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Toujours divisé, le Conseil de sécurité reporte à mardi le vote sur un cessez-le-feu à Gaza

- Le Conseil de sécurité de l'ONU, profondément divisé, a reporté à mardi un vote attendu sur un nouveau projet de résolution visant à une interruption des hostilités dans la bande de Gaza pour permettre l'accès de l'aide humanitaire. Le 8 décembre, les Etats-Unis avaient opposé leur véto à l'adoption d'une résolution appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza.

- L'ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé lundi le gouvernement israélien d'affamer délibérément des civils palestiniens dans la bande de Gaza, dans le cadre de sa stratégie de guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

- "Nous atteindrons tous nos objectifs: éliminer le Hamas, libérer tous nos otages et faire en sorte que Gaza ne redevienne pas un centre de terrorisme, d'incitation ou d'attaques contre l'Etat d'Israël", a assuré dimanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, promettant aux familles des otages de se battre "jusqu'au bout" pour obtenir leur libération.

- Le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas fait état de 19'453 personnes tuées depuis le 7 octobre lors des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza. Il dénombre également 52'286 blessés.

- Au total, 115 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'offensive terrestre à Gaza, selon l'armée. En Israël, l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre a fait 1200 morts, essentiellement des civils, et au moins 129 otages sont toujours détenus à Gaza, sur environ 240 enlevés le jour de l'attaque, selon les autorités israéliennes.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de mardi

23h30

Report à mardi du vote du Conseil de sécurité de l'ONU, toujours divisé

Le Conseil de sécurité de l'ONU a reporté un vote attendu sur un nouveau projet de résolution visant à une interruption des hostilités à Gaza pour permettre l'accès de l'aide humanitaire. L'instance est profondément divisée sur le dossier israélo-palestinien.

Les Emirats arabes unis, à l'origine du nouveau texte, ont demandé le report du vote prévu lundi pour permettre la poursuite de négociations compliquées, ont indiqué des sources diplomatiques. Il devrait être reprogrammé pour mardi.

Le 8 décembre, malgré la pression inédite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, les Etats-Unis avaient mis leur veto au Conseil à l'adoption d'une résolution appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" dans la bande de Gaza où l'armée israélienne poursuit ses frappes meurtrières en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre.

Demande de "cessation urgente" de la guerre

La semaine dernière, l'Assemblée générale a, elle, adopté cette même résolution, mais de manière non contraignante, par 153 voix pour, 10 contre et 23 abstentions, sur 193 Etats membres. Fort de ce soutien écrasant, les pays arabes ont annoncé une nouvelle tentative au Conseil de sécurité, à l'issue incertaine.

Un projet de texte préparé par les Emirats arabes unis appelle "à une cessation urgente et durable des hostilités pour permettre un accès sans entrave de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza". Mais selon des sources diplomatiques, un nouveau texte modifié est en cours de rédaction lundi.

Le projet de dimanche réclamait en particulier que les parties au conflit facilitent l'entrée et la distribution de l'aide humanitaire dans toute la bande de Gaza, "par la terre, la mer et les airs".

23h20

Washington "préoccupé" par l'agression d'un journaliste palestinien

Les Etats-Unis se sont dits "profondément préoccupés" par l'agression d'un photographe palestinien de l'agence turque Anadolu par des policiers israéliens à Jérusalem-Est.

Lors de violences policières en marge de la prière du vendredi près de la mosquée al-Aqsa, Moustafa al-Kharouf a d'abord été frappé au visage par les policiers, puis par un coup de crosse, selon des images récupérées par l'AFP. Mis à terre, il a ensuite reçu de violents coups de pied et a été hospitalisé.

La police israélienne a dit avoir "immédiatement suspendu les opérations des officiers" impliqués.

"Nous pensons qu'il convient que cette vidéo fasse l'objet d'une enquête et, si les faits le justifient, que les personnes impliquées rendent des comptes", a déclaré le porte-parole du département d'Etat américain Matthew Miller.

22h50

Une coalition en mer Rouge de dix pays contre les attaques des Houthis

Le ministre américain de la Défense a annoncé lundi la formation en mer Rouge d'une coalition de dix pays, afin de faire face aux attaques répétées des Houthis contre des navires que ces rebelles yéménites considèrent comme "liés à Israël".

Outre les Etats-Unis, Lloyd Austin a indiqué dans un communiqué que la France, le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, l'Italie, les Pays-Bas, la Norvège, l'Espagne et les Seychelles prendraient part à cette coalition.

"L'escalade récente des attaques irresponsables des Houthis en provenance du Yémen menace la libre circulation du commerce, met en danger la vie de marins innocents et viole le droit international", a-t-il déclaré.

20h00

Washington affirme vouloir continuer à fournir des armes à Israël

En visite lundi en Israël, le chef du Pentagone Lloyd Austin a assuré au Premier ministre Benjamin Netanyahu que les Etats-Unis continueraient à "fournir à Israël l'équipement dont vous avez besoin [...] y compris des munitions critiques, des véhicules tactiques et des systèmes de défense aérienne".

Les Etats-Unis ne souhaitent pas "imposer un calendrier" à Israël pour la suite des hostilités, a-t-il encore dit alors que Washington commençait à montrer récemment des signes d'impatience face à son allié israélien, dans un contexte marqué par une indignation internationale croissante face aux très lourdes pertes civiles dans la bande de Gaza.

Alors que l'aide internationale, dont l'entrée est soumise à l'autorisation d'Israël, arrive encore en quantité très limitée, le ministre américain a ainsi mis en avant la nécessité de "fournir une aide humanitaire accrue aux près de deux millions de personnes déplacées à Gaza".

19h50

Entrée du premier camion du secteur privé dans la bande de Gaza

Un camion du secteur privé, ne faisant pas partie d'un convoi humanitaire, est entré dans la bande de Gaza, a affirmé la diplomatie américaine, saluant une première depuis le début de la guerre.

Voir "non seulement de l'aide humanitaire mais aussi des biens commerciaux, qui peuvent être vendus dans des magasins et des marchés", entrer dans le territoire constitue "une étape cruciale pour l'amélioration de la vie des Palestiniens dans Gaza", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller.

17h45

La France annonce la livraison de 700 tonnes d'aide supplémentaire pour Gaza

La France va livrer 700 tonnes d'aide supplémentaire destinée à la population palestinienne de Gaza, a annoncé la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, précisant que la moitié partira dès mercredi du port du Havre par bateau.

Dimanche, en Israël, la ministre française avait exhorté à une nouvelle trêve immédiate, soulignant que les Palestiniens n'étaient pas responsables des crimes perpétrés par le Hamas.

La France a déjà livré plus de 200 tonnes d'aide de biens de première nécessité et de médicaments alors que la population est dans une situation catastrophique en raison des représailles israéliennes contre le Hamas.

17h15

Le National confirme la volonté de couper la contribution suisse à l'UNRWA

Le National a réaffirmé lundi sa volonté de supprimer la contribution suisse de 20 millions à l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Il a maintenu par 108 voix contre 85 cette divergence avec le Conseil des Etats.

L'UNRWA dit promouvoir la tolérance, mais des enseignants dans ses écoles glorifient les martyrs du Hamas et appellent à la guerre contre Israël, a fait valoir David Zuberbühler (UDC/AR). Dans le supplément au budget, le Parlement a approuvé 90 millions de francs supplémentaires pour l'aide humanitaire au Proche-Orient. La Suisse enverra donc toujours de l'argent dans la région, a complété Peter Schilliger (PLR/LU).

L'UNRWA est l'une des rares instances encore actives dans la bande de Gaza. Réduire les fonds reviendrait à punir les femmes et les enfants, a opposé Claudia Friedl (PS/SG). Et de relever le risque de réputation pour la Suisse. Elle n'a été suivie que par la gauche, les Vert'libéraux et une poignée d'élus du PLR et du Centre.

15h40

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 19'453 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient tué 19'453 personnes depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Le gouvernement du Hamas a également recensé 52'286 blessés, d'après un communiqué du ministère.

Le dernier bilan diffusé vendredi faisait état de 18'800 morts.

15h00

Gardée comme un "trophée", une otage israélienne raconte sa captivité à Gaza

Yarden Roman-Gat n'a jamais vu les tunnels du Hamas. Détenue dans une maison, cette ex-otage a raconté à la chaîne américaine CBS des éléments de sa captivité à Gaza, où elle raconte avoir été surveillée comme un "trophée".

"J'étais sous surveillance permanente, je n'ai jamais été cachée, pas un seul moment", a-t-elle dit lors de la prestigieuse émission "60 minutes", diffusée dimanche dans l'un des rares entretiens directs donnés par les quelque 110 otages libérés depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas.

Cette Israélienne est au kibboutz Beeri avec son mari et leur fille au matin du 7 octobre, quand le Hamas déclenche son attaque contre Israël. Son mari Alon parvient à s'échapper avec leur fille de 3 ans - en se cachant dans un fossé pendant des heures - mais elle est prise en otage, ramenée à Gaza "à moitié nue", se souvient-elle auprès de CBS.

Et dans le territoire palestinien, son arrivée est saluée par la foule. "Mes ravisseurs ne pouvaient pas s'en empêcher, me montrer comme un trophée."

"Il voulait garder un trophée"

Sur place, pas de tunnel mais une maison, où Yarden Roman-Gat est surveillée 24 heures sur 24.

"Ils ne voulaient pas me protéger, il voulait garder un trophée", a déclaré cette kinésithérapeute de 36 ans à la chaîne américaine. "Mais je pense que j'ai réussi à ce qu'ils fassent un peu attention. Et je pense que ça m'a aidé à survivre".

Elle n'en n'a pas raconté davantage, glissant cependant qu'elle a pu entendre la radio et comprendre que sa fille et son mari s'en étaient sortis.

Encore 129 otages

Pendant une trêve d'une semaine ayant pris fin le 1er décembre, 105 otages avaient été libérés, dont 80 en échange de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Yarden Roman-Gat a été libérée au 6e jour de cette trêve, mais sa belle-soeur est toujours retenue captive.

A ce jour, 129 otages sont toujours retenus à Gaza et 11 corps ont été rapatriés.

14h50

Le chef de la diplomatie européenne critique un "affligeant manque de discernement" de l'armée israélienne

Josep Borrell a déploré lundi "un affligeant manque de discernement dans les opérations militaires d'Israël à Gaza".

Sur le réseau social X, le patron de la diplomatie européenne a également renouvelé son appel à une pause humanitaire "urgente", déplorant la mort de "fidèles, de trois otages et de centaines d'autres civils" lors des plus récentes opérations militaires israéliennes.

"Cela doit s'arrêter, une pause humanitaire urgente est nécessaire", a-t-il affirmé.

Vendredi, l'armée israélienne a reconnu avoir abattu par erreur trois otages détenus par le Hamas. Samedi, une mère et sa fille, toutes deux chrétiennes, ont été tuées par un soldat israélien sur le parvis de la seule église catholique de Gaza. Le pape François a déploré dimanche la mort de ces deux femmes.

"Cela s'est produit même à l'intérieur de la paroisse de la Sainte-Famille où il n'y a pas de terroristes mais des familles, des enfants, des personnes malades ou handicapées", a déclaré le pape.

Israël a indiqué de son côté enquêter sur cet incident.

14h45

Un navire norvégien touché en mer Rouge

Un navire norvégien, le M/T Swan Atlantic, a été touché lundi en mer Rouge par un "objet non identifié", a indiqué lundi son propriétaire, à l'heure où plusieurs géants du transport maritime mondial ont suspendu tout transit dans la zone après des attaques perpétrées par des rebelles Houthis du Yémen.

"Heureusement, les membres de l'équipage indien n'ont pas été blessés et, selon eux, le bateau a subi des dégâts limités", a indiqué l'armateur norvégien Inventor Chemical Tankers dans un communiqué.

14h00

Point de situation

Lundi, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que 110 personnes avaient été tuées depuis dimanche dans des bombardements israéliens à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, dont 50 sont morts dans des frappes "sur des maisons".

Dans le sud, des nuages de fumée s'élevaient au-dessus de la grande ville de Khan Younès (sud), après des bombardements, selon des images de l'AFP.

De la fumée s'élève après les attaques israéliennes sur la ville de Khan Yunis, Gaza, le 17 décembre 2023. [ANADOLU VIA AFP - ASHRAF AMRA]
De la fumée s'élève après les attaques israéliennes sur la ville de Khan Yunis, Gaza, le 17 décembre 2023. [ANADOLU VIA AFP - ASHRAF AMRA]

Accusations de Human Rights Watch

L'ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé le gouvernement israélien d'affamer délibérément des civils palestiniens dans la bande de Gaza dans le cadre de sa stratégie de guerre contre le Hamas, ce qui "constitue un crime de guerre".

Le gouvernement israélien a réagi en qualifiant HRW "d'organisation antisémite et anti-israélienne".

"Nous sentons un désir de chaque partie d'atteindre un cessez-le-feu, d'échanger des prisonniers et détenus (...) et arrêter la guerre", a déclaré à l'AFP une source des services de sécurité égyptienne, Le Caire étant un médiateur-clé dans la guerre entre Israël et le Hamas.

Selon une source arabe au fait des négociations, dans lesquelles le Qatar joue également un rôle central, "le Hamas veut un cessez-le-feu puis discuter d'un échange de prisonniers" et "Israël veut rétablir le mécanisme précédent, une trêve journalière liée à de l'aide humanitaire".

Vote au Conseil de sécurité de l'ONU

Dix jours après un veto américain, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer lundi sur un nouveau texte appelant à une "cessation urgente et durable des hostilités" à Gaza, au moment où Washington montre des signes d'impatience face à son allié israélien.

Ce texte exige en particulier que les parties au conflit facilitent l'entrée et la distribution de l'aide humanitaire dans toute la bande de Gaza.

>> Le sujet du 12h45 :

Dans la bande de Gaza, la foule désespérée tente de s'emparer de l'aide humanitaire
Dans la bande de Gaza, la foule désespérée tente de s'emparer de l'aide humanitaire / 12h45 / 2 min. / le 18 décembre 2023

13h00

BP suspend aussi "tous les transits" par la mer Rouge

Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé lundi suspendre tout transit en mer Rouge, après des attaques perpétrées par des rebelles Houthis du Yémen.

"Compte tenu de la détérioration de la situation sécuritaire du transport maritime en mer Rouge, BP a décidé de suspendre temporairement tous les transits via la mer Rouge", a indiqué le groupe dans une déclaration transmise à l'AFP.

"La sûreté et la sécurité de nos collaborateurs et de ceux qui travaillent en notre nom sont la priorité de BP", a ajouté l'entreprise, qui dit aussi que cette pause sera constamment réévaluée "en fonction des circonstances à mesure qu'elles évoluent dans la région".

Plusieurs géants du transport maritime mondial

Le danois Maersk, l'allemand Hapag-Lloyd, le français CMA CGM et l'italo-suisse MSC avaient fait savoir ces derniers jours que leurs navires n'emprunteraient plus la mer Rouge "jusqu'à nouvel ordre", au moins jusqu'à lundi ou jusqu'à ce que le passage "soit sûr".

Les Houthis ont prévenu qu'ils viseraient des navires naviguant au large des côtes du Yémen ayant des liens avec Israël, en riposte à la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

11h50

Un raid israélien en Cisjordanie fait quatre morts, selon le ministère de la santé palestinien

Âgés de 17 à 24 ans, deux Palestiniens ont été tués par balles, dans la tête ou la poitrine, par l'armée israélienne dans le camp d'Al Faraa, près de Tubas, a indiqué le ministère de la Santé palestinien, sans plus de détails.

L'agence de presse palestinienne officielle Wafa a indiqué que des soldats avaient "ouvert le feu sur des jeunes" lors d'un raid. L'armée israélienne n'a elle pas commenté dans l'immédiat.

Ailleurs en Cisjordanie, une femme de 27 ans "a été blessée modérément par balle lors d'une fusillade" près de la colonie israélienne d'Ateret dans la région de Ramallah, a rapporté le Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.

Cette femme, qui a été hospitalisée, se trouvait dans une voiture avec un homme et un bébé d'un mois, qui n'ont pas été blessés.

11h30

Human Rights Watch accuse Israël d'utiliser la famine comme arme de guerre

L'ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé le gouvernement israélien d'affamer délibérément des civils palestiniens dans la bande de Gaza, dans le cadre de sa stratégie de guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

"Le gouvernement israélien utilise la famine des civils comme technique de guerre dans la bande de Gaza occupée, ce qui constitue un crime de guerre", a déclaré l'organisation basée à New York dans un rapport.

"L'armée israélienne bloque délibérément l'accès à l'eau potable, à la nourriture et au carburant, tout en entravant intentionnellement l'aide humanitaire, en détruisant semble-t-il des zones agricoles et en privant la population civile de produits indispensables à sa survie", assure le rapport.

Israël réagit

Le gouvernement israélien a réagi en qualifiant HRW "d'organisation antisémite et anti-israélienne". "HRW n'a pas condamné l'attaque contre les citoyens israéliens et le massacre du 7 octobre", a rappelé le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.

L'organisation "n'a donc aucune base morale pour parler de ce qui se passe à Gaza, si elle ferme les yeux sur les souffrances et les droits de l'Homme des Israéliens", a-t-il ajouté.

Des Palestiniens font la queue pour une distribution de nourriture à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 décembre 2023. [KEYSTONE - FATIMA SHBAIR]
Des Palestiniens font la queue pour une distribution de nourriture à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 décembre 2023. [KEYSTONE - FATIMA SHBAIR]

09h55

Des centaines d'objets archéologiques de Gaza dorment depuis 15 ans à Genève

Dans la bande de Gaza, le patrimoine culturel est confronté à des dommages irréparables en raison de la destruction et du pillage de sites archéologiques provoqués par le conflit entre le Hamas et Israël. En Suisse, des voix s’élèvent pour demander leur préservation, alors que des centaines d'antiquités sont entreposées à Genève depuis 2007, en attendant un éventuel retour en Palestine.

Genève sert de refuge à ces précieuses pièces archéologiques de Gaza depuis 2007, lorsque le Musée d'art et d'histoire (MAH) les a accueillies pour une exposition inaugurée par Micheline Calmy-Rey, alors ministre des Affaires étrangères et présidente de la Confédération, et Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne. L'objectif initial était de créer le premier musée archéologique en territoire palestinien, visant à sortir Gaza de son isolement. Toutefois, ce projet n'a jamais été concrétisé.

Ce trésor inestimable repose depuis près de quinze ans dans les vastes hangars des Ports-Francs. Parmi les pièces, on trouve une statue d'Aphrodite en marbre blanc, des mosaïques byzantines, ainsi que des objets provenant des civilisations égyptiennes, perses et nabatéennes. Ces objets sont soigneusement emballés dans des boîtes, dans l'attente du jour où ils pourront retrouver leur terre d'origine.

>> L'éclairage de La Matinale :

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas visite l'exposition "Gaza au carrefour des civilisations" par le Musée d'art et d'histoire à Genève, le 26 avril 2007. [KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI]KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI
Des centaines d'antiquités palestiniennes sont entreposées en Suisse en attendant de pouvoir rentrer en Palestine / La Matinale / 5 min. / le 18 décembre 2023

>> Plus de détails :

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas visite l'exposition "Gaza au carrefour des civilisations" par le Musée d'art et d'histoire à Genève, le 26 avril 2007. [KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI]KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI
Des centaines d'antiquités palestiniennes sont entreposées en Suisse en attendant de pouvoir rentrer en Palestine / La Matinale / 5 min. / le 18 décembre 2023

09h30

Les victimes palestiniennes peu évoquées dans les médias israéliens

Alors que Benjamin Netanyahu se dit déterminé à poursuivre son offensive militaire, les pressions internationales se multiplient en faveur d’un cessez-le-feu au regard du nombre de victimes civiles à Gaza.

En Israël, les victimes palestiniennes du conflit ne sont que rarement évoquées. Dans les médias, il n'y a que peu de sujets sur les civils morts dans les bombardements à Gaza et sur les difficultés quotidiennes des habitants pour se nourrir.

Le traumatisme vécu par les Israéliens le 7 octobre est encore très présent et l'inquiétude pour les soldats engagés sur place est trop forte: les progrès de l’armée israélienne s’affichent toujours en Une des sites d’actualité, tout comme les photos des soldats morts au combat.

Et si la popularité du Premier ministre israélien a dégringolé en flèche, la population soutient massivement son armée et l’objectif fixé par Benjamin Netanyahu, à savoir la destruction du Hamas.

>> Les précisions de La Matinale :

Gaza sous les bombes israéliennes. [Keystone - EPA/Mohammed Saber]Keystone - EPA/Mohammed Saber
Le sort des civils palestiniens de Gaza peu évoqué dans les médias israéliens / La Matinale / 2 min. / le 18 décembre 2023

09h15

Le Hamas annonce 110 morts dans des frappes israéliennes à Jabalia

Le ministère de la Santé du Hamas dans la bande de Gaza a annoncé que 110 Palestiniens avaient été tués depuis la veille dans des frappes israéliennes à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza.

Le dernier bilan du ministère, publié vendredi, faisait état de 18'800 morts depuis le début de la guerre avec Israël le 7 octobre.

>> Ecouter aussi l'interview de Raphaël Pitti, médecin humanitaire français, dans La Matinale :

Des Palestiniens cherchent les survivants d'une frappe israélienne à Rafah, dans la bande de Gaza, le 14 décembre 2023. [KEYSTONE - HATEM ALI]KEYSTONE - HATEM ALI
Le nombre de victimes est sans doute sous-estimé à Gaza. Interview de Raphaël Pitti, médecin humanitaire français / La Matinale / 1 min. / le 18 décembre 2023

>> Ecouter aussi les témoignages de

citoyens gazaouis

dans La Matinale:

De la fumée s'élève après un bombardement israélien dans la bande de Gaza, vue depuis le sud d'Israël, le 16 décembre 2023. [KEYSTONE - ARIEL SCHALIT]KEYSTONE - ARIEL SCHALIT
Témoignages de citoyens gazaouis qui se sentent pris au piège par les bombardements massifs de l'armée israélienne / La Matinale / 2 min. / le 18 décembre 2023

08h45

Le "Dôme de fer" israëlien pourrait s'épuiser

Comment éviter l'escalade entre le Hezbollah, soutien du Hamas, et Israël au sud du Liban? Cette question est au coeur de la visite lundi de la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna à Beyrouth, au lendemain de son déplacement en Israël et en Cisjordanie.

L'utilisation du gigantesque stock de missiles par le Hezbollah au sud du Liban pourrait obliger les Israéliens à modifier leur stratégie de défense antimissile pour éviter la saturation du "Dôme de fer" et du bouclier antimissile.

Après deux mois de guerre d'une rare violence, le bouclier antimissile israélien, unique au monde, a fait ses preuves en protégeant efficacement les 9 millions d'habitants contre plus de 12'000 tirs de roquettes, de drones, de missiles de croisière et même de missiles balistiques, lancés contre eux depuis le 7 octobre. Cependant, avec un arsenal de 150'000 missiles plus performants à sa disposition au Liban, le Hezbollah pourrait probablement saturer le bouclier antimissile d'Israël et menacer sa population.

"Diviser" le territoire pour protéger les "cibles essentielles"

Selon Uzi Rubin, l'un des pères du bouclier antimissile israélien et chercheur à l'Institut de stratégie et sécurité de Jérusalem, il suffirait de réduire les régions à protéger pour se concentrer sur l'essentiel: "Je ne parlerai pas des limites du système. Mais si le pire devait arriver, au lieu de défendre tout le centre d'Israël, on pourrait le diviser en plus petites cellules en protégeant les cibles essentielles, comme la zone urbaine de Tel Aviv, et on laisserait tomber les roquettes qui sont hors de ce périmètre."

Pour cet expert, concepteur du système antimissile Arrow 2 - dispositif qui a réussi à intercepter, pour la première fois le mois dernier, des missiles lancés depuis le Yémen à 1700 km - la véritable menace des années à venir sont les futurs missiles hypersoniques, beaucoup plus véloces, sur lesquels l'Iran travaille activement.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Des débris en feu bloquent partiellement une route alors que les forces de défense israéliennes mènent un raid pour le deuxième jour dans un camp de réfugiés près de la ville de Jénine en Cisjordanie, le 13 décembre 2023. [KEYSTONE - ALAA BADARNEH]KEYSTONE - ALAA BADARNEH
Le dôme de fer israélien pourrait s'épuiser si le Hezbollah utilisait de manière massive ses missiles / La Matinale / 1 min. / le 18 décembre 2023

05h30

Nouvelle tentative au Conseil de sécurité de l'ONU

Dix jours après un veto américain, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer lundi sur un nouveau texte appelant à une "cessation urgente et durable des hostilités" à Gaza, au moment où Washington montre des signes d'impatience face à son allié israélien.

Le 9 décembre, malgré la pression inédite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, les Etats-Unis avaient bloqué au Conseil l'adoption d'une résolution appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" dans la bande de Gaza où l'armée israélienne poursuit ses frappes meurtrières en représailles à l'attaque sanglante sans précédent du Hamas du 7 octobre.

La semaine dernière, l'Assemblée générale a elle adopté cette même résolution par 153 voix pour, 10 contre et 23 abstentions, sur 193 Etats membres. Fort de ce soutien écrasant, les pays arabes ont annoncé une nouvelle tentative au Conseil de sécurité, à l'issue encore incertaine.

Le nouveau projet de texte préparé par les Emirats arabes unis, vu par l'AFP, "appelle à une cessation urgente et durable des hostilités pour permettre un accès sans entrave de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza".

Il exige en particulier que les parties au conflit facilitent l'entrée et la distribution de l'aide humanitaire dans toute la bande de Gaza, "par la terre, la mer et les airs".

03h20

Découverte du "plus grand tunnel" de Gaza

L'armée israélienne a annoncé avoir découvert le "plus grand tunnel" du Hamas sous la bande de Gaza assiégée, où elle poursuit ses frappes meurtrières malgré des appels pressants à un cessez-le-feu.

"Ce réseau massif de tunnels, qui se divise en plusieurs branches, s'étend sur plus de quatre kilomètres et n'arrive qu'à 400 mètres du point de passage d'Erez", entre Israël et le nord de la bande de Gaza, ont indiqué les forces armées israéliennes.

Le tunnel est équipé d'un système de canalisation, d'électricité, de ventilations, d'égouts, de réseaux de communication et de rails.

L'armée israélienne affirme y avoir découvert un grand nombre d'armes prêtes à servir en cas d'attaque par le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.

01h45

Huit ONG demandent à Cassis d'oeuvrer à un cessez-le-feu

La Suisse doit oeuvrer à un cessez-le-feu "immédiat et durable" au Proche-Orient. Huit ONG lancent un appel au conseiller fédéral Ignazio Cassis dans une lettre ouverte publiée lundi.

"La Suisse a la responsabilité juridique d'obliger les parties au conflit à protéger les populations civiles", estiment les signataires. Parmi eux figurent Handicap International Suisse, l'Association pour l'aide médicale Centreo America, la Fondation Terre des Hommes, l'organisation féministe Frieda, Justice et paix en Palestine, les Amis suisses des combattants de la paix, Médecins du monde et medico international suisse.

Il y a une semaine, Médecins Sans Frontières avait déjà lancé une requête similaire au chef du Département fédéral des affaires étrangères, mais aussi au Conseil de sécurité de l'ONU et à tous les gouvernements. Selon les signataires de l'appel dévoilé lundi, le cessez-le-feu constitue "la seule option pour mettre fin aux violations du droit international humanitaire".

Ces ONG rappellent que près de deux millions de Palestiniens de la bande de Gaza ont été déplacées depuis octobre. Le personnel de santé, victime de certains bombardements, est épuisé. Et la population ne manque qu'une fois par jour quand elle le peut.

"Nous ne pouvons pas acheminer d'aide humanitaire sous les bombardements", ajoutent les ONG. Comme l'Organisation mondiale de la santé, elles redoutent les effets des maladies infectieuses qui se propagent.

Face à ce "désastre humain", elles demandent "combien de civils" décèderont encore avant que la Suisse s'active pour un cessez-le-feu durable. Et elles souhaitent aussi une libération "immédiate" et "inconditionnelle" des otages.

16h25

"Nous atteindrons tous nos objectifs", assure Benjamin Netanyahu

"Nous atteindrons tous nos objectifs: éliminer le Hamas, libérer tous nos otages et faire en sorte que Gaza ne redevienne pas un centre de terrorisme, d'incitation ou d'attaques contre l'Etat d'Israël", a assuré dimanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, promettant aux familles des otages de se battre "jusqu'au bout" pour obtenir leur libération.

Plusieurs d'entre elles se sont rassemblées samedi soir à Tel Aviv, exhortant le gouvernement à présenter rapidement un nouveau plan pour obtenir la libération de leurs proches, après l'annonce de la mort de trois otages israéliens tués par erreur par l'armée dans la ville de Gaza.

00h00

Le suivi des événements de dimanche