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L'ONU met en garde contre un "effondrement total de l'ordre public" à Gaza

- Le secrétaire général de l'ONU a mis en garde mercredi contre un "effondrement total de l'ordre public bientôt" à Gaza, pilonnée par Israël, dans une lettre inédite au Conseil de sécurité insistant pour un cessez-le-feu humanitaire.

- Un exode régional des Palestiniens de Gaza serait "catastrophique", a affirmé le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi.

- Les Palestiniens à Gaza vivent dans "l'horreur la plus totale", a dénoncé le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, affirmant craindre des "atrocités".

- L'armée israélienne a mené de nouvelles frappes meurtrières mercredi sur la ville assiégée de Khan Younès, dans le sud de Gaza, où habitants et déplacés tentent de s'abriter des bombardements et des combats parmi les plus violents en deux mois de guerre contre le Hamas.

- Israël envisage d'inonder les tunnels du Hamas. L'armée israélienne aurait déjà fini à la mi-novembre de construire des pompes pour envoyer de l'eau de mer dans les souterrains, afin de déloger les combattants du mouvement islamiste de résistance palestinien. C’est le scénario révélé par des responsables militaires américains cités par le Wall Street Journal.

Suivi assuré par RTSinfo

21h20

Le G7 soutient un Etat palestinien

Les dirigeants des pays du G7, réunis mercredi en visioconférence, ont appelé à une action "plus urgente" face à la crise humanitaire dans la bande de Gaza. Ils ont dit soutenir de nouvelles pauses et réaffirmé leur soutien à la création d'un Etat palestinien.

"Nous sommes déterminés à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires afin de contribuer à la mise en place des conditions nécessaires à la recherche de solutions durables à long terme pour Gaza", ont-ils affirmé dans un communiqué, en parlant "du besoin d'un retour à un processus de paix plus large".

"Nous restons attachés à un Etat palestinien dans le cadre d'une solution à deux Etats qui permette aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre dans une paix juste, durable et sûre", ont-ils ajouté.

Les dirigeants du G7 (Etats-Unis, France, Allemagne, Japon, Italie, Canada, Royaume-Uni) ont, dans le même temps, jugé "nécessaire une action plus urgente pour faire face à la détérioration de la crise humanitaire à Gaza et minimiser les pertes civiles".

"Nous soutenons et encourageons de nouvelles pauses humanitaires à cette fin", ont-ils dit.

>> Lire aussi : Deux Etats, la solution qui ne cesse de perdre du terrain en Israël et en Palestine

21h05

La situation humanitaire à Gaza est "absolument précaire"

Interviewé mercredi dans le 19h30, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Volker Türk dénonce "l'horreur la plus totale" en parlant de la situation humanitaire des civils de Gaza. Il insiste également sur l'importance de mettre en lumière toutes les violations des droits humains, quel que soit le conflit.

Pour le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, la situation humanitaire à Gaza est "absolument précaire". "Il n'est plus possible de fournir un travail humanitaire normal", se désole-t-il. "La situation est apocalyptique. Le monde doit se réveiller face aux atrocités".

Le fonctionnaire des Nations unies se dit également "très préoccupée" par le langage et le narratif utilisé dans le cadre de conflit par les deux parties. Un langage qu'il juge "violent" et "déshumanisant".

Volker Türk tient également à rappeler qu'il a fermement condamné l'attaque terroriste du 7 octobre. "J'ai été très clair dès le début, aussi en ce qui concerne le tir de projectiles indiscriminé envers Israël et la prise d'otages du Hamas. Mais il est aussi important d'être clair concernant la nécessité absolue de respecter le droit international humanitaire". Israël a le droit de protéger sa population, mais doit également respecter le principe de distinction et de proportionnalité".

>> Son interview dans le 19h30 :

Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, dénonce les souffrances infligées aux civils dans la bande de Gaza. Interview
Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, dénonce les souffrances infligées aux civils dans la bande de Gaza. Interview / 19h30 / 4 min. / le 6 décembre 2023

>> Lire aussi : Volker Türk: "Le narratif utilisé dans le conflit au Proche-Orient est violent et déshumanisant"

18h55

Frappes meurtrières sur Khan Younès

L'armée israélienne a mené de nouvelles frappes meurtrières mercredi sur la ville assiégée de Khan Younès, dans le sud de Gaza, où habitants et déplacés tentent de s'abriter des bombardements et des combats parmi les plus violents en deux mois de guerre contre le Hamas.

A la nuit tombante, d'épais nuages de fumée noire et des flammes continuaient de s'élever de Gaza. Mercredi, des traînées dessinées par des roquettes tirées du petit territoire palestinien vers Israël ont aussi émaillé le ciel.

Sur l'ensemble du petit territoire surpeuplé, les corps de plus de 200 Palestiniens tués dans les bombardements ont été transportés dans les hôpitaux ces dernières 24 heures, et plus d'une centaine de blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas et d'après des sources hospitalières.

Des milliers d'habitants continuent à fuir désespérément vers le sud et la ville voisine de Rafah, frontalière de l'Egypte, répondant aux injonctions de l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 16'248 personnes, à plus de 70% des femmes, enfants et adolescents, ont été tuées en deux mois dans la bande de Gaza par les bombardements israéliens.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Au sud de Gaza, les civils de Khan Younès sont pris au piège de combats acharnés entre l’armée israélienne et le Hamas
Au sud de Gaza, les civils de Khan Younès sont pris au piège de combats acharnés entre l’armée israélienne et le Hamas / 19h30 / 2 min. / le 6 décembre 2023

18h50

"Aucun endroit n'est sûr à Gaza

L'armée israélienne largue chaque jour sur Khan Younès des tracts avertissant de l'imminence d'un bombardement, ordonnant aux habitants de quitter leur quartier.

Mais l'ONU, qui a calculé que 28% du territoire de Gaza tombe désormais sous le coup de ces ordres d'évacuation, a jugé "impossible" de mettre en place des zones sécurisées pour les civils.

"Aucun endroit n'est sûr à Gaza. Ni les hôpitaux ni les abris ni les camps de réfugiés. Personne n'est en sécurité. Ni les enfants. Ni les travailleurs de la santé. Ni les humanitaires. Ce mépris flagrant des bases de l'humanité doit cesser", a affirmé le coordinateur de l'aide d'urgence de l'ONU, Martin Griffiths.

Selon l'ONU, 1,9 million de personnes, soit environ 85% de la population, ont été déplacées par la guerre dans la bande de Gaza où plus de la moitié des habitations sont détruites ou endommagées.

18h45

Dépôt d'armes du Hamas découvert

Mercredi, l'armée israélienne a annoncé la découverte dans le nord, "au coeur de la population civile", près d'une clinique et d'une école, "d'un dépôt d'armes très important" de toute la bande de Gaza.

Il renfermait des centaines de lance-roquettes, des dizaines de missiles antichars et d'engins explosifs, des missiles de longue portée pouvant atteindre le centre d'Israël, des dizaines de grenades et de drones, selon l'armée.

Celle-ci y voit une "preuve supplémentaire de l'utilisation cynique par le Hamas des habitants de la bande de Gaza comme boucliers humains".

Elle a affirmé par ailleurs avoir tué à ce jour "la moitié des commandants des brigades" du Hamas.

Au total, 83 soldats israéliens ont été tués à Gaza depuis le début de l'offensive, selon l'armée.

18h15

L'ONU met en garde contre un "effondrement total" à Gaza

Le secrétaire général de l'ONU a mis en garde mercredi contre un "effondrement total de l'ordre public bientôt" à Gaza, pilonnée par Israël, dans une lettre inédite au Conseil de sécurité insistant pour un cessez-le-feu humanitaire.

"Avec les bombardements constants des forces armées israéliennes, et en l'absence d'abris ou du minimum pour survivre, je m'attends à un effondrement total de l'ordre public bientôt en raison des conditions désespérées, ce qui rendrait impossible une aide humanitaire même limitée", écrit Antonio Guterres en invoquant pour la première fois depuis son arrivée à la tête des Nations unies en 2017 l'article 99 de la Charte qui lui permet d'"attirer l'attention du Conseil" sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationale".

"Une situation encore pire pourrait se produire, y compris des épidémies et une pression accrue vers des déplacements de masse vers les pays voisins", ajoute-t-il.

"Nous faisons face à un grave risque d'effondrement du système humanitaire. La situation se détériore rapidement vers une catastrophe qui pourrait avoir des conséquences irréversibles pour les Palestiniens dans leur ensemble et pour la paix et la sécurité dans la région", alerte Antonio Guterres.

"La communauté internationale a une responsabilité d'utiliser toute son influence pour empêcher une nouvelle escalade et mettre fin à cette crise", a-t-il plaidé, appelant les membres du Conseil de sécurité à "faire pression pour éviter une catastrophe humanitaire".

Antonio Guterres au siège des Nations unies à New York. [Reuters]
Antonio Guterres au siège des Nations unies à New York. [Reuters]

18h10

Trois palestiniens tués en Cisjordanie

Les forces israéliennes ont tué mercredi par balles trois Palestiniens, dont un adolescent, dans des opérations en Cisjordanie occupée, a rapporté le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.

La Cisjordanie, séparée de la bande de Gaza par le territoire israélien, est en proie à une intensification des violences depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien le 7 octobre.

Depuis cette date, au moins 258 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des forces ou des colons israéliens, selon un bilan de l'Autorité palestinienne.

16h45

Un exode régional des Palestiniens de Gaza serait "catastrophique"

Un exode régional des Palestiniens de Gaza serait "catastrophique", a affirmé le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, dans un entretien mercredi à l'AFP, soulignant que la priorité était le retour de la trêve.

"Il ne faut jamais oublier que les deux tiers de la population de Gaza sont déjà des réfugiés de la première guerre" israélo-arabe de 1948-1949, a-t-il ajouté, en référence à l'exil des Palestiniens en 1948, ou "Nakba", qui désigne les quelque 760'000 Palestiniens qui avaient alors fui ou été expulsés de leurs maisons.

Pour l'heure, seuls des ressortissants étrangers et quelques blessés ont pu quitter le territoire palestinien par le point de passage de Rafah, entre l'Egypte et la bande de Gaza.

Selon Filippo Grandi, un nouvel exode "représenterait un fardeau supplémentaire pour la population réfugiée, pour la population palestinienne et pour la région".

A ses yeux, la priorité est donc "un retour à la trêve, suivie, d'un cessez-le-feu humanitaire (et) d'une cessation encore plus stable des hostilités", tout en augmentant l'assistance humanitaire acheminée à Gaza qu'il juge "largement insuffisante".

"Les Palestiniens sont les victimes de cette action militaire. 16'000 personnes sont mortes, et c'est pourquoi il faut y mettre fin le plus tôt possible. Je pense que c'est l'objectif sur lequel nous devrions tous travailler", a-t-il ajouté.

16h30

L'ONU demande à Israël de pouvoir enquêter sur les violences sexuelles présumées du Hamas

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, a fait état d'"accusations très graves" de violences sexuelles commises par les membres du Hamas lors de l'attaque du 7 octobre, et demandé à Israël de permettre à ses services d'enquêter.

"Il y a des accusations très, très graves et il faut enquêter dessus, il faut documenter correctement" les faits, a-t-il déclaré mercredi lors d'une conférence de presse à Genève.

"Nous prenons ces accusations très au sérieux", a-t-il affirmé, mais "il faut examiner précisément s'il s'agit d'un acte prémédité, généralisé et systématique". "Je ne suis pas en état de le confirmer", a-t-il aussi avancé.

Il a souligné que depuis des semaines, il avait "demandé aux autorités israéliennes (...) de déployer une équipe, mon équipe, pour surveiller, documenter, enquêter sur les questions relatives aux horribles attaques contre les Israéliens". "J'ai réitéré cet appel et j'espère qu'il sera entendu, mais jusqu'à présent, je n'ai reçu aucune réponse".

16h00

Israël approuve des logements pour colons à Jérusalem-Est

La municipalité de Jérusalem a donné son accord final à la construction de nouveaux logements pour colons à Jérusalem-Est, a indiqué mercredi l'ONG israélienne La Paix Maintenant.

Ce "quartier", qui comprendra 1738 unités d'habitation, sera situé pour moitié à Jérusalem-Est annexée et occupée et pour l'autre du côté israélien de la ville, précise l'ONG dans un communiqué. "S'il n'y avait pas la guerre, cela ferait beaucoup de bruit. C'est un projet très problématique pour la continuité d'un Etat palestinien entre le sud de la Cisjordanie et Jérusalem-Est", a souligné Hagit Ofran, une responsable de l'ONG à l'AFP.

15h00

Bombardements meurtriers sur Khan Younès

Israël a mené de nouveaux bombardements meurtriers mercredi sur la ville assiégée de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Les habitants désespérés tentent de s'abriter des bombes et des combats parmi les plus intenses en deux mois de guerre.

Les rues de Khan Younès, où sont aussi engagées des troupes israéliennes au sol, étaient quasiment vides mercredi. Des morts et des blessés continuaient d'affluer dans les hôpitaux, selon des journalistes de l'AFP sur place.

Engagée depuis le 27 octobre dans une offensive terrestre contre le Hamas dans le nord de la bande de Gaza, en parallèle à ses bombardements dévastateurs, Israël a étendu ses opérations au sol à l'ensemble du territoire et annoncé mardi avoir encerclé Khan Younès.

Cette photo prise à Rafah dans le sud de la bande de Gaza le 5 décembre 2023 montre une explosion à Khan Younès alors que les combats entre Israël et les militants du Hamas se poursuivent. [AFP - Mohammed Abed]
Cette photo prise à Rafah dans le sud de la bande de Gaza le 5 décembre 2023 montre une explosion à Khan Younès alors que les combats entre Israël et les militants du Hamas se poursuivent. [AFP - Mohammed Abed]

14h00

Les critiques sont un danger pour les otages, selon la présidente du CICR

Les critiques israéliennes contre le CICR sont "un problème pour le personnel" et "peuvent mettre en danger les otages", selon la présidente Mirjana Spoljaric. De retour de Gaza, elle dit que les hôpitaux ne tiendront pas longtemps et que les chirurgiens sont épuisés.

Ces dernières semaines, des critiques ont été lancées contre le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), accusé de ne pas réussir à relayer des médicaments pour les otages. "La situation est extrêmement complexe. On ne peut pas simplement décider de sortir et d'aller voir les otages", a déclaré Mirjana Spoljaric, rentrée mardi soir de la bande de Gaza.

La sécurité du personnel et la possibilité pour celui-ci de se déplacer pourraient être compromises par de telles attaques, selon elle. Ces critiques "peuvent aussi mettre en danger les otages au-delà de ce qui est déjà le cas".

Selon la présidente de l'organisation, "ce message est clair et est entendu" par les interlocuteurs du CICR. Et de relever une différence entre les discussions privées avec les autorités et ce qui est parfois dit publiquement.

Par son rôle d'intermédiaire, le CICR a contribué aux libérations d'otages obtenues jusqu'à présent. Mirjana Spoljaric répète que l'organisation partage ses indications sur l'état de santé de ceux qui restent retenus de manière confidentielle avec les familles. Et elle ne fait aucun commentaire sur une quelconque rencontre avec des représentants du Hamas pendant ses quelques heures dans le territoire palestinien.

>> Lire aussi: Quel est le rôle du CICR au Proche-Orient? et  Robert Mardini: "Aujourd'hui, personne n'est épargné à Gaza"

11h00

Les Palestiniens à Gaza vivent "dans l'horreur la plus totale"

Les Palestiniens à Gaza vivent dans "l'horreur la plus totale", a dénoncé le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, affirmant craindre des "atrocités".

Deux mois après "les horribles attaques perpétrées contre Israël par le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens", "les civils à Gaza continuent d'être bombardés sans relâche par Israël et punis collectivement", a déclaré Volker Türk, lors d'une conférence de presse à Genève.

Il a réclamé un arrêt immédiat des hostilités et la libération de tous les otages.

09h15

Israël envisagerait d'inonder à l'eau de mer les tunnels du Hamas

Au Proche-Orient, Israël envisage d'inonder les tunnels du Hamas. L'armée israélienne aurait déjà fini à la mi-novembre de construire des pompes pour envoyer de l'eau de mer dans les souterrains, afin de déloger les combattants du mouvement islamiste de résistance palestinien. C’est le scénario révélé par des responsables militaires américains cités par le Wall Street Journal.

Cette stratégie ne serait pas utilisée pour la première fois à Gaza. En 2015, l’Egypte avait fait de même au sud de l'enclave palestinienne pour mettre fin à de la contrebande souterraine à sa frontière. A l’époque, l’opération avait fait une dizaine de morts. Mais aujourd'hui, les conséquences pourraient être bien plus graves, notamment au niveau des ressources en eau potable, comme l’explique dans La Matinale Stefan Deconinck, consultant, chercheur en géopolitique de la pénurie de l’eau.

"L’une des conséquences principales sur le long terme serait la contamination des eaux souterraines de Gaza. Les eaux souterraines pour les habitants de Gaza sont la principale source d’eau potable. Injecter beaucoup d’eau salée dans les terres aurait pour conséquence que l’eau de mer pollue ces eaux souterraines".

Une situation désastreuse pour les Gazaouis dont les sources surexploitée sont déjà polluées par de l'eau salée qui s'infiltre par la mer. S’ajoute encore le blocus mené par Tel Aviv: sur les trois conduites israéliennes qui fournissent de l’eau potable à Gaza, l’une est arrêtée et les deux autres fonctionnent de manière réduite.

Quelles conséquences pour les Gazaouis?

Selon l'agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens, environ 70% de la population boit de l'eau salée et contaminée, ce qui cause déshydratation et maladies. Mais pour Stefan Deconinck, il y aura aussi des effets sur l’agriculture.

"L’autre conséquence importante est bien sûr la pollution des terres agricoles. Quand vous mettez de l’eau salée dans des terres agricoles, les champs sont aussi impactés. Et c’est aussi quelque chose qui durera sur du long terme. Il sera très dur de faire pousser des cultures sur des champs plein de sels."

Enfin, selon le Wall Street Journal, des officiers américains ont exprimé leur inquiétude quant à la mise en oeuvre de ce plan du fait que des otages israéliens sont toujours retenus dans les souterrains de Gaza.

>> Ecouter le sujet de La Matinale de la RTS :

Israël a découvert 800 puits de tunnels du Hamas et détruit la moitié d'entre eux. [Reuters]Reuters
Israël envisage d'inonder les tunnels du Hamas / La Matinale / 4 min. / le 6 décembre 2023

08h40

"Chaque jour qui passe, leur état mental se dégrade", raconte un proche d'otages libérés par le Hamas

Selon les autorités israéliennes, il reste encore 137 otages dans l’enclave palestinienne: 105 ont été libérés lors de la première trêve, en majorité des femmes et des enfants. Parmi eux, il y a la famille de Moshé.

Une équipe de la RTS avait rencontré ce père de famille trois jours après l’attaque. Il était à la recherche de sa fille et de ses trois petits-enfants kidnappés dans leur kibboutz près du mur de séparation entre Israël et Gaza. Ils ont finalement été libérés au cours de la trêve.

Aujourd'hui, Moshé a un peu retrouvé le sourire, mais il semble toujours marqué par les semaines d’angoisse qu’il vient de traverser.

Ces trois petits-enfants ont entre 10 et 4 ans, Dans la bande de Gaza, ils ont vécu pendant presque un mois et demi dans une pièce avec leur mère, surveillés par des combattants du Hamas.

"Le premier jour, on avait l’impression qu'ils allaient bien, à part le fait qu'ils ont beaucoup maigri", explique le père de famille. "Mais maintenant avec chaque jour qui passe, leur état mental se dégrade et le traumatisme de ce qu'ils ont vécu apparaît. Ma fille peut exprimer ses peurs, mais pour les enfants, c’est de pire en pire."

Moshé et sa famille sont actuellement hébergés par les autorités israéliennes dans un hôtel de Tel Aviv. Leur kibboutz a été pris pour cible le 7 octobre. Malgré tout, il espère pouvoir y vivre à nouveau.

>> Ecouter l'inteview de Moshé dans La Matinale de la RTS :

Témoignage de Moshé, un Israëlien qui a retrouvé sa fille et ses trois petits enfants libérés par le Hamas. [AP - Hostages and Missing Families Forum]AP - Hostages and Missing Families Forum
Témoignage de Moshé, un Israëlien qui a retrouvé sa fille et ses trois petits enfants libérés par le Hamas / La Matinale / 2 min. / le 6 décembre 2023

07h00

La ville de Khan Younès encerclée par l'armée israélienne

L'armée israélienne encercle la grande ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, où font rage les combats parmi les plus intenses en deux mois de guerre contre le Hamas.

A pied, à moto, entassés dans des charrettes ou leurs bagages empilés sur les toits de leurs voitures, des milliers de civils continuent de fuir vers le sud, acculés dans un périmètre de plus en plus exigu près de la frontière fermée avec l'Egypte et confrontés à une situation humanitaire catastrophique.

Engagée depuis le 27 octobre dans une offensive terrestre contre le Hamas dans le nord de la bande de Gaza, l'armée israélienne a étendu ses opérations au sol à l'ensemble du territoire, près de deux mois après le début de la guerre déclenchée par l'attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre.

"Nos forces encerclent Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza", a déclaré le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzi Halevi, dans un communiqué. "Nous avons sécurisé de nombreux bastions du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, et nous menons maintenant des opérations contre ses bastions dans le sud", a-t-il poursuivi.

"Nos forces trouvent des armes dans presque tous les bâtiments et maisons, des terroristes dans de nombreuses maisons et les affrontent", a-t-il ajouté.

7h00

Deux personnes, dont un soldat libanais, tuées dans des bombardements israéliens

Deux personnes, dont un soldat libanais, ont été tuées mardi dans des bombardements israéliens dans le sud du Liban. C'est ce qu'ont indiqué l'armée libanaise et l'agence de presse officielle.

Dans un communiqué, l'armée, déployée dans la zone frontalière, a indiqué que "l'ennemi israélien a bombardé" un de ses postes militaires dans la région de Aadaissé, "tuant un soldat et en blessant trois autres".

L'armée israélienne a reconnu l'incident et affirmé avoir visé une position du mouvement armé libanais Hezbollah, allié du mouvement palestinien Hamas, "pour éliminer une menace imminente". "Les forces armées libanaises n'étaient pas la cible de la frappe", a indiqué l'armée israélienne sur X en exprimant ses "regrets pour l'incident".

Il s'agit du premier soldat libanais tué depuis le début le 8 octobre des échanges de tirs quasi quotidiens à la frontière entre Israël et le Hezbollah. Ces violences ont éclaté au lendemain du début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.

00h00

Retour sur les évènements de mardi