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Des représentantes israélienne et palestinienne s'accusent mutuellement de "génocide" à l'ONU

- Des représentantes israélienne et palestinienne ont échangé lundi au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies à Genève des accusations mutuelles de "génocide" à propos de la guerre à Gaza.

- L'armée israélienne a étendu ses opérations dans la bande de Gaza, où le bilan des civils palestiniens s'alourdit. Des dizaines de chars, de transports de troupes et de bulldozers israéliens sont entrés dans le sud de la bande de Gaza, au niveau de la ville de Khan Younès, ont indiqué lundi des témoins.

- Israël a annoncé que trois de ses soldats étaient morts dans les combats à Gaza, portant à 75 le nombre de militaires tués depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien le 27 octobre.

- Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza avaient fait 15'899 morts, à 70% des femmes et des Palestiniens de moins de 18 ans, depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Suivi assuré par RTSinfo

06h00

L'armée israélienne nie avoir demandé à l'OMS d'évacuer des entrepôts à Gaza

L'armée israélienne a nié mardi avoir demandé à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de vider dans les 24 heures un entrepôt d'aide médicale dans le sud de la bande de Gaza, comme l'avait affirmé son chef.

"Aujourd'hui, l'OMS a reçu une notification des Forces de défense israéliennes pour retirer nos fournitures de notre entrepôt médical dans le sud de la bande de Gaza dans les 24 heures, car les opérations au sol le rendront inutilisable", a annoncé le patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur le réseau social X (ex-Twitter).

"Nous demandons à Israël de retirer cet ordre et de prendre toutes les mesures possibles pour protéger les civils et les infrastructures civiles, y compris les hôpitaux et les installations humanitaires", a-t-il ajouté.

L'organe de la Défense israélienne supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens (Cogat) a répondu à ce tweet par un autre.

"La vérité est que nous n'avons pas demandé à évacuer les entrepôts et nous l'avons signifié clairement et par écrit aux responsables compétents de l'ONU. Nous nous attendons de la part d'un responsable de l'ONU qu'il soit au moins exact (dans ses propos)", a indiqué le (Cogat).

23h40

Un "scénario encore plus infernal" se profile à Gaza

Un "scénario encore plus infernal", auquel les opérations humanitaires pourraient être incapables de répondre, se profile dans la bande de Gaza, a alerté Lynn Hastings, coordinatrice humanitaire de l'ONU pour les Territoires palestiniens. Elle s'exprimait alors qu'Israël resserre l'étau sur le sud du territoire palestinien.

Depuis la reprise des hostilités le 1er décembre après une trêve de sept jours, "les opérations militaires israéliennes se sont étendues au sud de Gaza, forçant des dizaines de milliers d'autres personnes à fuir dans des espaces de plus en plus concentrés, avec un besoin désespéré de nourriture, d'eau, d'abris et de sécurité", a déclaré la responsable de l'ONU.

"Personne n'est en sécurité à Gaza et il ne reste plus nulle part où aller", a insisté la Canadienne.

22h30

L'OMS conteste l'ordre d'Israël de vider un entrepôt d'aide médicale à Gaza

Le chef de l'OMS a assuré lundi que l'armée israélienne l'avait appelé à vider, dans les 24 heures, un entrepôt d'aide médicale dans le sud de la bande de Gaza "car les opérations au sol le rendront inutilisable".

"Nous demandons à Israël de retirer cet ordre et de prendre toutes les mesures possibles pour protéger les civils et les infrastructures civiles, y compris les hôpitaux et les installations humanitaires", a ajouté le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur le réseau social X.

20h30

Les Etats-Unis demandent à Israël de laisser entrer plus de carburant à Gaza

Les Etats-Unis ont appelé leur allié israélien à laisser davantage de carburant entrer dans la bande de Gaza après la fin de la trêve vendredi entre Israël et le mouvement palestinien Hamas.

"Tôt vendredi, le gouvernement israélien ne permettait pas au carburant de rentrer" dans Gaza, a déclaré le porte-parole du département d'Etat américain, alors que le territoire palestinien assiégé est confronté à des pénuries de nourriture, d'eau et de carburant.

20h20

L'ensemble des télécommunications coupées dans la bande de Gaza

La compagnie palestinienne des télécommunications, Paltel, a annoncé que "tous les services de télécommunications de la bande de Gaza" étaient à l'arrêt, en raison "d'une coupure des principaux réseaux de fibre du côté israélien".

Les télécommunications ont déjà été coupées deux fois dans la bande de Gaza, la première fois le 27 octobre, lorsque l'armée israélienne avait lancé ses opérations au sol dans le nord du territoire palestinien. La seconde, le 16 novembre, par manque de carburant pour alimenter les générateurs de la compagnie.

23h30

Accusations mutuelles de génocide à l'ONU à Genève

Des représentantes israélienne et palestinienne ont échangé au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies à Genève des accusations mutuelles de "génocide" à propos de la guerre à Gaza, à la veille du 75e anniversaire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

"Les attaques (commises par) le Hamas le 7 octobre étaient motivées par une idéologie génocidaire", a déclaré Yeela Cytrin, conseillère juridique de la mission israélienne à Genève devant les diplomates réunis au siège européen de l'ONU.

La représentante palestinienne Dima Asfour a elle estimé que "la catastrophe d'origine humaine" résultant des bombardements massifs et de l'offensive terrestre de l'armée israélienne dans la bande de Gaza constituaient "un cas d'école de génocide".

16h45

Une frappe aérienne israélienne fait au moins 50 morts à Gaza

Au moins 50 Palestiniens ont été tués par une frappe aérienne israélienne qui a touché deux écoles hébergeant des déplacés internes dans le quartier de Daraj, dans la ville de Gaza, a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa.

14h40

La guerre a fait près de 16'000 morts côté palestinien, selon le ministère de la Santé du Hamas

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza avaient fait 15'899 morts, à 70% des femmes et des Palestiniens de moins de 18 ans, depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Les opérations militaires israéliennes lancées à Gaza après l'attaque sanglante menée par des commandos du Hamas sur le sol israélien ont également fait 42'000 blessés, a précisé son porte-parole.

14h35

L'armée israélienne dit agir "avec force" à Khan Younès (sud)

L'armée israélienne a affirmé agir "avec force" autour de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, soumise à d'intenses bombardements et près de laquelle ses chars ont commencé à entrer.

Engagée depuis le 27 octobre dans une offensive terrestre dans le nord du petit territoire, l'armée israélienne a affirmé étendre désormais ses opérations au sol contre le Hamas "dans l'ensemble de la bande de Gaza". Lundi, des témoins ont indiqué que des dizaines de chars, de transports de troupes et de bulldozers israéliens étaient entrés dans Gaza, au niveau de Khan Younès, proche de la frontière avec l'Egypte.

14h15

L'OMS tiendra une session d'urgence sur la situation sanitaire à Gaza

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) tiendra une session extraordinaire de son conseil exécutif le 10 décembre pour discuter des conditions sanitaires à Gaza et en Cisjordanie, selon un document de l'agence onusienne et l'ambassadeur palestinien.

Le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus a convoqué la session après avoir reçu une demande de 14 membres du conseil de l'OMS, selon le document. Un porte-parole de l'OMS n'a pas répondu à une demande de commentaire dans l'immédiat.

Selon l'ambassadeur palestinien auprès de l'Onu à Genève, Ibrahim Khraishi, la réunion doit porter principalement sur la situation à Gaza, mais aussi sur les attaques contre le secteur de la santé en Cisjordanie.

"Permettre l'acheminement de fournitures médicales"

"Nous voulons donner à l'OMS les moyens d'agir et demander aux Israéliens de ne pas s'en prendre au secteur médical. Nous voulons permettre l'acheminement de nouvelles fournitures médicales", a-t-il déclaré en précisant que sa mission diplomatique était en train de rédiger une motion qui sera examinée par les 34 membres du conseil exécutif.

Seule une fraction des hôpitaux de Gaza est actuellement opérationnelle en raison des bombardements et du manque de carburant, et ceux qui fonctionnent encore sont submergés par une nouvelle vague de blessés.

13h15

Dans la bande de Gaza, la présidente du CICR dénonce les souffrances "intolérables" de la population

La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, a annoncé sur le réseau social X être arrivée dans la bande de Gaza, y dénonçant les souffrances "intolérables" de la population.

"Je suis arrivée à Gaza, où les souffrances de la population sont intolérables. Je réitère notre appel urgent pour que les civils soient protégés conformément aux lois de la guerre et que l'aide puisse entrer sans entrave. Les otages doivent être libérés et le CICR autorisé à leur rendre visite en toute sécurité", a-t-elle écrit.

12h35

Berlin demande une protection "réelle" des civils

Le gouvernement allemand a exhorté lundi l'armée israélienne à garantir aux centaines de milliers de civils de la bande de Gaza une protection réelle et effective contre les combats qui s'intensifient dans tout le territoire.

"Nous attendons d'Israël de ne pas seulement demander aux civils de quitter la zone de danger, mais qu'ils soient aussi réellement et effectivement en mesure de trouver un abri sûr ailleurs", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères Sebastian Fischer, assurant que "trop de civils ont déjà été tués dans cette guerre".

12h30

Les corps de 15 Israéliens se trouvent dans la bande de Gaza

Le bureau du Premier ministre israélien a annoncé lundi que les corps de quinze Israéliens, 11 civils et quatre soldats, se trouvent dans la bande de Gaza assiégée et bombardée depuis l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre sur le sol israélien.

Les quatre militaires, dont un officier supérieur, ont été tués lors de cette attaque sans précédent qui a fait 1200 morts, en majorité des civils, dans la région frontalière d'Israël avec le nord de la bande de Gaza.

Parmi les 11 civils figurant sur la liste diffusée lundi, certains avaient déjà été annoncés morts, en Israël ou à Gaza.

Les autorités israéliennes ne précisent pas les éléments sur lesquels elles se basent pour déterminer la mort de ces personnes.

Lors de l'attaque du 7 octobre, les commandos du Hamas avaient aussi enlevé quelque 240 personnes, Israéliens et étrangers, emmenées dans la bande de Gaza.

En vertu d'une trêve entre Israël et le Hamas destinée à permettre l'échange d'otages israéliens et de détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, 105 otages ont été libérés en sept jours de trêve, du 24 novembre au 1er décembre, dont 80 otages israéliens ou binationaux.

Cinq personnes avaient en outre été précédemment relâchées.

Après l'expiration de la trêve et la reprise de la guerre, 137 otages, dont 20 femmes et deux enfants, sont toujours retenus dans la bande de Gaza, selon les autorités israéliennes.

Israël qualifie d'otages les personnes en vie mais aussi ceux dont les corps n'ont pas été rendus.

Trois corps d'otages qui ne figurent pas dans cette liste, une soldate et deux civils, ont été retrouvés par les militaires et rapatriés en Israël.

11h25

Reprise du procès de Benjamin Netanyahu pour corruption

Suspendu depuis le 7 octobre, le procès pour corruption du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a repris lundi à Jérusalem.

Le politicien de 74 ans est soupçonné d'avoir reçu de la part de richissimes personnalités de grandes quantités de cadeaux pour environ 700'000 shekels (environ 167'000 francs). Ces pots-de-vin ont pris la forme de cigares, de bouteilles de champagne et de bijoux distribués entre 2007 et 2016.

Il répond de corruption, fraude et abus de confiance. Parmi ses bienfaiteurs présumés, le nabab israélien de Hollywood, Arnon Milchan, producteur de "Brazil", "JFK", "Pretty woman" et "Tueurs nés" notamment.

Benjamin Netanyahu est soupçonné d'avoir en retour promu une disposition fiscale qui aurait pu rapporter des millions de dollars à Arnon Milchan. Le ministère des Finances y avait toutefois mis son veto.

Benjamin Netanyahu affirme n'avoir fait qu'accepter des cadeaux d'amis, sans les avoir sollicités, et s'estime victime d'une chasse aux sorcières.

11h05

Les Pays-Bas mis en cause pour avoir fourni des pièces de F-35 à Israël

Des organisations de défense des droits de l'Homme ont assigné en justice le gouvernement néerlandais, l'accusant de contribuer aux violations du droit international à Gaza en fournissant des pièces d'avions de combat américains F-35 à Israël.

L'affaire porte sur des pièces de F-35 appartenant aux Etats-Unis et stockées aux Pays-Bas d'où elles sont envoyées à des pays partenaires dont Israël dans le cadre d'accords d'exportation.

L'organisation néerlandaise Oxfam Novib, qui compte parmi les plaignants, estime que ces exportations "rendent les Pays-Bas complices des violations des lois de la guerre et des punitions collectives imposées à la population civile de Gaza".

10h50

Israël assure ne pas chercher à déplacer qui que ce soit hors des territoires palestiniens

L'armée israélienne a déclaré qu'elle ne cherchait pas à forcer les Palestiniens à partir en Egypte, tout en reconnaissant leur situation "difficile" dans la bande de Gaza assiégée.

"On ne cherche pas à faire évacuer des gens là-bas", a déclaré son porte-parole, Jonathan Conricus, lundi devant des journalistes. "L'Egypte a été très claire là-dessus: elle ne veut pas de cela", a-t-il ajouté. "On ne cherche pas à déplacer la population de façon permanente", a-t-il martelé.

"Nous avons demandé aux civils d'évacuer le champ de bataille et désigné une zone humanitaire spécifique à l'intérieur de la bande de Gaza", a-t-il déclaré en parlant de la zone côtière d'Al-Mawasi.

"Nous savons parfaitement que l'espace et l'accès sont limités et c'est pourquoi il est crucial d'obtenir le soutien des organisations humanitaires internationales pour aider à la mise en place des infrastructures dans la zone d'Al-Mawasi", a-t-il expliqué.

10h45

Deux Palestiniens tués par les forces israéliennes en Cisjordanie

Les forces israéliennes ont tué lundi deux Palestiniens qui se trouvaient à bord d'une voiture et en ont arrêté deux autres lors d'une opération en Cisjordanie occupée, rapporte l'agence de presse palestinienne WAFA, sans plus de détails.

Interrogé au sujet de ces événements survenus au cours de la nuit à Qalqilya, un porte-parole de l'armée israélienne a seulement déclaré qu'"il y a eu une activité antiterroriste à cet endroit" et que des précisions seraient fournies ultérieurement.

La Cisjordanie connaît une recrudescence des violences parallèlement au conflit dans la bande de Gaza, autre territoire palestinien, déclenché par l'attaque du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre.

10h30

Des dizaines de chars dans le sud de la bande de Gaza

Des dizaines de chars, de transports de troupes et de bulldozers israéliens sont entrés dans le sud de la bande de Gaza, au niveau de la ville de Khan Younès, ont indiqué lundi des témoins à l'AFP.

Israël est entré en guerre avec le Hamas après l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien sur son sol le 7 octobre. L'armée israélienne a mené depuis sur Gaza, contrôlée par le Hamas, plus de 10.000 frappes et lancé une offensive terrestre dans le nord le 27 octobre.

Des centaines de milliers de Palestiniens ont fui vers le sud désormais intensément pilonné, et où l'armée israélienne a fait savoir qu'elle avait l'intention d'étendre ses opérations au sol pour y éliminer les responsables du Hamas et ses infrastructures.

Ses frappes dans le sud se concentrent depuis plusieurs jours sur le secteur de Khan Younès.

Obligés de fuir vers le sud de la bande de Gaza, les Palestiniens déplacés vivent aujourd'hui au quotidien les bombardements aériens qui y font chaque jour de très nombreuses victimes, morts et blessés. Et ils craignent d'être poussés vers l'Egypte par une entrée massive des chars et de l'infanterie dans la zone.

Des soldats israéliens près de la frontière avec la bande de Gaza, dans le sud d'Israël, le 3 décembre 2023. [Keystone - EPA/ATEF SAFADI]
Des soldats israéliens près de la frontière avec la bande de Gaza, dans le sud d'Israël, le 3 décembre 2023. [Keystone - EPA/ATEF SAFADI]

10h10

La trêve a offert un répit trop court aux habitants

La trêve entre Israël et le Hamas n’aura été qu’une toute petite bouffée d’oxygène pour les Gazaouis. C’est le constat de Pascal Hundt, chargé de gestion des crises au CICR. Il témoignait dans l’émission Forum samedi soir en direct du Sud de la bande de Gaza :

>> Réécouter le témoignage de Pascal Hundt :

Quel est le rôle du CICR au Proche-Orient ? [CICR]CICR
Conflit au Proche-Orient, point de la situation au niveau l’aide humanitaire à Gaza / La Matinale / 2 min. / le 4 décembre 2023

10h00

Trois soldats israéliens tués

L'armée israélienne a annoncé lundi que trois de ses soldats étaient morts dans les combats à Gaza, portant à 75 le nombre de militaires tués depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien le 27 octobre.

Les trois soldats ont été tués dimanche. Le bilan total des membres des forces de la défense israélienne tués depuis l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre s'élève à 401, selon l'armée, dont la grande majorité a péri le jour de l'attaque.

08h00

L'armée étend son offensive dans l'ensemble de la bande de Gaza

L'armée israélienne étend lundi ses opérations dans la bande de Gaza, où le bilan des civils palestiniens s'alourdit.

"L'armée israélienne continue d'étendre son opération terrestre contre le Hamas dans l'ensemble de la bande de Gaza. L'armée opère partout où le Hamas a des bastions", a déclaré tard dimanche soir son porte-parole, Daniel Hagari.

Les soldats israéliens sont engagés dans une offensive terrestre depuis le 27 octobre dans le nord de Gaza, où ils ont pris le contrôle de plusieurs secteurs. Depuis la reprise des combats vendredi à l'expiration d'une trêve d'une semaine avec le Hamas, l'armée s'était principalement concentrée sur des raids aériens.

Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé dimanche que 15'523 personnes, dont 70% de femmes et d'enfants, ont été tuées depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, menés en riposte à l'attaque sanglante du 7 octobre du mouvement islamiste palestinien contre Israël.

"Durant les heures passées, seuls 316 morts et 664 blessés ont pu être sortis des décombres et amenés dans des hôpitaux, mais beaucoup d'autres sont encore sous les décombres", a précisé le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas Ashraf al-Qidreh, un bilan qui s'alourdit depuis la fin de la trêve.

Depuis le début de la guerre, l'armée israélienne a mené "environ 10'000 frappes aériennes", a-t-elle indiqué dimanche.

Bombardements dans le sud de la bande de Gaza

Dans le sud de la bande de Gaza, les bombardements ont visé massivement depuis vendredi la grande ville de Khan Younès et ses environs, où chaque jour désormais l'armée avertit dans des tracts largués sur certains quartiers qu'une "terrible attaque est imminente", et ordonne aux habitants de partir.

Tôt lundi, l'armée israélienne a par ailleurs lancé des opérations dans différents secteurs de la Cisjordanie occupée, notamment à Jénine, où une trentaine de véhicules militaires sont déployés, selon l'agence palestinienne Wafa.

Des bombardements israéliens ont fait rage dans le sud de la bande de Gaza, notamment à Rafah comme sur cette image. [AP photo / Keystone - Hatem Ali]
Des bombardements israéliens ont fait rage dans le sud de la bande de Gaza, notamment à Rafah comme sur cette image. [AP photo / Keystone - Hatem Ali]

07h30

Les liens entretenus entre Ankara et le Hamas inquiètent

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a opposé samedi une fin de non-recevoir aux appels de l'administration américaine pressant la Turquie de rompre ses liens avec le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et de l'intelligence financière, Brian Nelson, a fait part de la "profonde" inquiétude de Washington au regard des liens entretenus par Ankara avec le Hamas, lors d'une visite cette semaine en Turquie.

Les Etats-Unis, a précisé Brian Nelson, n'ont pas détecté de flux financiers en direction du Hamas via la Turquie depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Mais il a souligné qu'Ankara avait aidé le Hamas à accéder à des financements par le passé et a appelé la Turquie à sévir contre de potentiels futurs transferts de fonds.

Samedi, le président Erdogan a rappelé que Washington n'ignorait pas que la Turquie, à l'inverse des Etats-Unis, ne considère pas le Hamas comme une organisation terroriste.

"Tout d'abord, le Hamas est une réalité en Palestine, c'est un parti politique là-bas, qui s'est présenté aux élections en tant que parti politique et les a gagnées", a-t-il déclaré dans un texte publié par ses services.

"Nous élaborons et concevons notre politique étrangère à Ankara uniquement en fonctions des intérêts de la Turquie et des attentes de notre peuple", a-t-il poursuivi.

>> Ecouter le son de La Matinale :

Recep Tayyip Erdogan a affirmé samedi qu'il rompait tout contact avec Benjamin Netanyahu. [Keystone]Keystone
Les relations entre Ankara et le Hamas inquiètent Washington / La Matinale / 1 min. / le 4 décembre 2023

LUNDI 4 DECEMBRE

L'entrée d'un hôpital du nord de Gaza touchée par une frappe israélienne

Israël poursuit lundi ses opérations dans la bande de Gaza. "L'armée opère partout où le Hamas a des bastions", a déclaré tard dimanche soir son porte-parole Daniel Hagari. Depuis la reprise des combats vendredi à l'expiration d'une trêve d'une semaine avec le Hamas, elle s'est principalement concentrée sur des raids aériens.

Dans la nuit de dimanche à lundi, une frappe sur une entrée de l'hôpital Kamal Adwan, situé dans le nord de Gaza, a fait plusieurs morts, selon l'agence palestinienne Wafa. Le gouvernement du Hamas accuse dans un communiqué l'armée israélienne d'une "grave violation" du droit humanitaire international.

Plus de 15'500 morts côté palestinien

Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé dimanche que 15'523 personnes, dont 70% de femmes et d'enfants, ont été tuées depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza. "Durant les heures passées, seuls 316 morts et 664 blessés ont pu être sortis des décombres et amenés dans des hôpitaux, mais beaucoup d'autres sont encore sous les décombres", a précisé son porte-parole Ashraf al-Qidreh.

De son côté, l'armée israélienne a indiqué avoir mené "environ 10'000 frappes aériennes" depuis le début de la guerre.

00h00

Retour sur les évènements de mardi

16h15

Israël dit avoir découvert 800 puits de tunnels du Hamas sous Gaza

Les forces israéliennes ont découvert 800 puits conduisant au vaste réseau de tunnels et de bunkers souterrains du Hamas depuis le début de leur opération terrestre à Gaza le 27 octobre et détruit plus de la moitié d'entre eux, a annoncé dimanche l'armée de l'Etat hébreu.

Avant le début de la guerre qui dure depuis maintenant huit semaines dans la bande de Gaza, le groupe islamiste palestinien avait revendiqué la présence de centaines de kilomètres de tunnels - un réseau comparable en taille à celui du métro new-yorkais - pour protéger et desservir ses bases opérationnelles.

Zones civiles

Ce dispositif est devenu une cible prioritaire pour les frappes aériennes israéliennes avec des munitions pouvant pénétrer dans les tunnels, tandis que les ingénieurs militaires utilisent des robots pour cartographier le réseau et des explosifs liquides pouvant être déversés dans les passages afin d'en condamner l'accès.

"Les puits de tunnels étaient situés dans des zones civiles, pour beaucoup d'entre eux près où à l'intérieur de bâtiments ou de structures civils comme des écoles, des jardins d'enfants, des mosquées ou des terrains de jeu", a ajouté l'armée israélienne dans un communiqué.

>> Voir aussi le 19h30 :

Conflit à Gaza : le bilan continue de s’alourdir dans l’enclave palestinienne
Conflit à Gaza : le bilan continue de s’alourdir dans l’enclave palestinienne / 19h30 / 1 min. / le 3 décembre 2023