Banner Ukraine du 23 octobre 2023.
Publié Modifié

Ursula Von der Leyen à Kiev pour aborder l'élargissement de l'UE

- La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est arrivée samedi matin à Kiev pour discuter avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky de l'élargissement de l'UE.

- L'Ukraine a été visée dans la nuit de jeudi à vendredi par une nouvelle attaque massive de drones lancés par la Russie, dont seulement la moitié ont été abattus, a affirmé le président Volodymyr Zelensky.

- Le nombre d'attaques russes a "légèrement baissé" autour de la ville d'Avdiïvka, dans l'est de l'Ukraine, où les forces de Moscou mènent d'intenses assauts depuis plusieurs semaines, a déclaré jeudi un porte-parole de l'armée ukrainienne.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de dimanche

20h15

L'Ukraine dit avoir frappé un chantier naval en Crimée occupée par la Russie

Les forces armées ukrainiennes affirment avoir attaqué "avec succès" le chantier naval Zaliv, dans le port de Kertch, en Crimée occupée.

Le gouverneur de Crimée Sergueï Aksionov, mis en place par Moscou, a de son côté confirmé que l'Ukraine avait tiré des missiles sur un chantier naval de Kertch, mais a assuré que ceux-ci avaient été abattus. "Il n'y a pas de victimes", a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.

Proche de Kertch, le pont de Crimée menant au continent russe, déjà pris pour cible par les forces ukrainiennes par le passé, a été brièvement fermé samedi, sans explication.

17h20

Pour Volodymyr Zelensky, la guerre avec la Russie n'est pas dans une "impasse"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a contesté que la guerre entre son pays et la Russie soit dans une "impasse", démentant également toute pression des pays occidentaux pour entamer des négociations avec la Russie.

"Le temps a passé aujourd'hui et les gens sont fatigués (...) Mais nous ne sommes pas dans une impasse", a assuré Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse à Kiev avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, en visite en Ukraine pour discuter de l'élargissement de l'UE.

Les propos du président interviennent après qu'un commandant ukrainien de haut rang a affirmé cette semaine que les deux armées, russe et ukrainienne, se trouvaient prises au piège d'une guerre d'usure et de positions.

Démenti russe également

L'Ukraine mène depuis juin une lente contre-offensive pour tenter de libérer les territoires occupés de l'est et du sud. Mais, jusqu'ici, les avancées ont été très limitées. La ligne de front, longue de plus de 1000 kilomètres, n'a guère bougé depuis près d'un an et la libération de la ville de Kherson en novembre 2022.

Le Kremlin avait aussi contesté jeudi les propos du commandant en chef de l'armée ukrainienne Valery Zaloujny, dans une interview à The Economist.

14h20

La guerre au Proche-Orient "détourne l'attention" de l'Ukraine, regrette Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que le conflit entre Israël et et le Hamas avait "détourné l'attention" de la guerre opposant l'Ukraine à la Russie.

"Il est évident que la guerre au Proche-Orient, ce conflit, détourne l'attention", a affirmé Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse à Kiev avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Le chef de l'Etat a aussi contesté que la guerre entre son pays et la Russie soit dans une "impasse", après qu'un commandant ukrainien de haut rang a affirmé cette semaine que les deux armées se trouvaient prises au piège d'une guerre d'usure et de positions.

13h35

Blinken évoquera l'Ukraine à Ankara

Après Israël et la Jordanie, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken va se rendre en Turquie dimanche et lundi pour évoquer le conflit israélo-palestinien, a indiqué le Département d'Etat.

A Ankara, le chef de la diplomatie américaine va aussi évoquer l'Ukraine et la finalisation de l'adhésion de la Suède à l'Otan, longtemps bloquée par la Turquie.

12h45

Kiev annonce des poursuites contre le chef de l'Eglise orthodoxe russe

L'Ukraine a annoncé avoir engagé des poursuites pénales contre le patriarche Kirill, chef de l'Église orthodoxe russe, par contumace, pour avoir "justifié" l'invasion russe de son territoire.

Le patriarche Kirill, fervent partisan du président Vladimir Poutine, a qualifié l'offensive russe contre l'Ukraine de bataille contre les "forces du mal".

Le patriarche Kirill est un allié du président russe Vladimir Poutine. [Reuters]
Le patriarche Kirill est un allié du président russe Vladimir Poutine. [Reuters]

Les autorités ukrainiennes ont indiqué avoir "recueilli des preuves contre le chef de l'Eglise orthodoxe russe, Vladimir Gundyaev (connu sous le nom de Kirill)".

C'est un "membre du cercle restreint des hauts responsables militaires et politiques de Russie et (...) l'un des premiers à soutenir publiquement la guerre contre l'Ukraine".

Kirill a porté atteinte à l'intégrité territoriale de l'Ukraine en justifiant une agression armée, selon les autorités ukrainiennes. "Des mesures seront prises pour le traduire en justice pour les crimes commis contre notre Etat", ont-elles ajouté.

10h00

"La guerre en Ukraine aurait pu être évitée si on avait traité la Russie comme un véritable partenaire"

Pour Pascal Boniface, directeur de l'IRIS, les pays occidentaux doivent accepter leur part de responsabilité dans le conflit ukrainien. Une guerre qui aurait pu être évitée, selon lui, si l'Europe et les Etats-Unis avaient été plus à l'écoute des préoccupations du pouvoir russe.

Interrogé dans Géopolitis, le géopolitologue, pointe les erreurs commises par les pays occidentaux: "La guerre au Kosovo, l'élargissement de l'Otan, le déploiement d'un système antimissile qui remettait en cause la parité nucléaire entre Moscou et Washington, l'intervention en Libye, tout ceci a finalement fait penser à la Russie qu'il n'y avait pas de place pour elle dans une entente avec les pays occidentaux et Poutine en a commis la conclusion cruelle et absolument catastrophique de recourir à la guerre."

>> Voir l'émission Géopolitis consacrée à la Russie et l'Ukraine :

Géopolitis: Ukraine, guerre d’usure [Keystone - AP Photo/Alex Babenko]
Ukraine, guerre d’usure / Geopolitis / 26 min. / le 5 novembre 2023

>> Lire aussi : "La guerre en Ukraine aurait pu être évitée si on avait traité la Russie comme un véritable partenaire"

SAMEDI 4 NOVEMBRE

Ursula Von der Leyen à Kiev pour aborder l'élargissement de l'UE

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est arrivée à Kiev pour discuter avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky de l'élargissement de l'UE, a-t-elle annoncé sur le réseau social X.

"Je suis ici pour discuter du chemin d'adhésion de l'Ukraine à l'UE", ainsi que du soutien financier de l'UE "pour reconstruire l'Ukraine en tant que démocratie moderne et prospère", a-t-elle indiqué à son arrivée à la gare de Kiev.

Rapport en novembre

Bruxelles doit rendre un rapport le 8 novembre sur l'état des progrès réalisés par l'Ukraine et se prononcer sur l'ouverture ou non de négociations d'adhésion.

Lors de cette sixième visite d'Ursula von der Leyen en Ukraine depuis le début de l'invasion russe en février 2022, la dirigeante compte également aborder "le soutien militaire" des Européens, ainsi que "le douzième paquet de sanctions" de l'UE contre la Russie, en cours de préparation, a-t-elle déclaré à des journalistes,

>> Les précisions du 12h30 :

Ursula Von der Leyen est à Kiev pour aborder l'élargissement de l'UE. [Pool via Reuters - Joe Giddens]Pool via Reuters - Joe Giddens
Visite surprise à Kiev de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen / Le 12h30 / 1 min. / le 4 novembre 2023

20h30

Après cinq mois de contre-offensive, l'Ukraine reconnaît l’échec de sa tentative

L'Ukraine constate l’échec de sa tentative de contre-offensive qui devait produire des résultats avant le début de l’hiver. Cela n’a pas été le cas et les Russes ont repris l’initiative à l'est du territoire.

Sur le champ de bataille, la victoire repose désormais sur les épaules du général Valeri Zaloujny, commandant en chef de l’armée ukrainienne. Habituellement discret, il s’est exprimé dans la revue britannique "The Economist" sur l’état actuel du conflit.

"Tout comme lors de la Première Guerre mondiale, nous avons atteint un niveau technologique qui nous place dans une impasse", indique-t-il notamment.

>> Les explications de Maurine Mercier dans le 19h30 :

Contre-offensive ukrainienne : les explications de Maurine Mercier, correspondante en Ukraine.
Contre-offensive ukrainienne : les explications de Maurine Mercier, correspondante en Ukraine. / 19h30 / 1 min. / le 3 novembre 2023

Livraison tardives des armes occidentales

Une déclaration qui sonne comme un aveu d’échec. Et pour cause, cinq mois après le début de la contre-offensive, l’armée ukrainienne n’a avancé que d’environ 400 km2, une goutte d’eau face aux territoires toujours occupés par la Russie.

Le blocage serait dû aux livraisons tardives des armes occidentales, mais surtout au niveau de développement technologique insuffisant.

Jusqu’à présent, cette situation avantage la Russie dont la population est trois fois plus nombreuse et l'économie dix fois plus importante que celle de l'Ukraine.

>> Les explications du 19h30 sur l'échec de la contre-offensive ukrainienne :

Après cinq mois de contre-offensive, l'Ukraine reconnait l’échec de sa tentative.
Après cinq mois de contre-offensive, l'Ukraine reconnait l’échec de sa tentative. / 19h30 / 1 min. / le 3 novembre 2023

20h20

Nouvelle aide militaire américaine pour l'Ukraine

Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire pour l'Ukraine de 425 millions de dollars. Elle comprend notamment des moyens de défense anti-aérienne.

Cette nouvelle aide avait été approuvée par le Congrès américain fin septembre et "épuise les fonds restants actuellement disponibles", précise le Pentagone dans son communiqué.

L'aide comprend des munitions d'artillerie, des armes antichars, ainsi que des munitions de petit calibre pour 125 millions de dollars.

Elle inclut également 300 millions de dollars de roquettes à guidage laser, financés via le Programme d'assistance sécuritaire à l'Ukraine par lequel Washington fournit du matériel à ce pays via son industrie de la défense ou des partenaires plutôt qu'en piochant directement dans ses stocks.

19h00

L'Ukraine stocke les réserves de gaz de l'Union européenne

A l'approche de l'hiver, et au vu de l'instabilité internationale, tous les pays ont accumulé des réserves de gaz. Si bien que les réservoirs des Etats de l'Union européenne sont quasiment pleins et qu'il faut trouver d'autres lieux de stockage.

Et c'est souvent vers l'Ukraine que les entreprises énergétiques se tournent, elle qui dispose d'énormes capacités.

"L'Ukraine dispose d'environ 30 milliards de m3 de capacité de stockage", explique Sami Ramdani, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) à Paris. "C'est un héritage de l'époque soviétique, lorsque l'Ukraine était la principale voie d'approvisionnement vers les clients européens. Les Soviétiques y avaient construit d'importantes capacités de stockage, situés majoritairement dans l'est du pays."

A la suite de l'invasion russe en Ukraine, la Commission européenne avait réagi en fixant une obligation de remplissage des stockages à 90% d'ici novembre. "Aujourd'hui, les stocks européens sont pleins à 90%, et on a 10 milliards de m3 que Naftogaz, le propriétaire des capacités de stockage ukrainiennes, a mis à disposition des clients étrangers. Sur ces 10 milliards de m3, seuls 2 milliards sont occupés, ce qui laisse 8 milliards de m3 où du gaz pourrait être stocké en Ukraine", précise Sami Ramdani.

>> L'interview complète de Sami Ramdani

dans Forum

:

L’Ukraine stocke les réserves de gaz de l’Union européenne: interview de Sami Ramdani
L’Ukraine stocke les réserves de gaz de l’Union européenne: interview de Sami Ramdani / Forum / 4 min. / le 3 novembre 2023

18h00

Une frappe ukrainienne fait neuf morts dans une région occupée du sud de l'Ukraine

Une frappe ukrainienne a fait au moins neuf morts dans une région occupée du sud de l'Ukraine, a affirmé vendredi un responsable des autorités d'occupation russe.

"Neuf personnes décédées ont été extraites des décombres", a indiqué Vladimir Saldo, installé par Moscou à la tête des zones occupées dans cette partie du sud de l'Ukraine, interviewé sur la chaîne de télévision Rossiya 24.

La frappe a touché une "caisse de retraite et un bureau de recherche d'emploi", a-t-il ajouté.

16h45

La Russie compte "continuer à respecter le moratoire sur les essais nucléaires"

La Russie compte "continuer à respecter le moratoire sur les essais nucléaires", malgré la révocation de sa ratification du traité qui les interdit, a affirmé son ministère des Affaires étrangères vendredi.

"Nous comptons continuer à respecter le moratoire sur les essais nucléaires instauré il y a plus de 30 ans", a indiqué le ministère dans un communiqué, soulignant toutefois que la potentielle réalisation "d'essais à grande échelle" par les Etats-Unis "(les) obligerait à faire de même".

La veille, le président Vladimir Poutine a signé la révocation de la ratification du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICEN).

La Russie en reste néanmoins "signataire, avec tous les droits et obligations que cela implique", a rappelé le ministère des Affaires étrangères.

16h30

Volodymyr Zelensky "réfléchit" à une présidentielle en 2024

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky "pèse le pour et le contre" de l'organisation d'une élection présidentielle en 2024, malgré la guerre et les nombreux "défis" pratiques, a affirmé vendredi son ministre des Affaires étrangères.

"Le président ukrainien réfléchit et pèse le pour et le contre", a déclaré Dmytro Kouleba, qui s'exprimait en visioconférence lors de la World Policy Conference, organisée aux Emirats Arabes Unis.

"Ce n'est pas qu'il ne veut pas organiser d'élections, mais organiser des élections dans les circonstances actuelles demanderait un travail sans précédent et exigerait de relever des défis sans précédent", a-t-il ajouté.

Avant le début de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022, un scrutin présidentiel était prévu en 2024. Mais la loi martiale, en place depuis le début de la guerre, entrave le fonctionnement électoral.

12h05

Le Kremlin assure "surmonter" les nouvelles sanctions américaines

Le Kremlin a assuré vendredi que la Russie allait "surmonter" les nouvelles sanctions américaines annoncée la veille par Washington, les entreprises russes ayant appris à "s'adapter" au 21e mois de l'assaut de Moscou contre l'Ukraine.

Les sanctions "posent certes certains problèmes, mais nous avons appris à les surmonter", a déclaré aux journalistes le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

"Nous nous sommes adaptés aux sanctions, nous avons appris à nous prémunir contre les risques liés aux sanctions", a-t-il poursuivi, alors que Moscou est visée depuis 2014 et surtout depuis 2022 par une multitude de restrictions.

Selon lui, toutes les grandes entreprises russes ont "élaboré un plan d'action au cas où elles seraient frappées par des sanctions".

11h45

Un militant contestataire russe combattant pour l'Ukraine condamné par contumace

Un militant proche du groupe contestataire russe Pussy Riot et cofondateur d'un média indépendant, combattant aujourd'hui pour l'Ukraine, a été condamné vendredi par un tribunal russe à huit ans et demi de prison par contumace.

Il a été reconnu coupable d'avoir diffusé de "fausses informations" sur l'armée russe, selon un article du code pénal introduit après le début de l'offensive russe en Ukraine.

Selon l'agence de presse d'Etat TASS, la justice lui reproche des publications sur les réseaux sociaux sur Boutcha, ville ukrainienne théâtre en 2022 d'un massacre de civils imputé aux forces russes et pour lequel Moscou nie toute responsabilité.

Déjà classé en Russie comme "agent de l'étranger" et visé par un mandat d'arrêt, il avait quitté la Russie en 2020 après une série de perquisitions visant ses proches et lui.

Début octobre, il a révélé lors d'une interview avec le populaire blogueur russe Iouri Doud qu'il combattait aux côtés des forces ukrainiennes contre Moscou.

Egalement citoyen canadien, le prévenu s'est fait connaître par des performances destinées à choquer la société russe, dont des actes sexuels réalisés en public, au sein du groupe contestataire Voïna, puis avec les Pussy Riot.

VENDREDI 3 NOVEMBRE

Visée par des drones russes, l'Ukraine affirme en avoir abattu 24

Des frappes russes ont provoqué un incendie à Kharkiv (nord-est de l'Ukraine). [Keystone - Sergey Kozlov]
Des frappes russes ont provoqué un incendie à Kharkiv (nord-est de l'Ukraine). [Keystone - Sergey Kozlov]

L'Ukraine a été visée dans la nuit de jeudi à vendredi par une nouvelle attaque massive de drones lancés par la Russie, dont plus de la moitié ont été abattus, a affirmé le président Volodymyr Zelensky. L'attaque a provoqué un incendie à Kharkiv (nord-est) et dans ses environs, a indiqué le gouverneur de la région, Oleh Synehoubov.

Une autre ville de cette région de l'est de l'Ukraine a été visée, a-t-il ajouté en précisant que huit personnes, dont deux enfants, ont nécessité une aide médicale en raison d'un stress aigu.

Selon le ministre de l'intérieur, Ihor Klimenko, huit maisons, un bâtiment de trois étages, plusieurs voitures et un garage ont été endommagés lors de l'attaque sur Kharkiv.

"La nuit dernière, il y a eu une quarantaine de (drones de fabrication iranienne) Shaheds. Plus de la moitié d'entre eux ont été abattus", a écrit Volodymyr Zelensky sur Telegram, confirmant qu'il y avait "eu des impacts" au sol.

L'attaque a visé dix régions d'Ukraine, dont les régions du sud, de l'est, de l'ouest et celle de Kiev, la capitale, selon le président, qui a précisé qu'elle n'a pas fait de victimes.

Le chef de l'administration de la présidence ukrainienne Andriï Iermak a de son côté précisé que 24 drones Shahed-136/131 et un missile ont été abattus, soulignant que "les Russes augmentent progressivement leurs attaques aériennes contre l'Ukraine".

19h00

Mandat d'arrêt contre un député ukrainien accusé de détournement de fonds

L'Ukraine a émis un mandat d'arrêt à l'encontre d'un député accusé de détournements de fonds. Selon le Bureau anticorruption, ce membre du Parlement ukrainien est accusé d'avoir détourné 93,27 millions de hryvnias (environ 2,3 millions de francs) aux dépens de la compagnie nationale exploitant les chemins de fer ukrainiens.

"L'enquête a révélé qu'entre décembre 2015 et mars 2017, le député a organisé l'achat de matériel d'aiguillage pour les besoins d'Ukrzaliznytsia à des prix surévalués et avec la participation de deux sociétés, dont l'une était sous son contrôle", a précisé le Bureau anticorruption dans un communiqué.

Au total, huit personnes sont impliquées dans cette affaire, selon la même source.

Selon les médias ukrainiens, le député Iaroslav Doubnevitch aurait détourné environ 2,3 millions de francs aux dépens de la compagnie nationale de chemins de fer. [AFP - Sergii Kharchenko - NurPhoto]
Selon les médias ukrainiens, le député Iaroslav Doubnevitch aurait détourné environ 2,3 millions de francs aux dépens de la compagnie nationale de chemins de fer. [AFP - Sergii Kharchenko - NurPhoto]

Ni la Cour, ni le Bureau anticorruption n'ont révélé le nom de ce député,  mais selon les médias ukrainiens, il s'agit de Iaroslav Doubnevitch, membre de divers partis au fil des années. Le pays où se trouve actuellement Iaroslav Doubnevitch n'est pas connu.

17h10

Deux soldats ukrainiens condamnés à 26 ans de prison pour "meurtre"

Les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont condamné deux soldats ukrainiens capturés à 26 ans de prison pour le meurtre d'un civil à Marioupol au printemps 2022, quand cette ville portuaire du sud-est du pays était assiégée par l'armée de Moscou.

Les deux hommes ont été reconnus coupables d'avoir tiré sur une voiture qui transportait deux civils, tuant une personne, selon le Comité d'enquête russe, en charge des principales investigations dans le pays.

L'armée russe, confrontée à une résistance acharnée des Ukrainiens, et en particulier du régiment Azov, a assiégé et largement détruit cette ville portuaire ukrainienne dans les premiers mois de son assaut, faisant un nombre indéterminé mais probablement colossal de morts parmi les civils.

Moscou rejette toute la responsabilité sur l'Ukraine et conteste les accusations de crime de guerre visant son armée.

16h55

L'aide à l'Ukraine en débat au Congrès américain

Le Congrès américain est scindée en deux sur le type de soutien à apporter à ses alliés à l'étranger.

Démocrates comme républicains veulent adopter sans tarder une aide militaire pour Israël, partenaire de longue date des Etats-Unis, en guerre avec le Hamas.

Mais la promesse de Joe Biden de continuer à appuyer financièrement l'Ukraine, réitérée lors de la visite du président Volodymyr Zelensky à Washington en septembre, est mise en péril.

A la Chambre des représentants, dominée par les conservateurs, une poignée d'élus de droite appellent à cesser immédiatement l'aide à Kiev. Au Sénat, à majorité démocrate, l'opposition républicaine est principalement favorable à l'aide à l'Ukraine.

Conscient du risque de lassitude d'une partie de la classe politique américaine, le président démocrate Joe Biden a décidé de coupler sa demande d'aide pour l'Ukraine - plus de 61 milliards de dollars - avec celle pour Israël, environ 14 milliards.

15h45

Nouvelle sanctions américaines contre des entreprises participant à l'effort de guerre russe

Dans un communiqué, le département américain du Trésor a annoncé le renforcement des sanctions contre 130 personnes et entités impliquées dans des échanges commerciaux avec la Russie pour permettre au pays de se fournir en "technologies et équipements nécessaires" à l'effort de guerre russe en Ukraine.

"La Russie dépend de personnes et d'entités d'autres pays pour pouvoir renouveler ses équipements et poursuivre sa guerre haineuse contre l'Ukraine et nous n'hésiterons pas à les tenir pour responsables", a déclaré la secrétaire au Trésor Janet Yellen, citée dans le communiqué.

Le ministère américain des Finances estime que la Russie profite de ses liens commerciaux avec la Chine, la Turquie et les Emirats arabes unis, qui se sont transformés en "noeuds commerciaux d'exportations, réexportation et transfert vers la Russie de technologies et équipements étrangers".

Le Trésor vise également les entités et personnes russes impliquées dans le commerce de matériel et technologie provenant de l'étranger ainsi que dans la recherche et développement

Enfin, le ministère renforce les sanctions existantes à l'encontre du secteur financier russe en ajoutant à sa liste sept établissements et les responsables de plusieurs banques.

15h30

L'Ukraine accuse Nestlé de "soutenir la guerre"

L'Ukraine a classé Nestlé dans sa liste des "soutiens internationaux de la guerre" à cause de ses activités en Russie, accusant le géant suisse de l'agroalimentaire de "nourrir l'agresseur".

"Malgré l'agression russe contre l'Ukraine, Nestlé continue d'opérer dans le pays agresseur, en fournissant des produits à la population et en développant sa production dans le pays", a déclaré dans un communiqué l'Agence nationale pour la lutte contre la corruption (NAZK).

Selon la NAZK, le groupe "montre aussi à la Russie elle-même qu'elle continue à être intégrée au marché mondial, malgré les nombreux crimes de guerre commis en Ukraine".

L'Ukraine a classé Nestlé dans sa liste des "soutiens internationaux de la guerre" à cause de ses activités en Russie. [AFP - Fabrice Coffrini]
L'Ukraine a classé Nestlé dans sa liste des "soutiens internationaux de la guerre" à cause de ses activités en Russie. [AFP - Fabrice Coffrini]

Nestlé n'a pour l'heure pas réagi aux déclarations de l'agence ukrainienne. Mais, sur son site, le groupe assure se tenir "aux côtés du peuple ukrainien et de (ses) 5500 employés dans le pays".

Nestlé affirme avoir notamment "suspendu la grande majorité des offres de produits" disponibles avant la guerre et "interrompu toutes les importations et exportations non essentielles de et vers la Russie".

15h15

La Russie dit avoir intercepté des drones ukrainiens près de la centrale de Zaporijjia

La Russie affirme avoir intercepté neuf drones ukrainiens qui volaient près de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine.

Moscou a accusé Kiev de "provocations visant à menacer la centrale nucléaire de Zaporijjia d'une catastrophe d'origine humaine" et de vouloir "perturber la rotation du personnel de l'Agence internationale de l'énergie atomique", dont des inspecteurs sont présents sur place.

La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée depuis le début du conflit par les forces russes, a été visée à de multiples reprises par des bombardements. Les deux camps s'accusent mutuellement de vouloir y provoquer une catastrophe.

12h10

Moins d'attaques russes autour de la ville disputée d'Avdiïvka

Le nombre d'attaques russes a "légèrement baissé" autour de la ville d'Avdiïvka, dans l'est de l'Ukraine, où les forces de Moscou menaient d'intenses assauts depuis plusieurs semaines, a déclaré un porte-parole de l'armée ukrainienne.

"Les combats continuent, l'ennemi n'a pas cessé d'attaquer", a-t-il toutefois précisé, indiquant que les forces russes tentaient d'empêcher les Ukrainiens de gagner du terrain.

Les avancées russes "comparées à leurs pertes sont plutôt insignifiantes", a repris le porte-parole.

Mais, selon lui, cette très relative accalmie pourrait n'être que temporaire. "L'ennemi rassemble ses forces, se regroupe, peut-être que dans un avenir proche il tentera d'avancer avec une nouvelle vague."

Avdiïvka, cité industrielle, est visée ces dernières semaines par de nombreuses attaques des troupes russes, qui cherchent à l'encercler.

Quasiment située sur la ligne de front depuis 2014, la ville se trouve à 13 km au nord de Donetsk, capitale sous contrôle de Moscou de la région éponyme dont le président russe Vladimir Poutine a revendiqué l'annexion il y a un an.

Construite autour d'une immense cokerie, qui employait jusqu'à 4000 personnes, Avdiïvka compte encore quelque 1600 habitants, contre 30'000 avant la guerre, selon sa mairie.

>> Voir le reportage du 12h45 à Avdiïvka :

La Russie poursuit son offensive dans l’est de l’Ukraine. La ville d’Avdiivka n'est plus qu'un champ de ruines
La Russie poursuit son offensive dans l’est de l’Ukraine. La ville d’Avdiivka n'est plus qu'un champ de ruines / 12h45 / 1 min. / le 2 novembre 2023

11h40

L'Ukraine "optimiste" sur les négociations d'adhésion à l'UE

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba s'est déclaré "optimiste" concernant l'ouverture prochaine par l'Union européenne de négociations d'adhésion de son pays, avant une conférence sur l'avenir de l'Europe organisée à Berlin.

L'exécutif européen doit rendre un rapport le 8 novembre sur l'état des progrès réalisés par l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie, et se prononcer sur l'ouverture ou non de négociations d'adhésion, avant que les 27 ne se saisissent de la question lors d'un sommet à Bruxelles à la mi-décembre.

En juin 2022, l'UE a accordé à l'Ukraine le statut de candidat à l'adhésion, dans un geste hautement symbolique, ainsi qu'à la Moldavie. Elle a en revanche refusé ce statut à la Géorgie, réclamant davantage de réformes de la part de Tbilissi.

Pour passer à l'étape suivante, donc l'ouverture des négociations d'adhésion, la Commission européenne a défini sept critères de référence pour Kiev. Il s'agit de conditions à remplir notamment en matière de lutte contre la corruption généralisée et de réformes judiciaires.

Dans une évaluation intermédiaire en juin, la Commission a estimé que deux critères étaient remplis et que les cinq autres étaient "à un certain niveau de progrès".

Ces négociations peuvent prendre du temps avant de déboucher sur une adhésion.

11h20

Le Kremlin refuse de parler d'impasse

Le Kremlin a assuré que le conflit en Ukraine ne se trouvait pas dans une "impasse", contestant des propos du plus haut responsable militaire de Kiev sur l'offensive qui dure depuis près de deux ans.

"La Russie poursuit sans relâche son opération militaire spéciale. Tous les objectifs fixés doivent être atteints", a déclaré le porte-parole de la présidence.

Dimitri Peskov répondait aux commentaires du commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valery Zaloujny, dans une interview à The Economist.

"Tout comme lors de la Première Guerre mondiale, nous avons atteint un niveau technologique tel que nous nous trouvons dans une impasse", a-t-il déclaré à l'hebdomadaire britannique.

"Il n'y aura probablement pas de percée magnifique et profonde", a-t-il ajouté.

L'Ukraine mène depuis juin une lente contre-offensive pour tenter de libérer les territoires occupés de l'Est et du Sud.

Mais, jusqu'ici, les avancées ont été très limitées. La ligne de front, longue de plus de 1000 km, n'a guère bougé depuis près d'un an et la libération de la ville de Kherson en novembre 2022.

>> Ecouter le sujet de Forum sur la lenteur de l'avancée de la contre-offensive ukrainienne :

Une vue aérienne de bombardements lourds dans la ville de Bakhmout (Ukraine-Est). [Keystone/AP Photo - Libkos]Keystone/AP Photo - Libkos
La contre-offensive ukrainienne est-elle un échec? / Forum / 3 min. / le 30 octobre 2023

JEUDI 2 NOVEMBRE

Poutine signe la sortie de la Russie du traité sur le nucléaire

Le président russe Vladimir Poutine a signé la loi sur la révocation de la ratification du Traité d'interdiction des essais nucléaires (TICEN), sur fond de conflit en Ukraine et de crise avec les Occidentaux.

Le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires a été ouvert à la signature en 1996, mais il n'est jamais entré en vigueur car il n'a pas été ratifié - étape nécessaire pour son entrée en vigueur - par un nombre suffisant d'Etats, parmi les 44 pays qui détenaient des installations nucléaires au moment de sa création.

Début octobre, Vladimir Poutine avait annoncé que son pays pourrait révoquer la ratification du TICEN en réponse aux Etats-Unis qui ne l'ont jamais ratifié. "Je ne suis pas prêt à dire si nous devons ou pas reprendre les essais", avait-il ajouté, tout en vantant le développement de nouveaux missiles surpuissants pouvant transporter des ogives nucléaires.

Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, le président russe a soufflé le chaud et le froid quant au recours à l'arme nucléaire, déployant durant l'été 2023 des armes nucléaires tactiques en Biélorussie, son plus proche allié.

En février, la Russie avait aussi suspendu sa participation au traité de désarmement nucléaire New Start signé avec les Etats-Unis en 2010, le dernier accord bilatéral liant Russes et Américains.

JEUDI 26 OCTOBRE

Retour sur les journées de mardi et mercredi

>> Retrouvez les événements de mardi et mercredi : La Russie assure épuiser les troupes ukrainiennes dans l'est