Bannière Gaza 15 novembre [Keystone]
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Le Conseil de sécurité de l'ONU demande des "pauses et des couloirs humanitaires" à Gaza

- Sortant du silence pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé mercredi à des "pauses et des couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza. Seuls les USA, le Royaume-Uni et la Russie se sont abstenus.

- L'armée israélienne est entrée mercredi matin dans l'hôpital al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza où s'entassent des milliers de déplacés palestiniens pour une opération "ciblée" contre le Hamas, accusé par Israël d'y abriter un site militaire stratégique.

- Soldats et chars israéliens se sont ensuite retirés de l'hôpital al-Shifa de Gaza pour se repositionner autour de l'immense complexe. Israël accuse le Hamas d'utiliser cet hôpital comme base militaire.

- Plusieurs organisations internationales ont exprimé leur inquiétude sur le sort des civils, tandis que l'ONU s'est dite "horrifiée" par l'opération israélienne.

- L'armée israélienne a annoncé mardi avoir pris possession des bâtiments gouvernementaux du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la ville de Gaza, notamment le Parlement et des bâtiments du gouvernement et de la police.

- Des proches d'otages détenus dans la bande de Gaza par le Hamas depuis son attaque du 7 octobre ont réclamé mardi que le gouvernement israélien "approuve un accord ce soir pour ramener à la maison tous les otages de Gaza".

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la situation jeudi à Gaza

23h20

Un ancien haut responsable américain considère qu'Israël commet "des crimes de guerre à Gaza"

Un ancien haut responsable du département d'Etat américain considère qu'Israël commet "des crimes de guerre à Gaza" et a fustigé lors d'un entretien mercredi avec l'AFP le manque de "critique" de la politique des Etats-Unis envers son allié.

"La critique d'Israël est souvent considérée comme un sujet tabou dans la politique américaine, et surtout au Congrès", affirme Josh Paul, directeur pendant 11 ans des relations publiques et parlementaires au bureau des affaires politico-militaires du département d'Etat.

Ce sont les bombardements israéliens sur la bande de Gaza qui l'ont poussé à démissionner car, selon lui, "il était clair - et nous l'avons vu - que (les armes américaines) allaient être utilisées pour tuer des civils".

22h00

Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé à des "pauses et des couloirs humanitaires" à Gaza

Sortant du silence pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé mercredi à des "pauses et des couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza.

La résolution préparée par Malte, adoptée par 12 voix (Chine, France, Albanie, Brésil, Émirats arabes unis, Équateur, Gabon, Ghana, Japon, Malte, Mozambique, Suisse) pour et 3 abstentions (Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie), "appelle à des pauses et couloirs humanitaires étendus et urgents pendant un nombre de jours suffisants" pour permettre d'apporter une aide humanitaire aux civils de la bande de Gaza.

21h30

Le Belize a annoncé suspendre ses relations diplomatiques avec Israël

Le Belize a annoncé mardi suspendre à son tour ses relations diplomatiques avec Israël en raison de son offensive dans la bande de Gaza en représailles à l'attaque du Hamas le 7 octobre.

"Le gouvernement du Belize a retiré" l'accréditation de l'ambassadrice israélienne à Belmopan et suspendu "toutes les activités" de son représentant en Israël, avec "effet immédiat", selon un communiqué.

Le petit Etat d'Amérique centrale a précisé vouloir protester contre la mort de "civils innocents" à Gaza, où les bombardements israéliens ont tué 11'320 personnes, majoritairement des civils dont 4'650 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Israël a qualifié cette décision de "capitulation face aux terrorisme du Hamas et d'un alignement sur l'axe du mal dirigé par l'Iran", selon un communiqué du ministère israélien de Affaires étrangères.

Il s'agit du deuxième pays d'Amérique latine à annoncer rompre ses relations diplomatiques avec Israël depuis le début du conflit, après la Bolivie le 1er novembre. La Colombie, le Chili et le Honduras ont pour leur part rappelé leurs ambassadeurs pour consultations.

21h10

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a qualifié Israël d'"Etat terroriste"

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a qualifié mercredi Israël d'"Etat terroriste", dénonçant le coût en vies humaines des bombardements israéliens de la bande de Gaza pour combattre le Hamas.

"Nous maudissons le gouvernement israélien, mais nous n'oublions pas ceux qui soutiennent ouvertement ces massacres et ceux qui font tout leur possible afin de les légitimer", a-t-il ajouté en référence aux Etats-Unis et à d'autres pays occidentaux qui soutiennent Israël.

"Ils essayent d'exonérer les tueurs", a dénoncé le président turc. "Nous faisons face à un génocide".

"Il a lui-même bombardé des villages turcs"

Mercredi soir, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réagi aux propos de Recep Tayyip Erdogan.

"Erdogan qualifie Israël d'Etat terroriste mais soutient en réalité l'Etat terroriste du Hamas. Il a lui-même bombardé des villages turcs, à l'intérieur même des frontières turques. Nous n'accepterons pas de recevoir de remarques de sa part", a indiqué le dirigeant israélien.

Vendredi, Erdogan avait lancé une diatribe contre Israël qui selon lui "tente de construire un Etat depuis 75 ans sur des terres spoliées au peuple palestinien" et dont la légitimité est "remise en question en raison de son propre fascisme".

20h45

Le Qatar veut une "enquête internationale" sur les opérations israéliennes contre les hôpitaux

Le Qatar a appelé mercredi à une "enquête internationale" sur les opérations militaires israéliennes contre les hôpitaux de la bande de Gaza, dénonçant le raid mené ce jour dans l'hôpital al-Shifa comme un "crime de guerre et une violation flagrante des lois et accords internationaux".

Doha a appelé à "une enquête internationale urgente, notamment en dépêchant des enquêteurs indépendants de l'ONU pour enquêter sur le ciblage d'hôpitaux par l'armée d'occupation israélienne."

Le ministère des Affaires étrangères prévient en outre que le "silence de la communauté internationale face aux crimes contre l'humanité (...) encouragera Israël à multiplier ses atrocités", estimant que cela pourrait "favoriser une propagation de la colère et de la violence ainsi que l'escalade et l'instabilité dans la région".

20h15

Tsahal dit avoir trouvé des "armes" à l'hôpital al-Shifa, le Hamas dément

L'armée israélienne assure avoir trouvé "des munitions, des armes et des équipements militaires" du mouvement islamiste palestinien Hamas dans l'hôpital al-Shifa de Gaza où elle est intervenue militairement. Une information démentie par le ministère de la santé du Hamas.

"Nous avons la preuve que l'hôpital servait à des fins militaires et terroristes contrairement aux lois internationales", a déclaré à la presse le porte-parole de l'armée Daniel Hagari.

L'armée israélienne "n'a trouvé ni armes ni équipement" militaire à l'hôpital d'al-Shifa, affirme pour sa part le ministère de la Santé du Hamas, qui précise "ne pas autoriser" la présence d'armes dans ses établissements.

>> Voir le sujet du 19h30 :

L'armée israélienne a mené un raid dans le plus grand hôpital de Gaza, le CICR et l'OMS extrêmement inquiets
L'armée israélienne a mené un raid dans le plus grand hôpital de Gaza, le CICR et l'OMS extrêmement inquiets / 19h30 / 2 min. / le 15 novembre 2023

19h00

Pas de limitation des camions humanitaires

Le chef des opérations humanitaires de l'ONU Martin Griffiths a indiqué mercredi qu'Israël avait décidé de ne pas limiter le nombre de camions autorisés à pénétrer dans la bande de Gaza.

Martin Griffiths a précisé à la presse que les Nations unies disposaient d'environ 460 camions en attente à El Arish, la ville égyptienne la plus proche du point de passage de Rafah vers la bande de Gaza.

Il s'est déclaré "très reconnaissant" d'apprendre, par l'intermédiaire du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, "que le gouvernement israélien a décidé - et nous le remercions - de ne pas limiter le nombre de camions entrant dans le territoire".

Il a fait cette annonce en présentant un plan en dix points visant à améliorer la situation humanitaire à Gaza.

"Nous avons les camions. Nous avons besoin de carburant et d'argent pour financer les livraisons, et alors nous pourrons faire notre travail", a-t-il déclaré. "C'est une bonne chose qu'ils aient dit aujourd'hui qu'il n'y aurait pas de limite pour le nombre de camions".

18h40

"Les Conventions de Genève prévoient la possibilité" d'attaquer un hôpital

Selon Tsahal, l'hôpital al-Shifa abriterait un centre de commandement du Hamas et peut-être des otages. Une affirmation démentie par les médecins de l'hôpital, dans lequel des milliers de civils ont trouvé refuge.

Jean-Marc Rickli, directeur des risques globaux et de la résilience au Centre de Politique de Sécurité de Genève (GSCP), est revenu sur ce sujet dans l'émission Forum de la RTS.

Pour lui, attaquer un hôpital est "une stratégie risquée de communication". Cependant, il explique que "si cet hôpital contient des équipements militaires ou si des combattants s'y cachent, les Conventions de Genève prévoient la possibilité de le faire, car l'hôpital perd de sa protection au niveau légal".

Cependant, "les principes de proportionnalité et de précaution doivent être respectés. Et c'est à l'attaquant de prouver qu'il était dans son droit de l'attaquer, donc qu'il y ait quelque chose qui soit de nature à justifier son opération," explique-t-il.

L'incertitude demeure donc, d'un point de vue du "droit de la guerre" tout du moins. "On n'a pas encore d'informations sur ce qu'Israël a trouvé dans cet hôpital. Mais en effet, s'il y avait des otages, des centres de commandement, des stockages d'armement ou de logistique, alors ça pourrait justifier l'opération israélienne."

>> Ecouter l'intervention de Jean-Marc Rickli dans Forum :

L’armée israélienne est entrée dans l'hôpital Al-Shifa: interview de Jean-Marc Rickli
L’armée israélienne est entrée dans l'hôpital Al-Shifa: interview de Jean-Marc Rickli / Forum / 4 min. / le 15 novembre 2023

17h30

Retrait israélien de l'hôpital al-Shifa pour un repositionnement autour du complexe de soins

Soldats et chars israéliens se sont retirés mercredi soir de l'hôpital al-Shifa de Gaza pour se repositionner autour de l'immense complexe qu'Israël accuse le Hamas d'utiliser comme base militaire, a rapporté un journaliste collaborant avec l'AFP.

Depuis mercredi matin, l'armée israélienne disait mener une "opération ciblée" dans l'établissement où se trouvent, selon l'ONU, environ 2'300 personnes, dont des patients, des soignants et des déplacés. Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas commenté dans l'immédiat. L'armée israélienne avait interrogé des dizaines de civils qui ont été relâchés, a ajouté le journaliste. Le Hamas dément être présent dans al-Shifa.

17h30

Pas de "feu vert" américain pour les attaques israéliennes, notamment sur les hôpitaux

Les Etats-Unis "n'ont pas donné de feu vert aux opérations (de l'armée israélienne) autour de l'hôpital al-Shifa" à Gaza, pas plus qu'ils le font pour les autres décisions militaires d'Israël, a dit un porte-parole de la Maison Blanche mercredi.

"Nous avons toujours été très clairs avec nos partenaires israéliens sur l'importance de minimiser les pertes civiles. Nous avons aussi été très clairs avec eux sur le fait qu'il faut faire particulièrement attention lorsque l'on parle d'hôpitaux", a ajouté John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

16h00

Le chef des Affaires humanitaires de l'ONU demande que "le carnage à Gaza" cesse

Le chef des Affaires humanitaires de l'ONU a demandé mercredi que "le carnage à Gaza" cesse, dans ce territoire assiégé et bombardé par Israël en réaction à l'attaque sans précédent menée sur son sol par le Hamas le 7 octobre.

"Alors que le carnage à Gaza atteint chaque jour de nouveaux niveaux d'horreur, le monde continue d'être sous le choc alors que des hôpitaux sont la cible de tirs, que des bébés prématurés meurent et qu'une population entière est privée de moyens essentiels de subsistance", a déclaré Martin Griffiths dans un communiqué.

"Agir avant qu'il ne soit trop tard"

Martin Griffiths demande aux parties, ainsi qu'à tous ceux qui ont une influence sur elles et à la communauté internationale dans son ensemble, "de faire tout ce qui est en leur pouvoir" pour mettre en oeuvre son plan humanitaire:

Faciliter l'acheminement de l'aide dans toute la bande de Gaza, ouvrir des points de passage supplémentaires pour l'aide mais aussi pour les "camions commerciaux", autoriser les livraisons de carburant pour permettre le transport de l'aide, augmenter les "lieux sûrs" pour les personnes déplacées, améliorer le système de notifications sur les combats afin d'épargner les civils, mettre en place des centres de distribution de l'aide, financer la réponse humanitaire, mettre en oeuvre un cessez-le-feu humanitaire pour permettre le redémarrage des services et du commerce de base.

"Le monde doit agir avant qu'il ne soit trop tard", a-t-il conclu.

15h00

Opérations humanitaires de l'ONU à Gaza "au bord de l'effondrement"

Les opérations humanitaires de l'ONU à Gaza sont "au bord de l'effondrement", exposant notamment les civils assiégés à une pénurie d'eau potable imminente, faute de carburant fourni en quantité suffisante, a alerté mercredi l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens.

Du carburant est arrivé mercredi dans la bande de Gaza via l'Egypte, pour la première fois depuis le 7 octobre, a confirmé l'agence onusienne. Mais elle juge cette livraison insuffisante pour lui permettre de prolonger ses opérations humanitaires en soutien aux civils pris au piège des combats entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Plus d'eau pour 70% des Gazaouis "d'ici la fin de la journée"

"Avoir du carburant uniquement pour les camions ne sauvera pas davantage de vies", a déploré Philippe Lazzarini, patron de l'UNRWA, car "d'ici la fin de la journée, environ 70% de la population de Gaza n'aura pas accès à l'eau potable".

Le carburant, environ 23'000 litres, équivaut selon lui à "la moitié d'un camion-citerne" et ne représente "que 9%" des besoins quotidiens de l'agence pour "maintenir ses activités sauvant des vies". En outre, l'utilisation de ce carburant a été soumise à des "restrictions" des autorités israéliennes, a-t-il déploré. Il peut servir "seulement pour le transport de l'aide" humanitaire, pas pour l'approvisionnement en eau ou l'électricité dans les hôpitaux, a-t-il ajouté.

Usine de dessalement de l'eau et pompes à l'arrêt

Selon le responsable de l'UNRWA pour Gaza Thomas White, "l'usine de dessalement de Khan Younes a cessé de fonctionner", alors qu'elle fournit de l'eau potable à 100'000 personnes. Et à Rafah, l'ensemble des dix puits, "seule source d'eau potable" de la ville qui accueille des dizaines de milliers de déplacés, "ont cessé de pomper. Faute de carburant toujours, les trois pompes de traitement des eaux usées de Rafah ont cessé de fonctionner, précise-t-il.

L'ONU ne cesse de réclamer l'envoi de carburant à Gaza, notamment pour alimenter les hôpitaux, mais Israël refuse, affirmant qu'il pourrait être utilisé par le Hamas pour ses activités militaires.

14h50

L’armée israélienne mène une opération ciblée à Gaza

L'armée israélienne est entrée mercredi dans le plus grand hôpital de Gaza où elle a mené des fouilles, visant ce qu'elle présente comme une base stratégique du Hamas lors d'une opération qui suscite l'inquiétude pour les milliers de Palestiniens réfugiés dans ce site.

Pour l'instant, les seules images de l'opération sont fournies par l'armée israélienne. Selon elle, le quartier général du  mouvement islamiste se situerait sous l'hôpital, explique mercredi dans le 12h45 le correspondant de la RTS.

>> Voir l'intégralité des explications de Stéphane Amar :

L’armée israélienne mène une opération ciblée contre le Hamas à l’hôpital Al-Shifa de Gaza. Les explications de Stéphane Amar
L’armée israélienne mène une opération ciblée contre le Hamas à l’hôpital Al-Shifa de Gaza. Les explications de Stéphane Amar / 12h45 / 1 min. / le 15 novembre 2023

Tôt mercredi, des dizaines de soldats israéliens, certains encagoulés et tirant en l'air, ont fait irruption dans l'hôpital al-Shifa, dans l'ouest de la ville de Gaza, et ordonné aux hommes de se rendre, selon un journaliste collaborant avec l'AFP sur place.

Israël a annoncé mener "une opération ciblée et de précision contre le Hamas dans un secteur spécifique de l'hôpital al-Shifa".

Des soldats ont mené des interrogatoires, de patients et de médecins notamment, fouillant aussi des femmes et des enfants en pleurs. Des chars israéliens, qui encerclaient depuis plusieurs jours l'hôpital, sont entrés dans l'enceinte de l'établissement.

>> Ecouter aussi le sujet du 12h30 :

Cette image fournie par Maxar Technologies montre l'hôpital al-Shifa et ses environs dans la ville de Gaza, samedi 11 novembre 2023. [Keystone - Maxar Technologies via AP]Keystone - Maxar Technologies via AP
Au Proche-Orient, l’armée israélienne est entrée cette nuit dans l’hôpital Al-Shifa à Gaza / Le 12h30 / 1 min. / le 15 novembre 2023

14h20

Un accord est en négociation pour libérer 50 otages en échange d'une trêve de trois jours

Des médiateurs qataris tentaient de négocier mercredi un accord entre le Hamas et Israël, qui verrait la libération de 50 civils retenus en otage à Gaza en échange d'un cessez-le-feu de trois jours, a déclaré un responsable informé des négociations, sous couvert d'anonymat.

L'accord, en cours de discussion et supervisé par les Etats-Unis, devrait également prévoir la libération de femmes et d'enfants palestiniens détenus dans des prisons israéliennes et d'une augmentation de l'aide humanitaire acheminée à Gaza, a déclaré le responsable.

Plus importante libération d'otages depuis le 7 octobre

Si elle aboutit, il s'agirait de la plus importante libération d'otages détenus par le Hamas depuis l'attaque du groupe islamiste en Israël le 7 octobre.

Le Hamas aurait donné son accord sur les contours généraux de l'accord, tandis qu'Israël continuerait à négocier certains détails, a ajouté la source.

13h00

Le Djihad islamique affirme avoir abattu un drone israélien

Les brigades al-Quds, la branche armée du Djihad islamique, qui combat aux côtés du mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza contre Israël, ont affirmé mercredi avoir "abattu" un drone israélien.

"Nous avons abattu un drone sioniste Skylark", rapporte le groupe armé considéré comme "terroriste" par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, au 40e jour de la guerre entre Israël et le Hamas.

11h00

La Croix-Rouge et l'ONU sont "extrêmement inquiets"

La Croix-Rouge et l'ONU sont "extrêmement inquiets" après l'opération militaire de l'armée israélienne dans l'hôpital al-Shifa, le plus important de Gaza, un haut responsable onusien se disant "horrifié".

"Je suis horrifié par les informations faisant état de raids militaires à l'hôpital al-Shifa à #Gaza", a écrit Martin Griffiths, responsable des opérations humanitaires d'urgence de l'ONU sur le réseau X (ex-Twitter).

"Les hôpitaux ne sont pas des champs de bataille", a-t-il souligné.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ainsi que le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se sont dits "extrêmement inquiets" de l'impact sur les personnels médicaux, les patients et les civils qui ont trouvé refuge dans l'hôpital.

Le CICR rappelle que "les patients, le personnel médical et les civils doivent être protégés à tout moment" et indique être en contact "avec les autorités concernées."

Le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a jugé sur X que "les informations sur une incursion militaire dans l'hôpital d'al-Shifa sont profondément préoccupantes".

Il a souligné que l'OMS avait une nouvelle fois perdu le contact avec le personnel de santé de l'hôpital.

"Nous sommes extrêmement inquiets pour leur sécurité et celle de leurs patients", a-t-il ajouté.

L'immense complexe hospitalier est depuis plusieurs jours au coeur des combats entre soldats israéliens et combattants islamistes et représente un objectif majeur pour Israël, qui a juré "d'anéantir" le Hamas.

Israël affirme que al-Shifa sert de base stratégique au mouvement islamiste Hamas.

07h30

Opération "ciblée" dans l'hôpital al-Shifa

L'armée israélienne est entrée mercredi dans l'hôpital al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza où s'entassent des milliers de déplacés palestiniens pour une opération "ciblée" contre le Hamas, accusé par Israël et les Etats-Unis d'y abriter un site militaire stratégique.

Au 40e jour de guerre entre le mouvement islamiste palestinien et Israël, l'armée a dit mener tôt mercredi "une opération ciblée et de précision contre le Hamas dans un secteur spécifique de l'hôpital al-Shifa", dans le nord de la bande de Gaza.

Des soldats israéliens interrogent des personnes dans l'hôpital, dont des patients et des médecins, tandis que des chars et des transports de troupes encerclent le complexe, rapporte un journaliste collaborant avec l'AFP sur place.

Le vice-ministre de la Santé du Hamas Youssef Abou Rich présent dans al-Shifa, a déclaré à l'AFP que "des dizaines de soldats et de commandos" israéliens se trouvaient "aux urgences et à la réception" de l'hôpital et que "des chars sont entrés dans le complexe de l'hôpital".

Plusieurs milliers de personnes, malades, personnels et civils déplacés par la guerre, s'entassent à al-Shifa. Les médecins et des ONG internationales affirment qu'aucun d'eux ne peut en sortir sous peine d'être visés par des tirs alors que les combats font rage entre soldats israéliens et combattants palestiniens.

>> Les précisions de Sharon Aronowicz, correspondante à Tel-Aviv dans Forum mardi :

Israël affirme que le Hamas a désormais perdu le contrôle à Gaza
Israël affirme que le Hamas a désormais perdu le contrôle à Gaza / Forum / 2 min. / le 14 novembre 2023

L'armée israélienne a dit avoir "fait savoir aux autorités compétentes de Gaza que toutes les activités militaires au sein de l'hôpital devaient cesser dans les 12 heures" mais que cela "n'avait malheureusement pas été le cas".

L'armée israélienne estime que l'hôpital al-Shifa abrite des infrastructures stratégiques du Hamas, qui se sert selon elle de la population comme de "boucliers humains". Le mouvement islamiste et le ministère de la Santé à Gaza démentent formellement.

La Maison Blanche a elle aussi assuré mardi que le Hamas et son allié le Jihad islamique avaient "un centre de commandement et de contrôle depuis l'hôpital al-Shifa".

04h00

Situation humanitaire désastreuse

Dans la bande de Gaza, soumise depuis le 9 octobre par Israël à un siège complet, la situation humanitaire est désastreuse selon des ONG, la population étant privée d'approvisionnements en eau, électricité, nourriture et médicaments. L'aide humanitaire y entre au compte-gouttes depuis l'Egypte voisine.

Ces derniers jours, des dizaines de milliers de Palestiniens ont fui le nord de la bande de Gaza, transformé en champ de ruines, après l'ouverture par Israël de "couloirs" d'évacuation. D'après l'ONU, plus de 1,6 des 2,4 millions d'habitants du territoire ont été déplacés par la guerre.

>> L'ONG Médecins du monde continue son aide à la population gazaouïe. L''interview de Marco di Liddo, coordinateur pour la Palestine :

Marco di Liddo, coordinateur de Médecins du Monde suisse pour la Palestine. [RSI]RSI
Guerre Israël-Hamas: interview de Marco di Liddo, coordinateur de Médecins du Monde suisse pour la Palestine / La Matinale / 1 min. / le 15 novembre 2023

Dans le sud du territoire, qui n'est pas non plus épargné par les bombardements, des centaines de milliers de déplacés sont massés près de la frontière avec l'Egypte, dans des conditions très dures.

En représailles aux attaque du Hamas le 7 octobre (environ 1200 morts), l'armée israélienne pilonne sans relâche le petit territoire palestinien assiégé et a lancé une opération terrestre le 27 octobre. Les bombardements israéliens ont tué 11'320 personnes, majoritairement des civils, parmi lesquels 4650 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.

03h00

Pression en Israël pour la libération des otages

En Israël, la pression s'accentue sur le gouvernement israélien pour qu'il obtienne la libération des otages.

Le Forum des familles d'otages et disparus a réclamé mardi soir que le gouvernement approuve un accord "pour ramener à la maison tous les otages de Gaza".

Une centaine de proches d'otages, leurs portraits imprimés sur des tee-shirt noirs, avaient entamé un peu plus tôt une marche de 63 kilomètres de Tel-Aviv à Jérusalem, jusqu'au bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Au même moment, une télévision proche des services de sécurité égyptiens indiquait que le chef du Mossad, le renseignement israélien, avait discuté au Caire "du dossier de l'échange de prisonniers", alors que deux otages ont récemment été relâchées par le Hamas via le territoire égyptien.

Dimanche, le Premier ministre israélien avait évoqué la possibilité d'un accord pour libérer des otages. Mais le Hamas avait par la suite accusé Israël de "tergiverser" pour la libération.

Quelque 240 personnes ont été enlevées et ramenées à Gaza, selon l'armée.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Des familles d'otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza manifestent lors d'un rassemblement à Tel Aviv, Israël, le 14 novembre 2023. [Keystone - EPA/ABIR SULTAN]Keystone - EPA/ABIR SULTAN
Guerre au Proche-Orient, les familles des otages ont entamé une marche à Tel Aviv et à Jérusalem / La Matinale / 1 min. / le 15 novembre 2023

02h00

Israël affirme s'être emparée de bâtiments gouvernementaux à Gaza

L'armée israélienne annonce s'être emparée de bâtiments gouvernementaux à Gaza, notamment le Parlement dans une avancée présentée comme décisive.

"Le Hamas a perdu le contrôle de Gaza. Les terroristes fuient vers le sud, les civils pillent les bases du Hamas et ils n'ont plus confiance en leur gouvernement", a affirmé lundi Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense.

Selon les informations disponibles, les forces israéliennes ont effectivement avancé dans le nord-ouest de la ville de Gaza, où Nic Robertson, un journaliste de la chaîne CNN, a pu pénétrer lundi.

Escorté par l'armée israélienne, qui lui a fait visiter les zones de combat, l'envoyé spécial de CNN affirme n'avoir jamais vu une telle destruction "dans toute sa carrière".

Du côté du Hamas, les images de propagande se font plus rares. Sous pression, la branche armée du Hamas cherche à négocier.

"Nous avons informé les médiateurs que, dans le cadre d'une trêve de cinq jours, nous pourrions libérer 50 femmes et enfants détenus à Gaza", a déclaré Abou Obeida, porte-parole militaire du Hamas, lundi.

Israël affirme toutefois n'avoir toujours aucune preuve de vie de ces otages.

>> Voir les précisions de Tamara Muncanovic dans le 19h30 :

Israël affirme que le Hamas perd le contrôle de Gaza et que son armée s'est emparée de bâtiments officiels gazaouis
Israël affirme que le Hamas perd le contrôle de Gaza et que son armée s'est emparée de bâtiments officiels gazaouis / 19h30 / 1 min. / le 14 novembre 2023

00h00

Retour sur les événements de mercredi