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Mahmoud Abbas tient les Etats-Unis pour responsables de l'effusion de sang à Gaza

- Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a dit tenir les Etats-Unis pour "responsables de l'effusion de sang" à Gaza. Il a dénoncé leur veto à une résolution de l'ONU pour un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël dans le territoire palestinien.

- Les Etats-Unis ont mis leur veto vendredi à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU réclamant un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" dans la bande de Gaza réclamé avec force par le secrétaire général Antonio Guterres.

- Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza avaient fait 17'700 morts et 48'780 blessés en deux mois de guerre.

- Au total, 93 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'offensive terrestre à Gaza, selon l'armée. En Israël, l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre a fait 1200 morts, essentiellement des civils, et 138 otages sont toujours détenus à Gaza, sur environ 240 enlevés le jour de l'attaque, selon les autorités israéliennes.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de dimanche

21h00

A Tel-Aviv, un nouveau rassemblement pour la libération des otages

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv pour appeler à la libération des otages toujours retenus par le mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Anonymes et familles d'otages se sont réunis sur la "Place des otages", munis de pancartes portant des messages tels que "Ils nous font confiance pour les sortir de l'enfer" ou "Ramenez-les à la maison maintenant".

Environ 240 personnes avaient été enlevées et emmenées à Gaza le 7 octobre. Fin novembre, 105 otages, dont 80 Israéliens, avaient été libérés dans le cadre d'un accord de trêve de sept jours entre le Hamas et Israël, en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israélienne.

"Nous voulons pousser le gouvernement à conclure un autre accord pour les libérer", a déclaré aux participants Eli Eliezer, un proche des otages encore retenus à Gaza, estimés actuellement à 137 par les autorités israéliennes.

19h45

"Israël va poursuivre sa juste guerre pour éliminer le Hamas"

La "juste guerre" que mène Israël dans la bande de Gaza "pour éliminer" le Hamas va se poursuivre, a affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, saluant "la position adéquate adoptée par les Etats-Unis au Conseil de sécurité de l'ONU".

"Les autres pays doivent comprendre qu'on ne peut d'un côté soutenir l'élimination du Hamas et de l'autre appeler à la fin de la guerre, ce qui empêcherait d'éliminer le Hamas", a-t-il déclaré, au lendemain du veto américain à une résolution de l'ONU réclamant un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" dans la bande de Gaza.

"Donc Israël va poursuivre sa juste guerre pour éliminer le Hamas", a-t-il ajouté.

L'offensive israélienne dans la bande de Gaza entraîne la mort et la reddition de nombreux combattants du Hamas dont "le réseau est en train de s'effondrer", a de son côté affirmé le chef de l'armée israélienne Herzi Halevi, appelant à "accentuer la pression" militaire dans le territoire palestinien.

19h10

Manifestation à Berne en faveur de la paix

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Berne pour réclamer un cessez-le-feu et l'arrêt des violences dans la guerre entre Israël et le Hamas. L'accent a été mis sur la paix, sans prendre parti pour l'un ou l'autre camp.

Les participants ont répondu à un appel du groupe pour une Suisse sans armée et de la Voix juive pour la démocratie et la justice en Israël/Palestine. Beaucoup portaient un drapeau de paix ou tenaient une bougie.

Les participants ont exigé la libération des otages qui restent à Gaza et des prisonniers palestiniens "détenus arbitrairement" en Israël. Ils ont encore appelé à l'application des droits de l'homme et du droit international ainsi que l'octroi d'une aide humanitaire et la fin du blocus.

L'ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss, qui a pris la parole, s'est dite stupéfaite et horrifiée par les événements. Elle a appelé à respecter le droit international, les droits de l'homme et les Conventions de Genève. Elle a encore demandé que les crimes de guerre soient portés devant un tribunal.

L'ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss a pris la parole lors d'une manifestation en faveur d'un cessé le feu en Palestine. [Keystone - Marcel Bieri]
L'ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss a pris la parole lors d'une manifestation à Berne en faveur d'un cessé le feu en Palestine. [Keystone - Marcel Bieri]

17h30

Près de 18'000 morts à Gaza

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza avaient fait 17'700 morts et 48'780 blessés en deux mois de guerre entre le mouvement islamiste palestinien et Israël.

Le gouvernement du Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007, estime que le nombre réel de morts et blessés est bien plus élevé, les services de secours palestiniens et les ONG étrangères n'étant pas en mesure d'accéder à l'ensemble des zones bombardées pour dégager les victimes des décombres.

15h05

Des proches d'un otage israélien confirme son décès

Un Israélien enlevé durant l'attaque du 7 octobre a été "assassiné" à Gaza par ses geôliers, ont affirmé son kibboutz et une association de familles, après que le Hamas palestinien a rapporté sa mort lors d'une tentative de l'armée de le sauver.

L'otage de 25 ans se trouvait  dans le kibboutz de Beeri lors des attaques du Hamas. Ce village agricole du sud d'Israël, situé à quelques kilomètres de la bande de Gaza, a été le théâtre de l'un des pires massacres commis sur le sol israélien, avec 80 de ses habitants tués sur 1110.

Le jeune homme avait été enlevé à son domicile et emmené à Gaza, indique-t-on de même source.

L'armée israélienne a reconnu vendredi l'échec d'une opération visant à libérer des otages, durant laquelle deux soldats ont été grièvement blessés selon elle. "Aucun otage n'a été secouru", a-t-elle ajouté, sans précisions sur le sort de ces otages, soulignant que "de nombreux terroristes ayant participé à l'enlèvement et à la garde des otages ont été tués".

14h00

Erdogan dénonce le "Conseil de protection d'Israël"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué le Conseil de sécurité des Nations unies au lendemain du veto américain sur une résolution réclamant un cessez-le-feu à Gaza, estimant qu'il était devenu le "Conseil de protection d'Israël".

"Un autre monde est possible, mais sans l'Amérique. Les Etats-Unis se tiennent au côté d'Israël avec leur argent et leur équipement militaire. Hé, l'Amérique! combien allez-vous payer pour ça?", a lancé le président turc.

"Chaque jour la Déclaration des droits humains est violée à Gaza", a-t-il continué.

12h30

Mahmoud Abbas tient les Etats-Unis pour responsables de l'effusion de sang

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a dit tenir les Etats-Unis pour "responsables de l'effusion de sang" à Gaza. Il a dénoncé leur veto à une résolution de l'ONU pour un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël dans le territoire palestinien.

Le projet de résolution avait été préparé après l'invocation sans précédent par le secrétaire général Antonio Guterres de l'article 99 de la Charte des Nations unies lui permettant d'attirer l'attention du Conseil de sécurité sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales". Les Américains, alliés d'Israël, ont répété vendredi leur hostilité à un cessez-le-feu.

Mahmoud Abbas a qualifié la position américaine d'"immorale". Il a dit tenir Washington "pour responsable de l'effusion de sang des enfants, des femmes et des personnes âgées palestiniens dans la bande de Gaza aux mains des forces d'occupation" israéliennes.

D'après un communiqué de son bureau, les Etats-Unis sont des "partenaires" d'Israël dans ses "crimes de génocide, de nettoyage ethnique et de guerre", qu'ils soient commis à Gaza, en Cisjordanie occupée et à Jérusalem. "Cette politique devient un danger pour le monde et une menace pour la sécurité et la paix internationales", a-t-il ajouté.

>> Les précisions du 12h45 sur le veto américain au Conseil de sécurité :

Les Etats-Unis s’opposent au cessez-le-feu à Gaza
Les Etats-Unis s’opposent au cessez-le-feu à Gaza / 12h45 / 1 min. / le 9 décembre 2023

11h45

Plus de 130 morts en 24 heures à Gaza, selon le Hamas

Les attaques israéliennes sur la bande de Gaza ont fait plus de 130 morts et 250 blessés au cours des dernières 24 heures, a indiqué le Hamas.

Ces nouvelles victimes portent le bilan dans l'enclave au-delà des 17'500 morts depuis le début du conflit.

10h40

Israël poursuit ses attaques à Gaza

Israël continue de frapper la bande de Gaza. Sur la ville de Khan Younès, dans le sud du territoire, une bombe israélienne a tué six personnes, tandis que cinq autres sont mortes dans une attaque distincte à Rafah, a affirmé le ministère du Hamas.

Selon l'ONU, plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées par la guerre dans le territoire, où 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont fui leur foyer.

09h00

Sur le terrain, au sud de la bande de Gaza

Une femme et des enfants se tiennent au milieu des décombres d'un jardin d'enfants touché par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre 2023. [AFP - Saïd Khatib]
Une femme et des enfants se tiennent au milieu des décombres d'un jardin d'enfants touché par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre 2023. [AFP - Saïd Khatib]

08h30

Le Hamas a "fermement condamné" le veto américain, une "position immorale et inhumaine"

Israël maintient son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza samedi, après le veto américain à une résolution sans précédent du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat".

Le Hamas a "fermement condamné" samedi le veto américain, le qualifiant de "position immorale et inhumaine" et de "participation directe" aux "massacres", selon Ezzat al-Rishq, haut-responsable politique du mouvement.

Dans la bande de Gaza, les bombardements israéliens ont fait 17'487 morts, pour plus des deux tiers des femmes et des moins de 18 ans, selon un dernier bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas.

Selon l'ONU, plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées par la guerre dans le territoire, où 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont fui leur foyer.

05h00

L'Iran met en garde contre "une explosion" régionale après le veto américain

L'Iran a mis en garde samedi contre "la possibilité" d'"une explosion incontrôlable" au Moyen-Orient si les Etats-Unis continuaient à soutenir Israël dans la guerre contre le Hamas à Gaza.

"Tant que l'Amérique soutiendra les crimes du régime sioniste et la poursuite de la guerre (...) il y a la possibilité d'une explosion incontrôlable de la situation dans la région", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian au cours d'une conversation téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, selon un communiqué du ministère publié samedi.

Cet échange s'est tenu alors que les Etats-Unis ont mis leur veto vendredi à une résolution du Conseil de sécurité appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza.

Ce texte, qui a recueilli 13 voix en faveur, une contre et une abstention (Royaume-Uni), avait été préparé par les Emirats arabes unis après l'invocation sans précédent par Antonio Guterres de l'article 99 de la Charte des Nations unies permettant d'attirer l'attention du Conseil sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales".

21h45

Veto américain à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont mis leur veto à une résolution du Conseil de sécurité appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza, malgré la pression du secrétaire général qui a dénoncé la "punition collective" infligée aux Palestiniens.

Le projet de résolution qui a recueilli 13 voix en faveur, une contre (Etats-Unis) et une abstention (Royaume-Uni) avait été préparé par les Emirats arabes unis après l'invocation sans précédent par Antonio Guterres mercredi de l'article 99 de la Charte des Nations unies permettant au secrétaire général d'attirer l'attention du Conseil sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales".

Mais les Américains, alliés d'Israël, ont répété vendredi leur hostilité à un cessez-le-feu.

"Nous ne soutenons pas les appels à un cessez-le-feu immédiat", a insisté l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood. "Cela planterait seulement les graines pour une future guerre, parce que le Hamas n'a aucun désir d'une paix durable", a-t-il ajouté, déplorant également l'absence de condamnation des attaques du Hamas du 7 octobre, un "échec moral".

L'ambassadeur israélien à l'ONU Gilad Erdan a lui estimé que "le vrai chemin vers la paix est seulement de soutenir la mission d'Israël, absolument pas un appel à un cessez-le-feu".

"Cessez-le-feu humanitaire immédiat"

Le projet de résolution, soulignant la "situation catastrophique dans la bande de Gaza", exigeait "un cessez-le-feu humanitaire immédiat". Le texte très court appelait également à la protection des civils, à la libération "immédiate et inconditionnelle" de tous les otages et à "assurer l'accès humanitaire".

Mettant la pression sur les membres du Conseil, Antonio Guterres a justifié vendredi matin son invocation de l'article 99 en soulignant à nouveau le risque d'"effondrement total de l'ordre public" dans la bande de Gaza.

"Je condamne sans réserve" les attaques du Hamas du 7 octobre, mais "les violences perpétrées par le Hamas ne peuvent en aucun cas justifier la punition collective du peuple palestinien", a-t-il déclaré.

Cinquième échec

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, c'est le cinquième projet de résolution rejeté par le Conseil largement divisé depuis des années sur le dossier israélo-Palestinien.

Quatre projets avaient déjà été rejetés dans les semaines suivant le 7 octobre, par faute de voix suffisantes, ou en raison de veto russe, chinois ou américain. Le Conseil était finalement sorti de son silence mi-novembre, réussissant à adopter une résolution qui appelait à des "pauses et couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza, pas à un "cessez-le-feu" ni même une "trêve".

"L'inaction du Conseil de sécurité des Nations unies et les veto des Etats membres, notamment des Etats-Unis, les rendent complices du massacre en cours", a dénoncé Médecins sans frontières dans un communiqué.

20h20

L'enquête difficile sur les crimes sexuels du Hamas le 7 octobre

Après la multiplication des témoignages de rescapés ou de secouristes, Israël a annoncé mi-novembre ouvrir une enquête pour de possibles crimes sexuels sur des victimes de l'attaque du 7 octobre. Les ONG regrettent que la communauté internationale n'ait pas réagi plus tôt.

Et, bien qu'elle comprenne cette colère, Céline Bardet, juriste, enquêtrice criminelle internationale et directrice de l'ONG We Are Not Waepons of War, estime qu'il faut la nuancer.

"On ressent cette colère très fortement mais je pense qu'elle est à nuancer, car l'ONU, en général, a besoin d'éléments et de temps avant de se prononcer", indique-t-elle dans Forum vendredi soir.

"Néanmoins, je m'aligne avec le fait que rien n'a été dit pendant un mois et demi voire deux mois", ajoute-t-elle. Et de donner plusieurs explications à ce délai."Les crimes sexuels, c'est toujours la dernière roue", indique-t-elle notamment.

Pour connaître l'ampleur de ces viols, la juriste confie qu'il faudra attendre "plusieurs mois" pour une "documentation et enquête plus précises". D'autant que, comme elle le rappelle, "la plupart de personnes qui en auraient subi sont mortes. C'est un obstacle compliqué".

>> Retrouver son interview dans Forum vendredi :

Céline Bardet. [Wikimedia Commons - G. Garitan]Wikimedia Commons - G. Garitan
La documentation des crimes sexuels lors de violences politiques: interview de Céline Bardet / Forum / 6 min. / le 8 décembre 2023

>> Lire aussi : En Israël, une enquête complexe sur des crimes sexuels commis le 7 octobre

20h05

Le chef de l'ONU dénonce la "punition collective" infligée aux Palestiniens

Les violences du Hamas ne justifient "en aucun cas la punition collective" des Palestiniens, a jugé le secrétaire général de l'ONU, mettant la pression sur le Conseil de sécurité pour déclarer un "cessez-le-feu humanitaire immédiat".

"Je condamne sans réserve" les attaques du Hamas du 7 octobre, mais "les violences perpétrées par le Hamas ne peuvent en aucun cas justifier la punition collective du peuple palestinien", a déclaré Antonio Guterres qui a pour la première fois invoqué mercredi l'article 99 de la Charte de l'ONU pour provoquer cette réunion extraordinaire du Conseil sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales".

"Le monde et l'Histoire nous regardent. Il est temps d'agir", a-t-il ajouté devant le Conseil, lui réclamant de "pousser pour un cessez-le-feu humanitaire immédiat".

L'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour a renchéri: "Le temps du courage est venu (...) Vous devez agir maintenant."

Et à Washington, les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes et de la Turquie ont appelé à une fin "immédiate" de la guerre.

20h00

Trois soldats libanais blessés par des tirs israéliens

Trois soldats libanais ont été légèrement blessés vendredi par des tirs israéliens dans le sud du Liban, ont indiqué des sources médicales, tandis que l'armée libanaise a fait état d'un bombardement israélien contre un centre hospitalier militaire.

"Des tirs d'artillerie israéliens ont visé les abords d'un poste de l'armée libanaise à Ras el-Naqoura, blessant légèrement trois soldats", ont déclaré des sources médicales à l'AFP.

Un photographe de l'AFP a rapporté avoir vu les soldats allongés sur des civières, souffrant manifestement de suffocation.

19h55

Le Hamas accuse Israël d'avoir bombardé la plus vieille mosquée de l'enclave

Le Hamas a accusé Israël d'avoir bombardé la Grande Mosquée al Omari de Gaza, causant des dommages considérables à la plus vieille mosquée de l'enclave palestinienne et suscitant l'indignation de ses habitants.

Des photographies diffusées par les organes de communication du Hamas, que Reuters n'a pas pu vérifier de manière indépendante, montrent une mosquée, identifiée par des journalistes de Reuters à Gaza comme la Grande Mosquée al Omari, ses murs et ses toits effondrés et présentant une énorme fissure au bas du minaret.

L'armée israélienne n'a pas immédiatement répondu à une question de Reuters portant sur les dégâts occasionnés à la mosquée.

La mosquée al Omari est la plus ancienne et la plus grande de l'enclave palestinienne.

La mosquée al Omari de Gaza après un bombardement israélien. [Reuters - Doaa Rouqa]
La mosquée al Omari de Gaza après un bombardement israélien. [Reuters - Doaa Rouqa]

19h05

Le Hamas appelle le Conseil de sécurité à mettre fin à la "guerre brutale"

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à mettre fin à la "guerre brutale" dans la bande de Gaza, où plus de 17'400 Palestiniens ont été tués en deux mois de guerre avec Israël.

"Nous appelons le Conseil de sécurité, la communauté internationale et tous les pays du monde à mettre fin à cette guerre brutale et à sauver la bande de Gaza avant qu'il ne soit trop tard", a indiqué le bureau de presse du Hamas dans un communiqué.

18h30

Le point de la situation sur le terrain

L'armée israélienne poursuit son offensive dans la bande de Gaza, à Khan Younès (sud) notamment où elle combat au sol ainsi qu'à Gaza-ville (nord) où des chars avancent dans la vieille ville, selon des journalistes de l'AFP et des témoins sur place.

L'armée, qui mène des frappes sur d'autres localités dont Deir el-Balah (centre), a dit vendredi matin avoir frappé "plus de 450 cibles" en 24 heures.

Le ministère de l'Intérieur du Hamas a lui fait état de "dizaines de martyrs et de blessés". Le poète palestinien Refaat Alareer a été tué dans une frappe israélienne, ont annoncé ses proches la nuit dernière.

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état vendredi de 17'487 morts dans les bombardements israéliens, à plus de 70% des femmes et enfants et jeunes de moins de 18 ans.

Par ailleurs, les forces israéliennes ont tué vendredi six Palestiniens, selon le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne, dans un camp de réfugiés en Cisjordanie occupée, territoire palestinien en proie à une intensification des violences depuis le début de la guerre.

Quatre combattants pro-Hezbollah (mouvement libanais pro-Iran allié du Hamas) ont été tués vendredi dans une frappe de drone israélienne dans le sud de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

17h45

A l'ONU, les Etats-Unis rejettent les appels à un "cessez-le-feu immédiat"

Les Etats-Unis ne soutiennent "pas les appels à un cessez-le-feu immédiat" à Gaza, a insisté vendredi l'ambassadeur américain adjoint à l'ONU Robert Wood devant le Conseil de sécurité.

"Bien que les Etats-Unis soutiennent une paix durable, où les Israéliens et les Palestiniens peuvent vivre en paix et dans la sécurité, nous ne soutenons pas les appels à un cessez-le-feu immédiat", a-t-il déclaré, estimant que cela "planterait les graines d'une future guerre", le Hamas n'ayant "aucun désir d'une paix durable".

Les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes ont eux appelé vendredi à une fin "immédiate" de la guerre dans la bande de Gaza, appelant à ce que le Conseil de sécurité de l'ONU approuve une résolution sur un cessez-le-feu humanitaire à Gaza.

Pour Médecin sans frontières (MSF), "l'inaction du Conseil de sécurité des Nations Unies et les vetos des Etats membres, notamment des Etats-Unis, les rendent complices du massacre en cours".

00h00

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