduelles et monter en puissance dans les prochaines heures et les prochains jours", a-t-il expliqué samedi dans le 12h30 de la RTS.

Fort sentiment de vengeance

Du côté de la population israélienne, l'offensive terrestre à venir sur Gaza apparaît comme indispensable. "La phrase qui résume le mieux la pensée commune ici, c’est 'nous n’avons pas vraiment le choix. Nous ne pouvons pas laisser des extrémistes religieux qui veulent nous détruire gouverner Gaza et organiser des massacres chez nous'", raconte Nicolas Vultier.

Sur le plan interne, la formation d’un cabinet d’urgence nationale n’empêche pas les questions et les critiques, mais l'heure est grave et elle n'est pas aux divisions. La société est très unie, avec un fort sentiment de vengeance, note-t-il encore.

>> Ecouter l'envoyé spécial de la RTS en Israël :

En Israël, Jérusalem est sous haute tension après l'offensive du Hamas. [afp - Mostafa Alkharouf]afp - Mostafa Alkharouf
Nouvelles salves de roquettes au sud d'Israël: le pays retient son souffle en attendant l'offensive terrestre / Le 12h30 / 2 min. / le 14 octobre 2023

12h35

Un nouveau chef du Hamas tué, selon Israël

Un chef du mouvement islamiste Hamas, commandant de l'unité "Nukhba" qui a mené l'attaque contre les localités israéliennes proches de la bande de Gaza le week-end dernier, a été tué par l'armée dans une attaque aérienne, a affirmé samedi un porte-parole militaire israélien.

Il a ajouté que l'information sur la mort de ce Palestinien, Ali Qadi, à Gaza, était fondée sur des renseignements recueillis par l'armée et les services de la sécurité intérieure (Shin Beth).

Selon le porte-parole, Ali Qadi avait été libéré par les autorités israéliennes dans le cadre de l'échange de détenus consécutifs à la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit enlevé le 25 juin 2006 par le Hamas et relâché le 18 octobre 2011 après cinq ans et demi de captivité dans la bande de Gaza.

Une source au sein du Hamas a refusé de confirmer l'information.

12h20

L'OMS envoie du matériel médical à la frontière avec Gaza

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué samedi que du matériel médical couvrant les besoins de 300'000 personnes dans la bande de Gaza a été acheminé vers un aéroport égyptien près de l'enclave palestinienne, dans l'attente d'un accès humanitaire.

Selon l'OMS, ces équipements pourront être livrés une fois que l'accès humanitaire pourra être établi via le poste-frontière de Rafah à la frontière avec l'Egypte, dans le sud de la bande de Gaza.

Frontière pour l'heure hermétique

"A chaque heure qui passe avec le matériel stationné du côté égyptien de la frontière, des filles et des garçons, des femmes, des hommes, en particulier les personnes vulnérables ou handicapées, vont continuer de mourir, alors que les équipements qui peuvent les sauver se trouvent à moins de 20 km", poursuit l'OMS, qui exhorte à une ouverture immédiate du poste-frontière de Rafah pour permettre la livraison de nourriture, de carburant, d'eau et autres équipements essentiels de survie.

Le poste-frontière de Rafah est actuellement fermé depuis mardi après trois bombardements israéliens en moins de 24 heures, qui ont notamment endommagé le terminal côté palestinien.

11h55

Point de passage de Rafah ouvert pour les Américains

Israël et l'Egypte ont donné leur feu vert pour laisser les Américains sortir de la bande de Gaza samedi à travers le point de passage de Rafah, a indiqué sous couvert d'anonymat un responsable américain accompagnant le secrétaire d'Etat Antony Blinken à Riyad.

Le seul point de passage entre Gaza et l'Egypte sera ouvert "de 12h à 17h" locales, a-t-il précisé.

11h45

Moscou veut oeuvrer à la libération des otages israéliens

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères et émissaire du Kremlin pour le Proche-Orient et l'Afrique Mikhaïl Bogdanov espère rencontrer des représentants du groupe palestinien Hamas au Qatar la semaine prochaine, a rapporté samedi l'agence de presse russe Ria Novosti.

"S'ils sont partants, nous sommes toujours favorables aux contacts, tout particulièrement dans la situation actuelle. La rencontre serait utile pour résoudre des questions pratiques, dont la libération d'otages", a-t-il déclaré.

11h10

La barre des 2000 morts franchie à Gaza

Depuis le début de la riposte israélienne, les frappes sur Gaza ont fait 2215 morts, dont 724 enfants, a indiqué samedi en fin de matinée le ministère palestinien de la Santé du mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza. Le précédent bilan faisait état de 1900 morts.

Il y a eu au cours des dernières 24 heures "au moins 324 morts" incluant 126 enfants et 88 femmes, a complété le ministère palestinien. Au moins 1018 personnes ont été blessées dans le même laps de temps.

L'armée israélienne, qui continue, elle, à s’amasser à la frontière de la bande de Gaza, où plusieurs chars sont déployés, assure tout faire pour épargner la population. "Nous n'essayons pas de tuer ou de blesser des civils, nous luttons contre le Hamas, cela doit être très clair. Nous combattons et nous visons le Hamas et son infrastructure militaire, où qu'elle se trouve", s'est-elle défendue.

>> Regarder le point sur la situation dans le 12h45 samedi :

Les civils palestiniens continuent à fuir vers le sud de Gaza, pendant que l'armée israélienne s'amasse à la frontière
Les civils palestiniens continuent à fuir vers le sud de Gaza, pendant que l'armée israélienne s'amasse à la frontière / 12h45 / 1 min. / le 14 octobre 2023

10h40

L'armée israélienne "désolée" de la mort d'un journaliste de Reuters au Liban

L'armée israélienne a communiqué samedi sur la mort d'un journaliste au Liban vendredi soir. "Nous sommes très désolés pour sa mort. Nous enquêtons", a déclaré le lieutenant-colonel Richard Hecht, porte-parole de l'armée.

Il n'a toutefois pas reconnu explicitement de responsabilité dans la mort de ce journaliste de l'agence Reuters, tué lors d'un bombardement aux abords du village d'Alma el-Chaab, dans le sud du Liban. Plusieurs autres, parmi lesquels deux de l'AFP, ont été blessés lors de ce même incident.

10h00

L'Arabie saoudite suspend les discussions sur une possible normalisation avec Israël

L'Arabie saoudite a décidé de suspendre les discussions sur une éventuelle normalisation avec Israël, en pleine guerre entre Israël et le Hamas palestinien, a affirmé samedi à l'AFP une source proche du gouvernement saoudien.

Le royaume "a décidé de suspendre les discussions sur une éventuelle normalisation avec Israël et en a informé les responsables américains", a-t-elle indiqué, alors que le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, se trouve actuellement à Ryad dans le cadre d'une tournée régionale.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est en visite en Arabie saoudite. [Keystone - AP Photo/Jacquelyn Martin, Pool]
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est en visite en Arabie saoudite. [Keystone - AP Photo/Jacquelyn Martin, Pool]

09h30

Des milliers de logements détruits à Gaza

Plus de 1300 bâtiments ont été complètement détruits dans la bande de Gaza, a annoncé l'ONU samedi, après une semaine de bombardements intenses par les forces israéliennes.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a dénombré 5540 logements détruits, tandis que près de 3750 autres ont été tellement endommagés qu'ils sont inhabitables.

08h50

Bilan alourdi à 24 morts thaïlandais

Le bilan des Thaïlandais tués dans la guerre entre Israël et le Hamas a été porté à 24, a annoncé samedi le Premier ministre Srettha Thavisin. Les autorités du pays asiatique sont sans nouvelles de 16 de leurs ressortissants retenus en otage par le Hamas.

Environ 30'000 Thaïlandais travaillaient en Israël, principalement comme ouvriers agricoles, selon le ministère du Travail du royaume.

08h30

Plusieurs "terroristes" tués lors d'une tentative d'infiltration à partir du Liban

Plusieurs "terroristes" ont été tués samedi matin lors d'une tentative d'infiltration en Israël à partir du Liban déjouée par l'armée, a annoncé un porte-parole de l'armée israélienne.

"Des soldats de l'armée israélienne ont identifié il y a quelques heures un commando terroriste qui tentait de pénétrer en territoire israélien à partir du Liban. Un drone a pris pour cible ce commando et a tué plusieurs terroristes", a précisé le porte-parole dans un communiqué.

Vendredi soir, un journaliste de l'agence Reuters a été tué et plusieurs autres ont été blessés lors d'un bombardement aux abords du village d'Alma el-Chaab, dans le sud du Liban, cible d'obus israéliens, selon des sources de sécurité libanaises.

Le véhicule d'un journaliste brûle après avoir été ciblé dans un bombardement au sud du Liban. [Keystone - AP Photo/Hassan Ammar]
Le véhicule d'un journaliste brûle après avoir été ciblé dans un bombardement au sud du Liban. [Keystone - AP Photo/Hassan Ammar]

La région frontalière est le théâtre d'affrontements réguliers depuis près d'une semaine, mais les opérations étaient pour le moment restées limitées, de même que les bombardements israéliens sur les abords des villages frontaliers dans le sud du Liban.

08h00

L'armée israélienne annonce avoir tué un haut responsable militaire du Hamas

Un haut responsable militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas a été tué par l'armée de l'air israélienne, a annoncé samedi un porte-parole militaire.

"Pendant une opération de l'armée de l'air au cours des dernières 24 heures, des bases de commandement de l'organisation terroriste Hamas ont été touchées. Pendant cette opération, Mourad Abou Mourad, chef des opérations aériennes (du Hamas) dans la ville de Gaza, responsable d'une grande partie de l'offensive meurtrière lancée samedi contre Israël, a été liquidé", a indiqué le porte-parole dans un communiqué.

07h50

La Russie réclame un cessez-le-feu humanitaire et accuse les Occidentaux

La Russie a appelé vendredi le Conseil de sécurité de l'ONU à l'action. Elle a mis sur la table un projet de résolution réclamant un "cessez-le-feu humanitaire".

"Nous sommes convaincus que le Conseil de sécurité doit agir pour mettre un terme à ce bain de sang et relancer des négociations de paix dans le but d'établir un Etat palestinien, comme c'est prévu depuis longtemps", a déclaré l'ambassadeur russe à l'ONU Vassili Nebenzia à l'issue d'une réunion à huis clos du Conseil sur la situation humanitaire à Gaza, en état de siège.

"Dans cette optique, nous avons fait circuler un projet de résolution du Conseil de sécurité qui appelle à un cessez-le-feu humanitaire, pleinement respecté, et à une aide humanitaire sans entrave et qui condamne toutes les violences et tous les actes de terrorisme", a-t-il ajouté. Le texte appelle ainsi à "cessez-le-feu humanitaire immédiat, durable et pleinement respecté".

>> Ecouter les précisions de La Matinale :

L'ambassadeur russe à l'ONU Vassily Nebenzia. [AP/Keystone - Bebeto Matthews]AP/Keystone - Bebeto Matthews
Au Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie réclame un cessez-le-feu humanitaire et accuse les Occidentaux / Le Journal de 7h / 1 min. / le 14 octobre 2023

Etats-Unis critiqués

Il "condamne fermement toutes les violences et les hostilités envers les civils et tous les actes de terrorisme". Mais il ne nomme pas le Hamas, alors que les Etats-Unis avaient appelé il y a quelques jours le Conseil de sécurité à condamner clairement les "actes terroristes odieux" du mouvement islamiste palestinien. Selon l'ambassadeur russe, certains Etats membres ont été "positifs" sur le projet de texte, d'autres moins.

Sans donner de détails, il s'en est pris aux Occidentaux, notamment aux Etats-Unis qui "portent largement la responsabilité de la guerre imminente au Moyen-Orient" et à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui "dit que l'UE se tient aux côtés d'Israël mais ferme les yeux sur les attaques aériennes israéliennes sur les infrastructures civiles de la bande de Gaza".

07h40

L'interdiction du Hamas par la Suisse serait "une grande erreur", estime un expert

La Suisse commettrait une "grande erreur" en qualifiant le Hamas d'organisation terroriste, comme le souhaite le Conseil fédéral, selon le sociologue Riccardo Bocco. Une telle interdiction couperait le dialogue avec les Palestiniens, dit-il samedi dans La Liberté.

"Or, c'est à Genève, au siège de l'ONU, que l'on parle avec eux", poursuit le professeur à l'Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement (IHEID) de Genève et spécialiste du Proche-Orient.

Riccardo Bocco dit ne pas comprendre que la Suisse veuille prendre position pour Israël alors que, par le passé, elle a toujours renoncé à le faire. "Avec la Norvège, la Suisse est le pays neutre qui oeuvre pour la paix dans les circonstances les plus affreuses", explique-t-il. "Or, la Norvège n'a pas la volonté de classer le Hamas sur liste terroriste", relève-t-il.

Ignazio Cassis pointé du doigt

Le professeur vise également l'actuel chef du Département fédéral des affaires étrangères, Ignazio Cassis, qui "fait partie d'un groupe d'influence favorable à Israël". Il mentionne notamment des propos tenus par le Tessinois sur l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) qui "ont outré les Palestiniens".

Le ministre des Affaires étrangères avait déclenché une polémique en 2018, en déclarant que l'UNRWA constituait un obstacle à la paix au Proche-Orient. Le Conseil fédéral avait ensuite réaffirmé son soutien à l'agence de l'ONU.

02h30

Fausse alerte à la bombe à Vaduz

La police n'a trouvé aucun engin explosif à Vaduz, après avoir reçu vendredi soir un appel anonyme menaçant de faire exploser une bombe dans le centre-ville de la capitale liechtensteinoise en soutien aux Palestiniens. La zone, temporairement bouclée, a pu rouvrir.

L'homme a appelé la police à 21h12, lui annonçant en anglais qu'une bombe allait exploser dans le centre-ville de Vaduz dans la prochaine demi-heure. Il a terminé son appel par "Allahu Akbar Allahu Akbar" (Dieu est le plus grand, en arabe), précise la police dans un communiqué.

Celle-ci a dans un premier temps bouclé la zone avant de la fouiller à l'aide d'un chien spécialisé de la police municipale de Saint-Gall. L'Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières (OFDF) a aussi été mobilisé. Aucun engin explosif n'a été identifié. L'intervention a pris fin à 01h45 samedi.

01h30

Benjamin Netanyahu: "Ce n'est que le début" de l'opération israélienne sur Gaza

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi soir que les frappes en cours sur la bande de Gaza où elles ont déjà fait près de 1800 morts n'étaient "que le début" de la riposte de l'armée israélienne à l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre.

"Nos ennemis n'ont que commencé à payer le prix. Je ne peux pas divulguer de quoi est fait la suite, mais je vous dis que c'est juste le début", a ajouté Benjamin Netanyahu lors d'un discours à la nation, prononcé en plein Shabbat, le repos hebdomadaire des juifs, une exception dans l'histoire d'Israël.

"Nous nous battons comme des lions pour notre maison. Nous ne pardonnerons et n'oublierons jamais les actes barbares de nos ennemis et nous ne laisserons ni le monde ni quiconque oublier ces horreurs infligées au peuple juif", a t-il ajouté.

19h00

Retour sur les évènements de la journée de vendredi

>> Le suivi des évènements de vendredi : L'armée israélienne étend ses opérations terrestres à Gaza