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La situation à Gaza est "apocalyptique", avertit Josep Borrell

- La situation à Gaza est "apocalyptique" pour les populations civiles, a averti lundi le patron de la diplomatie européenne Josep Borrell, pour qui le niveau de destruction dans le territoire palestinien est supérieur à celui de l'Allemagne lors de la Seconde guerre mondiale.

- La bande de Gaza est le théâtre sanglant lundi de raids aériens israéliens et d'intenses combats, l'armée israélienne ayant resserré la veille son emprise sur le sud de la région assiégée. De puissantes frappes aériennes ont été constatées sur la ville de Khan Younès dans la nuit de dimanche à lundi. Les raids nocturnes ont fait des "dizaines" de morts, selon le Hamas.

- Les efforts de médiation pour obtenir un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza se poursuivent en dépit des bombardements israéliens incessants qui "réduisent les possibilités" d'un résultat positif, a affirmé le Premier ministre du Qatar.

- Le Hamas a prévenu qu'aucun des otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre et encore retenus dans la bande de Gaza n'en sortirait "vivant" sans négociation et sans "répondre aux exigences" du mouvement palestinien.

- Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza ont tué près de 18'000 personnes et fait 48'780 blessés en deux mois de guerre.

- Au total, 101 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'offensive terrestre à Gaza, selon l'armée. En Israël, l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre a fait 1200 morts, essentiellement des civils, et 138 otages sont toujours détenus à Gaza, sur environ 240 enlevés le jour de l'attaque, selon les autorités israéliennes.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de mardi

01h00

Washington "préoccupé" par l'utilisation par Israël de phosphore blanc américain

Le gouvernement américain s'est dit "préoccupé" après la publication d'un article du Washington Post, qui affirme, analyse de fragments à l'appui, qu'Israël a utilisé des munitions au phosphore blanc de fabrication américaine lors de frappes sur le sud du Liban en octobre.

Les bombes au phosphore sont des armes incendiaires dont l'usage est interdit contre des civils, mais pas contre des cibles militaires, selon une Convention signée en 1980 à Genève.

Les Etats-Unis sont le principal fournisseur d'équipement militaire à Israël et le président américain Joe Biden a promis un soutien sans faille à l'offensive israélienne contre le Hamas.

Nombreuses accusations

Le Liban accuse Israël depuis plusieurs semaines d'avoir utilisé du phosphore blanc lors de frappes contre le Hezbollah, dans le sud du pays, qui ont provoqué de vastes incendies.

Amnesty International a affirmé de son côté disposer de "preuves de l'utilisation illégale par Israël du phosphore blanc" entre le 10 et le 16 octobre et a réclamé une "enquête pour crime de guerre".

Mi-octobre, Human Rights Watch avait également accusé Israël d'utiliser du phosphore blanc à Gaza et au Liban.

23h05

Mise en place deux nouveaux points de contrôle des camions d'aide vers Gaza

L'armée israélienne a annoncé lundi soir la mise en place de deux points de contrôle supplémentaires pour l'inspection de l'aide humanitaire internationale avant son entrée dans le territoire palestinien par Rafah.

Ce point de passage, en Egypte, est le seul que peuvent utiliser les organisations internationales afin d'acheminer de l'aide à destination de la population de Gaza.

Israël a souligné lundi qu'aucun nouvel accès ne serait ouvert, mais que les points de passage de Nitzana et de Kerem Shalom seraient utilisés pour effectuer des contrôles avant de faire passer les camions par Rafah.

"Cette mesure permettra de doubler la quantité d'aide humanitaire pénétrant dans la bande de Gaza", a déclaré l'armée israélienne sur le site X.

21h15

Des Palestiniens de Cisjordanie et Jérusalem-Est en grève

Magasins, écoles et bâtiments gouvernementaux étaient fermés lundi en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, le secteur palestinien de la ville occupé et annexé par Israël. Les grévistes ont protesté contre les raids meurtriers de l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

A l'appel de syndicats, de nombreux Palestiniens se sont mis en grève et ont participé à des rassemblements dans plusieurs villes de Cisjordanie.

Lundi 11 décembre: une Palestinienne marche dans une rue déserte de Naplouse, en Ciosjordanie, où de nombreux commerces sont restés fermés durant le jour de grève pour exiger un cesser-le-feu à Gaza. [AP/Keystone - Majdi Mohammed]
Lundi 11 décembre: une Palestinienne marche dans une rue déserte de Naplouse, en Ciosjordanie, où de nombreux commerces sont restés fermés durant le jour de grève pour exiger un cesser-le-feu à Gaza. [AP/Keystone - Majdi Mohammed]

"La grève d'aujourd'hui n'est pas seulement en solidarité avec Gaza, mais aussi contre les Etats-Unis qui ont utilisé leur veto au Conseil de sécurité contre une trêve", a déclaré Issam Abou Baker, membre du Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, au pouvoir au sein de l'Autorité palestinienne.

A Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, des manifestants ont déployé une imposante banderole avec une liste de noms de victimes à Gaza. De nombreuses familles participaient à l'événement.

Des grèves ont également été observées à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, et à Hébron (sud), ont constaté des photographes de l'AFP.

A Jérusalem-Est, où vivent quelque 300'000 Palestiniens, de nombreux magasins sont restés portes closes, selon un journaliste de l'AFP.

19h15

Situation "apocalyptique" à Gaza, selon Josep Borrell

La situation à Gaza est "apocalyptique" pour les populations civiles, a averti lundi le patron de la diplomatie européenne Josep Borrell, pour qui le niveau de destruction dans le territoire palestinien est supérieur à celui de l'Allemagne lors de la Seconde Guerre mondiale.

"Malheureusement, le niveau de destruction des immeubles à Gaza est plus ou moins, voire supérieur aux destructions dont ont souffert les villes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale", a affirmé Josep Borrell, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles.

Le responsable espagnol a dressé devant la presse un tableau "catastrophique" de la situation à Gaza, affirmant que le niveau de souffrances humaines constituait un "défi sans précédent".

Les chefs de la diplomatie des Vingt-Sept ont discuté lundi de sanctions supplémentaires contre le Hamas, sur la base d'une proposition formulée par la France, l'Italie et l'Allemagne. "Il n'y a pas eu d'objection", a dit Josep Borrell, ajoutant qu'il allait faire une proposition en ce sens aux 27.

Il a également indiqué que d'éventuelles sanctions à l'encontre d'extrémistes israéliens en Cisjordanie avaient été discutées. "Il n'y a pas eu d'unanimité", a-t-il précisé, ajoutant qu'il ferait néanmoins une proposition aux Etats membres.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. [EPA/Keystone - Olivier Matthys]
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. [EPA/Keystone - Olivier Matthys]

Des pays de l'UE ont de leur côté plaidé en faveur d'une trêve durable des combats à Gaza.

"Nous devons appeler immédiatement toutes les parties à déclarer un cessez-le-feu humanitaire durable, pouvant conduire à une fin des hostilités", indiquent les dirigeants irlandais, espagnol, maltais et belge, dans une lettre adressée à Charles Michel, président du Conseil européen, institution représentant les 27 Etats membres.

Cette démarche a pour but de "mettre fin au carnage, au massacre de civils innocents", a expliqué à son arrivée à Bruxelles le ministre irlandais des Affaires étrangères Micheal Martin.

Ces quatre pays réclament que l'UE adopte une position forte sur ce point lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement jeudi et vendredi à Bruxelles.

16h45

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 18'205 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza avaient fait 18'205 morts depuis le début de la guerre.

Le gouvernement du Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007, estime que 49'645 personnes ont également été blessées, d'après un communiqué du porte-parole du ministère, Ashraf al-Qodra.

16h00

Le Danemark reprend son aide au développement aux Palestiniens

Le Danemark a annoncé reprendre son aide au développement aux Palestiniens, suspendue immédiatement après l'attaque lancée par la branche armée du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza.

Le 10 octobre, Copenhague avait lancé une étude pour "s'assurer que les fonds danois ne sont pas utilisés à mauvais escient, notamment pour soutenir indirectement des organisations terroristes qui s'en prennent à Israël".

"L'aide peut être reprise, car le ministère danois des Affaires étrangères n'a trouvé aucun signe d'abus ou de soutien au Hamas ou à d'autres organisations terroristes" par le truchement des deniers danois, a précisé la Première ministre Mette Frederiksen.

Pour 2023, le pays scandinave avait prévu une aide aux Territoires palestiniens de 235,5 millions de couronnes (29,9 millions de francs), dont 72 millions n'avaient pas encore été distribués.

14h30

Les colonies juives peu inquiètes des risques de sanctions européennes

Après les Etats-Unis, la Belgique a annoncé vendredi dernier avoir soumis à ses partenaires de l'Union européenne une proposition visant à restreindre l'entrée dans l'espace Schengen aux colons israéliens violents envers les Palestiniens.

"Les colons extrémistes ne sont pas les bienvenus sur notre territoire", a notamment déclaré la secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration Nicole de Moor.

Mais en Cisjordanie occupée, ces mesures ne semblent pas inquiéter les colons israéliens.

>> Le reportage du 12h30 dans des colonies israéliennes au nord de la Cisjordanie occupée :

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait déjà ordonné dimanche la construction de quelque 800 logements dans des colonies de Cisjordanie occupée. [Atef Safadi]Atef Safadi
Les colonies juives peu inquiètes des risques de mesures de rétorsion à leur encontre en Europe / Le 12h30 / 2 min. / le 11 décembre 2023

12h50

Des ambassadeurs auprès de l'ONU vont visiter le point de passage de Rafah

Des ambassadeurs auprès du Conseil de sécurité des Nations unies sont arrivés lundi en Egypte pour visiter le poste-frontière de Rafah, point de passage vers la bande de Gaza, quelques jours après un veto des Etats-Unis à une résolution en faveur d'un cessez-le-feu.

Cette visite informelle d'une journée, organisée par les Emirats arabes unis et l'Egypte, intervient alors que la crise humanitaire s'aggrave dans la bande de Gaza assiégée, soumise à d'intenses bombardements d'Israël dans la guerre contre le Hamas. Le territoire palestinien a été qualifié de "cimetière pour les enfants" par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Une dizaine d'ambassadeurs de pays tels que la Russie et le Royaume-Uni participent à la visite. Les Etats-Unis. tout comme la France, n'ont pas envoyé de représentant.

>> Les précisions dans l'émission Forum :

Des familles palestiniennes pleurent leurs morts à Rafah. [Keystone/AP Photo - Fatima Shbair]Keystone/AP Photo - Fatima Shbair
Des membres du Conseil de sécurité de l’ONU à Rafah pour évaluer la situation humanitaire palestinienne / Forum / 2 min. / le 11 décembre 2023

12h45

Des milliers de déplacés acculés dans le sud de la bande de Gaza

Dans le sud de la bande de Gaza, des centaines de milliers de civils sont désormais acculés dans un périmètre exigu près de la frontière fermée avec l'Egypte, une partie d'entre eux contraints de se déplacer plusieurs fois à mesure que les combats s'étendent.

Les bombardements ont réduit en ruines des quartiers entiers et mis le système de santé à genoux. Selon l'ONU, plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées par la guerre dans la bande de Gaza, où 1,9 million de personnes ont été déplacées, soit 85% de la population.

L'armée israélienne a demandé aux civils de se rendre dans des "zones sûres" pour échapper aux combats.

"Une déclaration unilatérale d'une puissance occupante selon laquelle des terres sans infrastructures, nourriture, eau, soins de santé (...) sont des 'zones sûres' ne signifie pas qu'elles le soient", a déclaré la Coordinatrice des opérations humanitaires de l'ONU pour les Territoires palestiniens, Lynn Hastings, dont le visa n'a pas été renouvelé par Israël.

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), des dizaines de milliers de déplacés arrivés à Rafah depuis le 3 décembre "sont confrontés à des conditions désastreuses, dans des lieux surpeuplés, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur des abris".

10h45

Quatre morts, dont deux membres du Hezbollah, dans des raids israéliens

Deux agents de sécurité syriens et deux combattants du Hezbollah libanais ont été tués dans des frappes israéliennes nocturnes contre des cibles près de Damas, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Deux combattants du Hezbollah et deux gardes syriens" travaillant sur l'un des sites du mouvement libanais ont été tués, et trois autres combattants et trois civils ont été blessés tard dimanche soir, a précisé l'ONG.

Deux sites du Hezbollah dans le secteur de Sayyeda Zeinab, au sud de la capitale, et "une unité de radar" près de l'aéroport de Damas ont été touchés par les frappes, a-t-elle ajouté.

09h20

Des familles du sud du Liban fuient les combats vers Damour

Au Liban, plus de 50'000 habitants dans le sud du pays ont quitté leur maison depuis le 7 octobre à cause des combats quotidiens à la frontière entre le Hezbollah libanais et l'armée israélienne.

Les départs sont difficiles en raison de l'appauvrissement causé par la crise économique et du gel des épargnes en banque des Libanais. Ils touchent principalement les villages frontaliers, comme celui d'Aitaroun. Depuis le début des combats à la frontière, le village s'est vidé de ses habitants. Une dizaine de familles ont trouvé refuge dans un établissement balnéaire à Damour, sur la côte au sud de la capitale Beyrouth.

"Ici, on se sent en sécurité, on n'entend pas le son des bombardements. Pendant la guerre de 2006, nous avions tardé à partir", raconte Mariam, dans La Matinale de la RTS. Loin de chez eux, les adultes n'ont plus de travail et les enfants ne vont plus à l'école. Malgré la crise économique, les familles déplacées sont logées gratuitement par le responsable de l'établissement balnéaire, originaire du même village.

Mais l'incertitude pèse: "Nous avons fait des aller-retours chez nous depuis que nous avons fui ici, mais le bruit des bombardements est intenable pour les jeunes enfants. Quand il y a eu la trêve fin novembre, nous espérions qu'elle durerait. Nous aimerions rentrer chez nous au plus tôt", témoigne Mohamed.

>> Le reportage de La Matinale à Damour :

Des familles du sud du Liban fuient les combats entre le Hezbollah et Israël vers Damour (image d'illustration). [AFP - Jalaa Marey]AFP - Jalaa Marey
Reportage à Damour, au Liban, avec des familles ayant fui les combats au sud du pays / La Matinale / 1 min. / le 11 décembre 2023

07h45

En Belgique, la nationalité est retirée à des enfants de Palestiniens

Selon des informations révélées par le journal belge L'Echo, des enfants nés en Belgique de parents palestiniens se voient retirer la nationalité belge.

Des courriers envoyés depuis le mois d'août à plusieurs communes par l'Office des étrangers belge, l'organisme fédéral qui assure la gestion des flux migratoires dans le royaume, demandent explicitement de retirer la nationalité belge à plusieurs dizaines d'enfants au moins.

La pratique scandalise les associations. "C'est une décision sans précédent. Certaines communes ont suivi [l'ordre], on sait qu'il y a même une commune qui a envoyé la police à domicile pour récupérer les documents. C'est profondément choquant", relate Solayman Laqdim, délégué général aux droits de l'enfant en Belgique francophone, lundi dans La Matinale de la RTS.

Illégal selon le droit international

De son côté, le secrétariat d'Etat à l'Asile et la Migration assume. Selon lui, des Palestiniens résidant dans l'UE se rendent régulièrement en Belgique pour y avoir des enfants afin que ceux-ci acquièrent la nationalité belge.

Le procédé semble également poser des problèmes de droit. "La Belgique a signé la convention sur l'apatridie. Quand un enfant naît de parents palestiniens en Belgique, il n'a pas réellement de nationalité puisque la Palestine n'est pas reconnue comme un pays à part entière par la Belgique. Elle a donc l'obligation de donner la nationalité belge à un enfant pour éviter l'apatridie", explique Selma Benkhelifa, avocate spécialiste en droit des migrations.

Selon elle, le retrait de la nationalité belge est donc illégal. Des recours contre ces retraits de nationalité sont en préparation dans plusieurs cabinets d'avocats, qui invoqueront également la convention internationale des droits de l'enfant.

>> Le sujet de La Matinale :

En Belgique, la nationalité est retirée à des enfants de parents palestiniens (image d'illustration). [AFP - Robin Van Lonkhuijsen / ANP]AFP - Robin Van Lonkhuijsen / ANP
En Belgique, la nationalité est retirée à des enfants de parents palestiniens / La Matinale / 2 min. / le 11 décembre 2023

07h00

Israël fait état de 101 soldats tués depuis le début de l'offensive terrestre

Une centaine de soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'offensive terrestre en cours dans la bande de Gaza, selon l'armée israélienne.

L'armée a dévoilé l'identité de trois autres soldats tués dans les combats dans la bande de Gaza. Elle a précisé que 101 soldats avaient été tués jusqu'à présent dans cette offensive terrestre.

06h15

Les combats s'intensifient à Gaza, après des raids nocturnes israéliens

La bande de Gaza est le théâtre sanglant lundi de raids aériens israéliens et d'intenses combats. Dans la nuit de dimanche à lundi, un reporter de l'AFP a fait état de puissantes frappes aériennes sur la ville de Khan Younès, nouvel épicentre de la guerre situé dans la pointe sud de la région assiégée. Ces raids nocturnes ont fait des "dizaines" de morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Le Djihad islamique, second mouvement islamiste armé palestinien, a lui fait état de violents combats dans un secteur de Gaza-ville où elle soutient qu'un de ses combattants a fait exploser une maison où des soldats israéliens tentaient d'identifier la bouche d'un tunnel souterrain.

L'armée israélienne a quant à elle indiqué que des roquettes avaient été tirées depuis Gaza et que des "combats acharnés" étaient en cours dans des quartiers dans le secteur de Gaza-ville et à Khan Younès, où des combattants palestiniens "émergent des tunnels", "disposent des explosifs" et tirent au "lance-roquettes".

Des raids israéliens ont frappé cette nuit la bande de Gaza, où d'intenses combats font rage. [AFP - Gil Cohen-Magen]
Des raids israéliens ont frappé cette nuit la bande de Gaza, où d'intenses combats font rage. [AFP - Gil Cohen-Magen]

05h30

L'Assemblée générale de l'ONU se réunira mardi

Après le véto américain à une résolution du Conseil de sécurité appelant à un "cessez-le-feu humanitaire" à Gaza, l'Assemblée générale de l'ONU prendra le relais avec une réunion spéciale, a annoncé la porte-parole du président de l'Assemblée.

La réunion, qui aura lieu mardi après-midi, a été réclamée par les représentants de l'Organisation de la coopération islamique et du groupe arabe, a-t-elle précisé dans un email.

Selon des sources diplomatiques, l'Assemblée générale, dont les résolutions ne sont pas contraignantes, pourrait se prononcer sur un texte.

04h10

Frappes israéliennes près de Damas

L'aviation israélienne a mené dans la nuit de dimanche à lundi des frappes dans différents secteurs de la banlieue de Damas, a annoncé l'agence de presse officielle syrienne Sana.

"Notre défense antiaérienne a abattu des missiles tandis que d'autres ont causé des dommages matériels limités", a indiqué une source sécuritaire à l'agence.

Un correspondant de l'AFP a dit avoir entendu des explosions plus longues qu'à l'habitude dans la banlieue de Damas, cible de nombreuses frappes attribuées par les autorités syriennes à l'armée israélienne.

L'armée israélienne n'a pas commenté ces nouvelles informations. Israël commente d'ailleurs rarement ses opérations en Syrie, mais dit vouloir empêcher l'Iran, son ennemi juré, de s'implanter à ses portes par le biais notamment de ses alliés comme le Hezbollah.

17h30

Le Hamas affirme qu'aucun otage ne sortira "vivant" de Gaza sans "négociation"

Le Hamas a prévenu qu'aucun des otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre et encore retenus dans la bande de Gaza n'en sortirait "vivant" sans négociation et sans "répondre aux exigences" du mouvement palestinien.

"Ni l'ennemi fasciste et sa direction arrogante, ni ses soutiens, ne pourront récupérer leurs prisonniers vivants sans un échange et une négociation, et sans répondre aux exigences de la résistance", a déclaré le porte-parole de la branche armée du mouvement, Abou Obeida, dans une vidéo.

14h40

Les chars israéliens au centre de Khan Younès

Des chars israéliens sont parvenus à forcer le passage jusque dans le centre de Khan Younès dans le cadre de la nouvelle phase de l'offensive militaire israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza, concentrée sur le sud de l'enclave palestinienne.

D'après des habitants, les blindés ont atteint la principale artère reliant le nord et le sud de la ville après d'intenses combats au cours de la nuit qui ont ralenti la progression israélienne en provenance des quartiers Est.

L'air résonnait du grondement sourd et constant des explosions tandis que d'épaisses colonnes de fumée blanche s'élevaient au-dessus de la ville, où des centaines de milliers de civils ont cherché refuge après avoir fui les combats dans d'autres parties de la bande de Gaza.

"Cela a été l'une des nuits les plus atroces, la résistance a été très forte, on pouvait entendre les tirs et les explosions qui n'ont pas arrêté pendant des heures", a commenté un père de famille arrivé à Khan Younès après avoir fui la ville de Gaza.

>> Point de situation à Gaza dans le 12h45 :

L’offensive israélienne s’intensifie à Gaza, 24 heures après le veto des Etats-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu
L’offensive israélienne s’intensifie à Gaza, 24 heures après le veto des Etats-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu / 12h45 / 1 min. / le 10 décembre 2023

00h00

Retour sur les évènements de mardi