Le suivi de la situation à Gaza le 27 octobre. [Reuters]
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L'armée israélienne étend ses opérations terrestres à Gaza

- L'armée israélienne va "étendre ses opérations terrestres" ce vendredi soir dans la bande de Gaza, a déclaré un porte-parole. Elle mène depuis la fin de l'après-midi d'intenses bombardements, "sans précédent" depuis le début de la guerre, sur le nord de la bande de Gaza.

- Parallèlement à l'offensive israélienne, les communications et le réseau internet ont été coupés dans la bande de Gaza, selon le gouvernement du Hamas.

- Une équipe médicale de la Croix-Rouge est entrée dans la bande de Gaza pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, a annoncé vendredi une porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

- Un total de 57 employés de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a confirmé son patron Philippe Lazzarini.

- L'ONU s'est dite vendredi préoccupée par le fait que des "crimes de guerre" ont été commis et le soient encore dans le conflit qui oppose Israël au Hamas.

- Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que 7326 personnes, dont plus de 3000 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël.

Suivi assuré par RTSinfo

07h00

Combats au sol et bombardements massifs dans Gaza coupé du monde

Des combats au sol font rage samedi dans la bande de Gaza, cible de frappes israéliennes sans précédent trois semaines après le début de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, et coupée du monde en raison de l'arrêt des télécommunications et d'internet.

Nous faisons face à des incursions israéliennes au sol à Beit Hanoun et al-Boureij. De violents combats sont en cours", a affirmé la branche militaire du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, vendredi soir dans un communiqué.

Des explosions au nord de Gaza, ce samedi matin. [Keystone - AP Photo/Abed Khaled]
Des explosions au nord de Gaza, ce samedi matin. [Keystone - AP Photo/Abed Khaled]

Un porte-parole de l'armée israélienne a confirmé dans la nuit de vendredi à samedi que les forces israéliennes opéraient "à l'intérieur de la bande de Gaza comme elles l'ont fait" en conduisant une incursion la nuit précédente.

L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir intensifié "d'une manière très significative" ses frappes dans la bande de Gaza. Ce territoire pauvre, où s'entassent 2,4 millions d'habitants, est placé depuis le 9 octobre en état de "siège total" par Israël, qui y a coupé l'eau, l'électricité et l'approvisionnement en nourriture.

02h30

La coupure des communications à Gaza risque de cacher "des atrocités de masse"

La coupure des télécommunications et d'internet dans la bande de Gaza soumise à d'intenses bombardements israéliens risque de "servir de couverture à des atrocités de masse", a averti samedi l'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW).

Amnesty International a pour sa part dit avoir perdu contact avec son personnel à Gaza. "Cette coupure des communications signifie qu'il sera encore plus difficile d'obtenir des informations et des preuves essentielles sur les violations des droits humains et les crimes de guerre commis contre les civils palestiniens à Gaza, et d'entendre directement ceux qui subissent ces violations", a déploré l'ONG.

22h30

De violents combats dans la bande de Gaza selon le Hamas

Le Hamas a fait état de combats intenses vendredi soir entre ses combattants et les forces israéliennes qui, selon le mouvement islamiste palestinien, sont entrées dans deux secteurs de la bande de Gaza.

"Nous faisons face à des incursions israéliennes au sol à Beit Hanoun (nord) et al Boureij (centre). De violents combats sont en cours", a indiqué la branche militaire du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam dans un communiqué.

Un porte-parole de l'armée israélienne a indiqué de son côté que les forces israéliennes opéraient "à l'intérieur de la bande de Gaza comme elles l'ont fait" la nuit précédente. L'armée israélienne avait alors mené une incursion dans le petit territoire avant de se retirer.

23h40

Deux drones font six blessés en Egypte, Israël accuse les Houthis

Six personnes ont été blessées après que deux drones se sont abattus dans le Sinaï égyptien frontalier d'Israël, a rapporté l'armée égyptienne. "Un drone non identifié s'est écrasé vendredi aux abords d'un bâtiment adjacent à l'hôpital de Taba", ville de la mer Rouge, située à la pointe nord-est du Sinaï et où se trouve un poste-frontière vers Israël, "faisant six blessés légers", a d'abord indiqué son porte-parole sur Facebook.

Dans la soirée, il a précisé qu'il y avait eu "deux drones venant du sud de la mer Rouge", dont l'entrée méridionale longe le Yémen. "L'un s'est abattu à Taba et l'autre a été visé hors de l'espace aérien égyptien dans le golfe d'Aqaba", ville jordanienne proche de Taba, "et certains de ses débris sont tombés sur une zone non habitée à Noueiba", plus au sud, a ajouté ce porte-parole.

De son côté, l'aviation israélienne a dit avoir "déjoué une menace aérienne dans la zone de la mer Rouge et intercepté des cibles hostiles". Lior Haiat, porte-parole des Affaires étrangères israéliennes a, lui, accusé les Houthis, les rebelles yéménites soutenus par l'Iran, proche du Hamas, d'avoir lancé ces drones pour "nuire à Israël".

22h35

La résolution de l'ONU "infâme" selon Israël

"Honte à vous!", a lancé vendredi l'ambassadeur israélien à l'ONU, qualifiant d'"infamie" le vote par l'Assemblée générale d'une résolution réclamant une "trêve humanitaire", mais sans mentionner le Hamas, au 21e jour de la guerre entre Israël et le Hamas.

"C'est un jour sombre pour l'ONU et pour l'humanité", a fustigé Gilad Erdan, assurant qu'Israël continuerait à utiliser "tous les moyens" à sa disposition pour "débarrasser le monde du mal que représente le Hamas" et "ramener les otages chez eux".

>> Le sujet du 12h45 :

L'Assemblée générale de l'ONU a approuvé un texte en faveur d'une trêve humanitaire dans la bande de Gaza
L'Assemblée générale de l'ONU a approuvé un texte en faveur d'une trêve humanitaire dans la bande de Gaza / 12h45 / 1 min. / le 28 octobre 2023

22h15

Résolution pour une trêve largement adoptée à l'ONU, Israël fait la sourde oreille

Après les appels de son secrétaire général dans la journée, qui a réclamé une trêve pour éviter une "avalanche sans précédent de souffrance humaine", l'Assemblée générale de l'ONU a réclamé vendredi à une large majorité une "trêve humanitaire immédiate", après près de trois semaines de siège contre la bande de Gaza.

La résolution non contraignante, fustigée par Israël et les Etats-Unis qui ont dénoncé l'absence de condamnation explicite du Hamas, a recueilli sous les applaudissements 120 votes contre 14, et 45 abstentions.

Ce résultat a exposé une division au sein des pays occidentaux: la France a voté pour, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni se sont abstenu tandis que l'Autriche ou les Etats-Unis ont rejeté le texte.

Pas de mention explicite du Hamas

Le texte élaboré par la Jordanie au nom du groupe de 22 pays arabes "demande une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités". Il condamne aussi "tous les actes de violence dirigés contre des civils palestiniens et israéliens, notamment tous les actes de terrorisme et les attaques sans discernement", mais sans mentionner nommément le Hamas.

Un amendement canadien qui condamnait "catégoriquement les attaques terroristes du Hamas" et demandait la "libération immédiate et inconditionnelle" des otages a été rejeté: il a recueilli 88 voix contre 55, une majorité inférieure au quorum des deux-tiers nécessaire.

Israël rejette tout arrêt des combats

L'Assemblée générale devait se prononcer sur cette question à la demande des pays arabes car, en trois semaines de conflit, le Conseil de sécurité n'est pas parvenu à se positionner malgré quatre projets de résolution. Les membres permanents ne sont pas parvenus à dépasser leurs désaccords de fond et de forme pour prendre position (voir traitement de 19h40).

De son côté, Israël a catégoriquement rejeté les appels à un répit à Gaza. "Israël est opposé à une pause humanitaire ou à un cessez-le-feu à ce stade", a déclaré vendredi le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, tandis qu'un haut fonctionnaire israélien a déclaré que les appels à une pause dans les combats semblaient de "mauvaise foi".

21h35

Les Etats-Unis réclament une "pause" humanitaire

Alors que l'armée israélienne a annoncé "étendre" ses opérations terrestres à Gaza, les Etats-Unis se sont déclarés favorables vendredi à des "pauses humanitaires" afin de laisser entrer l'aide dans la bande de Gaza et faire "sortir des gens".

"Cela comprend aussi l'entrée d'essence et le rétablissement de l'électricité", a déclaré à la presse le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche John Kirby.

Il s'est refusé à commenter les opérations militaires en cours vendredi soir. "Nous n'avons pas fixé de lignes rouges à Israël", a-t-il encore dit, tout en ajoutant que les Etats-Unis avaient clairement exprimé à leur allié israélien leur préoccupation au sujet des "victimes civiles, les dommages collatéraux et la manière dont ils choisissent de mener" leurs opérations.

21h20

Le Hamas affirme être "prêt" en cas d'offensive terrestre

Un haut responsable du Hamas palestinien a affirmé que son mouvement était "prêt" pour faire face à une éventuelle offensive terrestre israélienne contre la bande de Gaza, après que l'armée israélienne a annoncé y "étendre" ses opérations terrestres.

"Si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu décide d'entrer à Gaza ce soir, la résistance est prête", a-t-il déclaré sur Telegram, ajoutant que "la terre de Gaza engloutira les lambeaux des soldats" israéliens.

21h15

Le difficile quotidien des habitants de Gaza, marqué par la guerre et l'exil

Depuis le début du conflit, plus d'1,4 million d'habitants de la bande de Gaza ont déjà fui leur maison, mais restent prisonniers de cette enclave hermétiquement fermée. Sur place, les civils vivent un quotidien marqué par la guerre et l'exil.

A Khan Younès, Heba et sa famille hébergent une trentaine de réfugiés. "On va aller où maintenant? Nos maisons ont été complètement écrasées", se désespère Om Youssef, l'aînée de ces déplacés, dans le 19h30 de la RTS.

L’exode forcé qu'elle subit aujourd'hui, Om Youssef l'a déjà vécu en 1948. "On passe d’une Nakba à une autre Nakba et celle-ci est encore plus immense", affirme-t-elle. La "Nakba" signifiant "catastrophe" en arabe, fait référence à la création de l'Etat d'Israël.

Ce traumatisme, Heba et les siens l’ont reçu en héritage. Avec sa mère et ses six frères et soeurs, ils sont tous réfugiés. En 1948, ses grands-parents ont fui les villages palestiniens aujourd'hui situés en Israël.

Cette fois-ci, ni elle, ni ses oncles restés au nord de l’enclave ne quitteront leurs terres. "Si on fuit en Egypte, il n'y a aucun espoir de revenir ici. On préfère mourir dans nos maisons plutôt que de les quitter", explique-t-elle.

1,4 million de déplacés

Pour le moment, personne ne peut ni entrer ni sortir de la bande de Gaza. Selon l’ONU, 45% des habitations de Gaza ont été détruites ou endommagées, laissant à leur sort 1,4 million de déplacés.

Ils sont des centaines à s’entasser au plus près de l'école gérée par l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), en espérant éviter les bombardements.

Dans la bande de Gaza, le quotidien des civils n’est que traumatisme. Certains habitants vivent dans des tentes et doivent faire la queue pendant des heures pour parfois ne même pas avoir de pain pour leurs enfants.

Ils vivent surtout sous le menace constante des drones israéliens qui les observent du ciel et peuvent aussi tuer.

>> Voir le reportage du 19h30 sur le quotidien des habitants de Gaza :

Selon l’ONU, 45% des habitations de Gaza ont été détruites ou endommagées, privant d'abri 1 million et demi de Palestiniens. Reportage sur place.
Selon l’ONU, 45% des habitations de Gaza ont été détruites ou endommagées, privant d'abri 1 million et demi de Palestiniens. Reportage sur place. / 19h30 / 3 min. / le 27 octobre 2023

20h30

Situation tendue en Israël entre les communautés juives et musulmanes

La guerre à Gaza a tendu les rapports entre les communauté juives et musulmanes en Israël. Comme deux millions de Palestiniens d'Israël, Imane vit au contact quotidien de la population juive. Jamais elle n'a ressenti une telle hostilité de la part de ses voisins.

"C'est difficile de savoir ce qu'il va se passer après la guerre, mais à mon avis l'unité du pays va être ébranlée", affirme-t-elle dans le 19h30 de la RTS.

Les quartiers et localités arabes ont été placés sous haute surveillance depuis le début de la guerre. Certains Palestiniens d'Israël se voient même refuser l'entrée de leur mosquée.

"Je viens à Jérusalem quatre fois par semaine. C'est la première fois qu'on nous interdit d'entrer", témoigne l'une d'elles. "Pourtant il n'y a pas de guerre entre nous. La guerre est à Gaza. Quel rapport entre la guerre et ce qu'il se passe ici?"

Radicalisation des positions

Mais les Juifs reprochent aux musulmans d'Israël de ne pas condamner clairement les massacres commis par les islamistes de Gaza. La guerre divise les communautés et radicalise les positions.

"Cela fait des années que nous vivons sur cette terre maintenant", affirme un habitant juif de Jérusalem. "Ils nous ont toujours détestés et ils ont toujours voulu dominer, mais le peuple d'Israël revient sur sa terre. S'ils veulent comprendre qu'ils sont des invités ici, très bien. Sinon qu'ils aillent vivre ailleurs".

Pour l'instant, la guerre à Gaza n'a entraîné aucune violence intercommunautaire à l'intérieur d'Israël. Mais tous les quartiers et les localités arabes restent placés sous haute surveillance.

>> Regarder le reportage de Stéphane Amar à Jérusalem dans le 19h30 :

En Israël, le conflit exacerbe les tensions entre les communautés juives et musulmanes.
En Israël, le conflit exacerbe les tensions entre les communautés juives et musulmanes. / 19h30 / 2 min. / le 27 octobre 2023

20h15

Plus d'accès à internet dans la bande de Gaza

L'accès à internet dans la bande de Gaza a été interrompu, a déclaré vendredi l'observatoire Netblocks, confirmant une déclaration faite par le Hamas un peu plus tôt dans la soirée.

"Les données du réseau en direct montrent un effondrement de la connectivité dans la bande de Gaza, alors que des rapports font état de bombardements intensifs", a indiqué Netblocks.

L'opérateur palestinien de télécommunications Jawwal a de son côté indiqué vendredi soir sur Facebook que les services de téléphonie mobile et l'accès à internet avaient été coupés dans la bande de Gaza en raison des bombardements.

20h10

Le Hamas appelle le monde à "agir immédiatement" pour stopper les bombardements

Le Hamas palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza a appelé le monde à réagir pour stopper les bombardements israéliens qui se sont considérablement intensifiés sur la bande de Gaza.

"Nous demandons aux pays arabes et musulmans et à la communauté internationale d'assumer leurs responsabilités et d'agir immédiatement pour faire cesser les crimes et les massacres contre notre peuple", a affirmé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

19h50

L'armée israélienne va "étendre ses opérations terrestres ce soir" à Gaza

L'armée israélienne a annoncé avoir intensifié ses frappes "d'une manière très significative" vendredi soir sur la bande de Gaza, au 21e jour de sa guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.

"En plus des attaques menées ces derniers jours, les forces terrestres étendent ce soir leurs opérations", a déclaré Daniel Hagari, laissant penser que l'offensive terrestre préparée par l'armée israélienne pourrait débuter. C'est la suite de "la série de frappes des derniers jours", a-t-il poursuivi, indiquant qu'elles visaient des tunnels et d'autres infrastructures.

Le Croissant-Rouge palestinien a dit de son côté avoir perdu tout contact avec ses centres d'opération à Gaza ainsi qu'avec toutes ses équipes déployées sur place.

Des explosions au-dessus de Gaza City dans la soirée du vendredi 27 octobre 2023. [AFP TV - -]
Des explosions au-dessus de Gaza City dans la soirée du vendredi 27 octobre 2023. [AFP TV - -]

19h40

Assemblée générale de l’ONU sous tension

Les 193 pays de l’ONU sont rassemblés pour voter sur une "trêve humanitaire" à Gaza. L’Assemblée générale se saisit de cette question, car depuis les attaques du Hamas et les ripostes d’Israël, le Conseil de sécurité n’a pas réussi à se positionner.

Quatre projets de résolution ont été présentés, mais aucun n'a abouti. La Russie, consciente que les autres membres ne pouvaient pas voter une résolution présentée par elle, en a proposé deux qui n'ont pas recueilli assez de voix pour être adoptées.

Les États-Unis ont, eux, mis un véto à une résolution soutenue par la majorité des membres du Conseil et ont ensuite tenté d'imposer leurs propres textes.

Résultat: le Conseil de sécurité est complètement paralysé, ce qui a poussé les pays arabes à se tourner vers l'Assemblée générale de l'ONU, où les 193 membres ont chacun une voix.

Deux tiers des votes

Pour passer la rampe, le texte finalement soumis à l'Assemblée générale a besoin de récolter deux tiers des votes des pays membres. Il réclame des "trêves humanitaires" à Gaza, un terme assez large pour récolter un maximum de voix. Mais le Canada a présenté un amendement qui condamne les attaques du Hamas, ce qui pourrait créer des divisions, notamment au sein des pays arabes.

S'il est certain qu'Israël votera contre ce texte, la position des Etats-Unis n'est pas encore sûre. Ils pourraient également refuser le texte afin de montrer leur soutien à Israël, mais le président Joe Biden réclame lui-même des trêves humanitaires à Gaza. Une abstention américaine plutôt qu'un rejet est donc possible.

>> Ecouter les précisions de Carrie Nooten, correspondante à New York, dans Forum :

Une assemblée générale de l’ONU sous une tension inédite aborde l’actualité au Proche-Orient (vidéo)
Une assemblée générale de l’ONU sous une tension inédite aborde l’actualité au Proche-Orient (vidéo) / Forum / 5 min. / le 27 octobre 2023

19h20

Des experts répondent à vos questions

Alors que le conflit entre Israël et le Hamas se poursuit, de nombreuses questions restent ouvertes. Pour y voir plus clair, l'émission Forum a soumis les interrogations de ses auditrices et de ses auditeurs à des experts.

Aude Marcovitch, ancienne correspondante de la RTS en Israël, en Palestine et au Proche-Orient, Pascal de Crousaz, spécialiste du conflit israélo-palestinien, Hasni Habidi, spécialiste du monde arabe et méditerranéen et Benjamin Luis, journaliste de la rubrique internationale, de retour d'Israël, ont répondu à leurs questions.

>> Ecouter leurs explications dans Forum :

Grand débat (vidéo) - La guerre entre Israël et le Hamas
Grand débat (vidéo) - La guerre entre Israël et le Hamas / Forum / 42 min. / le 27 octobre 2023

18h50

Intenses bombardements israéliens à Gaza

L'armée israélienne mène d'intenses bombardements, "sans précédent" depuis le début de la guerre, sur le nord de la bande de Gaza, notamment à  Gaza-ville, selon des images de l'AFP et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Parallèlement, les communications et internet ont été coupés dans la bande de Gaza, selon le gouvernement du Hamas.

Les bombardements "par air, mer et terre" sont "les plus violents depuis le début de la guerre" le 7 octobre, a indiqué le service de presse du gouvernement du Hamas au pouvoir à Gaza, accusant Israël de "préparer des massacres".

Une explosion le long de la frontière entre Israël et Gaza vue depuis le côté israélien le vendredi 27 octobre dans la soirée. [Reuters - REUTERS TV]
Une explosion le long de la frontière entre Israël et Gaza vue depuis le côté israélien le vendredi 27 octobre dans la soirée. [Reuters - REUTERS TV]

18h45

Gaza va subir une "avalanche sans précédent de souffrances", alerte Antonio Guterres

"Sans un changement fondamental, la population de Gaza va subir une avalanche sans précédent de souffrance humaine", a alerté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Tout le monde doit prendre ses responsabilités. C'est un moment de vérité, l'Histoire nous jugera", a lancé Antonio Guterres dans une déclaration lue par son porte-parole, soulignant que "le système humanitaire à Gaza fait face à un effondrement total, avec des conséquences ininmaginables pour plus de 2 millions de civils".

18h30

Le Liban enregistre près de 29'000 déplacés

Près de 29'000 personnes ont été déplacées au Liban depuis le début des violences à la frontière avec Israël, selon de nouveaux chiffres publiés par une agence spécialisée des Nations unies.

Depuis la guerre entre Israël et le Hamas, les échanges de tirs sont quasi-quotidiens entre le Hezbollah libanais, un allié du Hamas, et l'armée israélienne dans la zone frontalière.

Dans un rapport, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) indique que l'escalade à la frontière israélo-libanaise a déplacé 28'965 personnes, principalement dans le sud du Liban, frontalier d'Israël.

L'OIM a souligné une hausse de 37% du nombre de déplacés, par rapport à son dernier rapport mardi (21'000 déplacés).

Nombre d'entre eux ont rejoint des proches ou loué des appartements dans des régions plus éloignées, dans le nord et le centre du pays. D'autres se sont réfugiés dans des abris dans la ville côtière de Tyr et dans la région de Hasbaya.

17h15

La commission de politique de sécurité des Etats demande à son tour d'interdire le Hamas

Après la commission du National et le Conseil fédéral, c'est au tour de la commission de politique de sécurité du Conseil des Etats de vouloir interdire le Hamas. Elle a déposé une motion en ce sens, ont indiqué les services du Parlement.

La Suisse doit adopter une position claire à la suite des attaques brutales du Hamas. L'organisation conteste le droit d'Israël à exister, précise la commission. Au travers des attaques qu'il a perpétrées le 7 octobre dernier, il s'est discrédité en tant qu'interlocuteur.

Le 11 octobre, le Conseil fédéral a donné mandat à la task force Proche-Orient d’examiner les options juridiques permettant d'interdire le Hamas.

>> Relire : Le Hamas doit être qualifié d'organisation terroriste, estime le Conseil fédéral

L'an dernier, une telle interdiction a échoué au Conseil national. La commission avait alors estimé qu'une interdiction du Hamas compromettrait l'engagement helvétique en faveur de la promotion et du respect des droits humains.

La Suisse est fortement impliquée diplomatiquement en Israël et en Palestine.

16h50

Les vols de Swiss vers Tel Aviv et Beyrouth toujours suspendus

La compagnie aérienne Swiss prolonge la suspension de ses vols réguliers vers Israël et dans la région. Tous les vols de et vers Tel-Aviv sont annulés jusqu'à fin novembre. Ceux pour Beyrouth le sont jusqu'au 15 décembre prochain inclus.

La compagnie invoque l'évolution incertaine de la situation. Elle souhaite ainsi éviter les annulations de dernière minute et donner aux passagers de la visibilité sur leurs projets de déplacement, indique-t-elle.

Swiss suit de près l'évolution de la situation dans la zone de conflit et reste en contact étroit avec les autorités. Les vols reprendront dès que les conditions le permettront.

Billets remboursés

Les passagers concernés peuvent se faire rembourser gratuitement tous les billets pour la période du 7 octobre au 31 décembre 2023, à condition que les billets aient été émis au plus tard le 7 octobre, précise la compagnie.

Les clients qui ont réservé leurs billets par l’intermédiaire d’une agence de voyage ou d’un autre prestataire tiers sont priés de les contacter directement pour obtenir un remboursement.

16h20

Le Hamas mène la guerre "depuis les hôpitaux" de Gaza, selon l'armée israélienne

L'armée israélienne accuse le Hamas de "mener la guerre depuis les hôpitaux" de la bande de Gaza.

"Il y a du carburant dans les hôpitaux et le Hamas l'utilise pour son infrastructure terroriste", a encore accusé le porte-parole de l'armée, Daniel Hagari.

"Les terroristes se déplacent librement" dans les hôpitaux du territoire palestinien, a-t-il ajouté, répétant l'accusation israélienne selon laquelle le Hamas utilise la population de Gaza comme "bouclier humain".

Le Hamas nie ces accusations. "Les allégations du porte-parole de l'armée de l'ennemi sont dénuées de tout fondement", a affirmé dans un communiqué un dirigeant du Hamas, Ezzat al-Risheq, démentant notamment que des "chefs du Hamas se trouvent dans le sous-sol de l'hôpital al-Shifa", le plus grand de la bande de Gaza.

15h40

Arrivée de la première équipe médicale de la Croix-Rouge à Gaza

Une équipe médicale de la Croix-Rouge est entrée dans la bande de Gaza pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, a annoncé une porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Accompagnant un convoi humanitaire de plusieurs camions d'aide, cette équipe comprend plusieurs médecins spécialisés dans les blessures de guerre, selon le CICR.

Ils sont munis de matériel permettant de "soigner 1000 à 5000 personnes selon la gravité des blessures".

Il s'agit "d'un petit soulagement, mais ce n'est pas suffisant", a prévenu le directeur régional du CICR, Fabrizio Carboni. Cela va "aider à alléger la pression extrême qui repose" sur le personnel médical de Gaza. Mais "un accès sécurisé et soutenu pour l'aide humanitaire est urgent", a-t-il dit.

Un véhicule de la Croix-Rouge entre dans Gaza (image d'archives). [Reuters - Stringer]
Un véhicule de la Croix-Rouge entre dans Gaza (image d'archives). [Reuters - Stringer]

15h20

Manifestation de soutien à Gaza en Cisjordanie occupée

Des centaines de Palestiniens ont manifesté dans les rues de Ramallah, en Cisjordanie occupée, pour soutenir la population de la bande de Gaza, certains scandant des slogans favorables au mouvement islamiste du Hamas.

Les manifestants ont brandi des drapeaux du Hamas mais aussi d'autres mouvements palestiniens, scandant "Libérez Gaza" ou encore "Le peuple veut les brigades Al-Qassam", la branche armée du mouvement islamiste Hamas.

Au pouvoir en Cisjordanie, l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas n'exerce aucun contrôle sur la bande de Gaza d'où il a été délogé en 2007 par le Hamas, après quelques jours d'affrontements armés fratricides.

13h40

Le Hamas fait état de 7326 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que 7326 personnes, dont plus de 3000 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël.

Selon ce bilan publié quotidiennement par le ministère de la Santé, près de 19'000 personnes ont été blessées depuis le déclenchement des frappes israéliennes le 7 octobre, en représailles aux attaques sans précédent du mouvement islamiste palestinien du Hamas sur son territoire.

>> Revoir le sujet du 19h30 à propos des bilans annoncés par le Hamas :

Le bilan des victimes ne cesse de croitre à Gaza, mais peut-on pour autant faire confiance aux chiffres du Hamas ?
Le bilan des victimes ne cesse de croitre à Gaza, mais peut-on pour autant faire confiance aux chiffres du Hamas? / 19h30 / 1 min. / le 26 octobre 2023

>> Plus de détails dans notre article : Parfois mis en doute, les bilans de victimes publiés par le Hamas restent globalement fiables

13h05

L'ONU s'inquiète de possibles crimes de guerre

L'ONU s'est dite préoccupée par le fait que des "crimes de guerre" ont été commis et le soient encore dans le conflit qui oppose Israël au Hamas.

"Nous sommes préoccupés par la punition collective infligée aux Gazaouis en réponse aux attaques atroces du Hamas, qui constituent elles aussi des crimes de guerre", a déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat des droits de l'Homme.

"La punition collective est un crime de guerre. Le châtiment collectif infligé par Israël à l'ensemble de la population de Gaza doit cesser immédiatement", a ajouté la porte-parole, dénonçant aussi l'usage d'explosifs à large rayon d'action dans des zones densément peuplées.

"Aucun endroit n'est sûr à Gaza. Obliger les gens à évacuer dans ces circonstances (...) et alors qu'ils sont soumis à un siège complet soulève de sérieuses inquiétudes quant aux transferts forcés, qui constituent un crime de guerre", a-t-elle poursuivi.

"Les attaques aveugles menées par des groupes armés palestiniens, notamment le lancement de roquettes non guidées sur Israël, doivent cesser", a-t-elle aussi demandé.

12h30

"Il faut davantage de fermeté face aux propos antisémites"

Depuis la résurgence du conflit israélo-palestinien, plus de soixante actes antisémites ont été répertoriés en Suisse. Ces agissements vont des graffitis aux injures, et même jusqu'aux agressions physiques.

Par rapport aux chiffres de 2022, l'augmentation du phénomène frappe les observateurs des communautés juives. Jonathan Kreutner, secrétaire général de la Fédération suisse des communautés israélites, interrogé vendredi dans le 12h30 de la RTS, appelle à plus de fermeté face aux propos antisémites, notamment lors des manifestations.

Trouver un équilibre

S'il reconnaît l'importance de la liberté d'expression, le responsable insiste sur un équilibre à trouver. Le fait de pouvoir s'exprimer librement doit "être limité" si cela permet de prévenir "des actes graves, de la haine, de l'antisémitisme" et de garantir "la sécurité des gens", estime-t-il.

Jonathan Kreutner préconise également une stratégie fédérale contre l'antisémitisme, avec un investissement financier dans la prévention et de nouvelles bases légales "pour lutter contre la haine".

>> Ecouter l'interview complète dans le 12h30 de la RTS :

Les actes antisémites augmentent en Suisse depuis le début du conflit Hamas-Israël. [Keystone]Keystone
Les actes antisémites augmentent en Suisse depuis le début du conflit Hamas-Israël / Le 12h30 / 1 min. / le 27 octobre 2023

12h15

La population israélienne divisée sur une offensive terrestre

Près de la moitié des Israéliens seraient opposés à une opération terrestre militaire "immédiate" dans la bande de Gaza, indique une enquête publiée vendredi par le quotidien Maariv.

A la question "Est ce que l'armée doit mener une opération terrestre dans Gaza immédiatement ou faut-il mieux attendre ?", 49% des personnes interrogées ont répondu qu'il fallait attendre contre 29% de personnes qui estiment qu'il faut lancer cette opération immédiatement.

Cette enquête a été réalisée les 25 et 26 octobre par l'institut Panel4All auprès de 522 personnes constituant un échantillon représentatif de la population adulte d'Israël (10 millions d'habitants environ), avec une marge d'erreur de 4,3%, selon le journal.

La semaine dernière, 65% des personnes interrogées par le même institut avaient affirmé soutenir une invasion militaire de la bande de Gaza. Ce précédent sondage ne portait pas sur le caractère immédiat ou non de cette offensive.

10h30

"Beaucoup vont bientôt mourir" à cause du siège à Gaza

"Beaucoup plus (de gens) vont bientôt mourir" à cause du siège total imposé à la bande de Gaza par Israël, a prévenu vendredi le patron de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), lançant un appel à l'acheminement "significatif et continu" d'aide humanitaire.

"Au moment où nous parlons, des gens à Gaza meurent, ils ne meurent pas seulement à cause des bombes et des frappes, beaucoup plus vont bientôt mourir des conséquences du siège imposé" au petit territoire depuis le 7 octobre, a déclaré Philippe Lazzarini lors d'un point de presse à Jérusalem.

"Les services de base s'effondrent, les réserves de médicaments, de nourriture et d'eau s'épuisent, les égouts commencent à déborder dans les rues de Gaza", a décrit le responsable humanitaire.

Les convois d'aide entrés dans le territoire palestinien depuis le 21 octobre, sont largement insuffisants pour répondre aux besoins de la population, a dit le responsable.

"Le système actuel est voué à l'échec. Ce dont nous avons besoin, c'est d'une aide significative et continue, nous avons besoin d'un cessez-le feu humanitaire pour que cette aide puisse atteindre ceux qui en ont besoin", a-t-il réclamé.

10h20

57 employés de l'ONU morts à Gaza

Cinquante-sept employés de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. Le patron de l'UNRWA Philippe Lazzarini a confirmé ce chiffre.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé jeudi que plus de 7000 Palestiniens, dont quelque 2900 enfants, avaient été tués depuis le début de la campagne de bombardements, déclenchée par Israël après l'attaque inédite du Hamas sur son sol, le 7 octobre (plus de 1400 morts).

Interrogés sur ces chiffres, Philippe Lazzarini a répondu que lors des guerres précédentes à Gaza, ces bilans fournis par les autorités du Hamas au pouvoir à Gaza, "ont été considérés comme crédibles et personne ne les a jamais vraiment remis en cause".

>> Lire aussi : Parfois mis en doute, les bilans de victimes publiés par le Hamas resteraient globalement fiables

En faisant une corrélation entre le bilan global et le nombre d'employés de l'agence de l'ONU tués, "nous retrouvons plus ou moins le même pourcentage".

"La mort d'au moins 57 collègues a été confirmée", "des mères, des pères, des gens magnifiques, qui dédiaient leur vie à leur communauté", et qui, "s'ils n'avaient pas été à Gaza auraient pu être vos voisins", a-t-il encore dit.

10h15

Quatre Palestiniens tués en Cisjordanie

Quatre Palestiniens ont été tués vendredi à l'aube lors d'incursions de l'armée israélienne dans le nord de la Cisjordanie occupée, a rapporté l'agence officielle palestinienne Wafa.

L'agence a affirmé que trois Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens lors d'une incursion effectuée par "une importante force" de l'armée israélienne à Jénine.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dans un communiqué la mort de l'un de ses combattants lors du raid israélien.

Un quatrième Palestinien a été tué dans une autre incursion de l'armée israélienne dans la ville de Qalqilya, au sud de Jénine. Le Hamas a affirmé qu'il était lui aussi l'un de ses activistes.

Aucun commentaire de l'armée israélienne sur ces raids n'a pu être obtenu dans l'immédiat.

Par ailleurs, un Palestinien blessé le 20 octobre par des tirs israéliens à Jénine a succombé vendredi, selon Wafa.

Ces morts portent à 107 le nombre des Palestiniens tués en Cisjordanie lors d'opérations de l'armée israélienne depuis le déclenchement de la guerre à Gaza le 7 octobre.

09h00

Guerre Israël-Hamas: Forum répond à vos questions

Comment faire la paix? Qui finance le Hamas? Une offensive terrestre de grande ampleur aura-t-elle lieu dans Gaza?

Vous avez des questions sur la guerre en Israël et le Hamas? Posez-les dès maintenant ici Https://voxm.io/p/rTj1v ou par mail à forum@rts.ch

Ce vendredi soir à 18h00, des spécialistes vous répondent dans une émission spéciale de Forum.

08h45

Des civils libanais redoutent une guerre avec Israël

Au sud du Liban, les bombardements d'Israël s'insentifient. Dans le petit village de Rmeish, encerclé par des positions militaires de la milice pro-iranienne Hezbollah et à moins de deux kilomètres de l'Etat hébreu, des frappes ciblent quotidiennement les environs. Des milliers d’habitants de la zone frontalière ont fui leur village, et ceux qui restent redoutent une guerre dont ils ne veulent pas.

"On a peur, mais on a nulle part où aller", témoigne Charbel, 42 ans, à La Matinale de la RTS, "On reste dans notre village, quitte à mourir. Nous voulons juste la paix, mais ce n'est pas entre nos mains", regrette-t-il.

L'école municipale a été transformée en hôpital de campagne. Une salle d'opération a été aménagée. "Si quelqu'un est blessé, on pourra le soigner avec le matériel récupéré", précise Fouad, un bénévole. Le sous-sol peut également abriter des civils en cas de bombardement.

>> Ecouter les témoignages dans La Matinale de vendredi :

Au sud du Liban, les bombardements entre le Hezbollah et Israël s’intensifient [Keystone - Hassan Ammar]Keystone - Hassan Ammar
Au Sud du Liban, les bombardements entre le Hezbollah et Israël s’intensifient / La Matinale / 1 min. / le 27 octobre 2023

08h30

Incursion au sol de l'armée israélienne dans le secteur central de la bande de Gaza

L'armée israélienne a annoncé vendredi matin que son infanterie avait mené un "raid ciblé dans le secteur central de la bande de Gaza", épaulée par "des chasseurs et des drones", visant des objectifs du Hamas.

Les soldats ont ensuite quitté le territoire palestinien sans déplorer de blessé, a affirmé l'armée dans un communiqué.

En parallèle à cette opération au sol, des objectifs "appartenant à l'organisation terroriste du Hamas" ont été bombardés dans le centre du territoire "et partout dans la bande de Gaza", selon le communiqué.

Ont été détruites des rampes de lancement de roquettes, des centres de commandement du Hamas, et ont été neutralisés des hommes du mouvement islamiste palestinien, selon le communiqué.

Offensive terrestre en attente

Depuis les attaques du 7 octobre menées par le Hamas sur son territoire, l'armée israélienne pilonne sans relâche le territoire palestinien, où elle mène régulièrement des incursions dans l'attente d'une probable offensive terrestre promise à de multiples reprises par les responsables politiques et militaires.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, elle avait annoncé avoir mené un raid ciblé avec des chars dans le nord de la bande de Gaza.

Un soldat israélien. [Reuters - Amir Cohen]
Un soldat israélien. [Reuters - Amir Cohen]

>>Les images de l'armée israélienne:

L'armée israélienne dit avoir effectué une incursion au sol dans la bande de Gaza
L'armée israélienne dit avoir effectué une incursion au sol dans la bande de Gaza / L'actu en vidéo / 51 sec. / le 27 octobre 2023

08h00

Des témoignages de victimes du Hamas entendus à Bruxelles

Financées par des fonds privés. épaulées par les autorités israéliennes, plusieurs personnes font actuellement le tour des capitales européennes pour partager leur témoignage sur l'attaque du Hamas, survenue le 7 octobre dernier. Elles étaient présentes jeudi à Bruxelles, où la RTS les a interrogées.

Laura Blajman, ex-organisatrice du Festival Nova, s'est cachée pendant six heures avec son mari, dans une caravane. Ils ont entendu les festivaliers abattus en masse par les assaillants, avant d'être délivrés par l'armée israélienne. "Je n'ai jamais vu autant de jeunes personnes mortes", témoigne-t-elle dans La Matinale vendredi. Toutes les victimes ont subi plusieurs tirs, dont une balle dans la tête, pour s'assurer qu'aucun blessé ne puisse survivre.

L'oncle et la tante de Shoval Plotzki ont été pris en otage après l'attaque du kibboutz Beeri. Shoval Plotzki appelle désormais à l'ouverture d'un "couloir humanitaire pour tous les civils" à Gaza, dont les 224 personnes encore retenues en otage par le Hamas.

>> Ecouter les témoignages dans La Matinale de vendredi :

Un policier israélien présent sur le site du festival Super Nova, pris pour cible par le Hamas. [Keystone - Manuel de Almeida]Keystone - Manuel de Almeida
Des familles de victimes israéliennes du Hamas font le tour des capitales européennes pour témoigner / La Matinale / 2 min. / le 27 octobre 2023

03h00

Une roquette fait six blessés dans une ville égyptienne

Six personnes ont été blessées quand une roquette s'est abattue dans la nuit de jeudi à vendredi sur Taba, ville égyptienne frontalière d'Israël, en guerre depuis le 7 octobre avec le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, rapportent des médias et des témoins.

"Dans le cadre de l'escalade actuelle à Gaza, une roquette s'est écrasée à Taba, faisant six blessés légers", rapporte la télévision AlQahera News, proche du renseignement égyptien.

Des témoins ont précisé à l'AFP que cette roquette s'est abattue sur une annexe d'un hôpital dans cette ville de la mer Rouge, située à la pointe nord-est du Sinaï et où se trouve un poste-frontière vers Israël.

Des images diffusées sur les médias locaux ou les réseaux sociaux montrent un bâtiment endommagé et plusieurs véhicules soufflés aux alentours. L'explosion n'a pas été revendiquée.

La péninsule désertique du Sinaï est bordée à sa pointe nord-ouest par la bande de Gaza et partage sa frontière nord avec Israël.

L'Egypte, médiateur historique entre Palestiniens et Israéliens et qui tient l'unique ouverture sur le monde de la bande de Gaza qui ne soit pas aux mains d'Israël, se retrouve en première ligne depuis le 7 octobre.

02h00

L'UE appelle à la mise en place de "couloirs" et de "pauses" humanitaires à Gaza

Réunis en sommet à Bruxelles, les dirigeants européens ont appelé jeudi à la mise en place de "couloirs humanitaires" et de "pauses" pour répondre aux besoins de la population civile de la bande de Gaza, dans une déclaration définissant une ligne commune après plus de deux semaines de cacophonie sur le sujet.

"Le Conseil européen exprime sa plus vive inquiétude concernant la dégradation de la situation humanitaire à Gaza et réclame un accès humanitaire continu, rapide, sécurisé et non entravé (...) pour aider ceux qui en ont besoin par tous les moyens nécessaires", indique le texte, sans détailler la signification exacte de ces "pauses".

Unis pour "la paix"

Dans une déclaration en 19 points, adoptée à l'issue de cinq heures de discussions, les chefs et cheffes d'Etat soulignent par ailleurs que l'UE est favorable à l'organisation d'une "conférence internationale de paix" qui aurait lieu "prochainement".

Les Vingt-Sept réaffirment par ailleurs "le droit d'Israël de se défendre conformément au droit humanitaire et international". Ils réitèrent en outre leur appel au Hamas pour la "libération immédiate de tous les otages".

"L'unité est notre force", a salué le président du Conseil européen Charles Michel sur X. La déclaration a nécessité des négociations intenses sur les mots employés, les Vingt-Sept recherchant un équilibre entre le soutien à Israël et la solidarité envers les civils de Gaza.

01h00

Les bilans humains fournis par le Hamas semblent crédibles

Le bilan humain s'alourdit de jour en jour à Gaza. Mais la réalité derrière les chiffres fournis par le ministère de la Santé de Gaza, administré par le Hamas, pose question, en particulier depuis les doutes liés à l'explosion à l'hôpital Al-Ahli le 17 octobre. Le ministère palestinien de la Santé avait avancé un bilan de près de 500 morts, mais ce chiffre avait rapidement été mis en doute par divers observateurs.

La situation est d'autant plus compliquée que Gaza reste coupée du monde et qu'il est presque impossible pour les journalistes, humanitaires et observateurs internationaux d'accéder au territoire assiégé. Dans ce contexte, le ministère palestinien de la Santé reste la source de référence pour la presse et les ONG.

"Avec la force de frappes actuelle des bombardements sur Gaza, c'est assez cohérent", évalue un ancien collaborateur du Croissant Rouge. Mais quoi qu'il en soit, "que les chiffres soient un peu exagérés ou en-dessous, l'important c'est l'accès au soin pour les gens", ajoute-t-il.

>> Plus de détails dans notre article : Parfois mis en doute, les bilans de victimes publiés par le Hamas restent globalement fiables

>> Regarder le sujet du 19h30 :

Le bilan des victimes ne cesse de croitre à Gaza, mais peut-on pour autant faire confiance aux chiffres du Hamas ?
Le bilan des victimes ne cesse de croitre à Gaza, mais peut-on pour autant faire confiance aux chiffres du Hamas? / 19h30 / 1 min. / le 26 octobre 2023

19h00

Retour sur les évènements de la journée de vendredi

>> Le suivi des évènements de vendredi : L'armée israélienne étend ses opérations terrestres à Gaza